samedi 27 août 2022

Retour sur une intoxication alimentaire pour des personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Un article de Nice Matin du 12 août 2022 nous informe des «cinq étapes pour tenter d'obtenir réparation dans le cadre d’une intoxication alimentaire». Article réservé aux abonnés mais tout semble être dans le verbe ‘tenter’ …

Dans un autre cas de figure, le blog nous avait narré le 6 août 2022 les aventures d’un restaurant marocain, L'Arganier d’or à Saint-Quentin, dans Intoxication alimentaire pour 23 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin ; 23 personnes selon une source, 21 personnes selon d’autres, autour d’une vingtaine vraisemblablement.

France 3 Hauts de France n’a pas lâché le morceau comme l’on dit et publie un article le 26 août 2022 sobrement intitulé, «Un restaurant de Saint-Quentin ferme définitivement ses portes après une intoxication collective».

En effet, «L’hypothèse de l’intoxication alimentaire était alors la plus probable après que des tests de monoxyde de carbone se soient révélés négatifs. Une hypothèse confirmée par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).» Donc, il s’agit bien d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).

Contactée par France 3, la Préfecture de l’Aisne indique : «Suite à l'intervention d'inspecteurs de la DDPP, le jour même de la TIAC dans ce restaurant, 8 prélèvements pour analyses microbiologiques ont été réalisés sur les différentes denrées servies au repas du midi qui était composé notamment d'une entrée à base d'une salade de pommes de terre et d'un couscous»

Selon la préfecture de l’Aisne, «Sur 5 prélèvements, il a été retrouvé la présence de Bacillus cereus et sur un prélèvement Escherichia coli, en quantité plus ou moins importante, la salade de pommes de terre étant la denrée la plus contaminée.»

Des conditions d’hygiène douteuses selon la préfecture
Selon la Préfecture de l’Aisne, «le restaurant était connu défavorablement de la DDPP puisqu'une mise en demeure avait été engagée au mois de juin dernier compte tenu des mauvaises pratiques d'hygiène (locaux et matériels sales notamment). Une formation aux bonnes pratiques d'hygiène avait été ordonnée également au gérant.»

Lors de la dernière inspection du restaurant le 5 août, «il a été constaté à nouveau l’absence de nettoyage». Depuis, l’établissement est sous le coup d’un arrêté préfectoral de fermeture.

Pour le gérant, une réalité toute autre
Pour le gérant de l’établissement Brahim Azhar, «il n’y a vraiment eu que deux personnes réellement malades. Les autres ont vomi, parce qu’elles ont vu les autres vomir. Même moi, j’ai eu la nausée. Aux urgences, ils n'ont pas fait d'examen», nous dit-il au téléphone. Le 5 août, les pompiers nous avaient effectivement indiqué qu’une seule personne, une femme âgée de 62 ans en état d’urgence absolue, avait réalisé un examen médical, confirmant une intoxication alimentaire la concernant. Brahim Azhar met également en avant le fait qu’une serveuse, n’ayant rien mangé au restaurant ce jour-là, était également malade.

Malgré les résultats de l’enquête de l’ARS, le gérant de l’Arganier d’Or est persuadé que la bactérie mise en cause dans cette TIAC provient de l’eau : «L'agglomération de Saint-Quentin a fait des travaux dans la rue, devant mon établissement, une semaine avant. Ils m'ont envoyé un technicien pour vérifier 15 jours après. Mais après 15 jours, la bactérie est partie, il aurait fallu envoyer le technicien directement», fustige-t-il.

Contactée, la mairie de Saint-Quentin confirme la réalisation de travaux dans la rue, mais réfute tout problème lié à l’eau : «Au niveau de nos études sur l’eau, nous avons eu les résultats des contrôles bactériologiques menés par l’ARS. Et les résultats sont conformes aux exigences réglementaires», indique le cabinet du maire, d’autant plus que les travaux effectués rue Raspail «ne concernaient aucunement l’eau, la Ville effectuait des sondages géotechniques du sous-sol.»

Un contrôle sanitaire en juin satisfaisant
Brahim Azhar conteste également les résultats de l’enquête de la DDPP, jurant que son restaurant répond aux normes d’hygiène : «Je ne travaille qu’avec des produits frais. J’ai eu un contrôle d’hygiène quelques mois avant l’histoire, et j’ai obtenu le document de satisfaction. Si ça n’allait déjà pas, ils auraient pu fermer le restaurant à ce moment-là.»

Le site internet Alim'confiance, permettant de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments, indique effectivement un niveau d’hygiène satisfaisant en date du 1er juin 2022.

Pour information, le niveau d’hygiène Satisfaisant,

Établissements présentant des non-conformités qui ne justifient pas l’adoption de mesures de police administrative mais auxquels l’autorité administrative adresse un courrier de rappel de la réglementation en vue d’une amélioration des pratiques. 

Je pense que le niveau d’hygiène de ce restaurant était plutôt À Améliorer,

Établissements dont l’exploitant a été mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et qui conduit à un nouveau contrôle des services de l’État pour vérifier la mise en place de ces mesures correctives. 

Pour rouvrir, il suffisait au gérant de l’établissement de se soumettre aux exigences sanitaires de la DDPP. Mais, abattu par cette affaire, Brahim Azhar a choisi de déposer le bilan : «Avec les commentaires que j’ai eus et la mauvaise pub, j’ai trop honte. Les gens ne reviendront pas, ils ne retiendront que cette affaire d’intoxication.»

Commentaire
Bien triste et complexe affaire. Vérité d’une inspection le 1er juin 2022 par la DDPP ne vaut pas face à une inspection du 5 août 2022 par la même DDPP, assez étonnant, tout de même ...
Plutôt que de tenter de remonter la pente, le gérant a préférer jeter l’éponge, comme quoi qu’il s’agisse d’un restaurant ou d’un particulier, tenter quelque chose vis-à-vis de la chose publique est une pure perte de temps en France de nos jours, on ne nous écoute pas !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Des souches de Escherichia coli rendues résistantes aux phages développées pour réduire l'échec de la fermentation

«Des souches de Escherichia coli rendues résistantes aux phages développées pour réduire l'échec de la fermentation», source KAIST News.

Une stratégie systématique basée sur l'ingénierie du génome pour développer des souches de Escherichia coli résistantes aux phages a été développée avec succès grâce aux efforts de collaboration d'une équipe dirigée par le professeur Sang Yup Lee, le professeur Shi Chen et le professeur Lianrong Wang. Cette étude de Xuan Zou et al. a été publié dans Nature Communications en août 2022 et présenté dans Nature Communications Editors’ Highlights. La collaboration entre la School of Pharmaceutical Sciences à Wuhan University, la First Affiliated Hospital of Shenzhen University et le KAIST Department of Chemical and Biomolecular Engineering a fait une avancée importante dans l'industrie du génie métabolique et de la fermentation, car elle résout un gros problème d'infection par les phages. entraînant un échec de la fermentation.

L'ingénierie métabolique des systèmes est un domaine hautement interdisciplinaire qui a rendu possible le développement d'usines de cellules microbiennes pour produire divers bioproduits, notamment des produits chimiques, des carburants et des matériaux, de manière durable et respectueuse de l'environnement, réduisant l'impact de l'épuisement des ressources mondiales et du changement climatique. Escherichia coli est l'une des souches microbiennes de base les plus importantes, compte tenu de ses nombreuses applications dans la production biosourcée d'une gamme variée de produits chimiques et de matériaux. Avec le développement d'outils et de stratégies pour l'ingénierie métabolique des systèmes utilisant E. coli, une usine cellulaire hautement optimisée et bien caractérisée jouera un rôle crucial dans la conversion de matières premières bon marché et facilement disponibles en produits de grande valeur économique et industrielle.

Cependant, le problème constant de la contamination par les phages dans la fermentation impose un impact dévastateur sur les cellules hôtes et menace la productivité des bioprocédés bactériens dans les installations de biotechnologie, ce qui peut entraîner un échec généralisé de la fermentation et une perte économique incommensurable. Les systèmes de défense contrôlés par l'hôte peuvent être développés en solutions de génie génétique efficaces pour lutter contre la contamination par les bactériophages dans la fermentation à l'échelle industrielle ; cependant, la plupart des mécanismes de résistance ne restreignent que étroitement les phages et leur effet sur la contamination par les phages sera limité.

Il y a eu des tentatives pour développer diverses capacités/systèmes d'adaptation environnementale ou de défense antivirale. Les efforts de collaboration de l'équipe ont permis de développer un nouveau système de défense de type II par phosphorothioation (Ssp pour single-stranded DNA phosphorothioation) de l'ADN simple brin dérivé de E. coli 3234/A, qui peut être utilisé dans plusieurs souches industrielles de E. coli (par exemple, E. coli K-12, B et W) pour fournir une large protection contre divers types de coliphages d'ADNdb. De plus, ils ont développé une stratégie systématique d'ingénierie du génome impliquant l'intégration génomique simultanée du module de défense Ssp et des mutations dans des composants essentiels au cycle de vie du phage. Cette stratégie peut être utilisée pour transformer des hôtes E. coli très sensibles aux attaques de phages en souches ayant de puissants effets de restriction sur les bactériophages testés. Cela confère aux hôtes une forte résistance contre un large spectre d'infections par les phages sans affecter la croissance bactérienne et la fonction physiologique normale. Plus important encore, les souches résistantes aux phages modifiées résultantes ont maintenu les capacités de production des produits chimiques et des protéines recombinantes souhaités même sous des niveaux élevés de provocation par cocktail de phages, ce qui offre une protection cruciale contre les attaques de phages.

Il s'agit d'une avancée majeure, car elle fournit une solution systématique pour l'ingénierie de souches bactériennes résistantes aux phages, en particulier les souches de bioproduction industrielle, afin de protéger les cellules d'un large éventail de bactériophages. Compte tenu de la fonctionnalité de cette stratégie d'ingénierie avec diverses souches de E. coli, la stratégie rapportée dans cette étude peut être largement étendue à d'autres espèces bactériennes et applications industrielles, ce qui sera d'un grand intérêt pour les chercheurs du milieu universitaire et de l'industrie.

Figure. Un modèle schématique de la stratégie systématique d'ingénierie des souches industrielles de E. coli sensibles aux phages en souches avec de larges activités antiphages. Grâce à l'intégration génomique simultanée d'un module de défense Ssp basé sur la phosphorothioation de l'ADN et de mutations de composants essentiels au cycle de vie du phage, les souches de E. coli modifiées présentent une forte résistance contre divers phages testés et maintiennent les capacités de production d'exemples de protéines recombinantes, même sous des niveaux élevés de challenge par un cocktail de phages.

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vendredi 26 août 2022

Conseils pour éviter les risques de sécurité des alimentaire liés au barbecue. Par exemple, utiliser un thermomètre à viande ?

«Safefood propose des conseils pour éviter les risques de sécurité des alimentaire liés au barbecue», source Food Safety News.

Selon un sondage, 55% des cuisiniers à la maison en Irlande du Nord exposent leurs amis et leur famille à un risque d'intoxication alimentaire car ils ne savent pas comment cuire à la bonne température la viande au barbecue.

Une étude menée par Safefood a révélé que plus de la moitié des 1 000 adultes interrogés en juillet en Irlande du Nord pensent que le plus difficile est de savoir quand la viande est bien cuite, et près de la moitié déclarent que l'aspect le plus difficile est d'essayer de ne pas brûler les aliments.

Plus de quatre cuisiniers à domicile sur 10 ont brûlé des viandes au barbecue à l'extérieur, alors qu'elles étaient encore crues au centre, et 39% des aliments étaient insuffisamment cuits.

L'agence, qui promeut la sécurité alimentaire et la nutrition en Irlande du Nord et en République d'Irlande, a déclaré que près d'une personne sur cinq trouve difficile de séparer les ustensiles de cuisine pour barbecue des aliments crus et cuits.

Encourager le thermomètre à viande
Safefood encourage les consommateurs à utiliser un thermomètre à viande pour éliminer les problèmes de cuisson pendant un barbecue, en particulier à l'approche du week-end férié d'août.

L'agence a conseillé aux cuisinier de vérifier que leurs hamburgers, poulets et saucisses soient cuits à 75°C sur la grille du barbecue. Seul un cuisinier à domicile sur quatre a déclaré utiliser un thermomètre à viande pour s'assurer d'obtenir la température des viandes grillées juste avant de les servir à la famille et aux invités.

Linda Gordon, spécialiste en chef de la science des aliments chez Safefood, a dit que l’étude a révélé un faible niveau de possession et d'utilisation d'un thermomètre à viande.

«Nous savons également que les consommateurs perçoivent les thermomètres à viande comme étant chers ou utilisés uniquement par des cuisiniers experts. Cependant, vous pouvez en acheter un pour aussi peu que 9 à 11 euros dans des magasins et les quincailleries et ils sont si faciles à utiliser et c’est le moyen le plus précis de vérifier la cuisson», a-t-elle déclaré.

Les répondants au sondage ont dit que les principales mesures de sécurité des aliments utilisées pour vérifier si la viande de barbecue est préparée correctement sont de la couper pour voir si elle semble cuite, de vérifier si les jus sont clairs et de vérifier s'il n'y a pas de viande rose, a révélé le sondage. Aucune de ces méthodes ne peut déterminer avec précision si les aliments peuvent être consommés sans danger.

Une campagne similaire avait été menée en 2021 et des études antérieures ont révélé qu'un chef à domicile sur 10 a dit que les invités étaient tombés malades après avoir mangé de la viande qui n'avait pas été cuite correctement.

Éviter de rendre les gens malades
Gary Kearney, directeur général par intérim de Safefood, a dit qu'il était important de cuire correctement les viandes.

«Retirez votre nourriture du feu, insérez le thermomètre dans la partie la plus épaisse de la viande et lorsqu'elle atteint 75°C, elle est cuite et prête à être consommée. L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire de réconfort. Si vous cuisinez des steaks, ceux-ci peuvent être cuits selon vos préférences», a-t-il dit.

Le présentateur de radio, Jordan Humphries, et le chef local, Ben Arnold, soutiennent la campagne.

«Notre histoire d'amour durable avec les viandes grillées signifie un risque réel d'intoxication alimentaire si nous ne sommes pas conscients de la température. Servir des aliments qui ne sont pas cuits correcte

ment est le pire cauchemar de tout cuisinier à la maison. Pour éviter un désastre complet de la cuisson au barbecue qui pourrait rendre les amis et la famille malades, nous encourageons tout le monde à améliorer ses grillades en utilisant un thermomètre à viande», ont-ils dit.

Les conseils de Safefood comprennent la conservation des aliments comme les salades, la salade de chou et la quiche au réfrigérateur jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être servis ; lorsque vous manipulez de la viande et de la volaille crues, lavez-vous les mains soigneusement et fréquemment et avant de préparer des salades et d'autres aliments prêts à consommer ; une fois que la viande est bien cuite, éloignez-la de la viande crue et utilisez des planches à découper, des ustensiles de cuisine et des assiettes séparés pour les viandes et les aliments prêts à consommer tels que les crudités, et laissez les restes refroidir avant de les mettre au réfrigérateur, mais réfrigérez-les dans les deux heures suivant la cuisson.

Commentaire
Cet article ne devrait avoir aucun écho en France. Certes, il y a en France des campagnes d’information comme celle de l’Anses, «Cuisson au barbecue : comment prévenir les risques pour la santé ?», mais le terme même de thermomètre est absent ... du coup depuis, j'ai arrêté de faire un barbecue ...

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Une taxe sur la viande, selon une étude de l'Université de Chicago

La viande n'est pas un péché. C'est une solution, pas une taxe
On croit rêver, le soleil vert serait pour demain avec des idées pareilles, jugez plutôt, «Une étude propose une taxe sur la viande», source article de Jim Romahn sur son blog Agri 007, complété par mes soins.

La presse de l'Université de Chicago a publié un article appelant à une taxe de 20 à 60% sur les viandes pour améliorer l'environnement et contrer le réchauffement climatique.

L'article, publié dans Review of Environmental Economics and Policy, s’intitule, Toward Optimal Meat Pricing: Is It Time to Tax Meat Consumption? (Vers une tarification optimale de la viande : est-il temps de taxer la consommation de viande ?). L’articleest disponible en intégralité.

L’article rapporte que la réglementation directe au niveau de la ferme est la meilleure approche, mais une taxe sur la viande vient au deuxième rang et est plus susceptible d'être adoptée par les politiciens.

Les auteurs ont évalué l'économie publique, comportementale et du bien-être qui motivent des efforts réglementaires pour taxer la viande, notamment :
- l'interaction de multiples externalités environnementales
- les technologies protéiques alternatives
- les effets néfastes de la consommation de viande sur sa propre santé (internalité sanitaire)
- bien-être animal
- effets distributifs

Selon l'article, les principales externalités environnementales de l'élevage sont le changement climatique, la pollution des nutriments et de l'air et la perte de biodiversité.

Ces externalités environnementales correspondent aux coûts totaux suivants qu'il est suggéré d'ajouter au prix de détail actuel de chaque viande :
- 2,61 à 4,16 dollars la livre de bœuf (selon la quantité de viande de vaches laitières de réforme)
- 1,68 dollars par livre pour l'agneau et le mouton
- 88 cents la livre pour le porc
- 68 cents la livre pour la volaille

Ces coûts supplémentaires augmenteraient le coût de la viande de 20 à 60%, selon le type.

En conclusion, les auteurs de l’étude roulent pour la fausse viande sans se cacher,
Les technologies de protéines alternatives et de substituts de viande commenceront bientôt à avoir un impact significatif sur la demande de viande ; bien qu'il existe des estimations de la manière dont leurs coûts prévus diminueront, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les réglementations les plus efficaces pour favoriser ces alternatives à la viande.
Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

Le thon, c'est bon ! Plusieurs cas d'intoxication alimentaire à l'histamine en France

L’Anses nous a informé le 17 août 2022 «Qu’est-ce que l’histamine et comment éviter les intoxications ?». Le blog vous avait parlé ici.

Est-ce prémonitoire, l’Anses avait-elle des informations non communiquées au public ou bien encore s’agit-il d’une campagne jumelée ?  

Quoi qu’il en soit, les recommandations de l’Anses n'ont pas été lues, les faits sont désormais là, la France a notifié au RASFF de l’UE le 25 août 2022 (voir image ci-dessus), «Plusieurs rapports de maladies d'origine alimentaire liée à l'histamine ont été signalés suite à la consommation de thon du même fournisseur.» L’origine du thon est l’Espagne.

On nous dit aussi pour nous rassurer que «Le produit n’est (probablement) plus sur le marché». Le thon peut être éventuellement congelé ...

Aurons-nous plus d’information, nombre précis de cas (secret défense ?) car plusieurs ne veut rien dire, répartition géographique, etc. ? 
Probablement non, car nos autorités sanitaires ne nous ont pas habitué à tant de transparence …

Autre aspect, il y a eu, en 2022, 16 rappels, selon RappelConso, de poissons contaminés par de l'histamine supérieure à la norme, que faire pour améliorer cet état de fait, c'est sûr un plan va être mis en place (?).

Dans le contexte des intoxications alimentaires à l’histamine en ce mois d’août,
- 20 personnes ont été touchées par du thon contaminé à l’histamine du Vietnam, selon une notification de la Suède au RASFF de l’UE le 5 août 2022 .

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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Un guide de la FAO soutient le passage au contrôle numérique des aliments

«Un guide de la FAO soutient le passage au contrôle numérique des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 26 août 2022 dans Food Safety News.

La FAO a fourni des conseils aux pays souhaitant créer ou mettre à jour des systèmes numériques d'alerte alimentaire.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié des lignes directrices sur la manière de concevoir et de mettre en œuvre un système de notification électronique pour le contrôle des aliments, en tenant compte des besoins et des ressources d'un pays. Il couvre la base juridique, la structure et les points opérationnels du système, ainsi que les besoins en infrastructure et en ressources humaines.

Plus d'un tiers des exportations alimentaires traversent les frontières au moins deux fois avant d'atteindre le consommateur et la complexité de la chaîne d'approvisionnement s'accroît. Les aliments qui ont été produits, transformés et distribués par plusieurs entreprises peuvent poser des risques accrus pour la sécurité sanitaire, et tracer l'origine des aliments dangereux est également plus complexe et prend plus de temps, selon le document.

Esther Garrido Gamarro, responsable des pêches à la FAO, a dit que les orientations aideraient les pays à passer à la numérisation des systèmes de contrôle alimentaire.

Le public cible sont les autorités des pays qui cherchent à mettre en œuvre un système de notification électronique dans le cadre des contrôles alimentaires existants et leur support informatique.

Une liste de contrôle des éléments à prendre en compte lors de l'utilisation d'une plate-forme de notification électronique est fournie, ainsi que quatre exemples de systèmes actuels du Canada, du Chili, de la Commission européenne et du Japon. L'un d'entre eux est le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE.

«La notification électronique peut considérablement accélérer le commerce et réduire les coûts des transactions, quand et où elle est mise en place et intégrée de manière appropriée dans les secteurs public et privé», a dit Markus Lipp, responsable principal de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO.

«Il est important de fournir une base de connaissances accessible au public à toutes les parties intéressées afin que non seulement les détails techniques, mais aussi la gouvernance des systèmes de notification électronique puissent être traités de manière appropriée dès le début.»

Rôle et impact d'un tel système
Les systèmes de notification électronique facilitent la diffusion d'informations sur les refus aux frontières et les retraits de produits, aidant ainsi les autorités, les entreprises et les consommateurs à agir. Cependant, ils nécessitent une connexion Internet fiable, qui n'est pas disponible dans tous les pays.

Un système de notification électronique peut aider à identifier les problèmes qui nécessitent des actions immédiates pour protéger la santé publique et éclairer les inspections basées sur les risques en identifiant les dangers importants, persistants ou s'aggravant qui nécessitent une surveillance et une évaluation continue. Les données peuvent également être utilisées pour définir des contrôles d'importation.

La plupart des pays disposent de systèmes de contrôle des importations alimentaires, mais leur complexité varie. Bien qu'ils offrent une protection contre l'importation d'aliments dangereux, ils peuvent également entraver le commerce. De nombreux pays en voie de développement ont du mal à se conformer à ces exigences, ce qui entraîne des rejets aux frontières et la destruction de produits.

La traçabilité des données est nécessaire et le format doit permettre l'échange international d'informations. Selon le document de recherche, les données du portail doivent être vérifiées pour garantir leur exactitude et mises à jour en cas de nouvelles informations ou de changements de circonstances.

La maintenance et la sécurité des systèmes informatiques sont également essentielles pour les maintenir opérationnels et garantir que les données sensibles, telles que celles relatives à la société importatrice, ne soient pas accessibles par des utilisateurs non autorisés ou des pirates.

Toute analyse de rentabilisation pour un système de notification électronique nouveau ou amélioré pour le contrôle des aliments doit inclure les ressources nécessaires pour mettre à niveau le système, le faire fonctionner au fil du temps et le mettre à jour régulièrement.

Commentaire
Il me faut rappeler que le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE n’est rapide que dans l’intitulé, dans les faits, c’est tout autre chose, il y a un temps de latence de la réponse des Etats membres de l’UE qui assez étonnante … fipronil, oxyde d’éthylène, …

Autre exemple récent, notification par la France au RASFF de l’UE le 16 août de crevettes d’Equateur pour cause de présence de Vibrio vulfinicus, mais rappel auprès des consommateurs via RappelConso en France le 23 août, vous trouvez cela ‘rapide’ !

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jeudi 25 août 2022

Idée reçue n°4 : les lobbies de l’agrochimie tirent les ficelles d’un gouvernement aux ordres

«Idée reçue n°4 : les lobbies de l’agrochimie tirent les ficelles d’un gouvernement aux ordres», source Alerte Environnement du 25 août 2022.

A l’heure des fake news et des théories complotistes, certains trouvent séduisants d’affirmer que de méchants lobbies de l’agrochimie feraient la pluie et le beau temps en matière d’agriculture. Ils seraient si puissants qu’ils dicteraient les politiques à tenir au nez et à la barbe des décideurs politiques ou carrément avec leur entière collaboration. Une accusation proférée par des figures de l’écologie politique comme Yannick Jadot qui s’emportait, en 2018, contre le ministre de l’Agriculture d’alors, Stéphane Travert, qualifié de «prince des lobbies». Quand les responsables politiques n’entrent pas dans une logique de décroissance et d’agriculture 100% bio, alors le «lobby de l’agrochimie […] tire les ficelles». Le même Yannick Jadot déclarait en 2022 : «Les lobbies ont piloté la politique du gouvernement sur l’agriculture, le pétrole», tenant comme une urgence de «séparer l’Etat et les lobbys». Complotisme, quand tu nous tiens…

La marotte écolo : faire croire que tout se décide dans l’ombre
Lorsque les décisions ne vont pas dans le sens voulu. Le citoyen lambda a tendance à chercher des causes secrètes et inavouables qui ont accouché de ce résultat. Pour les écologistes, c’est carrément un réflexe pavlovien. Ne pas les suivre dans leurs idées étriquées menant à l’impasse, c’est être sous l’influence de lobbies. En matière d’écologie, ils trouvent toujours une personne ou organisation à blâmer. Des puissances d’argent seraient cachées à chaque page de rapports et dossiers qui doivent servir de base pour prendre une décision. Or, si les intérêts d’entreprises privées existent, les échanges avec les pouvoirs publics sont normés, cadrés et se font généralement via des associations professionnelles qui ont pignon sur rue.

Les professionnels de l’agrochimie, si souvent dénoncés par Yannick Jadot sont regroupés au sein de Phyteis (ex-UIPP), une structure qui comprend 19 adhérents et représente une grande majorité des acteurs de ce secteur. Un porte-voix idéal, mais pas forcément un lobby capable de dicter sa loi en matière agricole en faisant pression sur les décisions gouvernementales. Représenter un secteur ne veut pas dire avoir porte ouverte dans les ministères et encore moins s’assurer de décisions favorables. Les produits phytosanitaires sont scrutés de toutes parts et font l’objet de cabales qui rendent encore plus difficiles les demandes de rendez-vous. La menace – pour les décideurs politiques – de se voir reprocher une collusion avec des entités privées est forte. Or, recevoir et discuter ne signifie pas que les points de vue sont partagés…

Des agences sanitaires indépendantes
Les décisions politiques reposent toujours sur des batteries d’expertises. La mise sur le marché d’un produit phytosanitaire, par exemple, doit suivre un parcours très encadré et très long (plus de 10 ans) tant au niveau européen que national. Ainsi, toute décision prise est justifiée et repose sur des avis scientifiques indépendants au premier rang desquelles figurent ceux de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et de l’Anses. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail est forte de 1 350 agents et 800 experts scientifiques. Vouloir faire croire que ses études et résultats sont le fruit de pressions de lobbies de l’agrochimie revient à dire que tous ces chercheurs et experts sont malhonnêtes ou au mieux naïfs. Une hypothèse à écarter tant les contrôles sont pointilleux et les règles en matière de conflit d’intérêts drastiques. Les liens d’intérêts au sein de l’Anses font l’objet d’une attention parmi les plus poussées au niveau européen.

Dire que le lobby de l’agrochimie est aux manettes de l’agriculture est particulièrement curieux à l’heure où le bio (considéré à tort par les écologistes comme l’antithèse du secteur de l’agrochimie) et le principe d’une baisse drastique de l’usage des phytos sont soutenus à bras le corps par les directives/règlements européens et les lois françaises. Il n’y a qu’à voir le projet de règlement de la Commission européenne sur «l’usage durable des pesticides» qui est un copié-collé du programme des ONG écologistes… Ces dernières appelleront leur démarche «défense de l’intérêt général» pour ce qui est simplement du lobbying tout ce qu’il y a de plus professionnel. Bref, la réalité est complexe et bien moins complotiste que les tenants d’une écologie radicale voudraient le faire croire.

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La viande de faisan vendue comme aliment contient de nombreux petits éclats de plomb toxique, selon une étude

Après les ailerons et la viande de requin contaminés par du mercure, voici que «La viande de faisan vendue comme aliment contient de nombreux petits éclats de plomb toxique», source Université de Cambridge.

La consommation de faisan tué à l'aide de grenaille de plomb est susceptible d'exposer les consommateurs à des niveaux élevés de plomb dans leur alimentation, même si la viande est soigneusement préparée pour éliminer les plombs de chasse et les tissus les plus endommagés.

Une étude a révélé que les faisans tués par la grenaille de plomb contiennent de nombreux fragments de plomb trop petits pour être détectés à l'œil ou au toucher, et trop éloignés de la grenaille pour être retirés sans jeter une grande partie de la viande autrement utilisable.

Des fragments de plomb se forment souvent lorsque des plombs de fusil de chasse frappent le corps des gibiers à plumes. Les fragments se logent profondément dans la viande.

Des chercheurs ont examiné les carcasses de huit faisans communs abattus dans la nature, tués sur un terrain agricole à l'aide de munitions de fusil de chasse au plomb et en vente dans une boucherie britannique. Ils ont trouvé de petits fragments de plomb incrustés dans chaque faisan, en plus de plombs de fusil de chasse dans sept d'entre eux.

Les chercheurs ont trouvé jusqu'à 10 mg de minuscules éclats de plomb par faisan, tous beaucoup trop petits pour être détectés à l'œil nu ou au toucher.

Le plomb est toxique pour les humains lorsqu'il est absorbé par l'organisme, il n'y a pas de niveau d'exposition sécuritaire connu. Le plomb s'accumule dans l'organisme au fil du temps et peut causer des dommages à long terme, notamment un risque accru de maladies cardiovasculaires et de lésions rénales chez les adultes. Il est connu pour abaisser le QI chez les jeunes enfants et affecter le développement neurologique des bébés à naître.

«Alors que la grenaille de plomb continue d'être utilisée pour la chasse, les personnes qui mangent des faisans et d'autres gibiers à plumes similaires sont très susceptibles de consommer également beaucoup de minuscules fragments de plomb», a dit le professeur Rhys Green du département de zoologie de l'Université de Cambridge, et premier auteur. de l'étude.

Une étude antérieure sur des rats a montré que lorsqu'il est consommé, plus de plomb est absorbé dans le corps à partir de fragments plus petits que de plus gros.

«Il semble avoir été largement supposé dans le passé qu'une grenaille de plomb incrustée dans une carcasse de faisan restait intacte et pouvait être retirée proprement avant que le faisan ne soit mangé, éliminant ainsi tout risque pour la santé. Notre étude a montré à quel point ce n'est vraiment pas le cas», a dit Green.

Il a ajouté : «En mangeant du faisan, les gens mangent aussi involontairement du plomb, qui est toxique.»

«Un faisan est un repas raisonnable pour deux ou trois personnes. Consommer autant de plomb de temps en temps ne serait pas une grande source d'inquiétude - mais nous savons qu'il y a des milliers de personnes au Royaume-Uni qui mangent de la viande de gibier, souvent du faisan, chaque semaine.»

Environ 11 000 tonnes de viande de gibier sauvage, principalement des faisans, sont consommées chaque année au Royaume-Uni. Pratiquement tous les faisans abattus au Royaume-Uni pour la consommation humaine sont tués à l'aide de grenaille de plomb.

Les chercheurs ont utilisé une tomographie axiale calculée par ordinateur pour localiser les fragments de plomb dans la viande de faisan en trois dimensions et mesurer leur taille et leur poids. La viande a ensuite été dissoute, permettant aux plus gros fragments d'être extraits et analysés plus avant pour confirmer qu'ils étaient du plomb.

Une moyenne de 3,5 plombs et 39 fragments de plomb de moins de 1 mm de large ont été détectés par faisan. Les plus petits fragments mesuraient 0,07 mm de large, à la limite de résolution du scanner pour des spécimens de cette taille, et les chercheurs disent qu'il est probable que des fragments encore plus petits étaient également présents.

Les morceaux de plomb étaient largement répartis dans les tissus des oiseaux et certains des petits fragments se trouvaient à plus de 50 mm de la grenaille de plomb la plus proche.

Les résultats sont publiés dans la revue PLOS ONE, Implications for food safety of the size and ocation of fragments of lead shotgun pellets embedded in hunted carcasses of small game animals intended for human consumption. L’article est disponible en intégralité.

«Il est rare que les personnes qui mangent de la viande de gibier mangent accidentellement une grenaille de plomb entière, car elles sont prudentes quant à l'endommagement des dents et savent qu'il faut vérifier la présence de plombs de plomb dans la viande. Mais les fragments de plomb que nous avons trouvés dans les carcasses de faisan étaient si minuscules et largement répandus qu'il est très peu probable qu'ils soient détectés et retirés», a dit Green.

Il n'existe aucune réglementation britannique ou européenne concernant les niveaux maximaux autorisés de plomb dans l'alimentation humaine provenant du gibier sauvage. Cela contraste avec les niveaux maximaux stricts de plomb dans de nombreux autres aliments, notamment la viande de bovins, de moutons, de porcs et de volaille, ainsi que les crustacés récoltés dans la nature.

Les plombs de fusil de chasse en acier sont une alternative pratique au plomb, et leur utilisation à la place du plomb pour la chasse est recommandée par les organisations de tir britanniques. Mais il y a très peu de preuves d'un abandon volontaire du plomb. L'exécutif britannique de la santé et de la sécurité sanitaire prépare actuellement un dossier pour interdire l'utilisation de munitions au plomb pour la chasse au Royaume-Uni, et l'Agence européenne des produits chimiques en fait de même pour l'Europe.

D'autres gibiers, notamment la perdrix, la grouse et le lapin, sont également principalement abattus à l'aide de plombs de fusil de chasse, et les cerfs sauvages sont abattus à l'aide de balles en plomb.

Les chasseurs enlèvent souvent les entrailles des carcasses de cerfs pour les rendre plus légères à transporter, et les entrailles jetées, qui contiennent souvent de nombreux fragments de balle, sont mangées par la faune, qui subit alors également les effets dangereux de la consommation de plomb.

Cette recherche a été financée par la Société royale pour la protection des oiseaux.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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Bol de soupe aux ailerons de requin ou bol de soupe au mercure ?

Ce qui va suivre devrait normalement dissuader plus d’une personne de consommer du requin, car «Des niveaux élevés de mercure toxique dans certaines espèces de viande de requin, les ailerons et les nageoires présentent des dangers pour la santé humaine», source Florida International University (FIU).

Selon une nouvelle étude, des ailerons de requin et la viande de requins-marteaux présentent un risque pour la santé des consommateurs, en particulier les femmes en âge de procréer, et ils ne devraient pas être vendus en raison de leurs niveaux dangereusement élevés de mercure toxique.

Laura García Barcia, titulaire d'un Ph.D. et candidate au laboratoire Predator Ecology and Conversation lab. a collaboré avec une équipe de scientifiques des États-Unis et de Hong Kong pour évaluer les risques pour la santé liés à la consommation de produits de requins. Ils se sont concentrés sur l'un des plus grands problèmes de sécurité sanitaire associés à la consommation de produits du requin, le mercure. La plupart des échantillons de viande et d'ailerons testés avaient des niveaux de mercure dépassant les limites de sécurité sanitaire légales locales, tandis que le plus grand risque pour les consommateurs provient des produits du requin marteau. Les résultats ont été récemment publiés dans Exposure & Health.

«Pour de nombreuses communautés à travers le monde, les produits des requins sont une source importante de protéines, et c'est pourquoi nous devons avoir une meilleure idée des risques pour la santé auxquels ces communautés pourraient être confrontées», a dit García Barcia. «Après la première étude que nous avons menée en 2020, la prochaine question à laquelle nous voulions répondre était de savoir combien de bols de soupe aux ailerons de requin ou combien de viande de requin, pouvez-vous mangé sans consommer trop de mercure ?»

Tout d'abord, l'équipe avait besoin de quelques ailerons vendus pour la consommation humaine. Heureusement, ils avaient sous la main des parures d'ailerons, précédemment collectées sur les marchés de Chine et de Hong Kong dans le cadre d'un projet plus vaste et en cours visant à comprendre la composition des espèces dans le commerce mondial des ailerons de requin. Pour cette étude, l'équipe a testé les niveaux de mercure dans les neuf espèces de requins les plus courantes dans le commerce des ailerons, car celles-ci se retrouveraient très probablement dans un bol de soupe aux ailerons de requin. Sur les 267 parures d'ailerons, 75% dépassaient la limite légale maximale du Hong Kong Center for Food safety de 0,5 partie par million (ppm) de méthylmercure, la forme organique et hautement toxique du mercure.

Les espèces de requins-marteaux avaient les quantités de mercure les plus élevées. Les grands ailerons de requin-marteau présentaient les niveaux de méthylmercure les plus élevés, allant de 0,28 à 26,24 ppm. Les nageoires du requins-marteaux avaient de 0,26 à 10,20 ppm et les nageoires lisses entre 0,17 et  25,53 ppm. Certains échantillons de requins-marteaux avaient plus de 20 fois la limite de 1 ppm.

Par coïncidence, ces requins sont également les plus recherchés et les plus précieux dans le commerce mondial des ailerons, comme le souligne Demian Chapman, directeur du programme de conservation des requins et des raies au Mote Marine Laboratory & Aquarium et professeur à la FIU.

«Les requins-marteaux sont l'une des espèces les plus recherchées dans le commerce des ailerons, mais les consommateurs haut de gamme qui les achètent ne réalisent probablement pas qu'en achetant les ailerons les plus chers, ils s'exposent, ainsi que leurs invités, au plus grand risque pour leur santé», a dit Chapman, qui est également l'un des auteurs de l'étude : «Le commerce des ailerons a contribué au risque élevé d'extinction auquel sont confrontés les requins-marteaux, mais le commerce de ces espèces en particulier met également les consommateurs en danger. C'est un scénario perdant-perdant pour les humains et la faune.»

Pour répondre à la question plutôt compliquée de savoir combien de bols de soupe aux ailerons de requin pourraient être potentiellement dangereux, de nombreux facteurs doivent être pris en compte. García Barcia a consulté des rapports sur les taux de consommation locaux, puis a pris en compte d'autres variables, comme le poids corporel moyen des consommateurs, pour calculer les risques potentiels pour la santé liés à la consommation de la soupe.

En règle générale, la soupe aux ailerons de requin est réservée aux occasions spéciales, de sorte que les gens ne mangent qu'entre un et six bols par an. Cependant, les chercheurs avertissent que les ailerons de requin-marteau ont des niveaux de mercure si élevés qu'il est conseillé de limiter ces espèces, en général.

Alors que le commerce mondial des ailerons de requin a contribué à une augmentation de la pêche au requin, y compris la pêche et le commerce illégaux du requin, des rapports récents montrent que la demande de viande de requin dans le monde augmente également. En fait, le commerce de la viande commence à dépasser le commerce des ailerons en volume et en valeur. Ce changement pose des questions sur la façon dont la viande de requin pourrait également introduire du mercure dans l'alimentation d'une personne.

L'équipe a analysé 33 échantillons de viande vendus à Trinité-et-Tobago, où la viande de requin est fréquemment consommée. Le requin-marteau halicorne et la viande de requin pointu de l'Atlantique avaient les niveaux les plus élevés de mercure, dépassant les limites de consommation de sécurité locales de 1 partie par million, et devraient être évités, en particulier par quiconque compte sur beaucoup de viande de requin dans son alimentation. Certains échantillons de requins-marteaux étaient deux à trois fois supérieurs à la limite de 1 ppm.

Des niveaux élevés de mercure ont des effets bien connus sur les humains. Une exposition prolongée au mercure peut entraîner des dommages au cerveau et au système nerveux central. Il peut également interférer avec le développement cognitif du fœtus. Alors que le mercure est courant dans la plupart des produits de la mer, les requins sont proches du sommet de la chaîne alimentaire et peuvent également devenir assez gros, de sorte qu'ils ont tendance à accumuler davantage de mercure, sous forme de méthylmercure.

La plupart des avis de santé axés sur le risque de toxicité du mercure dans les produits de requins sont traités rapidement, énumérant toutes les espèces de requins, certaines espèces, comme les requins-marteaux, présentent un risque plus élevé que d'autres. Cette étude vise à mieux informer les consommateurs des risques spécifiques à l'espèce liés à la consommation de produits dérivés de requins. L'espoir est que ces résultats puissent encourager la création d'avis plus spécifiques aux espèces pour les produits de viande et d'ailerons.

«Les différences de risque pour la santé entre les espèces sont frappantes et nous encourageons les gouvernements et les consommateurs à commencer à se demander quelles espèces se retrouvent dans une assiette», a dit García Barcia.

La recherche a été soutenue par Betsy et Peter Snow, le Pew Charitable Trusts et le Pew Fellowship Program.

NB : Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

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