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lundi 13 mars 2023

Fruits et légumes : Interdiction des emballages plastiques, rien ne presse ...

Le blog vous en avait déjà parlé dans Fruits et légumes : plastique, le retour ?

Voici que désormais selon l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, «Plastique et fruits et légumes : la Commission reporte sa décision».

Selon nos informations, la Commission européenne a décidé de reporter sa décision sur le décret de loi AGEC concernant l’interdiction des emballages plastique pour les colis de fruits et légumes et pommes de terre inférieurs à 1,5 kg. Après l’annulation du premier décret par le Conseil d’Etat en décembre dernier, le Gouvernement avait très rapidement pris un nouveau décret. Ce dernier avait été transmis à Bruxelles, et la Commission devait, initialement se prononcer le 15 mars. La Commission, qui souhaite faire avancer la réglementation européenne sur les emballages plastiques, reporte sa décision sur le décret français au 15 décembre 2023. Les observateurs considèrent que dans ces conditions, le Gouvernement français ne devrait pas promulguer son décret. S’il le faisait, sans avis de la Commission, il serait certainement à nouveau attaqué. Conséquence, pour l’heure l’interdiction des emballages plastiques prévue par la loi AGEC est inapplicable.

mercredi 22 février 2023

L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles. Tollé chez les producteurs avicoles !

Selon l’EFSA, «des alternatives aux cages recommandées pour améliorer le bien-être des poules pondeuses et des poulets de chair».

Derrière ce titre il y a encore plus ...
Pour améliorer le bien-être des poules pondeuses et des poulets de chair dans les exploitations d’élevage, les scientifiques de l’EFSA recommandent d’éviter la pratique de la mutilation, la restriction alimentaire et l’utilisation de cages. Les deux avis scientifiques publiés le 21 février comprennent des conseils sur l'espace alloué aux animaux, la densité, l'éclairage, la poussière, le bruit, la litière et les structures telles que les plates-formes surélevées.

Cela n’est pas du tout du goût de tout le monde, ainsi selon cet article d’AGIR, source Agence Télégraphique Suisse (ATS), «L’EFSA veut bannir l'élevage en cage des volailles».

L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans deux avis scientifiques publiés mardi, a recommandé la fin de l'élevage des volailles en cage et de leur mutilation, pratiques qu'elle juge dangereuses pour leur bien-être. Elle a suscité une vive inquiétude de la filière.

Il s'agit de «recommandations sans précédent qui, si elles étaient appliquées en ces termes, conduiraient tout simplement à la disparition de la majeure partie du secteur avicole européen, viande et oeufs confondus» ont réagi mardi soir plusieurs organisations agricoles européennes, telles que la Copa-Cogeca et l'AVEC, une fédération européenne des producteurs avicoles.

«Comment les producteurs de l'UE résisteront-ils à une concurrence internationale féroce qui n'applique pas des normes aussi élevées dans les exploitations?», s'interrogent ces professionnels, invoquant une tendance déjà à la hausse des importations du Brésil, de Thaïlande et d'Ukraine.

Dangers identifiés
Ces avis scientifiques de l'EFSA ont été sollicités par la Commission européenne en vue de la prochaine révision de la législation sur le bien-être animal. Ils se basent sur des études ayant identifié les «dangers» auxquels sont exposés poulets de chair et poules pondeuses dans les élevages de l'UE.

A titre préventif, l'EFSA préconise entre autres de bannir l'élevage en cage - individuelle ou collective - responsable selon elle de «stress de l'isolement» ou «du groupe», de «restriction de mouvements» ou encore de «problèmes de repos» chez ces volailles.

En remplacement, le régulateur européen préfère le système dit «volière»: des structures à étages avec perchoirs et espaces de ponte pour les poules.

Réduire la densité des élevages
L'EFSA recommande dans le même temps de réduire la densité des élevages et d'arrêter les mutilations qui consistent par exemple à couper les crêtes ou le bec de ces gallinacés pour éviter par la suite qu'ils ne se mutilent entre eux.

Elle pointe aussi du doigt la nécessité pour ces volailles d'avoir accès à des espaces extérieurs, ou du moins à des «vérandas», et indique même que le bruit ambiant des élevages ne devrait pas dépasser 75 décibels.

samedi 18 février 2023

Le plan de réduction des émissions de la Commission européenne touchera plus d’élevages que prévu

Le 17 février 2022, EURACTIV a révélé que les seuils fixés dans la directive sur les émissions industrielles était basé sur d'anciennes données, augmentant le nombre d'exploitations avicoles touchées de 15% à 58% et de porcs 18% à 61% au niveau européen. Comment est-il possible de baser des décisions sur une telle erreur de calcul !

En effet, «En raison de l’utilisation d’ensembles de données obsolètes datant de 2016, les plans de l’UE visant à réduire les émissions industrielles pourraient toucher plus du triple des exploitations porcines et près du quadruple des exploitations avicoles que ce qui avait été suggéré précédemment. C’est ce qu’il ressort d’un document de la Commission qui a été divulgué et qu’EURACTIV a pu consulter.»

Cela montre, s'il fallait encore le démontrer, que ces approches par cibles/seuils de «Farm to Fork» sont avant tout politiques, punitives, et déconnectées des réalités de terrain.

mercredi 1 février 2023

Modifications sur les contrôles officiels et les mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe

«L'UE assouplit les contrôles sur les melons mais renforce les contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis», source article de Joe Whitworth paru le 1er février 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne a assoupli les contrôles sur les melons du Honduras mais a ajouté des contrôles sur l'extrait de vanille des États-Unis.

Des modifications ont été apportées dans le cadre de la mise à jour de la législation sur le rythme des contrôles officiels et des mesures d'urgence pour les denrées alimentaires d'origine non animale importées en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications effectuées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et sur les informations issues des contrôles documentaires, d'identité et physiques effectués par les États membres au cours de la première partie de 2022.

Les exigences de contrôle de 10% sur les melons Galia du Honduras, mises en place en janvier 2022 après une épidémie à Salmonella Braenderup dans plusieurs pays, ont été supprimées. En 2021, 350 personnes étaient tombées malades, principalement au Royaume-Uni, mais il y a eu quatre cas aux États-Unis et deux au Canada.

Oxyde d'éthylène et colorants alimentaires
Les envois d'extrait de vanille en provenance des États-Unis devront être accompagnés d'un certificat officiel attestant que les résultats de l'échantillonnage montrent la conformité aux règles de l'UE sur les teneurs maximales en résidus d'oxyde d'éthylène. Les envois expédiés avant la mi-février peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 16 octobre sans ce certificat. Cependant, ils seront soumis à des contrôles avec une fréquence de 20%.

D'autres changements liés à l'oxyde d'éthylène incluent des compléments alimentaires contenant des plantes de Corée du Sud, des produits à base de caroube du Maroc et de Malaisie, du ketchup et d'autres sauces tomates du Mexique et du carbonate de calcium d'Inde.

Les feuilles de bétel d'Inde ont fait l'objet d'un niveau accru de contrôles officiels et de conditions spéciales en raison du risque de contamination par Salmonella depuis janvier 2019. Cependant, elles n'ont pas été importées dans l'UE depuis trois ans, cela a donc été modifié pour contrôler 30% des expéditions.

Les graines de sésame du Nigéria sont soumises à un niveau de contrôle plus élevé en raison de la présence de Salmonella depuis juillet 2017. La moitié des envois devront désormais être contrôlés et inclure un certificat officiel attestant de la conformité avec la législation de l'UE. Une éventuelle contamination par Salmonella signifie que les graines de sésame de Turquie seront contrôlées avec une fréquence de 20 %.

Des contrôles renforcés sur les navets du Liban sont en place depuis juillet 2018 en raison du risque de contamination par la Rhodamine B, qui est un colorant qui ne doit pas être utilisé dans les aliments. Le taux de contrôle est de 50 % et les lots devront inclure un certificat officiel attestant de la conformité aux règles de l'UE. Cependant, les contrôles plus stricts sur les navets de Syrie en raison de la rhodamine B ont été supprimés.

Les contrôles sur l'huile de palme de la Côte d'Ivoire pour les colorants du Sudan ont été fixés à une fréquence de 20%. Ces colorants sont utilisés pour colorer des produits non alimentaires et ne sont pas autorisés dans les aliments dans l'UE.

Modifications pour les mycotoxines
Il n'y a aucun changement sur la fréquence de 20% des contrôles sur les arachides, le beurre d'arachide et la pâte d'arachide pour les aflatoxines en provenance des États-Unis.

Les produits d'arachides en provenance d'Argentine ont été contrôlés à une fréquence plus élevée pour les aflatoxines depuis octobre 2019, mais une meilleure conformité a entraîné la suppression de cette mesure.

Un taux élevé de non-conformité signifie que les produits d'arachide en provenance de Bolivie devront être accompagnés d'un certificat officiel indiquant les résultats de la conformité aux règles de l'UE et seront contrôlés à une fréquence de 50%.

Les noix du Brésil du Brésil n'ont plus besoin d'un certificat officiel attestant de la conformité, mais seront contrôlées à un taux de 50% pour les aflatoxines.

La fréquence des contrôles du riz pakistanais pour les aflatoxines et l'ochratoxine A a été portée à 10%. Les contrôles sur certains poivrons indiens en raison d’aflatoxines ont été réduits à 10%.

Les produits de figues séchées de Turquie seront évalués pour les aflatoxines à une fréquence de 30%. La contamination par les alcaloïdes pyrrolizidiniques signifie que les graines de cumin et l'origan séché de Turquie devront être contrôlés à un niveau de 20%.

mardi 10 janvier 2023

Une décennie plus tard : comment le scandale de la viande de cheval a changé la façon dont le monde pense à la sécurité des aliments

Photo de Darren Staples/Reuters

Le scandale à la viande de cheval n’est pas encore terminée comme le montre l’article du blog sur un «Nouveau scandale de la viande de cheval». Aussi ce qui suit me semble particulièrement intéressant, ainsi Kevin O'Sullivan de The Irish Times a écrit un très intéressant article, «Une décennie plus tard : comment le scandale de la viande de cheval a changé la façon dont le monde pense à la sécurité des aliments».

L'Irlande a été accusée, puis félicitée, d'avoir dénoncé une fraude alimentaire endémique.

Ce mois-ci, il y a 10 ans, un scandale alimentaire a éclaté en Europe qui semblait initialement provenir d'Irlande. Cela a entraîné le retrait de millions de produits des rayons des supermarchés.

La découverte choquante de viande de cheval dans ce qui était étiqueté comme de la viande bovine par la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a rapidement mis au jour une fraude internationale à une échelle qui a remis en question les chaînes d'approvisionnement à travers le continent.

Des entreprises alimentaires se sont pointées du doigt les unes les autres plutôt que leur mauvaise gestion et leurs lacunes en matière de contrôle de la qualité. Une fois de plus, une réglementation laxiste au sein de l'UE sur les aliments, et en particulier la viande, a été exposée.

L'industrie alimentaire et les grands transformateurs de viande se sont radicalement modifiés car la confiance dans leurs produits s'est évaporée du jour au lendemain. La traçabilité améliorée devait être portée à un nouveau niveau ; cela faisait partie intégrante de leur survie.

Cela a entraîné une refonte majeure des systèmes d’analyses alimentaires - notamment en Irlande, qui a introduit les tests ADN les plus sophistiqués dans le but de sauver sa réputation d'aliments de qualité supérieure.

Cependant, un écart de prix flagrant entre la viande de cheval impropre à la consommation humaine et la viande bovine de première qualité - une marge qui s'est accrue depuis - signifie que les réseaux criminels chercheront inévitablement à trouver le maillon le plus faible des chaînes d'approvisionnement. Malgré des tests intensifiés soutenus par des réglementations rigoureuses et un partage de renseignements sans précédent, il existe des preuves pour confirmer la persistance de cette menace, qui, une fois réalisée, compromet gravement la provenance des aliments.

Émergence d'un scandale
En novembre 2012, la FSAI a testé une gamme de steaks hachés surgelés bon marché et de plats cuisinés de supermarchés pour détecter la présence d'ADN d'autres espèces non déclarées. Elle a trouvé de l'ADN de cheval dans plus d'un tiers des échantillons de steak haché et de porc dans 85% d'entre eux.

La majorité des plats cuisinés à base de viande bovine contenaient également de l'ADN de porc, mais pas de cheval. Un échantillon de Tesco s'est avéré être composé à 29% de viande de cheval au lieu de viande bovine. Jusque-là, les supermarchés et les services réglementaires n'avaient pas testé la viande de cheval dans les produits à base de viande bovine, car personne ne s'attendait à ce qu'elle soit là.

Parce que les découvertes étaient si graves et susceptibles de causer d'énormes dommages aux intérêts commerciaux, la FSAI a passé deux mois à retester avant d'annoncer ses conclusions le 15 janvier 2013, après qu'une réunion du Cabinet a examiné ce qui avait été découvert. Personne ne savait combien de temps la contamination avait duré.

La FSAI a identifié trois usines comme source de produits de viande bovine qui avaient été contaminés ou frelatés: Silvercrest Foods en Irlande, Dalepak dans le Yorkshire et Liffey Meats en Irlande. Silvercrest et Dalepak sont toutes deux des filiales d'ABP Food Group, l'un des plus grands transformateurs de viande bovine en Europe.

ABP a blâmé ses fournisseurs continentaux, la FSAI disant qu'ils se trouvaient aux Pays-Bas et en Espagne. Elle a déclaré plus tard que la viande de cheval était entrée dans sa chaîne par l'intermédiaire de fournisseurs en Pologne.

Les autorités polonaises ont nié que des entreprises polonaises aient fourni de la viande bovine contenant de la viande de cheval tandis qu'ABP a insisté sur le fait qu'elle n'avait jamais fourni sciemment de viande bovine contenant de l'ADN équin à l'un de ses clients. Cela a été confirmé dans les conclusions du rapport du ministère de l'Agriculture sur la question.

Pendant ce temps, d'énormes blocs de viande congelée dans un entrepôt frigorifique d'Irlande du Nord, propriété de Freeza Foods, qui avait été mis en quarantaine par des responsables suspects de son étiquetage et de l'état de son emballage, contenaient 80% de viande de cheval.

Freeza Foods a déclaré que la viande avait été livrée à son magasin par le courtier en viande McAdam Foods, mais qu'il l’avait rejetés et n'avait continué à les stocker qu'à titre de mesure de «bonne volonté» pour McAdam. McAdam a déclaré que la viande leur avait été vendue par un négociant en viande de Hull, FlexiFoods, qui importait de Pologne et d'ailleurs. Cela touchait au cœur du réseau d'approvisionnement illicite.

Le lanceur d’alerte
Le professeur Alan Reilly, alors directeur général de la FSAI, a réagi avec une totale incrédulité lorsque les premiers tests sont revenus. Lorsqu'ils ont obtenu la vérification le 11 janvier, il y avait près de 30% de viande de cheval. Ils étaient stupéfaits. Ils pensaient qu'ils avaient fait une erreur. «Je pensais, Vous ne pouvez pas avoir de viande de cheval dans des hamburgers», se souvient Reilly.

Il était parfaitement conscient que les enjeux n'auraient pas pu être plus élevés pour le secteur de la viande bovine irlandaise et pour le marché alimentaire européen au sens large, où les produits irlandais étaient exportés en quantités énormes. Il a fait remarquer en février 2013: «Si je me trompais dans les tests de viande de cheval, je vendrais désormais The Big Issue». (The Big Issue est un journal de rue -aa).

Ils ont répété les tests avec de nouveaux échantillons pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un problème de sécurité des aliments. Ils ont testé des médicaments vétérinaires – notamment la «bute», le médicament antidouleur vétérinaire, la phénylbutazone – et n'en ont pas trouvé à des doses suffisamment élevées pour qu'il soit dangereux pour l'homme.

Ils ont dû informer les entreprises de fabrication de produits alimentaires concernées, qui ont ensuite informé les supermarchés qu'elles fournissaient ce qui avait été trouvé. De grandes quantités de leurs produits contaminés ont immédiatement été retirés des rayons. Il est vite apparu que ce n'était pas seulement un problème irlandais - cela s'étendait à travers l'Angleterre, la Grèce, la France et au-delà.

Certains médias irlandais ont attaqué la FSAI pour avoir rendu public le scandale, «mais ce que nous avons découvert était une fraude internationale massive», note Reilly.

L'alerte
Avec l'accent initial mis sur l'Irlande et en particulier sur la FSAI pour avoir dénoncé la fraude, ce fut une période difficile pour l'agence. «L'Irlande était dans le collimateur et nous ne savions pas ce qui se passait. Quelqu'un en Irlande a ajouté cela à la chaîne alimentaire, et nous n'avons pas pu fournir les réponses.»

Une grande entreprise a envoyé un expert britannique qui a commencé à dénigrer leurs analyses, mais la FSAI a déployé un outil de numérisation d'ADN le plus efficace disponible, connu sous le nom de «tests ciblés». Pendant ce temps, la fraude a dominé l'actualité mondiale pendant des jours ; CNN en a fait la une pendant des semaines.

Les tensions avec la UK Food Standards Agency ont perturbé des relations normalement bonnes car elle a affirmé que l'Irlande avait reçu une dénonciation et qu'elle n'en avait pas été informée – une ligne poussée par le ministre de l'environnement, Owen Paterson assiégé au centre du scandale et à sa fin.

À la réflexion, Reilly dit que c'était «un des premiers exemples de fausses nouvelles» - une recherche d'excuses alors que «les Britanniques ne l'ont pas trouvée». Par la suite, il en est venu à croire que la viande de cheval dans la chaîne alimentaire européenne aurait pu passer pour de la viande bovine pendant près de trois ans.

Reilly a alerté le système d'alerte rapide européen ou RASFF, seulement pour s’entendre dire «ce n'était pas un problème de sécurité des aliments». Cela ne les a peut-être pas préoccupés, mais cela a mis en évidence une énorme lacune dans ce système, estime-t-il. Reilly a donc personnellement alerté les responsables des autorités nationales de sécurité des aliments, leur disant de sortir et de tester les produits. «Et ils en ont trouvé bien plus que nous.»

Plus tard en 2013, la Commission européenne a organisé un programme de surveillance coordonné de la viande chevaline dans les produits de viande bovine sur le marché de l'UE : 4,66% des échantillons ont été testés positifs à des niveaux supérieurs à 1% de viande chevaline (certains échantillons contenaient 100% de viande chevaline étiquetée comme étant de la viande bovine).

Reilly dit que dans leur échantillonnage initial, ils ne cherchaient pas de viande de cheval. «Nous vérifiions simplement à quel point les produits de viande que les consommateurs devaient acheter en toute confiance étaient étiquetés honnêtement.»

Tout en déployant une nouvelle technologie développée par la société irlandaise IndentiGEN, il s'agissait essentiellement d'un outil de recherche, ajoute-t-il. Puis, lorsqu'il s'est agi de vérifier la quantité d'ADN équin, l'entreprise de traçabilité alimentaire a pu développer rapidement un nouveau système alors que la pression montait pour identifier les sources.

Les coupables
L'escroquerie consistait à importer de la viande de cheval bon marché du Canada, de la Belgique et de la Roumanie et à la vendre sous forme de viande bovine avec un profit considérable.

Malgré une longue enquête du ministère de l'Agriculture, qui a mis en cause plusieurs entreprises irlandaises, aucune n'a été poursuivie. «Aucune entreprise alimentaire en Irlande n'ajoutait intentionnellement de la viande de cheval à ses produits», souligne Reilly. Certaines entreprises, cependant, achetaient la viande la moins chère possible pour les hamburgers et étiquetaient mal les produits sans certification, ni test d'authenticité, ce qui est désormais la norme.

«Le bras long de la loi a fini par rattraper les responsables de l'ajout frauduleux de viande de cheval aux produits de viande bovine», ajoute-t-il.

Des peines privatives de liberté ont été prononcées contre des cadres supérieurs de FlexiFoods et Dino & Sons au Royaume-Uni en 2017, et de l'entreprise française de transformation de viande Spanghero en 2019. Le commerçant néerlandais Johannes Fasen a également été condamné à deux ans de prison pour avoir mal étiqueté 500 tonnes de viande vendue. à la société française Comigel. Il a été désigné comme la figure clé du réseau de transport illégal de viande.

L'ancien ministre français de la consommation, Benoît Hamon, tient une fiche d'information sur l'emballage de la viande après avoir annoncé que le fournisseur Spanghero avait vendu de la viande de cheval étiquetée comme de la viande bovine. Photo de Jacky Naegelen/Reuters.

Une enquête menée par les autorités espagnoles a montré que l'organisation blanchissait de l'argent et falsifiait des documents d'identité d'animaux pour réaliser des gains rentables estimés à environ 20 millions d'euros par an en vendant de la viande de cheval hachée provenant d'animaux morts ou malades comme étant de la viande bovine.

En 2015, un tribunal néerlandais a découvert que deux grossistes en viande appartenant à Willy Selten avaient acheté et transformé plus de 330 tonnes de viande de cheval en 2011 et 2012, la revendant à des clients, dont certains en Irlande, qui pensaient acheter de la viande bovine pure. Il a été condamné à 2 ans et demi de prison.

Le système a changé
L'actuelle directrice générale de la FSAI, Dr Pamela Byrne, détaille un système d'inspection des aliments radicalement modifié, renforcé par un cadre réglementaire plus strict et une coopération internationale visant à lutter contre la fraude alimentaire et le manque d'authenticité des produits - tout cela à cause du scandale de la viande de cheval.

Cela est évident à l'échelle mondiale, mais particulièrement au niveau de l'UE, dit-elle. La Commission européenne a renforcé le cadre juridique avec de meilleurs contrôles tout au long de la chaîne alimentaire. Le partage d'informations et de renseignements par l'intermédiaire des agences nationales de sécurité sanitaire des aliments est rapide. Plus important encore, cela a accru la sensibilisation aux risques de fraude lorsque des inspecteurs de divers organismes publics, y compris les autorités locales qui inspectent les locaux.

Elle souligne le succès de «l'opération Opson», une opération conjointe d'Europol et d'Interpol, une opération ciblant les aliments et boissons contrefaits et de qualité inférieure.

En 2019, cette opération a saisi pour plus de 100 millions d'euros d'aliments et de boissons potentiellement dangereux. Il y a eu plus de 670 arrestations et des enquêtes sont en cours dans de nombreux pays. La police, les douanes, les autorités nationales de réglementation alimentaire et les partenaires du secteur privé de 78 pays ont pris part à l'opération qui a duré cinq mois.

En Irlande, la Dr Byrne affirme que la législation sur les lanceurs d'alerte a amélioré le flux d'informations, ce qui «permet d'identifier des non-conformités substantielles».

Grâce à son travail avec IndentiGEN, les tests ADN ciblés ont été remplacés par le «séquençage de nouvelle génération» qui détecte avec succès la falsification d'ingrédients végétaux et est susceptible d'être déployé pour tester la viande bovine et la volaille dans toute l'UE. «Il est désormais possible de scanner l'intégralité du contenu ADN d'un aliment sans aucune connaissance ou suspicion préalable de ce qui peut ou non être présent dans cet aliment.»

Cette capacité a été approuvée par le centre commun de recherche (joint research centre) de l'UE, qui est désormais doté d'un centre de connaissances sur la fraude alimentaire et la qualité, chargé de fournir des connaissances scientifiques actualisées (en particulier sur les tests), de coordonner les activités de surveillance du marché et de mettre en place des systèmes d'alerte précoce.

Sur le terrain, la Direction de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine (DAFM) assure une présence permanente dans les abattoirs agréés. Des visites régulières sont effectuées dans d'autres usines de transformation des viandes approuvées par le Ministère. La fréquence de ces inspections, qui se concentrent principalement sur les exigences de sécurité des aliments, est déterminée par une évaluation des risques, comme l'exige la législation de l'UE, ajoute-t-elle.

La responsabilité du respect des réglementations européennes en matière de sécurité des aliments, comprenant des exigences de traçabilité, incombe en premier lieu aux exploitants du secteur alimentaire. Le Ministère dispose d'un système de contrôles officiels ciblés robuste et rigoureux, fondé sur les évaluations des risques. Les niveaux officiels de contrôle et d'inspection sont à leur tour surveillés de manière indépendante par l'Office alimentaire et vétérinaire de l'UE et par la FSAI dans le cadre d'un contrat de service, ajoute-t-elle.

En ce qui concerne la viande de cheval, elle dispose de procédures détaillées pour l'abattage des chevaux dans les abattoirs sous sa surveillance et les a communiquées ainsi que les contrôles requis tant à son personnel qu'aux exploitants. Il a également assuré la liaison avec les agences de délivrance de passeports équins en Irlande et a élaboré des protocoles permettant aux exploitants d'abattoirs de vérifier les détails des passeports auprès de ces agences pour s'assurer qu'ils sont valides et que seuls les chevaux éligibles à l'abattage sont abattus. «Lorsque des passeports falsifiés accompagnant des chevaux à l'abattoir sont détectés, ces animaux sont abattus et retirés de la chaîne alimentaire.»

Une menace persistante
La viande de cheval impropre à la consommation humaine, étiquetée à tort comme de la viande bovine de qualité, a la réputation notoire d'être trafiquée par des réseaux criminels.

En 2020, des animaux vivants et plus de 17 tonnes de viande chevaline ont été saisis dans des abattoirs en Belgique, Irlande, Italie, Pays-Bas et Espagne. Les inspecteurs ont découvert que 20% des passeports étrangers utilisés pour les chevaux présentaient des signes de contrefaçon.

L'année dernière, une enquête d'Europol sur un réseau criminel impliquant la vente illégale de viande de cheval en Espagne, Belgique, Allemagne et Italie avait abouti à l'arrestation de 41 personnes. Bien que l'ampleur de cette activité illégale soit faible par rapport à 2013, elle indique qu'il n'y a pas lieu de se complaire.

La FSAI et le DAFM ont soutenu les enquêtes récentes de l'UE et d’Europol concernant la fraude à la viande de cheval.

Les leçons
En juillet 2013, le ministre de l'Agriculture de l'époque, Simon Coveney, a déclaré à TheJournal.ie que «la plupart des problèmes résultaient d'une mauvaise gestion, et non d'une gestion illégale» dans le contexte irlandais - l'Irlande avait agi rapidement et amélioré ses protocoles.

«En 48 heures, ce scandale est devenu un scandale européen et en fait, comme il s'est avéré, grâce à ce processus, désormais qu'il est terminé d'une certaine manière, tout le scandale de la viande de cheval a renforcé la réputation de l'industrie alimentaire irlandaise parce que nous sommes ceux qui en fait avons exposé le problème en premier lieu», a-t-il dit.

Quant à la FSAI, Reilly dit, «nous l'avons traversé et avons finalement obtenu la reconnaissance pour avoir découvert le scandale», une source de grande fierté pour son équipe d'intervention.

Le monde pense différemment de la sécurité des aliments à la suite de la crise. Il y avait tellement d'emphase sur «la salmonelle et les microbes», c'est-à-dire l’hygiène, dit-il. Les gens ne devraient pas perdre de vue cela même si les grandes fraudes alimentaires remontent au 19ème siècle. Parallèlement, cela a accru la notoriété de l'industrie. La règle est désormais de ne rien acheter en toute confiance et de le tester : «Les entreprises n'achètent plus le moins cher du bon marché.»

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cet article.

samedi 24 décembre 2022

A propos des matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou

«R
apport sur l'action coordonnée de l'UE visant à faire respecter la législation sur les matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou», source communiqué de presse de la Commission européenne et diifusé en langue française par les autorités du Luxembourg.

La Commission européenne, en collaboration avec le réseau européen de lutte contre la fraude agroalimentaire, a publié les résultats d'une action coordonnée de répression des matériaux en plastique à usage alimentaire contenant du bambou.

Cette action vise à mettre fin à l'importation, au commerce et à la publicité illicites d'articles en plastique vendus comme matériaux en contact avec des denrées alimentaires, par exemple de la vaisselle, contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale non autorisés. Il s'agit d'un effort commun du réseau européen AGRI de lutte contre la fraude alimentaire et des autorités douanières (par l'intermédiaire de la DG TAXUD). La plupart des additifs d'origine végétale, dont le bambou, n'ont pas fait l'objet d'une évaluation de sécurité pour leur utilisation dans les plastiques. Certains peuvent donc présenter un risque pour la santé. L'ajout de bambou à des articles en plastique de type FCM (Food Contact Materials) peut entraîner une dégradation accélérée du plastique et la lixiviation de formaldéhyde et de mélamine (substances utilisées dans la fabrication du plastique) dans les aliments, parfois au-delà des niveaux de sécurité. Les articles en contact avec les aliments ne présentent aucun risque aigu pour la santé, mais une exposition continue à des niveaux élevés de formaldéhyde et de mélamine peut entraîner des problèmes de santé. En outre, il s'agit d'une publicité mensongère et les consommateurs sont induits en erreur en croyant qu'ils achètent des articles respectueux de l'environnement.

21 pays ont rejoint l'action coordonnée [1], ce qui a permis d'augmenter considérablement l'identification des produits illégaux et frauduleux.

Au cours d'une année d'action, 748 cas - un cas peut être un rejet à la frontière, un contrôle sur le marché par les autorités compétentes ou un contrôle sur le commerce électronique, conduisant à la destruction, au rappel ou au retrait du marché du produit concerné - de matériaux plastiques en contact avec les aliments contenant de la poudre de bambou non autorisée ont été notifiés par les participants à l'action. Sur ces 748 cas, 644 étaient des produits trouvés sur le marché européen, tandis que 104 étaient des marchandises rejetées à la frontière de l'UE, la majorité des produits illégaux provenant de Chine. Les autorités des États membres ont demandé aux producteurs, importateurs et distributeurs de retirer immédiatement les articles du marché. Les consommateurs qui ont déjà acheté des produits faussement commercialisés comme étant fabriqués en «bambou» - mais qui sont en fait des plastiques - sont invités à retourner dans le magasin de détail ou à contacter la plateforme, s'ils ont acheté en ligne. Si le détaillant ou la plateforme continue à vendre ces articles, les consommateurs peuvent envisager d'informer leur autorité nationale de sécurité alimentaire. Pour cette action coordonnée, les services de la Commission européenne ont uni leurs forces à celles des autorités compétentes en matière de sécurité alimentaire et des services douaniers des États membres. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) est un autre partenaire.

[1] Les pays impliqués dans l'action étaient : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovénie et République tchèque.

Commentaire
Signalons une nouvelle fois que RappelConso ne mentionne pas les avis de rappels liés aux matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou dans la rubrique ‘alimentation’ mais dans la rubrique fourre-tout ‘autres’. Peut-être une évolution en 2023 ?

mardi 20 décembre 2022

Publication du programme de travail en matière d'audits et d'analyses dans le domaine de la santé et des aliments pour 2023

La Commission européenne publie son programme de travail en matière d'audits et d'analyses dans le domaine de la santé et des aliments pour 2023, source Commission euroéenne du 13 décembre 2022.

En 2023, la Commission européenne a l'intention d'effectuer 288 contrôles prévus pour vérifier que les règles de l'UE en matière de sécurité sanitaire des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, de qualité des denrées alimentaires, de santé et de bien-être des animaux, de santé des plantes, de qualité et dans certains domaines de la santé humaine, sont correctement mises en œuvre dans les États membres et dans les pays tiers exportant vers l'UE. Des contrôles supplémentaires selon la demande auront également lieu.

Sur les 288 contrôles, 165 sont des audits et des contrôles similaires et 123 sont des analyses (contrôles documentaires), qui évaluent les systèmes de contrôle des États membres de l'UE et des pays tiers.

La sélection des contrôles planifiés résulte d'un processus complet de priorisation. Ceci est basé sur les obligations légales, les risques posés dans les secteurs concernés et les priorités politiques de la Commission, en particulier la stratégie de la ferme à la table.

Les résultats des audits et des contrôles similaires sont mis à la disposition du public sur le site Internet de la Commission européenne.

En outre, les experts de la Commission effectueront d'autres contrôles axés sur la demande, tels que ceux qui vérifient la conformité avec la législation de l'UE des postes de contrôle frontaliers, des dispositifs médicaux, des organismes notifiés, des laboratoires et des installations d'essai impliqués dans les études pour la soumission de produits réglementés et les listes de pays tiers pour les exportations vers l'UE.

Ces contrôles sont conçus pour protéger les consommateurs de l'UE. Le programme de travail présente également d'autres activités prévues pour 2023. Il s'agit notamment de la gestion du programme Une meilleure formation pour des aliments plus sûrs (Better Training for Safer Food programme), de l'élaboration d'une politique sur l'utilisation durable des pesticides, de la contribution à la réduction de l'empreinte environnementale du système alimentaire de l'UE, et la gestion de deux réseaux d'autorités des États membres sur leurs plans de contrôle nationaux pluriannuels et leurs systèmes d'audit nationaux.

Pour en savoir plus sur les détails du programme d'audits et d'analyses sanitaires et alimentaires pour 2023, veuillez cliquer ici.

samedi 17 décembre 2022

Grand déballage explosif dans lequel on découvre où est passée notre énergie ?

Ils se sont tous ligués contre notre énergie (nucléaire), la moins chère d'Europe, d'abord l'UE (merci la Commission européenne), mais aussi l'Allemagne et tous nos gouvernants français incompétents et inefficaces. M. Proglio ancien PDG d’EDF de 2009 à 2014 nous livre ce qui s’est passé concrètement. On en ressort hébété, tétanisé mais le pire est que cela continue !

Le gouvernement actuel, qui est dans la continuité des précédents, nous demande de faire des efforts afon d'économiser l’énergie, alors qu’il nous a conduit là où nous sommes avec en prime, en bonus, un prix à payer plus élevé par nous autres, c'est insupportable, méditez cela chaque fois que vous aurez à allumer votre chauffage ... 

Pour vous informer, allez sur le site de la Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France et le portail des vidéos des auditions, c'est édifiant, des perles à chaque intervention ...

Ci-après, Mme Géraldine Woessner nous explique tout cela très bien.

Et aussi, Si on m'avait dit ... 
Mise à jour du 19 décembre 2022
Où il est question de l'OFATE, Office Franco-Allemand de la Transition Energétique, un lobby allemand, au sein de notre propre ministère français de l'écologie ...

vendredi 9 décembre 2022

L’interprofession de la volaille de chair dit stop aux importations de poulets

Voici que «L’Anvol dit stop aux importations de poulets», source La France Agricole.

L’interprofession de la volaille de chair s’alarme de la signature par l’Union européenne d’un accord commercial avec le Chili. Elle redoute que ce traité se traduise par une progression des importations communautaires de viande de poulet.

L’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, annonce ce 9 décembre 2022 que «l’Union européenne s’apprête à signer un nouvel accord commercial avec le Chili». Elle «appelle le Gouvernement français à tenir ses promesses», qui lui «a […] assuré à de multiples reprises se positionner contre un tel accord».

La porte ouverte aux importations
Pourquoi prendre position contre cet accord de libre-échange ? Parce que «cette ratification doublerait le quota des poulets importés chaque année depuis le Chili, de 18 000 tonnes à près de 40 000 tonnes, ce qui représenterait 45 millions de poulets supplémentaires par an !»

La filière avicole met en avant la souveraineté alimentaire de la France comme argument. Elle rappelle que l’Hexagone importe «1 poulet sur 2» et «que les professionnels luttent pour le maintien de leurs activités dans un contexte très difficile d’influenza aviaire et de flambée des coûts de production».

L’Anvol met aussi en avant un sujet qui avait été une des priorités de la présidence française de l’Union européenne : les clauses miroirs. «L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de contrer des importations non soumises à la réglementation européenne et éloignées des bonnes pratiques des éleveurs français. Il en va de la souveraineté alimentaire du pays ainsi que de la sécurité sanitaire.»

jeudi 8 décembre 2022

Nouvelles règles européennes pour limiter les substances perfluoroalkylées (PFAS) dans les aliments

L’Anses avait indiqué dans un communiqué du 12 mai 2022 que les «PFAS étaient des substances chimiques dans le collimateur».

Aussitôt dit, aussitôt fait, voici que «la Commission adopte de nouvelles règles pour protéger les citoyens contre les contaminants dangereux dans les aliments», source nouvelles de la Commission européenne du 7 décembre 2022.

La Commission a adopté de nouvelles règles pour protéger les citoyens contre les produits chimiques qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le système immunitaire, le développement des fœtus et des bébés ou le cholestérol. Les nouvelles règles limitent les niveaux de quatre produits chimiques environnementaux, les substances perfluoroalkylées (PFAS), dans les aliments. Ils protégeront les consommateurs de l'UE en réduisant leur exposition à ces produits chimiques dangereux.

Les quatre produits chimiques en question, le sulfonate de perfluorooctane (PFOS), l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), l'acide perfluorononanoïque (PFNA) et l'acide perfluorohexane sulfonique (PFHxS), sont également connus sous le nom de «produits chimiques éternels*» car leur composition chimique ne permet pas leur décomposition. Les États membres ont soutenu à l'unanimité les nouvelles règles qui sont basées sur une évaluation scientifique solide de l'EFSA. Les nouvelles règles s'appliqueront à partir du 1er janvier 2023.

Ils reflètent un engagement important pris par la Commission dans le cadre de la stratégie de l'UE pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques visant à lutter contre la présence de PFAS dans les aliments en introduisant des limites dans la législation sur les contaminants alimentaires.
Pour plus d'informations, veuillez consulter cette page.

*L’Anses répond à la question «Pourquoi appelle-t-on les PFAS les «produits chimiques éternels» ?

Les PFAS contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l'environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les «forever chemicals» ou «produits chimiques éternels».

mardi 22 novembre 2022

Une enquête européenne montre le besoin de plus de connaissances sur les antibiotiques

«Une enquête européenne montre le besoin de plus de connaissances sur les antibiotiques», source CIDRAP News.

Une enquête publiée la semaine dernière par la Commission européenne montre que moins d'Européens ont déclaré avoir pris des antibiotiques au cours de l'année écoulée que les années précédentes, mais beaucoup les prennent pour de mauvaises raisons, et le manque de connaissances sur les antibiotiques reste un problème.

Les résultats de l'enquête Eurobaromètre, menée du 21 février au 21 mars 2022, révèlent que 23% des Européens déclarent avoir pris des antibiotiques oraux au cours des 9 à 12 mois précédents, contre 32% dans une enquête de 2018 et le niveau le plus bas enregistré depuis la première enquête menée en 2009. Mais la proportion de personnes interrogées déclarant prendre des antibiotiques variait considérablement, allant de 15% en Suède à 42% à Malte. Environ 8% des répondants ont déclaré avoir pris des antibiotiques sans ordonnance.

De plus, plus de 30% des répondants ont déclaré prendre des antibiotiques pour des maladies qui n'en avaient pas besoin, comme le rhume (11%), la grippe (12%) et le COVID-19 (9%), tandis que d'autres en prenaient pour des maladies. qui nécessitent des analyses supplémentaires, comme la bronchite (12%). Plus de la moitié des répondants (53%) ont déclaré qu'ils n'avaient pas passé de test pour déterminer la cause de leur maladie avant de commencer à prendre des antibiotiques.

Interrogés sur leurs connaissances sur les antibiotiques, seuls 50% savaient que les antibiotiques sont inefficaces contre les virus, tandis que 62% savaient que les antibiotiques sont inefficaces contre le rhume. Seuls 28% ont répondu correctement aux quatre questions sur les connaissances en matière d'antibiotiques. Plus de 8 sur 10 (82%) savaient que l'utilisation inutile d'antibiotiques les rend moins efficaces, et 67% savaient que la prise d'antibiotiques peut entraîner des effets secondaires comme la diarrhée.

La commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a déclaré que les résultats de l'enquête mettent en évidence l'une des raisons pour lesquelles la résistance aux antimicrobiens est devenue une crise de santé publique majeure.

«Les antibiotiques tuent les bactéries, pas les virus. L'utilisation excessive d'antibiotiques alimente la résistance des bactéries à nos médicaments», a déclaré Kyriakides dans un communiqué de presse. «L'enquête que nous présentons aujourd'hui montre pourquoi ce risque existe.»

Les auteurs du rapport affirment que l'amélioration de la sensibilisation du public aux antibiotiques et à la résistance aux antimicrobiens sera cruciale dans les efforts visant à réduire la surutilisation et l'abus d'antibiotiques, et que les campagnes d'éducation doivent cibler les personnes qui ont des connaissances incomplètes.

Le en même temps du gouvernement avec les agriculteurs en France et à Bruxelles

Voici un bon exemple du 'en même temps' du gouvernement. Veut-on défendre nos agriculteurs, oui ou non ? Ecoutez ces propos c'est clair et net !

samedi 19 novembre 2022

Les contrôleurs contrôlés, la Grèce, les produits de la pêche et la sécurité des aliments

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé par la direction générale de la Santé et de la Sécurité alimentaire de la Commission européenne en Grèce du 3 au 17 mai 2022, dans le cadre de son programme de travail de contrôles dans les États membres.

L'audit avait pour objectif d'évaluer si l'organisation et le fonctionnement des systèmes de contrôle officiels mis en place par l'autorité compétente satisfont aux exigences de la législation pertinente de l'Union européenne et dans quelle mesure la mise en œuvre correcte des règles de l'Union européenne applicables aux produits de la pêche est effectivement appliquées, ainsi que de suivre les actions entreprises en Grèce en réponse à certaines recommandations d'un précédent rapport d'audit sur ce sujet (référence DG(SANCO) 2014-7128 de 2014).

Les autorités compétentes ont élaboré et mis en œuvre un système de contrôle officiel qui couvre suffisamment la chaîne de production des produits de la pêche à l'exception des navires de pêche (production primaire) et des opérations des sites de débarquement. L'absence d'enregistrement des navires de pêche et l'absence d'un système de contrôle fondé sur les risques pour ces opérateurs entravent la capacité de l'autorité compétente à vérifier efficacement le respect des règles de l'UE. Ces lacunes ont été relevées lors d'un audit précédent et les mesures prises pour y remédier n'ont donc pas été efficaces.

Les pénuries graves et persistantes de personnel, associées à des inefficacités ou à des rigidités en matière de management des ressources, ont entravé une mise en œuvre correcte des contrôles officiels, et les fréquences définies des contrôles officiels n'ont pas été respectées. De plus, les contrôles officiels n'ont pas été suffisamment efficaces pour identifier certaines non-conformités.

Une surveillance officielle d'étendue adéquate est en place et elle s'appuie sur un réseau de laboratoires compétents, à l'exception de la méthode utilisée pour l'analyse de l'histamine qui n'a pas été alignée sur la méthode de référence actuelle. Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

Commentaire
Rien ne presse en Grèce, un audit en juin-juillet 2014 et un autre en mail 2022, rien ne presse pour se mettre en conformité avec la sécurité des aliments ...