mardi 28 janvier 2020

Etats-Unis : Un groupe de consommateurs appelle à des améliorations de la sécurité des aliments


« Un groupe de consommateurs d'un État des Etats-Unis appelle à des améliorations de la sécurité des aliments », source article de Dan Flynn paru le 28 janvier 2020 dans Food Safety News.

Un groupe de consommateurs d'un État a intensifié ses recommandations qui, selon lui, donneraient un sérieux coup de fouet à notre système de sécurité des aliments Le Washington Public Interest Research Group (Wash PIRG), basé à Seattle, dit que la sécurité des aliments s'est améliorée aux États-Unis, mais qu'elle ne peut pas se reposer sur ses lauriers.

Voici un bref aperçu des modifications demandées par Wash PIRG:

1. Production et analyses alimentaires
Analyser l'eau utilisée pour l'irrigation ou l'arrosage des produits afin de détecter les pathogènes dangereux.
Définir des niveaux de charge bactérienne basés sur la santé pour l'arrosage agricole afin d'éviter la contamination.

2. Inspection et surveillance
Exiger des usines qu'elles identifient les pathogènes les plus courants associés aux produits de viande et de volaille comme des dangers susceptibles de se produire et les mettre dans leurs plans de sécurité sanitaire.
Établir des conséquences claires en matière d'application de la loi pour des non-conformités récurrentes de la protection ou des plans de sécurité des aliments.
Mettre à jour les normes de sécurité des aliments dans les installations tous les trois ans.
Déclarez les souches résistantes aux antibiotiques de Salmonella comme des contaminants dans la viande et la volaille.

3. Traçabilité
Améliorez la traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire grâce aux technologies de suivi en réseau.
Les distributeurs informent les consommateurs des produits rappelés qu'ils peuvent avoir chez eux.

4. Efficacité du rappel
Exiger la divulgation des distributeurs vendant des produits pour tous les rappels de classe I et de classe II, établir un calendrier pour la divulgation de cette information et inclure les marchandises conditionnées.
Pénaliser les entreprises qui continuent de vendre des produits après un rappel.
Développer des programmes pour les distributeurs afin d'informer directement les clients des rappels d'aliments.

Le rapport de Wash PIRG a dit: « Nos résultats montrent clairement que notre défense de la sécurité des aliments a besoin d'une mise à niveau générale. Des lacunes dans les protections de la santé publique, l'application et l'inspection rendent trop probable que les dangers atteindront les plats des Américains avec des conséquences potentiellement désastreuses. Et, lorsque ces dangers sont identifiés par l'analyse des vecteurs de maladies et des impacts sur la santé, notre système de rappel permet souvent aux dangers de continuer à avoir un impact sur la santé des gens. »

Wash PIRG a également qualifié le système de sécurité des aliments actuel de « compliqué » dans la façon dont les responsabilités sont réparties entre le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l'USDA et la Food and Drug Administration (FDA). « Cela a provoqué une surveillance incohérente, une coordination inefficace et une utilisation inefficace des ressources », a-t-il déclaré.

« Les Américains comptent sur un vaste réseau d'exploitations agricoles, d'abattoirs et de fabricants pour fournir des aliments sains chaque jour. Rien qu'en 2019, des rappels très médiatisés et des flambées de maladies d'origine alimentaire liées à la farine, aux morceaux de poulet et à la laitue romaine révèlent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour protéger la santé publique », indique le rapport.

Wash PIRG est une organisation indépendante, et financée par des citoyens et est membre de PIRG, la fédération des groupes de recherche d'intérêt public de l'État. Les PIRG d'État existent depuis 1970 et emploient actuellement près de 400 organisateurs, analystes réglementaires, scientifiques et avocats avec un bureau de lobbying fédéral à Washington.

Quand le spray d'imprégnation atteint vos poumons ...


« Quand le spray d'imprégnation atteint vos poumons », source BfR 03/2020 du 21 janvier 2020.

Conclusion du workshop « NANOaers »: Une équipe internationale de scientifiques a été impliquée dans ce projet de recherche, étudiant la réaction des cellules des voies respiratoires aux minuscules particules en suspension dans l'air.

Que se passe-t-il si du spray d'imprégnation contenant de minuscules particules (nanoparticules) pénètrent dans vos poumons?

Est-ce que cela déclenche une inflammation dans vos poumons ou endommage même votre tissu pulmonaire?

Ce sont des questions clés qui ont été traitées au cours des trois dernières années par des experts d'Allemagne, d'autres pays européens et des États-Unis dans le cadre du projet de recherche international « NANOaers », dirigé par l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR).

Les résultats des analyses sur les aérosols libérés par les pulvérisations d'imprégnation ont été présentés lors de la clôture du wokshop sur le projet, qui s'est tenu les 21 et 22 janvier 2020.

Un gaz transporte des particules (solides ou liquides) en suspension dans un aérosol. Les expériences impliquant des nanoparticules d'oxyde d'argent ou de cérium ont montré que ce ne sont pas seulement les propriétés des particules, telles que leur taille, qui influencent l'impact sur le tissu pulmonaire. Les solvants et additifs contenus dans ces sprays modifient également la façon dont les aérosols réagissent avec les cellules pulmonaires. Les additifs sont des substances qui stabilisent les solutions et augmentent les propriétés anti-salissures des sprays d'imprégnation.

Les produits nanospray sont constitués de mélanges particules-liquides, qui sont convertis en aérosols lorsqu'ils sont pulvérisés. Composés de minuscules gouttelettes de particules de liquide en suspension dans l'air, ces produits peuvent pénétrer profondément dans les poumons lors de l'inhalation.

La partie centrale du projet de recherche NANOaers consistait à étudier les interactions entre les divers éléments contenus dans les nanosprays, tels que les solvants et les additifs, et les nanoparticules qui y sont contenues, ainsi que les conséquences biologiques qui en résultent. Une méthode a également été mise au point afin de décrire, de manière aussi réaliste que possible, l'impact des aérosols pulvérisés à partir de bombes aérosol sur les voies respiratoires et les cellules.

Au cours de leurs expériences, les chercheurs ont combiné une chambre de pulvérisation développée en interne avec d'autres équipements permettant une analyse physique des aérosols et des analyses de toxicité avec des cultures cellulaires. Cet arrangement comprenait des outils de mesure physiques pour examiner les aérosols d'une part, et une interface air-liquide, un appareil dans lequel les cellules pulmonaires humaines entrent en contact avec les aérosols, d'autre part. Des aérosols constitués de la composition souhaitée de particules, de solvants et d'additifs ont été créés dans la chambre de pulvérisation. Cela a permis aux scientifiques impliqués d'analyser l'impact des composants individuels de manière ciblée, en faisant comme s'ils provenaient d'une bombe aérosol commerciale.

L'aérosol ainsi généré a ensuite été transféré dans la chambre d'analyse pour être analysé. La taille et le volume des particules y ont été mesurés. Une partie du courant d'aérosol s'est formée sur la culture cellulaire en même temps et a réagi avec les cellules pulmonaires humaines. Enfin, la mesure dans laquelle les cellules ont absorbé les particules et les conséquences associées d'une telle absorption ont été examinées. Ce faisant, les signes d'inflammation et leur capacité de survie ont été analyseés.

Les analyses impliquant des nanoparticules d'oxyde d'argent ou de cérium ont montré que seule une partie des aérosols de la chambre de pulvérisation s'établissait sur les cellules. La question de la taille de cette portion dépend de la composition de la solution de nanospray, c'est-à-dire des solvants respectifs et des additifs contenus.

Cependant, la méthode de pulvérisation impliquée joue également un rôle ici. Un petit nombre de brèves pulvérisations signifiait un taux d'absorption inférieur par les cellules. De plus, la distance de la bombe aérosol et la ventilation du système sont également des facteurs clés ici; dans une application réelle, cela impliquerait la taille de la pièce ou toute fenêtre ouverte, par exemple. De plus, les analyses ont montré que les dommages causés aux cellules par l'aérosol sont également largement déterminés par les solvants et additifs utilisés. En particulier, les additifs perfluorosilane étudiés se sont révélés toxiques pour les cellules.

En plus du BfR, le projet NANOaers a impliqué le groupe de travail sur la technologie des processus mécaniques de l'Université technique de Dresde, l'Institut de mécanique des fluides et de transfert de chaleur de l'Université de technologie de Graz, le centre technologique espagnol GAIKER, l'Université de Harvard avec T.H. Chan School of Public Health à Cambridge, États-Unis, et l'Institut national roumain de recherche et développement pour les textiles et le cuir. Avec NANOaers, les six instituts impliqués ont créé un ensemble d'analyses qui permet une analyse réaliste des risques potentiels pour la santé des aérosols avec des nanoparticules en mélange, sans avoir recours à l'expérimentation animale.

Le financement du projet NANOaers pour les partenaires allemands a été fourni par le ministère fédéral de l'éducation et de la recherche (BMBF), dans le cadre du cadre Horizon 2020. Les autres partenaires européens et internationaux ont été financés via le programme de recherche ERA-NET SIINN et des soutiens nationaux au projet.

La propagation du 2019-nCoV dans les villes chinoises pourrait déclencher une épidémie mondiale », selon des experts


« La propagation du 2019-nCoV dans les villes chinoises pourrait déclencher une épidémie mondiale, selon des experts », source article de Lise Schnirring de CIDRAP News du 27 janvier 2020.

Des experts de Hong Kong ont déclaré qu'une transmission soutenue du nouveau coronavirus (2019-nCoV) était en cours dans les plus grandes villes de Chine, mettant le monde au bord d'une épidémie mondiale, alors que le total officiel des épidémies en Chine atteignait près de 3000 (près de 4 700 cas à l'heure où j'écris ces lignes).

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus est à Pékin le 27 janvier pour rencontrer le gouvernement chinois et des responsables de la santé.

Des experts ont proposé de nouvelles prédictions sur le fardeau actuel de la maladie à Wuhan, qui sont considérablement plus élevées que ce que les nombres de cas reflètent, ajoutant que certaines des plus grandes villes de Chine connaissent une transmission soutenue et sont sur le point de devenir les prochains points chauds.

Projection de 44 000 cas à Wuhan
Lors d'une conférence de presse à Hong Kong aujourd'hui, des experts de l'Université de Hong Kong (HKU) ont estimé que le nombre de cas à Wuhan au 25 janvier était considérablement plus élevé que les totaux officiels du pays et pourrait atteindre 44 000. Ils ont également estimé que les cas de la ville doubleraient au cours des 6 prochains jours.

Les articles dans les médias ont détaillé les estimations de Gabriel Leung et Joseph Wu, tous deux avec la faculté de médecine HKU. Les scientifiques ont également publié leur présentation de diapositives sur le site Internet de HKU.

Ils ont dit qu'environ 25 000 personnes à Wuhan étaient probablement symptomatiques et que les autres étaient encore en période d'incubation.

Ils ont averti que 2019-nCoV pourrait être sur le point de devenir une épidémie mondiale et qu'une propagation interhumaine soutenue se produit déjà dans les principales villes chinoises. Ils ont déclaré que les villes chinoises devraient prendre des mesures « substantielles et draconiennes » pour limiter la mobilité de la population, telles que l'annulation des rassemblements de masse, la fermeture des écoles et la mise en œuvre d'arrangements travail à domicile.

Les experts ont toutefois ajouté que les quarantaines auraient un impact limité. Leung et Wu ont exhorté les régions ayant les liaisons de voyage les plus étroites avec la Chine à être prêtes à déployer leurs plans de préparation dans un bref délai.

Sur la base des données sur les épidémies et des voyages en train, en avion et en voiture depuis Wuhan - qui est le hub transport du centre de la Chine - ils ont déclaré que Chongqing pourrait être la prochaine ville la plus touchée, en raison de ses liens de transport avec Wuhan. Ils ont déclaré que les épidémies à Chongqing, Pékin, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen pourraient culminer en avril ou en mai et ralentir progressivement en juin et juillet.

Les cas de nCoV en Chine dépassent le MERS
Dans sa dernière mise à jour, le Centres chinois de contrôle et de prévention des maladies (China CDC) a signalé 769 nouveaux cas dans 30 des 33 provinces et régions administratives du pays, portant le total officiel à 2744. Lisa Gralinski, chercheur sur les coronavirus à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, a noté hier sur Twitter que le total du 2019-nCoV avait déjà dépassé celui du MERS-CoV, qui, avec près de 2500 cas depuis 2012, continue de rendre malade des personnes, principalement en Arabie saoudite (voir l'article de CIDRAP News).

Sur le total des cas, 461 personnes ont des infections graves et 80 personnes sont décédées. Les 24 derniers décès se sont tous produits dans la province du Hubei, où se trouve Wuhan.

Dans le cadre des investigations sur les épidémies, China CDC a publié plus d'informations sur l'échantillonnage environnemental sur le marché des produits de la mer au centre de l'épidémie, qui a également vendu une variété d'animaux vivants, y compris plusieurs espèces sauvages. Sur 585 échantillons, 33 avaient des preuves du 2019-nCoV, selon l'agence de presse chinoise Xinhua.

Sur les 33 échantillons positifs, 31 provenaient de la zone ouest du marché, où les kiosques de faune sauvage étaient concentrés, ce qui, selon les responsables, ajoute des preuves d'une source potentielle de la faune sauvage. Les autorités de la ville ont fermé le marché le 1er janvier et l'échantillonnage a eu lieu du 1er au 12 janvier.

Pendant ce temps, certaines entreprises chinoises ont demandé au personnel de faire du télétravail pendant une semaine après la fin de la pause du Nouvel An lunaire pour aider à ralentir la propagation du virus, a rapporté le 26 janvier Reuters. Dans une décision antérieure, le gouvernement chinois a prolongé les vacances du Nouvel An lunaire de 3 jours jusqu'au 2 février, également dans le but de freiner la propagation de la maladie.

Le Cambodge signale son premier cas et un 2e au Canada
Un petit nombre mais constant de cas à l'extérieur du continent s'est poursuivi, le Cambodge signalant sa première détection chez un voyageur lié à Wuhan et le Canada signalant un cas présumé positif.

Le cas du Cambodge concerne un Chinois qui a voyagé avec sa famille de Wuhan à la ville de Sihanoukville, a rapporté Reuters, citant le ministre de la santé du pays. L'homme a quitté Wuhan le 23 janvier et sa fièvre a commencé le 25 janvier.

Ailleurs, le Canada a signalé son deuxième cas, qui est pour l'instant classé comme positif présumé. Dans un communiqué du gouvernement provincial, David Williams, médecin hygiéniste en chef, a déclaré que le patient était l'épouse du premier patient de l'Ontario, un homme de Toronto qui venait de rentrer de Wuhan. Depuis son arrivée à Toronto avec son mari, elle est isolée, où elle est en contact régulier avec les autorités sanitaires.

L'Australie a signalé son cinquième cas, celui d'une femme de 21 ans qui s'est envolée pour Sydney depuis Wuhan juste avant l'entrée en vigueur de l'interdiction de voyager en Chine, a rapporté le 26 janvier Reuters. Ses symptômes ont commencé dans les 24 heures et elle est allée aux urgences, où elle a été placée en isolement.

La Corée du Sud a signalé son quatrième cas, impliquant un Coréen de 55 ans qui était rentré chez lui après une visite à Wuhan le 20 janvier et avait demandé des soins médicaux le lendemain en raison de symptômes de rhume, a déclaré le ministère de la santé du pays dans un communiqué publié par FluTrackers, un site de messages électroniques en ligne sur les maladies infectieuses.

Jusqu'à présent, au moins 61 cas ont été signalés dans 15 sites à l'extérieur de la Chine continentale.

10 millions de dollars de la Fondation Gates
Dans un contexte connexe, la Fondation Bill et Melinda Gates a engagé le 26 janvier 10 millions de dollars dans la réponse mondiale à la nCoV 2019.

Un communiqué de presse du groupe indique que 5 millions de dollars sont affectés à des besoins critiques en Chine pour accélérer les étapes d'identification et de confirmation des cas, isoler et soigner les personnes malades en toute sécurité et rationaliser le développement des traitements et des vaccins. Les 5 millions de dollars restants aideront les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies à intensifier leurs efforts de santé publique pour lutter contre toute future incursion de la maladie sur ce continent.

Sur Twitter aujourd'hui, Tedros a déclaré: « Cette générosité à un moment critique de l'épidémie de coronavirus est tellement agréable à voir. Merci @billgates, @melindagates, @gatesfoundation. »

NB : Pour connaître le nombre de cas et de décès, cliquez sur le lien du South China Morning Post.

L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire, selon le BfR


« L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire », source communication n°051/2019 du BfR du 18 décembre 2019.

L'édition actuelle de la publication scientifique du BfR, « Feed and food safety in times of global production and trade », donne un aperçu de l'état des recherches sur la sécurité des aliments pour les aliments pour animaux et les denrées alimentaires dans le commerce mondial. La demande mondiale d'aliments de haute qualité a conduit à ce que des matières premières et des produits pour l'alimentation animale et des denrées alimentaires de tous les continents soient aujourd'hui échangés et transformés.

Les auteurs présentent des exemples de l'état actuel des connaissances sur la contamination des aliments pour animaux et des denrées alimentaires (par exemple les poissons, les produits de la mer) et d'origine végétale (par exemple les herbes, les épices) par des toxines, des mycotoxines et des pathogènes.

L'importance des chaînes mondiales de produits de base pour la consommation quotidienne de substances potentiellement dangereuses dans les aliments est illustrée. De plus, une équipe d'auteurs explique de nouvelles méthodes pour suivre et identifier les germes pathogènes plus rapidement et plus efficacement. La publication scientifique sert principalement de source d'information pour le public professionnel et les personnes qui traitent ce sujet de manière professionnelle.

En période de flux mondiaux complexes de marchandises, la sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires doit être garantie. Le BfR en a tenu compte en se concentrant sur les chaînes de produits. Dans sa publication scientifique « Sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires en période de production et de commerce mondiaux », les dangers chimiques et microbiologiques posés par les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ainsi que l'exposition des consommateurs sont examinés à la lumière du commerce mondial et illustrés à l'aide d'exemples concrets.

Les résultats des projets de recherche nationaux et internationaux du BfR ont été intégrés aux contributions scientifiques. Une vue d'ensemble détaillée est donnée sur l'influence des courants d'échanges internationaux sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, tout en tenant compte des habitudes de consommation régionales de la population.

D'autres sujets sont la fraude alimentaire et l'authentification analytique des aliments pour animaux et des denrées alimentaires. Des méthodes modernes de biologie moléculaire sont présentées (analyse du génome complet, analyse métagénomique) pour investiguer sur les flambées de maladies et des outils logiciels pour l'évaluation des risques chimiques et microbiologiques des denrées alimentaires et des aliments pour animaux tout au long de la chaîne de production.

Les plus grands défis pour l'évaluation des risques et la communication à cet égard sont la disponibilité des données d'investigation et l'échange de connaissances sur les flux actuels de marchandises au niveau international.

En fin de publication, il est rapporté :

Néanmoins, à l’avenir, il sera nécessaire de continuer à renforcer et à maintenir des des ressources ouvertes qui soutiennent l'échange d'informations dans le domaine de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments. Pour y parvenir, les tâches suivantes sont importantes à traiter:
  • Étendre et maintenir des infrastructures Internet pour l'organisation, le stockage, la récupération,
  • échange, interprétation et application de modèles (et de données) d'évaluation des risques
  • Étendre et maintenir des vocabulaires contrôlés harmonisés pour les termes et les concepts pertinents pour la modélisation de l'évaluation des risques
  • Développer de nouvelles bibliothèques de logiciels open source et des outils de conversion et soutenir l'amélioration des outils / bases de données / ressources existants facilitant l'adoption du format d'échange d'informations harmonisé proposé FSK-ML (FSK-ML : Food Safety Knowledge Markup Language)
  • S'engager avec la communauté mondiale de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments et créer un large soutien et la conformité
Un effort dans le cadre de ces objectifs est la création de l'Initiative RAKIP. L’Initiative RAKIP servira de parapluie à toutes les agences qui souhaitent créer des actions synergiques dans les efforts initiés par l'Anses, le BfR et DTU Food.

Des traces de Listeria conduisent à une nouvelle cantine scolaire dans le Gard : 1 500 élèves de 12 cantines de Camargue ont pu être exposés à Listeria



Mais selon Objectif Gard« Petite Camargue, Des traces de listeria dans des fromages distribués aux élèves des écoles ».
Des fromages de Moissac fabriqués en Lozère et servis dans 12 cantines de petite Camargue gardoise sont peut-être en cause dans une contamination à la Listéria. Un enfant est hospitalisé. Des lots de fromages des Cévennes ont d'ailleurs été retirés de la consommation par mesure de sécurité.

Voir à ce sujet les communiqués de rappel diffusés sur le site Internet de Carrefour, 1 et 2, mais aussi Système U, 1 et 2.
Il y a 2 cas avérés. Un enfant a été hospitalisé et un autre malade est suivi de près à domicile par un médecin. Mais la plupart des élèves n'ont aucun symptômes.
En charge de la restauration scolaire, la communauté de communes de Petite Camargue a mis en place une cellule de crise.

« Les cantines de Petite Camargue ne sont pas les seules concernées. Ces produits étaient également distribués dans les supermarchés Carrefour » et comme nous l'avons vu les supermarchés U aussi ont été concernés ...

NB : Pas d'information de nos autorités sanitaires, ARS Occitanie, ministère de l'agriculture et sur le site de la communauté de communes de la Petite Camargue ...

Mise à jour du 29 janvier 2020. Une communication existe et elle émane de la préfecture de Lozère le 29 janvier 2020,

Cas humains de listéria non avérés dans le Gard suite à la contamination de fromages de Lozère.

En cas de déviation, notamment par la constatation d’autocontrôles défavorables, les producteurs sont tenus d’informer les services de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (D.D.C.S.P.P.) et d’organiser le rappel des produits suspects, sous le contrôle de l’État.
C’est précisément ce qui a conduit la Fromagerie des Cévennes à mettre en place une telle procédure le 18 janvier dernier, avec information des consommateurs sur les points de vente. À cet égard, la commercialisation n’a pu reprendre que ce 27 janvier sur instruction de la D.D.C.S.P.P., après un contrôle rigoureux des matières premières mises en œuvre et des analyses libératoires des lots commercialisés.
L’Agence régionale de santé d’Occitanie a pris contact avec les établissements où les cas évoqués dans les médias auraient été pris en charge et est en mesure de confirmer qu’aucun cas de listériose humaine n’a été signalé à ce jour en lien avec la consommation des denrées objets du rappel.


Mais alors d'où ils viennent ces deux cas de listériose ? 

Les rats de Paris, nouvel enjeu des élections municipales ?


Selon Le Parisien.fr du 27 janvier (article réservés aux abonnés), 30% des rats de Paris sont porteurs de bactéries pathogènes.
Romain Lasseur, spécialiste en espèces invasives, a fait analyser les excréments de rongeurs de trois arrondissements. Pour lui, les rats représentent un risque sanitaire. L’association Zoopolis prône, elle, une coexistence entre l’humain et l’animal.

Selon ce siteLes rats se sentent comme chez eux à Paris sur une nouvelle «promenade» – vidéos.
La situation sanitaire de Paris, et notamment de la nouvelle promenade urbaine Barbès-Chapelle-Stalingrad actuellement en construction, suscite des préoccupations de la part des Parisiens. Ils publient des images de rats qui grouillent tout autour dans des déchets.

Des internautes alertent sur la mauvaise situation sanitaire de la zone de construction de la nouvelle promenade urbaine qui va voir le jour sur les boulevards de la Chapelle et de La Villette à Paris, entre Barbès et Stalingrad.

La promenade urbaine de Barbès-Chapelle-Stalingrad devrait « offrir aux Parisiens un espace continu de promenade », selon les autorités municipales. « Fin 2019, se déplacer à pied sera plus agréable, plus confortable et plus sûr grâce notamment au désencombrement et à l’élargissement du terre-plein central et des trottoirs », affirme la ville de Paris.

Comme dirait quelqu'un, ce gendre de propos c'est bullshit ...

Près de 10 tonnes de porc chinois suspect et potentiellement contaminé saisies en Italie. Les frontières de l'UE sont-elles une passoire ?


Selon Nice-Matin du 22 janvier, « 10 tonnes de porc chinois suspect et potentiellement contaminé saisies en Italie ».
La police financière italienne a annoncé mercredi avoir saisi dix tonnes de viande chinoise à Padoue (nord-ouest), potentiellement infectées par la peste porcine et immédiatement incinérées par mesure de précaution.

La viande a été introduite dans l'Union européenne en violation des normes sanitaires en vigueur, a souligné la police dans un communiqué.

Les agents de santé considéraient la viande tellement dangereuse qu'ils n'ont pas voulu procéder à une analyse, décidant de son incinération immédiate.
Les 9.420 kilos de viande suspecte avait été transportés dans un camion en provenance des Pays-Bas (Rotterdam).

Selon une autre source,
Les agents de santé, qui n’ont pas voulu procéder à une analyse, ont incinéré la viande chinoise immédiatement.

La police financière italienne a annoncé mercredi avoir saisi dix tonnes de viande chinoise à Padoue en Italie, potentiellement infectées par la peste porcine et immédiatement incinérées par mesure de précaution.

La viande a été introduite dans l’Union européenne en violation des normes sanitaires en vigueur, a souligné la police dans un communiqué. Les agents de santé considéraient la viande tellement dangereuse qu’ils n’ont pas voulu procéder à une analyse, décidant de son incinération immédiate.

En fait selon La Republica, les 10 tonnes de viande chinoise saisies cachées dans le double fond d'un camion. La viande était destiné à des restaurants ethniques ...
L'entreprise à laquelle la cargaison était destinée est située dans la zone industrielle de Padoue et fournit de nombreux restaurants chinois dans la ville et la province. Des enquêtes sont en cours pour savoir quels étaient les destinataires de la viande saisie.

Selon la Coldiretti (Confédération nationale des agriculteurs), citée par La Stampa,
les frontières de l'UE sont une passoire contre la peste porcine, « Il faut immédiatement donner le feu vert à l'obligation d'étiquetage d'origine des dérivés de viande porcine pour garantir la transparence et la traçabilité face aux alarmes sanitaires qui se multiplient avec la mondialisation des échanges ». Cela a été déclaré par la Coldiretti en commentant positivement la maxi saisie de porc en provenance de Chine.
« Le système de contrôle de l'Union européenne est accusé de frontières de passoires qui ont permis à des matières dangereuses de traverser les frontières néerlandaises mais aussi des retards nationaux causés par une bureaucratie qui n'inclut pas le besoin urgent de retrouver la nourriture arrivant aux consommateurs dans une situation où l'Italie importe environ 1 milliard de kilos de porc frais et congelé de l'étranger chaque année », a déclaré le président de Coldiretti, Ettore Prandini, en demandant l'entrée en vigueur du décret introduisant l'indication de la origine du porc transformé après l'accord intervenu lors de la Conférence des régions.

lundi 27 janvier 2020

Le ministre de l'agriculture en campagne mais de quoi ?


Malgré les élections municipales, le ministre de l'agriculture trouve le temps d'aller au conseil européen de l'agriculture et nous donner la philosophie de sa pensée dite 'en même temps' avec ce tweet,
Un internaute lui répond sur le sujet des antibiotiques ... en indiquant, Au cas où les efforts déjà effectués vous aurez échappé ...
Puisqu'on est sur le sujet de l'agriculture, je conseille la lecture de cet article du FigaroVox, « Éleveuse cherche boucher pour sauver avec elle l’agriculture française »
L’agricultrice Anne-Cécile Suzanne appelle les bouchers à privilégier la viande française, qui fait vivre les éleveurs, et les paysages de nos territoires.

Les denrées végétales destinées aux vegans, végétariens et végétaliens ont un prix de 2 à 4 fois plus élevé, selon la DGCCRF


Effectivement, les denrées végétales destinées aux vegans, végétariens et végétaliens ont un prix de 2 à 4 fois plus élevé, selon la DGCCRF et, en plus si ces denrées végétales sont bio, alors là, ce doit être le pompon ...

La DGCCRF nous informe le 27 janvier à propos du « Contrôle sur les denrées végétales destinées aux vegans, végétariens et végétaliens ».

On apprend :
Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à désirer réduire - voire de stopper- leur consommation de produits d’origine animale. Pour satisfaire cette demande, de nouvelles gammes de produits apparaissent et revendiquent le caractère végétal de leur composition.

Peut-être que la DGCCRF pourrait nous fournir des sources pouvant éventuellement étayer cette assertion …

L'objectif de cette enquête a été « de vérifier qu’ils respectent les règles d’étiquetage, de présentation des denrées, de composition et de caractéristiques nutritionnelles. »
Cette enquête est un vrai conte de fées :
Les suites données aux contrôles ont été essentiellement des suites pédagogiques ; l’enquête n’avait pas une vocation répressive mais avait essentiellement pour finalité d’acquérir une vision claire du marché et de rappeler la réglementation aux opérateurs.

Pourquoi cette enquête ?
Le nombre de produits nouveaux pouvant répondre aux régimes végétaliens et végétariens augmente très rapidement. Les industriels développent des denrées composées dont la teneur en végétaux est très majoritaire et dont le prix est parfois 2 à 4 fois plus élevé que celui de leurs équivalents d’origine animale. Ces produits, tout en affirmant leur composition végétale, cultivent souvent l’ambiguïté avec ceux d’origine animale qu’ils visent à remplacer et utilisent des dénominations de vente ou des allégations empruntées au registre de la cuisine traditionnelle. L’objectif de cette enquête était donc de faire un état des lieux des pratiques commerciales observées (étiquetage, présentation, prix) et d’étudier la composition de ces denrées.

Entreprises contrôlées
374 établissements ont été visités, principalement au stade de la distribution (grande et moyenne surface et commerces de détail et saisonniers). Des producteurs locaux identifiés lors des visites des enquêteurs ont également été contrôlés.

Résultats
- 2 procès-verbaux pénaux
- 18 injonctions
- 66 avertissements

On peut être parfois végétarien sans le savoir
Des dénominations trompeuses
L’enquête de la DGCCRF révèle l’usage de dénominations de vente et de présentation « qui puisent dans le registre des produits d’origine animale pour désigner des denrées qui revendiquent une composition exclusivement végétale. »
Ainsi, des produits végétaux cultivent l’ambiguïté ou sont vendus sous des dénominations réservées ou faisant référence à des produits laitiers (« Fromages vegan », « lait de chanvre »), carnés (« filet végétal façon canard », « bacon vegan », « jambon roulé aux herbes »), de la mer (« bâtonnets de poissons panés », « filet de saumon végétal ») ou au chocolat (« Lapin de Pâques en chocolat au lait végétal »), au miel (« Sirop au goût de miel et de caramel »).
Certaines dénominations font directement référence à des produits laitiers, viandes, poissons ou produits de charcuterie, ce qui contrevient aux usages, voire à la réglementation, et peut induire en erreur le consommateur. L’autre point important relevé concerne le prix de ces produits, plus élevé que leur équivalent d’origine animale.

Mais n'est-ce pas interdit toutes ces appellations trompeuses ? 

Bref au final que de découvertes pour la DGCCRF au cours de cette enquête ...

Mise à jour du 3 février 2020. Selon La France AgricoleLa Répression des fraudes tape sur les produits végans.

Virus de Wuhan: un visuel explicatif


Le nouveau coronavirus (2019-nCoV) ou virus de Whuan fait l'objet d'un travail remarquable  d'explication du South China Morning Post ...
https://multimedia.scmp.com/infographics/news/china/article/3047038/wuhan-virus/index.html 
Cliquez sur l'image pour l'agrandir. En cliquant ici, vous connaîtrez la situation actuelle.