Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
On savait que’il y avait des différences entre la France et la Suisse à propos du glyphosate, mais voici que l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) nous explique comment fonctionne le concept de « Détection précoce pour la sécurité des denrées alimentaires (FRESIL) ».
Là
aussi il existe bien des différences avec le système en France tel
que nous le propose le ministère de l’agriculture, voir ici.
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La détection précoce Sécurité des denrées alimentaires (Früherkennung Sicherheit der Lebensmit-tel : FRESIL) de l’OSAV vise à identifier et à évaluer rapidement les risques potentiels que les denrées alimentaires et les objets usuels font courir à la santé des consommateurs, pour en déduire des mesures à prendre.
Pour la mise en oeuvre de FRESIL, l’OSAV prend en compte la fraude et la tromperie, les dangers et les risques microbiologiques et chimiques, ainsi que ceux liés à la nutrition.
Toute détection précoce est impossible sans informations. Le concept de détection précoce prend en compte des informations rétrospectives et prospectives. Par informations rétrospectives, on en-tend l’analyse de données et de séries chronologiques existantes, ainsi que l’analyse ciblée d’événements concrets, alors que l’analyse d’informations prospectives vise à identifier les évolutions futures possibles et à évaluer leurs effets sur les risques pour la santé et les risques de fraude. Les deux approches peuvent être confiées à des personnes internes (ou externes) à l’OSAV. Ces personnes sont des sismographes de la détection précoce ; on les nomme « Seismo » dans le présent concept.
Les Seismo réunis forment le comité Seismo. Celui-ci peut consulter un conseil composé d’experts externes pour évaluer les informations recueillies. Le comité Seismo discute des informations qualifiées de signaux et les évalue. Il propose ensuite des mesures au comité spécialisé mixte (CoMi), qui se compose des décideurs des divisions Evaluation des risques et Gestion des risques de l’OSAV.
Ce comité examine les propositions du comité Seismo et décide de la suite de la procédure. Il s’agit ici de distinguer entre deux niveaux : a) la détection précoce stratégique, axée sur le long terme, et b) la détection précoce opérationnelle, qui traite de la prévention immédiate des situations de crise et des événements. Ensuite, l’Evaluation des risques, la Gestion des risques et/ou la Communication des risques traitent les informations identifiées comme étant des points chauds en se conformant au mandat du CoMi.
Les informations, les signaux et points chauds recensés, ainsi que leur évaluation, doivent être ac-cessibles aux différents groupes d’intérêt. Ils sont enregistrés dans une base de données et des mesures éventuelles sont décidées à leur propos. Cela permet à la Confédération et aux cantons, ainsi qu’à d’autres groupes d’intérêts, comme les milieux économiques ou le monde académique, d’établir des orientations à court, moyen et long terme. La personne responsable du processus FRESIL donne régulièrement des informations sur l’état des différents points chauds. Il est régulièrement procédé à un état des lieux de la détection précoce Sécurité des denrées alimentaires, lequel est intégré dans le rapport sur le plan de contrôle national (rapport du PCN).
La détection précoce Sécurité des denrées alimentaires touche de nombreux thèmes et questions, raison pour laquelle les coopérations avec d’autres autorités et organisations internes et externes à l’OSAV sont recherchées activement aux niveaux national et international.
L’ensemble du processus de détection précoce Sécurité des denrées alimentaires doit être évalué périodiquement, dans un processus continu d’amélioration des points faibles décelés.
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