mercredi 23 novembre 2022

Augmentation des alertes mondiales en sécurité des aliments, selon INFOSAN

«Augmentation des alertes par le réseau mondial de la sécurité des aliments : des baies surgelées provoquent des épidémies dans six pays», source article de Joe Whitworth paru le 23 novembre 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'incidents liés à la sécurité des aliments impliquant un réseau international a augmenté au troisième trimestre de cette année par rapport aux trois mois précédents.

Le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) a été partie prenante de 58 alertes de juillet à septembre, contre 46 au deuxième trimestre 2022.

Trente-deux incidents étaient dans la catégorie danger biologique qui était dominée par Listeria monocytogenes et Salmonella avec 10 alertes pour chacun de ces dangers. E. coli était troisième avec six alertes, Clostridium botulinum et le virus de l’hépatite A en ont causé deux alertes pour chacun de ces dangers, et Bacillus cereus et Coxsackievirus une alerte pour chacun de ces dangers.

Onze alertes concernaient un allergène ou un ingrédient non déclaré tel que du lait, des amandes, des œufs, des noix, des arachides, du soja ou du blé. Sept alertes ont été causés par des dangers physiques, notamment du verre, du métal, des insectes et du plastique.

Huit étaient dus à des dangers chimiques comme les mycotoxines, l'aconitine, l'hydroxytoluène butylé (BHT), l'éthylène glycol, l'oxyde d'éthylène, l'histamine et l'acide peracétique. L'aconitine est une toxine produite par les plantes et le BHT est un additif dans les aliments tels que les céréales.

Hépatite A liée aux baies
INFOSAN est géré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les catégories d'aliments les plus souvent concernées étaient les collations, les desserts et d'autres aliments, lait et produits laitiers, aliments composés, viande et produits à base de viande, et légumes et produits végétaux, poissons et autres fruits de mer, céréales et produits à base de céréales, fruits et produits à base de fruits, et les herbes, les épices et les condiments ont également causé quelques incidents.

Plus de la moitié de tous les incidents ont été signalés par les membres d'INFOSAN, 28% via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de la Commission européenne et 19% via divers canaux de l'OMS.

L'un des faits saillants a été l'hépatite A dans six pays européens et au Royaume-Uni, qui a un lien avec les baies surgelées. Des cas groupés et des éclosions liés au génotype IB du virus de l'hépatite A (VHA) avec quatre séquences de VHA uniques mais apparentées ont été signalées avec plus de 300 cas en Autriche, Allemagne, Hongrie, Pays-Bas, Slovénie, Suède et Royaume-Uni.

Les investigations suggèrent que les baies surgelées pourraient être liées aux épidémies et aux cas groupés de cas, parallèlement à la transmission interhumaine des souches de VHA associées, a dit INFOSAN.

En juillet, une épidémie a été liée à un restaurant en Hongrie, où 16 personnes sont également tombées malades avec une infection par le VHA IB. Certains patients avaient consommé une soupe froide faite avec des baies surgelées. Cela a provoqué un rappel du mélange Ardo Fruitberry, produit et conditionné par un sous-traitant du groupe en Pologne et distribué dans plus de 25 pays.

Formations et ateliers
Un autre événement a impliqué la détection de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans des épinards et de la roquette en provenance des Pays-Bas. Les produits impliqués avaient été distribués à l'échelle internationale dans 16 pays, dont la Belgique, Allemagne, Koweït, Singapour, République de Corée, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis.

D'autres investigations ont été menées par les membres d'INFOSAN pour tenter de comprendre une augmentation des alertes impliquant E. coli O157 et E. coli non-O157.

INFOSAN a également participé à une formation organisée par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et le bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, sur la surveillance et la riposte aux maladies d'origine alimentaire. Les sessions ont été dispensées au Soudan, en Syrie, en Arabie saoudite et au Qatar.

Quatre ateliers virtuels INFOSAN ont été organisés au cours du trimestre au Bénin, Guinée, Côte d'Ivoire, Irlande et Royaume-Uni. L'objectif était d'aider les pays à renforcer leurs capacités à gérer les risques liés à la sécurité des aliments.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.