jeudi 30 novembre 2023

Avec le déclin de l’élevage, la souveraineté alimentaire s’essouffle ...

Les importations gagnent du terrain à mesure que les filières animales françaises perdent leurs capacités de production.  
Le trou se creuse chaque année un peu plus. En 2020, la France métropolitaine comptait 389 000 exploitations agricoles. C’est 100 000 de moins que lors du précédent recensement de 2010, dont 63 500 élevages. «Le recul de l’élevage n’est pas nouveau en France, mais l’on vit une accélération ces dernières années. Le phénomène touche la quasi-totalité des filières», s’inquiète Sébastien Windsor, président de Chambre d’agriculture France, lors de la restitution de l’étude «Regards d’avenir sur l’élevage enFrance».  

Gard : Fermeture d'une boulangerie à Montfrin pour manquements graves aux règles d'hygiène alimentaire

Le nouveau préfet du Gard semble vouloir rejoindre les préfets du 95 et du 93, souhaitons lui plein succès ...
Les agents en charge du contrôle ont constaté des manquements graves aux règles d'hygiène alimentaire, des mauvaises conditions de stockage, de fabrication et de commercialisation des denrées alimentaires, l'absence de plan de nettoyage et de plan de lutte contre les nuisibles.

Ces conditions représentent un danger pour la santé des consommateurs.

- Le préfet du Gard a pris la décision de fermer l'établissement.
- La fermeture sera effective jusqu'à ce que l'exploitant réalise les mesures correctives pour rétablir les conditions d’hygiène prévues par la réglementation.

Commentaire sur les réseaux

- Les gens qui crient au scandale qu'on affiche ça sur Facebook, mais c'est d'utilité publique en fait!!! Moi je vais là-bas d'habitude quand je peux, je suis choquée ! Merci à la préfecture du Gard d'avoir fait le nécessaire
- les pauvres clients mon dieu quelle horreur, c’est scandaleux de mettre les gens en danger de la sorte. Les publications dans ces cas là sont d’intérêt public.
- Le gérant n'avait aucun scrupule quand même .. quelle honte ... Aucun respect pour sa clientèle.
- Normal de fermer d'urgence cette boulangerie, enfin si on peut appeler ça comme ça , mais divulguer sur les réseaux sociaux c'est bof bof…
- La préfecture répond au précédent message en disant qu’elle ne communique jamais de données relatives à des procédures judiciaires, c’est du ressort du ministère de la Justice et du procureur de la République du parquet compétent. Ici, il s’agit d’une sanction administrative.
- Félicitations Mr le Préfet du Gard et aux équipes qui travaillent avec vous ! C'est inadmissible de voir ça !
- Merci à la Préfecture du Gard d'avoir mis à l'abri des centaines de consommateurs confiants et probablement souvent malades.
- Merci à vous pour ces contrôles etde nous eviter le pire.
- Merci vraiment car c'est horrible de voir ça.
- Quelle horreur ! Malheureusement c'est pas le seul.

Commentaire
Le préfet du Gard semble être un débutant dans la communication sur les fermetures administrative pour raison d’hygiène.
La page facebook et le tweet du préfet du Gard n’ont pas le même contenu.

Un article dans objectif Gard et se termine ainsi,

Cette fermeture administrative souligne l'importance cruciale des inspections régulières pour garantir la sécurité alimentaire et la santé publique, rappelant aux entreprises de l'industrie alimentaire l'obligation impérative de respecter les normes strictes établies pour protéger les consommateurs. 

Un marchand de peur dans une émission du service public, vraiment étonnant !

Je crois qu'au prochain orage, ce Monsieur va nous parler du ciel qui va nous tomber sur la tête, et que c'est hautement dangereux. Il y a un non-respect de la réglementation, mais de là en faire une généralité ...

Trois raisons qui expliquent pourquoi le bio est plus cher

Le préfet du Val d'Oise, superstar des contrôles sanitaires et des fermetures administratives

Un article de presse donne un coup de projecteur sur l’action constante et déterminée du préfet du Val d’Oise, Philippe Court, dans la lutte pour la sécurité des aliments et l’accroissement des contrôles sanitaires. Une action quelque peu isolée dans un pays où hélas la sécurité des aliments sur le terrain manque d’effectifs en raison de coupes drastiques du passé, et si les intentions sont là, les augmentations des contrôles au niveau national peinent à démarrer ...

Voici donc, «Dans le Val-d’Oise, le préfet «tue le match» en affichant les restaurants insalubres sur les réseaux sociaux», source article de BFMTV du 30 novembre 2023.

Depuis début 2023, la préfecture du Val-d'Oise revendique la fermeture de plus de 80 établissements insalubres. Sur les réseaux sociaux, elle n'hésite pas à les afficher publiquement. Un mode d'action revendiqué par le préfet, dont la stratégie est saluée par les internautes, mais aussi les élus.

«Le chef préparait son service et donc sa mise en place», souffle Dimitri. Mais l'homme qui a poussé la porte ce jour de novembre, quelques heures avant l'ouverture, n'était pas un client pressé mais un agent de la Direction départementale de la protection des populations (Ddpp) venu contrôler l'établissement, un restaurant vietnamien situé à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise).

Après avoir repéré plusieurs non-conformités au niveau de l'hygiène, comme l'absence de traçabilité de certaines denrées ou des traces de moisissure sur la purée de piments, l'agent a jugé que les conditions d'hygiène présentaient un risque pour le consommateur. Verdict: fermeture administrative. Et comme d'autres établissements, le restaurant où travaillait Dimitri s'est retrouvé sur le compte X (Ex-Twitter) de la préfecture, photos peu ragoûtantes à l'appui.

«Name and shame»

«Aujourd'hui la vitrine des commerces, ce sont les réseaux sociaux et c'est la raison pour laquelle nous indiquons les fermetures sur les réseaux sociaux et les raisons de la fermeture», a expliqué le préfet lors d'une conférence de presse organisée sur le sujet ce mercredi 29 novembre.

Alors, sur X et Facebook notamment, la préfecture publie régulièrement des messages annonçant ces fermetures. Entre le mois de mars et le mois de novembre 2023, 66 contenus liés à ces fermetures administratives ont été publiés sur le compte X du préfet.

A chaque fois, des photos prises par les agents lors des contrôles sont associées à ces publications. Clichés de produits périmés, locaux sales, déjections de nuisibles, poulets entiers entassés sans protection... Une communication, qui, selon le préfet, répond à «un changement des usages des consommateurs» car de plus en plus de repas se font en livraison au travers des plateformes désormais, plutôt que de la consommation sur place et à emporter.

«La force de l'image, c'est que ça tue le match», revendique le préfet
La préfecture n'hésite pas non plus à pratiquer le «name and shame» en affichant nommément les restaurants épinglés et même leurs adresses. Photo de Phillipe Court ci-contre.  

Une politique de communication assumée et justifiée. «C'est une version moderne de l’affichage obligatoire de fermeture administrative sur la devanture des restaurants», justifie-t-il.

Une pratique qui n'a pas manqué d'attirer l’œil de certains internautes. Car les publications en lien avec ces contrôles cartonnent. Certaines d'entre elles atteignent presque le million de vues.

Relayés en masse, ces posts ont érigé Philippe Court héros de la défense des consommateurs, au point de devenir un «mème».

Alors, lorsqu'un internaute partage la photo d'un plat jugé douteux ou qu'un compte professionnel annonce l'ouverture d'un restaurant, c'est le préfet qui est appelé à la rescousse -non sans humour- sur les réseaux. «Le préfet du 95 ne vous a pas assez fait de mal à ce que je vois», écrit un internaute en partageant une vidéo montrant un tacos composé... de hamburgers.

Une autre réclame même la création d'un biopic façon «Le Bureau des Légendes» sur la vie et l'action du préfet, une série «qui le suivrait en train de mener son combat contre les structures de restaurations insalubres».

Son omniprésence est tellement remarquée, que certains s'inquiètent lorsque les publications sur les restaurants insalubres viennent à manquer. «Le préfet du Val d'Oise ça date il n'a pas fermé un fast-food», remarque un autre utilisateur de X.

Des chiffres et «un enjeu de santé publique»

Mais derrière l'humour des internautes, les fermetures administratives conduites par la préfecture du Val-d'Oise ne sont pas qu'un effet d'annonce. La préfecture avance des chiffres : depuis le 1er janvier 2023, sur 546 contrôles effectués, 81 établissements ont dû fermer leurs portes, a-t-elle précisé ce mardi 29 novembre.

Ces fermetures ont concerné deux Ehpad, onze boulangeries, 53 restaurants, trois entreprises de fabrication ou de vendeur de produit à la ferme et un abattoir.

Pour la préfecture du département, ces contrôles émanent d'une volonté de «rétablir la confiance» et de «protéger les consommateurs». Selon Philippe Court, ces contrôles sont aussi des enjeux «de santé publique».

Le préfet prévoit même d'intensifier les contrôles en 2024. «Grâce à des moyens alloués par le ministère de l'Agriculture et à des bureaux de contrôle, l'objectif est de faire près de 1 600 contrôles», a-t-il affirmé. Soit trois fois plus qu'en 2023.

«Il fait enfin respecter la loi»

Depuis sa nomination, les actions du préfet sont appréciées par les maires. En particulier sur la politique de salubrité.

«C'est un préfet tout à fait exceptionnel, qui a à cœur de réduire toutes les déréglementations, notamment sur les restaurants insalubres ou les marchands de sommeil», vante Philippe Sueur, maire DVD d'Enghien-les-Bains.

L'édile, à la tête de sa commune depuis 1989, a vu passer des dizaines de préfets. «En toute franchise, je n'en ai jamais vu un aussi actif», martèle-t-il auprès de BFMTV.com.

À quelques dizaines de kilomètres d'Enghien-les-Bains, les sons de cloches sont identiques. «Je suis ravie d'avoir un préfet aussi dynamique et à l'écoute», lance Stéphanie Van Euw, maire Libres! de Pontoise. Si l'élue évoque les autres actions de Philippe Court, elle ne tarit pas d'éloge quant à la lutte contre l'insalubrité.

À la mairie de Pontoise comme à Enghien-les-Bains, un service est dédié au respect des règles d'hygiène et de la sécurité alimentaire. «Mais il n'a pas les mêmes pouvoirs que ceux de l’État», précisent les deux édiles. Alors, lorsque les agents municipaux qui y travaillent font remonter des problèmes, la préfecture est rapidement mise au courant. Un travail commun qui a évolué ces derniers mois.

Aujourd'hui, l'édile en est persuadée. «Avec Philippe Court, on peut dire que le couple maire-préfet est vraiment assuré.»

La Seine-Saint-Denis s'en inspire

Dans les départements limitrophes, cette communication inspire. C'est le cas en Seine-Saint-Denis. Si les contrôles y sont importants, l'accent n'avait pas été mis sur la communication.

Mais la donne a changé. «Au début de l'été, nous avons effectué un contrôle et notifié une fermeture administrative à un restaurateur. Mais cela s'est mal passé, alors le préfet nous a dit qu'il fallait communiquer», détaille la préfecture de Seine-Saint-Denis auprès de BFMTV.com

Puis le service de communication a décidé de pérenniser ces publications, en intensifiant l'ajout de photos.

Dès lors, sur le compte de la préfecture du 93, des publications quasi-similaires ont émergé. Comme pour annoncer la fermeture d'un restaurant situé à Aulnay-sous-Bois le 21 novembre dernier. Là aussi, même méthode: le restaurant, son adresse et des photos édifiantes sont affichés.

Avec des photos de cadavres de souris, la recette fait mouche pour cette publication visionnée plus de 2,7 millions de fois. Dans les commentaires, il n'en faut pas plus aux internautes pour noter l'inspiration du préfet de la Seine-Saint-Denis sur son voisin.

Un autre évoque un travail commun entre Philippe Court et Jacques Witkowski. «Le peuple est avec vous, luttons ensemble contre les snacks et les restos qui veulent nous intoxiquer.»

De son côté, la préfecture de la Seine-Saint-Denis l'assure, «il n'y aura pas de concurrence» avec le Val-d'Oise.

Commentaire

Bravo à l’action du préfet du Val d’Oise !
Plus d’effectifs permettent plus de contrôles (le Val d'Oise, département pilote ?), dans ces conditions il est heureux de constater que dans ce domaine l’État ne marche pas sur la tête. On comprend d’autant moins que depuis 2012 les effectifs des inspections et autres contrôles en sécurité des aliments aient fondu en France. Rappelons encore une fois les chiffres, selon le ministère de l’agriculture, 2012, 86 239 inspections en sécurité des aliments versus en 2022, 48 960 ...
Bravo donc aux préfets du Val d’Oise et de la Seine-Saint-Denis, mais une hirondelle ne fait pas le printemps ; quid dans les autres départements ?

Complément. Préparation de la nouvelle saison 2024 du préfet du Val d'Oise, à ne rater sous aucun prétexte ...

Val d'Oise : Opération de contrôles sanitaires en cours annoncée

Le Val d’Oise reste un cas particulier en France, Ici le préfet 95 nous informe des contrôles sanitaires en cours, inédit !

Le quartier de Fosses-Louvres à Fosses dans le Val d’Oise a fait l’objet de tweets d’information sur les oéprations de sécurisation, ici et ici. 

mercredi 29 novembre 2023

Une campagne de sensibilisation aux antibiotiques en Angleterre a atteint ses objectifs clés, selon une étude

«Une campagne de sensibilisation aux antibiotiques en Angleterre a atteint ses objectifs clés, selon une étude», source article de Chris Dall paru le 28 novembre 2023 dans CIDRAP News.

Une campagne médiatique en Angleterre a contribué à améliorer les connaissances sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) et les attitudes concernant l'utilisation inappropriée des antibiotiques, selon une étude publiée la semaine dernière dans Eurosurveillance.

La campagne Keep Antibiotics Working a été la première campagne de marketing social et de communication multicanaux intégrée en Angleterre promouvant une prescription prudente des antibiotiques auprès du public et des médecins généralistes.

Le message visait à réduire les attentes des patients en matière de prescription d'antibiotiques et à aider les médecins généralistes à se sentir en confiance pour refuser les demandes de prescription d'antibiotiques lorsqu'elles sont inappropriées.

Pour évaluer l'impact de la campagne, les chercheurs ont analysé les réponses aux entretiens donnés avant et après chaque vague de publicité en 2017, 2018 et 2019.

Meilleure compréhension de l’utilisation appropriée des antibiotiques

Les entretiens ont montré que la reconnaissance suscitée par la campagne (lorsque l'on montre aux personnes interrogées le matériel de campagne et qu'on leur demande si elles le reconnaissent) était élevée, passant de 68% en 2018 à 74% en 2019, et était significativement plus élevée après 2019 chez les mères d'enfants âgés de 0 à 16 ans, un sous-groupe identifié comme l’une des cibles clés de la campagne. Le niveau de reconnaissance était plus élevé que celui constaté lors des précédentes campagnes nationales de sensibilisation aux antibiotiques.

Plus important encore, les connaissances et la compréhension des personnes interrogées sur l'utilisation appropriée des antibiotiques ont augmenté après la campagne. Le pourcentage de personnes interrogées qui ont répondu «vrai» à la question «Les antibiotiques cesseront d'agir pour vous s'ils sont pris pour les mauvaises raisons» est passé de 69,1% avant 2017 à 77,6% après 2019, tandis que ceux qui reconnaissaient que la prise d'antibiotiques lorsque vous n'en avez pas besoin vous expose, vous et votre famille, au risque d'infections résistantes aux antibiotiques est passé de 80,5% à 86,1%. En outre, la proportion de personnes se déclarant préoccupées par la RAM pour elles-mêmes ou pour leurs enfants a augmenté respectivement de 11,2% et de 6,0%, avant et après la campagne. 

La plupart des médecins généralistes ont convenu que la campagne les avait aidés à dire non aux patients qui demandaient des antibiotiques inappropriés et qu'elle réduirait la probabilité que les patients demandent des antibiotiques.

«Dans l'ensemble, l'évaluation de la campagne a montré que les principaux objectifs de la campagne ont été atteints par plusieurs changements significatifs dans les connaissances, les attitudes, les préoccupations concernant la RAM et les intentions de modifier les comportements, ce qui améliorerait l'utilisation appropriée des antibiotiques et réduirait la pression sur les médecins généralistes pour qu'ils prescrivent des antibiotiques inutiles.», ont écrit les auteurs de l’étude.

Une notification au RASFF de l'UE qui intervient 11 jours après le rappel en France, c'est possible !

On a appris le 17 novembre 2023, en France, le rappel de langoustines vivantes de la marque SEAFOOD from D. R. COLLIN en raison de la présence d'un goût d'hydrocarbure après cuisson.
Le produit a été vendu uniqument le 17 novembre 2023.

L’avis de rappel indique :

Nous constatons une présence d'un goût d'hydrocarbure après cuisson. L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.  

Mais voici que le réseau d’alerte rapide de l’UE ou RASFF nous informe le 28 novembre 2023 d’une notification par la France de langoustines vivantes avec un goût d'hydrocarbure, suite à une plainte d’un consommateur. Ces langoustines sont originaires du Royaume-Uni (il me semble que c’est l’Ecosse -aa).

La notification du 28 novembre rapporte qu’un rappel a eu lieu en France (c’est-à-dire le 17 novembre 2023 -aa), sans mentionner où trouver l'avis de rappel.

Voilà les données, on peut donc taper sur le RASFF, qui n’a rien de réseau rapide, ou bien sur les autorités qui mettent un temps certain temps à notifier quand c’est le cas, à vous de voir ...

L'agribashing ou l'écoterrorisme au quotidien en France

Voilà le résultat de l'idéologie pseudo écologiste, de l'écoterrorisme à l'état pur : on peut y lire "assassins" et "paysans pollueurs crève", sans oublier les dégradations ... c'est incensé !

Hexahydrocannabinol (HHC) dans les denrées alimentaires : indications d'effets psychoactifs, selon un avis du BfR

«Hexahydrocannabinol (HHC) dans les denrées alimentaires : indications d'effets psychoactifs», source avis du BfR du 5 octobre 2023.

L'hexahydrocannabinol (HHC) appartient au groupe des substances cannabanoïdes. Sa structure chimique est similaire à celle du Δ9-tétrahydrocannabinol (Δ9-THC), le principal cannabinoïde psychoactif de la plante Cannabis sativa L. Cependant, contrairement au Δ9-THC, on ne le trouve qu'en petites quantités dans la plante et est produit principalement artificiellement. (synthétiquement). Il est apparu pour la première fois sur le marché pharmaceutique américain fin 2021. En Europe, les premiers résultats ont été publiés en mai 2022. En décembre 2022, les produits HHC étaient présents dans 70% des États membres de l’UE.

Le HHC est entre autres utilisé dans les liquides pour cigarettes électroniques ou proposé sous forme d’huiles HHC. Cependant, on le trouve également dans des produits que les consommateurs peuvent percevoir comme des denrées alimentaires, notamment des produits de type gomme de vin et des compléments alimentaires. L'hexahydrocannabinol est proposé comme «substitut légal» au cannabis ou au Δ9-THC car il n'est actuellement pas soumis à la loi allemande sur les stupéfiants, à la nouvelle loi sur les substances psychoactives (NpSG) ou aux conventions internationales de contrôle des drogues pertinentes. Cependant, dans l'UE, le HHC est désormais surveillé en tant que nouvelle substance psychoactive par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA).

Les données scientifiques sur le HHC sont encore insuffisantes – tant en termes de toxicité (empoisonnement) que d’autres effets sur l’homme. Cependant, il existe quelques résultats d'études sur des animaux et des cultures cellulaires ainsi que des témoignages de personnes ayant consommé du HCC. Ceux-ci suggèrent que le HHC, notamment sous sa forme β-HHC, peut induire des effets similaires à ceux du Δ9-THC. Toutefois, des doses un peu plus élevées sont probablement nécessaires. Selon les connaissances actuelles, la teneur en HHC des produits perçus comme des denrées alimentaires (par exemple les gommes de vin avec 25 mg de HHC par pièce) pourrait ainsi être suffisante pour induire un état d'euphorie chez ceux qui les consomment. Les effets sur la santé d'une consommation excessive (même accidentelle chez les enfants) ne peuvent pas encore être évalués avec certitude. Toutefois, la survenue d'une intoxication grave doit être envisagée en raison du risque de confusion avec des denrées alimentaires.