mercredi 2 février 2022

De l'efficacité de la décontamination des fruits et des légumes

«Efficacité d'une solution de lavage antimicrobienne à base d'un mélange d’acide organique et peroxyde d’hydrogène contre Salmonella, Escherichia coli O157:H7 ou Listeria monocytogenes sur des tomates cerises», source Journal of Food Protection.

Résumé
Une étude a été menée pour évaluer un nouveau lavage composé de produits biologiques composé d'une combinaison d'acide organique et de peroxyde d'hydrogène, sous la forme d'une solution de mélange de peroxyacide, contre des pathogènes d'origine alimentaire. Le mélange de peroxyacide, composé d'acide lactique, de peroxyde d'hydrogène et d'un ou plusieurs acides de fruits, a été testé contre Salmonella enterica, E. coli O157:H7 ou Listeria monocytogenes en suspension ou à la surface de tomates cerises inoculées par trempage. Les tomates cerises ont également été traitées avec 8 ppm de chlore libre ajouté sous forme d'hypochlorite de sodium (NaOCL). Lorsqu'elles ont été testées contre des cellules planctoniques en culture pure pendant 120 secondes, Salmonella et E. coli O157: H7 ont été réduits respectivement de 7,5 et 7,1 log avec 0,40% de la solution de peroxyacide, tandis que L. monocytogenes a diminué de 5,0 log par traitement avec une solution à 0,80%. Lorsque les tomates cerises ont été inoculées par trempage et traitées avec 8 ppm de chlore libre, les populations de Salmonella et E. coli O157:H7 ont diminué respectivement de 2,5 et 2,6 log, ce qui n'était pas significativement différent des réductions subies par les rinçages à l'eau stérile. Cependant, une solution à 1,0 % de la solution de peroxyacide a réduit les mêmes micro-organismes respectivement, de 3,8 et 3,4 log par tomate, ce qui était significativement plus élevé (P < 0,05) que les réductions obtenues par le rinçage à l'eau stérile penant de 2 minutes. Lorsqu'elles ont été inoculées par trempage avec L. monocytogenes et traitées, les populations ont été réduites de 3,5 log par tomate avec une solution de peroxyacide à 1,0%, ce qui était supérieur (P < 0,05) aux réductions obtenues avec 8 ppm de chlore libre (2,6 log) ou de l'eau stérile (1,7 log). Les résultats démontrent que ce lavage antimicrobien avec la combinaison de peroxyacide peut être un lavage efficace des produits biologiques pour prévenir la contamination croisée lors du lavage des tomates cerises, tout en étant capable d'inactiver respectivement jusqu'à 3,8, 3,4 et 3,5 log par tomate S. enterica, E. coli O157:H7 et L. monocytogenes.

Autre élémnt mis en ligne le 31 janvier 2022, publication d'un avis de l’Anses relatif à une demande d’autorisation d’emploi d’une solution à base d’acide peracétique, en tant qu’auxiliaire technologique, dans l’eau de lavage de l’ensemble des références de végétaux crus prêts à l’emploi (dits de 4ème gamme) hormis les salades prêtes à l’emploi, à une concentration de 100 mg/litre d’eau de lavage, suivi d’un rinçage.

L’objectif de l’utilisation de l’acide peracétique dans l’eau de lavage a été défini dans le dossier de demande comme, premièrement, de permettre «un maintien de la qualité microbiologique de l’eau de lavage du bac qui est partiellement recyclée dans ce même bac et qui pourrait se charger de bactéries pathogènes ou d’altération liées au passage de quelques centaines de kilos de produits durant une séquence de fabrication». Deuxièmement, de permettre «une réduction de la charge microbiologique globale du produit (0,5 à 1 log en flore aérobie mésophile environ par g de produit) et de détruire un éventuel apport de bactéries pathogènes (Salmonella, Listeria monocytogenes, E. coli par exemple) par la matière première qui serait susceptible de contaminer l’ensemble du lot».

La demande concerne l’ensemble des végétaux crus prêts à l’emploi tels que les crudités, les fruits acides en morceaux consommés sans peau ou avec peau et les herbes aromatiques. Pour chacune des catégories ciblées, le pétitionnaire a choisi un végétal « modèle », pour rappel, la carotte râpée, l’ananas entier, la pomme entière avant découpe et le persil feuille ciselé.

Selon le groupe de travail « Evaluation des substances et procédés soumis à autorisation en alimentation humaine»,

concernant l’efficacité microbiologique, les deux auxiliaires technologiques (acide peracétique à 100 mg/L ou chlore à 60 ou 70 mg/L) semblent avoir un effet antimicrobien similaire lors du traitement de la carotte râpée, de la pomme entière, de l’ananas entier et du persil feuille ciselé. Lors de l’application, le traitement à l’acide peracétique sur ces végétaux semble maintenir une qualité microbiologique des eaux pendant le lavage en essai pilote similaire à celui avec du chlore. L’intégration dans les matrices testées d’un végétal représentatif des graines germées aurait pu être envisagée; d’autres microorganismes, y compris virus ou parasites, en dehors de ceux du règlement (CE) n°2073/2005 auraient pu être analysés.

Même si l’efficacité d’un traitement par un auxiliaire technologique est recherchée au cours du lavage, le potentiel de croissance des microorganismes sur 7 jours pendant le stockage au froid après traitement a également été étudié. En comparant l’efficacité des deux traitements jusqu’à 7 jours de conservation, celui avec l’acide peracétique semble être au moins similaire à celui au chlore pour les matrices «modèles» pomme entière et ananas entier; mais les résultats suggèrent une croissance plus importante de certaines populations notamment de L. monocytogenes, Salmonella, E. coli mais aussi de bactéries lactiques ou levures-moisissures sur les matrices «modèles» carotte râpée et persil feuille ciselé. Il avait déjà été noté un phénomène similaire pour Salmonella, L. monocytogenes et les microorganismes aérobies mésophiles totaux après traitement de salades avec l’acide peracétique (saisine n°2019-SA-0154). Les opérateurs devraient en tenir compte lors de l'établissement de la durée de vie de ces produits.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

A propos du dispositif Demeter

Qu'il me soit permis de dire que ce tribunal a une fois de plus marché sur la tête ...

Un communiqué du ministère de l’Agriculture précise ce qu’il en est à propos de la «Décision du tribunal administratif relative au dispositif DEMETER»

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont pris acte de la décision du tribunal administratif de Paris, qui enjoint le ministère de l’Intérieur à mettre fin aux activités de la cellule DEMETER de la gendarmerie qui se rattachent à l’objectif de prévention et de suivi des «actions de nature idéologique».

Les deux ministres confirment l’efficacité de la cellule DEMETER pour lutter contre les atteintes au monde agricole. Elle a en effet permis d’obtenir de très bons résultats : les vols de véhicules dans les exploitations agricoles en 2021 ont ainsi reculé de 8% et les dégradations de 7% par rapport à 2020. Par ailleurs, des enquêtes judiciaires d’importance ont été couronnées de succès, en particulier à l’encontre d’un réseau criminel international spécialisé dans les vols de GPS agricoles ou des auteurs présumés d’un incendie volontaire d’un hangar agricole dans l’Ain. Cette activité n’est donc pas remise en question.

La mission de DEMETER sera néanmoins précisée et cadrée dans un nouveau texte d’organisation interne qui prendra en compte les termes de la décision du tribunal administratif de Paris.

Mise à jour du 22 février 2022. Une suite ...

Aux lecteurs du blog
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Consultation sur les burgers saignants au Royaume-Uni. Quid de la cuisson des steaks hachés en France?

«La FSA du Royaume-Uni sollicite les commentaires du public sur les conseils concernant les burgers saignants», source artile paru dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La consultation concerne les burgers de bœuf moins bien cuits à cœur: lignes directrices pour les exploitants du secteur alimentaire et les agents des autorités locales.

Nous accueillons favorablement les points de vue des parties prenantes sur les modifications proposées à nos directives sur les burgers (ou steaks hachés) de bœuf moins que bien cuits à cœur.

La Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni a ouvert une période de consultation publique sur les modifications apportées aux lignes directrices sur les burgers de bœuf moins que bien cuits à cœur.

L'agence demande également aux personnes leur avis sur la question de savoir si le terme «moins que bien cuit à cœur» doit être conservé ou remplacé par «saignant», «rose» ou «légèrement cuit».

Les lignes directrices, initialement publiées en 2016, sont destinées aux entreprises qui servent de tels burgers et aux autorités locales qui effectuent les contrôles officiels connexes. Elles comprennent des conseils sur les contrôles et les systèmes de sécurité sanitaire pour réduire les risques associés aux burgers de bœuf moins bien cuits à cœur.

Les changements comprennent la fourniture de plus d'informations sur la manière dont la conformité peut être atteinte et la mise en évidence des meilleures pratiques, des conseils sur l'achat de viande bovine hachée ou de burgers de bœuf provenant de sites agréés pour la fabrication de produits destinés à être moins bien cuits à cœur et et plus de détails sur les messages aux consommateurs.

La FSA a estimé le coût de familiarisation pour le monde des affaires à moins de 32 000 £ (38 350 euros). Ce calcul est basé sur le nombre d'entreprises servant des burgers moins que bien cuits à cœur et sur le temps nécessaire aux responsables pour lire les lignes directrices dans chaque entreprise.

Les burgers de boeuf sont bien cuits à cœur lorsqu'une température de 70°C pendant deux minutes ou l'équivalent a été atteinte. Le conseil de l'USDA est que les burgers doivent être cuits à une température interne minimale de 160 degrés F ou 74°C.

Équilibrer les risques et le choix du consommateur
Si les burgers ne sont pas entièrement cuits à cœur, il existe un risque que des bactéries dangereuses, telles que Salmonella et E. coli O157, survivent et provoquent une intoxication alimentaire. Lorsque la viande est hachée et que des burgers se forment, les bactéries normalement présentes à l'extérieur de la viande peuvent se propager dans de grandes quantités de viande hachée.

La demande des consommateurs pour des burgers légèrement cuits a augmenté ces dernières années et la FSA a reconnu que certaines personnes souhaitent les consommer. L'agence recommande aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes âgées et à toute personne dont le système immunitaire est affaibli de préparer leurs burgers bien cuits à cœur.

Les entreprises peuvent servir des burgers de bœuf saignant si elles démontrent qu'elles ont contrôlé les risques à des niveaux acceptables. Les entreprises doivent d'abord informer leur autorité locale et disposer d'un système de management de la sécurité des aliments (SMSA) qui prend en compte cette offre.

Le document couvre la méthode de saisie et d’enregistrement, la méthode de contrôle de la source et la méthode sous-vide pour les burgers de bœuf. Elle ne s'applique pas aux burgers à base d'autres viandes. Le conseil de la FSA est que ces burgers doivent être bien cuits à cœur.

Le message destiné aux consommateurs aide les gens à comprendre les risques potentiels liés à la consommation de burgers de bœuf saignants et vise à décourager les consommateurs de les consommer à la maison.
Les commentaires sur la consultation sont ouverts jusqu'au 27 avril.

Qu’en est-il en France ?
Plusieurs documents sont proposés, liste non exhaustive, sans doute une homgénéité des informations serait nécessaire, rien de bien neuf avant les élections présidentielles, c'est aussi hélas l'auberge espagnole ...
Notons que c'est l’Anses fournit le plus de documents.

Pour les protéger des pathogènes, la consommation de la viande hachée bien cuite à cœur est recommandée aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées.

La cuisson «saignant» d’un steak haché n’est pas suffisante pour assurer une protection en cas de contamination par un pathogène. Il est fortement conseillé aux enfants de moins de cinq ans et aux personnes immunodéprimées de consommer le steak haché bien cuit à cœur. Les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées doivent bien cuire tout type de viande.
Il est précisé en petits caractères,
L’atteinte d’une température de +70°C à cœur, mesurée à l’aide d’un thermomètre, est usuellement recommandée aux professionnels de la restauration collective. Un savoir-faire est nécessaire pour réaliser correctement une telle prise de température.

La note d’information interministérielle DGAL/ SDSSA/O2007-8001 du 13 février 2007 relative aux recommandations concernant la cuisson des steaks hachés dans le cadre de la prévention des infections par EHEC pour les professionnels de la restauration collective, recommande une cuisson avec une température à cœur de 65°C. Par ailleurs, une température à cœur plus élevée (70°C) est souvent recommandée afin de lutter non seulement contre les EHEC, mais aussi contre d’autres dangers microbiens.
Recomandation n°8: Haché bien cuit. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées et les personnes immunodéprimées doivent consommer la viande hachée cuite à cœur pour se protéger des agents pathogènes. L' image ci-contre est proposée.

Une cuisson des aliments à une température de 70°C à cœur permet d’éliminer la majorité des microorganismes pathogènes.
La consommation de la viande hachée est recommandée bien cuite à cœur pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées et immunodéprimées.

Au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, on peut trouver au moins deux documents,

Les bactéries responsables du syndrome hémolytique et urémique sont présentes dans les intestins de nombreux animaux supportent bien le froid (survie de plusieurs jours dans un réfrigérateur), mais sont détruites par la cuisson. Les bactéries sont tuées par une chaleur de plus de 65°C.

Cuisson à coeur des viandes, notamment des steaks hachés (non rosé à coeur, T°>63°C).

À propos du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique,
Les Escherichia coli producteurs de shigatoxines, bactéries responsables du syndrome hémolytique et urémique, supportent bien le froid (survie de plusieurs jours dans un réfrigérateur), en revanche elles sont détruites par la cuisson.
Il est également noté, «Cuire à cœur la viande, surtout la viande de bœuf hachée.»

Sur le syndrome hémolytique et urémique,
La cuisson des viandes, et surtout de la viande hachée de bœuf, doit être effectuée à cœur. Pour cela, il faut s’assurer que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.

Que penser de tout cet ensemble, à mons sens, il vous faut voter pour le candidat qui recommandera le recours à un thermomètre alimentaire !

Last but not the least, on pourrait en France utilier les recommandations de l’OMS pour des aliments plus sûrs.
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mardi 1 février 2022

Bref comparatif de la gestion du loup entre la Suisse et la France

Article où l’on va voir qu’avec un sujet comme le loup, en France et en Suisse, on n’a pas vraiment la même approche, même si des agriculteurs des deux pays se plaignent des dégats occasionnés par ce prédateur. 

Selon une dépêche AFP via agri-mutuel, «Un agriculteur appelle à tuer des loups, une enquête est ouverte»

Une enquête a été ouverte après un appel à «tuer et faire disparaître les loups», une espèce protégée en France, lancé par un agriculteur président de la Coordination rurale de la Creuse, a indiqué dimanche la secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité, Bérangère Abba.

L’enquête demandée est déjà curieuse mais qu’il existe un secrétaire d’État à la bioviversité, alors, là, je rigole …, particularisme, bien de chez nous, semble-t’il …

«Il faut le tuer, le faire disparaître et ne rien dire, ce sera la meilleure solution. Un agriculteur travaille pour nourrir l’être humain, ne travaille pas pour nourrir un prédateur tel que le loup».

«Au delà de l’image surréaliste d’un représentant syndical prônant l’usage des armes et la dissimulation de preuves pour s’affranchir des règles de droit, tuer ou appeler à tuer une espèce protégée est illégal et constitue un délit. Une enquête est ouverte », a répondu Bérangère Abba, également sur Twitter.

«Le loup est une espèce protégée. le tuer est illégal. Les services du ministère se sont saisis du dossier» a ajouté dans la soirée Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, toujours sur Twitter.

Plusieurs moutons avaient été attaqués fin décembre sur la commune de Féniers en Creuse, département où une cellule de veille a été mise en place depuis 2020, composée des associations de protection de la nature, des services de l’Etat, collectivités locales et forestiers. Toute observation du loup doit être signalée au service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB).

En France, les agriculteurs, apparemment, ne sont pas représentés dans cette cellule de veille, étonnant, non ?

Et en Suisse me direz-vous, «Les loups doivent pouvoir être tirés préventivement». Inimaginable en France, n’est-il pas ?

La régulation des loups revient sur le devant de la scène. Un peu plus d'un an après le rejet de la loi sur la chasse, la commission de l'environnement du National approuve sans opposition une initiative de son homologue du Conseil des Etats, autorisant les tirs préventifs de ces prédateurs. Un projet de loi doit être élaboré.

La régulation préventive existe déjà pour les bouquetins, qui sont eux aussi protégés. La commission du Conseil des Etats veut élargir cette méthode aux loups. L'augmentation de leur population pose des problèmes, notamment dans les régions de montagnes, plaide-t-elle.

L'élimination de meutes ou d'individus doit être autorisée, là où l'agriculture est menacée. Il doit aussi être permis d'abattre les loups qui s'approchent de façon menaçante des zones habitées et des êtres humains, ou contre lesquels les mesures de protection des troupeaux sont inefficaces. Les cantons devront justifier les mesures de régulation, ainsi que leurs objectifs.

Le texte offre davantage de souplesse dans la gestion des loups, salue la commission de l'environnement du National dans un communiqué publié mardi. Grâce à une régulation proactive, les populations seront maintenues à un niveau tolérable pour les éleveurs sans être pour autant mises en péril.

Voilà deux situations à peu près identiques face au péril loup, mais deux actions diamétralement opposées, un symptôme de la gestion ubuesque, donc française du loup.

Pendant ce temps, La présence d'un loup observée dans la Somme.

Mise à jour du 19 février 2022. Constat à propos du Loup: un quart des alpages de la zone sud du Jura très vulnérables.
Dans le canton de Vaud, un quart des alpages de la zone sud du Jura sont très vulnérables face au loup. C'est ce qui ressort des premiers résultats de l'analyse de vulnérabilité des alpages vaudois commandée par le Département de l'environnement et de la sécurité. Berne autorise par ailleurs le canton à élargir le périmètre de tir de régulation de la meute du Marchairuz.

Mise à jour du 10 mars 2022Selon AGIR de Suisse, «Protection des troupeaux: les cantons alpins revoient les critères». Alors que la loi sur la chasse est en cours de révision à Berne, les cantons alpins veulent des critères clairs pour la protection des troupeaux face aux attaques de loup. Ils revoient ceux qui devraient être appliqués cet été en vue de l'obtention d'indemnités et de la délivrance des autorisations de tir.

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Une étude génomique aide à guider le développement du vaccin contre Shigella

Image du CDC.
«Une étude génomique aide à guider le développement du vaccin contre Shigella», source communiqué de l’Université de Liverpool.

Une nouvelle étude génomique menée par l'Université de Liverpool aidera à guider le développement et l'utilisation de vaccins contre une des principales causes mondiales de diarrhée sévère chez les enfants, Shigella.

Shigella est la principale cause bactérienne de diarrhée infantile sévère dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) et devient de plus en plus résistant aux antimicrobiens. Cependant, il n'existe pas de vaccin homologué largement disponible pour Shigella et l'un des principaux défis de son développement est la diversité génomique et phénotypique considérable de la bactérie.

Dans un nouvel article publié dans Nature Microbiology, des chercheurs ont analysé les séquences du génome entier de 1 246 échantillons de Shigella collectés systématiquement dans sept PRFI pour caractériser cette diversité, qui est essentielle pour éclairer le développement et la mise en œuvre de vaccins, et d'autres aspects du contrôle des maladies.

La collection inégalée d'échantillons couvrait les quatre espèces de Shigella (S. sonnei, S. flexneri, S. boydii et S. dysenteriae) et a été collectée dans le cadre de l'étude mondiale multicentrique entérique (GEMS pour Global Enteric Multicenter Study) entre 2007 et 2011.

L'étude met en évidence les caractéristiques des pathogènes qui compliqueront les approches vaccinales actuelles, les différences régionales dans la diversité de Shigella, ainsi que les déterminants de la résistance aux antimicrobiens.

Parmi les résultats, citons que Shigella sonnei contribue au moins six fois plus à la maladie que les autres espèces de Shigella par rapport à sa diversité génomique, et que la diversité et la capacité d'adaptation existantes parmi S. flexneri peuvent générer des variants d'échappement au vaccin en moins de six mois.

La recherche révèle également l'évolution convergente de la résistance à la ciprofloxacine, l'antimicrobien actuellement recommandé par l'OMS pour le traitement de la shigellose.

La Dr Rebecca Bengtsson, qui a dirigé l'analyse des données, a déclaré: «La génomique des pathogènes est un outil puissant qui a un large éventail d'applications pour aider à combattre les maladies infectieuses. Grâce à des analyses génomiques d'un ensemble de données épidémiologiquement représentatif, nous avons révélé l'étendue de la diversité génomique de la population de Shigella ayant un impact sur les personnes les plus vulnérables à la shigellose, et les implications que cette diversité a sur les stratégies vaccinales actuelles.

De nombreuses approches vaccinales actuelles se concentrent sur le sérotype Shigella, mais il existe > 50 sérotypes parmi Shigella et ceux-ci peuvent changer rapidement pour générer des variants d'évasion immunitaire. Une alternative intéressante et/ou un complément à cette approche sont les vaccins à sous-unités spécifiques qui ciblent des protéines hautement conservées et peuvent offrir une large protection, mais le degré de variation antigénique de ces cibles est inconnu. Cette étude a exploré la quantité et le type de variation des antigènes et la vitesse à laquelle ils peuvent changer de sérotype. Dans l'ensemble, les résultats suggèrent que les antigènes à base de protéines fournissent des cibles vaccinales plus stables pour ce pathogène d'importance mondiale.

La Dr Kate Baker, qui a dirigé l'étude, a déclaré: «Le fardeau de la maladie et l'augmentation de la résistance aux antimicrobiens de Shigella appellent une révision des options de traitement et de gestion, et un élan important s'est créé pour relever ce défi. La diversité génomique de Shigella présente un obstacle majeur au contrôle de la maladie et nous avons démontré les pièges anticipés des approches de vaccination actuelles. Cela met en évidence la nécessité de prendre en compte la diversité génomique dans le développement de vaccins et les plans de traitement pour Shigella et d'autres pathogènes.

L'étude a été financée par le Medical Research Council et a été réalisée en partenariat avec l'Earlham Institute et l'Université du Maryland, Baltimore Center for Vaccine Development and Global Health.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information.

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Choses lues sur l'Europe, l'Europe, l'Europe ...

Alors que d'aucuns s'extasient sur la présidence française du conseil de l'Union européenne, le philosophe Pierre Manent, nous ramène à quelques réalités souvent occultées ... et c'est simple, juste et efficace ...

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Janvier 2022 et les rappels de produits alimentaires, c'est toujours du très grand spectale !

Extrait des Tontons flingueurs mis à la sauce des rappels de produits alimentaires en France, 

«Si les rappels t'intéressent, laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches... des migraines... des «nervous breakdown», comme on dit de nos jours.»

Le mois de janvier 2022 n’a pas été vraiment différents des autres mois de 2021, (2021, des rappels de produits alimentaires d'une étendue sans précédent en France), le changement dans la continuité, et cela ne fait pas un programme sur la sécurité des aliments, on bouche les trous comme on peut ...

Dans cet article, vous aurez tout d’abord le bilan de la quatrième semaine de janvier 2022, puis, un bilan du mois de janvier 2022.

Quatrième semaine de janvier 2022
Rappels du 24 janvier 2022: 23
oxyde d’éthylène: 21
Listeria monocytogenes: 2
Coulisses des rappels
A noter un rappel de choucroute de la mer au Luxembourg le 24 janvier 2022 pour cause de présence de Listeria monocytogenes, mais pas de notification au RASFF de l’UE.
Rappels du 25 janvier 2022: 8
oxyde d’éthylène: 3
Salmonella: 2
corps étrangers: 2
rupture de la chaîne du froid:1
Coulisses des rappels
Salmonella et ravioles: 11e rappel de ravioles depuis le 12 janvier 2022. Arrêtez le massacre !
Rappels du 26 janvier 2022: 4
Listeria monocytogenes: 2
erreur de DLC: 1
Salmonella: 1
Coulisses des rappels
Deuxième rappel en deux jours de choucroute de la mer pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
Neuvième rappel de jambon depuis le 14 janvier 2022, du jamais vu !
Rappels du 27 janvier 2022: 50
oxyde d’éthylène: 47
Listeria monocytogenes: 2
aflatoxines: 1
Coulisses des rappels
Nouveau rappel de camembert en Allemagne pour cause de STEC, il s’agit du second rappel en six jours pour la même cause. Pas de rappel en France (?). Notification au RASFF de l’UE le 27 janvier 2022 par l’Allemagne. Il y avait déjà eu une notification le 20 janvier 2022 par l’Allemagne, même produit, même cause.
Oubli de RappelConso du rappel de riz rouge bio suite à la suspicion de présence d'aflatoxines. Rappel chez Carrefour le 27 janvier 2022.
Rappels du 28 janvier 2022: 7
Listeria monocytogenes: 2
Salmonella: 2
oxyde d’éthylène: 2
allergènes: 1
Rappels du 31 janvier 2022: 3
Listeria monocytogenes: 1
corps étrangers métalliques: 1
oxyde d’éthylène: 1
aflatoxines: 1 (rappel décompté, voir explications plus bas)
Coulisses des rappels
RappelConso signale enfin le 31 janvier 2022 le rappel de riz rouge bio soit quatre jours après Carrefour … Ce rappel ayant été compté le 27 janvier, il ne sera pas pris en compte pour les rappels du 31 janvier 2022.

Le bilan de la quatrième semaine de janvier 2022 s’élève à 95 rappels, dont le décompte est le suivant, avec, notons-le, le retour des rappels d’oxyde d’éthylène ...
- oxyde d’éthylène: 74
- Listeria monocytogenes: 9
- Salmonella: 5
- corps étrangers: 3
- rupture de la chaîne du froid:1
- erreur de DLC: 1
- aflatoxines: 1
- allergènes: 1

Bilan des rappels du mois de janvier 2022
Première semaine, 57 rappels, deuxième semaine, 88 rappels, troisième semaine, 212 rappels, et enfin cette dernière et quatrième semaine de janvier 2022, 95 rappels, que d’évènements et un total pharaonique de 452 rappels ... dont, certes, une majorité sont dus à la présence d'oxyde d'éthylème, mais les autres causes de rappels font frémir ...

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par l’oxyde d’éthylène
Pour ceux que cela intéresse, ils pourront lire ce document de l’AFSCA d’octobre 2021Approche affinée de l’oxyde d'éthylène (ETO)puisqu’il n’y a pas de document explicatif, ni de communication de la part de nos autorités sanitaires.

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, après plus d’un an de notifications en septembre 2020. Mon petit doigt me dit que cela va redémarrer à partir de janvier 2022. Il n’y a que la Commission européenne qui soit capable de réaliser un tel ‘incident’. Dans le détail, cela donne:
- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)
- ...
- décembre 2021: 26 notifications
- janvier 2022 : 24 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE
Les notifications au RASFF de l'UE en 2022 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020. Pour mémoire, pratiquement toutes les notifications des mois de 2021 sont donc très supérieures à celles de l'année 2020. 
L'année 2022 commence donc en fanfare avec ce résultat du nombre de notifications,
- 334 notifications en janvier 2022 versus 326 en janvier 2021

Feuilleton oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis septembre 2020, mais le décompte en France a débuté le 20 octobre 2020. Selon la DGCCRF, au 28 janvier 2022, 15 938 produits rappelés (références et lot),  versus 15 893 produits au 21 janvier 2022, versus 15 730 au 14 janvier, versus 15 446 au 7 janvier 2022, et versus 15 328 au 17 décembre 2021. Jusqu’à quand ? Nul le le sait, pas même la DGCCRF !

RASFF de l’UE et la France
En janvier 2022, 24 notifications pour les produits d’origine France dont 14 pour cause d’oxyde d’éthylène. Sept notifications sur 24 sont faites par d’autres Etats membres.
Au cours de ce mois de janvier 2022, la France a à l’origine de 31 notifications. 
Au niveau de la distribution des produits alimentaires, la France a été concernée par 50 notifications.

Mise à jour du 12 janvier 2022. On lira dans 60 millions de consommateurs,
Oxyde d’éthylène dans les bûches: l’alerte arrive trop tardDix jours après Noël, 21 références de bûches glacées ont été rappelées en raison de la présence de ce pesticide dans l’un de leurs ingrédients.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.