Nous savons à quoi est dû
cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très
nombreux produits alimentaires et notifiée
au RASFF
par la Belgique le
29 septembre 2020.
Pour 2023, nous en sommes
déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour
arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence
Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf
miracle ...
Bref, est-ce que la
sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France,
je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel !
N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot
a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour
protéster contre l’absence récuurent de moyens.
Voci donc ce qui se passe
chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de
produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une
diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA
de Belgique du 30 mars 2022.
Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est
élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires
mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux
consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises
respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises,
il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de
sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le
consommateur et que sa consommation présente un risque, les
entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent
en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022.
Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection
d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%)
En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des
consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à
2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la
problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est
résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels
de produits étaient liés à la présence de ce produit
phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en
Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1).
Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués
suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un
risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en
un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non
autorisé(s).
Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence
possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella
ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits.
Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été
effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des
petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une
tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels
microbiologiques et physiques.
87% des avertissements porte sur les allergènes
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage
ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients.
L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et
d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout
comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être
diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence
d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.
Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs
et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un
impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur.
C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu
1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de
218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification
de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure
à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un
rappel de produit ou à un avertissement.
En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats
membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte
rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux
(Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une
non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut
déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749
alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce
système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est
d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans.
Soyez informés des rappels de produits et des avertissements
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les
magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la
presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et
via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les
consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.
(1) Pour rappel, c’est
en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que
produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée
pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré
par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans
de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les
épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la
raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de
préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et
que les contrôles aux frontières ont été intensifiés.
Commentaire
L’AFSCA fait de la pub
pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est
bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde
l’éthylène en est un bon
exemple.
Quand à l’obligation de
notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela
n’est pas toujours respecté.
A signaler une curiosité
de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés
sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ;
les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels
de produits.
Dernière curioisté, ce ne
sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de
rappel en Belgique mais les risques chimiques.
Mise à jour du 2 avril 2023
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.