samedi 28 août 2021

Un été qui donne des soucis: Bilan des rappels de produits alimentaires de la quatrième semaine d’août

Un été sans souci ?
Pour un été sans souci, c’est raté, c'est plutôt un été plein de soucis et il est difficile choisir entre la présence d’oxyde d’éthylène ou Listeria monocytogenes dans les produits alimentaires. Bienvenue dans cette série estivale avec le détail de la quatrième semaine d’août 2021 vu par le prisme de RappelConso et du blog !

Ce qui frappe, outre les nombreux produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthylène, c’est bien entendu le nombre trop important de rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes.

Ces résultats sont listés après un pointage quotidien. La première semaine d’août, 273 produits rappelés, la deuxième semaine d’août, petit fléchissement avec seulement 113 produits rappelés et la troisième semaine, 65 produits rappelés, nous n‘étions plus habitués à si peu de produits rappelés … en attendant dans quelques jours la fin d'août !

Et la quatrième semaine, 72 produits rappelés, c’est peu me direz-vous, mais hélas, il y a eu aussi 13 rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes !

A ces résultats il faut ajouter ceux depuis le début de l’année 2021, ce qui fait un total gigantesque de 1 487 produits rappelés, et ce n’est qu’une estimation …

Pour mémoire, selon le site Oulah!, en 2019, il y a eu le rappel de 367 produits alimentaires, et en 2020, 1 105 produits alimentaires rappelés, l'inflation continue donc en 2021 ...

Voici donc le détail des rappels jour après jour de la quatrième semaine d’août 2021:

23/08/2021: 14 produits rappelés

- oxyde d’éthylène: 8
- Listeria monocytogenes: 3, pâté à l’ancienne, marbré blanc de poulet à l’estragon et terrine de lapin aux noisette et au thym (bis repétita pour ces produits déjà rappelés le 20 août et pour le marbré blanc de poulet les 18 août et 20 août 2021 et enfin pour la terrine lapin, un précédent rappel a eu lieu le 13 août 2021.
- Escherichia coli producteurs de shigatoxines: 1, steak haché
- Salmonella: 1, crépinettes de porc
- norovirus: 1, chair de coque crue décortiquée surgelée

24/08/2021: 17 produits rappelés

- oxyde d’éthylène: 11
- corps étrangers: 3 (présence possible de bris de verre), pain de mie sandwich, pain de mie sans coûte et pain de mie chez Netto. A noter que ce rappel de pain de mie a eu lieu le 20 août par l’AFSCA de Belgique. RappelConso se doit d’être plus réactif.
- Salmonella: 1, jeunes pousses bio
- histamine: 1, thon rouge
- erreur de DLC: 1, jambon cuit supérieur cuisiné à l'os avec couenne

25/08/2021: 23 produits rappelés

- oxyde d’éthylène: 17
- Listeria monocytogenes: 3, pâté à l’ancienne, marbré blanc de poulet à l’estragon, pâté de campagne à l’ancienne et terrine de lapin aux noisette et au thym. Voir les rappels précédents expliqués le 23 août 2021.
- corps étrangers: 3, bières, La Girasole, La Canicule, La blonde du Pilat (risque de verre)

26/08/2021: 6 produits rappelés

- oxyde d’éthylène: 3
- Listeria monocytogenes: 1, club saumon fromage
- Salmonella: 1, fromages de chèvres et mi-chèvre au lait cru
- patuline: 1, purée de pommes

27/08/2021: 12 produits rappelés

- Listeria monocytogenes: 6, jambonnette, jambon cuit demi-lune VPF, Brie de Meaux AOP demi-affiné, cervelas coupé écoprix, cervelas, Bon Paris à l’étouffée 6 tranches de marque Herta. Pas d'information sur le site Herta.
- oxyde d’éthylène: 3. 
A noter le rappel par Auchan d'une série de yaourts de la Laiterie de Climont, 11 références, le 27 août 2021, en raison de la présence d’oxyde d’éthylène en quantité supérieure à la norme européenne. Oubli de RappelConso.
- Salmonella: 2, viande de cuisses de poulet désossées sans peau congelées halal sous vide 2kg et fromage de vache au lait cru
- allergène: 1, lomo de cebo de Campo tranché (présence de protéines de lait).

28/08/2021: pas de produits rappelés

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, comme le montrent les résultats des quatre premières semaines d’août 2021.

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)

- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021: 58 notifications
- quatre premières semaines d’août: 61 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE

Les notifications au RASFF de l'UE en 2021 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020, et désormais, tous les mois de l'année 2021 sont très supérieurs, en termes de notifications, aux mois respectifs de l'année 2020. Dans le détail, cela donne:

- 326 notifications en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020

- 319 notifications en février 2021 versus 269 en février 2020
- 394 notifications en mars 2021 versus 283 en mars 2020
- 302 notifications en avril 2021 versus 184 en avril 2020
- 387 notifications en mai 2021 versus 231 en mai 2020
- 429 notifications en juin 2021 versus 239 en juin 2020
- 409 notifications en juillet 2021 versus 283 en juillet 2020
- 348 pour les quatre premières semaines d’août

Oxyde d’éthylène en France

Voici un bref historique, ciblé sur juillet et août, illustrant le nombre de produits rappelés (références et lots) contaminés par l’oxyde d’éthylène, depuis le mois d'octobre 2020 par la DGCCRF. Cela donne une étendue du désastre alimentaire, mais non, puisqu'on vous dit que l’UE nous dit qu’il ne s'agit que d'un incident ...

- 2 juillet 2021: 6 425

- 6 juillet 2021: 6 487
- 9 juillet 2021: 6 952
- 12 juillet 2021: 6 972,
- 21 juillet 2021, 7 217
- 23 juillet 2021, 7 702
- 27 juillet 2021: 8 095 
- 30 juillet 2021: 8 836
- 13 août 2021: 10 039
- 23 août 2021: 11 355
- 26 août 2021: 12 240, source DGCCRF

Curiosité

Lu sur le Net, bienvenue chez les bisounours ...

En effet, les rappels de produits se multiplient à toute vitesse et mettent en péril la santé des consommateurs. Mais ces rappels incessants mettent aussi en péril le lien de confiance entre une enseigne et ses clients. Car c’est un terrible sentiment que celui de ne pas avoir la garantie que ce qu’on achète est propre à la consommation. Et il s’associe à la marque du produit, autant qu’à l’enseigne qui la vend, même involontairement.

A propos de la propagation mondiale de Salmonella chez les volailles

Un article paru dans Nature Communications a pour titre Propagation mondiale de Salmonella Enteritidis via un approvisionnement centralisé et le commerce international de reproducteurs avicoles. L'article est en accès libre.

Résumé

Une pandémie à Salmonella enterica sérotype Enteritidis est apparue dans les années 1980 en raison de produits avicoles contaminés. La façon dont Salmonella Enteritidis s'est propagée rapidement à travers les continents reste une énigme historique alors que l'agent pathogène continue de provoquer des épidémies et que l'approvisionnement en volaille se mondialise.

Nous émettons l'hypothèse que le commerce international de reproducteurs infectés provoque la propagation mondiale de l'agent pathogène. En intégrant plus de 30 000 génomes de Salmonella Enteritidis de 98 pays entre 1949 et 2020 et le commerce international de volailles vivantes des années 1980 à la fin des années 2010, nous présentons des preuves à multiples facettes qui convergent vers une probabilité élevée, une échelle mondiale et une prolongation prolongée de la dissémination de Salmonella Enteritidis via un approvisionnement centralisé et le commerce international des reproducteurs.

Nous avons découvert des isolats récents, génétiquement presque identiques, provenant de volailles élevées en Amérique du Nord et du Sud. Nous avons obtenu des caractéristiques phylodynamiques des populations mondiales de Salmonella Enteritidis qui apportent un soutien spatio-temporel à sa dispersion à partir d'origines centralisées pendant la pandémie.

Nous avons identifié des modèles concordants de commerce international de stocks de reproducteurs et établi quantitativement un rôle moteur du commerce dans la dispersion géographique de Salmonella Enteritidis, suggérant que les origines centralisées étaient des stocks reproducteurs infectés.

Ici, nous démontrons la valeur de l'exploration de données intégrative et fondée sur des hypothèses pour démêler la dissémination d'agents pathogènes autrement difficiles à sonder à partir d'origines cachées.

vendredi 27 août 2021

Grande étude dans le monde réel: le vaccin de Pfizer contre la COVID est sûr

«Grande étude dans le monde réel: le vaccin de Pfizer contre la COVID est sûr», source article de Mary Van Beusekom dans CIDRAP News.

La plus grande étude en monde réel d'un vaccin contre la COVID-19 à ce jour montre que le vaccin de Pfizer/BioNTech est sûr et lié à beaucoup moins d'événements indésirables que l'infection par le SRAS-CoV-2 chez les patients non vaccinés.

Une équipe dirigée par des chercheurs du Clalit Research Institute de Tel-Aviv, Israël, et de l'Université Harvard a fait correspondre des Israéliens vaccinés de 16 ans et plus (âge médian, 38 ans) avec des personnes similaires mais non vaccinées infectées par le SRAS-CoV-2 à partir du 20 décembre 2020, au 24 mai 2021. Ils ont ensuite dérivé les risques relatifs (RR) et les différences de risque 42 jours après la vaccination (court à moyen terme) à l'aide de l'estimateur de Kaplan-Meier.

L'analyse du vaccin Pfizer, que la Food and Drug Administration des États-Unis a entièrement approuvé plus tôt cette semaine, a porté sur 1,7 million de personnes vaccinées et 233 000 personnes non vaccinées.

Le vaccin a été jugé sûr, avec seulement 4 des 25 effets secondaires potentiels que le groupe a examinés fortement associés au vaccin. Alors que le vaccin était associé à un RR de 3,24 (ou plus du triple du risque) de myocardite ou d'inflammation du muscle cardiaque, cela a été encore rare. En revanche, le RR pour la maladie chez les patients COVID-19 non vaccinés était de 18,28.

«Ces résultats montrent de manière convaincante que ce vaccin à ARNm est très sûr et que l'alternative à la morbidité ‘naturelle’ causée par le coronavirus expose une personne à un risque important, plus élevé et beaucoup plus courant d'événements indésirables graves», a déclaré l'auteur principal de l'étude, Ran Balicer, dans un communiqué de presse du Clalit Research Institute.

«Ces données devraient faciliter une prise de décision individuelle informée sur les risques et les avantages et, à notre avis, constituer un argument solide en faveur de l'option de se faire vacciner, en particulier dans les pays où le virus est actuellement répandu», a-t-il ajouté.

Risque de myocardite beaucoup plus élevé avec la COVID

Le lien le plus fort entre le vaccin et un événement indésirable était la myocardite, avec un excès de risque de 1 à 5 événements pour 100 000 personnes, un RR de 3,24 (intervalle de confiance à 95% [IC], 1,55 à 12,44) et une différence de risque de 2,7 événements pour 100 000 (IC à 95%, 1,0 à 4,6). La myocardite après vaccination a été observée principalement chez les hommes âgés de 20 à 34 ans.

En revanche, une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 chez des patients non vaccinés était associée à un risque significativement élevé de myocardite (RR, 18,28 [IC à 95%, 3,95 à 25,12]; différence de risque, 11,0 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 5,6 à 15,8].

Les autres événements indésirables liés au vaccin comprenaient l'enflure des ganglions lymphatiques (RR, 2,43 [IC à 95%, 2,05 à 2,78]; différence de risque, 78,4 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 64,1 à 89,3], l'appendicite (RR, 1,40 [95% IC, 1,02 à 2,01]; différence de risque, 5,0 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%: 0,3 à 9,9], et infection par le zona ou zona (RR: 1,43 [IC à 95%, 1,20 à 1,73]; différence de risque, 15,8 événements pour 100 000 personnes [IC à 95%, 8,2 à 24,2]) Le risque accru de paralysie de Bell (paralysie des nerfs faciaux) était faible (RR: 1,32).

Les infections antérieures au SRAS-CoV-2 étaient également associées à de multiples événements indésirables graves en plus de la myocardite, notamment une péricardite (inflammation du sac entourant le cœur), des anomalies du rythme cardiaque, une thrombose veineuse profonde (caillot de sang), une embolie pulmonaire (caillot de sang qui se dirige vers une artère pulmonaire), crise cardiaque, hémorragie intracrânienne (saignement à l'intérieur du crâne) et thrombocytopénie (faible numération plaquettaire).

Les auteurs ont quantifié les risques liés à la COVID-19 ainsi : rythmes cardiaques anormaux (une augmentation de 3,8 fois, soit une augmentation de 166 cas pour 100 000 patients infectés), lésions rénales (augmentation de 14,8 fois; 125 cas en excès pour 100 000), péricardite (augmentation de 5,4 fois; 11 cas en excès pour 100 000), embolie pulmonaire (augmentation de 12,1 fois; 62 cas en excès pour 100 000), thrombose veineuse profonde (augmentation de 3,8 fois; 43 cas en excès pour 100 000), crise cardiaque (augmentation de 4,5 fois augmentation; 25 cas excédentaires pour 100 000) et les accidents vasculaires cérébraux (augmentation de 2,1 fois; 14 cas excédentaires pour 100 000).

Apaiser les craintes liées au vaccin

L'étude était la plus grande évaluation évaluée par des pairs de l'innocuité d'un vaccin contre la COVID-19 dans le cadre d'une vaccination de masse à l'échelle nationale, selon les auteurs. Ils ont noté que les efforts précédents d'évaluation de l'innocuité des vaccins reposaient sur des auto-déclarations individuelles vaccinées, qui sont incomplètes.

Marc Lipsitch d’Harvard, co-auteur de l'étude, a déclaré dans le communiqué que le grand défi des études sur l'innocuité des vaccins est de s'assurer «que ceux que nous comparons pour identifier les effets secondaires du vaccin sont similaires dans les autres caractéristiques qui peuvent prédire s'ils subiront ces effets secondaires», ce qui, selon lui, est particulièrement difficile dans le contexte d'une campagne de vaccination ciblée sur l'âge en croissance rapide.

«L'extraordinaire base de données de Clalit a permis de concevoir une étude qui a abordé ces défis d'une manière qui donne une confiance énorme dans les inférences qui ressortent de l'étude», a-t-il ajouté.

Le coauteur Ben Reis d’Harvard, a déclaré que les résultats de l'étude devraient apaiser les hésitations face au vaccin en raison du manque d'informations potentielles sur d'éventuelles relations vaccinales événements indésirables. «Ceux qui ont hésité jusqu'à présent à se faire vacciner en raison de préoccupations concernant des effets secondaires très rares, tels que la myocardite, doivent savoir que les risques de ce même effet secondaire sont en réalité plus élevés chez les personnes infectées non vaccinées», a-t-il déclaré.

Des contrôles sanitaires ici et là pendant l'été, mais pas en nombre suffisant !

Image d'illustration
Un été sans souci ? Pas si sûr que ça !
Voici deux exemples glanés sur le net en fonction de la possibilité d’avoir accès aux articles,

On nous dit; dans cet article de O.-F. du 15 août 2021, 54 établissements contrôlés depuis le 15 juin, soit une moyenne approximative de 27 établissements contrôlés par mois, une misère … et en plus le titre de l’article nous dit «Côtes-d’Armor: les contrôles sanitaires renforcés pendant l’été».

Depuis le 15 juin 2021, 54 établissements producteurs et distributeurs de denrées (restaurants, boucheries, traiteurs, fromagers, boulangeries, abattoirs) ont été inspectés dans le département : 28 ont donné entière satisfaction, 25 ont entraîné des rappels réglementaires, un s’est soldé par une mise en demeure de se conformer aux règles sanitaires (un abattage de volaille en vente directe, qui a un mois pour corriger sa situation).

Depuis le début de l’année 2021, ce sont 333 contrôles qui ont été effectués. Une fermeture administrative a été prononcée, pour mise en danger de la santé du consommateur.

Seuls 28 sur 54 ont donné entière satisfaction !

Dans cet article du 4 août 2021, on apprend à Nice que «La préfecture fait fermer une boucherie halal pour des manquements aux normes d'hygiène».

Lundi 2 août 2021, la préfecture des Alpes-Maritimes a acté la fermeture d'une boucherie à Nice (Alpes-Maritimes) suite à un contrôle d'hygiène.

Plus d’une tonne de denrées jetées ce lundi 2 août 2021 suite à un contrôle d’hygiène mené par la police municipale à Nice (Alpes-Maritimes).

La boucherie halal «L’étoile jaune» située rue d’Italie a été fermée sur ordre de la préfecture. Selon Nice-Matin, une douzaine d’agents se sont déplacés, alertés par la présence de nombreuses mouches et d’une forte odeur. Deux clients étaient d’ailleurs présents pour se faire rembourser leurs poulets avariés.

Une douzaine d’agents, c’est ce qu’on appelle un contrôle très renforcé ...

Le maire de Nice, Christian Estrosi, salue l’efficacité du travail de la cellule d’intervention de la police municipale via un communiqué. Selon lui, 90 contrôles ont été effectués dans les commerces de la ville depuis le 1er juillet menant à 163 procès verbaux. Cinq établissements ont subi des fermetures administratives.

Là aussi, même constat, seulement 90 contrôles pour une ville touristique comme Nice en un mois, c'est très nettement insuffisants ...

Un rapport de l'OMC montre que la sécurité des aliments domine les nouvelles préoccupations commerciales

«Un rapport de l'OMC montre que la sécurité des aliments domine les nouvelles préoccupations commerciales», source article de Joe Whitworth paru le 27 août 2021 dans Food Safety News.

Près de la moitié des nouvelles questions commerciales discutées au sein d'un comité de l'OMC en 2020 mentionnaient la sécurité des aliments, selon un rapport sur la réunion.

Sur les 36 nouvelles préoccupations commerciales spécifiques (PCSs) soulevées au sein du Comité sanitaire et phytosanitaire (SPS) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), 16 faisaient référence à des mesures de sécurité sanitaire des aliments.

Plus d'un tiers étaient dus à d'autres domaines, tels que les procédures de certification, d'inspection et d'approbation. Les autres concernaient la santé végétale et animale. Les 36 PCSs sont les plus élevées depuis 2003. 17 autres PCSs précédemment soulevées ont également été débattues.

Les nouvelles PCSs sur la sécurité des aliments comprenaient des LMR modifiées par l'Union européenne pour certains produits phytopharmaceutiques, des restrictions à l'importation de chocolat et de cacao en raison des niveaux de cadmium, la suspension par l'Arabie saoudite des usines de volaille brésiliennes et les restrictions à l'importation du Costa Rica des produits laitiers. D'autres étaient les actions de la Chine liées à la COVID-19 et l'interdiction des Philippines sur les importations de volaille en raison du coronavirus.

L'Accord SPS vise à minimiser les restrictions au commerce international tout en permettant aux membres de l'OMC de prendre des mesures de protection de la santé en matière de sécurité des aliments, de santé animale et végétale.

Les notifications continuent d'augmenter

Au total, 63 membres ont présenté au moins une notification SPS et 14 ont soulevé au moins une PCS au Comité SPS, soit un total de 2 122 notifications, ce qui est un record historique.

Les pays ont signalé 35 PCSs comme résolues et 42 comme partiellement résolues en 2020. Depuis 1995, plus de 230 restent non résolues. Le nombre moyen de fois où les PCSs sur la sécurité des aliments et la santé animale ont été augmentées est de près de trois.

Plus des deux tiers des notifications régulières concernaient la sécurité des aliments et 84 pour cent des notifications d'urgence concernaient la santé animale.

Entre février et décembre 2020, les pays ont soumis 55 notifications et 11 communications sur les mesures SPS liées à la COVID-19 ainsi que deux PCSs liées à la COVID-19.

Aux premiers stades de la pandémie, quelques mesures d'urgence ont imposé des restrictions à l'importation, et parfois au transit, d'animaux vivants et de produits d'origine animale, ou de certaines espèces. Alors que quelques autres interdictions sont arrivées à un stade ultérieur, la plupart ont été levées. De nombreux avis impliquaient l'acceptation de copies électroniques ou de certificats numérisés.

Les pays en voie de développement ont présenté plus de notifications SPS que les pays développés. Le Brésil a soulevé la plus grande part de ces dernières l'année dernière avec 23 pour cent. La deuxième part la plus élevée était le Japon à 8 avec cent.

Lors d'une réunion en juillet, les membres ont soulevé 47 problèmes commerciaux spécifiques, dont neuf pour la première fois. Les discussions ont porté sur des sujets tels que les restrictions et les procédures d'approbation pour les importations de produits animaux et végétaux, les politiques relatives aux pesticides et les limites maximales de résidus (LMR). La prochaine réunion est prévue les 4 et 5 novembre.

En juillet également, l'OMC a organisé un atelier virtuel sur l'évaluation des risques, la gestion des risques et la communication sur les risques pour la sécurité des aliments, la santé animale et végétale avec 1 000 participants inscrits.

Projets dans les pays en voie de développement

Enfin, l'OMC a publié le rapport annuel du Fonds pour les normes et le développement du commerce ou Standards and Trade Development Facility (STDF).

Le STDF, créé par la FAO, l'OIE, la Banque mondiale, l'OMS et l'OMC, aide les pays en voie de développement à renforcer leurs capacités à mettre en œuvre les normes sanitaires et phytosanitaires internationales.

Ngozi Okonjo-Iweala, directeur général de l'OMC, a déclaré que le STDF permet aux petits agriculteurs de respecter les normes internationales de santé et de sécurité sanitaire.

«Cela ouvre la porte à de nouveaux marchés et signifie des revenus plus élevés et plus d'emplois et d'opportunités économiques, en particulier pour les femmes. Cela signifie des aliments plus sûrs, des délais et des coûts commerciaux réduits, et une plus grande capacité à protéger la capacité de santé des plantes et des animaux.»

Le rapport donne un aperçu des projets soutenus par le STDF, tels que la réduction des résidus de pesticides en Asie pendant la COVID-19, piloter de nouveaux modèles de normes de sécurité des aliments en Afrique de l'Ouest et en Amérique centrale et l'harmonisation des réglementations et l'intégration des stratégies relatives aux pesticides en Afrique australe.

Les travaux spécifiques aux pays mis en évidence comprennent l'amélioration du commerce pour les producteurs de cacao en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'amélioration des capacités SPS dans la chaîne de valeur du poivre de Penja au Cameroun , la rationalisation de l'inspection, le contrôle et la surveillance des aliments d'origine animale au Costa Rica et la sécurité du poisson fumé au Mali.

Bientôt une liste des substances contenant des perturbateurs endocriniens

Selon un décret paru ce mercredi au Journal Officiel, les fabricants de produits contenant des substances classées comme perturbateurs endocriniens devront «mettre à disposition du public» des informations sur la présence de ces substances dès le 1er janvier 2022.

Cette mesure s'applique aux denrées alimentaires, aux cosmétiques, aux jouets, aux pesticides à usage agricole, humain ou vétérinaire, aux dispositifs médicaux, mais pas aux médicaments

On lira ici, les travaux et implication de l'Anses sur les perturbateurs endocriniens.

jeudi 26 août 2021

L'OMS voit des signes d'un plateau mondial de la COVID-19

«L'OMS voit des signes d'un plateau mondial de la COVID-19», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Après une augmentation constante pendant près de 2 mois, le rythme des cas de COVID-19 dans le monde semble plafonner, bien que les niveaux continuent d'augmenter dans les régions du Pacifique occidental et des Amériques, a déclaré l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son dernier instantané pandémique.

En outre, une enquête de renseignement américaine sur la source du SRAS-CoV-2, présentée au président Biden hier, n'a pas été concluante, tandis que les auteurs d'un rapport détaillant la mission conjointe de l'OMS en Chine ont averti que la fenêtre se fermait pour des études clés sur l’origine du virus.

Profil de plateau à un niveau élevé

Le monde a signalé 4,5 millions de cas la semaine dernière, montrant des signes de stabilisation, a déclaré l'OMS dans son rapport de situation. Cependant, les cas dans la région du Pacifique occidental ont augmenté de 20%, entraînés par des augmentations dans des endroits comme le Japon aux Philippines, tandis que les infections dans les Amériques, alimentées par des poussées aux États-Unis et dans d'autres pays, ont augmenté de 8 %.

Dans le monde, les décès sont restés les mêmes que la semaine dernière, avec 68 000 décès supplémentaires signalés. Cependant, les niveaux ont augmenté dans la région Europe et Amériques.

Lors d'une conférence de presse de l'OMS du 25 août, le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti que bien que stables, les cas sont toujours à un niveau très élevé, la situation variant selon la région, le pays, la province et même la ville.

«Tant que ce virus circule n'importe où, c'est une menace partout», a-t-il déclaré.

«Il n'y a pas de raccourcis. L'OMS continue de recommander une approche globale et basée sur les risques de mesures de santé publique et sociales éprouvées, en combinaison avec une vaccination équitable.»

Les cinq pays qui ont signalé le plus de cas la semaine dernière sont les États-Unis, l'Iran, l'Inde, le Royaume-Uni et le Brésil. Peu de pays ont signalé de fortes augmentations pour la semaine, bien que les cas aient augmenté de 34% au Japon et de 25% aux Philippines.

Sept autres pays ont signalé leurs premières détections du variant hautement transmissible Delta (1 617,2), portant le total à 163.

Lors d'une réunion d'information le 25 août 2021 des responsables de l'Organisation panaméricaine de la santé (PAHO) ont déclaré que les États-Unis, le Mexique et le Brésil continuaient de signaler un nombre élevé de cas, avec des niveaux en hausse dans certaines parties de l'Amérique centrale et de la région des Caraïbes.

Ils ont ajouté que bien que les hospitalisations dans les pays d'Amérique du Sud diminuent, les cas restent élevés et que les pays devraient rester bien présents vis-àvis de nouvelles épidémies.

Les responsables ont déclaré que la vaccination est le point faible de la réponse des Amériques, avec seulement 3% complètement vaccinés au Guatemala et un peu plus de 4% immunisés en Jamaïque. La vaccination en Haïti a été retardée à la suite des catastrophes naturelles d'Haïti.

Pendant ce temps, le bureau régional africain de l'OMS a déclaré dans son dernier rapport hebdomadaire sur les épidémies et les urgences sanitaires que les cas avaient diminué pour la sixième semaine consécutive dans sa troisième vague, qui a commencé à la mi-mai. Cependant, les cas hebdomadaires ont augmenté de 20% ou plus dans 16 pays. L'approvisionnement en vaccins s'améliore, les vaccinations ayant presque triplé depuis juin.

Les éoliennes sont-elles une négation de l’écologie ? Qui défend qui ?

Le blog vous avait proposé Les éoliennes sont-elles une négation de l’écologie ?  Voici une suite,

Les soit-disant écologistes et l'agriculture

Voici, publiée ce jour sous forme de tribune dans Le Point, ma Lettre à Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble qui veut chager l'agriculture française.

 En voici un extrait de l’article paru dans Le Point du 25 août2021,

Monsieur,

Vous avez récemment déclaré, dans le cadre de votre candidature aux primaires de EELV vouloir créer 120 000 emplois en agriculture et 25 000 fermes communales agroécologiques. C’est à se demander comment le monde paysan n’a pas croisé votre chemin plus tôt. Car depuis que les écologistes s’intéressent à l’agriculture sans forcément savoir ce qu’il en coûte de la pratiquer, ce secteur d’activité semble livré à lui-même, comme incapable de pouvoir gérer sa propre destinée. Le salut champêtre, celui qui emprunte forcément à la providence pour ne pas dire à l’opportunisme, nous viendrait donc de Grenoble avec un maire qui, à défaut d’être qualifié pour traiter la question, sait ce qu’il y a de mieux pour sauver vignes, vergers, jardins, troupeaux et moissons. Quand on sait qu’une vie ne suffit pas au paysan pour arpenter toutes les facettes de son métier, comment, à bien y regarder, un élu, autrefois spécialisé dans la gestion des risques financiers, peut-il prédire l’avenir d’un secteur qui lui est étranger ?

Car, voyez-vous monsieur Piolle, au-delà de cette stigmatisation quasi systématique dont les environnementalistes font preuve à l’égard du monde agricole, il faut déplorer cette ingérence de plus en plus prégnante qui caractérise votre mouvement. Comme si les agriculteurs n’étaient pas suffisamment compétents ou expérimentés pour gérer leur quotidien. Comme si leurs champs étaient devenus votre terrain de jeu, celui où vous pouvez conduire vos expériences, développer vos projets, asseoir votre condescendance à l’égard de ceux qui, depuis la nuit des temps, servent, aux caprices politiciens, de variable d’ajustement.

Vous proposez 25 000 fermes. Et pourquoi pas 250 000 ? Avez-vous seulement passé un mois, une année, une vie…, à essayer de faire pousser quoi que ce soit, en essayant de tenir face aux caprices des éléments, face aux maladies qui, de surcroît, grâce aux écologistes, sont privées de traitements, face aux contraintes administratives ubuesques que vos lubies et vos normes font prospérer, face à ce pouvoir d’achat qui n’autorise plus personne à rêver, face au joug des importations qui laminent la plupart de nos productions ?

Mise à jour du 26 août 2021. On lira avec intérêt l'analyse de seppi«25 000 fermes communales et agroécologiques» et «120 000 emplois en agriculture» : le match Piolle – Pelras.

La police enquête sur un incident d'intoxication alimentaire dans une université allemande

«La police enquête sur un incident d'intoxication alimentaire dans une université allemande», source Food Safety News.

La police d'un État allemand enquête sur un incident présumé d'intoxication alimentaire après que plusieurs personnes soient tombées malades dans une université.

Sept personnes ont signalé des problèmes de santé après avoir consommé divers aliments ou boissons pendant l'heure du déjeuner lundi à l'Université technique de Darmstadt (TU Darmstadt). Les premières personnes ont été transportées à l'hôpital avec des symptômes d'intoxication et une décoloration bleuâtre des extrémités. La santé d'un étudiant de 30 ans était critique.

L'université a rapporté plus tard que les sept employés et membres du personnel touchés se sentaient mieux et que les deux dernières personnes touchées avaient quitté l'hôpital.

Le parquet de Darmstadt dirige l'enquête et a ouvert une procédure sur les premiers soupçons d’acte criminel.

Le professeur Tanja Brühl, présidente de la TU Darmstadt, a déclaré que l'université était choquée à la lumière de l'acte criminel apparent.

Contamination chimique

La police a demandé lundi à toutes les personnes qui avaient mangé ou bu dans un bâtiment appelé «L2|01» qui ne se sentaient pas bien ou avaient une décoloration bleuâtre des extrémités de consulter immédiatement un médecin. Les services d'urgence ont évacué le site et bloqué la zone immédiate. Le bâtiment est le Département des matériaux et des sciences de la Terre.

Les agents ont inspecté tous les autres bâtiments du campus de Lichtwiese avec l'aide de la TU Darmstadt et n'ont trouvé aucun autre objet pertinent à l'incident.

Les chambres ont été fouillées à la recherche de nourriture et de boissons pour tracer l'origine de la substance qui a causé l'empoisonnement. Des échantillons de nourriture et d'eau ont également été prélevés pour des tests en laboratoire.

Des spécialistes du bureau de police criminelle de l'État de Hesse ont détecté des substances, y compris dans des objets saisis par la police sur les lieux du crime, qui auraient pu provoquer les symptômes ressentis par les malades, mais ils n'ont pas encore révélé ce qu'ils sont.

La police pense qu'entre le 20 et le 23 août, plusieurs cartons de lait et récipients d'eau ont été mélangés à une substance nocive qui avait une odeur âcre. Des boissons et des bidons d'eau avaient été contaminés par des substances chimiques à divers endroits.

Des responsables ont dit qu'il n'y avait plus de risque aigu, mais ont conseillé aux gens de ne consommer que de la nourriture sur le campus de Lichtwiese qu'ils ont avec eux et qui a été maintenu sous surveillance à tout moment.

Les enquêtes sont en cours et la police tente d'identifier les auteurs de la contamination du produit.

Angela Dorn, ministre d'État à l'Enseignement supérieur, à la Recherche, aux Sciences et aux Arts, a déclaré que ses pensées allaient aux personnes touchées et à leurs proches et leur a souhaité un prompt rétablissement.