jeudi 14 novembre 2019

Programmer des bactériophages de manière à pouvoir détecter et tuer d'autres micro-organismes, selon une étude suisse


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Un communiqué de l’ETH Zurich du 4 novembre 2019 rapporte « Phages synthétiques à spécificité programmable ».

Les chercheurs de l'ETH ont trouvé des moyens de programmer les bactériophages de manière à pouvoir détecter et tuer d'autres microorganismes en plus de leur hôte habituel. Ceci ouvre la voie à l'utilisation thérapeutique de phages standardisés.

Les bactériophages (ou phages en abrégé) sont considérés comme une arme miracle potentielle contre les bactéries pathogènes, en particulier celles qui sont devenues résistantes à tous les antibiotiques. Les phages sont des virus qui infestent les bactéries, car ils sont très spécifiques à l'hôte. Ils détectent donc avec précision et ne tuent efficacement que certains types de bactéries ou même des sous-espèces, sans causer de dommages collatéraux au reste de la flore bactérienne, comme le font souvent les antibiotiques.
Représentation artistique de la production de phages. Le graphique a été utilisé comme page de titre du numéro correspondant de "Cell Reports". (Illustration: Jonas Fernbach).
Cependant, cette spécificité élevée présente également un inconvénient: pour pouvoir utiliser des phages à des fins thérapeutiques, ils devaient jusqu'à présent être isolés et caractérisés de l'environnement naturel. Cela prend du temps et demande beaucoup de travail. Et pour être raisonnablement sûr que la bonne chose est en place, les cliniciens ont dû administrer différents types de phages à la fois. Cependant, ces thérapies sont à peine normalisées.

Phages génétiquement modifiés
Sous la direction de Samuel Kilcher, responsable de la subvention FNS Ambizione, des chercheurs de l'Institut de l'alimentation, de la nutrition et de la santé de l'ETH de Zurich (IFNH) ont maintenant reprogrammé génétiquement certains phages afin que leur progéniture puisse détecter et attaquer des hôtes autres que leurs hôtes habituels. Les chercheurs rapportent dans la revue « Cell Reports ».

Les phages se lient à leurs hôtes au moyen de protéines dites de liaison au récepteur, qui reconnaissent la bactérie cible selon le principe de la serrure à clé. « En utilisant la cristallographie aux rayons X, nous avons résolu la première structure atomique de la protéine de liaison au récepteur d'un phage Listeria », a déclaré le premier auteur, Matthew Dunne.

Sur la base de ces informations, les chercheurs ont ensuite conçu de nouvelles protéines de liaison aux récepteurs présentant une spécificité différente pour l’hôte, qui peuvent être assemblées selon le principe Lego de divers composants protéiques. En fin de compte, les phages Listeria ont été génétiquement modifiées pour coder de telles protéines de liaison aux récepteurs de concepteur et donc reconnaître, infecter et tuer de nouvelles souches de la bactérie cible. Bien que ces différents phages de concepteurs attaquent de nouveaux hôtes, ils partagent le même cadre structurel.

Un cocktail de phage en tant que forme de thérapie
Pour une thérapie, un mélange de telles variantes de phages pourrait maintenant être utilisé. « Nous pouvons couvrir un large éventail d'hôtes si nous administrons plusieurs phages synthétiques dans un seul cocktail », explique Kilcher. La différence avec un cocktail de phages de type sauvage est que les synthétiques pourraient être développés, fabriqués et adaptés de manière beaucoup plus ciblée. La culture de phages artificiels en culture pure n’est ni coûteuse ni longue. « Nous pouvons les programmer pour presque n'importe quel but. »

En plus des applications thérapeutiques, les chercheurs peuvent également utiliser le phage synthétique en tant que marqueurs de diagnostic de structures moléculaires spécifiques, par exemple pour identifier exactement une souche dans une population bactérienne mixte.

Détection précoce pour la sécurité des denrées alimentaires, vue par nos amis suisses. Une différence de plus avec la France ...


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

On savait que’il y avait des différences entre la France et la Suisse à propos du glyphosate, mais voici que l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) nous explique comment fonctionne le concept de « Détection précoce pour la sécurité des denrées alimentaires (FRESIL) ».

Là aussi il existe bien des différences avec le système en France tel que nous le propose le ministère de l’agriculture, voir ici.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
La détection précoce Sécurité des denrées alimentaires (Früherkennung Sicherheit der Lebensmit-tel : FRESIL) de l’OSAV vise à identifier et à évaluer rapidement les risques potentiels que les denrées alimentaires et les objets usuels font courir à la santé des consommateurs, pour en déduire des mesures à prendre.
Pour la mise en oeuvre de FRESIL, l’OSAV prend en compte la fraude et la tromperie, les dangers et les risques microbiologiques et chimiques, ainsi que ceux liés à la nutrition.
Toute détection précoce est impossible sans informations. Le concept de détection précoce prend en compte des informations rétrospectives et prospectives. Par informations rétrospectives, on en-tend l’analyse de données et de séries chronologiques existantes, ainsi que l’analyse ciblée d’événements concrets, alors que l’analyse d’informations prospectives vise à identifier les évolutions futures possibles et à évaluer leurs effets sur les risques pour la santé et les risques de fraude. Les deux approches peuvent être confiées à des personnes internes (ou externes) à l’OSAV. Ces personnes sont des sismographes de la détection précoce ; on les nomme « Seismo » dans le présent concept.
Les Seismo réunis forment le comité Seismo. Celui-ci peut consulter un conseil composé d’experts externes pour évaluer les informations recueillies. Le comité Seismo discute des informations qualifiées de signaux et les évalue. Il propose ensuite des mesures au comité spécialisé mixte (CoMi), qui se compose des décideurs des divisions Evaluation des risques et Gestion des risques de l’OSAV.
Ce comité examine les propositions du comité Seismo et décide de la suite de la procédure. Il s’agit ici de distinguer entre deux niveaux : a) la détection précoce stratégique, axée sur le long terme, et b) la détection précoce opérationnelle, qui traite de la prévention immédiate des situations de crise et des événements. Ensuite, l’Evaluation des risques, la Gestion des risques et/ou la Communication des risques traitent les informations identifiées comme étant des points chauds en se conformant au mandat du CoMi.
Les informations, les signaux et points chauds recensés, ainsi que leur évaluation, doivent être ac-cessibles aux différents groupes d’intérêt. Ils sont enregistrés dans une base de données et des mesures éventuelles sont décidées à leur propos. Cela permet à la Confédération et aux cantons, ainsi qu’à d’autres groupes d’intérêts, comme les milieux économiques ou le monde académique, d’établir des orientations à court, moyen et long terme. La personne responsable du processus FRESIL donne régulièrement des informations sur l’état des différents points chauds. Il est régulièrement procédé à un état des lieux de la détection précoce Sécurité des denrées alimentaires, lequel est intégré dans le rapport sur le plan de contrôle national (rapport du PCN).
La détection précoce Sécurité des denrées alimentaires touche de nombreux thèmes et questions, raison pour laquelle les coopérations avec d’autres autorités et organisations internes et externes à l’OSAV sont recherchées activement aux niveaux national et international.
L’ensemble du processus de détection précoce Sécurité des denrées alimentaires doit être évalué périodiquement, dans un processus continu d’amélioration des points faibles décelés.

Royaume-Uni : Le rapport du laboratoire de référence en microbiologie alimentaire renseigne sur des éclosions en Europe


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Le Royaume-Uni a rapporté plusieurs cas groupés de maladies dans l'UE l'année dernière », source Food Safety News ;

Public Health England a été informé l'année dernière de plusieurs cas groupés de maladies en Europe, dont certains liés à Listeria et Salmonella en République tchèque, selon un rapport récent.

Le rapport résume les activités du laboratoire national de référence (LNR) du Royaume-Uni pour la microbiologie alimentaire d’avril 2018 à mars 2019.

Public Health England (PHE) contribue à ce LNR pour le compte de la Food Standards Agency (FSA). Cela couvre Listeria monocytogenes, les staphylocoques à coagulase positive, E. coli, y compris E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Campylobacter, Salmonella et la résistance aux antimicrobiens.

PHE a été informé de neuf cas de Listeria et de six cas groupés à Salmonella. Lors d'une éclosion à Listeria, les données de séquençage du génome complet ont lié les cas de maladie à des souches retrouvées dans une usine de transformation en République tchèque. On a également informé PHE de l'augmentation du nombre de cas à Salmonella Bareilly dans le même pays. Un total de 325 cas probables de salmonellose ont été découverts en République tchèque de juillet 2017 à octobre 2018. Les œufs ont été identifiés comme le vecteur probable d'infection par du matériel de séchage des œufs contaminé dans une usine de transformation susceptible d'être mise en cause.

Le LNR a suivi la formation ISO TS 13136 du Laboratoire européen de référence (EURL pour European Reference Laboratory) pour la détection et la caractérisation des STEC dans les aliments. Il est membre d'un groupe de travail d'experts du CEN chargé de la révision de cette norme, impliquant la détection par PCR des STEC.

Treize laboratoires de contrôle officiels (OCLs pour Official Control Laboratories) ont participé au test d'évaluation de la qualité externe de la législation européenne sur la microbiologie alimentaire. C'était la première fois que le dénombrement de Campylobacter était inclus, car il s'agissait d'un nouveau critère d'hygiène des procédés dans l'UE. Dans l'ensemble, les résultats ont été satisfaisants malgré une augmentation de deux laboratoires sur sept produisant un ou plusieurs résultats inférieurs au seuil de 70%, mais deux seulement ont eu un résultat insatisfaisant deux fois ou plus.

Etapes marquantes pour Listeria
En juillet 2018, l'EURL a transmis une évaluation de la flambée épidémique de l'EFSA et de l'ECDC, ainsi que des rapports techniques issus de l'investigation sur une flambée épidémique dans plusieurs pays de Listeria monocytogenes de type 6 (ST6) liée à du maïs congelé, qui ont été envoyés aux OCL.

Entre avril 2018 et mars 2019, il y a eu neuf communications de l’EURL concernant huit demandes de système EPIS (Système d'information sur les épidémies) sur des cas groupés à Listeria. EPIS est une plate-forme de communication sur Internet qui permet à des experts en santé publique d'évaluer si des menaces actuelles et émergentes ont un impact potentiel sur l'Union européenne.

L'une d'elles était liée à l'incident du maïs, dans lequel le Royaume-Uni avait des isolats cliniques et alimentaires et avait envoyé deux isolats cliniques à l'EURL pour typage par PFGE. Une autre a provoqué une flambée de listériose dans plusieurs pays et a été associée à un saumon, mais le Royaume-Uni n'avait aucun isolat non humain dans la base de données au moment de la réponse.

En février 2019, l'EURL a annoncé des modifications des températures au stade de la distribution dans les directives techniques car les tests de durée de conservation avaient été acceptés par le Comité permanent de la section Sécurité biologique de la chaîne alimentaire. Ils sont passés de 12°C à 7°C, afin de refléter les données de l'UE.

En mars, un rapport a été envoyé sur l’assistance de l’EURL à la République tchèque dans l’investigation à propos de la contamination de l’usine par Listeria. Les données WGS ont établi un lien entre les cas de maladie et les souches retrouvées à l’usine de transformation.

Une alerte produit a été faite en mars 2019 par BioMérieux au sujet d'une pénurie de kits API Listeria. La disponibilité de ce test de confirmation peut affecter d'autres laboratoires et l'alerte a été envoyée à tous les OCLs.

Dans l'évaluation de la qualité externe, il y a eu une amélioration dans la catégorisation de Listeria pour les crèmes glacées. Les laboratoires ont compris que cet échantillon ne supportait pas la croissance - mais ne détruisait pas le micro-organisme - du fait de son état congelé. Un échantillon de lait en poudre a été moins facile à classer car les réglementations ne précisent pas comment ces aliments entrent dans les différentes catégories pour effectuer de tels tests lorsqu'ils sont échantillonnés dans le secteur des produits alimentaires.

Salmonella Bareilly et Coeln
Entre avril 2018 et mars 2019, il y a eu six correspondances EURL, quatre sur EPIS et deux enquêtes NRL sur des cas groupés à Salmonella.

Les exemples incluent une augmentation du nombre de cas de Salmonella Bareilly en République tchèque et le Royaume-Uni a envoyé des données pour 200 isolats à l'EURL à des fins de comparaison et quand Salmonella Coeln a provoqué des cas concernant plusieurs pays, le Royaume-Uni n'a observé aucun isolat non humain au moment de la réponse.

La plupart des laboratoires participant à l'évaluation de la qualité n'ont pas réussi à identifier la nécessité de sérotypage de souches de Salmonella Typhimurium et de Salmonella Enteritidis. L'obligation de tester l'absence est applicable aux poulets après refroidissement, car ils seront mis sur le marché. Selon le rapport, seuls deux laboratoires ont identifié la bonne catégorie d'aliments pour cet examen et un autre a également indiqué à juste titre qu'ils recommanderaient des souches à d'autres tests, selon le rapport.

Les demandes adressées au LNR entre avril 2018 et mars 2019 incluaient une demande émanant d'un hôpital pour des analyses fongiques sur un échantillon d'aliments; Campden BRI a demandé conseil sur la mesure du risque Clostridium botulinum dans des challenge tests; la croissance d'un micro-organisme ou la détection de toxine et demande d’une personne en raison d’une suspicion d’une intoxication liée à la consommation de pancakes dans un supermarché.

Deux venaient de la FSA, un cherchant des conseils sur les différences entre les dénombrements de colonies aérobies effectuées sur des échantillons de lait cru dans deux laboratoires différents (OCL de laiterie et laboratoire du secteur alimentaire).

L'agence a demandé des conseils supplémentaires sur les méthodes de test pour l'examen du lait de consommation cru. L'autre concernait les écouvillonnages dans les abattoirs et l'existence de normes ISO pour effectuer ce type de travail.

Les activités prévues pour le LNR du PHE dans le calendrier d'avril 2019 à mars 2020 comprennent: la collaboration avec la FSA pour la mise en œuvre du nouveau règlement 2017/625 sur les contrôles officiels, produire un protocole de faible performance pour la participation de l’OCL aux tests de compétence de l’EFL et aider à la diffusion d'EPIS et d'autres alertes.

L'EURL a partagé des informations avec les LNR, notamment trois épidémies à E. coli impliquant les États-Unis.
L’une concernait l’apparition d’un foyer de STEC O157 couvrant plusieurs États et liée à de la laitue romaine, l’autre était l’apparition d’un foyer de O157 de l’année dernière dans l’Utah, vraisemblablement transmis par le fumier d’animaux, et la dernière consistait en deux cas groupés à E. coli provenant de deux sources, du lait de vache non pasteurisé et un centre de soins de jour associé à l'exposition de chèvres dans le Tennessee.
Parmi les autres informations, le Health Service Executive a signalé une augmentation des infections à E. coli en Irlande et une éclosion à E. coli O26 en France, où du fromage au lait non pasteurisé était en cause.

Menu végétarien une fois par semaine dans les cantines scolaires, l'empire du bien a encore frappé !


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un nouvel exemple de « L’empire du bien triomphe : il est urgent de le saboter », cher à Philippe Muray, nous est donné avec les menus des cantines scolaires !

Conformément à la loi EGalim, toute la restauration scolaire – de la maternelle au lycée – doit proposer au moins un menu végétarien par semaine depuis le 1er novembre 2019. C'est-à-dire un menu unique (ou un menu alternatif dans le cas ou plusieurs menus sont proposés) sans viande ni poisson, crustacés et fruits de mer. Il pourra néanmoins comporter des œufs ou des produits laitiers.
A part écrire tout le mal que j’en pense car i) je n’ai plus d’enfants en âge scolaire et, ii) tout cela ressemble fort à de l’idéologie, dont je me méfie beaucoup, cette mesure est « d'abord menée à titre expérimentale pendant deux ans », on sait ce qu’il en adviendra par la suite …, ça commence comme cela et ça finit par un endoctrinement à sens unique ...

Mais il y a quelques gaulois déterminés à défendre, si l’on peut dire, leur bifteck …

Ainsi l’agri, journal d’informations agricoles et rurales de l’Aude et des Pyrénées Orientales, rapporte que « Menus végétariens obligatoires : les éleveurs de la CR défendent leur bifteck ».
Rendu obligatoire une fois par semaine dans les cantines, le menu végétarien passe très mal auprès des responsables de la Coordination Rurale. 
Dans la Creuse, une manifestation avec dégustation de viande bovine a été organisée devant le collège – lycée à Aubusson, la semaine dernière, par les éleveurs de la CR 23. Dans le même temps et toujours pour dénoncer le fait que, notamment au collège, un jour sur quatre la viande ne sera plus servie aux enfants, la présidente de la Coordination Rurale de la Haute Vienne, Émilie Pons, a écrit aux proviseurs des collèges et lycées de ce département. Un courrier que ce syndicat a bien voulu transmettre au journal l’Agri et que nous diffusons ci-dessous. Sachant que, comme l’indique la CR 87 sur son profil Facebook, le ministère de l’Agriculture n’aurait pas apprécié le fait qu’un syndicat agricole s’adresse directement aux proviseurs…

Mesdames, Messieurs les proviseur(e)s,

Dès le 1er novembre prochain, l’article L. 230-5-6 du code rural et de la pêche maritime introduit par la loi n°2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, impose à titre expérimental pour deux ans de proposer au moins une fois par semaine un repas végétarien.
Pour la Coordination Rurale de Haute-Vienne, premier syndicat agricole du département, cette mesure est inacceptable pour notre région Limousin, réputée pour la qualité de ses produits, et ressemble fortement à de l’endoctrinement. Cette loi a été poussée par des associations végans et le but est d’inculquer aux enfants que la viande pollue. Il est honteux que de tels enseignements rentrent dans les écoles !
Les régimes alimentaires relèvent de choix personnels qu’il convient de respecter et non d’imposer. Par conséquent, l’obligation faite aux gestionnaires, publics ou privés, des services de restauration collective scolaire de proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien, n’interdit pas de proposer en complément des produits carnés ou du poisson. Nous vous rappelons que le Programme national Nutrition Santé recommande de consommer par semaine 150 g de charcuterie, 500 g de viande hors volaille ainsi que deux fois du poisson. Les menus végétariens incluant des protéines animales sont plus riches en acides aminés indispensables que celles végétales et apportant des nutriments plus facilement assimilables tels que le zinc, le fer (le fer issu des animaux est six fois mieux assimilé que le fer ferrique présent dans les végétaux) ou encore la vitamines B12.
Avant de faire le choix d’imposer un repas « végétarien » par semaine à nos enfants, il faudrait en premier lieu répondre à la loi de l’approvisionnement en 50 % local (et pourquoi pas viser le 100 %), ainsi qu’éviter autant que faire ce peut le gaspillage alimentaire. De plus, la conjoncture économique contraint beaucoup de familles à ne pas acheter de produits carnés et certains enfants n’en consomment que dans les restaurants scolaires.
Par respect pour nos enfants et pour l’ensemble de la profession agricole, nous vous demandons de ne pas appliquer cet article de loi au sein de votre établissement scolaire. Espérant vivement que vous porterez la plus grande attention à notre demande, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs les Proviseur(e)s, l’assurance de notre haute considération.
Émilie Pons, Présidente de la CR87

Voilà c’est dit même si je ne partage pas toutes les actions de la CR, je trouve cette initiative utile ...

Mise à jour du 19 novembre 2019
Mi-novembre, Bruno Faure, président du Conseil départemental du Cantal a écrit aux principaux des collèges et des chefs de cuisine pour leur demander de pas inclure un menu végétarien dans les cantines une fois par semaine. Il veut défendre le Cantal, terre d’élevage. Source France 3 région du 18 novembre 2019.

Complément du 6 décembre 2019Le menu végétarien, difficile à avaler, selon La France Agricole.
Depuis le 1er novembre 2019, les cantines des écoles primaires, des collèges et des lycées, privés comme publics, sont tenues de servir un menu végétarien par semaine à leurs élèves. Mais, loin de faire consensus, la mesure issue de la loi EGAlim tend, pour le moment, à accentuer les inégalités sur le territoire.

Le plus grand transformateur de lait aux États-Unis est déclaré en faillite


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Comment sait-on que l'agriculture va mal, ce sont des petites informations comme celle qui suit ...

« Dean Foods en faillite », source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Dean Foods, le plus grand transformateur de lait aux États-Unis, est déclaré en faillite.

Dean Foods critique une baisse de la demande de lait de consommation, la même raison que l'an dernier, lorsqu'elle a cessé d'acheter du lait à environ 100 producteurs.

Phil Plourd, président de Blimling & Associations, a déclaré aux participants de la 2019 Farm Journal’sMILK Business Conference organisée cette semaine que le véritable responsable de la demande globale de lait est les céréales.

« Le meilleur ami du lait a des ennuis », a déclaré Plourd. « Nous mangeons beaucoup moins de céréales aujourd'hui, et si vous deviez tracer un graphique des ventes de céréales et de lait, c'est la même chose. »

« Les ventes de céréales ont diminué de 20% en volume depuis 2009, tandis que les ventes de lait ont diminué de 18%. Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que cela en termes de perte de chiffre d’affaires », a-t-il déclaré.

mercredi 13 novembre 2019

Marketing de la sécurité des aliments chez Carrefour: un bébé hospitalisé après avoir consommé du lait en poudre avec une DDM dépassée de sept mois


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon Le Parisien du 12 novembre 2019, « Essonne : un bébé hospitalisé après avoir consommé du lait en poudre périmé ».

Il s’agit plus précisément d’une DDM dépassée, DDM ou anciennement DLUO …
Achetée début novembre au Carrefour d’Athis-Mons, la boîte affichait une date de durabilité minimale (DDM) dépassée depuis sept mois. Après une nuit sous surveillance, le nouveau-né est aujourd’hui tiré d’affaire.
L’enseigne Carrefour a reconnu son erreur, la date de durabilité minimale (DDM) de la boîte de lait en poudre pour bébé était dépassée depuis sept mois.
Les importants vomissements ont fait craindre le pire aux parents. Début novembre, un bébé de quatre mois a été hospitalisé quelques heures après avoir ingéré du lait en poudre périmé depuis avril dernier. Ses parents, qui résident à Athis-Mons (Essonne), venaient d'acheter la boîte dans l'hypermarché Carrefour de la commune. L'enseigne, qui a présenté ses excuses à la famille, a reconnu son erreur mais n'a pas su l'expliquer.
« J'ai eu peur pour mon enfant », soupire Clémentine (prénom modifié), 30 ans. Une semaine après les faits, la mère de famille n'en revient toujours pas. Le 5 novembre dernier, comme elle en a l'habitude, Clémentine se rend au Carrefour d'Athis-Mons pour y faire ses courses. Sans se soucier que ce geste anodin lui causera bien des soucis, elle saisit une boîte de lait une poudre et rentre chez elle. « Le soir, j'ai préparé un biberon pour ma fille, poursuit la maman. Je lui ai donné avant de la coucher. »
Dans les heures qui suivent, la petite Nora (prénom modifié) est prise de violents vomissements. Inquiets, les parents décident de la conduire aux urgences de l'hôpital de Longjumeau. « Ils l'ont placée sous perfusion pour qu'elle ne se déshydrate pas, continue Clémentine. Pour les médecins, ces vomissements étaient dus à quelque chose que Nora avait ingéré. Je suis donc allée chercher la boîte de lait, c'est là qu'ils ont vu qu'il était périmé depuis sept mois. »
Après une nuit passée aux urgences, la petite fille regagne le domicile familial. « Je souhaiterais que les grandes surfaces soient plus attentives, martèle Clémentine. J'ai été reçue par le directeur du magasin, le service clientèle et un médecin de chez eux… Ils reconnaissent la faute mais ils sont incapables d'expliquer ce qui s'est passé. Tout ce qu'ils ont pu me proposer, ce sont deux bons d'achat de 50 €. »

Merci à Oulah d’avoir signalé cette information.

La résistance aux antibiotiques menace la santé et l'économie du Canada, selon un rapport


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Quand les antibiotiques échouent », rapport du Comité d’experts sur les incidences socioéconomiques potentielles de la résistance aux antimicrobiens au Canada du 12 novembre 2019.

Sommaire
Les antimicrobiens sauvent des vies au Canada, permettent des soins de santé modernes et jouent un rôle crucial dans l’agriculture. Ils ont réduit la charge économique, médicale et sociale des maladies infectieuses et sont intégrés à de nombreuses interventions médicales de routine, comme la césarienne, le remplacement d’articulation et l’amygdalectomie.

À mesure que l’utilisation des antimicrobiens a augmenté, les bactéries ont évolué pour devenir résistantes et certains médicaments ne parviennent désormais plus à traiter les infections. La résistance aux antimicrobiens (RAM) s’accroît partout dans le monde et en raison de l’intensité du commerce et des voyages, elle peut se propager rapidement, ce qui pose une grave menace pour tous les pays. Les conséquences de la RAM au Canada sont frappantes.

Quand les antibiotiques échouent examine les répercussions actuelles de la RAM sur notre système de santé, établit des projections des répercussions à venir sur le PIB du Canada et analyse comment une résistance étendue influencera le quotidien des Canadiens. Le rapport étudie ces questions à travers le prisme du principe « Une seule santé », qui reconnaît que la RAM est le fruit des interactions entre le milieu de la santé, l’environnement et l’agriculture. Il s’agit du rapport le plus complet réalisé à ce jour sur les incidences économiques de la RAM au Canada.

ooOOoo

En moyenne, 26% des infections bactériennes déclarées au Canada en 2018 étaient résistantes au traitement de première ligne, 14 000 décès étant liés à ces infections et 5 400 décès directement imputables à la résistance aux antibiotiques. Des séjours plus longs à l'hôpital et des traitements plus longs associés à des infections résistantes aux médicaments coûtent au système de santé canadien plus d'un milliard de dollars (en dollars canadiens), et l'impact sur la productivité du travail qui en résulte a coûté 2 milliards de dollars à l'économie du pays.

Si le taux de résistance aux antibiotiques grimpe à 40% d'ici 2050, le comité estime que 13 700 personnes mourront chaque année d'infections pharmaco-résistantes, les hôpitaux canadiens dépenseront 7,6 milliards de dollars supplémentaires par an et l'économie perdra 21 milliards de dollars par an.

« La RAM est une menace imminente pour la santé publique et un désastre économique potentiel au Canada », a conclu le comité.

Impacts sur la santé et l'économie
Les intervenants, un groupe d'experts en santé publique, en maladies infectieuses, en microbiologie, en santé vétérinaire, en économie et en sociologie, ont basé leurs conclusions sur diverses sources de données sanitaires, sociales et économiques, en s'appuyant sur des publications examinées par des pairs et des statistiques gouvernementales. Leur objectif ultime était d'évaluer l'impact socioéconomique de la RAM sur les Canadiens et le système de santé canadien.

Plutôt que d'examiner l'impact de certains agents pathogènes, ils ont choisi de se concentrer sur 10 syndromes cliniques importants qui, selon eux, englobent la majorité des infections pharmaco-résistantes au Canada: infections gastro-intestinales bactériennes, infections du sang, infections à Clostridiodes difficile, infections intra-abdominales, infections musculo-squelettiques. , pneumonie, infections sexuellement transmissibles, infections de la peau et d’autres tissus mous, tuberculose et infections des voies urinaires.

« Bien que ces 10 syndromes ne représentent pas tous les microbes résistants qui infectent des personnes au Canada, l'expérience du groupe scientifique les représente, ils représentent la majorité des cas », indique le rapport. Les données publiées ont été utilisées pour estimer le pourcentage de ces infections résistantes à un ou plusieurs antibiotiques de première intention et le pourcentage d'infections ayant entraîné la mort.

Sur la base de ces 10 syndromes, le comité estime que les Canadiens ont contracté 980 000 infections bactériennes en 2018 et que 250 000 (26%) étaient résistants au traitement de première intention. Le taux de mortalité moyen pour les infections pharmaco-résistantes était de 5,6% et les patients présentant des infections résistantes ont passé 880 000 jours supplémentaires à l'hôpital. Le rapport conclut que 4 sur 10 décès dues à une infection résistante n’auraient pas eu lieu, si l'infection était susceptible de subir un traitement de première intention.

Le panel prévoit en outre que si les recommandations de traitement ne changent pas et que les taux de résistance continuent sur leur trajectoire actuelle, un niveau de résistance de 40% d'ici 2050 est raisonnable et pourrait même être une sous-estimation. Et si cela tient, on estime que 396 000 décès par an seront liés à des infections pharmaco-résistantes

Les calculs des coûts de santé associés à la RAM, fondés sur des études du coût moyen du traitement des 10 syndromes cliniques causés par Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline, des entérocoques résistants à la vancomycine, des bactéries gram-négatives productrices de bêta-lactamases à spectre étendu et C. difficile, ont révélé que le traitement des patients atteints d’infections résistantes coûtait environ 18 000 $. Les infections les plus chères à traiter étaient la tuberculose, les infections des voies urinaires, les infections intra-abdominales et les infections gastro-intestinales bactériennes.

Ensemble, ces infections coûtent 1,4 milliard de dollars au système de santé canadien, ce qui représente 0,6% des dépenses nationales en soins de santé. Et si la résistance montait à 40%, les coûts associés passeraient entre 5,5 et 7,6 milliards de dollars par an, soit près de 1% des dépenses de santé.

« Une augmentation aussi importante d'une dimension des soins de santé imposerait des contraintes financières considérables au reste du système, ce qui entraînerait peut-être des réductions de dépenses ailleurs dans le système de santé ou dans les services publics », écrit le panel.

Et les coûts de la RAM ont été ressentis au-delà du système de santé. En utilisant un modèle économique qualitatif pour explorer la relation entre résistance, santé, productivité du travail, agriculture et commerce, le comité estime que les conséquences des décès et des maladies d'origine infectieuse sur la population active du pays ont réduit le produit intérieur brut du Canada de 2 milliards de dollars en 2018, 50% de la baisse de l'activité économique s'est produite dans les domaines les plus exigeants en main-d'œuvre, loisirs et culture, transports et services publics.

Si les taux de résistance continuent d'augmenter, le comité estime que la réduction de l'offre de main-d'œuvre qui en résulterait pourrait faire passer le PIB du Canada de 13 milliards à 21 milliards de dollars par an en 2050. Cumulativement, le pays pourrait perdre jusqu'à 388 milliards de dollars de 2018 à 2050.

Un problème socio-économique
Mais le rapport avertit également que la RAM aura de profonds effets au-delà des soins de santé et de l'économie, et pourrait éventuellement commencer à se déchirer au tissu social du pays. Au fur et à mesure que les infections deviennent plus résistantes aux traitements et que l'accès aux antibiotiques devient limité, certaines personnes peuvent commencer à éviter les soins de santé dont elles ont besoin, la qualité de vie se détériorera, les personnes souffrant d'infections pharmaco-résistantes ou risquant de l'être peuvent devenir stigmatisées et l'isolement et les inégalités augmenteront .

Et tandis que ces impacts toucheront tous les Canadiens, certaines populations - les personnes âgées, les nourrissons, les personnes vivant dans des conditions de pauvreté et de surpeuplement, les personnes souffrant de maladies existantes et les populations autochtones - seront les plus durement touchées, ce qui aggravera les inégalités sociales.

En outre, le rapport prévient que les conséquences s'étendront au-delà des patients. Prenant exemple sur l'épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) de 2003, le comité suggère que les Canadiens pourraient commencer à éviter les activités en dehors de leur domicile afin de limiter les contacts humains. Ils risquent également de devenir moins susceptibles de voyager, plus enclins à fermer les frontières du pays et à moins faire confiance au gouvernement.

Brett Finlay, président du comité et professeur à l'Université de la Colombie-Britannique, a averti que si le Canada ne réagissait pas à la hausse de la résistance aux antibiotiques, le pays serait « considérablement transformé en quelques décennies ».

« L'économie va se contracter, le système de santé sera moins durable et les inégalités sociales vont encore augmenter », écrit Finlay dans le rapport. « Il est clair que la RAM doit non seulement être perçue comme un problème scientifique et de santé, mais également comme une menace économique et pour la sécurité. C'est un problème insidieux qui imprègne de plus en plus tous les aspects de notre société. »

Pour faire face à cette menace, le groupe préconise une approche multidimensionnelle coordonnée à l'échelle mondiale, axée sur quatre stratégies d'atténuation: surveillance, prévention et contrôle des infections, gestion des antibiotiques (en médecine humaine et vétérinaire), recherche et innovation.

Une épidémie à Listeria sur le long terme résolue au Danemark


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Une épidémie à Listeria sur le long terme résolue au Danemark », source article de Joe Whitworth le 13 novembre 2019.

Les autorités danoises ont résolu l'épidémie à Listeria liée à du houmous qui avait touché des personnes en 2016.

Le Statens Serum Institut (SSI), le Fødevarestyrelsen (administration vétérinaire et alimentaire danoise) et le National Food Institute de l'Université technique du Danemark ont ​​été impliqués dans l'investigation. SSI est l'institut national de surveillance et de préparation aux maladies infectieuses humaines.

Les infections ont été liées à un magasin local qui a arrêté la production d'aliments à la mi-septembre de cette année. Le magasin d'alimentation spécialisé s'appelle «Tyrkeren Odder» à Holsteinsgade, Odder, une ville du Jutland, au Danemark.

Aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis août. Les autorités ont conseillé aux consommateurs de jeter le houmous, les olives à l'huile, les dattes et d'autres aliments riches en eau achetés au magasin.

Six personnes malades depuis 2016
Le même type de Listeria monocytogenes a été retrouvé chez six personnes de 2016 à 2019. Cinq femmes et un homme âgés de 30 à 91 ans sont tombés malades et au moment de la maladie, tous les patients vivaient dans l'est du Jutland. Cela a conduit les responsables à penser que l'infection provenait d'aliments non vendus dans le reste du pays. Deux personnes étaient malades en 2016, une en 2017 et trois en 2019.

Le séquençage du génome complet d'isolats de Listeria a permis à SSI d'identifier l'épidémie et de comparer les séquences de Listeria retrouvées chez des patients à celles découvertes dans l'environnement de la production et des aliments. Les résultats ont montré qu'ils étaient similaires et de type de séquence 1.

En septembre 2019, des entretiens avec les dernières personnes malades ont révélé qu'ils avaient fait des achats dans le même magasin et avaient mangé du houmous fabriqué dans ce lieu. Les informations ont également permis de relier l'une des personnes tombées malades en 2016 au même endroit.

Au cours d'une inspection ultérieure de l'entreprise, l'administration danoise des aliments et des denrées alimentaires a découvert la présence de Listeria dans une variété d'échantillons d'houmous du magasin et de la zone de production.

Le magasin reste ouvert à la vente d'aliments conditionnés au détail ainsi que des fruits et légumes, mais devra respecter les critères définis par les autorités pour reprendre la production de produits alimentaires.