samedi 19 janvier 2019

Les rappels de produits alimentaires en France entre un coup de mou et silence on coule

On m'a aimablement transmis un article de la revue 60 millions de consommateurs rapportant, qu'à propos des rappels, il y aurait comme un petit coup de mou (voir ci-dessous) pourtant la revue avait cru en janvier 2018 à propos des « Rappels de produits : un pas vers plus de transparence ? 

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On en est très loin, mais on ne doit pas avoir avec les autorités sanitaires, la même définition de la transparence …
A mon sens, cela fait bien longtemps qu'il y a un peu plus qu'un coup de mou dans les avis de rappel et l'année 2018 a été à cet égard une année record !

Le fait, pour un exploitant, de ne pas mettre en œuvre les procédures de retrait ou de rappel prévues par les articles 19 ou 20 du règlement n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires, alors qu'il a connaissance qu'un produit ou une denrée alimentaire, autre qu'un produit d'origine animale ou une denrée en contenant, qu'il a importé, produit ou transformé est préjudiciable à la santé humaine ou qu'un aliment pour animaux autre qu'un aliment pour animaux d'origine animale ou contenant des produits d'origine animale qu'il a importé, produit ou transformé est dangereux, est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 600 000 euros.
Ce montant peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits.
Le mot 'distribué' a bien disparu …, étonnant, scandaleux, ...

« Dans le secteur alimentaire et de l'alimentation animale, lorsque des mesures de retrait ou de rappel sont mises en œuvre, les producteurs et les distributeurs établissent et maintiennent à jour un état chiffré des produits retirés ou rappelés, qu'ils tiennent à la disposition des agents habilités. 
« Sans préjudice des mesures d'information des consommateurs et des autorités administratives compétentes prévues par la réglementation en vigueur, les professionnels qui procèdent au rappel de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux en font la déclaration de façon dématérialisée sur un site internet dédié, mis à la disposition du public par l'administration. 
« Un arrêté des ministres intéressés, pris après avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, détermine les conditions de fonctionnement de ce site, son adresse, les informations à déclarer, la nature de celles qui sont rendues publiques, ainsi que les modalités de déclaration, de publication et d'actualisation de ces informations. »

C'est vrai qu'on attend depuis tellement longtemps que l'on a du mal à comprendre les motivations de nos autorités sanitaires !

Une ville de Floride impose une amende de 50 dollars par jour pour la culture de plantes comestibles sur le devant des maisons

C'est une nouvelle qui m'amuse bien, « Une ville de Floride impose une amende de 50 dollars par jour pour la culture de plantes comestibles sur le devant des maisons », source article de Dan Flynn paru le 18 janvier 2019 dans Food Safety News.

Un projet de loi en attente devant le Rules Committee de la législature de Floride pourrait mettre fin à l’un des pouvoirs les plus étranges du gouvernement local, l’interdiction des jardins potagers sur les propriétés résidentielles.
Le projet de loi 82 du Sénat (SB 82) va peut être adopté avec la décision récente de la cour d’appel de la 3ème circonscription de Floride, favorable à l’interdiction des jardins potagers résidentiels par la ville (ou village) de Miami Shores.

Cette décision judiciaire signifierait qu'Hermine Ricketts et son mari Tom Carroll enfreignaient les ordonnances de la ville de Miami Shores en faisant pousser des plantes comestibles comme du chou asiatique et des tomates dans leur jardin. L'ordonnance municipale habilite la ville à imposer aux propriétaires résidentiels une amende de 50 dollars par jour pour infraction.

Ricketts et Carol ont vainement demandé à la Cour suprême de Floride d’examiner la décision rendue le 9 février 2018, mais l’Assemblée législative se penche à nouveau sur la question.

Richard Sarafan, avocat de la ville de Miami Shores, a expliqué que la ville de moins de 11 000 habitants avait le droit de brandir toute autorité pour ce qui est de la conception et de l'aménagement paysager, afin de protéger la valeur des propriétés et de minimiser les conflits à propos de l'utilisation du sol. Sarafan a également déclaré que Miami Shores devait protéger le « look du village ».

Sarafan a déclaré que toute autre décision du tribunal ouvrirait la voie à un « pandémonium total ».

Les propriétaires, qui ont choisi de placer leur production de plantes comestibles dans la cour devant leur maison plutôt que dans un lieu exposé au nord, ont été représentés devant le tribunal par l'Institut de la justice (IJ), un organisme à but non lucratif. Ari Bargil, avocat de l'IJ, s'est demandé pourquoi le gouvernement local devait se soucier de savoir si un propriétaire choisit de choisir des plantes comestibles plutôt que des plantes ornementales ?

« Comment le gouvernement peut-il dire aux citoyens quel type de plantes ils veulent faire pousser? », s'est demandé Bargil.

La position de la municipalité concernant la culture de plantes comestibles par rapport à d’autres choix n’est pas rare.

La question n'est pas nouvelle non plus pour la législature de Floride. Le SB 82 inciterait un comté, une municipalité ou toute autre sous-division de l'État à réglementer les jardins potagers sur des propriétés résidentielles. Si elle est approuvée, cela annulerait toutes les ordonnances ou réglementations locales concernant les jardins sur des propriétés résidentielles et les rendrait inapplicables.

La SB 82 serait conforme à la Constitution de la Floride, son droit à la vie privée devenant alors prioritaire.

Les villes et les comtés de la Floride disposent de pouvoirs étendus pour légiférer, mais ils doivent le faire en conformité avec les lois de l'État.

Miami Shores actuel correspond à peu près au quartier de « Biscayne » de la ville de Miami. Il est devenu indépendant pendant la grande dépression.

Les résidents de Miami Shores ont contesté la constitutionnalité de l'ordonnance de zonage interdisant la culture de légumes dans leur jardin. La ville leur a infligé une amende de 50 dollars par jour.

Les résidents affirment que l'ordonnance a violé leurs droits constitutionnels d'acquérir, de posséder et de protéger leurs biens et leur droit à la vie privée.

« Dans son avis, la Cour a estimé que même les droits de propriété protégés par la Constitution n'étaient pas absolus et étaient soumis au juste exercice des pouvoirs de l'État, y compris celui de promouvoir le bien-être général du peuple par le biais d'une réglementation », indique le rapport de la législature de Floride sur SB 82. En conséquence, en utilisant une règle de base rationnelle sur le contrôle, la Cour a conclu que l'ordonnance avait un lien rationnel avec les règles de conception et les règlements en matière d'aménagement paysager du code du village.

Le rapport indique que c'est sur cette base que l'ordonnance est respectée et que l'interdiction des plantes comestibles reste en vigueur. Le rapport indique que SB 82 interdirait aux autorités locales de réglementer les jardins potagers tout en leur laissant le contrôle de l’utilisation de l’eau et des engrais et des espèces envahissantes.

La loi encouragerait le développement d'une culture durable de fruits et légumes « à tous les niveaux de production ». Le Comité des affaires communautaires du Sénat de Floride a envoyé le SB 82 au Rules Committee par 5 voix contre 0. Il devrait être entendu par le Local, Federal and Veterans Affairs Subcommittee le 23 janvier.

Les travaux du comité intérimaire en Floride sont en avance d'une session ordinaire de mars à mai de la session législative de l'Etat du soleil.

Ce n'est pas à Paris que cela arriverait, il existe même une page internet sur l'agriculture urbaine, c'est dire …, mais en revanche les herbes folles à Paris (1) sont légion ...

Rappel d'un produit bio, entre marketing et sécurité des aliments

La DGCCRF nous informe le 18 janvier 2019 d'un « Avis de rappel des amandes grillées tamari de marque Natur'Inov »

- Nom du produit : Amandes grillées tamari 150g
- Marque : Natur'Inov
- Lot : 0018132
- DDM au 13/12/2019
- Risque : Allergène - Présence d’arachides non déclarées sur l’étiquetage.

Rien que très banal me dire-vous, mais le propos est ailleurs sur le site Internet de Natur'inov où l'on a, me semble-t-il, un bon exemple du marketing du bio qu'a bien analysé Gil Rivière-Wekstein dans Bio : fausses promesses et vrai marketing … jugez plutôt ...

On apprends donc sur ce site Internet de Natur'inov,
Une gamme de superfruits, fruits secs, fruits séchés et mélanges de fruits, natures, sucrés ou salés pour répondre à la demande croissante de produits originaux dans la famille des superfruits et des fruits secs.
Et je suppose que ces superfruits ont des super pouvoirs …

Du rappel proprement dit, il n'en est pas fait mention sur le site internet, mais on a droit en tant que consommateur à des garanties ...
Je suggère d'ajouter une garantie n°6, « Informer le consommateur - Nous nous engageons »

vendredi 18 janvier 2019

Retard à l'information des consommateurs dans le rappel de saucisse sèche de l'Ardèche IGP Nos régions ont du talent

L'année 2019 commence bien pour la revue 60 millions de consommateurs qui annonce dès le 17 janvier 2019 le rappel de « Saucisse sèche de l'Ardèche IGP Nos régions ont du talent »

Un lot de saucisses sèches de l'Ardèche IGP « Nos régions ont du talent » vendu par les magasins E. Leclerc est contaminé par des salmonelles.

- Saucisse sèche de l'Ardèche IGP Nos régions ont du talent
- Produit rappelé par : Scamark
- Nom du produit : saucisse sèche de l'Ardèche IGP
- Marque : Nos régions ont du talent
- Distributeur : E. Leclerc
- Numéro de lot : 3550068
- Code-barres : 3 564 709 0412 + ADD-ON 03
- Conditionnement du produit : sous sachet 250 G
- Estampille sanitaire : FR 07.110.002 CE
- Date limite de consommation : 19/02/19
- Motif du rappel : contamination par des salmonelles
- Risques : toxi-infection alimentaire (salmonellose)
- Contact service consommateurs : 0800 87 41 87
- Source : E.Leclerc - Nos régions ont du talent
- Recommandations : il est demandé aux personnes qui détiendraient ce produit de ne pas le consommer, de le détruire ou de le ramener au point de vente où il sera remboursé.

Les infections alimentaires causées par les salmonelles se traduisent par des troubles gastrointestinaux, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales, souvent accompagnés de fièvre. Ces symptômes peuvent être graves chez les jeunes enfants, les sujets immunodéprimés et les personnes âgées. Le délai d’incubation peut aller de 6 à 72 heures.

Ce rappel est aussi présent sur le site Internet Leclerc « Nos régions ont du talent » ici.

On apprend en lisant cette affichette que la date d'affichage est du 14 janvier, soit trois jours auparavant … des progrès restent donc à faire … pour informer au plus vite les consommateurs !

Complément du 21 janvier 2019. Décidément ces saucisses ont du talent, car Auchan vient à son tour de publier un avis de rappel ... le 21 janvier 2019 ;.. bref, la publication unique des rappels n'est pas pour demain ...

Petit détail, les lecteurs du site Internet de la revue 60 millions de consommateurs ne sont toujours pas informés, tout comme les lecteurs qui suivent les alertes sur le compte twitter de la revue ...

L'industrie américaine de la viande conteste les recommandations du rapport Eat-Lancet

« L'industrie américaine de la viande conteste les recommandations du rapport Eat-Lancet », source article de Rita Jane Gabbett paru le 17/01/2019 dans Meatingplace.

Cet article est publié à titre d'information mais n'engage pas l'auteur de ce blog.

Un groupe appelé Eat-Lancet Commission on Food, Planet, Health a publié un rapport de 50 pages dans The Lancet, dans lequel il est conseillé aux consommateurs de réduire considérablement leur consommation de viande et de produits laitiers, pour leur santé et pour le bien-être de la planète. Il prévoit de promouvoir le rapport avec vigueur au cours du mois prochain.

Le rapport propose un « régime alimentaire universel de référence pour la santé », fondé sur les conclusions d'un groupe de 19 commissaires et de 18 coauteurs travaillant dans divers domaines de la santé humaine, de l'agriculture, des sciences politiques et sur le développement durable, tirées d'une analyse de « nombreux ouvrages sur les aliments, les résultats des régimes alimentaires et la santé. ».
« Ce régime alimentaire sain de référence comprend principalement des légumes, des fruits, des céréales complètes, des légumineuses, des fruits à coque et des huiles non saturées, y compris une quantité faible à modérée de fruits de mer et de volaille. Il ne contient aucune ou une faible quantité de viande rouge, de viande transformée, de sucre ajouté, de céréales et de féculents », indique le rapport.

Ayant pour objectif la nutrition et la santé, voilà ce qu'il faudrait pour subvenir aux besoins de 10 milliards de personnes dans le monde d'ici 2050, le groupe a recommandé de réduire de plus de 50% la consommation mondiale d'aliments, y compris la viande rouge et le sucre, et augmentation de plus de 100 pour cent de la consommation d'aliments comprenant des fruits, des légumes et des légumineuses.

Plus précisément, le rapport a recommandé :

- Consommation de viande rouge de zéro à 28 grammes par jour
- Consommation de volaille de zéro à 58 grammes par jour
- Consommation de poisson de zéro à 100 grammes par jour
- Consommation de fruits à coque de 50 grammes par jour

Lecteur méfiez-vous
« Lisez le rapport Eat de Lancet avec beaucoup de prudence, car il y manque toute la rigueur scientifique et ne sert qu'à induire en erreur les Américains sur leur santé nutritionnelle », prévient la Nutrition Coalition, une organisation à but non lucratif créée en 2015, dont le but principal est de s'assurer que la réglementation américaine en matière de nutrition repose sur des preuves scientifiques rigoureuses.

Le groupe a poursuivi en déclarant : « L'auteur principal sur la nutrition, Walter Willett, a longtemps eu des conflits d'intérêts potentiels, ce qui jette un doute sur sa capacité à apporter un point de vue impartial sur la question de savoir si un régime végan ou végétarien est préférable pour une bonne santé. Les autres experts en nutrition de la Commission n’ont pas d’autre point de vue ou ont peu publié sur le sujet et ne peuvent donc pas fournir un équilibre nécessaire sur ce sujet. »

Selon Nutrition Coalition, Willett a publié plus de 200 articles basés sur des données épidémiologiques (qui peuvent montrer une association mais ne peuvent pas démontrer une relation de cause à effet) qui plaident contre la consommation de viande rouge et en faveur d'un régime davantage végétal.

Au cours des dernières années, Willett a dirigé le groupe d'Harvard T.S. Chan School of Public Health, l'école a reçu entre 455 000 et 1,5 million de dollars d'entreprises ou de groupes intéressés par la promotion de produits végétariens ou du régime végétarien en général. En outre, Willett est un conseiller ou un conseiller scientifique d'au moins sept groupes et entreprises commerciales qui encouragent les régimes végétariens riches en céréales, selon Nutrition Coalition.

Nina Teicholz, auteur de « The Big Fat Surprise: Why Butter, MEat & Cheese Belong in a Healthy Diet » (La grande surprise: pourquoi le beurre, la viande et le fromage font-ils partie d'un régime alimentaire sain) est un membre fondateur et directrice générale de The Nutrition Coalition.

Cela ressemble à un régime à la mode
Selon le North American MEat Institute, les recommandations consistent à proposer « une solution à la mode face à des problèmes mondiaux complexes » qui ignore les avantages nutritionnels de la viande et « exagèrent l’impact environnemental de l’agriculture animale ».

KatievRose McCullough, directrice des affaires scientifiques et réglementaires du North American MEat Institute, a déclaré: « Les recommandations de la Commission Eat-Lancet sont très différentes de la science de la nutrition consensuelle et des recommandations américaines en matière d'alimentation. Les Américains consomment la quantité recommandée de viande et de volaille, qui ne peut pas être simplement remplacée En fait, l'approche du rapport 'régime à la mode' du rapport qui recommande aux personnes de réduire radicalement voire d'éliminer la viande de leur régime alimentaire pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé publique. »

Le rapport ignore des faits essentiels
McCullough a ajouté que le rapport ne tenait pas compte de faits essentiels concernant l’alimentation et le climat, notant que l’agriculture animale ne représentait que 4% de toutes les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis.

Kay Johnson Smith, président et directeur général de l'Animal Agriculture Alliance, a déclaré : « La Commission Eat-Lancet ignore les preuves de la contribution apportée par la viande et les produits laitiers à une alimentation saine et durable. Les recommandations radicales de la Commission visant à limiter radicalement la consommation de viande et de produits laitiers auront des conséquences négatives graves pour la santé des hommes et de la planète. »
Smith a déclaré que la recommandation Eat-Lancet selon laquelle cela équivaudrait à manger seulement 28 g de bœuf par jour et à ne boire qu'une tasse de lait risquerait d'aggraver la malnutrition, d'accroître le gaspillage alimentaire et de détourner l'attention des plus hautes priorités en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L’Animal Agriculture Alliance a créé un site Internet pour aider les membres de l’industrie de la viande et du bétail à contrer les recommandations du rapport.

Le bétail convertit des plantes non comestibles en protéines
« Les bovins fonctionnent à l'énergie solaire, ils sont mobiles et s'auto-répliquent automatiquement. Ils fournissent de la viande, du lait, du carburant, de la traction animale, des fibres et de la richesse à l'humanité depuis des millénaires », dit un communiqué publié par la National Cattlemen's Beef Association au nom de Boeuf Checkoff. « Des décennies de recherche montrent que le bœuf favorise la santé et aide à prévenir les carences nutritionnelles chez l'homme. Sur le plan environnemental, les bovins jouent un rôle unique dans notre système alimentaire car ils transforment des plantes non comestibles en protéines de haute qualité. »

ComplémentDans ce contexte, on lira avec intérêt un communiqué de l'Interbev (Interprofession bétail & viande) du 19 janvier 2019, « Jusqu’où ira-t-on pour écarter la viande de notre alimentation ? »

L’EAT, Fondation privée, vient de publier en collaboration avec la revue scientifique « The Lancet », un rapport préconisant « un régime de santé planétaire », basé sur l’adoption d’une alimentation considérée comme saine et durable.La lecture de ce rapport pose clairement plusieurs interrogations et pointe de fortes incohérences.

On lira le texte du communiqué ici.

De l'usage des crèmes glacées dans la société d'aujourd'hui

« Les machines sont difficiles à nettoyer, mais des crèmes glacées en forme d'émojis de caca font fureur à Tokyo » source article Doug Powell du barfblog.

Baskin Robbins a décidé d'offrir une crème glacée à l'italienne gratuite aux futures mères le 21 mai 2008 en Californie, à Chicago, à New York, à Nashville et à El Paso, au Texas. C'était apparemment le début d'un déploiement national de crèmes glacées à l'italienne chez Baskin Robbins.

Je ne sais pas pourquoi ils ont ciblé les futures mamans, ni pourquoi ils ont recruté une célébrité renommée enceinte comme Tori Spelling pour porte-parole.

Le problème, c’est que la crème glacée à l'italienne figure sur la liste australienne des aliments que les femmes enceintes devraient éviter. Le nettoyage-désinfection de l'appareil pose un problème permanent.

En 2015, un an après le rappel géant de crèmes glacées Snoqualmie liées à Listeria, un troisième cas de maladie a été mis sur le compte du microbe apparemment lié à une machine servant à faire des milkshakes pour des patients hospitalisés.

Pourtant, au Japon, des crèmes glacées en forme d'émoji de caca sont là pour hanter vos rêves.


Délicieux.

jeudi 17 janvier 2019

L'Anses donne une leçon de science au tribunal administratif de Lyon

Dans une note aux rédactions, l'Anses revient sur le jugement du tribunal administratif de Lyon : l’Anses conteste toute erreur d’appréciation.
L’Anses a pris connaissance du jugement du tribunal administratif de Lyon du 15 janvier 2019 annulant la décision de mise sur le marché du Roundup Pro 360. 
Rappelons qu’afin de protéger la santé humaine et environnementale, l’Anses est chargée de mettre en œuvre, au niveau national, la réglementation européenne en matière de mise sur le marché des produits réglementés : produits phytosanitaires, produits biocides et médicaments à usage vétérinaire. Elle contribue également à faire évoluer cette réglementation pour plus d’efficacité et de transparence. 
L’Anses applique chaque jour le principe de précaution par une évaluation des risques rigoureuse mise en œuvre par des comités d’experts scientifiques indépendants. 
Dès 2016, l’Agence a été la première autorité nationale à retirer les autorisations de mise sur le marché de 126 produits à base de glyphosate contenant un co-formulant potentiellement génotoxique. 
L’Anses réévalue actuellement l’ensemble des produits à base de glyphosate commercialisés en France et est pleinement engagée dans l’évaluation des alternatives à l’usage du glyphosate, conformément aux engagements du gouvernement. 
S’agissant du jugement du tribunal administratif de Lyon, l’Anses conteste toute erreur d’appréciation dans l’application de la réglementation nationale et européenne.

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Comme le rapporte seppi dans un article dont il a le secret, 
Rappelons que les tribunaux disent le droit – éventuellement de manière erronée (elle est humaine...) – et ne sont pas censés prononcer des avis scientifiques. Nous ne pouvons qu'espérer que cette décision passe aux instances judiciaires supérieures pour qu'il y ait une jurisprudence sur la portée du « principe de précaution », qui nous paraît particulièrement malmené en l'espèce.

NB : L'image provient de ce site.


Complément du 18 janvier 2019. Comme un malheur n'arrive jamais seul après la décision du tribunal administratif de Lyon, voici qu'une émission de télévision du service public, eh oui c'est ainsi, donne dans la désinformation, on lira le communiqué de Science-Technologies-Actions du 18 janvier 2019, collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public, Envoyé spécial désinformation sur France 2.

Etats-Unis : Comment des éclosions à Salmonella liées à des volailles de basse cour ont-elles été tracées jusqu'au couvoir ?


« MMWR rapporte comment une éclosion liées à des volailles de basse cour a été tracée jusqu'au couvoir », source article de Dan Flynn du 17 janvier 2019 paru dans Food Safety News.

La revue Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) du 4 janvier 2019 a exploré l’une des causes de plus de 70 éclosions à Salmonella liées à des troupeaux de volailles de basse-cour depuis 2000.

MMWR, publié par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta, a rendu compte d'une étude menée conjointement par le Michigan Department of Health and Human Services et le CDC sur le rôle des volailles issues d'un couvoir vendues sur Internet et des facteurs de risque liés à Salmonella.

Le couvoir qui fait l’objet de l’étude est situé dans le Michigan, mais les auteurs ne l’appellent que « couvoir A ».

L'étude parue dans MMWR indique qu'un échantillonnage environnemental visant à confirmer la souche épidémique dans les écloseries de volailles fournissant des troupeaux de basse-cour n'est que rarement effectué pendant les investigations, ce qui signifie que la source des éclosions de basse-cour est rarement identifiée.

En juin dernier, le Michigan Department of Health and Human Services avait demandé au CDC de l'aider à enquêter sur les facteurs de risque d'infection à Salmonella liée chez des volaille de basse-cour vivantes provenant de l'écloserie du Michigan.

L'écloserie fournit de jeunes volailles pour les troupeaux de basse-cour par le biais de ventes directes aux propriétaires et via des magasins d'alimentation locaux.

« Au début de l'enquête, la traçabilité avait lié 24 cas cliniques à Salmonella enterica sérotype Enteritidis à une exposition à des volailles vivantes provenant du couvoir A », a écrit l'article de MMWR. « L'analyse du séquençage du génome entier des isolats cliniques a révélé qu'ils étaient étroitement apparentés (entre 0 et 15 allèles) par le typage génomique multilocus entier à des isolats environnementaux prélevés dans des containers d'expédition provenant de l'écloserie A dans les points de vente au détail de plusieurs États. »

L’équipe Michigan-CDC a effectué un échantillonnage environnemental au couvoir le 19 juin 2018. Les éléments et les zones inclus étaient les suivants: les boîtes utilisées dans les éclosoirs d’œufs, et les incubateurs et les incubateurs à partir des surfaces internes et externes des éclosoirs et les incubateurs d'œufs, les espaces de pré-expédition, l’environnement des animaux résidents de reproduction, y compris les containers, la litière, les récipients d’aliments et d’eau, ainsi que les camions utilisés pour transporter les volailles vivantes et les œufs.

Les meilleures pratiques en matière de biosécurité ont été suivies par les chercheurs dans leurs travaux d’échantillonnage. Ils ont recueilli des échantillons dans les boîtes de poussins et la literie et les ont placés dans des sacs stériles et des pots de collecte stériles.

Parmi les 45 échantillons recueillis, Salmonella a été identifié dans quatre prélèvvements, soit 9%. « Trois isolats recueillis dans le même bâtiment ont été identifiés comme étant Salmonella enterica sérotype Typhimurium, et un isolat de dindonneaux dans la zone de pré-expédition était étroitement lié à la souche épidémique… »

Les troupeaux de volailles de basse-cour ont été associés à plus de 70 éclosions à Salmonella depuis 2000. Selon le CDC, ces éclosions ont rendu malade 4 794 personnes, dont 894 hospitalisées et sept sont décédées.

Le nombre le plus important jamais enregistré de salmonelloses provenant de troupeaux de basse-cour a eu lieu en 2017. Au moins deux autres éclosions à Salmonella dans des bâtiments de volailles ont eu lieu en 2018. Six souches ont contribué aux cas de maladies l’année dernière dans pas moins de 36 États. Un tiers des cas de maladies ont concerné des enfants de moins de 5 ans.

Les souches qui étaient communes chez les troupeaux de volailles l’année dernière étaient Salmonella Seftenberg, Salmonella Montevideo, Salmonella Infantis, Salmonella Enteritidis, Salmonella Indiana et Salmonella Litchfield.

Les volailles de basse cour ont provoqué 1 120 cas de salmonellose en 2017 dans 48 États, 249 personnes ont été hospitalisées et un décès. Depuis lors, le CDC a intensifié ses efforts d’éducation sur les dangers des poulets de basse-cour et d’autres volailles.

Le simple fait d'entrer en contact avec des volailles vivantes ou leur environnement peut exposer les personnes à Salmonella et à d'autres agents pathogènes. Les oiseaux porteurs de bactéries peuvent paraître sains et propres sans aucun signe de maladie.

En outre, depuis mai 2018, des troupeaux de volailles de basse-cour dans le sud de la Californie ont propagé la maladie de Newcastle qui est virulente dans la région, provoquant la destruction de milliers de volailles de basse-cour et de volailles commerciales.

Cinq pistes pour manger sainement en cette nouvelle année, selon l'OMS

L'OMS a publié le 20 décembre 2018 « 5 pistes pour manger sainement cette nouvelle année ».

Quelle que soit votre résolution pour la nouvelle année, une alimentation saine et équilibrée aura de nombreux avantages en 2019 … et au-delà. Ce que nous mangeons et buvons peut affecter notre capacité à lutter contre les infections et le risque de problèmes de santé à un âge plus avancé – obésité, cardiopathies, diabète et différents types de cancer.

De quoi exactement doit être composé un régime alimentaire sain?

Cela dépend de différents facteurs, par exemple de l’âge et du niveau d’activité ou des produits qui sont disponibles dans la communauté. Mais il y a partout des solutions communes contribuant à vivre plus sainement et plus longtemps.

Les pistes à privilégier
Varier les produits
Quelques pistes pour assurer une alimentation équilibrée:
  • Chercher à associer des aliments de base (blé, maïs, riz et pommes de terre) à des légumineuses (lentilles, haricots), avec beaucoup de fruits et de légumes frais et des produits d’origine animale (viande, poisson, œufs et lait par exemple).
  • Préférer les céréales complètes (maïs, millet, avoine, blé et riz brun) riches en fibres et plus rassasiants.
  • Choisir des viandes moins grasses ou enlever le gras s’il est visible.
  • Essayer de cuire à l’étuvée ou de bouillir en renonçant à frire les produits.
  • Pour les en-cas, opter pour les crudités, les noix non salées et les fruits frais en laissant de côté les produits à forte teneur en sucre, en graisses ou en sel.
Manger moins salé
Quelques pistes pour réduire l’apport de sel:
  • Éviter d’ajouter trop de sel en préparant les repas et réduire l’emploi de sauces et de condiments salés (de type sauce de poisson ou de soja).
  • Éviter de grignoter des produits salés et opter pour des produits frais au lieu de produits transformés.
  • Pour les légumes, fruits ou noix en conserve ou séchés, choisir des produits sans adjonction de sel ou de sucre.
  • S’abstenir de placer le sel et les condiments salés sur la table ou de les ajouter mécaniquement sur l’assiette. Les papilles gustatives vont rapidement s’habituer à des mets moins salés, … en réclamant des saveurs plus variées!
  • Lire soigneusement les étiquettes et choisir les produits à plus faible teneur en sodium.
Réduire la consommation de certaines graisses
Quelques pistes pour réduire la consommation de graisses :
  • Remplacer le beurre, le lard et le beurre clarifié (ghee) par des huiles plus saines – huile de soja, de colza, de maïs, de carthame ou de tournesol.
  • Préférer aux viandes rouges le poulet et le poisson généralement moins riches en graisses et limiter la consommation de charcuterie.
  • Lire attentivement les étiquettes et éviter systématiquement tous les produits transformés et frits et la restauration rapide contenant des acides gras trans d’origine industrielle – que l’on retrouve souvent dans la margarine et le beurre clarifié, les viennoiseries ou la pâtisserie.
Limiter l’apport de sucre
Quelques pistes pour réduire la consommation de sucre :
  • Limiter les friandises et les boissons sucrées (boissons gazeuses, jus de fruits, concentrés liquides ou en poudre, eau aromatisée, boissons énergisantes ou isotoniques, thé et café prêts à être consommés, boissons aromatisées à base de produits laitiers, par exemple).
  • Privilégier ce qui est frais plutôt que les produits transformés.
  • Éviter de donner des produits sucrés aux enfants. Ne pas ajouter de sel ou de sucre à alimentation complémentaire destinée aux enfants avant l’âge de deux ans, et très peu après.
Éviter une consommation dangereuse et néfaste d’alcool
La position de l’OMS est qu’il n’existe pas de niveau sans risque : dans bien des cas, même une faible consommation d’alcool peut être associée à des risques sanitaires significatifs.

Il est toujours préférable de boire moins d’alcool et on peut très bien s’en passer totalement.
La consommation d’alcool est à proscrire chez la femme enceinte ou allaitante, en cas de conduite d’un véhicule ou d’utilisation d’appareils ou d’activités comportant des risques, ou encore en cas de problèmes de santé que l’alcool est susceptible d’aggraver, de traitements médicamenteux ayant une interaction directe avec l’alcool, ou de difficulté à maîtriser les quantités absorbées.