samedi 2 mai 2020

Des scientifiques découvrent le plus haut niveau jamais atteint de microplastiques sur des fonds marins


Le blog vous avait déjà parlé des soucis posés par les microplastiques dans différents articles ici, y compris leur présence éventuelle dans les aliments.

Voici selon un communiqué du 30 avril 2020 de l’Ifremer, « Des hotspots de micro-plastiques dans les fonds marins contrôlés par les courants profonds ».
Cette étude montre que les microplastiques ne transitent pas uniquement via les canyons sous-marins mais qu'une grande partie est transportée par des courants de fond avant de se déposer sur des bancs de sédiments au pied des pentes sous-marines. L'image est de l'Université de Machester.

Une étude publiée dans le journal Scienceà laquelle l'Ifremer a contribué, révèle l’existence de zones d’accumulation ou hotspots de microplastiques dans les fonds marins. C’est dans ces zones que la majeure partie des microplastiques rejetée dans l’océan pourrait s’accumuler sous l’influence des courants de fond.

Cette étude montre que les microplastiques ne transitent pas uniquement via les canyons sous-marins mais qu'une grande partie est transportée par des courants de fond avant de se déposer sur des bancs de sédiments au pied des pentes sous-marines.

Plus de 10 millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetés dans les océans chaque année. Si les déchets flottants sont aujourd’hui très étudiés, leur masse cumulée représente moins de 1% du plastique présent dans les océans du monde. Les scientifiques supposaient que les 99% manquants se trouvaient dans les profondeurs de l'océan, mais jusqu'à présent, personne ne savait où ils se trouvaient exactement. Un projet de recherche international mené par l'Université de Manchester (Royaume-Uni), le Centre national d'océanographie (Royaume-Uni), les universités de Brême (Allemagne), de Durham (Royaume-Uni) et l’Ifremer (France) a révélé les niveaux de microplastiques les plus élevés jamais enregistrés sur le fond marin, avec jusqu'à 1,9 millions de morceaux sur une surface d'un mètre carré seulement.

Publiés cette semaine dans le journal Scienceces travaux de recherche ont montré comment les courants marins transportent de minuscules fragments et fibres de plastique sur le fond marin. Ces courants peuvent concentrer les microplastiques dans d'énormes zones d’accumulations de sédiments, qu'ils ont appelés hotspots de microplastiques. Ces hotspots semblent être les équivalents en profondeur de ce que l'on appelle les « zones d’accumulation de déchets » formés par les courants à la surface de l'océan.

Les microplastiques des fonds marins sont principalement constitués de fibres provenant de textiles et de vêtements. Ces fibres ne sont pas filtrées efficacement dans les stations d'épuration et pénètrent facilement dans les rivières et les océans. Une fois dans les océans, deux scénarios : soit elles s’y déposent lentement, soit elles sont transportées rapidement par les courants de puissantes avalanches sous-marines qui descendent via des canyons sous-marins jusqu'au fond (Lire les recherches antérieures du groupe dans Environmental Science & Technology). Une fois en profondeur, les microplastiques sont facilement capturés et transportés par les « courants de fond » qui peuvent concentrer les fibres et les fragments dans de grands bancs sédimentaires.

Ces courants des grands fonds marins transportent également de l'eau riche en oxygène et en nutriments, ce qui signifie que les hotspots de microplastiques des fonds marins peuvent également abriter d'importantes communautés biologiques susceptibles de consommer ou absorber les microplastiques.

Cette étude révèle pour la première fois le lien direct qui existe entre le comportement de courants de fond et les concentrations de microplastiques des fonds marins. Ces résultats aideront à prédire l'emplacement d'autres hotspots de microplastiques des grands fonds marins et orienteront ainsi la recherche sur l'impact des microplastiques sur la vie marine.

L'équipe a recueilli des échantillons de sédiments du fond de la mer Tyrrhénienne et a interprété leur répartition en s’appuyant sur des modèles calibrés des courants océaniques profonds et une cartographie détaillée du fond marin. En laboratoire, les plastiques ont été séparés des sédiments, comptés au microscope, puis analysés par spectroscopie infrarouge pour déterminer les différents types de plastique. Grâce à ces informations, l'équipe a pu montrer comment les courants océaniques contrôlaient la répartition des microplastiques sur le fond marin.

L'auteur principal de l'étude, le Dr Ian Kane de l'Université de Manchester (UK), a déclaré : « presque tout le monde a entendu parler des tristement célèbres « déchets » de plastique flottant dans l'océan, mais nous avohttps://www.manchester.ac.uk/discover/news/scientists-find-highest-ever-level-of-microplastics-on-seafloor/ns été choqués par les fortes concentrations de microplastiques que nous avons trouvées dans les fonds marins ». Ajoutant que « nous avons découvert que les microplastiques ne sont pas répartis uniformément dans la zone d'étude, mais qu'ils sont distribués par de puissants courants de fond qui les concentrent dans certaines zones ».
Le Dr Mike Clare du Centre national d'océanographie (UK), co-responsable de l’étude, ajoute : « notre étude a montré comment des études détaillées des courants du fond marin peuvent nous aider à relier les voies de transport des microplastiques en profondeur et à trouver les microplastiques « manquants ». Une meilleure compréhension est nécessaire pour orienter les actions futures dans le but de limiter le flux futur de plastique dans les grands fonds marins et de minimiser ses impacts sur les écosystèmes océaniques ».

« Grâce à notre modèle de simulation fine des courants profosciencends développé à l’Ifremer, nous avons montré dans cette étude qu’une grande partie des microplastiques est transportée par ces courants avant de se déposer sur des bancs de sédiments (appelées contourites) au pied des pentes sous-marines, explique Pierre Garreau, modélisateur en océanographie physique et responsable du Laboratoire Océan Côtier de l’Ifremer. Ce n’était une évidence pour personne auparavant. Beaucoup imaginaient que les microplastiques se déposaient de manière assez homogène sur les fonds océanique ou transitaient par les canyons sous-marins. Ces résultats aideront les spécialistes de l’environnement à savoir désormais où chercher les microplastiques en mer de manière plus précise grâce à ce modèle. C’est aussi une indication pour les géologues : la forte concentration de microplastiques dans les contourites indique que leur formation est toujours active ».

NB : Le titre de l'article est celui du communiqué de l'Université de ManchesterScientists find highest ever level of microplastics on seafloor.

COVID-19 et fromages de France: Fomagissons !


« Avec le coronavirus, les fromages AOP ne font plus recette », article de O.-F. Du 27 mars 2020.
Avec le coronavirus, les transformateurs enregistrent des baisses de commandes de 25 à 80 %. Le Conseil national des appellations d’origine laitières (Cnaol) réclame des aides.

Depuis ça ne s’est pas arrangé … d’où une « Opération sauvetage pour le fromage de tradition », source O.-F. du 2 mai 2020.
Depuis le confinement, la filière des fromages AOP aurait perdu 157 millions d’euros de chiffre d’affaires. Un collectif de soixante personnalités de la société civile appelle à soutenir les producteurs.
Du Saint-Nectaire au Rocamadour en passant par le Munster, l’Ossau-iraty, le Neufchâtel ou le Reblochon, les commandes ont baissé en moyenne de 60% pour l’ensemble des fromages AOP et IGP laitières. Les consommateurs se sont détournés de ces produits « plaisir » et les points de vente se sont fermé les uns après les autres (restaurants, cantines, marchés, vente directe en zone touristique). Les rayons à la coupe, qui ont été fermés dans les supermarchés, pèsent 38% des ventes des fromages de tradition. Sur la période du 15 mars au 30avril 2020, la pandémie pourrait avoir occasionné une perte de chiffre d’affaires d’au moins 157 millions d’euros, selon le Cnaol (Conseil national des appellations d’origine laitières).

Pour Michel Lacoste, président du Cnaol, « il est urgent de permettre aux Français de retrouver leurs habitudes alimentaires d’avant la crise. » D’où l'appel à un engagement militant lancé par la filière laitière (à travers le Cniel, le Cnaol, le conseil des appellations d’origines et l’Anicap) en produisant, transformant, affinant, distribuant et consommant des fromages AOP et IGP avec « Fromagissons »: une campagne de communication nationale clé en main à 360° déclinable en magasin, en drive, en opérations évènementielles...

« Le fromage n’est pas qu’alimentaire… c’est l’identité de la France, son patrimoine, son histoire, des savoir-faire particuliers et uniques, des terroirs parfois difficiles » !

Mise à jour du 8 mai 2020Certaines vaches rient, d’autres se battent pour « sauver la gastronomie », source AFP du 8 mai 2020, dépêche citée par Agri-mutuel.
Pendant le confinement, certaines vaches ont bien ri, d'autres ont pleuré : la crise du coronavirus a propulsé la consommation des fromages industriels pré-emballés, et sévèrement fragilisé les fromages de terroir, qui ont décidé de faire front commun pour « sauver la gastronomie » française et européenne.

vendredi 1 mai 2020

Annonce d'un partenariat historique pour le développement du vaccin COVID-19 par l'Université d'Oxford


Le 18 mars 2020, un communiqué de l’Université d’Oxford annonçait « le développement d’un vaccin COVID-19 ».
Un vaccin candidat pour le COVID-19 a été identifié par des chercheurs de l'Oxford Vaccine Group et de l'Oxford Jenner Institute.

« Annonce d'un partenariat historique pour le développement du vaccin COVID-19 », source communiqué de l’Université d’Oxford du 30 avril 2020.

L'Université d'Oxford a annoncé le 30 avril 2020 un accord avec la société biopharmaceutique mondiale basée au Royaume-Uni, AstraZeneca, pour le développement ultérieur, la fabrication à grande échelle et la distribution potentielle du vaccin candidat COVID-19 actuellement testé par l'Université.

Le partenariat doit commencer immédiatement, les conditions définitives étant convenues dans les semaines à venir. Cela permettra une vaccination rapide dans le monde entier si le vaccin candidat COVID-19 s'avère efficace. Le vaccin candidat a été développé par l’Institut Jenner de l’Université, qui a commencé la semaine dernière des essais chez l’homme conjointement avec le Oxford Vaccine Group de l’Université.

Il s'agit du premier partenariat de ce type à être formé depuis que le gouvernement a lancé son groupe de travail sur les vaccins pour aider à trouver, tester et livrer un nouveau vaccin contre le coronavirus il y a seulement deux semaines. Il s’ajoute à un financement public de 20 millions de livres sterling pour la recherche sur les vaccins de l’Université d’Oxford et le soutien aux essais cliniques de l’établissement.

Dans le cadre du nouvel accord, et en fournissant un accès au Royaume-Uni le plus tôt possible si le candidat-vaccin est retenu, AstraZeneca travaillera avec des partenaires mondiaux sur la distribution internationale du vaccin, en travaillant notamment à le rendre disponible et accessible pour les pays à revenu faible et moyen. .

Les deux partenaires ont convenu de fonctionner sans but lucratif pendant la durée de la pandémie de coronavirus, seuls les coûts de production et de distribution étant couverts. L'Université d'Oxford et sa société dérivée Vaccitech, qui détiennent conjointement les droits de la technologie de plate-forme utilisée pour développer le vaccin candidat, ne recevront aucune redevance du vaccin pendant la pandémie. Toutes les redevances que l'Université reçoit par la suite du vaccin seront réinvesties directement dans la recherche médicale, y compris un nouveau Pandemic Preparedness and Vaccine Research Centre. Le centre sera développé en collaboration avec AstraZeneca.

Le professeur Sir John Bell, régent de l'Université d'Oxford, a déclaré: « Notre partenariat avec AstraZeneca sera une force majeure dans la lutte contre les pandémies pendant de nombreuses années à venir. Nous pensons qu'ensemble, nous serons en bonne position pour commencer à immuniser contre le coronavirus une fois que nous aurons un vaccin approuvé efficace. Malheureusement, le risque de nouvelles pandémies sera toujours avec nous et le nouveau centre de recherche améliorera la préparation du monde et notre vitesse de réaction la prochaine fois que nous ferons face à un tel défi. »

La vice-chancelière de l'Université d'Oxford, la professeure Louise Richardson, a déclaré: « Comme mes collègues à travers Oxford, je suis profondément fière du travail de notre équipe d'universitaires extraordinairement talentueuse au Jenner Institute et au Oxford Vaccine Group. Ils représentent la meilleure tradition de recherche, d'enseignement et de contribution au monde qui nous entoure, qui a été la mission principale de l'Université d'Oxford pendant des siècles. Comme les personnes partout au pays, nous leur souhaitons beaucoup de succès dans le développement d'un vaccin efficace. S'ils réussissent, notre partenariat avec Astra Zeneca garantira que les Britanniques et les peuples du monde entier, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, seront protégés contre ce terrible virus le plus rapidement possible. »

Le secrétaire aux affaires, Alok Sharma, a déclaré: « Cette collaboration entre l'Université d'Oxford et AstraZeneca est une étape essentielle qui pourrait aider à faire progresser rapidement la fabrication d'un vaccin contre les coronavirus. Il garantira également que si le vaccin développé par le Jenner Institute de l’Oxford, il sera disponible le plus tôt possible, ce qui contribuera à protéger des milliers de vies contre cette maladie. »

Le secrétaire à la santé, Matt Hancock, a déclaré: « Dans tout le gouvernement, nous travaillons jour et nuit pour arrêter la propagation du coronavirus et protéger notre NHS. Mais à long terme, un vaccin reste notre meilleur espoir de vaincre définitivement ce virus. Je suis donc déterminé à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour développer un vaccin efficace et le faire parvenir aux Britanniques le plus rapidement possible. Je veux que le Royaume-Uni soit le chef de file mondial dans la mise au point d'un vaccin contre le coronavirus - et je soutiendrai nos scientifiques sur ce point. »

Pascal Soriot, directeur général d'AstraZeneca, a déclaré: « Alors que le COVID-19 poursuit son emprise sur le monde, le besoin d'un vaccin pour vaincre le virus est urgent. Cette collaboration rassemble l'expertise de classe mondiale de l'Université d'Oxford en vaccinologie et les capacités mondiales de développement, de fabrication et de distribution d'Astra Zeneca. Notre espoir est qu'en unissant nos forces, nous pourrons accélérer la mondialisation d'un vaccin pour combattre le virus et protéger les personnes de la pandémie la plus meurtrière d'une génération. »

Bill Enright, PDG de Vaccitech, a déclaré: « Nous sommes ravis de faciliter cette vaste collaboration à l'appui du développement du vaccin candidat afin de le rendre disponible le plus rapidement possible. Nous pensons que ce vaccin candidat fournit une validation significative pour notre plate-forme ChAdOx, qui est l'une des rares à avoir déjà induit des anticorps neutralisants contre la protéine spike de coronavirus dans les études humaines sur le MERS (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient). Nous nous engageons à faire tout ce que nous pouvons pour soutenir nos fondateurs scientifiques au Jenner Institute afin de surmonter cette crise mondiale sans précédent. »

CoVID-19: On peut connaître le nombre tests hebdomadaires réalisés par les laboratoires de ville et hospitaliers, mais on est hélas encore loin des 500 000 voir 700 000 tests par semaine


Dans l’article « Comment faire pour connaître le nombre de tests COVID-19 par jour en France ? Mission impossible, pour l'instant ! », j’ai essayé de comprendre comment obtenir le nombre de tests hebdomadaire en France.

J’ai à peu compris comment cela fonctionne …

On apprend « COVID-19 Point épidémiologique hebdomadaire du 30 avril 2020 » de Santé publique de France, on apprend que dans les laboratoires hospitaliers :
« Du 24 février au 26 avril 2020, 548 767 tests et 111 113 (20%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France. »

Par lien « COVID-19 Point épidémiologique hebdomadaire du 23 avril 2020 » de Santé publique de France, on apprend que dans les laboratoires hospitaliers :
Du 24 février au 19 avril 2020, 457 287 tests et 102 358 (22%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.

Ce qui revient à dire que du 19 au 26 avril 2019, il a été réalisé dans les laboratoires hospitaliers : 91 480 tests !

Selon le site, cascoronavirus.fr, « Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 27 avril 2020 par Santé publique. »

Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés.

188 125 tests réalisés ; 33 051 (18,2%) tests positifs ; 148 690 (81,8 %) tests négatifs  

On connaît donc désormais l'ensemble des chiffres des laboratoires hospitaliers et des laboratoires de ville...

En additionnant, les tests réalisés par les laboratoires hospitaliers, 91 480, et ceux des laboratoires de ville, 188 125, nous obtenons 279 605 tests en une semaine …

Rappelons que le chiffre de 700 000 avancé par le Premier ministre a été établi sur la base des recommandations du Conseil scientifique.

« Parce que le Conseil scientifique nous dit à ce stade que les modèles épidémiologiques prévoient entre 1 000 et 3 000 cas nouveaux chaque jour à partir du 11 mai. »

« Parce qu'à chaque nouveau cas correspondra en moyenne le test d'au moins 20 à 25 personnes l'ayant croisé dans les jours précédents », a expliqué le Premier ministre.

« 3 000 multiplié par 7 (jours) puis par 25, cela donne 525 000 tests par semaine. 700 000, cela nous donne la marge qui nous permettra de mettre en plus en œuvre des campagnes de dépistage comme nous l'avons déjà engagé dans les Ehpad notamment. »

On progresse mais on en est encore très loin à ce jour des annonces ...

NB : Le site du CEBM de l'Université Oxford indique pour la France au 1er mai 2020, 1 100 228 tests, soit 16 856 tests par million d'habitants depuis le début de l'épidémie.

Mise à jour du 2 mai 2020Le Figaro du 2 mai 2020  s’est penchée sur l'épineuse question, « Combien de tests PCR fait-on vraiment en France ? »
Le ministre de la santé explique sur LCI qu’il arrive à 280 000 tests par semaine après avoir appelé toutes les agences régionales de santé. 
Des chiffres malheureusement invérifiables puisque non-disponibles. En additionnant les 13 rapports des branches régionales de Santé publique de France, dont certaines comptabilisent plus de laboratoires de ville que les « 3 labo » (), on obtient un peu plus de 170 000 tests par semaine. Soit 46 000 de plus que le bilan national … mais 110 000 de moins que ce que promet le ministre. A moins de 10 jours du 11 mai, il n’y a en réalité aucun moyne de savoir exactement combien de tests virologiques sont réalisés par semaine. Un très mauvais signe avant le déconfinement.

Les chiffres que j'avance sont en conformité avec les dires du ministre de la santé ...

Mise à jour du 7 mai 2020. Le même journaliste que dans la précédente mise à jour, Cyrille Vanlerberghe, nous explique de nouveau, dans Le Figaro.fr du 6 mai 2020, qu'il existe Un flou persistant sur le nombre de tests en France.
À quelques jours du déconfinement, on ne connaît toujours pas précisément les capacités globales ou locales de dépistage dans le pays.
J'ai essayé en vain de le contacter pour lui indiquer ma méthode de calcul, mais l'adresse mail pour joindre ce journaliste du Figaro est régulièrement retournée sans suite ...

Mise à jour du 18 mai 2020. Le journal Le Monde, dans une mise à jour du 16 mai 2020, revient sur Coronavirus : le difficile comptage des tests effectués en France.

Le gouvernement vise 700 000 tests virologiques par semaine pour identifier les nouveaux cas de Covid-19. Mais les données publiques disponibles ne permettent pas de les recenser.

Exploiter une faille dans l'armure des bactéries, selon une étude de l'Université de Leeds


« Exploiter une faille dans l'armure des bactéries », source communiqué de l’Université de Leeds du 1er mai 2020.

Des scientifiques ont identifié un processus clé dans la façon dont les bactéries se protègent contre des attaques et cela annonce une nouvelle stratégie dans la chasse aux antibiotiques.

Des chercheurs de l'Université de Leeds ont reconstitué la façon dont les bactéries construisent leur paroi extérieure et défensive – c’est-à-dire l’armure de la cellule.

L'équipe de recherche s'est concentrée sur Escherichia coli, une bactérie présente dans l’intestins des animaux et des humains. Mais le processus qu'ils ont découvert est partagé par de nombreuses bactéries pathogènes gram-négatif, dont un certain nombre deviennent résistantes aux antibiotiques.
Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications.

Le Dr Antonio Calabrese, chercheur universitaire à l'Astbury Center for Structural Molecular Biology, a dirigé la recherche. Il a dit: « Nos découvertes changent notre façon de penser la façon dont ces cellules renouvellent et reconstituent constamment les protéines qui composent la membrane externe. »

« Comprendre ce processus sur comment les bactéries construisent leur paroi cellulaire plus en détail peut identifier des façons d'intervenir et de le perturber. »

« Ce faisant, nous pouvons soit détruire complètement les bactéries, soit réduire la vitesse à laquelle elles se divisent et se multiplient, ce qui rend les infections bactériennes moins graves. »

« Nous sommes au début d'une quête qui pourrait déboucher sur de nouvelles thérapies médicamenteuses qui fonctionnent seules ou avec des antibiotiques existants pour cibler ces bactéries pathogènes. »

La recherche s'est concentrée sur le rôle d'une protéine appelée SurA. Connu sous le nom de protéine chaperon, le travail de SurA consiste à replier d'autres protéines où elles sont fabriquées, au centre de la cellule, là où elles sont nécessaires, dans ce cas pour renforcer la paroi externe de la bactérie.

Les protéines sont de longues chaînes d'acides aminés qui doivent adopter une forme structurelle définie pour fonctionner efficacement. Sans la protéine chaperon SurA, les protéines essentielles nécessaires à la construction de la paroi cellulaire risquent de perdre leur intégrité structurelle lors de leur voyage vers la membrane externe.

En utilisant des techniques analytiques avancées, les scientifiques ont cartographié comment la protéine chaperon SurA reconnaît les protéines pour les transporter vers la membrane externe bactérienne.

Le Dr Calabrese a dit: « Pour la première fois, nous avons pu voir le mécanisme par lequel la protéine chaperon SurA aide à transporter les protéines vers la membrane externe bactérienne. En effet, elle le fait en entourant les protéines, pour assurer leur passage en toute sécurité. Sans SurA, le pipeline de livraison est rompu et le mur ne peut pas être construit correctement. »

Le professeur Sheena Radford, directrice de l’Astbury Center for Structural Molecular Biology a dit: « Il s'agit d'une découverte passionnante dans notre quête pour trouver des points faibles dans l'armure d'une bactérie que nous pouvons cibler pour arrêter la croissance bactérienne et construire de nouveaux antibiotiques. »

« C’est un début, mais nous savons maintenant comment fonctionne SurA et comment elle se lie ses protéines clients. La prochaine étape consistera à développer des molécules qui interrompent ce processus, qui peuvent être utilisées pour détruire les bactéries pathogènes. »

Le Dr David Brockwell, professeur à l’Astbury Center for Structural Molecular Biology, a dit: « Ce n'est que grâce au travail d'une grande équipe de l'ensemble de l’Astbury Center que nous avons enfin pu comprendre comment SurA transfère les protéines à la membrane bactérienne externe. »

La recherche a été financée par UK Biotechnology and Biological Sciences Research Council et des équipements utilisés on été financés par le BBSRC et le Wellcome Trust.

Etats-Unis; Les maladies d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restées les mêmes en 2019, selon le CDC


« Les maladies d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restées les mêmes en 2019, selon le CDC », source CIDRAP News.

Par rapport aux trois années précédentes, le taux américains de maladies causées par des agents pathogènes d'origine alimentaire ont augmenté ou sont restés les mêmes en 2019, selon l'examen annuel des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des données compilées à partir du Foodborne Diseases Active Surveillance Network (FoodNet).

Le rapport préliminaire a été publié le 30 avril 2020 dans le rapport hebdomadaire du CDC dans Morbidity and Mortality Weekly Report.

FoodNet opère dans 10 départements de santé des États-Unis et suit l'incidence de huit agents pathogènes, dont Campylobacter, Salmonella, Listeria, Shigella, Vibrio et Yersinia.

En 2019, FoodNet a identifié 25 866 cas d'infection, 6 164 hospitalisations et 122 décès, a indiqué le CDC. Par rapport à 2016, 2017 et 2018, l'incidence des infections causées par Cyclospora a augmenté de 1 209%, Yersinia de 153% et Vibrio de 79%. L'incidence de l'infection causée par Listeria, Salmonella et Shigella est restée inchangée.

« L'incidence globale pour 100 000 habitants était la plus élevée pour Campylobacter (19,5), suivie de Salmonella (17,1), STEC (6,3), Shigella (4,8), Cyclospora (1,5), Yersinia (1,4), Vibrio (0,9) et Listeria ( 0,3) », indique le rapport.

Le CDC a dit que les données indiquent que les objectifs de Healthy People 2020 pour réduire les maladies d'origine alimentaire ne seront pas atteints.

Food Safety News rapporte a écrit un artilce intitulé, « U.S. is failing food safety 101; incidence of illnesses still increasing »

COVID-19, masques et gouvernement : pourquoi viens-tu si tard ?


Après moult tergiversations, pour ne pas dire plus sur le port du masque, voir ici les articles du blog sur le port du masque, revoilà le coup des masques, mais des masques du gouvernement dûment estampillés Afnor et autre comités Théodule ...

Trop tard, cela arrive beaucoup trop tard !

Comme de nombreux Français, je me suis déjà équipé et, depuis plus de trois semaines, des masques ont réalisés ici et là, alors merci beaucoup pour vos efforts, mais vos masques, je n'en veux pas ... 


Mise à jour du 2 mai 2020.
Communiqué du 30 avril 2020, « Les masques tombent ! », Position commune des présidents des Ordres des professions de santé.
Extrait
Comment s’expliquer que nos soignants n’aient pas pu être dotés de masques quand on annonce à grand renfort de communication tapageuse des chiffres sidérants de masques vendus au public par certains circuits de distribution.
Où étaient ces masques quand nos médecins, nos infirmiers, nos pharmaciens, nos chirurgiens-dentistes, nos masseurs-kinésithérapeutes, nos pédicures-podologues, nos sages-femmes mais aussi tous nos personnels en prise directe avec la maladie tremblaient et tombaient chaque matin ?

Comment nos patients, notamment les plus fragiles, à qui l’on expliquait jusqu’à hier qu’ils ne pourraient bénéficier d’une protection adaptée, vont-ils comprendre que ce qui n’existait pas hier tombe à profusion aujourd’hui. 100 millions par ici, 50 millions par là. Qui dit mieux ? C’est la surenchère de l’indécence.

Mise à jour du 11 mai 2020. A mentionner, ces informations très tardives ...
Mise à jour du 17 mai 2020. On lira avec plaisir à propos des masques Afnor, «ENTRETIEN DES MASQUES: MAIS QUI A PONDU ÇA?!» 

Pesticides : publication par l'EFSA des premiers rapports pilotes sur les risques cumulés


Pesticides : publication des premiers rapports pilotes sur les risques cumulés, source sécurité alimentaire du Grand Duché du Luxembourg du 30 avril 2020.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié le 29 avril 2020 les résultats de ses deux évaluations pilotes relatives aux risques pour l’homme associés aux résidus de pesticides multiples dans les aliments. Il s'agit de la première analyse de risque qui prend en compte le risque cumulé de différentes substances.

Ces documents ont été finalisés après une période de consultation de deux mois au cours de laquelle l'EFSA a reçu des contributions utiles de la part de diverses parties prenantes, notamment des institutions nationales, des universités, des organisations non gouvernementales ainsi que des associations commerciales. Une réunion a également été organisée avec les parties prenantes à Bruxelles pour clarifier la méthodologie utilisée et expliquer les résultats des travaux. 

Actuellement, les risques pour les consommateurs liés à la présence de résidus de pesticides dans les aliments sont évalués substance par substance. Cependant, un certain nombre de pesticides présentent des effets similaires et leur impact sur la santé humaine pourrait être plus important s’ils sont combinés. Les évaluations des risques cumulés de résidus de pesticides dans l'alimentation humaine et animale sont donc importantes pour prendre en compte les effets cumulatifs et synergiques des pesticides.
Les deux évaluations pilotes publiées par l'EFSA ont analysé:
Les études ont été faites en collaboration avec l'Institut national de la santé publique et de l'environnement des Pays-Bas (RIVM), et ont été finalisées après une période de consultation de deux mois au cours de laquelle l'EFSA a reçu des contributions utiles de la part de diverses parties prenantes, notamment des institutions nationales, des universités, des organisations non gouvernementales ainsi que des associations commerciales.
La conclusion générale pour les deux évaluations indique que le risque pour le consommateur associé à une exposition cumulée par l’intermédiaire de l'alimentation est, avec des degrés variables de certitude, inférieur au seuil qui requiert une action réglementaire et ce, pour tous les groupes de population couverts.

Effet COVID-19: Les Belges sont invités à consommer des frites deux fois par semaine


Belpotato.be demande aux supermarchés belges de donner priorité aux pommes de terre et aux produits de pomme de terre belges.
Le déclenchement de la crise du Covid-19 au niveau mondial a profondément bouleversé le modèle de consommation normal. Suite aux mesures de confinement les consommateurs cuisinent plus que jamais à la maison et la restauration hors domicile a été réduite au minimum absolu.
Cela a d'énormes conséquences pour la filière belge de la pomme de terre, car notre pays est leader du marché de la production et de l'exportation de produits surgelés à base de pommes de terre, dont la grande majorité est consommée en plein air dans les établissements de restauration et les cuisines collectives. Les producteurs de frites surgelées estiment que la consommation mondiale a chuté de plus de 40 %. Les pommes de terre récoltées à l'automne 2019 peuvent être stockées jusqu'à l'été 2020.
« Des frites deux fois par semaine pour sauver les producteurs de pommes de terre en Belgique », source Heidi.news.
Le coronavirus aura-t-il la peau des producteurs de patates belges? Les négociants du royaume, selon qui un million de tonnes seraient déjà invendables, s’en inquiètent. Et invitent donc la population à manger des frites deux fois par semaine plutôt qu'une.

Pourquoi c’est important. C’est l'association professionnelle des producteurs de pommes de terre Belgapom qui a lancé cet appel à une surconsommation de frites. Une consommation qui a fortement chuté en Belgique malgré l’autorisation des baraques à frites à rester ouvertes. La fermeture des restaurants et l’annulation des festivals cet été annoncent une reprise difficile pour l’industrie de la patate. Pour se montrer solidaires, peut-être va-t-il falloir abuser de Röstis en Suisse.

« Les Belges invités à manger des frites deux fois par semaine pour épuiser la montagne de pommes de terre à coronavirus », source The Telegraph.

A moins que les Belges n'aient l'appétit pour s'attaquer au problème, les chips attendent près de 750 000 tonnes de patates.

Les agriculteurs belges ont exhorté leurs concitoyens à se mettre à table et à consommer des frites deux fois par semaine pour réduire un surplus de 750 000 tonnes de pommes de terre qui s’est accumulé à cause du coronavirus.

Les frites, frites deux fois, sont un plat national en Belgique, où elles sont régulièrement accompagnées de mayonnaise et de moules. Mais les producteurs de pommes de terre sont durement touchés par les mesures de confinement du pays, imposées à la mi-mars et des restaurants fermés.

« Mangeons tous des frites deux fois au lieu d'une fois par semaine », a déclaré Romain Cools, secrétaire général de Belgapom, l'association professionnelle des producteurs de pommes de terre.

NB : Peut-être pourrait-on aider nos amis belges, avec une frite, une fois ... deux fois ...