vendredi 12 août 2022

Apparition sporadique de Escherichia coli producteurs de shigatoxines O104:H4 similaire à la souche épidémique de 2011

«Apparition sporadique de Escherichia coli entéroaggrégatifs producteurs de shigatoxines O104:H4 similaire à la souche épidémique de 2011», source EID.

Résumé
Nous décrivons la détection récente de 3 isolats de Escherichia coli entéroagrégatifs (EAEC) O104:H4 producteurs de shigatoxines chez des patients et 1 issu de porc aux Pays-Bas qui étaient génétiquement très similaires aux isolats de l'épidémie à grande échelle de 2011 en Europe. Nos résultats soulignent l'importance de protéger les chaînes de production d'approvisionnement alimentaire pour prévenir de futures épidémies.
Escherichia coli producteur de shigatoxines (STEC) est un agent pathogène zoonotique qui provoque des maladies allant d'une diarrhée légère au syndrome hémolytique et urémique et à la mort. En 2011, une épidémie exceptionnellement importante causée par le sérotype O104:H4 de STEC s'est produite en Europe, principalement en Allemagne et en France, associée à des germes issus de graines de fenugrec importées.

Profitons pour rappeler qu’il y a eu en Allemagne, 3 469 cas à E. coli producteurs de shigatoxines et 852 cas de syndrome hémolytique et urémique au 26 juillet 2011, date à laquelle l'épidémie a été déclarée terminée. À ce moment-là, 50 patients sont décédés.

Nous décrivons la présence sporadique d'isolats de EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines aux Pays-Bas, provenant de 2 cas cliniques en 2019 et 2020 et d'un isolat alimentaire de 2017. De plus, nous rapportons un cas clinique en Autriche en 2021.

Conclusion
Après l'épidémie de 2011 en Europe, seuls quelques cas sporadiques d'infection par des souches EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines la plupart liés à des voyages en Turquie ou en Afrique du Nord, ont été signalés. Le fait que les souches de EAEC O104:H4 particulières n'ont jamais été isolées de manière convaincante à partir de sources alimentaires, animales ou environnementales, et que les EAEC en général sont principalement adaptées à l'homme, étaye l'hypothèse d'un réservoir humain et de multiples événements potentiels de l’import par des voyageurs en provenance d'une zone où ce pathogène est endémique. D'autre part, la perte de marqueurs de virulence essentiels chez l'excréteur à long terme pourrait être un aperçu des tendances communes de l'effet de la réduction du génome bactérien sur le portage à long terme chez l'homme, ce qui, à son tour, pourrait indiquer que les isolats nouvellement signalés sont maintenus dans des niches autres que celle humaine.

L'analyse génomique de plusieurs isolats post-éclosion de EAEC O104:H4 suggère qu'ils ne sont pas dérivés de l'éclosion de 2011, mais qu'ils partagent un ancêtre commun récent. Notre analyse indique que des variants distincts plus ou moins éloignées de EAEC O104:H4 producteurs shigatoxines circulent dans le monde entier.

Ces variants sont plus susceptibles de représenter des événements évolutifs indépendants que la diversification continue d'un seul clade établi et circulant en Europe après la grande épidémie de 2011. En l'absence de toute indication antérieure de EAEC O104:H4 produicteurs de shigatoxines chez les animaux, il a été surprenant de récupérer un tel isolat à partir d'un produit de porc. Cependant, cette découverte n'implique pas nécessairement que les porcs soient un réservoir, car cette contamination pourrait également provenir d'un manipulateur d'aliments ou d'aliments contaminés plutôt que des porcs.

En conclusion, nous montrons que des isolats de EAEC O104:H4 producteurs de shigatoxines fortement apparentés à la souche de l'épidémie de 2011 se produisent sporadiquement en Europe. Nous soulignons la nécessité d'optimiser la sauvegarde des chaînes vulnérables de production alimentaire afin de prévenir de futures épidémies.

Merci à Joe Whithworth de m’avoir signalé l’information.

Aux lecteurs du blog
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