mercredi 3 août 2022

Foyers de cas d'intoxication alimentaire au Danemark et en Finlande. Salmonella inside !

«Finlande : Près de 30 personnes malades dans une épidémie à Salmonella», source Food Safety News 3 août 2022.

Les autorités finlandaises tentent de trouver la source d'une épidémie à Salmonella qui a rendu malade près de 30 personnes.

Entre mars et juillet, 27 personnes dans différentes régions de Finlande ont contracté des infections à Salmonella Mbandaka.

Vingt patients sont des femmes. Leur âge moyen est de 30 ans et la tranche d'âge va de moins de 1 an à 74 ans.

Des entretiens avec des personnes malades ont révélé que 17 personnes sur 20 avaient mangé à l'extérieur de la maison avant de tomber malades, a déclaré l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL).

L'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et les autorités locales de contrôle des aliments recherchent des sources potentielles sur la base des informations fournies lors des entretiens.

Dans l'ensemble, le nombre de cas à Salmonella a diminué au cours des 10 dernières années en Finlande. En 2021, moins de 500 cas non épidémiques ont été signalés.

Au total, 46 foyers de cas d'origine alimentaire ont été signalées l'année dernière, touchant 1 378 personnes, contre 34 foyers de cas et 543 personnes malades en 2020.

Une épidémie majeure à Salmonella avait touché plus de 700 personnes. L'aliment incriminé était une salade de laitue iceberg, du concombre et des petits pois servis dans plusieurs jardins d'enfants. Dans l'ensemble, sept épidémies à Salmonella ont rendu malades 824 personnes contre trois épidémies avec 21 malades en 2020.

«Au Danemark, Épidémie à Salmonella Enteritidis», source Staten Serum Institut.

Entre le 31 mars 2022 et le 15 juillet 2022, 18 personnes ont été enregistrées au Statens Serum Institut qui ont été infectées par le même type de Salmonella Enteritidis. Parmi les malades figurent 13 hommes et 5 femmes. Les patients ont entre 8 et 59 ans (l'âge médian est de 28 ans). Les patients vivent principalement dans la région de la capitale et la région de Zélande.

Le Statens Serum Institut travaille avec l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et le DTU de l'Institut alimentaire norvégien sur cette épidémie pour identifier la source de l'infection.

La souche épidémique de la bactérie est du type Salmonella Enteritidis. Par séquençage du génome entier des bactéries isolées des patients, on peut voir qu'elles sont très proches et appartiennent à la séquence type 11.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?

«Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?», source avis 28/2022 du BfR du août 2022.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) déconseille l'irrigation dans certains cas.

En Allemagne, les produits frais destinés à être consommés crus qui poussent près du sol, tels que la laitue, les carottes, les fraises ou les herbes fraîches, ne doivent pas être irrigués avec des eaux usées récupérées. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) déconseille cela, en particulier en ce qui concerne les virus et parasites pathogènes qui peuvent pénétrer sur ou dans les plantes par cette voie. Les données actuelles sont encore insuffisantes pour une évaluation concluante des risques. Cependant, il est prouvé que certains virus et parasites unicellulaires (protozoaires) peuvent défier les influences environnementales et provoquer des maladies via les fruits et légumes crus. «Les eaux usées récupérées dans l'agriculture posent un nouveau défi à la sécurité des aliments», a dit le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Afin de réduire au maximum les agents pathogènes, nous avons besoin de très bonnes méthodes de traitement et de détection.»

Le changement climatique, les conditions météorologiques imprévisibles et les sécheresses épuisent les ressources en eau en Allemagne et en Europe. Pour contrer cela, le règlement (UE) 2020/741 fixe des exigences minimales pour l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation agricole. Le règlement européen sur la réutilisation de l'eau s'applique à partir du 26 juin 2023 et vise à protéger l'environnement et la santé humaine et animale. Le BfR a évalué les risques sanitaires potentiels liés à l'utilisation d'eaux usées recyclées pour l'irrigation de denrées alimentaires issues de plantes en ce qui concerne certains virus et protozoaires pathogènes. Une attention particulière a été portée aux fruits et légumes qui peuvent être consommés crus, dans lesquels les agents pathogènes éventuellement présents ne sont pas réduits ou tués par chauffage.

Sur la base des données disponibles, le BfR recommande de ne pas utiliser les eaux usées récupérées pour irriguer les plantes, dont les parties destinées à la consommation crue poussent à proximité ou dans le sol. Cela s'applique jusqu'à ce que des procédés de traitement et des contrôles appropriés puissent garantir que l'eau d'irrigation ne contient pas de pathogènes, en particulier de virus ou de protozoaires pathogènes pour l'homme. Car selon l'état actuel des connaissances, des pathogènes peuvent pénétrer sur ou dans les parties comestibles des plantes via tous les systèmes d'irrigation considérés (irrigation souterraine au goutte-à-goutte, irrigation au goute-à-goutte, irrigation par sillons, système d'aspersion, culture hydroponique) et provoquer des maladies chez l'homme lorsqu'elles sont consommées cru. Selon le type de pathogène et l'état de santé de la personne atteinte, l'atteinte à la santé peut varier ; des maladies graves sont possibles dans les groupes à risque. Des études supplémentaires sont nécessaires en ce qui concerne la pertinence des méthodes d'inactivation ou de réduction des agents pathogènes lors du traitement des eaux usées.

De l'avis du BfR, les plantes dont la fraction comestible brute pousse loin du sol, par exemple les vignes et les arbres fruitiers, peuvent être irriguées avec des eaux usées récupérées de classe de qualité A ou B, à condition que le contact direct de la fraction comestible brute avec la fraction récupérée des eaux usées (en choisissant un système d'irrigation approprié) et le sol irrigué est exclu. Étant donné que les virus et les protozoaires considérés sont sensibles à la chaleur, aucun effet néfaste sur la santé dû aux pathogènes présents dans les eaux usées récupérées n'est à prévoir pour les aliments végétaux suffisamment chauffés avant consommation.

Les bactéries pathogènes humaines présentes dans les eaux usées récupérées utilisées pour l'irrigation peuvent également augmenter le risque de maladie des fruits et légumes consommés crus. Cela a déjà été démontré dans une évaluation conjointe du BfR, de l'Institut Julius Kühn (JKI) et de l'Institut Max Rubner (MRI), publiée en 2020 :

Une information de l’ISO de mai 2017 indiquait déjà,

Lʼutilisation des eaux usées pour irriguer les cultures est une solution économique et riche en nutriments, y compris pour les exploitants agricoles les plus pauvres. Cependant, si elles ne sont pas traité-es, ces eaux peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour notre santé et lʼenvironnement.

Comme quoi, on avance mais lentement …

On lira aussi les articles de l’Anses de 2012, Eaux usées. Assainissement et traitement des eaux usées et Eaux et développement durable. Développement durable : de nouvelles pratiques, de nouveaux risques sanitaires à évaluer.

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Il était une fois une gastro à moins que cela ne soit une intoxication alimentaire

Intoxication alimentaire ou gastro-entérite aiguë

Les intoxications alimentaires existent, je les ai rencontrées ... Ainsi, Nice Marin du 2 août 2022 sonne le rappel !

Victime d'une intoxication alimentaire, vous avez tenté d'obtenir réparation? Votre témoignage nous intéresse ...

Dans le cadre de notre dossier Solutions du mois sur les intoxications alimentaires, nous recherchons des témoignages de personnes victimes d'une intoxication et ayant cherché à obtenir réparation.

Si vous souhaitez particper à ce dossier ‘Solutions du mois’, voi un article de l’InstitutPasteur de Lille sur le sujet et intitulé, «Reconnaître les symptômes d’une intoxication alimentaire». Extraits.

Maux de ventre, diarrhées, vomissements… Voici autant de symptômes qui indiquent une potentielle intoxication alimentaire. Alors, comment reconnaître et soigner cette désagréable infection ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’intoxication alimentaire.

Comment savoir si on a une intoxication alimentaire ?
Vous vous sentez mal, nauséeux, avez l’impression de ne pas avoir digéré votre repas et vous demandez s’il s’agit d’une intoxication alimentaire ? Voici des pistes pour savoir détecter cette infection digestive.
Gastro-entérite ou intoxication alimentaire ?
L’intoxication alimentaire et la gastro-entérite sont souvent confondues en raison de leurs symptômes similaires. Alors, comment différencier une intoxication alimentaire d’une gastro ? Tout est question de temporalité. Il faut se demander quand sont apparus les premiers symptômes, et depuis combien de temps ceux-ci se manifestent.

En général, l’intoxication alimentaire dure de quelques heures à trois jours. Elle fait suite à la consommation d’aliments contaminés. Si plusieurs personnes présentent les mêmes symptômes (diarrhée, vomissements, nausée, …) quelques heures après avoir mangé le même repas, la piste de l’intoxication alimentaire est à privilégier.

Les symptômes de la gastro-entérite durent plus longtemps, et sont légèrement plus persistants. La gastro-entérite est généralement liée à une infection virale et n’est pas la conséquence de la consommation d’un aliment. Si les symptômes persistent plus d’une journée après l’ingestion de l’aliment suspecté, il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse d’une gastro-entérite virale. La fièvre est par ailleurs plus présente dans les cas de gastro-entérite que dans les cas d’intoxication alimentaire.

Les origines de l’intoxication alimentaire
Une intoxication alimentaire fait suite à la consommation d’un ou plusieurs aliments contaminés par une bactérie telle que E. coli, la salmonelle ou Listeria. Les aliments peuvent avoir été en contact avec la bactérie avant, pendant ou après la préparation d’un plat, à cause d’un problème de cuisson, de conservation ou de nettoyage des aliments. Généralement, il s’agit d’aliments frais tels que les crustacés, le poisson, la viande, les œufs ou les produits laitiers. La consommation d’une eau non potable peut aussi expliquer une intoxication alimentaire.

Commentaire
Je ne suis pas médecin mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce qui est rapporté sur la différence en gastro et intoxication alimentaire, en particulier sur la temporalité.

En résumé, dans une une gastro, «les symptômes durent plus longtemps, et sont légèrement plus persistant, alors qu’une intoxication alimentaire «dure de quelques heures à trois jours». Pas évident …

Par ailleurs, Santé publique France indique que les norovirus «peuvent être transmis par voie alimentaire lors de l’ingestion d’eau ou d’aliments, consommés crus ou peu cuits. Ces aliments sont contaminés soit directement au cours de la production, par contact avec des eaux souillées par des déjections (huitres, fruits rouges, etc.), soit contaminés secondairement lors de la manipulation par une personne porteuse du virus. Ce mode de transmission alimentaire ou hydrique peut générer des épidémies avec un nombre de cas important.»

Par ailleurs sur la temporalité, selon Santé publque France, «Les gastro-entérites aiguës virales sont généralement de courte durée, de l’ordre de quelques jours.»
Le débat reste ouvert …

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Angleterre : une épidémie à E. coli causée par un problème de pasteurisation du lait

Voici un article dont la conclusion, j'en suis certain, intéressera de nombreuses entreprises alimentaires. «Angleterre : une épidémie à E. coli causée par un problème de pasteurisation du lait», source article de Joe Whitworth paru le 2 août 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à E. coli O157 en Angleterre qui a touché plus de 20 personnes a été causée par un échec de la pasteurisation du lait, selon des chercheurs.

En novembre 2019, un certain nombre d'infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 ont été détectées dans le South Yorkshire.

Au total, 21 cas confirmés étaient liés à l'épidémie, dont 11 étaient des femmes et 12 personnes étaient âgées de moins de 15 ans ou de plus de 65 ans. Les dates d'apparition des symptômes variaient du 1er au 28 novembre 2019. Il y avait cinq autres cas possibles, selon l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection.

Douze patients ont été traités à l'hôpital et trois ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée à une infection à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les investigations ont établi que la consommation de lait provenant d'une laiterie locale était une exposition courante. La majorité des cas ont signalé la livraison à domicile de lait provenant de la même ferme. Un prélèvement de lait pasteurisé de Darwin's Dairy a échoué au test de la phosphatase, indiquant une contamination par du lait cru non pasteurisé. Une inspection du pasteurisateur a révélé un joint endommagé sur la vanne de dérivation du lait.

Défaut dans la pasteurisation du lait
Les résultats du test de phosphatase ont montré que le lait n'avait pas réussi le processus de pasteurisation.

«Il est préoccupant que sans le résultat du test à la phosphatase, il était peu probable que les preuves épidémiologiques à elles seules aient été jugées suffisantes pour permettre à l'équipe de management des incidents de fournir un dossier pour suspendre la production», ont écrit les chercheurs.

La laiterie était une petite ferme familiale produisant du lait de vache pasteurisé et de la crème. Le lait était fourni via des tournées de livraison à domicile et d'autres détaillants alimentaires et traiteurs locaux.

Une visite des agents de santé environnementale le 21 novembre a révélé qu'il y avait un manque de dossiers de transformation disponibles pour inspection. En 2021, Darwin’s Dairy a plaidé coupable des infractions à la sécurité des aliments et à l’hygiène.

Le pasteurisateur de la ferme a été testé par un ingénieur indépendant en mars 2019, aucun défaut de fonctionnement n'a été constaté. La prochaine vérification n'était pas prévue avant mars 2020, mais il a été prévu qu'un ingénieur vérifie l'équipement.

Il a trouvé un joint en caoutchouc endommagé sur la vanne de dérivation du lait du pasteurisateur. Le but de cette vanne est de rediriger le lait qui n'a pas été suffisamment traité thermiquement vers le pasteurisateur pour être à nouveau chauffé. Le joint défectueux a entraîné la contamination du lait pasteurisé par du lait non pasteurisé qui s'est échappé à travers le joint détérioré.

La souche épidémique découverte chez les bovins
L'entreprise a rappelé des produits de lait et la crème et a arrêté la production pendant que le pasteurisateur soit réparé pour s'assurer que tout le lait était propre à la consommation. La laiterie a redémarré la production et la distribution le 17 décembre 2019.

L'autorité locale a continué à tester des échantillons de lait et les résultats ont montré des niveaux sporadiques insatisfaisants d'entérobactéries jusqu'en mars 2020. Ces résultats indiquent de mauvaises pratiques d'hygiène ou de manipulation des aliments. Ils ne suffisent pas à arrêter la production ou à lancer un rappel.

La souche de l'épidémie n'a pas été détectée dans le lait, mais elle a été retrouvée dans six échantillons fécaux de bovins de la ferme. L'entreprise hésitait à accepter cela comme preuve d'un lien entre les cas d'épidémie et le lait comme véhicule de l'infection. Des questions ont été soulevées quant à la raison pour laquelle seuls quelques clients ont signalé des symptômes.

«L'incapacité à détecter l'organisme dans un véhicule alimentaire ne fournit pas la preuve que le véhicule impliqué n'est pas la source d'une infection. La détection de l'agent pathogène dans des échantillons alimentaires ne devrait pas être considérée comme nécessaire pour prouver un lien lorsque les données épidémiologiques fournissent de bonnes preuves d'une association», ont écrit les chercheurs.

Une note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/N2006-8048) de février 2006 à propos des critères microbiologiques applicables aux aliments ne dit pas autre chose :

«La sécurité des aliments est principalement assurée par une approche préventive (bonnes pratiques d’hygiène et application des principes de l’HACCP). Les critères microbiologiques donnent des références concernant l’acceptabilité des denrées et des procédés de fabrication mais pour des raisons liées par exemple à l’échantillonnage et la faible prévalence de certains dangers, les analyses microbiologiques ne peuvent jamais garantir la sécurité d’un produit analysé.»

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Une session de l'IAFP donne un aperçu des récentes épidémies internationales d'origine alimentaire

Edwin Todd

Tout cela ne me rajeunit pas cette récente intervention d’Edwin Todd, que j’ai fait venir à Laval, Mayenne, pour une conférence, au siècle dernier, que de souvenirs …

Voici donc «Une session de l'IAFP donne un aperçu des récentes épidémies internationales d'origine alimentaire », source article de Jonan Pilet publié le 3 août 2022 dans Food Safety News.

Lors d'une session de l’l'International Association of Food Protection (IAFP) 2022, le 2 août, le Dr Ewen C.D. Todd, Ewan Todd Consulting, LLC, a donné un aperçu de plusieurs épidémies internationales (International Outbreak Summary).

Todd a commencé par une épidémie liée au chocolat dans les pays européens en février 2022.

Au fur et à mesure que divers pays signalaient des cas à Salmonella liés à l'épidémie, une collaboration dans plusieurs pays s'est développée qui a permis d'identifier la marque spécifique de produits de chocolat liés aux cas de maladie.

Il a été découvert que Salmonella provenait de réservoirs de babeurre dans l'une des installations de l'entreprise. En fait comme cela a été indiqué dans un article du blog, il faut remplacer «babeurre» par «matière grasse laitière anhydre» (AMF). -aa.

Il a été confirmé que Salmonella était résistant aux antibiotiques, tels que les pénicillines, la streptomycine, la spectinomycine, la kanamycine, la gentamicine, les phénicols, les sulfamides, le triméthoprime et les tétracyclines.

Selon Todd, il s'agissait de l'un des plus importants rappels de produits de chocolat de l'histoire commerciale européenne.

La survie et la longue durée de conservation de Salmonella peuvent rendre la contamination du chocolat difficile à détecter dans l'échantillonnage des produits. Todd a dit que la teneur élevée en matières grasses peut avoir un effet protecteur pour les bactéries, notamment contre l'acide gastrique. Cela peut également modifier la dose fonctionnelle de Salmonella, entraînant une maladie plus grave due à l'exposition.

Todd a expliqué que la notification et la détection précoces ont entraîné une investigation rapide de l'épidémie.

Botulisme en Chine
Ensuite, Todd a résumé les récentes épidémies de botulisme d'origine alimentaire en Chine.

Entre 2004 et 2022, 80 épidémies de botulisme d'origine alimentaire se sont produites en Chine, impliquant 386 cas et 55 décès.

Il a été constaté que les agriculteurs locaux préparaient souvent des aliments traditionnels en utilisant des processus de production dangereux. Pour résoudre ce problème, Todd recommande une éducation continue ciblée pour informer les agriculteurs et les éleveurs des risques potentiels de botulisme liés à l'ingestion d'aliments indigènes traditionnels faits maison. En outre, les messages préventifs devraient mettre l'accent sur la non-utilisation de la transformation alimentaire insalubre et traditionnelle et sur la modification des habitudes alimentaires consistant à manger de la viande crue ou à moitié crue.

E. coli au Japon

À l'entreprise «X» (Todd a expurgé le nom de l'entreprise), la viande en brochette était grillée à 95°C, puis retirée de la zone de cuisson vers des plateaux à viande. Une source possible de E. coli était la contamination de la viande en brochette par un employé infecté.

En conclusion, Todd a dit que dans cette sélection d'épidémies, la source de contamination était des procédures de transformation et de préparation inappropriées et des problèmes de stockage et que ces problèmes sont similaires aux investigations précédentes sur les épidémies.

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mardi 2 août 2022

A propos d'un rappel au lait cru bio

Voici une brève nouvelle pas très rassurante car elle émane d’un établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle (EPLEFPA), situé à Bourg les Valence sur le site «Le Valentin».

De quoi s’agit-il ?

L’EPLEFRA a le regret de vous informer du rappel le 1er août 2022 de lait cru bio de marque Le Valentin, vendu en vrac, pour cause de présence de Salmonella.

RappelConso nous signale que le produit a été commercialisé du 22/07/2022 au 29/07/2022

On attend les actions correctives du plan HACCP, suite à ce rappel, mais en aura-t-on connaissance ?

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Les étonnantes et approximatives déclarations de M. Delfraissy.

Quelques exemples des déclarations de feu M. le président du Conseil scientifique, M. Delfraissy ...

«Les vaccins sont loin d'être un échec, pour Jean-François Delfraissy, mais «il faut savoir les utiliser» car ils «perdent une partie de leur efficacité après 5 à 6 mois, d'où l'intérêt d'une 3e dose» et «protègent assez peu contre l'infection et la transmission».

Sans doute le vaccin protège-t-il des formes graves, du moins c’est ce que je pense.

Selon O.-F. du 30 juillet 2022,

Son «premier regret», qui le suivra «tout au long de (sa) vie» est d’avoir fait passer en juin 2020, lors du déconfinement dans les Ehpad, la «santé avant tout, au détriment, peut-être, d’une forme d’humanité».
«Mon deuxième regret, c’est qu’on aurait pu prendre des décisions avec les citoyens», juge-t-il. «On aurait pu, par exemple, interroger les parents sur la réouverture des écoles».

Autre exemple, plus politique, mais intéressant, «Les approximations bien peu scientifiques d’un président de conseil scientifique» est un article de M. Maxime Tandonnet paru 1er août 2022 et publié sur son blog personnel.

M. Delfraissy le président de feu, le conseil scientifique de sinistre mémoire déclare dans un bel élan d’autosatisfaction: l’excès de mortalité en France en 2020 et 2021 a été bien plus faible que chez nos voisins. Quels voisins? Au 1er août 2022, le nombre de morts déclaré par million d’habitants en France était de 2 255. Il était certes inférieur au Royaume-Uni (2736), la Belgique (2 775), l’Italie (2 904), pas loin de celui de l’Espagne (2 331). Mais aussi, il était nettement supérieur à celui de l’Allemagne (1 726), celui des Pays-Bas (1 290), de la Suisse (1 598), de la Suède (1 849), de la Finlande (905)… Il faudrait aussi prendre en compte le désastre économique et financier de la gestion française du covid 19 en vertu du quoi qu’il en coûte qui s’exprime aujourd’hui dans l’explosion de la dette publique et le retour dramatique de l’inflation. On ne pourra jamais mesurer l’impact des souffrances et humiliations engendrées par le saccage des libertés publiques (confinements, couvre-feu, Absurdistan), la manipulation des peurs et la désignation de boucs émissaires (l’immonde passe vaccinal uniquement destiné à emmerder les non vaccinés). Le bilan des décès par million d’habitants prouve sans aucun doute possible que le recours au despotisme sanitaire (France, Italie) n’a rien réglé au regard des pays qui s’en sont mieux sortis en se montrant dans l’ensemble plus respectueux des libertés (Suède, Allemagne, Suisse). M. Delfraissy, à l’image des responsables publics qui ont dirigé la France en cette période est globalement content de lui… l’excès de mortalité en France en 2020 et 2021 a été bien plus faible que chez nos voisins. Evidemment, nous ne sommes plus à une aberration près. On s’était habitué à tout: aux mensonges les plus flagrants comme aux manipulations les plus outrancières. Mais celle-là, dans l’indifférence et la crédulité générales, est tellement grossière… J’aurais bien envie de dire selon une formule assez convenue: c’est l’Histoire qui jugera tous ces gens. Mais au fond, l‘Histoire les jugera, qu’est-ce que cela signifie vraiment?

Cela étant, une humoriste, Madame Sandrine Sarroche, avait déjà tout dit ou presque sur M. Delfraissy, voir la vidéo ci-dessous et ça date de février 2021, c’est dire …

Complément. On lira Sans savoir qui, du virus ou du chagrin, est venu vous chercher… (Par Jean-Paul Pelras).

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«La sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science», selon des responsables aux Etats-Unis

Sandra Eskin du FSIS, à gauche, et Frank Yiannas de la FDA, se préparent à répondre aux questions lors d’une mise à jour réglementaire à l'IAFP 2022. Photo de Coral Beach.

Carol Beach de Food Safety News nous relate une session de la réunion annuelle 2022 de l’IAFP à Pittsburg, Pennsylvanie, du 31 juillet au 3 août 2022, avec pour invités de marque, les top administrateurs de la sécurité des aliments des États-Unis. Ils disent que «la sécurité des aliments n'est pas sorcier, mais c'est de la science».

Technologie, agents pathogènes et diligence étaient les mots d'ordre de deux dirigeants de l'USDA et de la FDA lorsqu'ils s'adressaient aux participants à la réunion annuelle 2022 de l'International Association of Food Protection (IAFP).

Frank Yiannas, sous-commissaire à la politique et à la réponse alimentaire à la FDA, était au centre de la scène lundi avec Sandra Eskin, sous-secrétaire adjointe à la sécurité des aliments du Food Safety and Inspection Service de l'USDA, lors d’une mise à jour réglementaire.

Les deux administrateurs ont évoqué l'importance de la technologie dans le domaine de la sécurité des aliments pour le public. Ils ont tous deux déclaré qu'ils opèrent au sein d'agences de sécurité saniatire publique où les programmes n'obtiennent pas toujours la meilleure technologie aussi rapidement que l'industrie privée.

Cependant, l'utilisation intelligente de la technologie à laquelle ils ont accès est la principale différence entre les programmes de sécurité des aliments statu quo et les programmes robustes.

Eskin a discuté de l'annonce du FSIS selon laquelle Salmonella va être déclaré comme un contaminant pour les produits de poulet panés et farcis, marquant la première fois que l'agence a statué que toute Salmonella sur n'importe quel poulet est un contaminnat. Elle a dit que le FSIS consacrait des dizaines et des dizaines d'employés et une technologie de pointe pour affiner la façon de faire fonctionner la déclaration pour le gouvernement et l'industrie et, en fin de compte, pour le consommateur.

Yiannas a dit qu'il imaginait que la technologie nous amènerait au point où les aliments se déplacent à la «vitesse de la pensée», à un moment où un produit supposé être impliqué dans une épidémie peut être tracé jusqu'à sa source en quelques secondes au lieu de jours ou de semaines comme cela se passe maintenant. Il a dit qu'un facteur compliquant une telle technologie est ce qu'il a appelé l’étagère sans fin du distributeur avec une chaîne d'approvisionnement qui s'étend dans le monde entier.

Yiannas s'est posé une question à lui-même et à Eskin, et ils ont tous deux secoué la tête avec des réponses négatives frustrées : gagnons-nous la bataille contre les maladies d'origine alimentaire ?

Eskin a déclaré qu'elle pensait que la décision de classer Salmonella comme contaminant sur certains produits à base de poulet était un pas dans la bonne direction pour répondre oui à cette question. Yiannas a déclaré qu'il pensait que la règle de traçabilité de la FDA, prévue en novembre, serait une autre étape cruciale vers la bonne réponse.

NB : Pour ceux qui ne viendront pas à l’IAFP, c’est vraiment dommage, car, d’expérience, on ressort avec le plein de connaissances, et en plus, c’est amical et unique, ils pourront toujours consulter gratuitement l’Abstract Book de l’IAFP 2022 Annual Meeting.

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455 personnes malades dans l'épidémie à Salmonella liée aux chocolats Kinder de chez Ferrero

«Mise à jour au 15 juillet de l’épidémie à Salmonella Typhimurium monophasique liée à des produits de chocolat, source ECDC.

 Au 15 juillet 2022, 401 cas confirmés (n=399) et probables (n=2) à S. Typhimurium monophasique ont été identifiés dans l'UE/EEE et au Royaume-Uni. Il s'agit d'une augmentation de neuf cas depuis la dernière mise à jour du 3 juin 2022. Le dernier cas signalé provient du Royaume-Uni avec une date de prélèvement du 16 juin 2022. De plus, des cas ont été identifiés au Canada (n = 4), Suisse (n =49) et aux États-Unis (n=1), portant le nombre total de cas à 455 dans le monde.

Cette épidémie se caractérise par une forte proportion de cas hospitalisés (environ 40%), la plupart d'entre eux étant des enfants de moins de 10 ans, et certains cas présentant des symptômes cliniques graves comme une diarrhée sanglante.

Les cas affectés ont été identifiés grâce à des techniques avancées de typage moléculaire. Comme cette méthode de test n'est pas systématiquement pratiquée dans tous les pays, certains cas peuvent ne pas avoir été détectés.

Sur la base d'investigations épidémiologiques et microbiologiques, des produits de chocolat spécifiques provenant d'une chocolaterie belge ont été identifiés comme des vecteurs probables de l'infection.

L'usine a été fermée le 8 avril 2022 (semaine 14) et des rappels de produits ont été lancés dans le monde entier. Les rappels visaient à prévenir la consommation de produits potentiellement contaminés par Salmonella. Grâce à ces mesures, le nombre de cas a rapidement diminué.

Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la cause profonde de la contamination et pour s'assurer que des produits contaminés ne soient pas mis sur le marché.

Nombre de cas confirmés et probables à S. Typhimurium monophasique dans l'UE/EEE, au Royaume-Uni, au Canada, en Suisse et aux États-Unis, au 15 juillet 2022.

A noter que la France a 121 cas, soit trois cas de plus que dans le dernier point de Santé publique France le 2 juin 2022. Le Royaume-Uni compte le plus de patients avec 128 suivi de la France avec 121. La Belgique a enregistré 66 personnes malades, 49 ont été malades en Suisse, 34 en Allemagne, 18 en Irlande et 14 en Autriche.

Selon un article de Food Safety News, l'usine devrait redémarrer.
Les opérations de l'usine Ferrero d'Arlon ont été suspendues en avril, ce qui a entraîné le rappel des produits qui y étaient fabriqués. Du chocolat potentiellement impliqué a été distribué dans au moins 113 pays.

En mai, Ferrero a demandé à être autorisé à produire à nouveau et en juin, l'AFSCA a donné son approbation conditionnelle au redémarrage de l'usine en Belgique.

Cet agrément dure trois mois. Les matières premières et chaque lot de denrées seront analysés et ne seront libérés que si les résultats sont conformes.

Environ 1 000 employés de Ferrero et spécialistes indépendants ont travaillé au redémarrage. Plus de 1 800 tests qualité ont été effectués et 10 000 pièces démontées et nettoyées. Les investissements comprenaient le remplacement de plusieurs pièces d'équipement et l'installation de 300 mètres d’une nouvelle tyauterie.

Deux souches épidémiques ont été identifiées dans 10 des 81 échantillons positifs à Salmonella prélevés dans l'usine d'Arlon entre décembre 2021 et janvier 2022. Les prélèvements des produits et de l'environnement de transformation ont été augmentés mais des lots de chocolat ont été mis sur le marché après des tests négatifs pour Salmonella.

Une enquête sur l'incident par le parquet de Luxembourg est en cours.

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