samedi 3 décembre 2022

Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval

«Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval», source article de Food Safety News du 2 décembre 2022.

Les autorités européennes ont découvert un réseau qui vendait de la viande de cheval potentiellement dangereuse dans au moins quatre pays.

L'opération a été coordonnée par Europol et la Garde civile espagnole (Guardia Civil). Une vidéo est visible sur YouTube.

L'opération Yucatán visait la vente de viande de cheval impropre à la consommation. La viande était vendue sur les marchés espagnol, belge, allemand et italien.

En Espagne, 35 personnes ont été arrêtées et six entreprises ont fait l'objet d'une investigation. Les autorités espagnoles ont saisi une demi-tonne de viande de cheval dans des boucheries car elle présentait un risque pour la santé publique. Plus tôt cette année, il a été révélé que six arrestations avaient été effectuées par la police fédérale belge, soit un total de 41 arrestations pour la vente de viande de cheval potentiellement dangereuse. Les autorités n'ont signalé aucune maladie connexe.

Les informations sur la traçabilité des animaux ont été modifiées en modifiant les documents d'enregistrement, de transfert et d'identification. Le gang est accusé des crimes suivants, fraude alimentaire, blanchiment d'argent et fraude documentaire.

Des inspections menées par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et l'Inspection du bien-être animal en Belgique ont révélé des preuves d'altération des passeports et des puces électroniques des animaux.

Opération en cours depuis 2019
Une seule expédition illégale pourrait générer jusqu'à 35 000 euros pour les transporteurs, avec un chiffre d'affaires estimé à 4,5 millions d'euros, a dit Europol.

Les suspects avaient des fonctions différentes allant de l'abattage des animaux sans les contrôles nécessaires, en passant par le transport, des vétérinaires fournissant de faux documents et des boucheries, qui vendaient la viande.

L'accusé a acquis des chevaux de toute l'Espagne gratuitement ou jusqu'à 100 euros par animal, qui ont atteint des valeurs proches de 1 500 euros lorsqu’ils étaient vendus. Ces chevaux n'étaient pas destinés à la chaîne alimentaire. Un site d'exploitation bovine a été créé en 2019 pour exporter la viande vers d'autres marchés européens. La ferme d'élevage limitait l'entrée et la sortie des chevaux.

Des officiers espagnols ont fait une descente dans les installations clandestines de Valence et ont trouvé 80 chevaux, qui avaient été maltraités et souffraient de diverses maladies non traitées en raison du manque de soins vétérinaires. L’élevage a été fermé et les chevaux ont été enlevés mais un a dû être abattu.

Les animaux ont enduré de mauvaises conditions dans ces installations d'élevage, un manque de nourriture et d'eau, ainsi que des situations stressantes pendant le transport, ont indiqué les autorités.

Le dernier rapport du Réseau d'Alerte et de Coopération (ACN) mentionne également la fraude aux documents équestres. En 2020 et 2021, plusieurs pays de l'UE ont tenté de lutter contre l'introduction illégale de chevaux dans la chaîne alimentaire. Les animaux exclus n'ont plus de valeur marchande en fin de vie. Les trafiquants falsifient les passeports de ces chevaux pour les réintroduire dans la chaîne alimentaire.

Les éditions précédentes de l'opération annuelle Opson, coordonnée par Europol et Interpol, ont inclus des actions sur les passeports des chevaux et la viande de cheval dans des pays comme la Belgique et l'Espagne. Des investigations ont conduit à des saisies de viande et d'animaux vivants et à des poursuites judiciaires dans plusieurs pays européens.

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