mercredi 16 mars 2022

Comment les inégalités sont-elles générées dans la prise en charge et les conséquences des infections gastro-intestinales au Royaume-Uni ?

«Une étude remet en question la vision actuelle des maladies gastro-intestinales comme 'bénignes’», source article de Joe Whitworth paru le 16 mars 2022 dans Food Safety News.

La gestion des infections gastro-intestinales est plus difficile pour les personnes vivant dans des conditions plus défavorisées, selon une étude.

Des scientifiques ont dit que les résultats remettent en question l'approche actuelle pour prévenir les microbes responsables de gastro-entérites en Angleterre, qui se concentre sur les comportements individuels tels que l'hygiène et n'est pas adaptée pour refléter les différences socio-économiques.

Les conseils actuels incluent le lavage régulier des mains, l'isolement de la personne malade et le fait de ne pas aller à l'école ou au travail pendant 48 heures après la disparition des symptômes.

Les infections gastro-intestinales peuvent provoquer des vomissements, de la diarrhée, des douleurs de l'estomac et de la fièvre qui disparaissent généralement dans les 48 heures sans traitement médical. Ils sont attrapés par de l'eau ou des aliments contaminés, par contact avec des animaux ou avec une autre personne malade.

Les chercheurs ont discuté avec des parents de deux régions du nord-ouest de l'Angleterre. Une région était économiquement plus riche; l'autre défavorisé. Les parents avaient des enfants de moins de 5 ans qui avaient souffert d'une infection gastro-intestinale au cours des 12 derniers mois.

Pas une maladie facile à gérer
Pendant 10 mois en 2017, l'équipe a passé 150 heures à observer les activités, la vie familiale et sociale des personnes vivant dans les zones d'étude. Ils ont eu des conversations informelles et des entretiens structurés avec 23 personnes des deux endroits, selon l'étude publiée dans la revue Social Science and Medicine«How are inequalities generated in the management and consequences of gastrointestinal infections in the UK? An ethnographic study».

L'étude a montré que le travail nécessaire pour gérer les infections gastro-intestinales concerne davantage les personnes vivant dans des conditions plus défavorisées, exacerbé par des maisons surpeuplées avec moins d'installations de lavage et de toilettes, de faibles revenus des ménages et une plus grande probabilité d'autres problèmes de santé qui peuvent être aggravés par un microbe gastro-intestinal. Les parents les plus pauvres étaient plus susceptibles de ne pas recevoir d'indemnités de maladie. Par conséquent, rester à la maison pour s'occuper d'un enfant malade pouvait signifier avoir moins d'argent ce mois-là.

Les données ont révélé que la description courante des infections gastro-intestinales comme bénignes et spontanément résolutives est trompeuse et ne montre pas l'ampleur considérable du travail nécessaire pour gérer les maladies à domicile.

Dire qu'il s'agit ‘juste’ d'une infection gastro-intestinale ne rend pas compte de l'impact sur les familles, selon Suzie Rotheram, chercheuse à l'Université de Liverpool.

«Les décideurs politiques doivent réfléchir aux comportements individuels dans la gestion de ces infections, mais aussi au contexte plus large. Ces infections signifient des arrêts de travail pour les parents qui s'occupent des enfants; ces groupes de personnes pourraient ne pas avoir le luxe d'une indemnité maladie. La recherche, la législation et les interventions doivent s'attaquer aux conséquences des maladies infectieuses. Sinon, les inégalités se creusent et les communautés sont critiquées», a-t-elle dit.

Zones problématiques influencées par le contexte
Les chercheurs ont changé les noms des deux zones étudiées, l'une d'elles étant qualifiée de défavorisée en raison de son espérance de vie, de ses privations, de ses revenus et de sa santé.

La quantité de travail nécessaire pour nettoyer après les symptômes d'infection chez de jeunes enfants était souvent intensive et épuisante pour les parents des milieux défavorisés et favorisés.

Cependant, les inégalités dans les efforts pour prévenir la propagation de la maladie étaient évidentes entre les deux zones, notamment plus de nettoyage sans accès à des ressources permettant de gagner du temps et un manque d'espace pour isoler les membres malades de la famille dans le cadre le plus pauvre.

Les symptômes exacerbés par des conditions médicales préexistantes ont été plus fréquemment signalés dans la zone défavorisée.

Le maintien des enfants à la maison conformément aux politiques de santé publique a créé des inégalités dans les conséquences financières de la maladie en raison des conditions économiques et d'emploi contrastées dans les deux zones. L'absence de flexibilité pour travailler à domicile, l'absence ou la baisse des indemnités maladie et les dépenses telles que les couches supplémentaires et les médicaments étaient d'autres défis dans la région la plus pauvre.

Ann Hagell, de l’Association for Young People’s Health, a dit que la recherche met en évidence la nécessité de politiques et d'interventions ciblées sur les familles et les jeunes des zones défavorisées.

«Les résultats de cette étude illustrent très concrètement la façon dont les inégalités de santé se forment et se vivent dans l'enfance. Les données sont vraiment utiles pour montrer très clairement comment le fait de vivre dans une zone défavorisée façonne votre capacité à faire face et à réagir. Il est essentiel que les inégalités en matière de santé ne soient pas seulement considérées comme le résultat d'un manque de connaissances et de compétences, mais qu'elles soient comprises comme une question de ressources et de contexte», a-t-elle dit.

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mardi 15 mars 2022

Larves séchées de ver de farine, criquet migrateur et grillon domestique comme denrée alimentaire. Bon appétit !

«Larves séchées de Tenebrio molitor et autres insectes comme denrée alimentaire», source communiqué des autorités sanitaires du Luxembourg du 15 mars 2022.

«Après les larves séchées de Tenebrio molitor (ver de farine), le criquet migrateur (Locusta migratoria) et le grillon domestique (Acheta domesticus) rejoignent la liste des insectes autorisés comme Novel Food».

Après l’évaluation des données de sécurité par l’EFSA en janvier 2021, le ver de farine a été autorisé pour la mise sur le marché à partir de juin 2021 conformément au règlement (UE) 2015/2283. Depuis lors d’autres évaluations ont été publiées par l’EFSA et des autorisations par le règlement «Novel Food» (UE) 2015/2283 ont été données pour d’autres insectes.

Les règlements d’exécution (UE) reprennent la spécification du Novel Food autorisé et précisent les conditions d’utilisation comme denrée alimentaire, de même que les exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire et les autres exigences. La «liste de l’Union» (règlement d’exécution (UE) 2017/2470) reprend tous les Novel Food autorisés.

Par ailleurs, comme il existait une incertitude juridique sur la question des insectes entiers sous l’ancienne réglementation Novel Food (règlement (CE) n°258/97), la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie et a donné son avis en octobre 2020 (arrêt sur l’affaire C-526/19). Depuis lors, les mesures transitoires (pour la commercialisation) établies dans le règlement (UE) 2015/2283 sont d’application au Luxembourg, comme dans les autres Etats membres, pour le ver de farine et quelques autres insectes entiers.

Rappelons que les conditions d’utilisation des insectes tombant sous cette période transitoire peuvent évoluer au fur et à mesure de l’avancement des dossiers soumis pour autorisation.

Recommandation
Les autorités compétentes recommandent de consommer les produits «insectes» avec modération.
Les personnes qui sont allergiques aux crustacés et produits à base de crustacés et/ou aux acariens peuvent avoir une réaction allergique lorsqu'elles mangent des insectes (voir exigences en matière d’étiquetage spécifique supplémentaire dans l’autorisation des larves séchées du ver de farine).
Les réactions allergiques peuvent être causées par la sensibilité d’un individu aux protéines d’insectes, par une réactivité croisée avec d’autres allergènes ou par des allergènes résiduels provenant d’aliments pour insectes, par exemple céréales contenant du gluten.

En France, peu ou pas d’information as usual, on doit certainement se demander quel est le Nutri-Score des insectes ...

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73 élèves d'un collège de Chaumont-en-Vexin victime d'une intoxication alimentaire, 16 ont été temporairement hospitalisés

Oui je sais, cela date de quelques jours, mais ce qui compte est de diffuser cette information liée à la sécurité des aliments.

En effet, «Plus de 70 élèves d'un collège de Chaumont-en-Vexin victime d'une intoxication alimentaire, 16 sont hospitalisés», source France3 régions du 10 mars 2022.

Depuis le début de l'après-midi jeudi 10 mars, plus de soixante-dix élèves (73 selon cette source -aa) du collège Saint-Exupéry de Chaumont-en-Vexin dans l'Oise sont pris en charge par les pompiers et le Samu : tous présentent les symptômes d'une importante intoxication alimentaire. 16 sont hospitalisés.

Les opérations de prise en charge des victimes sont de grande ampleur : outre le Samu et la Sécurité civile, 11 véhicules des pompiers de l'Oise sont engagés. C'est peu après le passage à la cantine des élèves du collège Saint Exupéry à Chaumont-en-Vexin dans l'Oise : Le collège compte 360 élèves dont 240 demi-pensionnaires. Après le repas de midi, plusieurs dizaines d'entre eux se plaignent de nausées, de maux de ventre, de tête et de vomissements. Selon nos dernières informations, 73 collégiens ont révélé être victimes d'une intoxication alimentaire. Ils ont été pris en charge sur place par un médecin, le Samu ou les pompiers.

Les sapeurs-pompiers se sont montrés rassurants sur l’état de santé des élèves, indique Le Parisien.

16 ont été transférés à l'hôpital, les autres ont été autorisés par les médecins à retourner à leur domicile. Le bilan pourrait encore évoluer, d'autres élèves présentant des symptômes sont en cours d'examen médical.

Les parents des élèves concernés ont été contactés par la direction de l'établissement et une communication va être envoyée à l'ensemble des parents. 

Des repas froids commandés
Une enquête va être diligentée par l’Agence régionale de santé et le parquet de Beauvais a lui aussi ouvert une enquête pour «blessures involontaires ayant entraîné une ITT inférieure à trois mois». Les gendarmes ont d’ores et déjà saisi des restes de repas pour analyses. Un représentant du Département précise à nos confrères que le chef de la cantine était en grève jeudi. Des repas froids ont donc été commandés à une entreprise externe.

Rappelons qu’en France, selon Santé publique de France, le nombre de TIAC déclarées a diminué de 46% pour la restauration en milieu scolaire en 2020 par rapport à 2019.
Le nombre de TIAC survenues en collectivités (restauration d’entreprise, cantines scolaires, instituts médico-sociaux et autres collectivités) a varié entre 330 et 500 TIAC déclarées chaque année depuis 2012. En 2020, 261 TIAC en collectivité ont été déclarées.

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Une campagne de la Food Standards Agency rappelle aux vendeurs d'aliments à domicile et aux petits vendeurs d'aliments qu'ils doivent s'enregistrer

«Une campagne de la FSA rappelle aux vendeurs d'aliments à domicile et aux petits vendeurs d'aliments qu'ils doivent s'enregistrer», source Food Safety News.

La Food Standards Agency (FSA) a exhorté les entreprises à s'inscrire auprès de leurs conseils locaux suite à une augmentation du nombre de nouvelles entreprises pendant la pandémie de coronavirus.

Les données montrent que 37% des 92 540 nouvelles entreprises enregistrées depuis mars 2020 sont gérées à partir de cuisines domestiques à des adresses privées, selon le service numérique du Register a Food Business (RAFB).

Pendant la COVID-19, il y a eu une augmentation des aliments vendus à domicile et commercialisés via Internet. Le conseil municipal d'Exeter a déclaré avoir constaté une augmentation du nombre de traiteurs, de boulangers et de pâtissiers à domicile.

«Certaines de ces activités pourraient commencer comme un passe-temps, de la publicité sur les réseaux sociaux, mais depuis longtemps, elles répondent à la définition d'une entreprise alimentaire et nécessitent une inscription auprès de l'équipe de santé environnementale», a déclaré un porte-parole du conseil.

Risque possible pour les clients
De nombreux vendeurs à domicile ne se considèrent pas comme une entreprise alimentaire, ne se sont pas enregistrés auprès de leur autorité locale et pourraient mettre les consommateurs en danger en raison de lacunes en matière de sécurité des aliments ou de connaissances sur les allergènes, selon la FSA. Ne pas s'inscrire peut entraîner des poursuites.

Michael Jackson, directeur adjoint et responsable de la conformité réglementaire à la FSA, a déclaré que les autorités locales doivent connaître les entreprises qui font du commerce dans leur région pour leur apporter de l'aide et du soutien pour obtenir les bonnes règles d'hygiène et de sécurité des aliments afin de protéger les consommateurs dès leur ouverture.

«Si vous cuisinez, stockez, préparez, vendez ou distribuez un produit alimentaire, vous êtes une entreprise alimentaire et vous devez vous enregistrer immédiatement. Notre conseil est clair, si vous envisagez de démarrer une nouvelle entreprise alimentaire ou de reprendre une entreprise alimentaire existante, vous devez vous inscrire auprès de votre autorité locale», a-t-il dit.

Le type d'aliments produits est varié. Pour ceux qui opèrent à domicile ou dans des locaux domestiques, cela peut varier des pâtissiers à ceux qui produisent des repas chauds.

Toutes les entreprises alimentaires ont l'obligation légale de s'enregistrer auprès de leur autorité locale 28 jours avant l'ouverture. Ils doivent le faire, qu'ils vendent de la nourriture via les réseaux sociaux tels que Facebook Marketplace ou Instagram Store, via des sites de commerce électronique tels qu'Amazon ou eBay, qu'ils fassent du commerce à partir d'un local physique ou qu'ils exécutent des opérations à partir d'une cuisine à domicile.

L'inscription est gratuite et signifie que les autorités locales seront informées de l'opération et pourront procéder à une inspection d'hygiène alimentaire. Les fonctionnaires peuvent également donner des conseils sur la manière d'améliorer les pratiques d'hygiène et de sécurité des aliments.

En Irlande, des enquêtes ont été menées dans 47 entreprises alimentaires non enregistrées en 2020, contre 19 en 2019 et ont abouti au retrait du marché de 17 tonnes d'aliments impropres ou dangereux.

Image plus large et travaux associés
Jim Andrews, porte-parole du cabinet pour la santé publique de Barnsley, a déclaré qu'il y avait eu une augmentation du nombre de personnes vendant de la nourriture à domicile tout au long de la pandémie.

«C'est pourquoi nous travaillons avec la FSA pour aider les entreprises de Barnsley à s'assurer qu'elles s'enregistrent et nous tiennent informés des changements apportés à leurs entreprises. L'inscription est gratuite et ne peut être refusée. Si vous négociez déjà et que vous n'êtes pas inscrit, vous devez vous inscrire dès que possible car il s'agit d'une obligation légale», a-t-il déclaré.

Interrogée sur ce que fait l'agence pour interpeller ceux qui ne s'inscrivent délibérément pas, une porte-parole de la FSA a déclaré: «Dans le cadre de notre programme Achieving Business Compliance (Atteindre la conformité des entreprises), nous recueillons actuellement des données pour mieux comprendre les types et l'ampleur des risques pour les consommateurs d'acheter de la nourriture en ligne afin de renseigner nos prochaines étapes.

«Nous entreprenons des recherches pour aider à quantifier et à comprendre les risques associés aux entreprises non enregistrées, ainsi que des recherches sur les itinéraires de vente en ligne et le comportement des consommateurs. Ces résultats nous aideront à identifier les interventions des consommateurs ou des entreprises qui auront le plus d'impact sur l'assurance des aliments vendus en ligne.

«Cette campagne utilisera une variété de canaux, y compris du contenu ciblé diffusé sur des podcasts, des publicités promues sur Facebook et Instagram Marketplace et de la publicité en ligne via la recherche sur Google. C'est la première fois que nous utilisons la publicité Marketplace, la raison étant que nous espérons atteindre et engager certains de ceux qui peuvent vendre via ce canal et qui ne sont pas enregistrés. Nous évaluerons les performances de chacun des canaux et l'impact que cela a sur le trafic Internet et, en fin de compte, sur les inscriptions pendant la période de campagne.»

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Le virus de l'hépatite E du rat pourrait être considéré comme une maladie émergente en Europe, selon une étude

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«Le virus de l'hépatite E du rat pourrait être considéré comme une maladie émergente en Europe, selon une étude», source Outbreak News Today.

Dans une récente étude publiée dans le Journal of Hepatology le mois dernier, des chercheurs décrivent les premiers cas d'hépatite aiguë liés à l'infection par Orthohepevirus C (VHE-C), également connu sous le nom de virus de l'Hépatite E du rat, détectés en Europe.

ContexteLe virus de l'hépatite E (VHE) est le seul membre de la famille des Hepeviridae à potentiel zoonotique. Néanmoins, cette considération a été réévaluée car des preuves récentes ont fait état de plusieurs cas d'hépatite aiguë et chronique liés au genre Orthohepevirus C. Parce que la circulation du Orthohepevirus C chez les rongeurs a été décrite dans le monde entier, le risque de transmission zoonotique est plausible à l'échelle mondiale.

Méthodes
L'ARN du Orthohepevirus C a été évalué rétrospectivement dans deux cohortes de patients suivis en Espagne. La première cohorte comprenait des patients atteints d'hépatite aiguë sans diagnostic étiologique après dépistage d'une infection par un virus hépatotrope. La deuxième cohorte comprenait des patients diagnostiqués avec une infection aiguë par le VHE, définie comme une positivité pour les anticorps IgM anti-VHE et/ou l'ARN du VHE détectable dans le sérum.

Résultats
La cohorte 1 était composée de 169 patients (64,4 % d'hommes, âge médian 43 ans) et la cohorte 2 de 98 individus (68,3 % d'hommes, âge médian 45 ans). Parmi les individus inclus dans la cohorte 1, deux (1,18%; IC à 95%: 0,2-3,8) présentaient un ARN du Orthohepevirus C détectable dans le sérum. Dans la cohorte 2, sur les 98 patients inclus, 58 présentaient un ARN du VHE détectable, tandis que 40 présentaient uniquement une positivité pour les anticorps IgM. Parmi ceux qui ne portaient que des anticorps IgM, l'ARN du Orthohepevirus C a été détecté chez un individu (2,5%; IC à 95%: 0,06-13,1). Toutes les souches étaient compatibles avec le génotype C1. L'infection chez deux patients a entraîné une hépatite aiguë légère avec autorésolution. Dans l'autre cas, il s'agissait d'une hépatite aiguë sévère, décédant par insuffisance hépatique et rénale.
Conclusion
Nous avons décrit trois cas du Orthohepevirus C chez des patients atteints d'hépatite aiguë, aboutissant à la première description de cette infection en Europe. La prévalence obtenue dans notre étude suggère que Orthohepevirus C peut être une maladie émergente en Europe.

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lundi 14 mars 2022

Hong Kong détecte le virus de la COVID-19 sur les importations de bœuf congelé du Brésil et de la peau de porc congelée de Pologne

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«Hong Kong détecte la COVID-19 sur des importations de bœuf congelé du Brésil et de peau de la porc congelée de Pologne», source communiqué du Foreign Agriculture Service (FAS) de l’USDA du 9 mars 2022.

Faits saillants

Hong Kong continue d'effectuer des tests aléatoires sur des importations d'aliments réfrigérés et congelés et leurs emballages pour le virus de la COVID-19. Les dernières détections concernaient des emballages de viandes congelées du Brésil et de Pologne en février 2022. En 2021, le Brésil était le plus grand fournisseur de produits de bœuf et de porc pour Hong Kong, tandis que la Pologne se classait au cinquième rang des fournisseurs de produits de porc. 

À la suite de rapports sur la découverte par la Chine d'une contamination par le virus de la COVID-19 dans des aliments surgelés importés ou leur emballage, à la mi-2020, Hong Kong a commencé à tester divers types d'importations d'aliments de la chaîne du froid et leur emballage au point d'entrée, en provenance de différents pays/régions. Des échantillons sont prélevés à l'aéroport et dans les entrepôts frigorifiques et les unités de stockage des importateurs.

Fin février 2022, le Center for Food Safety (CFS) de Hong Kong a reçu des rapports d’analyses selon lesquels des échantillons d'emballages d'aliments surgelés importés se sont révélés positifs pour le virus de la COVID-19 lors de tests de précaution. Auparavant, le CFS avait prélevé 36 échantillons à tester sur un lot d'environ 1 100 cartons de bœuf congelé (environ 29 tonnes au total) importés du Brésil par voie maritime. Les résultats des tests ont montré qu'un échantillon d'emballage extérieur et deux échantillons d'emballage intérieur se sont révélés positifs pour le virus.

En 2021, les importations mondiales de produits de bœuf de Hong Kong ont totalisé 2,7 milliards de dollars, soit une baisse de 39% par rapport à 2020. Le Brésil était le plus grand fournisseur, fournissant 39% des importations tandis que les États-Unis fournissaient 20%, se classant au deuxième rang des fournisseurs.

En outre, le CFS a également collecté 12 échantillons pour analyses d'un lot d'environ 300 cartons de peau de porc congelée (total d'environ sept tonnes) importés de Pologne par voie maritime. Les résultats des tests ont montré qu'un échantillon d'emballage intérieur s'est avéré positif pour le virus. Les deux cargaisons ont été stockées dans des entrepôts et ne sont pas entrées sur le marché. Le CFS a ordonné aux importateurs respectifs de se débarrasser de la totalité du lot de produits concernés. Les opérateurs des entrepôts concernés ont été invités à effectuer un nettoyage et une désinfection en profondeur.

En 2021, les importations de produits de porc de Hong Kong s'élevaient à 1,4 milliard de dollars, en baisse de 13% par rapport à 2020. Le Brésil était le plus grand fournisseur, représentant 26%, tandis que la Pologne fournissait 5%. Les États-Unis ont fourni 3% des importations totales de produits de porc de Hong Kong.

Depuis que le CFS a commencé à tester les aliments surgelés importés et leurs emballages contre le virus de la COVID-19 à la mi-2020, les autorités de Hong Kong ont collecté plus de 29 000 échantillons d'aliments et de leurs emballages pour les tester. Hormis les échantillons mentionnés ci-dessus, seuls du poisson pomfret d'Indonésie annoncé en août 2021 (article du GAIN) et les échantillons de surface et d'emballage intérieur de tranches de seiche de Malaisie annoncés en novembre 2021 (article du GAIN) se sont révélés positifs. En pratique, lors des tests, les produits testés sont conservés à l'entrepôt. Ce n'est que si les tests sont terminés et que les résultats sont négatifs que les produits sont mis sur le marché pour être vendus. Le CFS est conscient que les importateurs doivent payer les frais de stockage si les expéditions restent à l'aéroport au-delà de 24 heures. Normalement, les résultats des tests sont disponibles dans ce délai. Cependant, des exceptions se produisent uniquement lorsque les résultats des tests préliminaires ne sont pas concluants.
GAIN: Global Agriculture Information Nework.

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Deuxième semaine de mars 2022, les rappels de produits alimentaires en petite forme ...

Cette semaine a, été marquée par la publication du rapport d’activité 2021 de la DGAL, voir l’article du blog à ce sujet.

Cela étant, ce rapport traite entre autres choses des alertes alimentaires en 2021.

«La Mission des urgences sanitaires (MUS) de la DGAL assure la coordination au niveau central de la gestion des alertes liées à la détection d’une maladie animale ; ou d’une maladie des plantes ; ou encore d’un danger (bactéries, toxines, contaminants chimiques, anomalie visuelle, odeur anormale...) dans un aliment mis sur le marché et destiné à la consommation humaine ou animale. Le nombre d’alertes alimentaires suivi par la MUS chaque année est de l’ordre du millier.» 

Manque de chance ou de réalité de la sécurité des aliments, le nombre en 2021 est de 2 360, soit plus du double ! 
2 360 alertes dont on ne sait presque rien, ce n’est guère étonnant, le mot ‘transparence’, comme d’ailleurs le terme ‘oxyde d’éthylène’ est absent du vocabulaire du rapport d’activité 2021 de la DGAL, comprenne qui pourra ...

Signalons aussi que la dernière alerte alimentation en France date du 17 juillet 2021, depuis plus rien, pas même les cas de SHU signalés par Santé publique de France les 28 février et 12 mars 2022. La DGAL et la DGCCRF sont citées dans le communiqué de Santé publique de France, mais le communiqué n’est pas repris, nouvelle stratégie de com sans doute ?

Pour en revenir aux rappels, pour mémoire depuis le début de la création de RappelConso, le 1er avril 2021, nous en sommes à 4 175 produits alimentaires rappelés.

Au niveau des rappels de 2022, respectivement 452 et 436 rappels en janvier et février 2022 et déjà 37 et 32 rappels respectivement pour la première et seconde semaine de mars. Il y aurait comme une tendance baissière ...

A noter, pour cette seconde semaine de mars, le faible nombre de 10 rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène, mais tout de même, 12 rappels pour la présence de pathogènes (Listeria et Salmonella). Ça fait beaucoup !
Voici le détail de la semaine et tout se cache dans les coulisses des rappels ...

7 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 1
- Salmonella: 1
- corps étrangers: 1
- Pseudomonas fluorescens: 1
Coulisses des rappels
Second rappel de burrata après celui du 4 mars pour cause de présence Pseudomonas fluorescens. On ne manquera pas de lire l’article du blog, France: Fallait-il rappeler de la burrata en raison d'un risque de présence de Pseudomonas fluorescens ?
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 7 mars de la présence de corps étrangers dans du cabillaud surgelé de Chine, suite à une plainte d’un consommateur. Etonnament, pas de rappel en France.

8 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 7
- Salmonella: 3
- corps étrangers: 1
- histamine: 1
Coulisses des rappels
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de Pseudomonas fluorescens, suite à une plainte d’un consommateur.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de corps étrangers dans du poisson pané d’Allemagne. Pour l’instant, pas de rappel en France.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de Listeria monocytogenes dans des poissons fumés de France. Rappel en Suisse le 2 mars 2022. Pour info, l’analyse microbiologique (<10 /g) a été faite le 17 février.

9 mars 2022
- corps étrangers: 2
- Salmonella: 1
- Listeria monocytogenes: 1
Coulisses des rappels
- Troisième notification depuis le 1er mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France, et la sixième depuis le début de l’année 2022. Pas d’information de la part de nos autorités.
- A noter deux rappels (1 et 2) de 16 lots chacun de nuggets pour cause de corps étangers, dévbis de stylo. Voir l'article du blog.

10 mars 2022
- Salmonella: 6
- corps étrangers: 1
- produits phytosanitaires non autorisés: 1
- E171: 1 (ainsi que présence de colorants en concentration supérieure aux limites maximales autorisées)
Coulisses des rappels
- Six produits laitiers de Normandie rappelés d’un seul coup dont quatre fromages à pâte molle et deux beurres. Notons que ces fromages étaient commercialisés, du 14 au 16 février pour le 76 Camembert, du 21 au 24 février pour le Carré fécampois, du 7 février au 2 mars 2022 pour le Parceye et du 8 au 10 février pour le P’tit Havrais. Rappels en retard comme on peut le constater.
- De nouveau rappel de pains fabriqués et cuits en magasin sur four à soles. Le précédent rappel avait eu lieu le 7 mars 2022.
- Rappels de navets pour cause de produits phytosanitaires non autorisés, sans autre précision.
- Notification au RASFF de l’UE par la Belgique de fromage au lait cru de France pour cause de présence de Listeria monocytogenes; le résultat analytique du 22 février 2022 indique tout de même 12 000 UFC/g.
- Rappel en Belgique de muscat sec blanc 75cl de la marque Expert Club, pour cause d’allergène non mentionné sur l'étiquette, sulfites.

11 mars 2022
- Salmonella: 2
- oxyde d’éthylène: 2
- erreur de DLC: 1
- coumarine (teneur trop élevée): 1
Coulisses des rappels
- Notification, au RASFF de l’UE par la France le 11 mars pour cause de la DLC erronée de mozzarella d’Italie. Rappel en France le même jour.
- Voir aussi dans un article du blog, l’avertissement de l’Irlande à propos de préparations à base riz pour nourrissons de France.
- Notification au RASFF de l'UE par la Belgique de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne.

12 mars 2022
Au Luxembourg, le 12 mars, avertissement lié à la présence d’allergène dans des saucissons Henri Raffin de France; présence de noix non étiquetées comme ingrédient dans le produit.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog et aussi de l’entreprise.

dimanche 13 mars 2022

Notification au RASFF de l'UE de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne

Une communication de l'AFSCA de Belgique du 11 mars 2022 rapporte que différentes sortes de thés (Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon, Hemp Camomile) de la marque Alveus Hemp ont une présence de la plante Cannabis sativa L. (chanvre), non autorisée.

L’AFSCA procède au rappel consommateurs de différentes sortes de thés (Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon, Hemp Camomile) de la marque Alveus Hemp.

Ce rappel fait suite à une notification via le système RASFF (système d’alerte rapide des denrées alimentaires et des aliments pour animaux) de l’UE en raison de la présence de la plante Cannabis sativa L. (chanvre), non autorisée.

Il s’agit de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne.

L’AFSCA demande de ne pas consommer ces produits et de les ramener au point de vente dans lequel ils ont été achetés.

Description des produits :
- Produits : thés : Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon et Hemp Camomile
- Marque : Alveus Hemp
- Numéros de lots : tous les lots sont concernés
- Dates de péremption : toutes les dates de péremption sont concernées

Ces produits ont été distribués dans les pays suivants: Autriche, Belgique, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni.

Ci-dessous, exemples de thés vendus en Belgique.

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