vendredi 7 octobre 2022

Entretien avec Paul Bulcke, président de Nestlé sur la RTS

La RTS (Radio Télévision Suisse) a réalisé un entretien avec Paul Bulcke, président de Nestlé, le mardi 4 octobre 2022.

Bref retour sur l’affaire des pizzas Buitoni
Interrogé sur l'affaire des pizzas Buitoni - marque appartenant à Nestlé - où cinquante enfants ont été contaminés, dont deux en sont morts, Paul Bulcke dit avoir été très marqué.

«Ça nous a bouleversés autant que tout le monde. Pour nous, la qualité et la sécurité de nos produits sont notre première priorité. On ne fait pas de compromis là-dessus. Ce qui s'est passé, ça nous invite à aller jusqu'au fond et à avoir les réponses.»

Cette affaire des pizzas contaminées peut sembler en contradiction avec le slogan de Nestlé, «Good food, Good life» («Bonne nourriture, bonne vie»). Pour Paul Bulcke, il n'est pas question de le changer. «On croit en la force de la bonne nutrition pour améliorer la bonne qualité de vie de tout le monde, pour aujourd'hui et pour les générations qui viennent. 'Good food, Good life', il y a tout dedans.»

Le président de Nestlé a dit vouloir aller «jusqu'au fond» de la question concernant les pizzas Buitoni Fraich'Up pour comprendre l'origine de la contamination à la bactérie E. coli survenue dans l'usine de Caudry (Nord).

Source de l’image en haut à droite.

A écouter ci-dessous, à partir de 8:27, il est question des pizzas Buitoni jusqu’à 9:31, c’est très peu ...

Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens

Une étude publiée dans Foods traite de la «Bacterial Attachment and Biofilm Formation on Antimicrobial Sealants and Stainless Steel Surfaces» (Fixation bactérienne et formation de biofilm sur des joints d’étanchéité et des surfaces en acier inoxydable contenant des antimicrobiens». L’article est disponible en intégralité.

En effet, cette étude fournit des informations précieuses aux fabricants d'équipements et aux transformateurs alimentaires concernant l'efficacité de différentes surfaces dans la réduction de la formation du biofilm.

Petite explication de texte, le terme ‘Attachment’ n’est pas traduit en Français par Attachement, car un conférencier bien connu du sujet avait expliqué, il y a très longtemps, que le terme était par trop sentimental voire affectif.

Résumé
Les biofilms sont très résistants aux forces extérieures, en particulier aux produits chimiques. Par conséquent, des stratégies de maîtrise alternatives, comme des produits antimicrobiennes, sont un passage obligatoire. Les surfaces antimicrobiennes peuvent inhiber et réduire l'adhérence microbienne aux surfaces, empêchant la formation de biofilm. Ainsi, cette étude visait à étudier la fixation bactérienne et la formation de biofilm sur différents joints d’étanchéité et surfaces en acier inoxydable avec ou sans antimicrobiens sur deux souches bactériennes à Gram-positif formant un biofilm. Les surfaces antimicrobiennes étaient soit incorporées, soit recouvertes d'agents antimicrobiens, fongiques et/ou bactéricides. La fixation (après 3 h) et la formation de biofilm à un stade précoce (après 48 h) de Staphylococcus capitis et de Microbacterium lacticum sur différentes surfaces ont été évaluées à l'aide de la méthode de dénombrement sur boîtes. En général, l'adhérence bactérienne sur les joints d’étanchéité était inférieure à l'adhérence sur l’acier inoxydable, pour les surfaces avec et sans antimicrobiens. Les revêtements antimicrobiens sur des surfaces en acier inoxydable ont joué un rôle dans la réduction de la formation du biofilm à un stade précoce pour S. capitis, cependant, aucun effet n'a été observé pour M. lacticum. L'adhérence de S. capitis et la formation de biofilm ont été réduites respectivement de 8% et 25%, sur l’acier inoxydable recouvert d'une substance antimicrobienne (SS_4_M), par rapport à la même surface sans le revêtement antimicrobien (SS_4_témoin).

L'incorporation d'agents antifongiques et bactéricides (S_5_FB) a considérablement réduit (p ≤ 0,05) la formation de biofilm à un stade précoce de M. lacticum par rapport aux autres joints d’étanchéité incorporant uniquement des agents antifongiques (S_2_F) ou aucun composé actif (S_témoin).

De plus, l'épaisseur de la couche de revêtement était faiblement corrélée à l'effet antimicrobien. Par conséquent, les fabricants d'équipements et les producteurs alimentaires doivent sélectionner avec soin les surfaces antimicrobiennes car leurs effets sur l'adhésion bactérienne et la formation de biofilm à un stade précoce dépendent de l'agent actif et des espèces bactériennes.

Conclusion
Dans la présente étude, le conditionnement de la surface par l’incorporation d'agents antimicrobiens a été plus efficace pour réduire l'adhésion bactérienne par rapport aux revêtements antimicrobiens actifs.

En revanche, les revêtements antimicrobiens actifs ont joué un rôle dans la réduction de la formation de biofilm à un stade précoce. Sur la base des résultats actuels, les surfaces antimicrobiennes ne peuvent pas remplacer les stratégies de nettoyage et de désinfection, mais peut être utilisé comme outil supplémentaire pour réduire l'adhésion bactérienne et la formation de biofilms. Par conséquent, les producteurs de denrées alimentaires et les fabricants d'équipements devraient sélectionner soigneusement les surfaces antimicrobiennes pour leur utilisation prévue.

Cependant, cette étude se limite également aux effets des agents antimicrobiens sur deux formeurs de biofilm à Gram-positif. Par conséquent, des études futures devraient envisager des biofilms mixtes constitués de bactéries à Gram-positif et à Gram-négatif ainsi que des champignons, en particulier pour les agents antifongiques, afin de valider les résultats actuels. De plus, une analyse approfondie des effets antibactériens sur la fixation bactérienne et la croissance du biofilm, comprenant une évaluation microscopique et une caractérisation détaillée des propriétés de surface (par exemple, hydrophobicité) devrait être considérée.

Belgique: Exercice de simulation européen d’épidémie alimentaire

«Sciensano coordonne un exercice de simulation européen d’épidémie alimentaire en Belgique», source Sciensano du 28 septembre 2022.

Les 7 et 8 septembre 2022, Sciensano a coordonné un exercice de simulation européen d’épidémie alimentaire de salmonellose. Les conclusions de cet exercice vont être utilisées pour continuer à optimaliser la gestion des grandes épidémies alimentaires dans notre pays.

L’exercice de simulation a été développé par le One Health European Joint Program (OH-EJP) en collaboration avec l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Dans ce cadre, une attention particulière a été accordée au principe One Health : le lien indissociable entre la santé de l’homme, de l’animal et de l’environnement.

Une trentaine de représentants des organisations qui jouent un rôle dans la gestion de telles épidémies alimentaires dans notre pays se sont réunis pendant deux jours pour suivre étape après étape une épidémie nationale de salmonellose fictive mais réaliste. Une bonne collaboration et un bon échange de données sont dans ce contexte essentiels pour pouvoir détecter rapidement la source de l’épidémie et prendre des mesures. Une grande attention a également été accordée à une communication claire et uniforme.

«Au cours de l’exercice, il est clairement apparu que chaque partenaire connaît son propre rôle ainsi que celui des autres et que la collaboration se déroule bien. Les partenaires ont d’ailleurs déjà travaillé très efficacement ensemble plus tôt cette année lors de la réelle épidémie de salmonellose dans une chocolaterie d’Arlon», explique Jorgen Stassijns, coordinateur de crise chez Sciensano. «L’exercice a permis aux participants de comprendre que l’utilisation d’une plateforme numérique partagée pour l’échange de données et la communication peuvent encore améliorer la collaboration. L’importance de réunir systématiquement une équipe de gestion des épidémies a également été mise en évidence.»

Pratique à partir d'un foyer de cas réel
Une trentaine de représentants d'organisations qui jouent un rôle dans la gestion de tels foyers en Belgique se sont réunis pendant deux jours pour suivre pas à pas un faux, mais réaliste, incident national de salmonellose.

Il a impliqué le SPF Santé publique, l'Agence des soins et de la santé (Zorg en Gezondheid) et l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA).

La réunion a couvert l'échange de données pour détecter rapidement la source de l'épidémie et prendre des mesures. Une attention particulière a également été accordée à une communication claire et uniforme.

La véritable épidémie causée par Salmonella Typhimurium monophasique du chocolat Kinder de Ferrero a rendu malades plus de 450 personnes entre décembre 2021 et juin 2022. Les opérations de l'usine ont été suspendues en avril mais ont redémarré en septembre.

Au moins un exercice de formation a lieu chaque année impliquant la simulation d'un incident ou d'une situation de crise avec la participation de la Commission européenne, de l'EFSA et des autorités nationales.

Relation entre l"ATPmétrie et l'évaluation microbienne dans des études menées dans des entreprise alimentaires

Un article récent paru dans le Journal of Food Protection traite de la «Relationship between ATP Bioluminescence Measurements and Microbial Assessments in Studies Conducted in Food Establishments: A Systematic Literature Review and Meta-Analysis» (Relation entre des mesures de bioluminescence de l'ATP ou ATPmétrie et l'évaluation microbienne dans des études menées dans des entreprise alimentaires : une revue systématique de la littérature et une méta-analyse).

Résumé
Les éclosions de maladies d'origine alimentaire fréquemment signalées soulignent l'importance de bonnes pratiques de nettoyage de l'environnement dans les établissements alimentaires. Pour valider la propreté, les pratiques de nettoyage doivent être régulièrement contrôlées, de préférence par une méthode rapide, fiable et rentable.

Le but de cette étude était de déterminer s'il existe une corrélation entre les mesures de bioluminescence de l'ATP et les évaluations microbiennes sélectionnées dans les études menées dans les entreprises alimentaires. Une revue systématique de la littérature et une méta-analyse ont été menées en utilisant les éléments de rapport préférés pour les revues systématiques et les principes des méta-analyses. Douze bases de données et moteurs de recherche en ligne ont été sélectionnés pour l'examen. Les articles évalués par des pairs publiés en anglais entre janvier 2000 et juillet 2020 ont été inclus dans l’étude. Sur un total de 19 études éligibles, 3 études qui ont rapporté des coefficients de corrélation de Pearson (r) entre les mesures de bioluminescence de l'ATP et les évaluations microbiennes ont été utilisées pour les calculs de la méta-analyse. Seul le modèle à effets fixes a donné une forte corrélation parce qu'une valeur dominait les estimations ; r = 0,9339 (0,9278, 0,9399). En revanche, à la fois le modèle à effet aléatoire, 0,2978 (0,24, 0,3471) et le modèle à effets mixtes, r = 0,3162 (-0,0387, 0,6711), indique une faible dépendance entre la bioluminescence de l'ATP et les évaluations microbiennes sans preuve d'une forte corrélation.

Par conséquent, les résultats de la méta-analyse n'ont indiqué aucune preuve suffisante d'une forte corrélation entre les mesures de bioluminescence de l'ATP et les évaluations microbiennes lorsqu'elles sont appliquées dans les entreprises alimentaires.

Le manque de preuves d'une forte corrélation entre les deux outils de surveillance suggère que les entreprises alimentaires ne peuvent pas dépendre uniquement d'une seule méthode. Pourtant, avec une rétroaction immédiate et la quantification des souillures organiques, la bioluminescence de l'ATP pourrait être un outil de surveillance efficace à utiliser dans les entreprises alimentaires.

Commentaires
Choisir une ou l’autre méthode dépend de nombreux facteurs.
Si vous ciblez un pathogène présent dans l’environnement, Listeria sp., il semble que la méthode microbiologique soit la plus fiable.

Lors de prélèvements avant le début de la production, et non pas à la fin du cycle nettoyage-désinfection, il est recommandé d’activer au préalable les équipements afin de pouvoir détecter une éventuelle contamination qui se trouverait sur la ligne.

L’ATPmétrie n’est pas une méthode de ‘validation’ du nettoyage et de la désinfection. L’ATPmétrie peut être un outil utile pour mesurer l'efficacité des procédures de nettoyage dans des environnements avec un très faible dénombrement microbien viable. Cela étant, l’ATPmétrie, en fournissant une rétroaction rapide, contribue à accroître la sensibilisation des opérateurs et permet de prendre des mesures immédiates dans ces situations. Mais attention, la présence de détergents, de désinfectants et autres produits chimiques peut aussi altérer la lecture.

Enfin un article du blog traite du sujet au travers d'une étude cas, à vous de voir ...

Etude de l'impact sur la santé publique de différents niveaux autorisés de Listeria monocytogenes dans des produits alimentaires

Un article disponible en intégralité et publié dans International Journal of Food Microbiology traite d’un sujet controversé, «Quantitative microbial risk assessment (QMRA) model to investigate the public health impact of varying Listeria monocytogenes allowable levels in different food commodities: A retrospective analysis» (Modèle d'évaluation quantitative des risques pour étudier l'impact sur la santé publique des différents niveaux autorisés de Listeria monocytogenes dans différents produits alimentaires : une analyse rétrospective).

Faits saillants
- La prévalence de Listeria dans les produits prêts à consommer a diminué de 12,4 à 92,7 % au cours des 5 dernières années.
- Le modèle QMRA a estimé entre 1044 et 2089 cas aux États-Unis.
- La plupart des cas ont été attribués aux charcuteries (> 90% des cas), suivis des salades (<5%).
- La population hautement sensible a été attribuée à 46,9 à 80,1% du nombre total de cas.
- La suppression des lots contenant >1 UFC/g pourrait réduire le nombre de cas de 55,9 à 100%.

Résumé
La listériose invasive est une maladie d'origine alimentaire potentiellement mortelle qui, selon cette étude, peut affecter jusqu'à 32,9% de la population américaine considérée comme à risque élevé et y compris les personnes souffrant d'affections sous-jacentes et de comorbidités. Listeria monocytogenes a été examinée dans le cadre de programmes de recherche et de surveillance dans le monde entier sur les produits alimentaires prêts à consommer (PAC) (salades PAC, charcuteries, fromages à pâte molle/semi-ferme, fruits de mer) et les légumes surgelés au cours des 30 dernières années avec une estimation globale prévalence de 1,4 à 9,9% dans le monde et de 0,5 à 3,8% aux États-Unis.

Un modèle d'évaluation quantitative microbiologique des risques a été développé, estimant que la probabilité d'infection dans la population sensible des États-Unis est de 10 à 10 000× supérieure à celle de la population générale et le nombre total de cas estimés aux États-Unis était de 1 044 et 2 089 cas en utilisant les modèles dose-réponse de la FAO/OMS et de Pouillot. La plupart des cas ont été attribués aux charcuteries (>90% des cas), suivies des salades PAC (3,9 à 4,5%), des fromages à pâte molle et semi-ferme et des produits de la mer PAC (0,5 à 1,0%) et des légumes surgelés (0,2 à 0,3%). Les cas attribués à la population à risque élevé correspondaient à 96,6 à 98,0% du nombre total de cas de la population très sensible responsables de 46,9 à 80,1% des cas. La suppression des lots de produits avec une concentration supérieure à 1 UFC/g a réduit la prévalence de la contamination de 15,7 à 88,3% et le nombre de cas de 55,9 à 100%.

L'introduction d’essais lot par lot et la définition de limites réglementaires quantitatives autorisées pour les produits PAC à faible risque peuvent réduire l'impact de L. monocytogenes sur la santé publique et améliorer la disponibilité des données de dénombrement.

Les auteurs écrivent en fin d’article,
La présence de de L. monocytogenes dans les données de prévalence et de dénombrement sur les aliments reflètent les priorités et les limites actuelles des tests réglementaires. Bien que l'incidence de la listériose aux États-Unis soit à des niveaux historiquement bas, les taux de maladie n'ont pas diminué ces dernières années, malgré l'augmentation des tests réglementaires et des rappels associés. L'augmentation des tests de produits par l'industrie avec le retrait des lots contaminés avec des niveaux seuils de contamination spécifiés pour les denrées alimentaires à faible risque (ne favorisant pas la croissance de pathogènes) devrait fournir des avantages nets pour la santé publique en réduisant le risque d'exposition pour les populations très sensibles. L'intérêt pour la santé publique de divers seuils peut dépendre de la nature et du niveau de risque associé à l'aliment, comme le type d'aliment et sa formulation (propriétés intrinsèques), les conditions de stockage (propriétés extrinsèques), la prolifération potentielle de L. Monocytogenes pendant la durée de conservation, les comportements des consommateurs, etc. En particulier, des soins particuliers sont nécessaires pour les personnes très sensibles dans les EHPAD, les soins de santé aigus et les hôpitaux, car la listériose invasive affecte gravement ces sous-populations. Les aliments PAC à faible risque et les aliments non prêts à consommer contaminés par de faibles niveaux de L. monocytogenes peuvent présenter des risques, car ils peuvent favoriser la croissance lorsqu'ils sont entreposés ou manipulés de façon inappropriée. L'industrie doit clairement étiqueter les aliments non-PAC destinés à ces populations avec des instructions de cuisson validées sur l'emballage et les employés doivent être formés pour suivre avec précision les étapes de préparation recommandées avant de servir des personnes très sensibles dans ces environnements. Cette étude fournit des orientations aux autorités nationales lorsqu'elles formulent des stratégies efficaces de gestion des risques qui tiennent compte des différences de niveaux de risque pour optimiser l'utilisation des valeurs seuils dans la mise en œuvre des contrôles préventifs de L. monocytogenes.

jeudi 6 octobre 2022

La Nouvelle-Zélande établit un lien entre les cas d'hépatite A et des maladies infectieuses au sein de l'UE

En 2014, lEFSA communiquait ainsi,

L'EFSA a coordonné l’enquête destinée à identifier l’origine des produits alimentaires liés à un foyer épidémique d'hépatite A observé dans plusieurs pays. Depuis le mois de janvier 2013, plus de 1 440 cas d'hépatite A ont été signalés dans 12 pays européens, avec 331 cas confirmés par génotypage.
Des tests de laboratoire effectués sur des produits alimentaires ainsi que des entretiens avec les personnes concernées ont permis d’identifier la consommation de fruits rouges congelés à la source de ce foyer d’infection.
On peut se demander pourquoi une telle procédure validée (1, 2) n’existe toujours pas en France ?

Le 5 octobre 2022, un article de Joe Whitworth de Food Safety News rapporte «La Nouvelle-Zélande établit un lien entre les cas d'hépatite A et des maladies infectieuses au sein de l'UE».

Des responsables néo-zélandais enquêtant sur des cas d'hépatite A liés à des baies ont identifié un lien avec une épidémie passée en Europe.

Il y a 12 cas d’'hépatite A dues à la consommation de baies congelées en Nouvelle-Zélande. Huit ont été liés par séquençage génétique, ce qui signifie qu'ils ont probablement été exposés à la même source de virus. Sept personnes ont été hospitalisées. Le virus attaque le foie. Le ministère des Industries primaires a été informé par le ministère de la Santé de trois cas d'hépatite A en septembre.

Foodstuffs Own Brands a rappelé divers produits de baies surgelées de marque Pams en raison d'un lien possible avec les cas d'hépatite A. Les produits sont retirés des magasins New World, Pak’n Save et Four Square à l’échelle nationale, ainsi que des magasins Trents et Raeward Fresh de l’île du Sud.

Tous les lots et dates de la marque Pams Mixed Berries 500 g (voir photo), Two Berry Mix 1 kg et 750 g Smoothie Berry Mix 500 g et Framboises 500 g et 350 g sont concernés.

Vincent Arbuckle, directeur général adjoint de la sécurité des aliments en Nouvelle-Zélande, a déclaré que l'agence demandait aux personnes de chercher dans leurs congélateurs le produit rappelé.

«Les personnes qui ont ces produits à la maison ne devraient pas les manger crus. Les porter à ébullition les rendra sûrs, ou ils peuvent être retournés au lieu d'achat pour un remboursement complet. Il est important de noter que la situation évolue encore et que le tableau pourrait changer. Entre-temps, notre conseil à tous les consommateurs est de continuer à faire preuve de prudence et à prendre des précautions supplémentaires à la maison en traitant thermiquement les baies congelées pour tuer le virus», a-t-il déclaré.

L'hépatite A est relativement rare en Nouvelle-Zélande, les 12 cas à ce jour représentant la moitié des infections signalées dans le pays cette année. La Nouvelle-Zélande se dirige vers les mois d'été où davantage de baies congelées sont susceptibles d'être consommées.

Les soupçons portent sur des baies congelées de Serbie
Le virus en Nouvelle-Zélande est une correspondance génétique avec celui qui a causé des cas de maladie en Suède en 2020 et 2021.

«Cette maladie avait un lien possible avec des baies congelées de Serbie. Les produits rappelés contiennent des baies de Serbie et auraient été consommés par la plupart des personnes qui sont tombées malades. Nous avons pu identifier les produits rappelés en faisant correspondre l'apparition de la maladie avec les antécédents alimentaires signalés par les cas», a déclaré Arbuckle.

«Retracer la maladie jusqu'à des produits spécifiques dans le cas des baies congelées provenant de sources importées est largement reconnu comme un processus très difficile. Les 12 cas déclarent avoir mangé une gamme de baies. De plus, l'hépatite A a une longue période d'incubation - jusqu'à 50 jours entre la consommation du produit et l'apparition des symptômes.

Les tests de produits effectués par l'Institute of Environmental Science and Research (ESR) n'ont pas encore identifié de virus de l'hépatite A.

D'autres importateurs de baies congelées ont mis en attente des produits qui peuvent être retracés jusqu'en Serbie pendant que l'enquête se poursuit.

«Ces produits ont un lien plus faible avec les cas et contiennent moins de baies de Serbie. Nous soutenons la décision volontaire des importateurs de suspendre leur vente pendant que notre travail d'identification de la source d'infection se poursuit. C'est une imposition pour eux, mais comme nous, ils ont donné la priorité à la sécurité sanitaire des consommateurs», a déclaré Arbuckle.

Le virus de l'hépatite A est inactivé par chauffage à plus de 85°C pendant une minute. Laver les baies congelées ne détruira pas le virus.

Le virus se propage lorsqu'une personne ingère le virus par contact étroit avec une personne infectée ou en ayant contaminé des aliments ou des boissons. Les symptômes comprennent une inflammation du foie, de la fièvre, un manque d'appétit, des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs musculaires et un jaunissement du blanc des yeux et de la peau (jaunisse).

Complément
Lu sur le site Bioaddict, «Mais il existe un moyen simple et naturel d'éviter en partie ce risque de contracter cette maladie : mangez des fruits de saison bio et frais, et toujours très bien lavés.»
On peut vouloir préférer des produits bio, mais pas au point de raconter n’importe quoi ...

Mise à jour du 25 octobre 2022
Selon ce blog, «L'épidémie d'hépatite A en Nouvelle-Zélande liée à des baies surgelées passe à 18 personnes».
Mise à jour du 29 octobre 2022
L'épidémie d'hépatite A en Nouvelle-Zélande liée à des baies surgelées s'établit à 21 personnes.
Mise à jour du 6 novembre 2022
Selon ce site gouvernemental, le nombre, au 2 novembre, serait de 23 personnes. Les baies surgelées viennent bien de Serbie.

Coût annuel des maladies d'origine alimentaire en Australie

Figure 1 : Coût annuel des maladies d'origine alimentaire pour les pathogènes prioritaires, montrant les coûts des composants des coûts directs (utilisation des soins de santé, coûts des médicaments), pertes de productivité, la douleur et la souffrance (estimées par les valeurs de la volonté de payer) et la mortalité prématurée.

Chez nous, c’est bien connu, la santé na pas de prix, mais cependant, elle a un coût, et malheureusement, on ne connaît pas le coût des maladies infectieuses d’origine alimentaire en France.

Cela étant, d’autres pays y arrivent, sans doute une question de volonté, et voici que nous est proposé, «Le coût annuel des maladies d'origine alimentaire en Australie. Final Report», source Food Standards Australia New Zealand du 15 septembre 2022.

Les maladies d'origine alimentaire représentent un fardeau important pour la santé en Australie. Les estimations de l'étendue des maladies d'origine alimentaire et des coûts découlant de la maladie sont essentielles pour mesurer l'impact sur la population. En 2010, on estimait que les Australiens connaissaient près de 16 millions d'épisodes de gastro-entérite chaque année, dont environ un quart étaient dus à des aliments contaminés. Ce rapport met à jour ces chiffres vers 2019 et estime les coûts associés pour les individus et le système de santé. Étant donné que les interventions relatives aux maladies d'origine alimentaire ciblent souvent des causes spécifiques de maladie, les coûts sont également fournis pour dix agents pathogènes hautement prioritaires.

Nous estimons que les maladies d'origine alimentaire et leurs séquelles coûtent à l'Australie 2,44 milliards de dollars australiens (1 dollar australien ou 1 AUD = 0,65 euro -aa) chaque année. La composante la plus importante de ce coût est la perte de productivité due à une maladie non mortelle, suivie de la mortalité prématurée et des coûts directs (y compris les hospitalisations et autres recours aux soins de santé). Bien que les coûts dus à la perte de productivité soient inférieurs dans le cadre du modèle de coût de friction plus conservateur, il reste le coût le plus important pour les maladies d'origine alimentaire toutes causes confondues.

Le pathogène dont le coût individuel est le plus élevé est Campylobacter (365 millions AUD par an), tandis que norovirus, E. coli pathogènes et Salmonella coûtent tous aux Australiens plus de 100 millions AUD chaque année. La perte de productivité est le coût le plus important pour la plupart des pathogènes, bien que la mortalité prématurée soit le coût le plus important pour les pathogènes qui causent généralement des maladies plus graves, tels que Listeria monocytogenes, Escherichia coli producteurs de shigatoxines et Salmonella. Le tableau 1 et la figure 1 fournissent des estimations du fardeau et des coûts par agent pathogène, y compris les coûts découlant des séquelles. Le blog vous propose que la figure 1 faute de place.

Les avancées significatives dans ce rapport incluent l'incorporation de la volonté estimée de payer pour éviter la douleur et la souffrance sur la base d'une expérience de choix discret d'une autre étude commandée par la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ), et l'utilisation d'une approche de simulation pour estimer les coûts qui fournit des intervalles d'incertitude sur toutes les estimations. Un outil d'établissement des coûts est fourni avec ce rapport pour permettre la mise à jour des estimations à l'avenir. Les coûts associés à la surveillance des pathogènes d'origine alimentaire et liés aux investigations sur les épidémies sont considérés séparément du modèle. De même, les coûts de l'industrie dus aux épidémies telles que les ventes perdues, l'élimination des produits, les coûts de rappel, les coûts liés à l'application de la loi et les coûts commerciaux potentiels ne sont pas inclus dans le modèle d'établissement des coûts.

Les principales limites de ce travail comprennent le manque de données sur le fardeau à long terme et l'utilisation des soins de santé associés aux séquelles ou aux maladies en cours dues à la toxoplasmose et à la listériose. Ces coûts ne sont pas inclus dans ce rapport en raison de l'indisponibilité des données. Les coûts de la douleur et de la souffrance, que nous approchons en utilisant la volonté de payer pour éviter la douleur et la souffrance, sont relativement faibles par rapport à ceux estimés pour d'autres pays, ce qui peut représenter des différences dans les préférences sous-jacentes entre les pays et pourrait suggérer qu'une plus grande standardisation internationale des méthodes et des données une collecte peut être nécessaire.

Des nanoplastiques peuvent perturber les processus des cellules hépatiques et pulmonaires humaines lors d'expériences en laboratoire

«Des nanoplastiques peuvent perturber les processus des cellules hépatiques et pulmonaires humaines lors d'expériences en laboratoire», source ACS News.

Cette information est issue de l’étude «Metabolomics Reveal Nanoplastic-Induced Mitochondrial Damage in Human Liver and Lung Cells» (ou La métabolomique révèle des dommages mitochondriaux induits par les nanoplastiques dans les cellules hépatiques et pulmonaires humaines) publiée dans Environmental Science & Technology

Que se passe-t-il lorsque des personnes mangent, boivent ou inhalent sans le savoir des morceaux de plastique presque invisibles ? Bien que l'on ne sache pas quel impact cela a réellement sur les humains, des chercheurs ont maintenant fait un pas en avant pour répondre à cette question. Dans Environmental Science & Technology de l’ACS, une équipe rapporte des résultats de laboratoire indiquant que de minuscules particules de plastique pourraient pénétrer dans les cellules du foie et des poumons et perturber leurs processus réguliers, ce qui pourrait avoir des effets néfastes sur la santé.

Le plastique est incontournable dans la vie quotidienne. De nombreux produits que nous apportons dans nos maisons sont en plastique ou emballés dans des emballages en plastique - qui pourraient tous libérer des morceaux de taille micrométrique et nanométrique qui pourraient être accidentellement consommés ou inhalés. Bien que les risques pour la santé humaine liés à l'absorption de nanoplastiques ne soient pas tout à fait clairs, des chercheurs ont récemment montré que des particules de moins de 100 nm de large peuvent pénétrer dans le sang et les organes des animaux, provoquant une inflammation, une toxicité et des modifications neurologiques. Ainsi, Zongwei Cai, Chunmiao Zheng et leurs collègues ont voulu examiner les impacts au niveau moléculaire et métabolique lorsque les cellules pulmonaires et hépatiques humaines sont exposées à des nanoplastiques de taille similaire.

Les chercheurs ont cultivé séparément des cellules hépatiques et pulmonaires humaines en laboratoire et les ont traitées avec différentes quantités de particules de plastique de 80 nm de large. Après deux jours, des images de microscopie électronique ont montré que les nanoplastiques avaient pénétré dans les deux types de cellules sans les tuer.

Pour en savoir plus sur ce qui est arrivé aux cellules, les chercheurs ont examiné les composés libérés par les mitochondries – des organites producteurs d'énergie cruciaux qui seraient sensibles aux nanoplastiques – au cours du métabolisme. Au fur et à mesure que les cellules hépatiques et pulmonaires étaient exposées à davantage de nanoplastiques, elles produisaient davantage d'espèces réactives de l'oxygène et différentes quantités de nucléotides, de nucléosides, d'acides aminés, de peptides et d'acides carboxyliques, indiquant que de multiples processus métaboliques étaient perturbés.

Dans certains cas, les voies mitochondriales semblaient dysfonctionnelles. Ces observations démontrent que même si l'exposition aux nanoplastiques ne tue pas les cellules pulmonaires et hépatiques humaines, elle pourrait perturber des processus critiques, entraînant potentiellement des effets négatifs sur les organes, selon les chercheurs.

Les auteurs remercient le financement du Hong Kong General Research Fund et de la National Science Foundation of China.

Bonne nouvelle ! Le ‘soleil vert’ ne brille pas non plus pour JBS le géant de la viande qui ferme sa filiale de substituts végans

«Le géant de la viande JBS ferme sa filiale de substituts végans», source La France Agricole du 6 octobre 2022.

Le groupe brésilien JBS, producteur de bœuf, poulet et porc, va fermer sa filiale américaine dédiée aux alternatives à la viande, à base de plantes. Cette décision intervient deux ans après le lancement de ses premiers produits, a indiqué le 3 octobre 2022 une porte-parole de l'entreprise.

Le 3 octobre 2022, le groupe brésilien JBS a annoncé la fermeture de sa filiale américaine de substituts végétaux à la viande. «Nous continuons à croire au potentiel des options à base de plantes pour les consommateurs et restons engagés sur le marché des protéines alternatives», a expliqué la porte-parole. Elle n'a toutefois pas précisé sous quelles formes aux États-Unis.

Focus sur le Brésil et l'Europe
L'entreprise préfère «concentrer ses efforts sur ses opérations à base de plantes au Brésil et en Europe, qui continuent à gagner des parts de marché et à étendre leur base de clients», a poursuivi la représentante. La décision découle-t-elle de ventes décevantes ? Aucune réponse n'a été apportée.

JBS avait lancé les premiers produits de Planterra Foods, sa filiale basée au Colorado, au printemps 2020 sous la marque OZO, avec les équivalents végétaux de burgers, de viande hachée et de boulettes. Le groupe avait encore annoncé le 22 septembre dernier deux nouveaux partenariats avec les chaînes Gregory's Coffee et Veggie Grill.

Après un certain engouement, en particulier au début de la pandémie, l'intérêt pour les alternatives végétariennes à la viande s'est tassé. La start-up Beyond Meat, qui s'était lancée en grande fanfare à Wall Street en 2019, a ainsi perdu de son élan, son chiffre d'affaires stagnant au premier semestre. Son action s'affiche en baisse de 75% depuis le début de l'année.

NB : Le blog avait écrit un article Le ‘soleil vert’ ne brille plus pour Beyond Meat.
Tous les articles sur le ‘soleil vert’ sont ici.

Un rongeur dans un burger pour une cliente d'une chaîne de fast-food

«Une cliente porte plainte contre Quick après avoir trouvé une souris dans son burger», source BFMTV.

Plusieurs photos de cette mauvaise découverte ont été postées sur Twitter. L'enseigne a présenté ses excuses à la cliente et assure avoir pris les mesures nécessaires pour éviter que cet incident se reproduise.

Un sandwich à la garniture inhabituelle. Une cliente a eu la mauvaise surprise de découvrir un rongeur dans le burger qu'elle avait commandé dans un établissement de la chaîne de restauration rapide Quick à Rouen, en Seine-Maritime. Elle a fait part dimanche de son mécontentement sur Twitter et a reçu des excuses de la part de l'enseigne.

«Un incident totalement exceptionnel»
La chaîne de restauration rapide a répondu sur Twitter à la cliente, disant «regrett(er) sincèrement cet incident». Dans un communiqué publié mardi sur son site, Quick revient sur cette découverte.

«Cet incident est totalement exceptionnel mais nous considérons qu’il est inacceptable. Nous présentons toutes nos excuses à la cliente qui nous a alertés et plus largement à l’ensemble des clients de nos restaurants», assure la chaîne.

Nous avons pris dès hier les mesures suivantes :
- Destruction de tous les lots de salades susceptibles d’être concernés ;
- Renforcement du protocole de vérification et des mesures de contrôle des salades dans l’ensemble des restaurants ;
- Demande à l’ensemble de nos fournisseurs de salades d'intensifier les processus de contrôle à tous les niveaux de la production
- Nous avons également informé les autorités compétentes de cette situation et nous agirons avec elles en toute transparence.

La cliente assure avoir porté plainte auprès du fast-food et précise à France 3 avoir entamé une procédure judiciaire avec un avocat.