lundi 28 septembre 2020

La possibilité d’une réinfection par le SARS-CoV-2 prouvée !

Il s’agit d’une information de la Société Française de Microbiologie du 2 septembre 2020, « 
La possibilité d’une réinfection par le SARS-CoV-2 prouvée ! »

Deux publications récentes font état des deux premiers cas confirmés de réinfection par le SARS-CoV-2…

Cas N°1 Hong Kong

  • 1ère infection COVID-19 4 mois et demi (142 jours) auparavant provoquant toux, odynophagie, fièvre et céphalées nécessitant 3 jours d’hospitalisation
  • « 2ème infection » par le SARS-CoV-2 détectée par un test salivaire réalisé à l’aéroport de Hong-kong au retour d’un séjour en Espagne et au Royaume-Uni
  • Patient asymptomatique lors de la « 2ème infection » cliniquement, protéine C réactive » (CRP) augmentée
  • Sérologie SARS-CoV-2 négative après 2 jours d’hospitalisation et apparition d’IgG anti-SARS-CoV-2 après 5 jours d’hospitalisation.

Cas N°2

  • 1ère infection chez un homme de 25 ans vivant à Reno (Nevada, USA) : dépisté positif le 18 avril 2020 avec des symptômes persistants depuis 3 semaines (début 25 mars) tels que odynophagie, toux, céphalées, nausées et diarrhée.

  • Nouvelle infection symptomatique après 48 jours (28 mai) avec fièvre, céphalées, vertiges, toux, nausées et diarrhée. Après un épisode d’hypoxémie (5 juin) le patient est hospitalisé et dépisté positif pour le SARS-CoV-2 et présente des douleurs musculaires, de la toux et une gêne respiratoire. La radiographie thoracique montre la présence d’anomalies pulmonaires diffuses (développement de nouvelles opacités bilatérales interstitielles).

La preuve ultime -> des souches virales génétiquement différentes observées par séquençage !

Le cas N°2 diffère du cas N°1 la mesure où pour ce dernier la seconde infection, survenue 142 jours après la première, avait été asymptomatique ! D’autres cas de réinfection viennent aussi d’être identifiés en Europe (Pays-Bas, Belgique …). A suivre…

Références

Tillett R, Sevinsky J, Kerwin H, et al. Genomic Evidence for a Case of Reinfection with SARS-CoV-2. SSRN Posted: 27 Aug 2020

To KK, Hung IF, Ip JD, et al. COVID-19 re-infection by a phylogenetically distinct SARS-coronavirus-2 strain confirmed by whole genome sequencing. Clinical Infectious Diseases, ciaa1275, https://doi.org/10.1093/cid/ciaa1275

dimanche 27 septembre 2020

Association entre le sous-type du gène stx des Escherichia coli producteurs de shigatoxines O157:H7 et la gravité de la maladie, Angleterre, 2009-2019

Association entre le sous-type du gène stx des Escherichia coli producteurs de shigatoxines O157:H7 et la gravité de la maladie, Angleterre, 2009-2019,

Référence
Byrne L, Adams N, Jenkins C. Association between Shiga Toxin-Producing Escherichia coli O157:H7 stx Gene Subtype and Disease Severity, England, 2009-2019. Emerg Infect Dis. 2020;26(10):2394-2400. https://dx.doi.org/10.3201/eid2610.200319

Résumé
Les signes et symptômes de l'infection à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) sérogroupe O157:H7 vont de la diarrhée gastro-intestinale légère à la diarrhée sanglante et au syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Nous avons évalué l'association entre le sous-type du gène de la shigatoxine (stx) et la gravité de la maladie chez plus de 3 000 patients atteints de STEC O157:H7 en Angleterre au cours de la période 2009-2019.

Les probabilités de diarrhée sanglante, de SHU ou des deux étaient significativement plus élevées chez les patients infectés par STEC O157:H7 possédant stx2a uniquement ou stx2a combiné avec d'autres sous-types stx.

Les probabilités de signes/symptômes graves étaient significativement plus élevées pour les isolats codant pour stx2a uniquement et appartenant au sous-lignage Ic et à la lignée I/II que pour ceux codant pour stx2a uniquement et appartenant au sous-lignage IIb, ce qui indique que stx2a n'est pas le seul responsable du SHU.

Les souches de STEC O157:H7 qui avaient stx1a étaient également significativement plus associées à une maladie grave que les souches avec stx2c uniquement. Cette découverte confond les algorithmes d'évaluation des risques pour la santé publique basés sur la détection de stx2 en tant que prédicteur d'une maladie grave.

En conclusion, les auteurs notent,

Cette vaste étude, qui a exploré l'association entre le sous-type stx de STEC O157:H7 et la gravité de la maladie en Angleterre sur une période de 11 ans, fournit des preuves supplémentaires que les STEC O157:H7 présentant des profils stx qui incluaient stx2a uniquement ou en combinaison avec d'autres sous-types de stx étaient plus susceptibles d'être isolés des patients signalant une diarrhée sanglante, un SHU ou les deux.

Cependant, nous avons également observé que les souches de STEC O157:H7 qui avaient stx1a et stx2a uniquement, ou en combinaison avec d'autres sous-types de stx, étaient significativement plus associées à des issues de maladies graves que les souches de STEC O157:H7 qui avaient uniquement stx2c. Cette découverte confond les algorithmes d'évaluation des risques cliniques et pour la santé publique dans de nombreux pays, y compris le Royaume-Uni, qui reposent sur l'utilisation de la détection de stx2 comme prédicteur de maladies gastro-intestinales graves.

Utiliser des aliments surgelés, cela ne signifie pas décongeler et consommer; des dangers se cachent dans le congélateur

« Utiliser des aliments surgelés, cela ne signifie pas décongeler et consommer; des dangers se cachent dans le congélateur », source article de l’U.S. Department of Agriculture paru le 27 septembre 2020 dans Food Safety News.

Une nouvelle étude du ministère américain de l'agriculture (USDA) révèle que les consommateurs peuvent ne pas savoir comment cuisiner en toute sécurité des aliments surgelés, ce qui peut exposer les familles au risque de contracter des maladies d'origine alimentaire chez elles.

« Alors que des consommateurs préparent plus de repas à la maison, il est important que ces cuisiniers pratiquent la sécurité des aliments dans leurs cuisines », a dit Mindy Brashears, sous-secrétaire à l'USDA pour la sécurité des aliments. « Nos recherches montrent que les cuisiniers à domicile devraient lire l’étiquetage des produits pour comprendre comment préparer correctement un aliment, et ne pas se fier uniquement à l'apparence. »

Des consommateurs peuvent ne pas savoir que certains aliments surgelés ne sont pas entièrement cuits ou prêts à être consommés, surtout s'ils ont de la panure dorée, des marques de gril ou d'autres signes qui indiquent normalement qu'un produit a été cuit. Dans une étude récente de l'USDA, 22% des participants ont déclaré qu'un plat de poulet congelé non prêt à consommer était soit cuit, soit partiellement cuit, soit ils n'étaient pas sûrs que le produit était en fait cru.

Les aliments surgelés sont pratiques pour les familles occupées, en raison de la rapidité avec laquelle ils peuvent être préparés. Les produits surgelés sont également une excellente option car les enfants peuvent facilement préparer eux-mêmes des repas surgelés. Il est particulièrement important que les enfants sachent comment appliquer les étapes de sécurité des aliments nécessaires pour préparer des repas surgelés afin d'éviter les maladies d'origine alimentaire, et pour les aider à le faire, les parents doivent d'abord comprendre si les produits sont crus ou prêts à consommer.

« Bien que certains produits surgelés puissent paraître cuits, il est important de suivre les mêmes directives en matière de sécurité des aliments que si vous cuisiniez un produit réfrigéré et cru », explique Brashears. « Lavez-vous les mains avant la préparation des aliments et après avoir manipulé des produits surgelés crus, et utilisez un thermomètre pour aliments pour vous assurer que vos repas surgelés atteignent une température interne sécuritaire. »

Parmi les répondants à une étude nationale qui ont eu des maladies d'origine alimentaire, 61% ont déclaré ne pas avoir modifié la façon dont ils manipulaient les aliments à la maison après avoir été malades, ce qui est préoccupant si l'on considère que plus de la moitié des répondants à l’étude ont déclaré être à risque d’une maladie d'origine alimentaire. Ces personnes, enfants, adultes plus âgés, femmes enceintes et personnes dont le système immunitaire est affaibli, sont incapables de combattre l'infection aussi efficacement que les autres, de sorte qu'elles peuvent être exposées à une maladie plus longue, à une hospitalisation et même à la mort d'une maladie d'origine alimentaire.

L'USDA partage les recommandations suivantes pour assurer la sécurité sanitaire de votre famille lors de la préparation de repas surgelés.

1. Un lavage inadéquat des mains est un facteur contribuant à toutes sortes de maladies, y compris les maladies d'origine alimentaire. Il est important de suivre les étapes appropriées de lavage des mains avant, pendant et après la préparation des aliments surgelés pour éviter que les germes ne se transmettent de vos mains à votre repas.

  • Dans cette étude, 97% des participants n'ont pas tenté de se laver les mains pendant la préparation des repas pour éviter la contamination croisée, ce qui est cohérent avec les résultats d'études d'observation précédentes.
  • Parmi ceux qui ont essayé, 95% n'ont pas réussi à se laver les mains correctement. Il y a cinq étapes pour un bon lavage des mains: mouiller, faire mousser avec du savon, frotter pendant 20 secondes, rincer et sécher.
  • La plupart des participants n'ont pas réussi à se frotter les mains avec du savon pendant 20 secondes.

2. Bien que les produits surgelés puissent sembler précuits ou dorés, ils doivent être manipulés et préparés de la même manière que les produits crus et doivent être cuits. Les produits surgelés peuvent être étiquetés avec des phrases telles que «Cuire et servir», «Prêt à cuire» et «Prêt au four» pour indiquer qu'ils doivent être cuits.

3. Utilisez toujours un thermomètre pour aliments afin de vérifier la température interne de vos produits de viande et de volaille congelés pour déterminer s'ils peuvent être consommés sans danger.

  • Bœuf, porc, agneau et veau (steaks, rôtis et côtelettes): 63°C avec un temps de repos de trois minutes.
  • Viandes hachées (bœuf, porc, agneau et veau): 71°C
  • Volaille (entière ou hachée): 74°C.

4. Les produits surgelés et crus peuvent également être porteurs de germes pouvant causer des maladies d'origine alimentaire. Il est important de manipuler correctement les produits pour éviter la propagation des germes dans vos aliments et votre cuisine.

  • Lors de la préparation de maïs sugelé pour une salade, presque tous les participants à l'étude n'ont pas suivi les instructions du fabricant pour vérifier qu'il atteignait une température interne sûre de 74°C. Un thermomètre pour aliments est le seul moyen sûr de savoir s'il atteint cette température.
  • Même si vous préparez une salade froide, les produits surgelés doivent d'abord être cuits.
  • Si vous manipulez des produits réfrigérés, suivez les recommandations de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis afin de rincer et frotter les légumes crus avant de les éplucher. Lors de la préparation d'un concombre pour la salade, près de la moitié des participants ont rincé et frotté la surface du concombre avec leurs mains au lieu d'utiliser une brosse à légumes pendant le rinçage; la FDA recommande d'utiliser une brosse pour les concombres et autres légumes durs.

5. Vérifiez que les aliments surgelés dans votre congélateur n'ont pas été rappelés. Vous pouvez retrouver des informations sur les articles rappelés et comment les traiter sur les sites Internet de l'USDA et de la FDA.

  • Après avoir pris connaissance d'un produit rappelé, 94% des répondants au étude qui avaient le produit chez eux ont suivi les recommandations du rappel: jeter le produit ou le retourner au magasin.
  • Les consommateurs peuvent visiter FoodSafety.gov ou l'application FoodKeeper de l'USDA pour afficher toutes les informations sur les rappel d'aliments de l'USDA et de la FDA.

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis estiment que des millions d'Américains sont chaque année atteients par des maladies d'origine alimentaire, entraînant environ 128 000 hospitalisations et 3 000 décès. Suivez ces recommandations de sécurité des aliments pour réduire le risque de maladie d'origine alimentaire dans votre foyer domestique.

Ces résultats font partie d'une étude pluriannuelle à méthodes mixtes que le FSIS a commandée pour évaluer divers comportements des consommateurs en matière de manipulation des aliments.

L'étude utilise des cuisines d'essai, des groupes de discussion et des enquêtes représentatives à l'échelle nationale pour mieux comprendre les pratiques et les expériences en matière de sécurité sanitaire des aliments avec les rappels d'aliments, les maladies d'origine alimentaire et les ressources du FSIS en matière de sécurité des aliments. Plus d'informations sur cette étude sont disponibles dans un résumé analytique.

Signalons aussi ce document du ministère de l’agriculture du 24 août 2020, Un frigo bien rangé : mieux conservés, les aliments sont moins gaspillés.

Les rappels des produits alimentaires au niveau européen en août 2020, selon une application

Selon le tweet du 13 août 2020 de l’application Swiss De Code, on apprenait que « La France, championne d'Europe au niveau des rappels de produits alimentaires en juillet 2020, selon une application ».

Près d'un quart des rappels d'aliments le mois dernier ont été signalés en Allemagne. 7% ont été signalés en Finlande, un pays qui ne figure généralement pas dans le Top 5. Cela pourrait-il être dû à un changement dans le processus de notification ou y avait-il vraiment plus d'aliments non conformes?


La France est tout de même dans le trio de tête en août ...

Suède: Un meilleur suivi est nécessaire dans le contrôle des aliments, selon un rapport

 
Selon le ministère de l’agriculture, c’est bien connu, tant en matière de santé que de sécurité des aliments, « La France possède l'un des meilleurs systèmes de sécurité sanitaire des aliments. » 

En Suède, on doit plus pratiquer l’autocritique, car un communiqué de Livsmedelsverket, l’Administration nationale de l’alimentation ou National Food Administration, du 15 septembre 2020, rapporte qu’« Un meilleur suivi est nécessaire dans le contrôle des aliments ».

Le contrôle dans la chaîne alimentaire fonctionne généralement bien. Cela contribue à ce que la Suède ait des aliments sains, des animaux sains et des plantes saines. Mais le suivi de la manière dont les entreprises et l'agriculture traitent les non-conformités doit être amélioré. C'est ce que montre le rapport annuel sur le contrôle suédois de la chaîne alimentaire envoyé à la Commission européenne.

Le rapport à la Commission couvre toute la chaîne alimentaire - de la ferme à l'assiette. Le rapport indique que le contrôle continue d'évoluer dans une direction positive. Diverses initiatives d'information et de formation donnent des résultats et contribuent à faciliter la tâche des entreprises.

Le niveau de contrôle - combien d'entreprises et d'exploitations sont contrôlés - est à peu près le même que les années précédentes et les contrôles ont découvert les mêmes types de lacunes. Les entreprises dont la production est la plus risquée ont, comme il se doit, avoir le plus de maîtrise.

Lorsque l'inspection détecte une non-conformité dans une entreprise ou dans l'agriculture, il est signalé comme un écart. Le nombre d'écarts signalés par les différentes autorités de contrôle varie considérablement entre les zones de contrôle et les autorités, de zéro à plusieurs écarts signalés lors de neuf visites de contrôle sur dix.

Le suivi doit être plus détaillé
Le rapport montre qu'il est difficile de suivre les mesures des entreprises au niveau national et que ce suivi doit être amélioré.

Un suivi est nécessaire pour être en mesure de vérifier que les non-conformités soient corrigées dans diverses activités. Par conséquent, la communication des résultats des contrôles doit être développée, déclare Helena Storbjörk Windahl, chef du département de la National Food Administration.

Plusieurs autorités ont coopéré
Le rapport a été préparé par l'Administration nationale de l'alimentation, le Conseil suédois de l'agriculture, l'Inspection suédoise de la défense et de la santé, les conseils administratifs des comtés et les autorités locales de contrôle en collaboration. Les douanes suédoises, les municipalités et les régions de Swedac et de Suède ont également fourni du matériel provenant de leurs opérations. L'Administration nationale de l'alimentation a coordonné les travaux et est le point de contact pour le rapport.

Le Rapport sur le contrôle de la chaîne alimentaire 2019 en Suède est ici.

Amendement aux normes alimentaires soutenu dans le projet de loi agricole britannique

 « Amendement aux normes alimentaires soutenu dans le projet de loi agricole britannique », source article de Joe Whitworth paru le 27 septembre 2020 dans Food Safety News.

Un amendement au projet de loi sur l'agriculture sur les normes d'importation des denrées alimentaires a été approuvé au Royaume-Uni.

Parmi les autres changements proposés, citons le fait de demander au gouvernement de repenser l'utilisation des pesticides, les objectifs de changement climatique et la commission du commerce et de l'agriculture.

Les votes à la Chambre des lords signifient que le projet de loi reviendra à la Chambre des communes en octobre, où les députés décideront si les amendements seront adoptés.

Les membres ont voté en faveur de changements visant à limiter l'utilisation des pesticides dans certains domaines pour protéger la santé publique, des propositions selon lesquelles les importations agricoles et alimentaires devraient respecter les normes nationales, des exigences relatives à l'agriculture et aux terres associées pour contribuer aux objectifs du changement climatique, et la création d'une Commission sur le commerce et de l’agriculture.

La secrétaire au commerce international, Liz Truss, a annoncé la création d'une Commission du commerce et de l'agriculture en juin, présidée par Tim Smith, un ancien directeur général de la Food Standards Agency.

Réaction positive aux votes

Minette Batters, présidente du syndicat national des agriculteurs, a dit que l'amendement visant à renforcer le rôle de la Commission du commerce et de l'agriculture permettrait au Parlement d'obtenir des conseils indépendants sur l'impact de chaque accord commercial sur les normes alimentaires et agricoles nationales.

« Nous pensons que le rôle de la Commission du commerce et de l'agriculture est crucial pour assurer un contrôle parlementaire adéquat de notre future politique commerciale et il est encourageant de voir des pairs soutenir ce point de vue. Ils ont eu raison de renforcer le projet de loi sur l'agriculture pour mieux contrôler les futurs accords commerciaux. J'espère que les députés n'ignoreront pas cette force de sentiment lorsque le projet de loi reviendra à la Chambre des communes », a-t-elle dit.

Sue Davies, responsable de la protection des consommateurs et de la réglementation alimentaire, chez l'organisme de consommateurs Which?, a dit: « Il est bon de voir que la Chambre des lords ait reconnu la nécessité d'une législation à toute épreuve pour garantir que les futures importations alimentaires et les accords commerciaux ne compromettent pas des décennies de progrès, ou des aliments à risque produits selon des normes inférieures se retrouvent au menu des écoles, des hôpitaux ou des rayons des supermarchés. »

« Il est vital que le gouvernement et les députés acceptent désormais cet amendement dans le projet de loi sur l’agriculture, afin que les consommateurs aient l’assurance dont ils ont besoin que les normes alimentaires du Royaume-Uni seront maintenues pendant des années. »

Le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) s'est également félicité du vote de l'amendement exigeant que les importations alimentaires respectent les normes nationales.

Gary McFarlane, directeur pour l’Irlande du Nord du CIEH, a dit que c’était une victoire de veiller à ce que les normes britanniques en matière de sécurité des aliments, d’environnement et de bien-être animal ne soient pas compromises dans les futurs accords commerciaux.

« Sans protections juridiques, les consommateurs britanniques pourraient être exposés à des importations bon marché et de mauvaise qualité comme le poulet chloré et le bœuf aux hormones, sapant les normes existantes et ouvrant la voie à l'érosion des normes britanniques à l'avenir », a-t-il dit.

« Nous sommes ravis que la Chambre des lords ait pu demander au gouvernement de rendre des comptes sur son engagement manifeste à maintenir et à améliorer les normes existantes après le Brexit. Des voix de tous les coins de la société ont toutes averti que nos précieuses normes alimentaires ne devraient pas être négociées. Dans l'intérêt de la protection de la santé publique, le gouvernement doit maintenant honorer ses engagements et ne pas chercher à renverser cet amendement. »

Avertissement sur les négociations commerciales UE-Royaume-Uni

Pendant ce temps, avant le neuvième cycle de négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni qui aura lieu la semaine prochaine, trois groupes industriels ont de nouveau mis en garde contre les conséquences de l'échec de la conclusion d'un accord.

FoodDrinkEurope, Copa-Cogeca et CELCAA ont dit qu'aucun accord sur les futures relations commerciales UE-Royaume-Uni entraînerait un «double coup dur dévastateur» pour les agriculteurs, les entreprises agroalimentaires et les commerçants déjà en difficulté à cause de la pandémie de COVID-19.

Les associations ont appelé les négociateurs à convenir d'un futur accord commercial qui soutient les entreprises et les emplois et contribue à protéger le commerce de l'UE et du Royaume-Uni d'une valeur de 58 milliards d'euros en 2019. Ils ont ajouté que l'accord doit maintenir des conditions de concurrence équitables entre les deux parties et protéger le l'intégrité du marché unique.

Le trio a déclaré que là où les entreprises ont besoin de prévisibilité, tout ce qu'elles ont, c'est de l'incertitude, sans aucune précision sur la façon dont les exportations seront traitées à partir de janvier 2021.

« Moins de quatre mois avant la fin de la période de transition, de nombreuses inconnues rendent la préparation impossible. En particulier, les exploitants du secteur alimentaire des deux côtés de la Manche doivent connaître le régime réglementaire du Royaume-Uni sur la santé des végétaux, la santé animale, les contrôles des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, ainsi que toutes les exigences futures ayant un impact sur les exportations de l'UE. »

Copa et Cogeca représentent 23 millions d'agriculteurs et 22 000 coopératives agricoles dans l'UE, FoodDrinkEurope est une voix pour l'industrie agroalimentaire et CELCAA représente plus de 35 000 sociétés de négoce de céréales, céréales, huile, sucre, alimentation animale, vin, produits carnés, produits laitiers produits, fruits et légumes frais, œufs, tabac, épices et fruits à coque, fleurs coupées et plantes.

L'UE décide d'examiner le risque de transmission de parasites entre les poissons d'élevage et les humains

 
« L'UE décide d'examiner le risque de transmission de parasites entre les poissons d'élevage et les humains », source the fish site.com.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) va réévaluer son évaluation des risques des parasites dans les poissons d'élevage après avoir examiné de nouvelles études.

Le Conseil consultatif de l'aquaculture (CAA) a reçu une réponse officielle de la directrice générale Mme Charlina Vitcheva, de la Direction des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE) de la Commission européenne, à propos de sa recommandation sur la réévaluation de l'évaluation des risques des parasites en produits de la pêche d'élevage.

La nouvelle revue est basée sur les résultats du projet de recherche Parafish Control financé par Horizon 2020. À la lumière des nouvelles études, le CAA a demandé à la Commission européenne et à l'EFSA de revoir l'évaluation des risques actuelle pour les poissons d'élevage dans l'UE, en précisant si le risque de transmission du parasite à l'homme est considéré comme significatif ou négligeable.

Dans sa lettre de réponse, la Commission européenne déclare avoir l'intention de demander à l'EFSA de réévaluer son avis scientifique.

Si l'EFSA estime que le risque de transmission parasitaire entre les poissons d'élevage et l'homme est négligeable après son examen, le CAA exhorte les autorités européennes à mettre à jour la législation en vigueur. Le CAA fait pression pour que de nouvelles règles étendent l'exemption actuelle des traitements de congélation pour les produits qui seront consommés crus ou insuffisamment cuits à tous les produits de la pêche d'élevage originaires de l'UE.

Pour en savoir plus sur les recommandations du CAA, lire la Réévaluation de l’évaluation du risque associé aux parasites dans les poissons d’élevage Août 2020 - (CCA 2020-06).

Grand débat national sur l'agriculture à Paris: La farce continue

Le blog vous avait proposé le 2 juillet 2020, « Convention citoyenne sur le climat ou une farce faite aux citoyens », il faut donc croire qu'avec ce qui va se passer ce week-end à Paris que la farce continue ...

Surtout quand on sait que le plan de relance a réservé « 1% pour ceux qui nourrissent la France », voir l’article de Jean-Paul Pelras dans l’agri du 4 septembre 2020.

Selon Le Figaro,

L'assemblée compte 55 femmes et 79 hommes. Deux agriculteurs y participeront aux côtés de 36 « cadres et professions intellectuelles », 29 employés, 21 «professions intermédiaires », 19 artisans commerçants, 16 étudiants, neuf ouvriers, deux personnes sans étiquette et aucun inactif. Ils rendront les conclusions de leurs échanges dimanche soir.

Mise à jour du 29 septembre 2020

On lira aussi dans agri-mutuelUne centaine de Français tirés au sort proposent un « nouveau contrat social ».

samedi 26 septembre 2020

Rôle d'INFOSAN dans la sécurité sanitaire des aliments

 L’OMS présente ainsi le réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN).

La mondialisation accrue du commerce des denrées alimentaires accroît le risque de propagation rapide d’aliments contaminés autour du globe.

Avec le réseau INFOSAN, l’OMS apporte son concours aux États Membres pour la gestion des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments, en assurant un échange rapide d’informations dans les situations d’urgence de manière à arrêter la propagation d’aliments contaminés d’un pays à l’autre. INFOSAN facilite également l’échange de données d’expérience et de solutions dont la validité a été vérifiée entre les différents pays et à l’intérieur des pays afin d’optimiser les interventions futures visant à protéger la santé des consommateurs.

Les autorités nationales de 186 États Membres font partie du réseau.

La question que l’on peut se poser à propos de la mondialisation heureuse, faut-il continuer dans cette voie, si précisément, « La mondialisation accrue du commerce des denrées alimentaires accroît le risque de propagation rapide d’aliments contaminés autour du globe. »

En décembre 2019, un article d’Infosan rapporte que « Les éclosions de maladies d'origine alimentaire sont plus complexes et nécessitent de nouvelles technologies et une plus grande transparence »

Voici qu'un article paru dans le Journal of Food Protection, explore le réseau international des autorités de sécurité des aliments en tant que communauté de pratiques: résultats d'un sondage mondial auprès des membres du réseau.

Le Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) est un réseau mondial des autorités nationales de sécurité sanitaire des aliments de 190 pays, géré conjointement par la FAO et l'OMS, qui facilite l'échange rapide d'informations lors d'incidents de sécurité sanitaire des aliments. Jusqu'à présent, INFOSAN n'a jamais été caractérisé, ni examiné comme une communauté fonctionnelle de pratiques et sa valeur, telle qu'elle est comprise du point de vue de ses membres, n'a jamais été déterminée de manière systématique ou rigoureuse.

Le but de cette étude est d'explorer et de décrire les expériences et les avis des membres d'INFOSAN pour mieux comprendre le rôle du réseau dans l'amélioration de la sécurité des aliments et la réduction du fardeau des maladies d'origine alimentaire à l'échelle mondiale. Il y a quatre questions d’études principales: 

1) Comment le site Internet communautaire INFOSAN est-il utilisé pour soutenir les activités du réseau?

2) Quels sont les obstacles à la participation active à INFOSAN?

3) Les membres d'INFOSAN pensent-ils que la participation au réseau prévient les maladies d'origine alimentaire et sauve des vies?

4) La participation à INFOSAN crée-t-elle de la valeur pour les membres et, si oui, par quels mécanismes cela se produit-il?

Pour répondre à ces questions, un questionnaire en ligne a été développé et adapté de l'anglais vers le français et l'espagnol avant d'être diffusé aux membres d'INFOSAN.

Des réponses ont été reçues de 239 membres d'INFOSAN dans 137 pays sur une période de 10 semaines entre août et octobre 2019.

Cette étude est la première à explorer et à décrire les expériences des membres d'INFOSAN en ce qui concerne leur participation aux activités du réseau visant à améliorer la sécurité des aliments mondiale. prévenir les maladies d'origine alimentaire et décrire les caractéristiques d'INFOSAN en tant que communauté de pratiques.

Les résultats suggèrent qu'INFOSAN est un outil précieux, utilisé dans le monde entier pour réduire le fardeau des maladies d'origine alimentaire et sauver des vies. Le secrétariat INFOSAN pourrait utiliser les résultats pour hiérarchiser les activités futures afin de renforcer davantage le réseau et de soutenir la participation des membres.

Des «T-Budbots» magnétiques fabriqués à partir de théiers détruisent et nettoient des biofilms

 Des «T-Budbots» magnétiques fabriqués à partir de théiers détruisent et nettoient des biofilms, « Magnetotactic T-Budbots to Kill-n-Clean Biofilms », source ACS Applied Materials & Interfaces.

Les biofilms sont des communautés microbiennes qui forment des couches visqueuses sur les surfaces et qui sont difficiles à traiter et à éliminer, souvent parce que les microbes libèrent des molécules qui bloquent l'entrée d'antibiotiques et d'autres thérapies.

Désormais, des chercheurs rapportant dans ACS Applied Materials & Interfaces ont fabriqué des microbots à propulsion magnétique dérivés de bourgeons de thé, qu'ils appellent «T-Budbots», qui peuvent déloger les biofilms, libérer un antibiotique pour tuer les bactéries et nettoyer les débris. Regardez une vidéo des «T-Budbots», ici.

De nombreuses infections nosocomiales impliquent des biofilms bactériens qui se forment sur des cathéters, des prothèses articulaires, des stimulateurs cardiaques et d’autres dispositifs implantés. Ces communautés microbiennes, souvent résistantes aux antibiotiques, peuvent ralentir la guérison et entraîner de graves complications médicales. Le traitement actuel comprend des doses élevées répétées d'antibiotiques, qui peuvent avoir des effets secondaires, ou dans certains cas, le remplacement chirurgical du dispositif infecté, ce qui est douloureux et coûteux.

Dipankar Bandyopadhyay et ses collègues voulaient développer des microbots biocompatibles qui pourraient être contrôlés avec des aimants pour détruire les biofilms, puis éliminer les dégâts. L'équipe a choisi des bourgeons de thé Camellia sinensis comme matière première pour leurs microbots car les bourgeons sont poreux, non toxiques, peu coûteux et biodégradables. Les bourgeons de thé contiennent également des polyphénols, qui ont des propriétés antimicrobiennes.

Les chercheurs ont broyé des bourgeons de thé et des microparticules poreuses isolées. Ensuite, ils ont enduit les surfaces des microparticules de nanoparticules de magnétite afin qu’elles puissent être contrôlées par un aimant. Enfin, l'antibiotique ciprofloxacine a été incorporé dans les structures poreuses. Les chercheurs ont montré que les «Budbots» libéraient l'antibiotique principalement dans des conditions acides, qui se produisent dans les infections bactériennes. L'équipe a ensuite ajouté les T-Budbots à des biofilms bactériens dans des plats et les a dirigés magnétiquement. Les microbots ont pénétré dans le biofilm, tué les bactéries et nettoyé les débris, laissant un chemin clair dans leur sillage. Des restes dégradés du biofilm adhéraient à la surface des microbots. Les chercheurs notent qu'il s'agissait d'une étude de validation de principe et qu'une optimisation supplémentaire est nécessaire avant que les «T-Budbots» puissent être déployés pour détruire les biofilms dans le corps humain.