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samedi 24 avril 2021

DLC ou DLUO pour les yaourts ?

Vous lirez cette information parue dans EurActiv du 23 avril 2020, «L’UE prudente face à l’évolution de Danone vers le marquage de la date 'meilleur avant'» mais dans l'attente voici ce que rapporte un communiqué de Danone Belgique du 20 avril 2021, «Danone s’engage dans la lutte contre le gaspillage alimentaire»

Danone annonce l’implémentation (ou de la mise en œuvre -aa) d’un nouvel affichage de date de péremption sur 85% de son portfolio et rejoint la coalition belge «Waste Warrior Brands» de Too Good To Go.

Dans chaque cuisine belge, les mêmes conversations résonnent : «ce yaourt est-il encore bon ? Non, la date de péremption est déjà passée ! Oh, mais on peut encore manger ça des jours plus tard !».

Ça vous dit quelque chose ?

Danone veut mettre fin à cette conversation et ainsi contribuer à diminuer le gaspillage alimentaire à la maison. Le producteur de produits laitiers et végétaux abandonnera progressivement la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) pour privilégier la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant) pour 85% de son portfolio de produits laitiers en Belgique. Les différentes alternatives d’origine végétale de l’entreprise utilisent déjà cette date. Le changement d’affichage de date sur les produits laitiers permettra aux consommateurs d’être plus flexibles dans la gestion de leurs achats et de consommer les produits après la date indiquée. Inspiré par son cadre d’action ‘One Planet. One Health’, Danone s’engage au niveau global à diminuer de moitié ses pertes et gaspillages alimentaires au sein de sa chaîne de valeurs d’ici 2030. De cette manière, Danone souhaite contribuer à l’économie circulaire. Le 31 mars, plusieurs marques de Danone, dont, Alpro, ont rejoint la coalition belge ‘Waste Warrior Brands’ de Too Good To Go2, pour ‘une planète sans déchets alimentaires’.

De DLC à DDM

En remplaçant la date de péremption sur ses produits laitiers, de la date limite de consommation (à consommer jusqu’au) à la date de durabilité minimale (à consommer de préférence avant), Danone veut aider à réduire le gaspillage alimentaire, voire même le prévenir.

«La première chose à faire lorsque vous avez un doute sur la façon d’interpréter la date d’un produit, c’est de vérifier comment elle est indiquée sur l'emballage. S'il s'agit d'une DDM (à consommer de préférence avant) , ne le jetez surtout pas ! La texture, le goût et la couleur de l’aliment peuvent effectivement être légèrement modifiés, mais le produit peut encore être consommé en toute sécurité. La sécurité alimentaire est toujours garantie après cette date. La meilleure chose à faire est d'ouvrir et de vérifier par vous-même le produit via trois étapes très simples : regarder, sentir et goûter.» explique Sofie Buekers, responsable Qualité et Sécurité Alimentaire pour Danone Belgique.

Commentaire

C'est très curieux ce type d'argument, puisque chacun sait que le yaourt nature sans sucre peut être consommé en toute sécurité sanitaire après la date (DLC) indiquée sur le couvercle du pot, je dirais même que c'est meilleur après, chacun ses goûts !

Quant à ce qu'on appelle les produits laitiers, dont il est question, c'est une autre paire de manche car ils n'ont pas les même caractéristiques que les yaourts nature et ils sont soumis à une DLC mais Danone veut faire ici un coup marketing bien loin de la sécurité des aliments …

On trouvera dans l'avis de l'Anses relatif à la définition des denrées périssables et très périssables du 27 février 2015 les éléments suivants :

Aujourd’hui, la plupart des aliments vendus à l’état réfrigéré portent une DLC. Or, certains d’entre eux ne présentant pas de danger pour la santé humaine (produits laitiers résultant d’une acidification comme les yaourts, le kéfir ou d’une pasteurisation comme le lait), il en résulte que des aliments peuvent être jetés, sans raison réelle, dès que la DLC est atteinte ou dépassée.

Compte tenu des difficultés de compréhension des dates rapportées dans différents pays, les réactions des consommateurs à d’autres mentions d’étiquetage pourraient être étudiées : par exemple « meilleur avant » (traduction de « best before ») à la place de « à consommer de préférence avant » ou « consommer avant », ou « ne pas consommer après », au lieu de « à consommer jusqu’au ».

La durée de vie, qui dépend de la température d’entreposage, est fixée sous la responsabilité de l’exploitant (en France sous la responsabilité du conditionneur). Une durée de vie plus longue pourrait être de nature à diminuer le gaspillage en rendant plus facile la gestion des stocks, tant dans la distribution que chez le consommateur, par exemple en rapprochant la durée de vie de la périodicité des achats. Toutefois, pour les produits relevant de la DLC, il est nécessaire d’étudier préalablement les conséquences sanitaires d’un allongement de la durée de vie sur l’augmentation relative du risque, avant de prendre une décision en la matière. Le logiciel européen du consortium Frisbee, Cold Chain Predictor Software, associé à la base de données sur la chaîne du froid dans les pays membres de l’Union européenne, Cold Chain Database, a été créé pour aider les exploitants dans ce contexte précis.

Enfin, un article du 29 mai 2017, réservé aux abonnés, de la revue 60 millions de consommateurs rapporte, «Les yaourts «périmés» restent bons». 

Nature, aromatisés ou aux fruits, les yaourts sont soumis à une date limite de consommation. Faut-il absolument s’y fier ? Non, selon nos analyses.

mardi 23 mars 2021

50% des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation sur leurs aliments, selon un sondage de la Food Standards Agency

«La FSA révèle que 50% des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation sur leurs aliments ce qui met leur famille et eux-mêmes en danger», source Food Standards Agency (FSA).

Le nouveau sondage de la Food Standards Agency (FSA) auprès de 2 132 adultes âgés de 16 à 75 ans en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord révèle que la moitié des adultes ne vérifient pas toujours la date limite de consommation de leurs aliments avant de les consommer.

Les résultats montrent que 44% considèrent les dates limite de consommation comme un «guide utile», ne réalisant pas les risques potentiels pour la santé d’une intoxication alimentaire, ce qui pourrait les rendre gravement malades, eux-mêmes ou leur famille.

Selon le sondage, 50% des adultes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord ne peuvent pas identifier la définition correcte d'une date limite de consommation: c'est-à-dire que l'aliment peut être consommé jusqu'à la date limite de consommation, mais pas en toute sécurité sanitaire après. Cela contraste avec la date limite d'utilisation optimale (DLUO) ou la date de durabilité minimale (DDM), qui concerne la qualité, et les aliments consommés après cette date peuvent ne pas avoir aussi bon goût.

L'étude a également montré que 76% de ces adultes ont sciemment consommé des aliments après la date limite de consommation, et 37% admettent avoir cuisiné des aliments pour d'autres personnes qui ont dépassé la date limite de consommation, cela augmente à 43% pour les personnes âgées de 25 à 34 ans.

Le sondage a révélé que 77% des personnes décident si les aliments sont sûrs à consoommer en les sentant, ce qui s'élève à 80% des femmes contre 73% des hommes.

Le professeur Robin May, conseiller scientifique en chef de la FSA, a dit:

«Ces résultats sont inquiétants. Ils indiquent que les personnes sont souvent confus au sujet des dates des aliments ce qui peut les exposer eux-mêmes et d'autres personnes au risque de maladie. Une date limite de consommation sur les aliments est là pour une raison. C'est une question de sécurité sanitaire. Après la date limite de consommation, vous ne pouvez pas cuire, congeler ou manger les aliments en toute sécurité, même s'ils sentent ou semblent bons. Il est vraiment impossible de dire si les aliments peuvent être consommés sans danger en les sentant ou en les goûtant. Nous aimerions que chacun prenne au sérieux les dates limites de consommation pour ses aliments.»

Le Dr Dawn Harper, porte-parole de la campagne, a commenté:

«Il est si important de comprendre que les dates de durabilité minimale et de consommation ne sont pas les mêmes. Si vous consommez des aliments après la date limite de consommation, vous ou votre famille pourrait être gravement malade. J'ai traité un certain nombre de patients pour une intoxication alimentaire au fil des ans, et cela peut être particulièrement désagréable pour ceux qui sont plus vulnérables à l'infection, comme les jeunes enfants et les personnes âgées. Assurez-vous de prendre soin de vous et de toujours vérifier la date limite de consommation pour que vous et votre famille restez en sécurité et en bonne santé.»

Selon le sondage, parmi les adultes qui consomment parfois des aliments après la date limite de consommation, 43% le font en pensant que si les aliments sont juste après la date limite de consommation, ils peuvent être consommés sans danger. Plus de la moitié (51%) continuent de consommer des aliments après la date limite de consommation parce qu'ils l'ont déjà fait et ils se sentent bien et 59% disent qu'ils consomment des aliments après la date limite de consommation parce qu'ils ne veulent pas qu'ils soient gaspillés. .

Le professeur Robin May poursuit:

«C'est formidable que les gens essaient de minimiser le gaspillage alimentaire, mais il existe de nombreuses façons de le faire sans jouer avec votre santé, comme planifier vos repas à l'avance, vérifier ce que vous avez dans le réfrigérateur qui est proche de son utilisation. datez et congelez les aliments jusqu'à la date limite de consommation.»

Les résultats montrent également que 39% des 16-24 ans ont dit qu'ils étaient plus susceptibles de prêter attention à la date limite de consommation lors du confinement en février 2021, par rapport à avant la pandémie (mars 2020). Les 55-75 ans sont le groupe le moins susceptible de changer de comportement lorsqu'il s'agit de vérifier les dates limite de consommation, 90% d'entre eux ne signalant aucun changement de comportement.

Vous pouvez trouver plus de conseils sur les dates de péremption sur notre page Date limite de consommation et date limite d'utilisation optimale.

vendredi 25 décembre 2020

L'Anses communique sur la DLC et la DDM mais oublie de parler du gaspillage alimentaire

La communication de l'Anses évoque dans ce dernier volet,

« A consommer avant le », « à consommer jusqu’au », « à consommer de préférence avant le » … ces mentions figurent sur les emballages des produits alimentaires. Mais quelle est la différence ? Que signifient les dates DLC et DDM ? Quels produits sont concernés ? Certaines dates limites peuvent-elles être dépassées sans présenter de risque pour notre santé ? Quels sont les aliments et boissons impérissables ? L’Anses répond aux questions les plus fréquentes et vous livre ses recommandations pour éviter les erreurs.

Pour une consommation en toute sécurité, il est nécessaire de bien  comprendre la différence entre DLC et DDM et de vérifier après un achat le type de date apposé.

DLC = Date limite de consommation

Les mentions « à consommer avant le » ou « à consommer jusqu’au » représentent la date limite de consommation du produit. Cette date est généralement affichée sous la forme « jour/mois/année ».

Quels produits sont concernés ? Aliments frais, vendus dans les rayons réfrigérés des magasins et grandes surfaces comme les viandes, les poissons, certains produits laitiers ou de charcuterie…

Ces produits ne doivent pas être consommés après la date limite indiquée, cela peut présenter des risques pour votre santé. La majorité des produits frais emballés portent cette mention obligatoire fixée sous la responsabilité du fabricant. Ils ne peuvent être vendus lorsque la date est dépassée.

DDM = Date de durabilité minimale

La mention « à consommer de préférence avant le » représente la date de durabilité minimale. La mention de cette date sur un produit alimentaire n’a pas le même caractère impératif que la date limite de consommation. Parfois, cette date peut être notée sous la forme de « mois/année ».

Consommer le produit après sa DDM ne constitue pas un risque pour la santé du consommateur, la denrée peut cependant perdre certaines de ses qualités gustatives et/ou nutritionnelles.

Quels produits sont concernés ? Pâtes, riz, sucre, sel, farine, conserves…

Vous pourrez aussi vous amuser avec « Vrai ou faux : Consommer des produits alimentaires après la date limite » ...

Comme tout cela est bien dit, mais hélas pas une seule fois le mot gaspillage alimentaire n'est cité, afin que le consommateur ne jette pas un produit alimentaire qui est encore bon … et on aurait aimé, éventuellement, une prise de position de l'Anses sur le logo anti-gaspillage alimentaire qui pose question …

Enfin, le blog informe l'Anses d'autres sujets qui pourraient retenir son attention, la baisse des contrôles en sécurité des aliments en France et bien entendu, avec que nous vivons avec les graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène, le sujet des rappels de produits alimentaires, mais à quoi bon, puisque l'Anses semble se situer au dessus de la mêlée ...

jeudi 17 décembre 2020

Pays-Bas: Des consommateurs sont favorables à l'indicateur intelligent sur la durée de conservation présente sur l'emballage, selon une étude

«Des consommateurs sont favorables à l'indicateur intelligent sur la durée de conservation présente sur l'emballage», source Université de Wagueningen.

Les consommateurs reconnaissent la valeur ajoutée d'un indicateur de durée de conservation Keep-it pour les produits réfrigérés dans une boîte-repas. C'était le principal résultat d'une étude menée auprès de près de 1 500 clients d'HelloFresh, menée par Wageningen Food & Biobased Research.

La technologie du capteur intelligent de Keep It® mesure la température de stockage sous laquelle un produit est conservé à partir de la production et indique les jours restants pour la durée de conservation. Il permet aux consommateurs de jeter un produit lorsqu'il est vraiment impropre à la consommation. Les informations issues de cette étude contribuent à une discussion sur l'utilisation d'indicateurs intelligents de durée de conservation sur les emballages.

Selon la loi néerlandaise sur les produits de base, la date de durabilité minimale (DDM) doit être indiquée sur l'emballage, selon des règles strictes. Des recherches antérieures ont indiqué que les consommateurs se trompent souvent sur la signification de la date limite de consommation optimale (ou DLUO ou encore DDM) ou de la date limite de consommation (DLC) et qu'ils se trompent souvent. En conséquence, les consommateurs jettent les produits trop tôt pour être sûrs, alors que ceux-ci seraient toujours parfaitement bons pour la consommation.

Un capteur intelligent de la durée de conservation peut aider les consommateurs à prendre de meilleures décisions. «Divers distributeurs en Norvège utilisent l'indicateur Keep-it® depuis 2013», déclare Gertrude Zeinstra, coordinatrice de projet et chercheuse chez Wageningen Food & Biobased Research. «Nous voulions savoir si les consommateurs néerlandais et flamands y seraient également ouverts, comment ils le géreraient et s'ils comprenaient comment l'indicateur fonctionne.»

Test à domicile

Les chercheurs ont mené une expérience pilote auprès de près de 1 500 clients d'HelloFresh, leader du marché de la distribution de boîtes repas aux Pays-Bas. Le groupe test (421 ménages) a reçu sa boîte repas à domicile avec un indicateur Keep-it® sur l'emballage du saumon frais. Ils ont également reçu un dépliant sur l'indicateur et des informations générales sur la question des dates. La date limite de consommation légalement requise était imprimée sur l'emballage et il était clairement indiqué que cette date était en avance. Le groupe témoin (1 064 ménages) n'a pas reçu d'indicateur Keep-it® sur son saumon préemballé: il a reçu un dépliant contenant des informations générales sur la question des dates.

Les deux groupes ont répondu aux questions via une enquête en ligne, sur leurs perceptions, leurs expériences et leurs attentes par rapport à l'indicateur. Le groupe témoin a vu une information sur l'indicateur Keep-it® et une brève explication sur l'enquête. Les chercheurs ont également posé des questions sur la valeur ajoutée possible de l'indicateur dans la prévention du gaspillage alimentaire.

Faire confiance à l'indicateur intelligent de la durée de conservation

En général, les deux groupes étaient positifs à propos de l'indicateur Keep-it®. Entre 60% et 90% des répondants ont convenu que l'indicateur était positif, fiable, utile, intuitif, à valeur ajoutée et ne prêtait pas à confusion. Le groupe test a donné des notes plus élevées que le groupe témoin pour la plupart des aspects de l'indicateur, probablement parce qu'il avait vu l'indicateur dans la vie réelle. 86% des participants du groupe test avaient effectivement vu l'indicateur. De ce groupe, la grande majorité comprenait ce qu'indiquait l'indicateur.

Moins de gaspillage alimentaire

L'étude montre que l'indicateur a également un potentiel de réduction du gaspillage alimentaire. «76% pensaient que l'indicateur les aiderait à gaspiller moins de nourriture», explique Zeinstra. Les chercheurs ont demandé aux participants ce qu'ils font normalement lorsque la viande, le poisson, les produits laitiers ou les plats préparés dépassent leur date d'expiration (sans l'indicateur Keep-it®). Ils ont comparé ces réponses aux réponses à la question de savoir ce qu'ls feraient si un produit était au-delà de la date de péremption mais, selon l'indicateur Keep-it®, il restait encore 2 jours de durée de conservation. Le nombre de participants qui consommeraient encore le produit a augmenté d'un petit 2% (sans indicateur Keep-it®) à 20% (l'indicateur Keep-it® a montré qu'il restait 2 jours de durée de conservation).

Plus de participants ont indiqué qu'ils ont senti et regardé en premier par rapport à ceux qui se débarrrassaient immédiatement du produit. Des recherches futures, sur une période plus longue et avec des produits plus nombreux et différents, pourraient fournir des informations supplémentaires sur le potentiel de la technologie des capteurs intelligents dans la réduction du gaspillage alimentaire.

Changer les règles du jeu contre le gaspillage alimentaire

Food Waste Free United, l'écosystème dans lequel la communauté des affaires néerlandaise, le gouvernement, les organisations civiles et les instituts du savoir travaillent ensemble pour conserver plus de 1 milliard de kilos supplémentaires de nourriture dans la chaîne alimentaire chaque année, se félicite de l'étude. Toine Timmermans, directeur de la fondation: «La réglementation fait parfois obstacle le gaspillage alimentaire. Lorsque cela est sûr et possible, nous devons changer ces règles. Permettre les technologies de capteurs intelligents est prometteur, surtout maintenant que nous constatons que les consommateurs sont positifs à propos du Keep-it® et bien le comprendre. C'est pourquoi nous poursuivrons les discussions avec le gouvernement et les entreprises de la chaîne d'approvisionnement pour déterminer si la technologie des capteurs intelligents peut être appliquée plus largement aux Pays-Bas.»

jeudi 3 décembre 2020

Quand l'EFSA revisite les mentions obligatoires sur les produits alimentaires, «à consommer jusqu'au» ou «à consommer de préférence avant»

Exemple de DLC, source DGCCRF
C'est un remake de la date de durabilité minimale (DDM) ou «à consommer jusqu'au» et de la Date limite de consommation (DLC) ou «à consommer de préférence avant» que nous propose l' EFSA ci-après. Il faut aussi rappeler que la DDM a remplacé la date limite d’utilisation optimale (DLUO) ...

Communiqué de l'EFSA à propos des mentions obligatoires sur les produits alimentaires, «À consommer jusqu'au» ou «à consommer de préférence avant» avec un nouvel outil d’aide aux exploitants du secteur alimentaire.

L’EFSA a mis au point un outil pour aider les exploitants du secteur alimentaire à décider quand appliquer la date limite de consommation ou la date de durabilité minimale à leurs produits.

La date limite de consommation des denrées alimentaires concerne la sécurité: les denrées alimentaires peuvent être consommées jusqu’à cette date, mais pas après, même si elles ont une belle apparence et sentent bon. L'expression «à consommer de préférence avant» fait référence à la qualité: l’aliment pourra être consommé en toute sécurité après cette date mais ne sera peut-être plus de la même qualité. Par exemple, sa saveur et sa texture pourraient ne pas être aussi bonnes.

La Commission européenne estime que jusqu’à 10 % des 88 millions de tonnes de déchets alimentaires produits chaque année dans l’UE sont liés à l’indication de la date sur les produits alimentaires.

Kostas Koutsoumanis, président du groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques, a déclaré ceci: «Une information claire et correcte sur les emballages et une meilleure compréhension et utilisation de l’indication de la date sur les denrées alimentaires par tous les acteurs peuvent contribuer à réduire le gaspillage alimentaire dans l’UE, tout en continuant à garantir la sécurité alimentaire. Cet avis scientifique représente un pas en avant dans cette direction.»

L’outil est structuré comme un arbre de décision comportant une série de questions auxquelles les exploitants du secteur alimentaire doivent répondre, l’objectif étant de les aider à décider si une date limite de consommation ou une date de durabilité minimale est requise. Les questions visent notamment à déterminer si les exigences en matière d’indication de la date pour une catégorie de denrées alimentaires sont déjà régies par la législation, si un produit fait l’objet d’un traitement quelconque pour éliminer les dangers s'il est de nouveau manipulé avant l'emballage, quelles sont ses caractéristiques et ses conditions de conservation.

Les experts ont également examiné les facteurs qui doivent être pris en considération par les exploitants du secteur alimentaire pour fixer une date de conservation – la période pendant laquelle une denrée alimentaire restera sûre et/ou d’une qualité appropriée pour la consommation tant que l’emballage est intact et qu’elle est conservée conformément aux instructions.

Le groupe scientifique de l’EFSA sur les risques biologiques publiera un autre avis sur ce sujet en 2021. Cet avis portera sur l’information des consommateurs en ce qui concerne les conditions de conservation, les délais de consommation après ouverture et les pratiques de décongélation.

Selon le document proposé, Guidance on date marking and related food information: part 1 (date marking),

Un arbre de décision a été développé pour aider les entreprises du secteur alimentaire à décider du type de date pour des produits alimentaires. Lors de la fixation de la durée de conservation, l'entreprise du secteur alimentaire doit tenir compte des conditions raisonnablement prévisibles de distribution, de stockage et d'utilisation de l'aliment. Les étapes clés d'une procédure au cas par cas pour déterminer et valider la période de durée de vie sont les suivantes: (i) identification du micro-organisme concerné pathogène/d'altération et leur niveau initial, (ii) caractérisation des facteurs de l'aliment affectant la croissance et (iii) évaluation de la croissance du micro-organisme pathogène/d'altération dans le produit alimentaire pendant le stockage jusqu'à la consommation.

En raison de la variabilité entre les produits alimentaires et les habitudes des consommateurs, il n’était pas approprié de présenter des délais indicatifs pour les aliments donnés ou commercialisés après la date «à consommer de préférence avant».

Des recommandations ont été formulées concernant les activités de formation et de soutien, en utilisant des «conditions raisonnablement prévisibles», la collecte de données temps-température pendant la distribution, la vente au détail et le stockage national des aliments et l'élaboration de niveaux appropriés de protection et/ou d'objectifs de sécurité des aliments pour les combinaisons aliments-agents pathogènes.

Complément du 8 décembre 2020. On lia cet article de Food Safety NewsEFSA tries to clear up date labeling confusion. 

jeudi 1 octobre 2020

Pourquoi il ne faut pas augmenter la date limite de consommation ?

Une information diffusée par Bruno Longhi sur tweeter rapporte « Biotechnologie : Realco prolonge la date de péremption des produits alimentaires », source agro-média du 29 septembre 2020.

Je savais déjà que la Date Limite d'Utilisation Optimale (DLUO) ou la DDM pour date de durabilité minimale était mal utilisée par les consommateurs, et que parfois, elle était confondue avec la DLC (date limite de consommation) ; des produits avec une une DLUO dépassée étaient jetés, d'où gaspillage alimentaire, alors qu'ils étaient encore parfaitement comestibles et sûrs.

Quant à la DLC, la maxime selon laquelle, la DLC la plus courte est la meilleure, reste, à mon sens, d'actualité ! On lira ici la fiche sur ce sujet réalisée par les services publics.

Pourtant, on peut lire

La Date Limite de Consommation (DLC) a de lourdes conséquences si l’on tient compte du fait que 88 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe avec un coût associé de 143 milliards d’euros. Ce phénomène est alarmant tant sur le plan éthique et écologique que socio-économique puisqu’il impacte directement le producteur, le transformateur, le distributeur, …

Peut-être qu'il y a ici confusion entre DLC et DDM ?

La DLC est aussi une source de gaspillage quand les consommateurs achètent sans regarder la date lors de l'achat, mais au moment de consommer. Si la date est dépassée, ils jettent ...

Le projet appelé «Biofilm Expert» visait à analyser l’impact de différents protocoles de nettoyage, dont l’implémentation d’un nettoyage enzymatique régulier, sur la qualité et donc la durée de vie d’aliments dans les secteurs très sensibles des plats préparés, de la cuisine collective, de la production de fromages, des ateliers de découpe et de la boucherie. «Notre hypothèse de base était relativement simple : la qualité microbiologique des installations est en relation avec la qualité du produit fini. Si les infrastructures de production sont contaminées par des bactéries altérantes, ces dernières peuvent contaminer la nourriture qui deviendra plus rapidement avariée», explique Laurent Delhalle, Senior Scientist au département Food Science de l’Université de Liège. 
«Alors, que faut-il faire pour réduire au maximum les risques de contamination microbiologique tout au long de la chaîne de production ? Nous avons comparé les résultats obtenus suite à un nettoyage à base de chimie traditionnelle avec ceux obtenus suite à des traitements enzymatiques à différentes fréquences».

« L’éradication des biofilms sur tout le processus augmente la qualité des produits alimentaires finis. » : en fait, ça dépend ! Mais au fait est-ce possible ?

Pour Realco, cela marche :

En dégradant la membrane des biofilms, les enzymes rendent les bactéries accessibles à une désinfection en profondeur : l’infrastructure est alors plus propre et le risque de contamination des aliments est, lui, amoindri. «Sur la base de centaines d’échantillonnages rigoureux, il nous a été possible de prouver scientifiquement que l’éradication des biofilms sur les surfaces et les outils utilisés tout au long du processus de fabrication augmente la qualité des produits alimentaires finis et donc leur durée de conservation», précise Sébastien Fastrez, R&D Director chez Realco. «Dans le cas concret d’hamburgers frais, dont la chaîne de production fut traitée de manière régulière et préventive avec les solutions enzymatiques de Realco, nous sommes même passés de 11 à 24 jours».

24 jours de DLC pour un steak haché, cela me laisse sans voix !

Songez au boucher près de chez vous qui va vous prépare devant vous en quelques minutes votre steak haché que vous allez consommer ce midi ou le soir, épatant, non ?

Si on travail en ultra-propre, c'est bien de nettoyer correctement, et si des enzymes sont réellement efficaces, pourquoi ne pas les utiliser ? Mais sont-ils réellement efficaces ?

Si on veut des fromages ou des saucissons, avec une écologie microbienne dirigée, c'est-à-dire la présence permanente de micro-organismes contribuant aux caractéristiques organoleptiques de l'aliment, veut-on de l'ultra-propre ?

mardi 11 août 2020

Une nouvelle étude devrait révolutionner la durée de conservation de la viande rouge


 « Une nouvelle étude devrait révolutionner la durée de conservation de la viande rouge », source BMPA.

Les résultats d'une étude scientifique conjointe entre la British Meat Processors Association (BMPA) et Meat and Livestock Australia prouvent que la durée de conservation actuellement recommandée de 10 pour la viande rouge réfrigérée peut être prolongée en toute sécurité sanitaire bien au-delà des directives actuelles de la Food Standards Authority (FSA). L'étude visait à reproduire les conditions et la température auxquelles la viande est susceptible d'être conservée dans un réfrigérateur domestique.

Si ces résultats sont mis en œuvre, ce serait une grande victoire pour l'environnement et pour les consommateurs qui jettent actuellement 3 milliards £ d’aliments chaque année (souvent dans des emballages non ouverts).

Un groupe, coprésidé par la BMPA, composé de l'industrie de la Food Standards Authority et de spécialistes des organisations professionnelles, est en train de rassembler des preuves supplémentaires à présenter à la FSA à la fin du mois de septembre. Ils mèneront d'autres évaluations des risques dans le cadre d'un examen rapide et publieront un rapport peu de temps après.

Le directeur des opérations techniques de BMPA, David Lindars, a commenté: « Nous espérons que le rapport final à la FSA conclura que l’évaluation des risques et la fixation de la durée de conservation reviendront aux exploitants du secteur alimentaire, comme cela a toujours été le cas depuis plus de trente ans. Il existe déjà une législation suffisante qui couvre la sécurité des aliments des produits vendus au consommateur final - la loi de 1990 sur la sécurité des aliments en est une parmi tant d'autres. »

Il s'agit d'une nouvelle importante pour les transformateurs de viande britanniques, car elle supprime un obstacle technique important au commerce, car le Royaume-Uni est actuellement le seul pays qui a appliqué et applique cette règle des 10 jours. L'application rigide de la règle désavantage les entreprises de viande britanniques qui souvent ratent des commandes à l'exportation ou sont obligées de vendre le produit à un prix inférieur à celui de leurs concurrents étrangers, car la durée de conservation plus courte permet aux acheteurs de négocier le prix à la baisse.

M. Lindars, qui a coordonné le projet de recherche, a dit: « La durée de conservation de la viande rouge fraîche entre 3°C et 8°C est d'une grande importance pour l'industrie. Nous espérons que ces nouvelles découvertes scientifiques donneront à la FSA les preuves dont elle a besoin pour retirer la viande rouge du guide afin que les transformateurs et les détaillants puissent appliquer des durées de conservation plus longues à leurs produits. »

La BMPA a mis le rapport de recherche complet à la disposition de toutes les entreprises opérant dans l'industrie britannique de la viande et à travers le monde afin que chacun puisse bénéficier de ces nouvelles preuves scientifiques. Cette recherche a également fait l'objet d'une revue par des pairs.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mercredi 25 septembre 2019

Une triste histoire de DLC devant la justice au Royaume-Uni


« Une usine britannique a mis des saucisses crues dans des sandwichs pré-emballés, ce qui pose un ‘danger pour la santé’ », source article de Doug Powell du barfblog.

James Cain de The Mirror rapporte qu'une usine a été condamnée à cesser de préparer des aliments après avoir mis des saucisses non cuites dans des sandwichs pré-emballés.

Les autorités sanitaires ont annoncé à l'usine de Middlesbrough qu'elle risquait de provoquer une épidémie de listériose.

Café Class Ltd a reçu une ordonnance d'interdiction d'urgence en matière d'hygiène pour des pratiques de sécurité sanitaire des aliments présentant un « danger immédiat pour la santé humaine ».

Cette semaine, un tribunal a appris que la société avait prolongé la date limite de consommation des œufs à la coque, du fromage cheddar et des lardons, mettant ainsi la santé des consommateurs en péril.

Le risque pour le public était si grave que la Food Standards Agency (FSA) a publié un rappel immédiat du produit concernant les sandwichs, les wraps et les salades fabriqués par la société.

Listeria a été sous les feux de la rampe cette année après la mort de six personnes après avoir été contaminées par Listeria présent dans des sandwichs et des salades préemballés servis dans des hôpitaux britanniques.

Dans l'affaire non liée, la société, qui négociait avec des magasins tels que Londis, Nisa et North East Convenience Stores, s'est retrouvée devant le tribunal alors que le conseil municipal de Middlesbrough avait demandé une ordonnance d'hygiène d'urgence pour l'empêcher de se procurer des aliments de cette entreprise, a rapporté le Local Demoracy Reporting service de Teesside Live.

Les dirigeants de la société, Shahid Nawaz et Mohammed Haris Abdullah, sont arrivés hier au tribunal de première instance de Teesside pour entendre le conseil de Middlesbrough exposer le dossier contre leur entreprise.

Andrew Perriman, chargé des poursuites pour le conseil, a déclaré aux magistrats que des agents de la santé environnementale du Café Class, basés à Riverside Park, avaient été visités l’entreprise le 9 septembre.

L'inspection a été organisée « pour évaluer le respect d'un avis d'amélioration de l'hygiène émis plus tôt dans l'année en raison de problèmes de management des allergies. »

Mais M. Perriman a déclaré que les officiers ont été choqués de découvrir que l'usine plaçait régulièrement des ingrédients le dernier jour de leur DLC §dans des sandwichs, des wraps et des salades, qui avaient ensuite une DLC de quatre jours.

« En ce qui concerne l'aspect du jambon cuit utilisé dans le produit final, le fabricant spécifie qu'il doit être utilisé dans les trois jours suivant son ouverture », a déclaré M. Perriman.

Mais les policiers ont constaté qu’une fois ouvert, le jambon avait été placé dans un récipient en plastique le 8 septembre et étiqueté avec la date limite de consommation du 11 septembre.

M. Perriman a déclaré que l'on pourrait soutenir que si le 8 septembre est compté pour le premier jour, cela signifie en fait que le jambon est utilisé pendant quatre jours.

En tout état de cause, l’usine continuerait à utiliser le jambon en tant qu’ingrédient jusqu’au dernier jour de la DLC.

Mais M. Perriman a ajouté: « Il a ensuite été placé dans un sandwich et utilisé quatre jours de plus après la DLC ».

« De plus, l’emballage du produit fini indiquait ‘une fois ouvert, il doit être consommé dans les 24 heures’.

Selon lui, cette pratique signifiait que le jambon cuit dont la DLC était le 10 ou le 11 septembre était en fait utilisé dans un produit portant la mention dont la date de péremption était le 15 ou le 16 septembre.

« En conséquence, la durée de conservation de trois jours est dépassée de six jours supplémentaires », a-t-il déclaré, ajoutant que cela dépassait « les limites de sécurité ».

Le site Internet de la société indique: « Au Café Class, nous veillons soigneusement à ce que Food Agency soit toujours présente et tous les déchets soient éliminés de manière appropriée. »

« Tous nos produits sont entièrement cuits, mais nous n'envoyons pas les déchets alimentaires dans des sites d'enfouissement, aidant ainsi l'environnement et nous acquittant de notre responsabilité envers la société. »

Ah le marketing de la sécurité des aliments a encore frappé !

samedi 27 juillet 2019

Banques alimentaires : Évaluation des risques en cas de prolongation de 2 mois de la période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées à la date limite de consommation


 Le comité scientifique de l’AFSCA a évalué la demande concernant « Évaluation des risques en cas de prolongation de 2 mois de la période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées à la date limite de consommation ».

Très instructif et très pédagogique, cet avis Comité scientifique de l’AFSCA de 19 pages permet de faire el point sur le rôle de la congélation sur les aliments.

Voici ci-après le résumé de cet avis:

Contexte & Termes de référence
Dans l’avis SciCom 05-2015 (SciCom, 2015), le Comité scientifique (SciCom) a évalué les risques de la congélation par les banques alimentaires ou les associations caritatives de denrées alimentaires préemballées, une fois la date limite de consommation atteinte. Dans cet avis, le Comité scientifique recommande notamment de conserver durant maximum 2 mois les produits congelés à la date limite de consommation. Il est demandé à présent au Comité scientifique si le fait de prolonger cette période de conservation de denrées alimentaires préemballées congelées par des banques alimentaires ou associations caritatives à la date limite de consommation est acceptable du point de vue de la sécurité alimentaire. Il est spécifiquement demandé :
  1. quels sont les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de consommation de viande de porc hachée emballée dans des raviers en plastique sous film étirable perméable aux gaz et congelée à la date limite de consommation et conservée sous congélation pendant 4 mois ;
  2. quels sont les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de consommation d’autres combinaisons de denrées alimentaires (ayant une durée de conservation limitée) et d’emballages qui sont congelées à la date limite de consommation ;
  3. quels sont les délais de conservation maximum à respecter dans de telles circonstances pour garantir la sécurité alimentaire ; et
  4. si des études complémentaires sont éventuellement nécessaires et si oui, s’il y a des recommandations supplémentaires pour la réalisation de ces études (outre les recommandations formulées dans l’avis SciCom 08-2016) ?


Conclusions & Recommandations
Moyennant le respect de certaines mesures, il n’y a pas de croissance microbienne à des températures inférieures ou égales à -18°C. Des modifications chimiques, telles que l’oxydation des lipides et des protéines, sont néanmoins possibles, même en dessous de -20°C. Ces modifications influenceront principalement la qualité du produit, bien que la formation de substances nocives pour la santé ne soit pas à exclure, notamment en cas de conservation de plus longue durée et d’emballage inadapté (perméable à l’air ou sous atmosphère riche en oxygène).

Sur la base des résultats fournis par la Fédération Belge des Banques Alimentaires pour un certain nombre d’indicateurs d’oxydation des lipides (en ce compris une analyse sensorielle) dans la viande de porc hachée, les risques en matière de sécurité alimentaire en cas de conservation ininterrompue de viande - à l’exclusion de la chair de poisson - pendant 4 mois à des températures inférieures ou égales à -18°C sont considérés comme faibles. Cette estimation de faible risque ne s'applique que dans l'hypothèse d’une conservation préalable du produit dans de bonnes conditions et que les mesures mentionnées dans l'avis 05-2015 du SciCom et la circulaire PCCB/S3/CDP/1092228 de l'AFSCA sont respectées.

Les résultats pour de la viande de porc hachée ne peuvent pas être extrapolés purement et simplement à d’autres denrées alimentaires que la viande d’ongulés et de volaille (par ex. poisson, aliments prêts à être consommés) vu les différences qui peuvent apparaître en termes de composition et de paramètres physico-chimiques et les incertitudes y associées. De façon similaire, les informations disponibles ne permettent pas non plus de proposer des délais maximum pour la conservation de denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation qui présenteraient peu de risques du point de vue de la sécurité alimentaire. Cela nécessite notamment des informations sur l’évolution des réactions d’oxydation qui se produisent pendant la conservation de différents types de denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation. Par ailleurs, l’absence de valeurs indicatives en matière de santé pour ce qui concerne les produits d’oxydation complique l’évaluation des risques. En outre, il convient également de noter que le producteur de l'aliment destiné à être congelé à la date limite de consommation a établi une stratégie reposant sur le stockage réfrigéré (par ex. type d'emballage, durée de conservation) et non sur le stockage à des températures de congélation, ce qui conduit à une incertitude supplémentaire dans l'évaluation des risques. Bien que la congélation de denrées alimentaires, une fois la date limite de consommation atteinte, participe à une réduction du gaspillage alimentaire, la sécurité des aliments ne doit pas être compromise. Il convient également de noter que l’assouplissement dont bénéficient les banques alimentaires et associations caritatives – à savoir la possibilité de congeler des denrées alimentaires dont la date limite de consommation est atteinte – constitue déjà un écart par rapport aux dispositions légales et aux conditions de conservation fixées par le producteur.

Outre les mesures déjà décrites dans la circulaire de l’AFSCA, il est recommandé d’apposer la mention que le produit ne peut pas être recongelé après décongélation et qu’il doit être consommé dans les 24 heures après décongélation et après avoir subi un traitement thermique sur les denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation et aussi d’y ajouter la date de durabilité minimale à côté de la date de congélation sur les denrées alimentaires congelées à la date limite de consommation, comme cela est exigé pour les denrées alimentaires préemballées surgelées (cf. Annexe 10, Règlement (UE) N°1169/2011). Ces informations se substituent à la date limite de consommation qui avait apposée antérieurement sur le produit lorsqu’il était destiné à être conservé sous réfrigération.

NB : Chez nous c'était assez différent pour les soit disant steaks hachés congelés qui étaient frauduleux et non contrôlés ... voir 1 et 2.