À l’occasion de la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, l'Anses présente le bilan annuel du suivi des ventes de médicaments vétérinaires et celui du niveau de résistance des bactéries pathogènes chez les animaux. Elle fait également un point sur la surveillance de la résistance des bactéries pouvant contaminer l’être humain via les aliments d’origine animale, qu’elle mène dans le cadre de plans de surveillance harmonisés au niveau européen.
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- un article décryptage sur le sujet
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- rapport sur le suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2021
Selon La France Agricole, «La réduction de l'usage des antibiotiques se poursuit».
Entre 2020 et 2021, les ventes d'antibiotiques dans le cadre de la médecine vétérinaire ont diminué de 10,7 % en volume, rapporte l'Anses. Cette baisse est concomitante à celle de l'exposition des animaux aux antibiotiques, qui a fléchi de 3,2% sur un an.
À l'occasion de la semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, l'Anses a présenté le bilan annuel du suivi des ventes de médicaments vétérinaires et celui du niveau de résistance des bactéries pathogènes chez les animaux.
«Ces deux suivis complémentaires montrent des tendances parallèles, témoignant de l'effet du niveau d'utilisation des antibiotiques sur la fréquence des bactéries résistantes», souligne l'agence.
Au-delà du suivi des tonnages, les spécialistes évaluent un indicateur d’exposition des populations animales appelé ALEA. Il peut s'exprimer en pourcentage d'animaux traités. Depuis 2011, cet indicateur est en repli de 47%.
Entre 2020 et 2021, la plus grosse baisse concerne la filière cunicole, témoignant de sa forte implication dans la réduction des usages des antibiotiques (-12,7 %). Chez les porcs, l'exposition des animaux a réduit de 7,2 %. En volailles, la baisse est estimée à 8,6 %. Les bovins affichent la baisse la plus modérée, à 0,9 %.
Les tonnages et l'exposition des animaux, toutes espèces confondues, à ces molécules avaient chuté drastiquement dès 2013. Mais «un bruit de fond de résistance persiste depuis 2017», analyse Jean-Yves Madec, directeur scientifique en charge de l'antibiorésistance à l'Anses, lors d'un point presse le 15 novembre. «Les taux restent pour autant extrêmement maîtrisés», rassure-t-il.
Le Pacte Vert pour l'Europe ambitionne en effet de réduire de 50% les ventes globales d'antibiotiques pour les animaux d’élevage et l'aquaculture dans l'Union européenne d'ici 2030.
En parallèle, «le nouveau règlement européen, qui prévoit d'étendre le suivi à l'ensemble des antimicrobiens (antibiotiques, antifongiques, antiprotozoaires, antiviraux), fixe des jalons importants», reprend Franck Fourès.
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