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mardi 28 septembre 2021

Au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, il y a des GBPH et un guide pour les petits établissements de resturation collective

Le ministère de l’agriculture nous explique en avril 2016 ce qu’est un guide de bonnes pratiques d’hygiène:

Un guide de bonnes pratiques d’hygiène est un document de référence, évolutif, d’application volontaire, conçu par une branche professionnelle pour les opérateurs de son secteur. Tous les secteurs sont couverts, «de la fourche à la fourchette».

La version validée et intégrale d’un GBPH présente également l’intérêt d’être un document de référence pris en compte lors des contrôles officiels des professionnels de la chaîne alimentaire, comme cela est rappelé dans l’article 10 du règlement (CE) n°882/2004. Un guide non validé, ou une version professionnelle abrégée, s’ils peuvent avoir un intérêt au niveau de la filière professionnelle, ne seront néanmoins pas reconnus par l’administration comme permettant de respecter les exigences réglementaires.

En août 2018, il y avait eu le Recueil de recommandations de bonnes pratiques d’hygiène à destination des consommateurs, dont on nous disait qu’il avait été évalué par l’Anses, les temps ont un peu changé depuis, mais voici que le 24 septembre 2021, le ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation nous informe sur la Mise en place d'un plan de maîtrise sanitaire en restauration collective: un guide pour les petits établissements.

C’est une excellent intention qui a cependant des limites,

Sans prétendre à l'appellation de Guide des bonnes pratiques d’hygiène (GBPH), ce guide présente successivement les bonnes pratiques d'hygiène puis de fabrication attendues dans ces petits établissements et propose parfois de limiter le degré de liberté de l’exploitant plus strictement que ce que la réglementation permet afin d'assurer un haut niveau de sécurité sanitaire des aliments, compte-tenu des moyens limités de ces établissements.

Le Guide de la mise en place d’un plan de maîtrise sanitaire. Guide pour les petits établissements de resturation collective, qui comprend 92 pages, est ici.

Le blog ne reprend pas tous les points de ce guide pour les petits établissements, et ils sont nombreux qui mériteraient d’être discutés, car, après, tout, ce n’est pas un guide en version validée d’un GBPH ...

Les lecteurs du guide pour les petits établissements de resturation collective ne sauront pas le nombre de toxi-infections alimentaires collectives par an en restauration collective, source Santé publique de France:


- 2016, 392
- 2017, 393
- 2018, 504
- 2019, 476

Les toxi-infections alimentaires collectives en restauration collective représentent 27% en 2019, 31% en 2018 et 30% en 2017.
Il n'y a plus qu'à espérer que le guide recommandations fassent baisser ces données, mais as-t'on vu u guide faire baisser les TIACs ?

NB : L'image est extraite de ce site.


Avis aux lecteurs
Voici une liste des rappels du 27 septembre 2021: 10 produits
- oxyde d’éthylène: 9
Listeria monocytogenes1, soubressade.

mardi 21 septembre 2021

Qui veut la peau du ministère de l’Agriculture ?

Décidément, après une OPA de la ministre de l’écologie, voici, selon l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou que «Mélanchon veut supprimer le ministère de l’Agriculture».

Dans une interview à Libération (18 septembre), Jean-Luc Mélanchon dévoile en partie son programme agricole et alimentaire. Le candidat se prononce en faveur d’une «loi de sécurité alimentaire» qui interdirait les «fermes-usines» au profit des «cultures vivrières». «Réservons des surfaces prises aux grandes exploitations pour y installer des jeunes agriculteurs qui feront de la production vivrière. Et gelons leurs dettes pour ceux qui passent au 100% bio» précise-t-il. Jean-Luc Mélenchon propose «cinq fruits et légumes à petits prix bloqués», ou encore «100% de l’alimentation collective en cantine scolaire bio et objectif 100% végétarien». Il souhaite également «supprimer» le ministère de l’Agriculture qui «correspond à une vision productiviste et mercantile». Il veut un «ministère de la Production alimentaire avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs».

Une bêtise répétée 10 fois reste une bêtise ...

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 8 rappels
- oxyde d’éthylène: 4
Listeria monocytogenes2terrine de poulet printanier traiteur, jambon supérieur Reflet de France.
- corps étrangers: 2, carrés gourmands chocolat lait et noir noisettes entières, source deux affichettes de rappel par Carrefour, 1 et 2. Oubli du jour de RappelConso qui sera réparé sûrement le 21 septembre ...

jeudi 5 août 2021

Un été sans souci et la science ?

Pendant les vacances, et pour passer un été sans souci, vous avez de la lecture et même l’embarras du choix, il y en a pour tout le monde, à tel point que l’on peut se demander, si une reproduction des mêmes informations n’auraient pas pu être partagés par tous les sites français qui en parlent … question d’économie et d’unification des messages, ce sera sans doute pour autre fois ...

Le seule site qui recycle, si puis dire l’information, c’est celui du ministère de la santé ..., jugez plutôt ...

Le minsitère de la santé propose «Les bonnes habitudes alimentaires de l’été !». Il s’agit d’un document publié le12 août 2016 et mis à jour le 2 août 2019.
Salades, viandes grillées, poissons crus, fruits, glaces… En période estivale, nos repas prennent un coup de frais.Mais gare à l’intoxication alimentaire ! Certains d’entre eux peuvent en effet contenir des bactéries responsables de maladies désagréables et dangereuses. Quelles sont donc les règles à respecter pour limiter les risques ?

«En vacances, on reste vigilant !», selon le ministère de l’agriculture et de l’alimentation du 4 août 2021.

  • Retrouvez des conseils pour bien manger et voyager avec ses animaux de compagnie.
  • Adoptez les bons réflexes pour passer un été sans souci !
  • Alimentation : les bons gestes de l’été !
  • Comment voyager avec son animal de compagnie ?
  • Manger cru : quels sont les risques et comment les éviter ?
  • Professionnels, particuliers : les précautions à prendre en cas de vague de chaleur
  • Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre
  • Chaleur : quels aliments privilégier ?
  • Sécurité sanitaire des aliments : comprendre le dispositif de contrôle et de veille
  • Gare à la rage
  • Infographie - Un frigo bien rangé : mieux conservés, les aliments sont moins gaspillés

L’Anses, enfin, propose depuis le 2 juillet 2021, «Un été sans souci».. Le blog avait déjà présenté les informations publiés par l'Anses, ici.

Depuis plusieurs années, l’Anses est partenaire de l’opération «Un été sans souci» pilotée par la Direction générale de la Santé. Cette année, l'Agence vous propose une sélection de recommandations pour prévenir les risques propres à la période estivale : non-respect de la chaîne du froid, piqûres de moustiques, protection des animaux en cas de fortes chaleurs, etc.

Pour protéger la santé de tous et passer un été sans souci, retrouvez sur cette page l'ensemble de nos conseils qui seront également diffusés sur nos réseaux sociaux tout au long de l’été.

Last but not the least, il faut aussi compter sur l’EFSA, au niveau de l’UE, qui propose une autre dimension avec «Bienvenue à #EUChooseSafeFood» et cette question, oh combien utile, «Saviez-vous que la sécurité alimentaire repose sur la science ?»

La campagne #EUChooseSafeFood peut vous aider à prendre des décisions éclairées concernant les choix alimentaires que vous faites tous les jours et à expliquer la science qui sous-tend la sécurité alimentaire dans l’Union européenne (UE).

C’est intéressant la science, parce que dans la rubrique «Existe-t-il des règles d'hygiène alimentaire que je peux observer à la maison pour assurer la sécurité de ma famille ?», il existe une sous-rubrique, Faites bien cuire les aliments, et là, la science nous apprend,

. Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson
. Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre 
. Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits

«mieux encore, utilisez un thermomètre», est une phrase que le blog répète depuis un certain temps, et qui est une bonne pratique d’hygiène utilisant la science.. Peut-être que les trois sites français cités plus haut vont-ils aussi faire de la science ? Qui sait ?

Mais attention, la science ne dit pas que la couleur est un bon indicateur de cuisson, c’est même le contraire, c'est un indicateur trompeur … Ah la science !

Bien entendu les trois sites français ne parlent pas de ce qui fâche, les rappels en nombre astronomique sans oublier les inspections des restaurants au plus bas en juillet, etc.


Avis aux lecteurs du blog
L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

mardi 20 juillet 2021

La liste des produits de biocontrôle est mise à jour, mais peut-on encore parler de biocontrôle?

Selon La France Agricole, La liste des produits de biocontrôle est mise à jour. (article réservé aux abonnés).

Le ministère de l’Agriculture a publié le 15 juillet 2021 la liste des produits phytopharmaceutiques de biocontrôle : par rapport à la version du mois précédent, quelques ajouts et retraits sont à noter.

Dans une note datée du 15 juillet 2021 et mise en ligne dans son bulletin officiel, le ministère de l’Agriculture a mis à jour la liste des produits phytopharmaceutiques de biocontrôle faisant l’objet de mesures complémentaires selon le code rural (articles L253-5 et L253-7).

La note précise également la méthodologie d’élaboration de cette liste ainsi que les critères permettant de définir ces produits de biocontrôle.

Cinq ajouts et deux retraits de produits

Par rapport à la mise à jour du mois précédent, cinq produits ont été ajoutés (noms commerciaux Tri-Wall, Weintec, Belvine, Decis trap DS et Moskisan) et deux retirés (noms commerciaux Vacciplant jardins et engrais gazon anti-mousse).

Des mesures pour favoriser le développement du biocontrôle

Les mesures applicables à ces produits portent notamment sur des exemptions d’interdiction (publicité commerciale, usage non professionnel…) et d’obligation (conseil stratégique, certificats d’économie des produits phytopharmaceutiques…).

Elles viennent s’ajouter à celles applicables aux produits de biocontrôle mentionnés dans l’article L253-6 du code rural, qui visent à «favoriser le développement du biocontrôle» (exemptions d’obligation et d’interdiction, taxe fiscale et délais d’évaluation réduits…).

Cela étant, pour Gil Rivière-Wekstein, le compte n’y est pas !

dimanche 22 novembre 2020

Il était une fois l'Anses, le ministre de l'agriculture, le Covid-19 et les visons en France

L'Anses informe le 19 novembre 2020, « Covid-19 : pas de rôle épidémiologique des animaux sauvages et domestiques dans le maintien et la propagation du virus en France ».
Suite à l’acquisition et à l’analyse de nouvelles données scientifiques, l’Anses a actualisé son expertise publiée en avril 2020 sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire des animaux domestiques. L’Agence confirme qu’à ce jour les animaux domestiques et les animaux sauvages ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 en France, où la diffusion du virus est aujourd’hui le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire. Certaines situations particulières, comme une forte concentration d’animaux réceptifs au SARS-CoV-2, appellent toutefois à la vigilance pour ne pas constituer, à l’avenir, un réservoir animal favorable à la propagation du virus.
Dans le paragraphe, « Les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas à ce jour de rôle actif dans l’épidémie Covid-19 », on peut lire,
A ce jour et à la lumière des éléments scientifiques actuellement disponibles, l’Agence confirme que les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas un rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2. A ce stade, cette diffusion est le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire.
Toutefois, la réceptivité de certaines espèces animales au SARS-CoV-2 étant désormais établie, le risque de constitution d’un réservoir animal existe. À cet égard, l’Anses recommande d’être particulièrement vigilant vis-à-vis de situations impliquant des contacts entre l’Homme et les espèces réceptives (chats, visons…), dans des conditions de densité importante d’animaux, et de promiscuité animal-Homme particulièrement en milieu clos ou confiné.
Un communiqué de plusieurs ministères du 22 novembre 2020 rapporte la
Surveillance du SARS-COV-2 dans les élevages de visons : un élevage contaminé.
Des analyses sont réalisées depuis mi-novembre dans le cadre d’un programme scientifique conduit par l’ANSES pour définir le statut sanitaire des 4 élevages de visons français vis-à-vis du virus SARS-COV-2.
A ce stade, ces analyses ont permis de révéler que le virus circulait dans un élevage d’Eure-et-Loir. Dès qu’ils ont eu connaissance de ces résultats, les Ministres concernés ont immédiatement ordonné l’abattage de la totalité des 1000 animaux encore présents sur l’exploitation et l’élimination des produits issus de ces animaux, afin de protéger la santé publique contre la Covid-19. Un autre élevage est indemne. Des analyses sont encore en cours dans les deux derniers élevages et les résultats sont attendus dans le courant de la semaine. Si des résultats s’avéraient positifs dans l’un de ces deux élevages, les mêmes mesures d’abattage que dans le premier élevage concerné seraient appliquées.
Les résultats des analyses réalisées sur les éleveurs des 4 élevages se sont tous révélés négatifs. Une surveillance renforcée a été mise en place pour 4 personnes en lien avec l’élevage contaminé et de nouvelles analyses sont en cours.
L’analyse de séquençage du virus sera connue d’ici la fin de la semaine et doit permettre d’exclure toute contamination par le variant SARS-COV-2
La surveillance et les mesures de biosécurité renforcées sont maintenues dans les trois autres élevages.
Les ministres rappellent l'importance des gestes barrières pour lutter contre la propagation de la Covid-19 : il s’agit de protéger les visons d’une éventuelle contamination à partir du personnel des élevages, mais aussi, par précaution, d’éviter les contacts entre des animaux qui seraient infectés et le personnel des élevages.
D'une part, l'Anses nous dit « Les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas à ce jour de rôle actif dans l’épidémie Covid-19 ». Attention à la crédibilité scientifique !

D'un autre côté, on nous dit, 
« Le virus circulait dans un élevage d’Eure-et-Loir. (…) Les Ministres concernés ont immédiatement ordonné l’abattage de la totalité des 1000 animaux encore présents sur l’exploitation et l’élimination des produits issus de ces animaux, afin de protéger la santé publique contre la Covid-19. »
« Les résultats des analyses réalisées sur les éleveurs des 4 élevages se sont tous révélés négatifs. »
Je peux comprendre la protection de la santé publique contre la Covid-19, mais aucune personne n'a été malade ... c'est encore le principe de précaution qui a tué ces visons ...

Au Danemark, selon Courrier International
Le gouvernement social-démocrate avait ordonné, le 4 novembre, que 17 millions de visons soient abattus pour parer à une mutation du Covid-19. L’ordre était illégal et scientifiquement douteux. Mogens Jensen (ministre de l'agriculture -aa) s’excuse et annonce quitter son poste ce mercredi.
Côté scientifique, un chercheur ayant travaillé sur les nombreuses variations du coronavirus chez le vison a expliqué dans le New Scientist qu’il était «complètement idiot» de croire que le futur vaccin serait inefficace contre des nouvelles versions du coronavirus dues à une mutation.

mercredi 28 octobre 2020

Néonicotinoïdes, glyphosate... ces surtranspositions qui pénalisent la France » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion

Je reprends bien volontiers cet
article de seppi du 27 octobre 2020, «« Néonicotinoïdes, glyphosate... ces surtranspositions qui pénalisent la France » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion »

L'annonce par l'ANSES des nouvelles «règles du jeu» pour l'utilisation d'herbicides à base de glyphosate a donné à Mme Emmanuelle Ducros l'occasion de dénoncer – une fois de plus – la politique suicidaire d'une France «meilleure élève de la classe» en matière – prétendument – agro-environnementale.


Si vous voulez vous informer, lisez... Si vous voulez garder le moral et vos illusions sur l'état de l'agriculture (de la production alimentaire) française, abstenez-vous... et ne lisez pas la suite.

La conclusion de l'article :
« Pendant ce temps, les filières françaises tombent au champ d’honneur, telles ces fameux « héros morts » [de Mme Christiane Lambert]. La filière betteravière a sauvé sa peau – si elle trouve une alternative aux NNI sous trois ans. Le colza, privé lui aussi d’enrobage de semences insecticides, a vu ses surfaces se réduire d’un tiers en trois ans, alors que l’indépendance en oléoprotéagineux n’a jamais été aussi cruciale. Nos vergers ont perdu 40 % de leurs surfaces en 20 ans. Nos productions de légumes se ratatinent. Des filières d’excellence comme la noisette et la moutarde sont sans solution face aux ravageurs. En 2019, la France, ex-fer de lance de l’Europe agricole, est devenue dépendante de ses voisins européens, plus pragmatiques face à la nécessité de défendre les cultures, pour se nourrir. »

Et pour compléter le tout laissons la parole au ministre de l'agriculture, décidément très surprenant,  lors du débat au Sénat le 27 octobre 2020 sur la Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques

En effet, le Sénat a adopté le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières, adopté par l'Assemblée nationale.

mardi 20 octobre 2020

53 cas dont 2 décès, selon un point au 19 octobre 2020 : Cas de salmonelloses liés à la viande hachée de cheval en France

On s'en souvient, le blog en avait parlé, le
ministère de l'agriculture avait publié un communiqué le 12 octobre 2010 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ».

Voici que Santé publique de France publie un Point de situation sur les cas de salmonelloses détectés mis à jour le 19 octobre 2020, « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ou peu cuite ».
Survenue de dizaines cas de salmonelloses dues à de la viande de cheval hachée et consommée cru ou peu cuite : retour sur les investigations menées et rappel sur la nécessité de bien cuire à cœur les viandes, en particulier les viandes hachées.
Santé publique France a investigué 2 épidémies récentes de salmonellose associées à la consommation de viande de cheval crue ou peu cuite/saignante survenues en France durant l’été et le début de l’automne 2020 :
  • Une 1ère épidémie avec 20 cas de salmonellose due à la bactérie Salmonella Newport, a été détectée par le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur en août 2020. L’Institut Pasteur réalise des analyses génomiques sur toutes les souches de salmonelles reçues des laboratoires d’analyse biomédicales et hospitaliers afin d’identifier des souches liées génétiquement et donc venant possiblement d’une source de contamination commune. Les souches ont été isolées chez des patients entre le 04/07/2020 et le 22/08/2020. Ces 20 malades résidaient dans 7 régions différentes, les Hauts de France rassemblant le plus de malades (N=8). Il s’agissait de 12 hommes et 8 femmes, âgés de 19 ans à 94 ans. Neuf patients ont été hospitalisés et 2 décès ont été rapportés.
  • Une 2e épidémie due à une Salmonella d’un autre sérotype, le variant monophasique de S. Typhimurium (ou S.4,5,12 :i :-) a été détectée au début de l’automne. A ce jour, 33 cas ont été identifiés par le CNR. Chez ces malades, les souches de Salmonella ont été isolées entre le 31/07/2020 et le 11/09/2020. Les malades étaient âgés de 2 à 84 ans, 15 étaient de sexe masculin, et 18 de sexe féminin. Parmi les 23 cas interrogés, 3 ont été hospitalisés, aucun décès n’a été rapporté. Ces 33 malades résidaient dans 4 régions différentes, les Hauts de France regroupant le plus de cas (N=25).
Pour ces deux épidémies, la quasi-totalité des malades avait mangé, avant leurs symptômes, de la viande de cheval crue ou peu cuite/saignante (sous forme de hachis ou viande hachée en particulier), achetée sur des marchés ou dans des boucheries chevalines.
Santé publique France note enfin que « Le risque Salmonella et consommation de viande de cheval crue/peu cuite/saignante est bien connu, la précédente épidémie en France était survenue durant l’été 2019. »

Par ailleurs Santé publique de France avait indiqué dans un document antérieur,
Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).
Il me semble qu'il faudrait rendre obligatoire sur les lieux de vente une information écrite sur ce qui suit,
... la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.

lundi 12 octobre 2020

Cas de salmonelloses liés à la viande hachée de cheval en France : 25 cas au cours de l'été 2019, 48 cas au cours de l'été 2020 … des questions doivent-elles se poser?

Le ministère de l'agriculture communique le 12 octobre 2010 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ».
Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.
C'est vraiment curieux de rapporter qu'« il existe en France une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante »?

Il est exact de dire qu'il y a une tradition de consommation de viande de cheval perdure dans les Hauts de France, et c'est là que l'on trouve le plus de consommateurs ...

Mais pourquoi dès lors ne conseille-t-on pas de limiter ou carrément de déconseiller la consommation de viande hachée de cheval crue ou saignante ?

Tout cela n'est-il pas un paravent pour expliquer que les contrôles sont insuffisants, malgré une répétition générale au cours de l'été 2019 ? Voir des éléments en fin d'article.

Pourtant, il existe une réponse, voir l'image ci-contre ...
Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2ème cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).
Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis). Les points de vente fréquentés par les malades interrogés ont été informés et un rappel des bonnes pratiques d’hygiène de préparation des viandes hachées leur a été adressé par précaution. Les autorités de certains pays producteurs de viande chevaline identifiés ont été informées pour procéder à des vérifications.
Les viandes hachées préparées pour le consommateur de façon artisanale doivent être hachées à la demande par les bouchers détaillants. Les bouchers sont invités à demeurer vigilants sur la qualité sanitaire de leurs approvisionnements mais également de la viande hachée commercialisée en réalisant des autocontrôles bactériologiques réguliers.
Ce n'est pas le seul exemple d'épidémie de salmonelloses comme le montre ce qui s'est passé au cours de l'été 2019, qui a été une sorte de répétition générale, mais, hélas, cela n'a pas servi de leçon ...

Pour rappel, selon Food Safety News, un foyer de cas de salmonelloses en lien avec de la viande de cheval provenant de Roumanie qui a infecté 25 personnes appartenant tous au même cluster génomique, a été identifié entre le 4 et le 26 août 2019. 

La courbe épidémique était en faveur d’une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution/mise sur le marché d’un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Le foyer est apparu dans le Nord et le Pas-de-Calais et a pu être imputé au sérotype Salmonella Bovismorbificans. Source Santé publique de France. Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype bovismorbificans liée à la consommation de viande chevaline. Mis à jour 19 février 2020.

En conclusion de l'enquête, il est rappelé :
... la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.
Pourquoi ne met-on pas cela plus en avant ! 

Complément du 13 octobre 2020J'extrais un passage d'un article de Joe Withworth dans Food Safety News, « Près de 50 malades en France après avoir consommé de la viande de cheval crue ou saignante ».

Il s'agissait de la dernière épidémie d'une série de maladies liées à la consommation de viande de cheval ces dernières années. D'autres épidémies ont eu lieu en 2003, 2006 et 2010 concernaient Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium.

En 2018, une épidémie à Salmonella Enteritidis en France a été soupçonnée d'être causée par de la viande de cheval réfrigérée de Belgique, transformée en Roumanie, avec des matières premières de Hongrie.

Selon cet article de Santé publique de France,
Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport [6], Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).
Cette épidémie de 2020 serait donc la cinquième épidémie de ces 10 dernières années ... pas mal ...

mercredi 7 octobre 2020

'Néocotinoides : une loi et après ?' par Mme Emmanuelle Ducros

 #neocotinoides : une loi et après ?

vendredi 25 septembre 2020

Les mises en garde et rappels concernant les aliments vus par nos amis suisses, c'est à l'opposé de ce qui se passe en France

 « Mises en garde et rappels concernant les aliments », source OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires).

Personnellement, je n’aurai pas présenté les choses sous cet angle, mais, bon, nos amis font dans l’humour, semble-t-il ...
L’OSAV publie les mises en garde publiques et les rappels concernant les aliments qui doivent être retirés du marché pour des raisons de protection de la santé.
La hausse des mises en garde et des rappels durant les années 2017 à 2019 montre que les différents acteurs assument leurs responsabilités.
Dans les établissements, les responsables sont mieux sensibilisés à l’obligation d’agir rapidement et de manière transparente au cas où la sécurité d’un aliment ou d’un objet usuel est mise en cause.
La collaboration entre les autorités compétentes en Suisse, de même qu’entre la Suisse et les pays européens s’est améliorée aussi. Ces progrès contribuent à la protection de la population, notamment contre les agents pathogènes bactériens, les allergènes ou les mycotoxines d’origine alimentaire.
Le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed, ou RASFF) a été créé pour informer dans les plus brefs délais les autorités concernées en Europe en cas de détection, sur le marché, de produits potentiellement dangereux pour la santé ou pas sûrs. Il leur permet ainsi de prendre rapidement des mesures ciblées pour garantir la sécurité des consommateurs.
Les entreprises du secteur alimentaire sont tenues de retirer du marché ou de rappeler leurs produits lorsque des denrées alimentaires importés, fabriqués ou vendus par leurs soins présentent un danger pour la santé ou ne sont pas sûrs.
L’OSAV publie les rappels et les mises en garde publiques en collaboration avec les autorités cantonales compétentes et l’entreprise concernée.
On pourra aussi retrouver les avis de rappel sur cette page du Bureau fédéral de la consommation, BFC.


Résumé
Ces cinq dernières années, le nombre de rappels et de mises en garde publiques concernant des denrées alimentaires n’a cessé d’augmenter. Les mises en garde publiques étaient le plus souvent dues à des contaminations par des micro-organismes pathogènes et des allergènes non déclarés. Quant aux rappels de denrées alimentaires, ils concernaient avant tout la présence de corps étrangers, des compositions non autorisées, des mycotoxines, des allergènes non déclarés et des contaminations par des micro-organismes pathogènes. Pour ce qui est des objets usuels, le nombre de mises en garde publiques et de rappels a légèrement augmenté. Les mises en garde publiques ont été publiées principalement en raison d’un risque d’ingestion et d’étouffement, et d’un risque de brûlure. Les rappels, pour leur part, s’expliquaient d’une manière générale par un risque d’ingestion et d’étouffement, la présence d’allergènes de contact et un risque de brûlure. Ces cinq dernières années, le nombre total de notifications RASFF dans l’Union européenne (UE) a un peu augmenté. Cela vaut aussi pour les notifications qui concernent la Suisse, dues surtout, en 2019, à des contaminations par des micro-organismes pathogènes, des compositions non autorisées et des allergènes non déclarés.
L’OSAV a publié sur son site internet 19 rappels de denrées alimentaires en 2017, 20 en 2018 et 21 en 2019. La France ne jour pas dans la même catégorie que la Suisse ...

Rapport utile et sans équivalent chez nous car, en matière de rappels comme de notifications au RASFF, il faudrait peut-être que nous autorités commencent à informer les consommateurs …et depuis le temps que cela dure ...

En France, le dispositif semble très simple, selon une information du ministère de l’agriculture déjà ancienne, mais datant curieusement du 22 septembre 2020, « Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ? »
Lorsqu’un affichage en supermarché ou une annonce à la radio demande de rapporter des produits alimentaires ou de ne pas les consommer, cela signifie qu’une alerte sanitaire a été déclarée. Mais qu’est-ce qu’une alerte sanitaire ? Qui la déclenche ? Comment la détecte-t-on ? Ou encore qui sont les acteurs qui interviennent dans le processus ? Autant de questions que tout consommateur averti peut se poser 
Beaucoup de questions auxquelles le consommateur lambda n’aura pas hélas les réponses ...