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jeudi 29 juin 2023

Faucheurs volontaires : une rarissime condamnation à Rodez

On pourra retrouver les articles précédents du blog sur ce sujet ici

dimanche 11 juin 2023

Des soit disant militants en action en France en toute impunité pour arracher des tuyaux d'irigation !

Autre action vis-à-vis d'un maraicher... 

dimanche 5 mars 2023

Destruction de ‘bassines’, justice laxiste !

Le blog vous avait proposé plusieurs articles sur un sujet d’actualité les réserves d'eau ou «bassines» que vous pourrez retrouver ici.

Après les actes de délinquances contre des réserves d’eau (‘bassines’), on pouvait légitiment s’attendre à des peines sévères par la justice. Deux personnes étaient poursuivis pour avoir participé, le 6 novembre 2021 à Cram-Chaban, en Charente-Maritime, à la destruction d’une des cinq réserves d’eau appartenant à l’Association syndicale d’irrigation des Roches.

Et bien, pas du tout, un vrai scandale !

Ce jeudi 2 mars 2023, le tribunal correctionnel de La Rochelle a condamné deux trentenaires à 500 euros d’amende et 200 euros d’amende avec sursis après les avoir jugés coupables de «dégradation du bien d’autrui avec circonstances aggravées.»

Mise à jour du 7 mars 2023
Après la série des crétins qui détruisent des bassines, voici d’autres crétins qui sont tout aussi ignorants, La France Agricole nous informe «Amende avec sursis pour six faucheurs volontaires».

Six faucheurs d’OGM ont été condamnés, lundi à Dijon, à une amende avec sursis de 800 euros chacun, pour destruction de colza, a-t-on appris auprès de leur avocat. 

Détruit car le colza était supposé OGM, c’est tout simplement démoralisant !

lundi 2 janvier 2023

Passage en revue de 2022 en quelque sorte ...

Ce passage en revue témoigne, ce n'est pas une nouveauté, la confirmation du déclin de notre pays (
scolaire, financier, économique, sanitaire, énergétique, sécuritaire), mais cette fois-ci, il s'agit de sécurite des aliments. Voici quelques éléments sélectionnés de 2022 ...

1. Les zoonoses au sein de l’UE
Voici ce que nous annonçaient les deux agences de l’UE pour le dernier bilan de 2021 sur les zoonoses et les cas d’intoxications alimentaires en 2021, le 13 décembre 2022. Rassurez-vous ou pas, l’année 2022 fera mieux, tout le monde le sait, mais en attendant, on préfère informer avec ce genre de titres ...
Zoonoses et foyers de toxi-infection alimentaire en hausse, mais inférieurs aux niveaux pré-pandémie
, selon l’EFSA.
Les maladies zoonotiques et les foyers de toxi-infection alimentaire en hausse, mais toujours en deçà des niveaux d'avant la pandémie
, selon l’ECDC.

Cela étant, l’ECDC du 20 décembre rapporte que les données les plus récentes montrent que les cas d'hépatite A en 2021 étaient à leur plus bas niveau depuis le début de la surveillance au niveau de l'UE en 2007, tandis que cinq autres maladies à Campylobacter, Listeria, Salmonella, E. coli et Yersinia ont atteint des niveaux pré-pandémiques. Voilà pour le contexte européen. Pour le volet français, les infections à Campylobacter sont en augmentation en 2021.

2. Cas de SHU et Pizzas Buitoni Nestlé en France
Selon Santé publique France, «Au 28 mars 2022, 75 cas sont en cours d'investigation, dont 41 cas de SHU». SHU: syndrome hémolytique et urémique.

«Les analyses épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines.»

Depuis plus de nouvelle, sauf dans une affiche dans un colloque scientifique international fin novembre 2022, où l’on découvre qu’il y aurait eu en fait 55 cas sur tout le territoire» ...

Notons aussi que selon un communiqué de Nestlé d’octobre 2022, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Dans un article bilan de 2022, Joe Whitworth de Food Safety News rapporte, «En France, la surveillance des STEC est basée uniquement sur le SHU chez les enfants de moins de 15 ans, il est donc probable que beaucoup plus de personnes ont été malades.»

A noter, la communication assez défaillante de Nestlé à étudier dans les cours de communication à propos de la gestion des risques.

Aujourd’hui, il y a une reprise partielle de l’usine …

Enfin, désormais, en termes de recommandations en France, «Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites.» Il était temps. Sachez cependant que la présence de pathogènes, Salmonella par exemple, dans de la pâte crue de farine pour faire des gâteaux était connue depuis 1993, selon une bande dessinée ...

3. Salmonella et chocolats chez Ferrero
Après mars 2022, voici juin 2022 avec Ferrero et ses produits principalement destinés aux enfants. En France selon Santé publique France, «Les 118 cas sont répartis sur 12 régions métropolitaines (Ile-de-France (24 cas), Grand-Est (19 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (17 cas), Provence-Alpes-Côte d'Azur (17 cas), Hauts-de-France (9 cas), Bourgogne-Franche-Comté (7 cas), Occitanie (7 cas), Normandie (6 cas), Nouvelle-Aquitaine (6 cas), Bretagne (3 cas), Corse (2 cas) et Pays de la Loire (1 cas)) avec un âge médian de 4 ans, et concernent 57 filles et 61 garçons. Aucun décès n'a été rapporté.»

Cela étant cette épidémie internationale a fait près de 455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero.

Le blog avait estimé que la communication de Ferrero ressemblait à du Marketing de la sécurité des aliments et Ferrero et le doute sur le timing des faits s'installe.

En effet, il demeure certains faits, toujours la question sans réponse à propos des cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC du 18 mai 2022,

«Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.»

Outre une communication défaillante à mon sens, un cafouillage dans la gestion des rappels est à noter.

4. Les inspections en sécurité des aliments toujours en berne
Bientôt, nous aurons une police sanitaire digne de ce nom et tout sera réglé, vraiment ?

Les chiffres publics sont connus et les suppressions de postes n’ont pas été comblées, loin s’en faut. Les suppressions des opérations Alimentation Vacances et Fêtes de fin d’année n’en sont que l’illustration la plus visible.

- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775
La période de 2012 à 2016 est liée à la présence de M. Le Foll, sous le gouvernement du président Hollande. Depuis, quel que soient les politiques, le nombre d'inspections n'est pas remonté. Vous avez dit la sécurité des alients, une priorité ? Combien y en aura-t-il en 2022 ? Vraisemblablement le même chiffre qu’en 2021 voire moins ...

Les données concernant les inspections en restauration commerciale en 2022, selon la DGAL et son application Alim’confiance, ne dépasseront les 12 000 inspections, ce qui crédibilise l’idée qu’un restaurant, en France, peut être contrôler une fois tous les 10 ou 12 ans …

Certains départements comme le Val d’Oise se manifeste très régulièrement sur les réseaux sociaux pour faire connaître ses opérations coup de poing. Dans un autre département, la Seine-Saint-Denis, il se dit que tous les trois jours en moyenne, un restaurant ou commerce de bouche est frappé d’une fermeture administrative. On ne sait que penser.

5. Les rappels de produits alimentaires à un niveau unique au monde
- France : 2 446 est le nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon RappelConso. Cela reste une estimation, mais ce doit être un record du monde, versus 4 625 produits rappelés en 2021, principalement liés à la présence d’oxyde d’éthylène.
- France : 461 rappels seraient liés à la présence de Listeria monocytogenes, selon RappelConso. C’est à comparer au 280 rappels en 2021 pour cause de présence de Listeria monocytogenes depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso.
- France : 256 rappels seraient liés à la présence d’oxyde d’éthylène, selon RappelConso. 'L’incident' oxyde d'éthylène continue sa route malgré la Commission européenne qui pense que le sujet est clos.
- France : 227 rappels seraient liés à la présence de Salmonella, selon RappelConso.
- France : 117 rappels seraient liés à la présence de corps étrangers, selon RappelConso.
- France : 92 rappels seraient liés à la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, selon RappelConso.
- France : 35 rappels seraient liés à la présence de pesticides, selon RappelConso.
- France : 25 rappels seraient liés à la présence de Bacillus cereus, selon RappelConso.

Des curiosités dans RappelConso, l’application de la start-up nation, des retards et quelques oublis, le blog vous en a fait part assez régulièrement.

A noter enfin, les 219 notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France sur l’ensemble de l’année 2022 versus 273 en 2021. Un progrès certes, mais la France devrait terminer à la première place dans ce genre d’exercice au sein de l’UE.

Il faut aussi ajouter des oublis de notifications par la France et un certain temps de latence pour notifier, ce qui m’a fait dire au cours de l’année 2022 que ce réseau d’alerte est tout sauf rapide.

6. Les TIAC en France en 2021
Il n’y a rien à en dire étant donné que les données des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) de 2021, qui sont en France, l’alpha et l’oméga, de la sécurité des aliments en France, n’ont toujours pas été publiées en 2022 !

Comme le rapporte Santé publique France, «Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.»

Quelques chiffres ont été mis en exergue par le blog ici. Les données montreraient +21,5% des TIAC en France en 2021 par rapport à 2020, selon le rapport 2021 sur les zoonoses et les toxi-infections alimentaires de l’EFSA et de l’ECDC.
En 2021, il y aurait eu 1 286 toxi-infections alimentaires collectives en France affectant 10 836 personnes, dont 561 ont été hospitalisées et 17 sont décédées. Cela est à comparer respectivement aux 1 010 et 1 783 toxi-infections alimentaires collectives en 2020 et 2019. Le nombre de personnes affectées a été respectivement de 6 814 et 15 641 en 2020 et 2019.
Un retour d'avant la pandémie est attendu pour 2022 ...

7. Agribashing et écoterrorisme en France
C’est le plus souvent l’œuvre de crétins, d’idiots, d’imbéciles, d’abrutis, de vandales, mais surtout d’ignorants de ce qu’est l’agriculture et la science. Dans le même sac, si je puis dire, je mets aussi les soi disant faucheurs volontaires, qui hélas, bénéficient d el'indulgence des triibinaux. Où va-t-on ?

Un seul exemple (source La France Agricole), car il y en a tant, et le blog a essayé de vous en faire part assez régulièrement,

Le 21 juin 2022, quatre personnes âgées de 21 à 33 ans ont été interpellées à la suite du blocage d’un train de blé dans le Morbihan en mars dernier. Tous sont «sans antécédent particulier», indique le parquet de Lorient. Ils ont été mis en examen, notamment pour entrave à la circulation d’un train, dépôt d’objet sur la voie ferrée et dégradation d’un bien d’autrui en réunion.

«Ils ouvraient ensuite des vannes de wagons conteneurs, faisant se déverser des tonnes de blé sur les voies, avant de prendre la fuite», d’après la même source. 142 tonnes de blé sur les 1 390 tonnes étaient au final rendues impropres à toute destination. Ils pensaient intercepter une cargaison de soja ...

NB : La photo est empruntée à Euractiv.

Mise à jour du 5 janvier 2023
Le président de la République a estimé qu'«Il ne faut pas céder aux professionnels du malheur et à la conjuration des esprits tristes». Etonnante cette priorité que de vouloir combattre la conjuration des esprits tristes ...

samedi 2 juillet 2022

Le procès fait aux cultures OGM est-il justifié ?

Cet extrait ci-après est issu d’un article, Culture et préjugés, le procès fait aux OGM est-il justifié ? par Anne Denis.

Je vous recommende cet article même si le journal qui l’édite s’appelle Franc Tireur, pourtant réputé comme étant très européen, comme quoi quand on s’assoit sur la science, comme le fait la Commission européenne sur les OGM, les honnêtes gens savent le reconnaître ...

Épaulés dès 1996 par Greenpeace et les écologistes, les «Faucheurs volontaires», mouvement spécialisé dans la destruction de parcelles OGM, ont persuadé l’opinion que ces trois lettres étaient synonymes de danger. Après moult volte-face, l’Union européenne a adopté en 2001 une directive bien plus restrictive que celle de 1990, imposant évaluation, traçabilité, étiquetage et suivi à tout organisme génétiquement modifié, signant de facto la fin de leur développement en Europe. Aujourd’hui, un seul maïs OGM est autorisé à la culture en Europe (100 000 hectares en Espagne et 5 000 au Portugal).

Ailleurs, les cultures transgéniques ont pris leur essor. États-Unis, Brésil, Argentine, Inde et Canada totalisent plus de 90 % des 190 millions d’hectares OGM, soit 14 % de la surface agricole mondiale. Ironie suprême, l’UE importe 78 variétés d’OGM. Et le soja qui nourrit nos porcs et poulets est à 80 % transgénique.

Longtemps en pointe dans ce domaine, la France a tourné casaque en 2008, interdisant toute culture commerciale d’OGM. Dans une note publiée par le think tank libéral Fondapol, Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture, a révélé que ce revirement était lié à un accord passé entre Nicolas Sarkozy et Les Verts lors du Grenelle de l’environnement de 2007 : l’interdiction des OGM en échange de l’arrêt de l’obstruction sur le nucléaire. Les anti-OGM ont mille reproches à faire aux OGM, qu’ils accusent notamment d’empoisonner les humains, l’environnement, de servir le  lobby agro-industriel» et de breveter le vivant. Pourquoi une telle diabolisation ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

jeudi 24 mars 2022

Activisme écologique: la frustration des enfants gâtés, par Jean-Paul Pelras,

«Activisme écologique: la frustration des enfants gâtés», par Jean-Paul Pelras, article paru dans l’agri le 24 mars 2022.

L’activisme écologiste qui vient encore de frapper avec le déversement d’un train de céréales dans le Morbihan est révélateur d’un clivage qui puise ses racines dans la frustration. Un travail de sape que les syndicats agricoles, à l’exception de la Confédération paysanne, qualifient de terrorisme, avec le saccage des retenues d’eau dans le Lot et Garonne, les destructions de cultures dont sont coutumiers les faucheurs volontaires ou, plus globalement, la stigmatisation que les environnementalistes alimentent à l’égard du monde agricole.

Une stigmatisation qui fait son chemin et récolte une adhésion de plus en plus significative auprès de la population. Cette population à qui l’on montre des superficies cultivées par des «rentiers», des fermes immenses qu’ils ne pourront jamais se payer, des pulvérisateurs qui empoisonnent leurs enfants, des tracteurs qui n’en finissent plus, à perte de vue, d’épandre des engrais ou de labourer leurs champs. Et ce, alors que la plupart de ceux qui les observent doivent se contenter d’une tondeuse à gazon et d’un carré de jardin, le dimanche matin, dans leurs lotissements.

«La jalousie des petites différences» développée par Freud n’est pas étrangère à ces rivalités qui opposent ceux qui possèdent, qui ont investi ou qui ont hérité, à ceux qui doivent trimer toute une vie pour rembourser quelques mètres carrés après avoir pu enfin accéder à la propriété. La notion de capital est toujours sous-jacente et bien sûr souvent fantasmée depuis 1968 et le retour à la terre de ceux qui, bien souvent, n’y avaient jamais mis les pieds. Il fallait alors inventer une autre agriculture, revenir aux fondamentaux et rejeter en bloc le productivisme, le gaspillage, la pollution, l’usufruit, les limites, le servage…

La propriété, voilà le problème
Bové, qui délaissa la charrue pour la politique et troqua son pécule de berger contre celui de député européen, incarna, pipe au bec sur moustache de sapeur, l’image de ce paysan insoumis, pourfendeur d’une certaine malbouffe au pays de la gastronomie, intercesseur de ces idées que la société était prête à écouter pourvu qu’elle soit confortée, depuis son canapé, dans sa position d’insurgée. L’agriculteur plus que le paysan, car ce mot fait davantage rêver les gens, est donc devenu progressivement persona non grata là où, au lendemain de la guerre, chacun se pressait pour pouvoir acheter son sac de blé, son morceau de jambon ou sa caisse de pommes de terre.

Pire, il est devenu celui qui gêne sur la route, qui dérange quand il démarre le tracteur un peu trop tôt, qui gaspille l’eau, qui attire les mouches avec son troupeau. Il dérange moins, en revanche, quand il s’agit d’aller se servir à la nuit tombée dans le verger ou quand il faut aller faire pisser le chien dans le pré d’à côté. Ce qui ne pose d’ailleurs plus aucun problème là où les friches ont fini par remplacer les terres autrefois cultivées, là où l’on vient jeter le bidet cassé et la vieille machine à laver, les capotes et les seringues usagées. Combien de fois entendons-nous dans nos campagnes : “Ils font chier ces paysans à mettre des barbelés partout, à tout clôturer, à creuser des fossés pour nous empêcher de traverser leurs propriétés…”

La propriété, voilà le problème. Surtout quand il s’agit de celle des autres et que, progressivement, ceux qui ont idéalisé la campagne tentent de se l’accaparer. Soit en devenant majoritaire au sein des conseils municipaux, soit en monopolisant le débat par le biais des associations. Les saccages, les intimidations exercées par les mouvements activistes sont, à ce titre, indirectement cautionnés par les pouvoirs publics qui ont démissionné, souvent pour des raisons électoralistes, à l’heure où le vote paysan représente moins d’un électeur sur cent.

L’indignation suscitée par le déversement de ce train de céréales sera ainsi très vite relayée par le prochain reportage télévisé à charge contre les agriculteurs. Dans le Morbihan, à Caussade, à Sivens comme ailleurs, les enfants gâtés qui cassent pour des idées, sans se soucier du jour où ils viendront à manquer, ont avec eux, qu’on le veuille ou non, toutes celles et ceux qui, en ouvrant leurs fenêtres, ne supportent plus, depuis les villes ou dans la ruralité, ni la notion de rentabilité, ni celle de propriété.

Mise à jour du 26 mars 2022. On lira cet article de seppi sur son blog, Allons-nous connaître une vague d'écoterrorisme ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 8 mars 2022

Suisse: vers une autorisation des nouvelles techniques de sélection des plantes

Heureusement, la Suisse n’est pas dans l’UE, et de plus, à ma connaissance, il n’y a pas non plus d’imbéciles du nom de ‘faucheurs volontaires’. Voici donc que «le Conseil fédéral est chargé d'autoriser les nouvelles techniques de sélection des plantes», source Agence Télégraphique Suisse (ATS) du 8 mars 2022.

Le moratoire sur les OGM dans l'agriculture doit être assoupli. Le Conseil des Etats a tacitement chargé mardi le Conseil fédéral de présenter un cadre légal pour autoriser les plantes et semences obtenues au moyen des nouvelles techniques de sélection.

Les sénateurs ont tacitement suivi la décision prise la semaine dernière par le National. Le Conseil fédéral doit présenter d'ici la fin du premier semestre 2024 un projet d'acte visant à instaurer un régime d'homologation pour les organismes auxquels aucun matériel génétique étranger n'a été ajouté.

Cela concerne notamment les techniques Crispr/Cas, surnommé «ciseaux moléculaires». Depuis l'introduction du moratoire, la recherche a avancé, a indiqué Hannes Germann (UDC/SH) pour la commission. «Ces nouvelles méthodes permettront de réagir aux défis climatiques». La recherche demande depuis longtemps cette avancée.

Solution pragmatique
La commission du Conseil des Etats s'est montrée satisfaite de cette proposition qui ouvre une voie pragmatique, a-t-il ajouté. Cela permettra d'examiner si ce régime d'homologation doit faire partie ou non de la loi sur le génie génétique.

«Il est grand temps de donner une chance aux nouvelles méthodes de sélection», a renchéri Andrea Gmür (Centre/LU). Pour elle, il faut vraiment que la prolongation du moratoire soit la dernière.

Jakob Stark (UDC/TG), qui avait voté en décembre contre une introduction trop rapide de ces OGM, est désormais satisfait. Le Conseil fédéral pourra décider sur la base de résultat concret de la recherche en faveur de l'agriculture, selon lui.

Travaux déjà en route
En décembre dernier, le Conseil des Etats aurait voulu directement introduire dans la loi sur le génie génétique une exception pour ces organismes génétiquement modifiés. Mais le National a freiné ces ardeurs et voté pour ce compromis.

Il revient désormais au gouvernement de proposer un régime d'homologation. La gauche a échoué à mieux encadrer cette ouverture. Elle aurait notamment voulu des garanties sur les questions de responsabilité, sur les coûts liés à une coexistence des cultures OGM et conventionnelles et sur la liberté de choix des consommateurs.

Le Conseil fédéral a déjà entamé les travaux sur les nouvelles techniques de sélection en réponse à trois postulats tandis que l'UE élabore une nouvelle réglementation. Saisi du mandat du Parlement, il devra en plus légiférer. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a indiqué qu'elle pouvait vivre avec ce compromis.

Actuellement, la culture d'OGM n'est autorisée en Suisse qu'à des fins de recherche. Le moratoire sur l'utilisation de ces organismes dans l'agriculture est en vigueur depuis l'acceptation d'une initiative populaire en 2005. D'une durée de quatre ans, il a été déjà prolongé trois fois. L'an dernier, les deux Chambres ont donné leur accord à une quatrième prolongation jusqu'en 2025.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

dimanche 21 novembre 2021

Comment augmenter les rendements de pommes de terre en Afrique ?

Ou comment se débarrasser des 'sympathiques faucheurs volontaires' ? Il faut les envoyer en Afrique ...
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...  

mercredi 10 novembre 2021

Nouvel épisode de l'agribashing en France

Après Choses lues: Agribashing en France du 4 octobre 2021, voici hélas un nouvel épisode des excités anti-agriculture en France ...

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

vendredi 17 septembre 2021

COVID-19: Des magistrats experts en virologie

On savait la justice pas très scientifique, la preuve en est avec la relaxe quasi systématique des soi disant faucheurs volontaires ...

Mais voici que la justice peut devenir, par quel miracle, experte en virologie, la suite est ci-après, mais défense de (sou)rire. Cliquez sur les images proposées pour bien profiter de cette expertise en virologie !

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 16 septembre 2021, 76 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 73
Listeria monocytogenes: 1, fromage de chèvre au lait cru
- moisissures: 1, panbrushetta
- étiquetage: 1, filet de lieu noir 220g, absence de la mention réglementaire «produit décongelé, ne pas recongeler». 

lundi 1 mars 2021

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en février 2021

Je vous présente les articles les plus lus au mois de février 2021 par les lecteurs du blog. Voir aussi la liste des articles les plus lus de l'année 2020, ici. 

Les articles ont eu plus ou moins le même nombre de lecteurs, sauf les quatre premiers qui ont eu un nombre nettement plus élevé. 
  1. Le vaccin de J&J contre le Covid-19 bientôt opérationnel. Une seule dose suffit !
  2. Le vaccin COVID-19 avec une seule dose de Johnson & Johnson est efficace et sûr, selon le staff de la FDA
  3. Pourquoi la Commission européenne a échoué dans le défi vaccinal ? Récit d'un fiasco selon le Financial Times
  4. Le Danemark va durcir les règles à propos de Salmonella Dublin dans le bétail
  5. Une justice au service des faucheurs anti-OGM
  6. Les matériaux de contact à base de fibres de bambou et de mélamine ne peuvent plus être mis sur le marché, selon l'AFSCA de Belgique
  7. Un rapport mondial souligne le manque de progrès sur la résistance aux antibiotiques
  8. C'est l'histoire de boîtes de pâté français à la conquête des Etats-Unis : rappel de plus de 13 tonnes !

mercredi 3 février 2021

 Une justice au service des faucheurs anti-OGM

Merci à Gil Rivière-Wekstein du blog agriculture & environnement d'avoir publié cet article du 1er février 2021,  Une justice au service des faucheurs.

Le 17 décembre dernier, le tribunal de Perpignan a rendu un jugement trahissant l’insidieuse influence du discours anti-OGM et antipesticides qui a pénétré les milieux de la justice. Une influence facilitée par l’incompétence des juges en matière scientifique et agronomique.

Les magistrats ont ainsi estimé que le saccage opéré le 2 août 2016 par une cinquantaine de militants anti-OGM d’une parcelle de 3 ha de tournesols appartenant à la société Nidera – rachetée ensuite par Syngenta – relevait de « l’état de nécessité ». Pour parvenir à cette conclusion, les magistrats ont suivi à la lettre l’argumentaire de l’avocat des faucheurs, maître Guillaume Tumerelle.

Ainsi, ils ont d’abord considéré – à tort – que les tournesols détruits étaient bien des OGM réglementés par la directive 2001/18, avec les obligations d’évaluation, de traçabilité et d’étiquetage. La parcelle n’ayant pas été cultivée en respectant ces précautions légales, les magistrats ont conclu qu’elle était illégale. Sauf que ces tournesols fauchés n’étaient pas des OGM ! Ces variétés sont issues d’une lignée IMI classique de tournesol Clearfield. Donc rien à voir avec la mutagenèse. Contrairement à ce qu’affirment les juges, trompés par la plaidoirie de maître Tumerelle, une variété tolérante à un herbicide (VTH) n’est pas automatiquement un OGM. Les juges ont donc commis leur première erreur, étant entendu que, contrairement à leurs dires, le champ vandalisé était parfaitement légal. 

Lire à la suite, ici.

lundi 14 septembre 2020

Agribashing et khmers verts, même combat ?

J’aurais pu commencer avec les élucubrations des Khmers verts ou des kh'maires verts, tant elles sont nombreuses et iconoclastes …, vos médias vous ont préparés des inventaires, à qui mieux mieux ... et sur le terrain, il me qu'il ne faut pas se laisser faire ...

Selon Jérome Fourquet dans une interview au Figaro du 12 septembre,  certains opposants vont jusqu’à parler de « Khmers verts », d’autres, enfin, les taxent d’islamo-gauchistes, c’est selon … le résultat est le même, car comme le rapporte l’éditorial du Figaro du 12 septembre, « Comment qualifier ces pseudo-écologistes »,
Ils méprisent le passé, se défient du présent (qu’ils veulent remodeler), et craignent l’avenir. On attendait des amoureux de la vie : voici une nouvelle expression du nihilisme contemporain.

Agribashing, toujours et encore avec ce tweet … et il semble évident que ce ne sont pas des khmers verts qui on fait ça, encore que ...
FV : Faucheurs volontaires 

Complément. Selon Agri-mutuel,
Dimanche 13 septembre vers 8 heures, une soixantaine de « faucheurs volontaires » ont saccagé une parcelle expérimentale de tournesol exploitée par RAGT à Druelle, en Aveyron. Il s’agissait d’un essai d’une variété tolérante au sclérotinia. Sur les réseaux sociaux, les soutiens aux équipes et agriculteurs qui ont travaillé sur cet essai se multiplient, tout comme la dénonciation d’un nouvel acte illégal.

Mise à jour du 24 septembre 2020. On lira sur le blog Stop Intox, le correcteur d'infos, l'artilce intitulé Le vrai visage des Verts.

jeudi 16 juillet 2020

Quand le monde d’après ressemble au monde d'avant ...


Pour ceux qui ne liraient pas l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, je relaie bien volontiers ses notes du 15 juillet 2020 à propos « Des nouvelles du monde d’après ».
Précision utile, tous les liens sont de mon fait.
Il fallait, hélas, s’y attendre. Le monde d’après ressemble furieusement au monde d’avant. Voici quelques exemples pris dans l’actualité d’une seule semaine. Et on peut en trouver bien d’autres.
Les hypermarchés entrent dans une guerre des prix annonce Capital.fr (9 juillet). « Une enquête du cabinet Nielsen, réalisée entre janvier et juin, montre une baisse des prix dans les enseignes de distribution, pour les marques comme pour les MDD, peut-on lire. Dans l’alimentaire, les prix ont reculé de 1,3 % (.) Suite au manque de clients dans les supermarchés durant le confinement, ceux- ci adoptent une politique de prix agressifs ».
L’étude Nielsen est ici et vous pourrez télécharger le rapport complet.
« La guerre des prix fait son grand retour » écrivent, comme en écho, la FNPFruits, Légumes de France, et Felcoop. « Nous constatons que l’origine France a plus été utilisée comme prétexte à une communication positive pour la grande distribution que dans une réelle volonté de soutenir les producteurs français ». Cette guerre des prix « va de nouveau déstabiliser les relations entre la production et la distribution, impacter négativement l’objectif de souveraineté alimentaire et mettre en péril les exploitations (.) Il n’est pas tolérable que les enseignes agissent ainsi, la production française ne doit pas être sacrifiée sur l’hôtel de la communication des enseignes ».
De la fourchette à la fourche et non plus de la fourche à la fourchette  
Heureusement, la grande distribution a trouvé la solution : « il faut littéralement renverser la table, changer de perspective, réfléchir « de la fourchette à la fourche » et non plus de « la fourche à la fourchette ». Il s’agit de regarder ce que les consommateurs attendent, ce pour quoi ils sont prêts à payer davantage, afin de monter en gamme » explique Jacques Creyssel président de la FCD (Actu Retail, 9 juillet). Simple, non ?
« L’installation d’un élevage porcin bio à Chaspuzac fait souffler un vent de colère » écrit L’Eveil de la Haute-Loire du 5 juillet. « Le projet d’implantation d’une porcherie, porté par un jeune exploitant, au cœur d’une zone très agricole, et pourtant loin des premières habitations (à 400 ou 500 mètres) soulève un vent de colère » précise cet organe régional. Une pétition, qui met en avant « les nuisances olfactives et visuelles pour les riverains » a récolté 200 signatures. Et oui, les odeurs d’une porcherie bio sont les mêmes que les ‘conventionnelles’. L’agribashing c’est aussi pour le bio.
L’Eveil note aussi,
«L’agribashing» que ne cesse de regretter depuis un certain temps déjà le monde agricole (et qui est source de souffrance pour celui-ci) ne s’observe pas seulement dans les zones périurbaines.
« Des militants anti-OGM tentent de s’introduire au Conseil régional de Bretagne » rapporte Le Figaro du 10 juillet.
Des élus ont été bousculés, menacés et insultés (.) Les militants se sont revendiqués comme membres du mouvement anti-OGM «Les faucheurs volontaires» (.) Des plaintes vont être déposées par la région, une élue molestée, et Olivier Allain, vice-président à l’Agriculture. Ce dernier «a été menacé», précise la région dans un communiqué ».
Le président de la région Bretagne a annoncé sur Twitter vouloir porter plainte mais, à mon avis, on va attendre longtemps …
Un loup a été abattu le 5 juillet au col du Lautaret, sur la commune du Monêtier-les-Bains, Hautes-Alpes, « dans le plus strict respect des lois et réglementations », a indiqué la préfecture de ce département. Il s’agissait d’un « tir de défense renforcée, opéré par des lieutenants de louveterie dans le cadre du Plan national loup ». Mais la scène a été filmée, et diffusée sur les réseaux sociaux. « Les lieutenants de louveterie ont fait l’objet d’insultes diverses et de menaces de mort » poursuit la préfecture. Ils ont décidé de porter plainte.
Bienvenue dans le monde d’après.