samedi 13 août 2022

Ostreopsis : un nouvel envahisseur des plages basques ?

«Ostreopsis : un nouvel envahisseur des plages basques ?», source Vigil’Anses n°17, juin 2022.

A l’été 2021, Ostreopsis, une micro-algue non visible à l’œil nu, a intoxiqué plus de 600 personnes ayant fréquenté les plages basques. Un phénomène possiblement récurent qui mérite notre vigilance ! 

Je suis en ce moment au bord des plages du Pays basque, pas vraiment pour aller à la rencontre d'Ostreopsis, mais plutôt pour mieux connaître l'identité de ce pays ...

En cas de contamination de l’eau de mer par Ostreopsis, les professionnels de la plage (maîtres-nageurs sauveteurs…) et les riverains du front de mer peuvent être particulièrement exposés. 

La prolifération de cette micro-algue se traduit par :
- l’apparition d’une mousse marronne à la surface de l’eau,
- une forte mortalité de certains mollusques sur les plages
L’intoxication peut se transmettre :
- par voie respiratoire via les embruns (sur la plage ou dans l’eau),
- par voie cutanée lors de la baignade.

Chez l’être humain, les intoxications par Ostreopsis sont le plus souvent bénignes. Elles ressemblent à une grippe et peuvent provoquer :
- maux de gorge,
- rhinite,
- toux,
- gêne respiratoire,
- fièvre,
- maux de tête,
- irritations cutanées,
- courbatures.

Ces microalgues produisent des toxines proches de la palytoxine, responsables de :
- Signes neurologiques : sensation de fourmillement, de brûlure et maux de tête,
- Signes ORL et respiratoires : nez qui coule, toux, gêne respiratoire,
- Signes cutanés ressemblant à de l’urticaire,
- Signes cardiaques : tachycardie, hypertension artérielle,
- Signes digestifs : nausées, vomissements, diarrhée,
- Signes généraux : fièvre, douleurs musculaires et articulaires.

Fort heureusement, tous les patients suivis par le Centre anti-poison ont tous guéri en deux (exposition aigue) à sept jours (exposition subaiguë). Il n’y a eu aucun décès ni même de cas de gravité forte.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 12 août 2022

Alcaloîdes tropaniques dans les fleurs du mal ou le cauchemar des rappels de produits alimentaires dans l'UE

Dans un article du blog de février 2019, «Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires», je rapportais que l'Anses avait publié un article, Datura ou les « fleurs du mal» (Vigil’Anses n°5, Le bulletin des vigilances de l’Anses, Juin 2018) où on pouvait lire ce qui suit à propos de la survenue de plusieurs cas d’intoxication sévère par datura en août 2017,

Les patients intoxiqués interrogés ont indiqué avoir trouvé le datura à proximité même de leur habitation, en zone urbaine. Il est probable que la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires puisse expliquer que ces plantes se développent en ville ce qui était moins le cas dans le passé.

En mars 2019, un article du blog était intitulé, «Datura, rêve éveillé pour nos autorités sanitaires ou cauchemar pour les consommateurs après un rappel de haricots verts fins par E.Leclerc».
En juillet 2020, publication de l’article Datura, l'Anses et de l'utilité des pesticides.

Et ce qui devait arrivé arriva ...

Dans un article récent sur les rappels de produits alimentaires, je signalais à propos de la présence d’alcaloïdes de l’ergot de seigle, «c’est un signe des temps lié la présence incongue de plantes indésirables ...».

Selon La France Agricole du 12 août 2022, «La disparition des herbicides à plus ou moins long terme pèserait sur la filière des plantes aromatiques, médicinales et à parfum, selon une étude de FranceAgriMer.»

France AgriMer a publié une «étude de l’impact de la disparition des herbicides pour les productions des ppam» ou plantes à parfum, aromatiques et médicinales.

Afin d’évaluer les impacts économiques des nouvelles exigences réglementaires dans un contexte où les difficultés à maîtriser l’enherbement dans les productions de PPAM augmentent, l’étude menée par l’iteipmai s’est focalisée sur la maîtrise des adventices responsables de la présence d’alcaloïdes.
Ainsi l’étude comprend : une bibliographie sur les alcaloïdes pyrrolizidiniques et tropaniques ; une enquête auprès des acteurs de la filière sur les impacts technico-économiques de la gestion de ces contaminants, des hypothèses sur les sources de contamination.

Concernant les alcaloïdes pyrrolizidiniques, tropaniques (Datura) et de l’ergot de seigle, il y a eu en France, depuis le début de l’année 2022, 33 rappels de produits alimentaires, principalement des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique.

Datura à l'état sauvage en zone urbaine (Photo : Dr A. Daveluy (CEIP – A) 

Les autorités chargées de la sécurité alimentaire du Luxembourg sont les premères au sein de l’UE a voir pris conscience de ce nouveau feuilleton, principalement lié à la présence d'alcaloïdes tropaniques et ont décidé «de publier les produits concernés sous forme de liste qui sera systématiquement mise-à-jour avec des nouveaux produits qui seraient concernés.», soit sous forme Excel ou PDF. A ce jour, 20 produits ont été rappelés au Luxembourg.

Les nouvelles approches réglementaires de l’UE sont-elles à l’origine de tous ces rappels et de la présence de ces substances toxiques dans notre alimentation ? A vous de voir …

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Apparition sporadique de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O104:H4 similaire à la souche épidémique de 2011

«Apparition sporadique de Escherichia coli entéroaggrégatifs producteurs de shigatoxines O104:H4 similaire à la souche épidémique de 2011», source EID.

Résumé
Nous décrivons la détection récente de 3 isolats de Escherichia coli entéroagrégatifs (EAEC) O104:H4 producteurs de shigatoxines chez des patients et 1 issu de porc aux Pays-Bas qui étaient génétiquement très similaires aux isolats de l'épidémie à grande échelle de 2011 en Europe. Nos résultats soulignent l'importance de protéger les chaînes de production d'approvisionnement alimentaire pour prévenir de futures épidémies.
Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC) est un agent pathogène zoonotique qui provoque des maladies allant d'une diarrhée légère au syndrome hémolytique et urémique et à la mort. En 2011, une épidémie exceptionnellement importante causée par le sérotype O104:H4 de STEC s'est produite en Europe, principalement en Allemagne et en France, associée à des germes issus de graines de fenugrec importées.

Profitons pour rappeler qu’il y a eu en Allemagne, 3 469 cas à E. coli producteurs de shigatoxines et 852 cas de syndrome hémolytique et urémique au 26 juillet 2011, date à laquelle l'épidémie a été déclarée terminée. À ce moment-là, 50 patients sont décédés.

Nous décrivons la présence sporadique d'isolats de EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines aux Pays-Bas, provenant de 2 cas cliniques en 2019 et 2020 et d'un isolat alimentaire de 2017. De plus, nous rapportons un cas clinique en Autriche en 2021.

Conclusion
Après l'épidémie de 2011 en Europe, seuls quelques cas sporadiques d'infection par des souches EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines la plupart liés à des voyages en Turquie ou en Afrique du Nord, ont été signalés. Le fait que les souches de EAEC O104:H4 particulières n'ont jamais été isolées de manière convaincante à partir de sources alimentaires, animales ou environnementales, et que les EAEC en général sont principalement adaptées à l'homme, étaye l'hypothèse d'un réservoir humain et de multiples événements potentiels de l’import par des voyageurs en provenance d'une zone où ce pathogène est endémique. D'autre part, la perte de marqueurs de virulence essentiels chez l'excréteur à long terme pourrait être un aperçu des tendances communes de l'effet de la réduction du génome bactérien sur le portage à long terme chez l'homme, ce qui, à son tour, pourrait indiquer que les isolats nouvellement signalés sont maintenus dans des niches autres que celle humaine.

L'analyse génomique de plusieurs isolats post-éclosion de EAEC O104:H4 suggère qu'ils ne sont pas dérivés de l'éclosion de 2011, mais qu'ils partagent un ancêtre commun récent. Notre analyse indique que des variants distincts plus ou moins éloignées de EAEC O104:H4 producteurs shigatoxines circulent dans le monde entier.

Ces variants sont plus susceptibles de représenter des événements évolutifs indépendants que la diversification continue d'un seul clade établi et circulant en Europe après la grande épidémie de 2011. En l'absence de toute indication antérieure de EAEC O104:H4 produicteurs de shigatoxines chez les animaux, il a été surprenant de récupérer un tel isolat à partir d'un produit de porc. Cependant, cette découverte n'implique pas nécessairement que les porcs soient un réservoir, car cette contamination pourrait également provenir d'un manipulateur d'aliments ou d'aliments contaminés plutôt que des porcs.

En conclusion, nous montrons que des isolats de EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines fortement apparentés à la souche de l'épidémie de 2011 se produisent sporadiquement en Europe. Nous soulignons la nécessité d'optimiser la sauvegarde des chaînes vulnérables de production alimentaire afin de prévenir de futures épidémies.

Merci à Joe Whithworth de m’avoir signalé l’information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Etats-Unis: Un responsable qualité témoigne contre son patron dans une affaire de contamination de crèmes glacées par Listeria

«Le jury délibère sur les accusations portées contre Paul Kruse dans l'affaire pénale Blue Bell», source article de Dan Flynn paru le 11 août 2022 dans Food Safety News.

Après seulement cinq jours de témoignages au procès, l'affaire États-Unis contre Paul Kruse est désormais entre les mains d'un jury texan.

Les témoignages devant la cour fédérale du tribunal de district de l'Ouest à Austin, Texas, se sont déroulés beaucoup plus rapidement que prévu avant le début du procès avec la sélection du jury le 1er août.

L’Austin American-Statesman a rapporté mercredi que l'accusation était passée aux plaidoiries finales. Le tribunal a déclaré que le jury reprendrait ses délibérations aujourd'hui, ce qui signifie que tout pourrait être bouclé en deux semaines. Les jurés ont été avertis d'un éventuel procès de quatre semaines lors de leur sélection.

Kruse, 67 ans, est le président à la retraite des emblématiques Blue Bell Creameries. Il est jugé pour crime fédéral de complot et de fraude pour avoir supprimé certaines informations sur une épidémie de listériose en 2015. Dix personnes ont été malades et trois sont décédées.

Les 10 patients confirmés provenaient de quatre États, Arizona (1), Kansas (5), Oklahoma (1) et Texas (3) ont été infectés et ont dû être hospitalisés.

Au cours d'une crise de plus de 60 jours en 2015, Kruse a finalement rappelé tous les produits Blue Bell et fermé ses installations de production au Texas, Oklahoma et Alabama.

Mais Kruse n'a pas agi assez rapidement pour les procureurs du gouvernement qui ont déclaré que les divulgations du problème de la listériose avaient été cachées aux clients et au public pendant trop longtemps.

Grâce à un «examen rétrospectif», les Centers for Disease Control (CDC) ont trouvé des isolats collectés à partir de crème glacée Blue Bell qui correspondaient à des cas de maladies dont les dates d'apparition se situaient entre 2010 et 2014.

Ces données Pulsenet historiques pour les «empreintes digitales» ADN, dont trois décès précédents au Kansas où la listériose était un facteur, tous se sont produits avant que Blue Bell ne connaisse l'épidémie au début de 2015.

Andy Kollman, responsable du contrôle qualité de Blue Bell pendant la période précédant 2015, a témoigné du nombre élevé de bactéries que l'entreprise connaissait. «Nous devons nous occuper de ce problème, sinon nous allons nous attirer des ennuis», a-t-il écrit à son patron dans un courriel de 2014.

Kollman a également dit au jury qu'un prélèvement de crème glacée avait été expédié et qu'il avait ensuite renvoyé un résultat de test positif pour Listeria. Il a témoigné en tant que témoin du gouvernement avec un accord du ministère de la Justice de ne pas le poursuivre.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Pictogrammes en hygiène et sécurité des aliments, selon la FAO

La FAO (objectifs de développement durable) vient de publier des pictogrammes en hygiène et sécurité des aliments, n’hésitez pas à les utiliser. C’est en anglais, mais cela ne devrait pas poser de probème de traduction …

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 11 août 2022

Avant les JO de 2024, Paris et ses rats sont-ils un problème de santé publique ?

Avant les JO de 2024, voici un nouvel écho de se qui se passe à Paris. On sait que pour certains, ce sont les problèmes d’insécurité qui risquent de miner l’organistion des JO. Pour d’autres, ce sont les rats et les problèmes de santé publlque, explications italiennes … 

Selon ce media italien TGCOM 24, «Paris, l'alarme rats revient : des bénévoles en action pour les éliminer».

Paris est à nouveau envahi par les rats. Pour l'urgence chaleur ou pour la saleté en ville ce n'est pas encore clair, il n'en demeure pas moins qu'avec 1,75 spécimens par habitant, la capitale française figure désormais dans le top 10 des métropoles les plus infestées de rongeurs au monde. Les chiffres sont apparus après une polémique soulevée par un conseiller municipal du parti des droits des animaux, Doucka Marković. «Ne les appelons pas rats mais surmulots».

La situation a suscité des commentaires éloquents de la part des habitants de la capitale. La population est furieuse et a pris pour cible la maire Anne Hidalgo. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d'utilisateurs partagent - comme c'est le cas avec la question des déchets à Rome - des photos de poubelles entourées d'ordures.

Pour rappeler le danger des rongeurs qui rôdent dans la ville, même l'Académie nationale de médecine : «Paris, comme Marseille, fait désormais partie des villes les plus infestées au monde - précise-t-elle dans une note - la leptospirose est une maladie qui peut se contracter dans contact avec des excréments de souris.» Voir l’article du blog ici.

Des bénévoles au travail
Munis de sacs de neige carbonique et de grillages, les habitants du 17e arrondissement, l'un des plus élégants et envahi par les rongeurs, sont descendus dans la rue pour anéantir les rats. Des citoyens bénévoles, habilités par la Préfecture, ont constitué une véritable équipe. Et ils ont organisé des patrouilles pour libérer les parcs et les places des rats.

Sur ce tweet, on apprend que Paris se met aussi sur le devant de la scène avec des problèmes de santé publique, la capitale française est assiégée par les rats.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Désinfectants pour piscines et spas : respecter les précautions d’emploi

Vous avez une piscine chez vous, tant mieux pour vous ! Méfiez-vous tout de même des éco-terroristes qui saccagent tout ce qui contient de l’eau ici et là …

Un autre danger vous menace, selon l'Anses«Désinfectants pour piscines et spas : respecter les précautions d’emploi».

Pour profiter en toute sécurité des piscines et spas, il est important de maintenir la bonne qualité de l’eau avec des produits de désinfection. Toutefois, ces produits quelle que soit leur forme, comprimés, galets, pastilles, poudre, liquide, contiennent le plus souvent du chlore et leur utilisation sans précautions n’est pas dénuée de risques. Tous nos conseils pour éviter tout accident.

Comment conserver les produits ?
Lors d’un stockage prolongé ou en présence d’humidité, les produits peuvent se dégrader et libérer au moment de l’ouverture des vapeurs toxiques qui, inhalées, peuvent entrainer une irritation grave des voies respiratoires.

Il est donc important de conserver ces produits :
- dans un endroit frais ;
- à l’abri des rayons du soleil et de l’humidité ;
- dans leur récipient d’origine ;
- fermé et en position verticale.

Par ailleurs, comme pour tous les produits chimiques dangereux, il faut veiller à ne pas les entreposer à proximité de matières inflammables comme des solvants ou de l’essence en raison du risque d’incendie ou d’explosion.

Comment les manipuler ?
- lors de l’utilisation, il est recommandé d’ouvrir le produit avec précaution, de préférence à l’extérieur, en évitant de respirer les vapeurs qui pourraient s’en dégager ;
- si une dissolution préalable est nécessaire, il est important de toujours verser le produit dans l’eau et non l’inverse pour éviter les risques de projections et de brûlures. En effet, l’ajout d’eau directement sur le produit peut provoquer une réaction exothermique explosive ;
- attention à ne pas mélanger dans un même récipient des produits de chloration avec d’autres produits pour la piscine (ajusteurs de pH, eau de javel…) : il pourrait se produire un dégagement de vapeurs de chlore (gaz très dangereux) ou une réaction explosive. Pour éviter ce type d’accident, utiliser des verres doseurs différents, propres et secs pour chaque produit.

Pourquoi respecter les doses recommandées ?
- Quels que soient les produits d’entretien utilisés, il est indispensable de respecter les doses recommandées : produits à base de chlore, de brome, anti-algues ainsi que des ajusteurs de pH ou encore les détartrants pour filtres.
- Il est important de surveiller en particulier la concentration du chlore en faisant des analyses régulières de l’eau.
- Des doses de chlore trop fortes peuvent provoquer des irritations chez les baigneurs (yeux, nez, gorge) et des doses trop faibles ne pourront pas éviter la contamination de l’eau par des microorganismes surtout lorsque la piscine est fréquentée par de nombreux baigneurs et lorsque la température est élevée.

Que faire en cas d’accident ?
- en cas de projection accidentelle de produits dans les yeux : rincer immédiatement sous un filet d’eau tiède en maintenant les yeux ouverts pendant une dizaine de minutes, retirer les lentilles de contact éventuelles ;
- si l’irritation persiste, appeler le Centre antipoison de votre région ;
- en cas de contact prolongé avec la peau : rincer immédiatement et abondamment pendant une dizaine de minutes.
- si l’irritation persiste, appeler le Centre antipoison de votre région ;
- en cas d’inhalation de vapeurs : la personne intoxiquée doit rapidement être mise à l’air libre, en position semi-assise, buste légèrement incliné. Appeler sans délai le 15 en cas de difficultés graves à respirer. Appeler le Centre antipoison de votre région en cas de persistance d’irritation respiratoire : toux, irritation des voies aériennes.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Opération Alimentation Vacances à Monpellier : Une pizzeria fermée

«Montpellier : le service d’hygiène de la Ville épingle une pizzeria pour des aliments avariés», source Midi Libre du 3 août 2022.

Une soixantaine de policiers a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta ce mercredi 3 août de 15 h 30 à 17 heures.

Dans le cadre d’une opération coordonnée, une soixantaine de policiers nationaux et municipaux a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta, ce mercredi 3 août, de 15 h 30 à 17 h, afin de lutter contre la délinquance de voie publique.

Tout le secteur a été bouclé, avec présence de la brigade canine, de la compagnie départementale d’intervention ainsi que du service Hygiène de la Ville, qui était lui aussi mobilisé.

Nourriture avariée
À juste titre d’ailleurs puisque le bilan fait état de quatre commerces en infraction mineure mais surtout d’une pizzeria, Miam-pizza, rue Daru, qui a été frappée d’une interdiction immédiate de vendre de l’alimentation. Fait assez rare pour le souligner.

L’établissement ne pourra rouvrir ses portes qu’après avoir effectué des travaux. En effet, de nombreux aliments avariés (sandwichs, quiches, merguez…) ont été découverts sur place. Nourriture qui a aussitôt été détruite.

Ce restaurant n’a pas, à ma connaissance, été inspecté dans le cadre d’Alim’confiance.

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
Les fermetures ne devraient pas être aussi rares, car c'est souvent le seul moyen d'avoir une correction très rapide ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Un sondage phare de la FSA révèle comment les Britanniques mangent aujourd'hui

«Un sondage phare de la FSA révèle comment les Britanniques mangent aujourd'hui», source Food Standars Agency (FSA). Il s'agit de la quatrième vague de ce sondage.

Une étude publiée par la Food Standards Agency indique que les trois principales préoccupations des consommateurs en matière d'alimentation en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord sont le gaspillage alimentaire, la quantité de sucre dans les aliments et le bien-être des animaux, plus de la moitié des répondants déclarant qu'ils sont préoccupés par chacun de ces problèmes.

Food and You 2, le sondage phare de la FSA auprès des consommateurs, montre également que deux d'entre nous sur cinq déclarent avoir consommé moins d'aliments transformés au cours de l'année écoulée et essaient de réduire le gaspillage alimentaire.

Le sondage est une statistique officielle et mesure les connaissances, les attitudes et les comportements autodéclarés liés à la sécurité des aliments et à d'autres problèmes alimentaires chez les adultes en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord deux fois par an.

Ce dernier sondage a été mené entre octobre 2021 et janvier 2022 et fournit des données riches et de haute qualité sur ce que les gens pensent, ressentent et font en matière d'alimentation.

Emily Miles, directrice générale de la FSA, a dit : «En plus de nous donner un aperçu important de la responsabilité principale de la FSA en matière de sécurité des aliments, Food and You 2 nous fournit également un aperçu détaillé des perceptions et des comportements des personnes sur les questions liées à l'alimentation, y compris la durabilité, la sécurité des aliments et leur régime alimentaire.»

«La nouvelle stratégie de la FSA a été engagée afin d’aider le gouvernement que nous servons à Westminster, au Pays de Galles et en Irlande du Nord à garantir que les aliments sont plus sains et plus durables, tout en étant sûrs et c’est ce qu'ils disent. Ce sondage fait partie des preuves que nous fournissons afin que les points de vue des consommateurs sur les aliments qu'ils mangent soient entendus.

Voici les principales conclusions

Confiance dans la sécurité des aliments, l'authenticité et la chaîne d'approvisionnement alimentaire
- La plupart des répondants (92%) ont dit qu'ils étaient convaincus que les aliments qu'ils achetaient pouvaient être consommés sans danger et plus de 8 répondants sur 10 (86%) étaient convaincus que les informations figurant sur les étiquettes des aliments étaient exactes.
- Environ les trois quarts des répondants (76%) ont dit avoir confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.
- Les répondants étaient plus susceptibles de faire confiance aux agriculteurs (88%) et aux magasins et supermarchés (85%) qu'aux plats à emporter (61%) et aux services de livraison d’aliments (45%).

Préoccupations concernant les aliments
- La plupart des répondants (86%) n'avaient aucune inquiétude concernant les aliments qu'ils mangent.
- Lorsque vous y êtes invité, les préoccupations les plus courantes parmi tous les répondants étaient le gaspillage alimentaire (63%), la quantité de sucre dans les aliments (59%) et le bien-être animal (56%).

La sécurité des aliments
- En Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, 82% des personnes interrogées ont classées la sécurité des aliments comme étant élevée (70%), marginale (12%) et 18% des personnes interrogées ont classé la situation d'insécurité des aliments comme étant faible (10%) à très faible (7%).

Restauration et plats à emporter
- Environ la moitié des répondants avaient mangé dans un restaurant (53%), dans un café, une coffe shop ou une sandwicherie (sur place ou à emporter) (52%) ou avaient commandé un plat à emporter directement dans un magasin de vente à emporter ou un restaurant (50%) au cours des 4 semaines précédentes ?
- Plus d'un tiers des répondants avaient mangé dans un fast-food (sur place ou à emporter) (38%) ou commandé un plat à emporter auprès d'une entreprise de livraison d’aliments en ligne (par exemple, Just Eat, Deliveroo, Uber Eats) (35%) au cours des 4 semaines précédentes.
- La plupart des répondants (89%) avaient entendu parler du système de notation en hygiène des aliments et environ 4 répondants sur 10 (41%) ont dit avoir vérifié la note en hygiène alimentaire d'une entreprise au cours des 12 derniers mois.

Allergies alimentaires, intolérances et autres hypersensibilités
- Un peu plus d'un répondant sur 10 (12%) a dit avoir une intolérance alimentaire, 4% ont dit avoir une allergie alimentaire et 1% ont dit avoir une maladie cœliaque.
- Parmi les répondants qui ont dit avoir une allergie alimentaire, les aliments les plus couramment signalés comme provoquant une réaction étaient l(arachide (26%) et les fruits (24%).
- Parmi les répondants qui ont déclaré avoir une intolérance alimentaire, les aliments les plus fréquemment signalés comme provoquant une réaction étaient le lait de vache et les produits laitiers de vache (41%) et les céréales contenant du gluten (19%).

Manger à la maison
- Plus des deux tiers (69%) des répondants ont identifié la date de péremption comme l'information qui montre que les aliments ne peuvent plus être consommés sans danger.
- Environ les deux tiers (67%) des répondants ont déclaré qu'ils vérifiaient toujours les dates de péremption avant de cuisiner ou de préparer des aliments.
- Plus de la moitié des répondants (56%) ont déclaré qu'ils ne lavaient jamais de poulet cru, tandis que 40% des répondants lavaient du poulet cru au moins occasionnellement.

Achats alimentaires : durabilité et impact environnemental
- La moitié (50%) des répondants pensaient avoir mangé moins d'aliments transformés et 47% pensaient que la réduction du gaspillage alimentaire contribuait le plus à une alimentation durable.
- La plupart (59%) des répondants pensaient que l'achat d'aliments produits localement ou de saison contribuait le plus à inciter quelqu'un à faire des choix alimentaires durables.

Alimentation durable, substituts de viande et technologies génétiques
- Les changements les plus courants que les répondants ont dit avoir apportés au cours des 12 derniers mois étaient de manger moins d'aliments transformés (40%) et de commencer à minimiser le gaspillage alimentaire (40%).
- Environ un tiers (32%) des répondants ont dit qu'ils mangeaient des substituts de viande, 21% des répondants ont dit qu'ils avaient l'habitude de manger des substituts de viande, mais qu'ils n'en mangent pas plus et 39% des répondants ont déclaré qu'ils n'avaient jamais mangé de substituts de viande.
- Les répondants ont signalé une plus grande sensibilisation et connaissance des aliments génétiquement modifiés (GM) (9% n'avaient jamais entendu parler des aliments GM) ou des aliments modifiés par l’édition génomique (GE) (42% n'avaient jamais entendu parler des aliments GE).

Sensibilisation, confiance et confiance dans la FSA
Environ les trois quarts (77%) des répondants qui avaient au moins une certaine connaissance dans la FSA ont dit qu'ils faisaient confiance dans la FSA pour s'assurer que «les aliments sont sûrs et ce qu'ils disent est vrai.»

Mise à jour du 17 août 2022. On lira sur ce sujet un article de Joe Whitworth de Food Safety News, «FSA survey shows public confidence in food safety» (Un sondage de la FSA montre la confiance du public dans la sécurité des aliments).

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 10 août 2022

Les alcénylbenzènes dans les aliments : quelle est l'importance du risque pour la santé ?

«Les alcénylbenzènes dans les aliments : quelle est l'importance du risque pour la santé ?», source communication du BfR n°22/2022 du 2 août 2022.

Certains aliments peuvent naturellement contenir des substances potentiellement dangereuses (toxiques). Ceux-ci comprennent les alcénylbenzènes, par exemple, qui sont présents comme constituants végétaux secondaires dans certaines herbes et épices, comme le basilic, le fenouil et le persil, entre autres.

Ces herbes et épices et leurs extraits sont utilisés pour la production alimentaire. En particulier, le pesto au basilic, le thé au fenouil et les compléments alimentaires à base de plantes peuvent contenir des quantités élevées d'alcénylbenzènes. Il est interdit d'ajouter les alcénylbenzènes dont l’estragole, le méthyleugénol et le safrole aux aliments à des fins d'aromatisation. Cependant, comme ils sont naturellement présents dans certains arômes et ingrédients alimentaires aux propriétés aromatisantes, des teneurs maximales en estragole, méthyleugénol et safrole s'appliquent à certains aliments.

Il y a une discussion controversée sur la dangerosité des alcénylbenzènes pour la santé. Le safrole, le méthyleugénol et l'estragole présentent des propriétés mutagènes et cancérigènes dans des études chez l’animal. D'autres alcénylbenzènes moins bien étudiés, tels que l'élémicine, la myristicine et l'apiol, ont une structure chimique similaire. Cela indique qu'ils peuvent également présenter des effets similaires (toxiques). Cependant, la plupart des alcénylbenzènes n'ont pas encore été suffisamment étudiés en ce qui concerne les propriétés toxiques potentielles, en particulier mutagènes et cancérigènes.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a résumé l'état actuel des connaissances concernant la présence et la toxicité de différents alcénylbenzènes dans les aliments et l'a publié dans la revue scientifique Foods. Le BfR conclut qu'il n'est actuellement pas possible d'évaluer de manière concluante le risque pour la santé résultant des aliments contenant des alcénylbenzènes. Cela est dû à des lacunes dans les connaissances, qui doivent être comblées par des recherches appropriées. Outre le manque de données sur la présence et la teneur en alcénylbenzènes toxicologiquement pertinents dans les aliments, il existe également un manque de données sur la consommation. En particulier pour les alcénylbenzènes encore insuffisamment étudiés, tels que l'élémicine, la myristicine et l'apiol, des recherches sont nécessaires concernant leurs propriétés dangereuses.

Les articles ci-après ont été publiés dans la revue scientifique Foods le 10 septembre 2021 et le 5 juillet 2022.

En 2001 et 2002, le Comité scientifique de l'alimentation humaine (SCF) de la Commission européenne a évalué le safrole, le méthyleugénol et l'estragole comme cancérogènes mutagènes et a proposé la restriction de leur utilisation dans les aliments. Sur la base des recommandations du SCF, il n'est pas permis d'ajouter du safrole, du méthyleugénol et de l'estragole aux aliments à des fins d'aromatisation, conformément à l'annexe III du règlement (CE) n°1334/2008. De plus, des teneurs maximales de ces substances, naturellement présentes dans certains arômes et ingrédients alimentaires aux propriétés aromatisantes, s'appliquent à certains aliments, tels que les produits laitiers, les produits à base de viande et de poisson, les soupes et les sauces, ainsi que les boissons non alcoolisées.

Pour les autres alcénylbenzènes, tels que l'élémicine, la myristicine et l'apiol, également présents à l'état naturel dans certains arômes et ingrédients alimentaires aux propriétés aromatisantes, aucune limite maximale ne s'applique à ce jour.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !