Le site Internet de bioMérieux répond à la question, Quelle est l’utilité de la CMI ?
La CMI constitue un élément essentiel de la relation entre un antibiotique et des micro-organismes. Elle se définit comme la plus petite concentration d’un antibiotique permettant d’inhiber une bactérie / un champignon et permet de mesurer la sensibilité de l’agent pathogène à un antibiotique. Les CMI sont utilisées pour mesurer la sensibilité d’un agent pathogène à un éventuel traitement antibiotique in vitro1. Une CMI faible indique une plus grande sensibilité à l’antibiotique
2. Une CMI élevée indique une sensibilité plus faible et un risque de résistance vis-à-vis de l’antibiotique
L’antibiogramme et la mesure de la CMI ont pour but de prévoir la probabilité de succès ou d’échec du traitement prescrit.
Cela étant la question qui est posée dans une étude résumée ci-après est «Quel est le problème avec la CMI ou concentration minimale inhibitrice ?
Une étude dans Microbiology Spectrum, «What’s the Matter with MICs: Bacterial Nutrition, Limiting Resources, and Antibiotic Pharmacodynamics» (Quel est le problème avec les CMI : nutrition bactérienne, ressources limitées et pharmacodynamie des antibiotiques), montre que les CMI sont une mesure incomplète de la façon dont une infection interagira avec un antibiotique. Comprendre les critiques de la CMI est l'une des nombreuses étapes nécessaires pour améliorer le traitement des maladies infectieuses.
Dans une mesure qui varie selon les antibiotiques : (i) les CMI estimées obtenues en milieu riche sont supérieures à celles estimées en milieu minimal ; (ii) l'exposition à ces antibiotiques augmente le temps avant le début de la croissance logarithmique, leur décalage ; et (iii) la densité en phase stationnaire des populations de E. coli diminue avec des concentrations d'antibiotiques inférieures aux CMI plus élevées.
Nous postulons un mécanisme pour tenir compte de la relation entre les sub-CMI des antibiotiques et ces paramètres de croissance. Cette étude se limite à une seule souche bactérienne et à deux types de milieux de culture aux teneurs nutritives différentes. Ces limites mises à part, les résultats de notre étude remettent clairement en question l'utilisation de la CMI comme paramètre pharmacodynamique unique pour développer des protocoles à visée thérapeutique.
Jusqu'à présent, il n'y avait pas de lien entre les bactéries, les conditions dans lesquelles elles se développent et la CMI.
Plus important encore, peu d'études ont pris en compte les sub-CMI des antibiotiques, malgré leur importance clinique.
Ici, nous explorons ces concentrations en profondeur et nous démontrons que la CMI est une mesure incomplète de la façon dont une infection interagira avec un antibiotique spécifique. Comprendre les critiques de la MIC est la première des nombreuses étapes nécessaires pour améliorer le traitement des maladies infectieuses.
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