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mardi 29 mars 2022

Agribashing XXL et justice XS en France

Je reproduits ci-dessous des extraits d’un article de l‘excellent blog-notes d’Olivier Masbou,

Agribashing XXL
Il semble qu’il n’y ait plus de limites dans les attaques contre le monde agricole. Cela prend des proportions inédites. Le week-end dernier, les ‘anti bassines’ ont saccagé une station d’irrigation et déterré une canalisation sur la commune d’Epannes dans les Deux-Sèvres. Ce «nouvel acte de vandalisme (.) est d’autant plus scandaleux que les auteurs de ces faits aveugles et inqualifiables ont pris pour cible l’exploitation de deux jeunes agriculteurs récemment installés en agriculture biologique et en élevage d’une race locale de vaches, la Maraichine» écrit la Coop de l’eau 79. Le week-end d’avant, des militants d’Extinction Rebellion ont attaqué (il n’y a pas d’autres mots) un train de céréales en rase campagne en Bretagne. Ils ont déversé leur ‘butin’ (environ 1 400 tonnes de blé) sur les voies et sont repartis tranquillement. Ils pensaient ainsi dénoncer ‘l’agro-industrie’, ce blé étant destiné à l’alimentation animale. On pourrait aussi citer la dernière ‘enquête’ de Que Choisir sur les pesticides dans les fruits et légumes…

Bashing: les forêts aussi
L’agriculture n’est pas la seule concernée par les attaques des extrémistes de l’écologie. La forêt aussi. Dans un communiqué daté du 24 mars, l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) dénonce «l’incendie criminel d’un engin forestier dont a été victime la Coopérative forestière CFBL dans la nuit du 17 mars 2022 sur la commune de Brassy dans la Nièvre». «L’incendie a été perpétré au lendemain de la diffusion d’une vidéo à charge d’une association qui appelle à la désobéissance civile et d’une communication dénonçant les chantiers de reboisement des Coopératives Forestières financés par le Plan de relance. Cet événement intervient après que la Gendarmerie ait enregistré des menaces de mort à l’encontre des forestiers de la coopérative CFBL».

Justice taille XS
Ce qui frappe dans certaines opérations (lire ci-dessus), c’est l’absence d’intervention des forces de l’ordre. Ainsi, la vidéo postée par Extinction Rebellion sur l’attaque du train en Bretagne dure 20 minutes. On peut au moins multiplier par 2 pour avoir une idée du temps de cette agression. Ainsi, en France, en 2022, on peut stopper un train, vider son chargement, et repartir tranquillement… Oui mais la justice fera son travail. Hum ! Selon Ouest France (24 mars), le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour «entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, entrée irrégulière dans l’enceinte du chemin de fer, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer, dégradations de biens d’autrui, en réunion». La fessée n’est pas loin.

Et voici de nouveaux des exemples de dégradation sans aucun fondement, ni connaissance,

BNM: Bassines non merci.

Aux lecteurs du blog

Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 22 mars 2022

Un cocktail de microplastiques dans notre alimentation, selon l'Anses

«Un cocktail de microplastiques dans notre alimentation», source Anses.

L’eau est loin d’être le seul aliment dans lequel on a retrouvé des microplastiques. Du lait aux coquillages en passant par les fruits et les légumes, leur présence dans notre environnement est omniprésente. Si les conséquences sur notre santé ne sont pas encore connues, des études sur les animaux laissent penser que leur ingestion pourrait impacter le bon fonctionnement de l’intestin.

Les microplastiques sont des particules de plastique dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu. Ils peuvent être produits intentionnellement ou issus de la fragmentation de particules de plus grande taille (macroplastiques). Il est important de souligner que les microplastiques sont présents sous différentes formes (fragments, fibres, billes, films etc.). Ils peuvent être composés avec plus de vingt polymères différents (polyéthylène, polypropylène, polystyrène, etc.) incluant des additifs (plastifiants, antioxydants, retardateurs de flamme, colorant). Ils sont ubiquitaires c’est-à-dire qu’on les trouve dans tous les compartiments de l’environnement (eau, terre, air) mais aussi dans notre environnement quotidien (alimentation, objets, contenants, etc.). Ces particules s'accumulent dans les écosystèmes, même dans les habitats les plus reculés, comme les fonds marins, ou l’Antarctique, et sont transférées dans les chaînes alimentaires, ce qui conduit inévitablement à leur ingestion involontaire par l’être humain. De plus, certains emballages (gobelets, gourdes, boites alimentaires, etc.) et processus de cuisson des aliments ajoutent une contamination en microplastiques supplémentaire à notre nourriture.

Le document rapporte les compléments suivants:
- Des méthodes de caractérisation des microplastiques en cours de développement
- Des microplastiques retrouvés dans de nombreux aliments
- Des disfonctionnements intestinaux constatés chez les animaux
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22 mars 2022: Journée mondiale de l’eau : toujours de nombreuses maladies liées à l’eau

«Journée mondiale de l’eau : toujours de nombreuses maladies liées à l’eau», source Institut Pasteur.

Le 22 mars 2022 célèbre la Journée mondiale de l’eau. Cette année, le thème de cette journée est: «Eaux souterraines : rendre l’invisible visible». À cette occasion, découvrez-en plus à travers nos fiches maladies sur les maladies, majoritairement infectieuses, liées à l’accès à l’eau, ainsi que quelques initiatives de l’Institut Pasteur à Paris et du Pasteur Network.

L’eau est une ressource fondamentale pour garantir la vie et un point central de vigilance en matière de santé publique. De nombreuses maladies «hydriques» peuvent en effet toucher les populations pour lesquelles l’accès à l’eau ou à un assainissement de qualité ne peuvent être garantis. Instituée depuis 1994 par l’Organisation des Nations unies, la Journée mondiale de l’eau a notamment pour but sensibiliser sur les enjeux cruciaux autour de cette ressource essentielle, alors que deux milliards de personnes vivent sans accès à l’eau potable dans le monde. L’occasion de rappeler que de nombreuses maladies sont liées à un manque d’accès à l’eau propre, véhiculées par l’eau elle-même, ou dues à des agents pathogènes et des vecteurs qui se développent dans l’eau.

Les maladies par manque d’accès à l’eau propre
Le manque d’eau propre rend difficile les gestes basiques de l’hygiène, ce qui favorise donc le développement de nombreuses infections. Le trachome est une pathologie causée par le virusChlamydia trachomatis. La maladie touche les yeux et peut mener jusqu’à la cécité. Le virus se transmet par les mains, par les vêtements ou par des mouches, et l’hygiène est donc un facteur important pour prévenir l’infection. De la même manière, la shigellose est la maladie de l’insuffisance d’hygiène par excellence, et provoque un syndrome dysentérique et des diarrhées. Transmise de façon interindividuelle, elle peut aussi passer par les selles qui contaminent eau et nourriture, et par des mouches qui toucheraient les produits de consommation contaminés. Il s’agit d’une infection bactérienne causée par les bactéries Shigella, qui appartiennent à l’espèce Escherichia coli. Le manque d’accès à l’eau, à un assainissement de bonne qualité et à un manque d’éducation sanitaire constituent aussi des facteurs importants dans la malnutrition.

Les maladies véhiculées par l’eau elle-même
Dans les régions du monde où l’eau ne peut être assainie, elle peut contenir différents pathogènes qui infectent ainsi les habitants qui la consomment. C’est le cas de la bactérie responsable du choléra, Vibrio cholerae. Les selles de personnes infectées peuvent en effet contaminer des aliments ou l’eau, puis se transmettre par la consommation. Les virus de la poliomyélite, une infection qui atteint le système nerveux central et peut provoquer des séquelles à long terme, ou des hépatites A et E, peuvent aussi se transmettre par les eaux contaminées. Les conditions d’hygiène et le manque de systèmes d’épuration des eaux usées peut favoriser la circulation de certains parasites, comme les amibes. Ces organismes unicellulaires sont responsables de l’amibiase, une inflammation de la paroi du côlon qui provoque des diarrhées voire de la dysenterie.

Même en Amérique du Nord, en Asie ou en Europe, le risque de maladies véhiculées par l’eau existe, comme par exemple avec la légionellose, maladie d’origine bactérienne, potentiellement mortelle, due à l’affinité de la bactérie pour les systèmes modernes d’alimentation en eau comme les réseaux d’eau chaude sanitaire, les tours de refroidissement, etc.

Les maladies parasitaires infectant des animaux aquatiques
Plusieurs vers parasites infectant l’être humain possèdent comme hôtes intermédiaires des animaux aquatiques, comme des mollusques ou des crustacées. C’est le cas notamment du ver de Guinée, qui parasite la peau, de la grande douve du foie ou des schistosomes, qui peuvent parasiter différents organes. La contamination peut se faire lors de baignades dans des points d’eau contaminés ou par la consommation de plantes elles-mêmes contaminées par cette eau.

Les maladies dont le vecteur se reproduit dans les points d’eau
Les points d’eau stagnante constituent des lieux privilégiés pour la reproduction des moustiques, vecteur de nombreuses maladies infectieuses. Le moustique tigre (genre Aedes) est ainsi responsable de la transmission de maladies comme la dengue, la fièvre jaune ou le chikungunya. Le paludisme, maladie parasitaire provoquée des Plasmodium, se transmet quant à elle par la piqûre d’une femelle moustique du genre Anopheles. Il s’agit de la plus importante des maladies parasitaires en terme de cas par an dans le monde.

Enfin, l’Institut Pasteur de Paris lance le MOOC Water-Borne Infectious Diseases, co-dirigé par François-Xavier Weill (unité des Bactéries pathogènes entériques), Maël Bessaud (laboratoire Population virale et pathogénèse) et Dominique Franco (conseiller spécial du service éducatif de l'Institut Pasteur). Ce cours en ligne explique pourquoi l’eau peut transmettre des infections bactériennes, virales et parasitaires et explore les moyens de lutte et de prévention. Il sera ouvert du 22 mars au 24 mai 2022. Les inscriptions quant à elles sont ouvertes jusqu’au 18 mai 2022.

Voir aussi ce tweet de l’Anses.

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dimanche 27 février 2022

Traitement révolutionnaire des eaux usées industrielles agroalimentaires

«Traitement révolutionnaire des eaux usées industrielles agroalimentaires», source Cordis.

La gestion des eaux usées constitue un défi majeur pour le secteur agroalimentaire en raison du traitement complexe qu’impose sa forte charge organique. Une technologie révolutionnaire, biologique et génératrice d’énergie permet de traiter ces eaux usées de manière efficace et rentable.

L’industrie agroalimentaire, composée principalement de PME, est le premier secteur manufacturier de l’UE en termes d’emploi et de valeur ajoutée. L’eau est un intrant essentiel pour ce type d’industrie: elle représente environ 1,8% de l’utilisation totale de l’eau en Europe. En moyenne, la consommation d’eau pour la fabrication de produits alimentaires et de boissons s’élève à 4,9 m³/habitant. Le traitement des eaux usées générées par l’utilisation intensive de l’eau dans ce secteur est un défi, car elles contiennent une forte charge de matières organiques. De plus, la rareté de l’eau et le coût élevé des traitements utilisés jusqu’à présent imposent de trouver des solutions alternatives efficaces exigeant moins d’investissements et un coût d’exploitation plus faible. C’est là qu’intervient ANAERGY, un projet financé par l’UE qui propose une technologie biologique innovante de traitement des eaux usées de l’industrie agroalimentaire. «L’hétérogénéité et le caractère saisonnier du secteur agroalimentaire engendrent une grande variété de flux d’eaux usées qui nécessitent des solutions plus efficaces et personnalisées afin de respecter les réglementations de plus en plus strictes en matière d’eaux usées», explique Laura Espada, responsable de la R&D en chimie chez Ingeobras. L’équipe du projet a créé une solution sur mesure, intégrant — pour la première fois — des étapes d’anaérobie, d’aérobie et de minéralisation avancée. «Nous fournissons aux petites et moyennes industries une technologie de pointe qui n’est actuellement disponible que pour les grandes usines et les gros investissements. Nous concevons des installations compactes entièrement automatisées, prêtes à l’emploi, qui garantissent un investissement moindre et des coûts d’exploitation beaucoup plus avantageux que les technologies traditionnelles du marché», explique Joaquín Murría Martín, directeur général d’Ingeobras et coordinateur du projet.

Rentabilité et responsabilité environnementale
La technologie ANAERGY est profitable tant pour l’utilisateur que pour l’environnement. De structure robuste et modulaire, le système permet d’économiser jusqu’à 50 % des coûts d’installation et de montage. De plus, il est extrêmement flexible, configurable et personnalisable pour répondre aux besoins de chaque utilisateur. Le temps de séjour est beaucoup plus court que pour les solutions traditionnelles, la taille du système est donc réduite et l’investissement plus faible. Sa petite taille garantit le maintien de la température et permet d’éviter les pertes de chaleur, au bénéfice des coûts opérationnels; ceux-ci restent au niveau le plus bas possible également grâce au taux élevé d’élimination des polluants d’ANAERGY. L’eau traitée peut être retournée dans l’environnement sans autre traitement.
Progrès et diffusion contre toute attente
Le projet ANAERGY a bénéficié d’un financement de l’UE pour la deuxième fois consécutive au cours de la période courant de 2019 à 2021. Au cours de ces 24 mois, l’équipe pluridisciplinaire du projet a amélioré le digesteur anaérobie, standardisé les modules d’intégration, fabriqué un banc d’essai, développé les protocoles d’un processus industriel cohérent et créé un département commercial. En raison de la pandémie de COVID-19, la stratégie commerciale a dû être totalement adaptée et les déplacements et transports ont été limités. En dépit de cela, ANAERGY a déjà atteint sa phase commerciale et a installé ses usines dans des industries du monde entier. D’une société de production de volaille en Espagne à une société minière en Équateur, une série d’entreprises ont adopté cette solution innovante pour la gestion de leurs eaux usées. «Nous allons poursuivre le développement de nos activités commerciales et l’optimisation de notre technologie», conclut Joaquín Murría Martin.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mardi 3 août 2021

De l'eau et du CO2 pour augmenter la croissance de cultures

«La marijuana se cultive sur du carbone capturé», source article de Jim Romahn paru Le 3 août 2023 dans son blog Agri 007.

La légalisation de la marijuana au Canada en 2018 a marqué le début du deuxième acte pour CO2 Gro Inc., rapporte le Toronto Globe and Mail dans les profils de cinq entreprises canadiennes impliquées dans la capture du carbone.

Le pompage du CO2 dans les serres est connu depuis longtemps pour augmenter la croissance des plantes jusqu'à 30%, mais le processus est inefficace, et pendant les mois chauds, le gaz est évacué dans l'atmosphère, selon l’article.

La technologie de CO2 Gro Inc. consiste à infuser de l'eau avec du CO2 et à la vaporiser sur les plantes en courtes rafales, améliorant ainsi l'efficacité du processus.

L'industrie de la marijuana est rapidement devenue un marché de premier plan, et maintenant CO2 Gro Inc. a vendu ses systèmes de brumisation à huit exploitations de cannabis sous licence. Elle se concentre également sur d'autres cultures cultivées dans des structures protégées, notamment les poivrons et les baies qui ont de grandes feuilles pour la pulvérisation.

«L'utilisation du carbone dans la plupart des cas n'a pas été une chose très précise. Des personnes brûlent du carburant pour fabriquer du carbone, elles font toutes sortes de choses pour obtenir du CO2 pour le carbone, et dans la plupart des cas, il est perdu», a déclaré John Archibald, PDG de CO2 Gro.

Pour pomper le gaz dans une serre de 100 000 pieds carrés, un opérateur peut avoir à injecter jusqu'à un million de pieds cubes de CO2, mais dans de nombreux cas, jusqu'à 90% de celui-ci s'échappe dans l'atmosphère.

«Ce que nous faisons, c'est mettre du CO2 dans de l'eau à un taux de solution spécifique et le mettre sur les feuilles dans un brouillard afin que les feuilles absorbent pratiquement tout le carbone que nous leur donnons. Nous utilisons donc environ cinq pour cent du carbone que quelqu'un utiliserait s'il gazait», a-t-il déclaré.

Le brouillard a également été efficace pour réduire E. coli, les moisissures et l'oïdium car il est légèrement acide.

«Donc, beaucoup de gens se tournent vers nous comme pesticide naturel qui devient partie intégrante de l'utilisation de l'eau légèrement acide chargée de molécules saturées de CO2», a déclaré Sam Kanes, vice-président des études de marché de l'entreprise.

CO2 Gro compte 10 employés et utilise un réseau mondial de représentants commerciaux indépendants pour commercialiser ses systèmes de livraison. Son principal actionnaire est la société de capital-investissement basée aux États-Unis Ospraie Ag Science LLC.

Au cours de la dernière année, CO2 Gro a signé plusieurs accords avec des entreprises du monde entier pour déterminer la viabilité commerciale de la technologie dans leurs opérations. Ils cultivent des cultures telles que la laitue, les fraises et les poivrons, ainsi que des orchidées et des roses.

«Nous constatons une augmentation moyenne des récoltes de 30%, et pour générer ces augmentations de récolte, nous n'ajoutons qu'environ 5% de CO2 dans l'atmosphère», a déclaré M. Archibald.

«Dans un monde qui subit des stress alimentaires pour nourrir les populations, en particulier dans les économies émergentes, c'est un gain important. Nous ne pouvons pas travailler avec du blé et nous ne pouvons pas travailler avec du riz, mais nous pouvons apporter une contribution significative à la marge», a-t-il déclaré.

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

mardi 15 juin 2021

Faut-il boire de l'eau ou une boisson sucrée quand on est un sportif de haut niveau? L'exemple avec Cristiano Ronaldo

Ronaldo vient de monter très très haut dans mon estime. pic.twitter.com/mYF0nrU91H

Cristiano Ronaldo «contre» Coca-Cola : le footballeur vous invite à boire de l'eau à la place des sponsors des Championnats d'Europe, selon Il Fatto Alimentare.

Cristiano Ronaldo contre Coca-Cola ? Le célèbre footballeur portugais a fait les gros titres d'un curieux événement survenu lors d'une conférence de presse, organisée à l'occasion du premier match du Portugal aux Championnats d'Europe de football contre l'équipe nationale hongroise. Assis devant les caméras et les journalistes, Ronaldo, visiblement en colère, a retiré de sa position deux bouteilles de Coca-Cola exposées sur la table.Le footballeur a ensuite invité les personnes présentes à boire de l'eau à la place des boissons sucrées. Et pour souligner le message, il a montré à chacun une bouteille d'eau.

Le geste ne sera pas particulièrement apprécié par l'organisation du tournoi, étant donné que la multinationale américaine est l'un des sponsors officiels de l'UEFA Euro 2020 (qui, comme les JO de Tokyo, devait avoir lieu il y a un an mais a été reporté en raison de la pandémie).

Cependant, cela ne devrait pas être une surprise, étant donné que le champion est bien connu des footballeurs et du public pour ses habitudes alimentaires strictes et sa concentration sur la forme physique. Ronaldo lui-même avait également grondé publiquement son fils, se plaignant que, selon lui, il mangeait trop de frites et buvait des boissons sucrées. Pourtant, les habitudes rigides du footballeur par le passé ne l'ont pas empêché d’être présent auprès de la chaîne de restauration rapide KFC en 2013 et avant même parler de Coca-Cola, comme le rappelle Le Soir de Belgique.

Par ailleurs, quel crédit apporté à ce site de football qui indique que «Cristiano Ronaldo a fait perdre 4 milliards à Coca-Cola !»

En refoulant les bouteilles de Coca-Cola posées devant lui lors de sa conférence de presse hier, Cristiano Ronaldo a fait perdre 1,6 point à l'action de la compagnie de sodas.

mercredi 12 mai 2021

La contamination par Salmonella des racines de fraisiers n'est pas un facteur de risque alimentaire

Plants de fraises 
«La contamination par Salmonella des racines de fraisiers n'est pas un facteur de risque alimentaire», source EurkAlert! via l'université de Cordoue.

La production de fraises est l'une des forces motrices du secteur agricole espagnol, car les fraises sont très appréciées pour leurs caractéristiques organoleptiques et leurs bienfaits pour la santé. Ces deux facteurs, leur pertinence économique et la valeur que les consommateurs leur attribuent, font de ce fruit un objet de recherche scientifique à partir de multiples perspectives, dont celle de la sécurité des aliments. Un projet de recherche dirigé par Liliana Pérez-Lavalle, Elena Carrasco, Pedro Vallesquino-Laguna, Manuel Cejudo, Guiomar Denisse Posada et Antonio Valero visait à évaluer si la bactérie Salmonella Thompson, l'un des agents pathogènes pouvant contaminer le fruit par les eaux usées et/ou le sol, pourrait pénétrer à travers les racines des fraisiers (plus précisément, la variété «San Andreas») et atteindre le fruit.

Pour l'étude, plusieurs groupes de fraises ont été soumis à de l'eau contaminée par l'agent pathogène à différents niveaux d'inoculation. Les racines, les feuilles et les fruits ont ensuite été analysés, trouvant une très faible proportion même dans ceux qui avaient reçu la plus grande quantité d'eau contaminée. De cette manière, il a été déterminé que l'accès de la racine à la zone comestible n'est pas une voie d'entrée significative pour le pathogène. Il a également été déterminé que l'irrigation au goutte à goutte est plus efficace pour prévenir la contamination que l'irrigation par aspersion, car la première empêche le contact direct entre l'eau et les fruits, tendant ainsi à éviter à la fois la contamination et la détérioration du produit. «Un excès d'humidité dans le fruit dû au contact avec l'eau peut provoquer la prolifération de moisissures, entraînant la pourriture» expliquent les chercheurs du groupe.

La raison pour laquelle la bactérie Salmonella a été étudiée est son degré élevé de survie dans les produits de fraises et sa durabilité, pouvant exister dans les eaux usées et le sol pendant des périodes de plus de huit mois. Salmonella a une grande capacité à s'adapter à différentes conditions de stress environnemental, comme le pH acide de certains fruits.

Le groupe de recherche a conclu qu'il existe également une plus grande possibilité de contamination de surface des fraises, qui peut survenir pendant la récolte, lorsque les travailleurs ne respectent pas les mesures d'hygiène correspondantes ou en raison du contact des fruits avec des surfaces contaminées. Ils soulignent que la plupart des fraises ne sont pas lavées, afin d'éviter la détérioration due aux moisissures, c'est pourquoi il est particulièrement important que les consommateurs, en tant que dernier maillon de la chaîne, s'assurent de laver ce fruit avant la consommation.

mardi 16 mars 2021

Refroidissement à l'air et à l'eau de poulets: une étude pilote sur la qualité, la durée de conservation, l'écologie microbienne et l'économie

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Une étude utile parue dans mSystems traite du «Refroidissement à l'air et à l'eau de poulets: une étude pilote sur la qualité, la durée de conservation, l'écologie microbienne et l'économie». L'article est disponible en intégralité.

Résumé

L’industrie à grande échelle de la viande de volaille aux États-Unis est gourmande en énergie et en eau, et des opportunités peuvent exister pour améliorer la durabilité du processus de refroidissement des poulets de chair.

Selon la réglementation de l'USDA, après la abattage la température interne du poulet doit être réduite à 4°C ou moins dans les 16 h pour prévenir la croissance bactérienne qui autrement compromettrait la sécurité sanitaire du produit.

Cette étape est accomplie le plus souvent par le refroidissement à immersion dans l'eau aux États-Unis, tandis que des méthodes de refroidissement à l'air dominent dans d'autres marchés mondiaux.

Une compréhension globale des différences entre ces méthodes de refroidissement fait défaut.

Par conséquent, nous avons évalué la qualité de la viande, la durée de conservation, l'écologie microbienne et les impacts technico-économiques des méthodes de réfrigération sur les poulets de chair dans un laboratoire universitaire de viande.

Nous avons découvert que les méthodes de refroidissement à l'air entraînaient une odeur du poulet et une durée de conservation supérieures, en particulier avant les 14 jours de stockage à l'obscurité.

De plus, nous avons démontré que le refroidissement à l'air avait pour résultat un microbiome plus diversifié qui, selon nous, pourrait retarder la domination de micro-organismes d'altération comme Pseudomonas.

Enfin, une analyse technico-économique a mis en évidence les avantages économiques potentiels du refroidissement à l'air par rapport au refroidissement de l'eau dans les installations où les coûts de l'eau sont un facteur plus important que les coûts de l'énergie.

Importance

Alors que l'industrie de la volaille s'efforce de devenir plus durable et de réduire le volume de déchets alimentaires, il est essentiel de prendre en compte les points du système de transformation qui peuvent être modifiés pour rendre le processus plus efficace.

Dans cette étude, nous démontrons que la méthode utilisée lors du refroidissement (refroidissement à l'air par rapport à l'eau) influence la communauté microbienne du produit final, la qualité et la physiochimie.

Notamment, l'utilisation du refroidissement à l'air semble retarder la croissance de Pseudomonas spp. qui sont les principaux vecteurs dans les produits de viande conditionnés. En utilisant le refroidissement à l'air pour réduire la température de la carcasse au lieu du refroidissement à l'eau, les producteurs peuvent prolonger le délai jusqu'à l'altération des produits et, en fonction du coût de l'eau dans la région, peuvent avoir des avantages économiques et de durabilité. Dans la prochaine étape, une expérience similaire devrait être menée dans un cadre industriel pour confirmer ces résultats générés dans un laboratoire universitaire à petite échelle.

Dans leur conclusion, les auteurs notent,

L'objectif primordial de cette étude était de combiner des approches multidisciplinaires pour déterminer l'impact de la méthode de refroidissement sur l'efficacité globale du système et la durabilité de la production de poulet. Nous avons pu conclure que les méthodes de refroidissement à l'air présentaient un avantage en termes de qualité, d'altération et d'attrait pour le consommateur avant 14 jours de stockage à l'obscurité, que le refroidissement à l'air semblait entraîner une communauté microbienne plus favorable et diversifiée, et que le refroidissement à l'air nécessite moins d'énergie brute et, selon le prix local de l'eau, peut être le système le plus économiquement favorable.

mardi 9 février 2021

La transition écologique voulee par le gouvernement, c'est trop d'eau en hiver et pas d'eau en été. On marche sur le tête !

Le blog notes d'Olivier Masbou du 8 février 2021traite d'un sujet d'actualité, « Que d’eau, que d’eau ! », mais lisez attentivement pour voir les conséquence de ce trop plein d'eau …

Les inondations dans le Sud-Ouest reposent la question des retenues d’eau. Le Premier ministre a été, un peu, chahuté par des agriculteurs à son arrivée à Marmande. Et des acteurs économiques du Lot-et-Garonne de premiers plans prennent la parole.

«Il n’a fallut que 5h30 aujourd’hui pour que passe dans la Garonne à Tonneins l’équivalent des volumes nécessaires pour irriguer la totalité de l’Agriculture du département de Lot et Garonne pendant un an. On s’adapte?» écrit Jean-Luc Reigne, directeur de la coopérative Unicoque (noix et noisettes à la marque Koki), le 3 février sur son compte twitter. Que ce soit dans le Lot-et-Garonne, dans les deux Charente, dans d’autres départements du Sud-Ouest, les agriculteurs ont posté de nombreux messages qui ont tous le même sens. L’eau tombe en abondance, les rivières et les fleuves débordent, les inondations font de nombreux dégâts, et parfois des victimes. Puis c’est la décrue, l’eau s’écoule, s’en va, rejoint l’Océan ou la Mer, laissant derrière elle des traînées de boues. Et l’été prochain, il faudra restreindre, voire interdire, certains usages de l’eau. Les conflits sur l’usage de l’eau sont nombreux de Sivens dans le Tarn au lac de Caussade en Lot-et-Garonne, en passant par les Deux-Sèvres ou la Vienne, avec les projets de bassines, etc…

Dans le Lot-et-Garonne justement, le Premier ministre a failli avoir un accueil mouvementé. La Coordination rurale (CR), puissante dans ce département, a tenté d’empêcher son hélicoptère d’atterrir le 5 février à Marmande. La CR a obtenu un rendez-vous avec un conseiller pour évoquer notamment le dialogue difficile dans ce département avec l’Office français de la biodiversité sur le curage, ou plutôt le non-curage, des fossés et des ruisseaux. Toujours dans ce département, un groupe de 20 acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire de premiers plans* ont publié une tribune dans la presse locale (La Dépêche du 7 février).

Après avoir évoqué l’importance des débits de ces derniers jours, les signataires rappellent qu’«en 2020, pratiquement aucune autorisation de création de retenue n’a été délivrée sur le territoire du département. C’est la première année depuis 40 ans». Les auteurs veulent défendre «une irrigation efficiente sur le plan économique, environnemental et sociétal qui intègre une gestion pluriannuelle du stockage de l’eau permet de faire des variations du climat un atout pour nos territoires». «La forme du stockage n’est pas la question. Toutes les formes de stockage sont à étudier» du plus grand au plus petit ajoutent-ils. «Cultivons le pragmatisme, sortons des idéologies stériles et génératrices de conflits, prenons la responsabilité d’investir pour notre avenir régional, dans le développement équilibré de la ressource en eau» concluent les auteurs.

Avant de terminer, signalons que dans Le Figaro (4 février), l’ami Eric de la Chesnais rappelle utilement qu’à 200 kilomètres à l’est de Paris, dans la Marne, l’Aube, et la Nièvre, grâce aux agriculteurs, des terres agricoles servent de bassins de rétention pour limiter la montée de la Seine dans la capitale. Avec pour conséquences des pertes de rendements pour les prochaines récoltes. Et on ne leur dit pas toujours merci.

* les signataires de la tribune : Maître Prunille, Koki, Les Paysans de Rougeline – Valprim, Epi de Gascogne, Coufidou, Syngenta, Terres du Sud, Expalliance, Cadralbret, KWS, Terres du Sud, Vallée du Lot coopérative agricole, SES Vanderhave, CER France, VLDC Berticot et Graman, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Crédit Agricole, Cuma de Lot-et-Garonne, Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, La Coopération Agricole, ACMG.

Et pendant ce temps, selon une information du 7 février 2021, «Sécheresse : en colère, les agriculteurs du Lot privés d'indemnités».

À voir ses champs actuellement imbibés d’eau à Frayssinet-le-Gélat (Lot -aa), difficile de croire que Philippe Valet a connu la sécheresse, il y a sept mois de ça. Pourtant, «c’était le désert, tout était pelé, les bêtes n’avaient rien à manger», explique l’éleveur de vaches allaitantes. Ce n’est pas la première année que les paysans du Lot doivent faire face à la sécheresse pendant l’été. Mais ils en ont assez. La FDSEA et les JA ont déposé un dossier pour ,calamité agricole liée à cette sécheresse au ministère de l’Agriculture.

Je vous le dis, on marche sur la tête dans ce pays ... 

Et en complément, voici aussi un autre exemple en Charente,

mardi 2 février 2021

Interactions de Cryptosporidium et du biofilm

Représentation schématique des paramètres influençant la rétention/dissémination des oocystes à partir de biofilms.
Une équipe française de Rouen vient de publier un article sur Interactions de Cryptosporidium et du biofilm: une revue, paru dans Applied and Environental Microbiology, une revue de l’ASM. L’article est disponible en accès libre.

Résumé

Les biofilms sont de plus en plus impliqués comme jouant un rôle majeur dans la cryptosporidiose d'origine hydrique. Cette revue vise à synthétiser toutes les données actuellement disponibles sur les interactions entre les oocystes de Cryptosporidium et les biofilms. Initialement décrite à la suite d'une épidémie d'origine hydrique, l'intégration des oocystes de Cryptosporidium dans un biofilm a été bien démontrée.

Les biofilms semblent importants dans la dissémination/protection des oocystes dans l'environnement. Par conséquent, il a été suggéré que les biofilms associés au substrat devraient être systématiquement pris en compte dans l'évaluation de la qualité de l'eau des oocystes.

L'influence des paramètres physico-chimiques a été étudiée sur la rétention des oocystes au sein du biofilm. La rugosité de surface du biofilm, la concentration ionique (en particulier Ca2+), l'écoulement laminaire et/ou turbulent, la contrainte de cisaillement et les forces de répulsion électrostatique semblent importants à prendre en compte en ce qui concerne la libération d'oocystes au sein du biofilm. Cependant, l'analyse des données effectuée au cours de cette revue a également révélé des lacunes importantes dans les interactions biologiques au sein des biofilms, offrant de nombreuses perspectives pour les travaux futurs.

En conclusion, l'intégration des oocystes de Cryptosporidium au sein d’un biofilm a été clairement démontrée. Il a également été suggéré que les biofilms associés au substrat devraient être systématiquement envisagés pour les études sur les oocystes environnementaux. La libération d’oocystes à partir du biofilm a également été clairement démontrée et semble dépendre de plusieurs facteurs (voir l’image). Certains paramètres physico-chimiques ont été étudiés. Parmi eux, la rugosité, l'attachement à médiation ionique (en particulier le Ca2+) et les micro-organismes constituant le biofilm sont apparus importants compte tenu de l'intégration des oocystes et leur libération à partir du biofilm. Cependant, beaucoup de travail reste à faire, en particulier compte tenu de la composition microbienne du biofilm et des interactions polymicrobiennes. De plus, l'analyse des données dans le cadre de cette revue a clairement mis en évidence des lacunes dans les investigations biologiques entre les oocystes de Cryptosporidium et l'intégration du biofilm. Par conséquent, des travaux futurs sur les interactions du biofilm d'oocystes sont attendus pour une meilleure compréhension du risque infectieux potentiel pour l'homme et sa gestion.

lundi 12 octobre 2020

Identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue

Ne jamais laver de volaille crue

Un court article paru
Food Control rapporte des éléments relatifs à l'identification des barrières à l'adoption par les consommateurs de la pratique de ne pas laver une volaille crue.

Résumé
Le lavage de la volaille crue, une pratique de manipulation des aliments qui augmente le risque de contamination croisée, continue d'être pratiquée malgré les campagnes d'éducation communiquant le comportement correct pour ne pas laver la volaille crue.

Le but de cette étude était de mener une analyse qualitative des commentaires des consommateurs sur les sites Internet qui répondaient à une campagne d'éducation informant les consommateurs de ne pas laver la volaille crue.

Au total, 4 338 commentaires ont été recueillis sur 50 sites Internet identifiés à l'aide de trois moteurs de recherche différents.

Les commentaires ont été divisés en catégories, y compris les commentaires en accord avec le message éducatif et les commentaires en désaccord avec le message éducatif.

Une analyse thématique a été menée sur les commentaires pour identifier des thèmes communs dans chaque catégorie. Les thèmes identifiés indiquent que deux groupes de consommateurs sont d'accord avec le message éducatif: les consommateurs qui n'ont jamais lavé de la volaille crue auparavant et les consommateurs qui ont changé de comportement en raison du message éducatif.

Parmi les obstacles identifiés parmi les commentaires en désaccord avec le message éducatif, les consommateurs ressentaient le besoin de laver la volaille crue pour éliminer les matières telles que le sang, le slime et les matières fécales. Parmi les obstacles supplémentaires identifiés figuraient la croyance que le lavage de la volaille crue avec de l'eau contenant des acides tels que le vinaigre ou le citron peut tuer les bactéries, et les consommateurs pensent que la méthode qu'ils utilisent pour laver la volaille crue n'entraînera pas de contamination croisée. Ces résultats peuvent éclairer les études futures et les efforts visant à éduquer les consommateurs à ne pas laver la volaille crue.

Mots clés
Volaille ; Manipulation par les consommateurs ; Lavage du poulet ; Sécurité des aliments

vendredi 4 septembre 2020

Le désarroi de l'agriculture française


Un grand bravo et un grand merci à seppi pour son article qui s’intitule « Agriculture et eau... pinion ». Que d'informations pertinentes !

Le 18 août 2020, L'Opinion a publié quatre articles – évidemment de grande qualité – sur l'agriculture et l'eau :

« Changement climatique, usage domestique ou agricole : la ressource en eau sous pression », avec en sur-titre : « La science infuse », et en chapô : « Un manque chronique d’eau n’est pas à craindre en France. Il faut gérer les stockages en acceptant que la perturbation, minime, du cycle naturel est acceptable au regard du bénéfice pour l’agriculture. »

« Histoire d’eau: comment la France maltraite son agriculture », avec en sur-titre : « sado-masochisme », et en chapô : « Eleveurs et cultivateurs font face cette année à une sécheresse dramatique. Une situation amenée à se répéter. Des solutions de gestion et de stockage de l’eau existent mais se heurtent à de fortes résistances » ;

« Agriculture: l’irrigation emportée par un flot de désinformation », avec en sur-titre : « Inondation », et en chapô : « L’irrigation, bien que peu utilisée en France au regard de ce qui se pratique ailleurs en Europe, déchaîne les oppositions écologistes » 

« Dans le droit de l’eau, le besoin agricole ne se fait plus entendre » (c'est une citation), avec en sur-titre : « Noyade », et en chapô: « Pour la juriste Carole Hernandez-Zakine, la complexification du droit de l’eau, dans une conception environnementaliste, a déséquilibré la prise en compte des besoins ».
Voici un « extrait de l'un d'eux (ne pas lire si vous voulez rester de bonne humeur) », ou être très triste pour notre agriculture :
« Finalement, le problème est que l’agriculture, activité de «pollueurs» pour ses détracteurs, recoure à l’eau. Pour Carole Hernandez-Zakine, l’écriture des documents de planification de l’usage de l’eau montre que le contrôle de l’accès est devenu le levier pour changer le modèle économique agricole, imposer la fin des pesticides, trier les cultures «correcte de celles qui ne le sont pas. « On explique aux agriculteurs qu’ils ne doivent pas faire de maïs ici, pas de maraîchage là, pas d’abreuvement d’animaux là-bas. Qu’on ne parle pas de transition agroécologique : c’est un leurre. On ne demande pas aux agriculteurs de s’adapter mais de renoncer. » C’est, dans les faits, condamner au désert agricole des zones entières de la France. »

Et dire qu’il y a un plan de relance de l’agriculture qui a pour volet la transition agro-écologique, afin soit-disant d’« accélérer la transition agroécologique pour donner accès à tous les Français à une alimentation saine, durable et locale ».

A suivre ...


Mise à jour du 6 septembre 2020. On lira l'éditorial de Jean-Paul Pelras dans l'agriPlan de relance : « 1 % pour ceux qui nourrissent la France ».

A mon sens, ce n'est plus un désarroi mais un grand désarroi de l'agriculture qui est laissée pour compte par l'Etat ...