mercredi 27 avril 2022

Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer

Un morceau de fibre microplastique et de biofilm (bleu flou) vus au microscope révèlent des pathogènes T. gondii (point bleu) et Giardia (point vert) dans des expériences sur l'eau de mer. (UC Davis).

«Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer», source University of California, Davis.

Des microplastiques peuvent transporter des parasites terrestres vers l'océan, affectant la faune et la santé humaine Selon une étude de l'Université de Californie à Davis, des microplastiques sont une voie permettant aux pathogènes terrestres d'atteindre l'océan, avec des conséquences probables pour la santé humaine et celle de la faune.

L'étude, publiée dans la revue Scientific Reports, est la première à établir un lien entre les microplastiques dans l'océan et les pathogènes terrestres. Elle a découvert que des microplastiques peuvent faciliter la concentration des pathogènes dans des zones océaniques contaminées par du plastique.

Les agents pathogènes étudiés, Toxoplasma gondii, Cryptosporidium et Giardia, peuvent infecter à la fois les humains et les animaux. Ils sont reconnus par l'Organisation mondiale de la santé comme des causes sous-estimées de maladies liées à la consommation de coquillages et se retrouvent partout dans l'océan.

«Il est facile pour les gens de rejeter les problèmes de plastique comme quelque chose qui n'a pas d'importance pour eux, ainsi, «Je ne suis pas une tortue dans l'océan; Je ne m'étoufferai pas avec cette chose», a dit l'auteur correspondant Karen Shapiro, experte en maladies infectieuses et professeure à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Mais une fois que vous commencez à parler de maladie et de santé, vous avez plus de pouvoir pour mettre en œuvre des changements. Les microplastiques peuvent en fait déplacer les germes, et ces germes se retrouvent dans notre eau et notre nourriture.

Un problème humain et animal
Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique inférieures à 5 millimètres, pas plus grosses qu'un grain de riz. Ils ont contaminé des eaux aussi éloignées que l'Antarctique. Les résultats de l'étude indiquent qu'en faisant de l'auto-stop sur des microplastiques, les pathogènes peuvent se disperser dans l'océan, atteignant des endroits où un parasite terrestre ne serait normalement jamais retrouvé.

T. gondii, un parasite retrouvé uniquement dans des excréments de chat, a infecté de nombreuses espèces océaniques avec la toxoplasmose. L’UC Davis et ses partenaires ont une longue histoire de recherche reliant le parasite à la mort des loutres de mer. Il a également tué des espèces sauvages en danger critique d'extinction, notamment des dauphins d'Hector et les phoques moines hawaïens. Chez l'homme, la toxoplasmose peut provoquer des maladies à vie, ainsi que des troubles du développement et de la reproduction.

Cryptosporidium et Giardia provoquent des maladies gastro-intestinales et peuvent être mortelles chez les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.

«C'est vraiment un problème qui affecte à la fois les humains et les animaux», a déclaré la première auteure Emma Zhang, étudiante en quatrième année de médecine vétérinaire à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Cela souligne l'importance d'une approche One Health qui nécessite une collaboration entre les disciplines humaines, fauniques et environnementales. Nous dépendons tous de l'environnement océanique.»

Microbilles et microfibres
Pour l'étude, les auteurs ont mené des expériences en laboratoire pour tester si les pathogènes sélectionnés peuvent s'associer aux plastiques dans l'eau de mer. Ils ont utilisé deux types de microplastiques différents : des microbilles de polyéthylène et des microfibres de polyester. Les microbilles se trouvent souvent dans les cosmétiques, tels que les exfoliants et les nettoyants, tandis que les microfibres se retrouvent dans les vêtements et les filets de pêche.

Les scientifiques ont découvert que plus de parasites adhéraient aux microfibres qu'aux microbilles, bien que les deux types de plastique puissent transporter des pathogènes terrestres. Les particules vaporeuses de microfibres sont courantes dans les eaux californiennes et ont été retrouvées dans des coquillages.

Une voie pour les pathogènes
Les auteurs disent que le plastique permet aux pathogènes d'atteindre plus facilement la vie marine de plusieurs manières, selon que les particules de plastique coulent ou flottent.

Les microplastiques qui flottent à la surface peuvent parcourir de longues distances, propageant des pathogènes loin de leurs sources terrestres. Les plastiques qui coulent peuvent concentrer des pathogènes dans l'environnement du benthos, près du fond de la mer. C'est là que vivent les animaux filtreurs comme le zooplancton, les palourdes, les moules, les huîtres, les ormeaux et autres crustacés, ce qui augmente la probabilité qu'ils ingèrent à la fois du plastique et des pathogènes.

«Lorsque des plastiques sont jetés, cela trompe les invertébrés», a dit Shapiro. «Nous modifions les réseaux trophiques naturels en introduisant ce matériau fabriqué par l'homme qui peut également introduire des parasites mortels.»

Réduire le plastique
La co-auteure Chelsea Rochman, experte en pollution plastique et professeure d’écologie à l'Université de Toronto, a dit qu'il existe plusieurs façons pour les humains de contribuer à réduire les impacts des microplastiques dans l'océan. Elle note que les microfibres sont généralement rejetées par es machines à laver et peuvent atteindre les cours d'eau via les systèmes d'évacuation des eaux usées.

«Ce travail démontre l'importance de prévenir les sources de microplastiques dans nos océans», a dit Rochman. «Les stratégies de réduction comprennent des filtres sur les machines à laver, des filtres sur les sèche-linge, des cellules de biorétention ou d'autres technologies pour traiter les eaux pluviales, et les meilleures pratiques de gestion pour prévenir la libération de microplastiques par les industries du plastique et les chantiers de construction.»

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Nos prairies sont en fête, et surtout pour les vaches !

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Israël: Du chocolat de chez Strauss contaminé par des salmonelles. Le fabricant et mais surtout les autorités sanitaires éludent la question du délai de rappel des produits, du jamais vu !


Cela étant ce qui suit dépasse l’entendement, le ministère de la santé vient au secours de l’industriel Strauss, accusé d’avoir tardé à rappeler les produits. Trouver des salmonelles dans l’environnement ne signifie pas que l’on a des salmonelles dans le produit, mais depuis quand a-t-on un raisonnement aussi stupide ?

C’est pourtant ce qui se passe en Israël, jugez plutôt ...

«Strauss confirme les traces de salmonelles ; des produits retirés de la vente», source Times of Israël du 27 avril 2022.

Fabricant et autorités éludent la question du délai de rappel des produits ; l'entreprise fait face à la tempête médiatique et le PDG propose de dédommager les consommateurs.

Les autorités n’ont pas encore précisé ce qui aurait pu causer la présence des salmonelles. Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, a déclaré mardi que l’incident ferait l’objet d’une enquête approfondie et que l’usine ne serait pas autorisée à reprendre ses activités avant d’être complètement désinfectée.

Le ministère de la Santé a indiqué que Strauss avait détecté la trace de salmonelles dans ses installations il y a une semaine, mais avait attendu les résultats complets des analyses pour ordonner le rappel, en conformité avec les directives du ministère.

Les responsables du ministère ont eux-mêmes justifié le délai de rappel, relevant que les salmonelles avaient été détectées au sein de l’usine, et non dans les produits eux-mêmes.

«Nous n’avons rien à reprocher à Strauss pour ce qui est de l’information donnée», a déclaré le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, à la Douzième chaîne.

Sharon Alroy Preis, chef des services de santé publique au ministère de la Santé, a confirmé qu’il était injuste de s’indigner du prétendu caractère tardif du rappel, ordonné quelques jours seulement après la première détection.

«On ne peut pas ordonner le rappel de produits à chaque fois qu’un test est positif sur une surface de travail. Cela n’aurait aucun sens», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse mardi. «Nous avons affaire à un processus qui prend plusieurs jours.»

Commentaire
Il va falloir que cespersonnes du ministère de la santé suivent de toute urgence une formation en sécurité des aliments ciblée sur les salmonelles et l’environnement des opérations de fabrication.

Mise à jour du 28 avril 2022«Salmonellose: Strauss étend son rappel aux chewing-gums et aux bonbons», source Times of Israël.
La société déclare prendre ces mesures par excès de prudence et fermer l'usine ; «Nous nous excusons auprès du public, des clients et des détaillants pour ce dysfonctionnement».

Avant, il fallait prendre son temps pour rappeler les produits, désormais, on rappelle d’autres produits par ‘excès de prudence’, où est la logique ?

Mise à jour du 29 avril 2022. On lira un article de Patti Waller dans Food Poison Journal concernant des éclaircissements du ministère de la Santé d’Israël sur l'éclosion à Salmonella liée au chocolat Strauss.

Le ministère de la Santé souhaite clarifier la séquence des événements :
Le 19 avril 2022, les premiers résultats ont été reçus du fabricant. Ces résultats ont été reçus dans le cadre de tests de routine et ont montré des traces de salmonelles dans la zone de fabrication, mais pas dans les produits alimentaires échantillonnés dans l'usine qui n'ont pas encore été expédiés. Par conséquent, le fabricant a été chargé de procéder à des tests plus approfondis sur la zone de fabrication, les produits et les matières premières.
Le 21 avril 2022, dans la soirée, des rapports ont été reçus faisant état de découvertes non définitives indiquant une contamination par des salmonelles dans la matière première. Ces résultats sont le résultat d'un test rapide plutôt que d'un test de laboratoire complet qui prend environ 5 jours. Par conséquent, le fabricant n'était pas tenu d'émettre un rappel.
Hier dimanche (24 avril 2022), dans l'après-midi, le fabricant s'est adressé au ministère de la Santé avec les résultats finaux des tests, révélateurs d'une contamination par des salmonelles dans la zone de fabrication et dans la matière première.
Suite à la réception des résultats finaux des tests des matières premières et de la zone de fabrication, le fabricant a émis un rappel volontaire en coordination avec le service alimentaire du ministère de la Santé pour tous les produits à base de chocolat fabriqués depuis début février.
Il convient de noter que les résultats finaux des tests n'ont pas encore été reçus pour les produits de chocolat échantillonnés actuellement vendus en magasin. Cela signifie queces rappels sont une précaution supplémentaire, jusqu'à ce que les résultats définitifs soient reçus pour les produits à base de chocolat demain (27 avril 2022).
Suite au rappel de Strauss-Elite, d'autres fabricants de produits alimentaires qui utilisent les mêmes matières premières que Strauss-Elite dans leurs produits émettent des rappels supplémentaires.
Commentaire
Quand on n’a pas été clair la première fois, cela devient difficile par la suite ...

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Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie à E. coli en France

«Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie française à E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 27 avril 2022 dans Food Nafety News.

Le PDG de Nestlé a déclaré que les expériences d'es cas groupés à E. coli en France occuperont l'entreprise pendant «des mois et des années à venir».

Santé publique France confirmé 53 cas à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) liés aux pizzas Fraîch'Up de la marque Buitoni et enquêtent sur 26 autres infections.

Interrogé sur l'incident lors d'un appel discutant des résultats financiers de Nestlé au premier trimestre, le PDG Mark Schneider a déclaré que l'entreprise prenait très au sérieux le lien entre les pizzas surgelées et les cas de maladie, car la confiance des consommateurs dans les produits est essentielle.

«En plus de l'enquête officielle, lorsqu'il s'agit de gérer tous les détails de l'affaire, en essayant de maximiser les enseignements de ceux-ci, cela nous occupera pendant des mois et des années à venir. Il est donc clair que c'est quelque chose sur lequel nous ne lésinons pas», a-t-il déclaré.

Plus de 50 enfants malades
Au total, 51 cas d’infections ont été causées par E. coli O26 et deux par E. coli O103, selon Santé publique France. Les pizzas vendues depuis juin 2021 ont été retirées et rappelées à la mi-mars après que Nestlé ait été averti de la présence potentielle de E. coli O26 dans de la pâte utilisée pour les fabriquer.

Sur les 53 patients confirmés, 52 sont des enfants et un est un adulte. Ils sont tombés malades entre le 18 janvier et le 16 mars. Deux enfants sont décédés mais on ne sait pas s'ils ont mangé les pizzas. Les enfants malades ont entre 1 et 17 ans avec un âge médian de 7 ans. Au total, 23 sont des filles et 29 des garçons.

Près de la moitié des patients ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), un type d'insuffisance rénale associé à des infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Buitoni a suspendu la production et a déclaré qu'elle ne redémarrerait pas tant que la cause de la contamination n'aurait pas été identifiée afin que les mesures correctives nécessaires puissent être prises.

Les pizzas impliquées ont été distribuées dans plusieurs pays africains ainsi qu'en Andorre, Belgique, Luxembourg, Suisse et Slovénie. Le parquet de Paris a ouvert fin mars une enquête sur l'incident.

Investigation en cours
Schneider a exprimé sa sympathie aux personnes touchées et a confirmé que l'entreprise apporterait tout le soutien possible aux personnes malades et à leurs familles.

«C'est d'autant plus bouleversant qu'il y a un certain nombre d'enfants parmi les personnes impactées. Permettez-moi de vous dire que dès que nous avons été informés par les autorités françaises sur le soupçon que dans la pâte à pizza, il y aurait E. coli, nous avons immédiatement procédé à un rappel volontaire du produit par excès de prudence, interrompu tous livraisons et production suspendue», a-t-il déclaré.

«En ce moment, comme vous le savez, une enquête publique est en cours. Cela limite le nombre de détails que nous pouvons partager sur la situation. Mais nous coopérons pleinement avec les autorités. Ils ont une tâche très importante à accomplir, et c'est de trouver l'origine ultime de cette épidémie particulière.»

Santé publique France, la direction générale de l'alimentation, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la direction générale de la santé poursuivent les travaux épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité.

Schneider a également abordé les articles d'anciens employés parlant de mauvaises conditions d'hygiène dans les usines de production.

«En ce qui concerne la vidéo, permettez-moi simplement de vous dire que ce sont de vieilles photos de 2020. Elles ne sont pas représentatives des normes sanitaires et de qualité strictes d'aucune usine Nestlé, et elles ne sont pas non plus liées à la situation actuelle. Ils sont donc clairement sortis de leur contexte, et nous regrettons l'impression trompeuse que cela a créée.»

Commentaire
Le PDG de Nestlé semble avoir une mémoire sélective ou bien est-il mal informé ...

En effet, pour mémoire, toutes les pizzas ont été produites dans une usine à Caudry dans les Hauts-de-France. Dans un premier temps, la production a été interdite par la préfecture le 1er avril à la suite de deux «inspections d'hygiène approfondies» les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mis en lumière de graves manquements. L'usine a également fait l'objet d'une perquisition par la gendarmerie le 13 avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

Cela ne s’est pas passé en 2020 mais en 2022 !

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

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mardi 26 avril 2022

Une étude danoise suggère une propagation potentielle de Clostridioides difficile entre des porcs et des humains

«Une étude danoise suggère une propagation potentielle de Clostridioides difficile entre des porcs et des humains», source CIDRAP News.

Une étude menée sur des porcs danois a trouvé des souches de Clostridioides difficile similaires à celles trouvées chez l'homme, avec de multiples gènes de résistance, ont rapporté des chercheurs à la fin de la semaine dernière à l'ECCMID.

Dans l'étude, des chercheurs de l'Université de Copenhague et du Statens Serum Institut ont testé 514 échantillons prélevés en deux lots dans 14 élevages porcins danois pour détecter la présence de C. difficile. Ils ont également effectué un séquençage du génome entier pour déterminer le type de séquence multilocus, les toxines et les gènes de résistance, et pour comparer les isolats de porc aux isolats prélevés sur des patients humains atteints de C. difficile au cours de la même période.

Au total, 54 échantillons de porcs des deux lots ont été testés positifs, une analyse plus approfondie montrant que C. difficile était plus fréquent chez les porcelets et les truies que chez les porcs de boucherie. Tous les isolats étaient toxigènes et 13 types de séquences ont été retrouvés, toutes également présentzs dans les échantillons humains. La séquence type la plus répandue dans les isolats porcins et humains était ST11, et dans 16 cas, les isolats ST11 chez les porcs étaient presque identiques aux isolats humains, une découverte qui suggère le potentiel de transfert entre les porcs et les humains.

Trente-huit isolats de porcs contenaient au moins un gène de résistance, et la résistance a été prédite pour au moins sept classes d'antibiotiques, les plus courantes étant les macrolides, les bêta-lactamines, les aminoglycosides et la vancomycine.

Les auteurs de l'étude disent qu'une analyse phylogénétique plus approfondie serait nécessaire pour déterminer si C. difficile se propage des porcs aux humains ou si la transmission est bidirectionnelle. Mais l'identification des gènes de résistance partagés est une préoccupation, disent-ils.

«Notre découverte de gènes de résistance multiples et partagés indique que C. difficile est un réservoir de gènes de résistan uteur de l'étude, Semeh Bejaoui dans un  ce aux antimicrobiens qui peuvent être échangés entre les animaux et les humains», a dit le co-auteur de l'étude, Semeh Bejaoui dans un communiqué de presse de l'ECCMID. «Cette découverte alarmante suggère que la résistance aux antibiotiques peut se propager plus largement qu'on ne le pensait auparavant, et confirme les liens dans la chaîne de résistance menant des animaux de ferme aux humains.»

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Fiche introductive aux mycotoxines par l'Académie d’Agriculture de France

«Fiche introductive aux mycotoxines », source Académie d’Agriculture de France.

Fiche questions sur n° 08.02.Q10, par Dominique PARENT-MASSIN et Isabelle OSWALD, membres de l'Académie d'Agriculture de France, février 2022

Mots clés : toxine naturelle - toxique - récolte - moisissure - alimentation - risque - sécurité alimentaire – aliment.

À l’heure où le consommateur considère que le naturel est sain et que les produits naturels ne peuvent être toxiques, il est bon de se souvenir que les plus puissants poisons sont d’origine naturelle, et que certaines toxines naturelles sont potentiellement présentes dans les denrées alimentaires ; les mycotoxines de la famille des trichothécènes sont suspectées d’avoir été utilisées comme arme chimique dans la seconde partie du XXe siècle en Asie ou au Moyen-Orient.

Les mycotoxines sont des produits du métabolisme secondaire secrétés par des moisissures appartenant notamment aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Elles peuvent se développer sur la plante au champ ou en cours de stockage, et présentent une toxicité à l'égard de l'Homme et des animaux.

Les mycotoxines peuvent persister sur la denrée alimentaire bien après la disparition de la moisissure, et résistent à de très fortes températures lors de la cuisson.

Certaines mycotoxines présentant une forte toxicité ou une forte prévalence dans les denrées alimentaires, la Commission européenne a mis en place une réglementation qui définit les seuils tolérables et vise à garantir une alimentation saine (règlement européen 1881/2006 du 19 décembre 2006). En 2022, ce règlement est en cours de révision pour certaines denrées et certaines mycotoxines.

Ce qu'il faut retenirDans un contexte où les risques induits par la présence de résidus de produits phytopharmaceutiques dans l'alimentation inquiètent le grand public, il est important rappeler que des toxines naturelles – comme les mycotoxines – peuvent faire courir aux consommateurs des risques plus importants que les résidus de produits phytopharmaceutiques.  Sur le terrain, on constate que la diminution de l'usage des fongicides favorise la réémergence de l'ergot de seigle.

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Des données montrent une image mitigée des STEC en Angleterre

«Des données montrent une image mitigée de E. coli en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 26 avril 2022 dans Food Safety News.

Le nombre d'infections à E. coli O157 a diminué en 2019, mais les cas de non-O157 ont, augmenté et deux personnes sont décédées, selon les chiffres de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).

En 2019, 1 720 cas confirmés à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été rapportés en Angleterre et au Pays de Galles. Cinq patients étaient infectés par plusieurs sérogroupes.

Un total de 539 cas confirmés de STEC O157 ont été enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles contre 607 en 2018. Cela poursuit une tendance à la baisse observée depuis 2015 et est le chiffre annuel le plus bas depuis 1996.

Sur 515 cas confirmés de STEC O157 en Angleterre, 280 étaient des femmes. Les enfants âgés de 1 à 4 ans étaient les plus touchés. Les femmes avaient une incidence plus élevée dans tous les groupes d'âge, à l'exception de celles âgées de 1 à 4 ans et de 10 à 19 ans.

Au total, 147 personnes ont été hospitalisées avec un séjour à l'hôpital allant de un à 10 jours avec une moyenne de deux jours.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est survenu dans 13 cas confirmés et cinq cas probables. Quatre étaient âgés de moins de 5 ans avec une fourchette de 1 à 75 ans. Aucun décès n'a été enregistré parmi les cas de STEC O157. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie et la mort.

Dans l'ensemble, 154 cas étaient liés à des voyages. Les principales destinations étaient la Turquie, l'Égypte et Chypre.

Résultats des E. coli non-O157
Augmentation de la détection et du dépistage des STEC non-O157. En 2019, 768 cas de STEC non-O157 à culture positive, dont 655 en Angleterre et 113 au Pays de Galles, ont été rapportés. Sur 5 760 échantillons reçus pour analyses, 1 002 cas de non-O157 ont été confirmés en Angleterre. Parmi ceux-ci, 655 cas positifs à la culture de 72 sérogroupes ont été confirmés.

Le sérogroupe des STEC non-O157 le plus couramment isolé était E. coli O26, suivi de O146, O128ab et O91. Au total, 85 personnes ont été hospitalisées.

Le SHU est survenu chez 22 cas confirmés et un cas probable de STEC non-O157. Parmi ceux-ci, O26 et O145 étaient les principaux sérogroupes isolés.

Sept pour cent des cas confirmés de STEC O26 ont développé un SHU. Les cas variaient de 5 mois à 65 ans et 13 avaient entre 1 et 4 ans. Deux décès ont été rapportés.

Pour 413 cas, les échantillons ont été confirmés comme étant des STEC en analysant kes positifs par PCR pour les gènes de shigatoxines (stx), mais les STEC n'ont pas été cultivés.

Éclosions
Cinq foyers de cas à STEC impliquant 65 personnes en Angleterre ont fait l'objet d'une enquête. Malgré les enquêtes épidémiologiques, il n'a pas été possible de retrouver la source de l'infection. Il y a eu trois cas de SHU associés mais aucun décès.

Quatre éclosions étaient dues à E. coli O157, ce qui signifie qu'elles ont causé 9% des cas confirmés. La plus importante a touché 28 personnes, dont sept en 2020, dont neuf nécessitant des soins hospitaliers.

Une épidémie à STEC O26 a rendu malades 32 personnes, dont 16 en Angleterre et cinq personnes ont été hospitalisées. La souche épidémique n'avait que stx1a et les cas étaient principalement des adultes en bonne santé avec un âge médian de 28 ans.

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De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole

«De la contamination des produits issus de l’agriculture biologique, selon une étude espagnole», source Food Safety News.

Les premiers travaux de chercheurs espagnols ont révélé que les produits issus de l’agriculture biologique peuvent être contaminés par une série de bactéries.

L'étude suggère que des amibes qui vivent sur des légumes à feuilles biologiques peuvent héberger des pathogènes humains tels que Pseudomonas, Salmonella et Helicobacter.

Les détails sont basés sur une présentation d’une affiche au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladiesinfectieuses (ECCMID) à Lisbonne, au Portugal, du 23 au 26 avril. Tous les résumés ont été examinés par un comité du congrès. Il n'y a pas encore d'article, mais l’étude a été soumise à une revue médicale pour publication.

Cependant, d'autres scientifiques ont averti que si les conclusions sont intéressantes, le fait que les données n'ont pas encore été examinées par des pairs signifie qu'elles ne peuvent pas être mises en contexte.

Présence d'ADN détectée
Les travaux ont révélé que des légumes peuvent être contaminés par certains organismes unicellulaires tels que les amibes libres, qui se nourrissent de bactéries et peuvent servir d'hôtes à des bactéries pathogènes qui résistent à la digestion des amibes libres.

«Les environnements alimentaires et liés à l'alimentation créent un lieu de rencontre idéal pour les amibes et les bactéries pathogènes libres. Cependant, on sait relativement peu de choses sur la présence et la diversité des amibes libres sur les légumes biologiques et leur rôle dans la transmission des agents pathogènes humains», a dit Yolanda Moreno de l'Universitat Politècnica de València, Espagne.

Il y a une demande croissante de fruits et de légumes issus de l'agriculture biologique car les consommateurs veulent avoir une alimentation saine et en raison des inquiétudes concernant la contamination potentielle par les pesticides, les engrais chimiques et les herbicides. Cependant, pendant la croissance, la récolte, le transport et la transformation et la manipulation ultérieures, les produits frais peuvent être contaminés par des agents pathogènes d'origine humaine ou animale, par contact avec le sol, l'eau d'irrigation, l'air, la pluie, les insectes et lors du lavage industriel des produits.

Les chercheurs ont collecté 17 échantillons de laitue et d'épinards dans les supermarchés de Valence entre novembre 2020 et mai 2021. Ils ont utilisé une technique de métagénomique qui identifie l'ADN de toutes les bactéries présentes à l'intérieur des amibes libres. Les résultats ont déterminé quels types de microbes se trouvaient dans chaque échantillon, mais on ne sait pas s'ils étaient vivants ou morts.

Un tiers des échantillons contenaient 52 types de bactéries potentiellement pathogènes, dont Legionella, Salmonella et Arcobacter. La présence de telles bactéries à l'intérieur des amibes libres suggère qu'elles sont des véhicules qui peuvent transmettre des agents pathogènes capables d'atteindre les humains.

«La contamination peut résulter du traitement du sol avec des engrais organiques tels que le fumier et les boues d'épuration et de l'eau d'irrigation. Les légumes-feuilles sont particulièrement sensibles à la contamination fécale en raison de leur proximité avec le sol et de la probabilité que les humains les consomment sans cuisson. Nos résultats soulignent également la nécessité d'éduquer le public sur la manipulation sûre et appropriée des légumes biologiques frais avant de les manger frais ou légèrement cuits», a déclaré Moreno.

Danger trouvé mais risque incertain
Malgré les résultats, les chercheurs ont dit que des études plus importantes étaient nécessaires dans différents pays pour mieux comprendre la qualité microbiologique et la sécurité des légumes issus de l’agriculture biologique.

John Fawell, de l'Université de Cranfield, a dit que la présence ne signifiait pas nécessairement un risque important.

«Nous avons besoin de données meilleures et plus systématiques pour montrer l'ampleur du problème et prendre des mesures pour minimiser les risques. Un danger a été démontré, la prochaine étape consiste à évaluer l'ampleur du risque que cela représente pour les consommateurs et les mesures qu'ils doivent prendre pour atténuer ce risque», a-t-il dit.

Willem van Schaik, de l'Université de Birmingham, a dit: «Comme les légumes sont cultivés sur le sol, il est presque inévitable que des organismes du sol ou de l'eau utilisée pour l'irrigation soient présents sur les légumes-feuilles et cela inclut les amibes discutées dans le résumé. de cette étude. Ces organismes sont très répandus dans l'environnement et sont des causes extrêmement rares de maladies chez l'homme. Il est bon de lire que les chercheurs ont souligné le conseil selon lequel tous les légumes verts à feuilles doivent être lavés avant utilisation, ce qui réduira considérablement le risque d'infections d'origine alimentaire.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 25 avril 2022

Israël: rappel de produits Strauss après la détection de salmonelles dans des barres chocolatées

Pour une fois ce n’est pas une pénurie liée à la crise en Ukraine mais plutôt à Salmonella ! Voici qu’en «Israël: rappel de produits Strauss après la détection de salmonelles dans des barres chocolatées», source i24News.

Des inspections à l'usine de chocolat Elite font état de présence de salmonelles dans plusieurs échantillons.

L'entreprise israélienne agroalimentaire, Strauss group, a annoncé lundi que des inspections de routine menées à l'usine de chocolat Elite ont fait état de présence de salmonelles dans plusieurs échantillons prélevés dans la chaîne de production et dans le chocolat utilisé comme matière première.

Le premier producteur de chocolat en Israël a en conséquence décidé de stopper la production et de rappeler tous les produits chocolatés fabriqués au cours des deux derniers mois.

La décision devrait coûter à la deuxième plus grande entreprise alimentaire d'Israël des dizaines de millions de shekels (1 shekel = 0,28 euros), en comptant les produits n'ayant pas encore été commercialisés et qui seront détruits, les marchandises collectées dans les rayons et non vendues, et l'arrêt de la production pendant plusieurs jours.

Les coûts de nettoyage de la chaîne infectée qui durera plusieurs jours et de réalisation de tests supplémentaires devraient également s'ajouter.

Strauss Elite est la plus grande entreprise de chocolat en Israël, suivie par Ferrero Israel (Kinder, Ferrero), qui a également fait l'objet d'un rappel mondial récemment en raison d'une contamination dans une usine en Belgique. Il n'y aurait toutefois aucun lien entre les deux événements, selon Strauss.

Complément. Selon Ynet.news.com,
Le groupe Strauss distribuera également des bons d'achat à titre de compensation aux clients qui ont acheté desproduits contaminés.

Le retrait massif des produits du deuxième fabricant de produits alimentaires en Israël risque d'entraîner des pénuries dans les rayons des supermarchés pendant plusieurs jours et de nuire à l'image de l'entreprise.

Strauss était conscient qu'il pouvait y avoir eu une contamination par des almonelles dans ses produits dès mercredi dernier, mais les résultats des analyses de laboratoire n'ont confirmé les inquiétudes que dimanche après-midi.

Cependant, la société n'a publié une information aux consommateurs que lundi matin, ce qui a conduit au lancement d'un recours collectif de 3,1 millions de dollars contre elle.

Le groupe Strauss a expliqué que le retard s'était produit en raison de la nécessité d’analyser et de compiler une liste de tous les produits touchés par la contamination. Strauss a divulgué la découverte de la bactérie dans un dossier réglementaire, faisant chuter son action de 3%.

Mise à jour du 26 avril 2022Unilever Israël a annoncé le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée et de chocolat Strauss. Il ne s’agit pas seulement de barres chocolatées ou de cookies mais aussi de crèmes glacées.

Unilever Israël a annoncé lundi soir le rappel d'un certain nombre de produits de crème glacée Strauss qu'il commercialise. Cela fait suite à l'annonce par Strauss d'une suspicion de bactérie Salmonella dans un certain nombre de produits de chocolat Elite et du rappel ultérieur de ses produits. Unilever a fait savoir qu'il avait décidé de prendre des mesures de précaution, même si Strauss lui a confirmé que les matières premières qu'il lui a fournies se sont avérées conformes.

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Pizzas Buitoni : la marque accusée de proposer des bons d’achat de 20 euros aux familles de victimes

«Pizzas Buitoni : la marque accusée de proposer des bons d’achat de 20 euros aux familles de victimes», source La Voix du Nord.
L’un des avocats des familles de victimes de la bactérie E. coli assure que certaines ont été contactées par Buitoni ces derniers jours et se sont vu proposer des bons d’achat en guise de «dédommagement» des «désagréments» subis. Nous avons recueilli le témoignage d’une maman.

Selon BFMTV,
La mère d'une petite fille tombée malade après avoir mangé une pizza surgelée Buitoni raconte à La Voix du Nord avoir été contactée par le service consommateurs qui lui a posé des questions très précises sur ce qui était arrivé à sa fille. Quelques jours plus tard, elle a reçu un bon d'achat par la poste.

«J’ai eu des retours de familles que je défends, je sais que ça s’est fait sur les trois-quatre derniers jours. Ça tient de la plaisanterie», regrette maître Richard Legrand auprès de La Voix du Nord.

Maître Richard Legrand «doute des réelles intentions de Buitoni» qui pourrait essayer d'obtenir des informations confidentielles en contactant les familles de victimes. Or, «à ce stade de l’enquête, Buitoni n'a pas à avoir accès à des informations confidentielles, relevant du secret médical», affirme l'avocat.

Pour mémoire, toutes les pizzas ont été produites dans une usine à Caudry dans les Hauts-de-France. Dans un premier temps, la production a été interdite par la préfecture le 1er avril à la suite de deux «inspections d'hygiène approfondies» les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mis en lumière de graves manquements. L'usine a également fait l'objet d'une perquisition par la gendarmerie le 13 avril.

Ces inspections ont montré «de graves manquements en termes d’hygiène», faisant état de «la présence de rongeurs», d’un «manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication» ou encore «de l’extraction de l’air insuffisante».

«Ces anomalies constituent une source importante de contaminations biologique, physique ou chimique des denrées alimentaires manipulées», précise la préfecture pour expliquer sa décision de fermeture.

La reprise de l’activité est désormais conditionnée à la «mise en conformité avec la réglementation en vigueur en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des denrées constatées».

Une enquête a été ouverte le 22 mars par le parquet de Paris pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d’autrui». Elle est menée par le pôle de santé publique.

Le courriel que nous avons pu consulter, daté du 22 avril et adressé par une plate-forme de chèques cadeaux, stipule avoir «crédité le compte» de la maman de 20 euros «utilisables dans plus de 800 enseignes», et est signé du «Service consommateurs Buitoni». «C’est tellement ridicule ! dénonce Sonia. Plutôt que d’avoir 20 euros, j’aurais préféré que ma fille n’ait rien du tout !»

A suivre …

Mise à jour du 26 avril 2022Selon Le Figaro avec AFP, «Buitoni s'excuse pour un bon d'achat de 20 euros offert à une famille touchée».

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

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