dimanche 5 mars 2023

A propos des cultures de végétaux OGM résistants à la sécheresse

samedi 4 mars 2023

Crises sanitaires, crises de l’information : aux sources du terme «infodémie»

C’est une suite d’un article de février 2020 dans lequel L'OMS s'inquiètait de 'l'infodémie' et commence à contrer les rumeurs à propos du virus.

Crises sanitaires, crises de l’information : aux sources du terme «infodémie», source communication de l’Institut Pasteur.

Comment s’articulent les enjeux épidémiologiques et médiatiques en période de crise sanitaire ? Comment faire le lien entre les propagations virales et informationnelles ? Plusieurs scientifiques, experts en communication ou éthiciens ont tenté d’apporter des éléments de réponse au cours d'un colloque organisé en décembre à l’Institut Pasteur.

Défini comme la circulation rapide d’un grand nombre d’informations, vraies ou fausses, le néologisme «infodémie» a gagné en popularité pendant la pandémie de Covid-19. Le 2 décembre 2022 s’est tenu à l’Institut Pasteur le colloque «Epidémie, pandémie… Infodémie : l’autre urgence sanitaire», organisé avec Université Paris Cité. Retour sur ce riche moment d’échanges à travers quelques pistes de réflexion et certaines des questions essentielles abordées durant cette journée.

Un colloque associant des experts de tous horizons
Pourquoi organiser un colloque sur l’infodémie associant sciences biologiques et sciences humaines et sociales ? L’idée de ce colloque a émergé lors de discussions régulières entretenues entre le département de Santé globale de l’Institut Pasteur et le Centre Virchow-Villermé d’Université Paris Cité. Les notions d’infodémie et d’infodémiologie historiquement abordées par les sciences de l’information et de la communication, ont été récemment mises en avant par l’OMS. Intéressante d’un point de vue épistémologique et de santé publique, cette analogie entre épidémie virale et épidémie d’informations a peu à peu abouti à l’idée d’un colloque pluridisciplinaire mêlant différents champs d’expertises et associant l’Institut Pasteur et le Centre Virchow-Villermé d’Université Paris Cité.

Questionner le terme «infodémie»
Quel regard critique porter sur le terme « infodémie » ? Est-il réellement pertinent ? Le colloque a décrit les changements drastiques concernant la circulation et la réception par le public des informations en matière de santé publique : une quantité massive d’informations diffusées largement en des temps très courts, notamment sur les réseaux sociaux, des contenus de tous types, sans filtre ni hiérarchie, avec un impact physique et mental sur la société. Ce nouvel écosystème informationnel qui s’est mis en place à travers le web 2.0 a changé la donne en altérant la parole publique. Les messages scientifiques, médicaux et de santé publique se sont trouvés mis à mal, noyés par l’affluence d’informations venant de toutes parts. Si un grand nombre d’informations véhiculées sont vraies ou sans danger, certaines sont fausses, trompeuses et parfois mêmes délibérément erronées. On parle alors de pathologie de l’information qui, selon les cas, recouvre les termes de mésinformation, désinformation, désordre informationnel, fake news, rumeur, diffamation, propagande, complotisme ou conspirationnisme. Le terme « infodémie » regroupe toutes ces notions. Pour autant, ses effets doivent être nuancés car les informations diffusées ne suscitent pas toujours l’approbation et sont même souvent sources de dérision. Les publics sont désormais plus vigilants. L’influence de l’infodémie apparaît donc relative dans certains domaines.

Les réseaux sociaux, un rôle à nuancer
Si le rôle des réseaux sociaux est souvent évoqué dans la désinformation de masse, n’a-t-on néanmoins pas trop tendance à minimiser l’importance des médias traditionnels et des situations d’échanges privés ? La compréhension de la déformation potentielle de l’information ne doit pas se limiter à l’étude des réseaux sociaux. Tout d’abord car la corrélation entre la diffusion de fake news sur les réseaux sociaux et l’augmentation de la méfiance à l’égard des autorités sanitaires, comme lors de l’hésitation vaccinale par exemple, n’est pas toujours démontrée. Ensuite, parce que d’autres facteurs d’influence entrent en jeu. La sphère familiale, l’entourage médical, le milieu social, culturel, professionnel ou encore les discours politiques ont un rôle déterminant dans la circulation d’informations et l’adoption de certains comportements. Les médias traditionnels -télévision, radio, presse- ont eux aussi une importance cruciale dans la propagation d’informations, et peuvent tout autant conditionner l’émergence de fake news. En conclusion, les réseaux sociaux ne sont pas seuls responsables de la désinformation, d’autres sphères d’influence agissent sur les choix des individus en matière de santé.

Un dialogue science/société à reconfigurer
La crise sanitaire et le manque relatif de confiance envers les institutions n’obligent-ils pas les scientifiques à créer de nouveaux espaces de dialogue et de partage avec la société ? Prévenir les impacts négatifs de l’infodémie engage la responsabilité des scientifiques et des personnels de santé. Il est essentiel de former les professionnels sur ces problématiques et de faciliter la compréhension et l’appropriation des messages par les publics visés. Préserver la qualité des relations avec le public, entretenir sa confiance et le sensibiliser à l’esprit critique, dans un esprit d’ouverture et de dialogue : toutes ces démarches s’avèrent capitales. Plus concrètement, les chercheurs et chercheuses doivent être mobilisés pour rendre accessibles les connaissances et créer des espaces de partage avec la société. Dans les laboratoires, musées, universités, lieux publics, culturels ou scolaires, les actions en ce sens sont nombreuses. Les scientifiques doivent rester à l’écoute de la société, comprendre les attentes de la population et savoir y répondre avec l’expertise qui est la leur, tout en faisant part de leurs controverses et en sachant exprimer les limites de leurs connaissances.

De la crise Covid à la crise climatique
Quelles sont les leçons communicationnelles de la crise Covid qui pourraient nous permettre de mieux appréhender une autre crise concomitante, par exemple celle du réchauffement climatique ? Pour une grande partie de la population occidentale, le changement climatique, pourtant maintenant largement documenté scientifiquement, apparaît comme un sujet complexe, abstrait, qui n’affecte pas encore le quotidien. La menace est aussi perçue de manière différente. Alors que la peur d'être contaminés par le virus affecte une grande partie des individus, le changement climatique n’est pas considéré comme contagieux. A l’inverse, de nombreux travaux montrent que l’argument de santé publique est l’un de ceux qui résonnent le plus fort auprès des populations, et qu’il est l’un des plus enclins à induire des changements de comportement. La manière d’aborder ces différents enjeux induit très fortement la perception de l'urgence et la volonté de réagir : fournir par exemple de nouveaux récits autour du changement climatique en qualifiant l'urgence environnementale d'urgence sanitaire permettrait notablement de réduire les barrières psychologiques. Ainsi l’attention des populations pourrait être favorisée en mettant l'accent sur les co-bénéfices directs de l'action climatique en faveur de la santé.

A propos de la consommation de réglisse par les femmes enceintes

«La consommation de réglisse par les femmes enceintes nuit-elle au développement mental et physique des enfants ?», source Communication du BfR n°10/2023 du 14 février 2023.

Dans une étude d'observation finlandaise, les enfants de mères qui avaient consommé plus de 250 g de réglisse (environ 500 mg d'acide glycyrrhizique) par semaine pendant la grossesse ont été comparés à des enfants de mères qui n'avaient pas consommé ou seulement environ 125 g de réglisse par semaine. Les résultats ont montré que les enfants du premier groupe différaient par certains paramètres de leur développement physique et mental des enfants dont les mères n'avaient pas consommé de réglisse ou avaient consommé beaucoup moins de réglisse par semaine. Les auteurs de l'étude ont interprété les différences observées comme des effets néfastes de l'exposition de l'enfant à naître (fœtus) à l'acide glycyrrhizique, un ingrédient de la réglisse. Sur la base des résultats de l'étude, ils ont recommandé que les femmes enceintes soient mises en garde contre la consommation de réglisse.

L'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) a évalué l'étude réalisée par Räikkönen et al. (2009 ; 2010 ; 2017a) et, comme le Comité scientifique norvégien pour l'alimentation et l'environnement (VKM, 2018), sont arrivés à la conclusion que les données recueillies dans l'étude ne permettent pas de faire des communications fiables sur une éventuelle relation causale entre la consommation de réglisse pendant la grossesse et le développement physique et mental de la progéniture.

Il est connu que l'acide glycyrrhizique peut entraîner une modification du métabolisme minéral avec accumulation de sodium et perte de potassium lorsqu'il est consommé en grande quantité. Les conséquences sont une augmentation de la pression artérielle, une rétention d'eau dans les tissus (œdème) et une faiblesse musculaire. Étant donné que les informations destinées aux consommateurs sur l'emballage de la réglisse n'indiquent pas la teneur en acide glycyrrhizique de chaque produit, les consommateurs souffrant d'hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires et de diabète, ainsi que les femmes enceintes, doivent s'abstenir de consommer en permanence de grandes quantités de réglisse.

Dans ce contexte, on lira de l’Anses «Effets indésirables induits par la réglisse consommée dans le cadre alimentaire. Étude des cas enregistrés par les centres antipoison (de janvier 2012 à décembre 2021). Connaître, évaluer, protéger. Rapport d’étude de toxicovigilance Octobre 2022.

Dans la publication Vigl’Anses, voir aussi ce document de novembre 2022, Boissons, bonbons et autres aliments à base de réglisse : à consommer avec modération.

Mise à jour du 31 mars 2023

Si vous n'aviez pas encore tout vu ou entendu sur le sabotage de notre énergie nucléaire

 Voici donc un condensé, bienvenue en Absurdisthan !
Complément
Lire ou écouter Mme Emmanuelle Ducros, «Nucléaire: effarantes révélations de la commission d’enquête sur un saccage programmé».

Le rappel oublié de la semaine, étonnant non ?

L’avis de rappel ci-dessous est daté du 2 mars mais il est raisonnable de penser que l’information a été diffusée le 3 mars 2023.

Et que constatons-nous, ce rappel a été oublié à ce jour par RappelConso, étonnant non ?

La société VANDEMOORTELE procède à un retrait de la vente et à un rappel du produit suivant, TOURNESOL DOUX (margarine allégée au tournesol), du fait de l’absence de mise en évidence de l’allergène lait au niveau de la liste des ingrédients.
L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. Source Carrefour.

Mise à jour du 6 mars 2023
RappelConso publie enfin l'avis de rappel où l'on apprend que le produit a été commercialisé depuis le 10 novembre 2022. Vraiment tout arrive, un jour !

Hongrie et Bulgarie : Audits de l'UE sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale. Y'a du boulot !

«Des audits de l'UE montrent que la Hongrie et la Bulgarie doivent améliorer les contrôles», source Food Safety News.

Deux audits de la DG Santé et sécurité alimentaire de la Commission européenne ont porté sur la sécurité microbiologique des denrées alimentaires d'origine non animale en Hongrie et en Bulgarie.

Un audit de la DG Santé, du 30 mai au 15 juin 2022 en Hongrie, a révélé qu'une pénurie de personnel et d'expérience affaiblissait le système de contrôles officiels. L'accent a été mis sur la production primaire, les produits surgelés, les fruits et légumes prédécoupés, les graines germées et les graines destinées à la germination.

L'élaboration d'un guide sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de fruits et légumes, comprenant des informations sur la manière de prévenir la contamination microbiologique pour les producteurs primaires, est toujours en cours, comme lors du précédent audit en 2019. Des progrès ont été notés dans le système de contrôle officiel sur des denrées alimentaires d’origine non-animale et trois des six recommandations formulées en 2019 avaient été prises en compte lors de l'évaluation de 2022.

L'équipe d'audit a été informée qu'en 2019, 2020 et 2021, 183 des 240 inspections prévues à la production primaire ont été effectuées pour les légumes verts à feuilles et les fruits rouges, entraînant une non-conformité. La différence entre les contrôles planifiés et effectués était due au manque de ressources et à la pandémie de COVID-19, selon les responsables.

Problèmes tout au long de la chaîne d'approvisionnement
Au cours des trois mêmes années, 157 des 164 inspections ont été effectuées dans les établissements de congélation et de prédécoupe des denrées alimentaires d’origine non-animale, entraînant 20 non-conformités liées à des domaines tels que le nettoyage et des procédures incorrectes ou inexistantes pour l'échantillonnage environnemental pour Listeria monocytogenes et 36 échantillons officiels non conformes.

Dans les usines de transformation, il y a eu 167 inspections officielles sur 183 visites prévues et 20 non-conformités ont été détectées pour des questions telles que l'hygiène, l'analyse des dangers et les points critiques pour leur maîtrise, l'entretien, la lutte antinuisibles, les certificats sanitaires pour les employés, les plans d'analyse d'échantillons et la classement des risques des produits.

Dans la production primaire, les non-conformités sont rarement détectées et l'application des exigences en est affectée. L'efficacité des contrôles officiels est limitée en donnant plus de pertinence aux analyses plutôt qu'aux bonnes pratiques lors de la production, ont écrit les auditeurs.

Au moment de l'audit, dans la plupart des départements, si le résultat d'analyse est satisfaisant, aucune action corrective de la part de l'entreprise n'était requise car l'inspection était jugée conforme. En raison de cette approche, les non-conformités détectées n'ont pas été documentées ou rectifiées. Cependant, de nouvelles procédures sont mises en place afin que l'échantillonnage n'ait qu'une fonction de surveillance et pour chaque non-conformité, un plan d'actions correctives sera requis.

De 2019 à 2021, sur 1 030 prélèvements officiels, 57 étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Dans une enquête au niveau de la vente au détadil sur des légumes surgelés, sur 288 échantillons officiels, 104 étaient positifs, montrant la capacité du système à détecter Listeria mais aussi l'écart entre les contrôles officiels et les autocontrôles des entreprises alimentaires. Les découvertes n’ont déclenché aucune action de la part des autorités.

Le séquençage du génome entier des isolats de Listeria dans des échantillons de légumes surgelés vendus au détail en 2018, 2020 et 2022 n'a pas trouvé de correspondance avec une souche qui a provoqué une épidémie dans plusieurs pays européens de 2015 à 2018 avec 54 cas et 10 décès.

Audit en Bulgarie
Un audit de la DG Santé, du 3 au 13 mai 2022 en Bulgarie, a révélé une image mitigée à différents points de la chaîne d'approvisionnement. Certaines lacunes ont également été constatées lors du dernier audit sur le même sujet en 2015.

Au niveau de la production primaire, les critères de ciblage des contrôles officiels ne sont pas adaptés pour identifier les cultures ou les exploitations à haut risque. Combiné au fait que l'autorité ne dispose pas de données adéquates sur le nombre d'opérateurs ou la nature de leur production, cela entrave l'efficacité du système de contrôle pour cibler les produits à haut risque, ont écrit les auditeurs.

Le personnel national a dit à l'équipe d'audit que les risques microbiologiques ne seraient pas pertinents avant la récolte dans les baies et les légumes verts à feuilles car ils subissent des traitements telles que le rinçage chez les collecteurs et les transformateurs. Les auditeurs ont dit qu'il existe des preuves scientifiques décrivant les risques ainsi qu'un document d'orientation de l'UE sur les risques microbiens lors de la production primaire. Les avis de l'EFSA sur le classement des risques microbiologiques des différentes cultures n'avaient pas été pris en compte lors de la planification des contrôles.

Les auditeurs ont dit que le système de contrôle des sites de production de graines germées n'est pas capable d'identifier les non-conformités ou d'appliquer efficacement les exigences de l'UE. Pour les transformateurs, le système est satisfaisant mais présente quelques faiblesses lors du suivi de Listeria monocytogenes.

Les responsables bulgares ont dit que la formation serait dispensée aux inspecteurs et qu'elle comprendrait un guide sur l'hygiène de l'Association européenne des producteurs de graines germées. Des lignes directrices et une liste de contrôle pour effectuer des contrôles officiels sur les sites de production des graines germées seront également élaborées.

Certaines installations du Centre national de sécurité des aliments à Sofia étaient obsolètes, notamment les laboratoires pour norovirus et le virus de l'hépatite A. En raison d'un manque de financement, tous les consommables nécessaires aux analyses n'étaient pas disponibles en quantité suffisante. Il n'y avait pas non plus de méthodes accréditées pour la détection de norovirus et du virus de l'hépatite A, mais l'accréditation est prévue pour 2023.

Les auditeurs ont également constaté que la composition et le regroupement des échantillons n'étaient pas vérifiés, ce qui pouvait entraîner des résultats faussement négatifs.

L'équipe d'audit a fait le suivi d'une notification au RASFF de 2021 concernant la présence du virus de l'hépatite A dans des framboises avec des matières premières de Bulgarie et de Pologne. Des investigations appropriées ont été effectuées chez le transformateur et un autre lot avec la même matière première a été testé négatif. Cependant, les enquêtes n'ont pas couvert les producteurs primaires de framboises et les autorités n'ont pas pu identifier la cause profonde.

Commentaire
Cet article est intéressant quand on sait que bon nombre de légumes surgelés vendus en France proviennent de Hongrie.
Tous les liens sont de mon fait -aa.

Gastro ou intoxication alimentaire ? Un nouvel épisode de la saga en France

Le blog vous en a déjà parlé dans Suspicion d'intoxication alimentaire au collège de Larche en Corrèze le 1er mars.

Voic deux nouveaux épisodes de cette saga en France …

«De très nombreux enfants victimes de vomissements sur Saint-Flour : «Il faut garder son calme», source La Montagne du 3 mars 2023.

Depuis ces derniers jours, et en particulier ce vendredi 3 mars après-midi, de très nombreux enfants scolarisés à Saint-Flour (Cantal) sont victimes de vomissements. Si des tests sont en cours, la municipalité indique que rien ne laisse penser à une intoxication alimentaire, et appelle à ne pas engorger les Urgences ni le service de régulation du 15.

Quelques cas mercredi, jeudi, et une explosion ce vendredi 3 mars. Vite, la plupart des parents Sanflorains se sont partagés entre deux occupations : vider les bassines remplies par leurs enfants, et prendre des nouvelles sur les fils whatsapp qu'ils peuvent partager au sein des écoles ou des clubs sportifs.

Où, vu le nombre de cas de vomissement sur la commune (la majorité des enfants des écoles de Besserette et Hugo-Vialatte seraient touchés), la question s'est vite posée : gastro, ou intoxication alimentaire ?

Analyse
Cette question, Jérôme Gras, adjoint au maire en charge du social, se l'est aussi posée. Et s'il n'a pas encore la réponse avec certitude, il se veut rassurant. «Je suis en lien avec les services des Urgences et avec ceux de l'Agence Régionale de Santé et, à l'heure actuelle, rien ne laisse à penser qu'il s'agit d'un intoxication alimentaire. Si le nombre de cas a explosé aujourd'hui, des enfants étaient malades ces derniers jours. Et ces symptômes touchent aussi des enfants qui ne mangent pas à la cantine. L'école Louis-Thioleron, où les enfants mangent le même repas, ne semble pas affecté, et il y a quelques cas dans le privé, que la municipalité ne sert pas. Tout laisse plutôt penser à une épidémie de gastro-entérite. Néanmoins, pour être sûr, nous avons envoyé tous nos repas témoins de la semaine pour analyse, nous aurons les résultats lundi.»

Commentaire
Le blog est ravi de savoir que les résultats vont arriver aussi rapidement. Il n’en est pas de même de l’INSEP où une cinquantaine de sportifs ont été atteints d’une intoxication alimentaire le 2 février et l’on attend toujours des résultats au samedi 4 mars.

Autre épisode plus bref, car les articles sont réservés aux abonnés, 
«Une probable intoxication alimentaire au collège Nassau de Sedan. Cinq jeunes ont été transportés au centre hospitalier après des douleurs abdominales et des vomissements.», source L’Ardennais du 2 mars 2023.
Ce jeudi, dix sapeurs-pompiers sont intervenus au collège Nassau auprès de six adolescents après une probable intoxication alimentaire. Six jeunes ont eu des douleurs abdominales et des vomissements. Cinq d’entre eux ont été transportés au centre hospitalier de Sedan. Trois adultes et trois autres jeunes, non pris en charge par les secours, ont quant à eux regagné leur domicile.

«À Sedan, 37 personnes touchées par une probable intoxication alimentaire», source L’Ardennais du 3 mars 2023.
Après avoir mangé à la cantine du collège Nassau, trente-sept personnes ont été déclarées malades et ont présenté des symptômes s’apparentant à une intoxication alimentaire comme des vomissements. L’agence régionale de santé a ouvert une enquête.

Cinquième rappel de gourdes de compote pour cause de présence de patuline en un peu plus de trois mois !

RappelConso, l’application de la dite start-up nation, nous indique que «Les mycotoxines sont des substances produites par des champignons microscopiques. Ces substances peuvent présenter un risque sanitaire en cas de consommation importante et répétée sur le long terme.»

Dans ces conditions, pourquoi y a-t-il encore des rappels de gourdes de compte pour cause de présence de patuline ?

Comment se fait-il que des entreprises alimentaires mais aussi des distributeurs continuent à mettre sur le marché ce type de produit dangereux ?

Quelle est la situation au niveau des rappels ?

Le dernier rappel publié le 3 mars 2023 et concerne des gourdes pomme fraise bio sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme abricot sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 4x90g, gourdes pomme sans sucres ajoutés 12x90g de la marque U Bio.

L’autre particularité de ce rappel est qu’il classé en risque physico-chimique alors que l’Anses classe la patuline en danger biologique.

Avec ce dernier rappel, notons qu’il est le cinquième en peu plus de trois mois. Les rappels précédents ont eu lieu :


Merci par avance aux autorités de bien vouloir gérer ce problème ...

Des mesures de traitement thermique des graines de sésame d’Inde sont nécessaires selon un audit de l’UE

E
xtrait du rapport d’un audit
effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Inde du 18 au 30 novembre 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place pour lutter contre la contamination microbiologique dans le secteur des semences destinées à la consommation humaine et à l’exportation vers l’Union européenne.
Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué en Inde par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire du 18 au 30 novembre 2022.

Cet audit visait à:
- évaluer les systèmes de contrôles officiels en place pour les graines de sésame destinées à la consommation humaine et à l’exportation vers l’Union européenne (UE), ainsi que les notifications et réponses correspondantes au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux afin de prévenir la contamination microbiologique et de déterminer si ces systèmes permettent de garantir suffisamment que les produits concernés respectent les limites fixées par la législation de l’UE; et
- assurer le suivi du précédent audit sur le même sujet, qui avait eu lieu en 2017 [réf. DG (SANTE) 2017-6274].

Dans l’ensemble, l’équipe d’audit a conclu que l’autorité compétente avait accompli des progrès dans sa réponse aux deux recommandations formulées dans le précédent rapport sur ce sujet.

Elle continue d’améliorer le système de contrôle des graines de sésame destinées à l’exportation vers l’UE. Les contrôles des transformateurs et des exportateurs ainsi que le suivi des notifications du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux se sont notamment améliorés.

Toutefois, le système actuel n’est pas en mesure de vérifier, en raison d’un manque de traçabilité jusqu’aux exploitations agricoles, si les graines de sésame sont produites dans des conditions conformes aux dispositions générales d’hygiène applicables à la production primaire, établies à l’annexe I, partie A, du règlement (CE) nº852/2004. En outre, les lacunes liées à la vérification et au contrôle de l’application correcte/du maintien de températures adéquates pendant les phases de décortiquage/séchage empêchent de garantir l’efficacité d’un tel procédé pour réduire le risque de Salmonella spp..

Ces lacunes limitent la capacité de l’autorité compétente à détecter et à corriger des faiblesses ou des pratiques susceptibles de présenter un risque pour les consommateurs, avant d’exporter les graines de sésame vers l’UE.

Le rapport contient des recommandations à l’intention de l’autorité compétente afin que celle-ci remédie aux lacunes constatées.

Une des recommandation me semble utile car elle sous-entend de ne plus utiliser d’oxyde d’éthylène, mais cela doit avoir un coût plus élevé,

L’autorité compétente devrait prendre des mesures pour veiller à ce que les transformateurs de graines de sésame utilisent des procédés de traitement thermique afin d’éliminer le risque de contamination par Salmonella spp., conformément à l’article 5 du règlement (CE) nº852/2004, et effectuer des contrôles officiels pour vérifier ces procédés et, le cas échéant, faire appliquer un traitement thermique correct. 

vendredi 3 mars 2023

Irlande : L'épidémie à Salmonella est terminée mais l’origine n’a pas été trouvée

«Irlande : L'épidémie à Salmonella est terminée mais l’origine n’a pas été trouvée», source article de Joe Whitworth paru le 3 mars 2023 dans Food Safety News.

Les responsables de la santé n'ont pas été en mesure de trouver la source d'une épidémie à Salmonella qui a touché près de 30 personnes en Irlande et en Angleterre.

L'épidémie, qui a vu 11 personnes hospitalisées, a été déclarée terminée par les autorités.

L'apparition des symptômes a varié entre le 30 novembre 2022 et le 13 janvier 2023, culminant le 7 décembre. Les patients vivaient dans plusieurs régions d'Irlande. Quatorze patients étaient des hommes et 13 étaient des femmes. La plupart étaient des adultes, âgés de 25 à 91 ans, et deux avaient moins de 18 ans. L'âge médian des cas était de 57 ans.

Le Health Protection Surveillance Centre (HPSC) a lancé une enquête sur l'épidémie fin décembre après que sept isolats de Salmonella Typhimurium aient été observés pour former un cluster par séquençage du génome entier (WGS).

Ils étaient liés à deux précédents isolats de Salmonella Typhimurium séquencés en octobre 2020 et décembre 2021 et certains ont été identifiés dans d'autres pays européens depuis 2020. Cependant, la source n'a pas été retrouvée pour ces infections passées.

Treize autres isolats ont été ajoutés au groupe après une analyse plus approfondie en janvier 2023. Le séquençage du génome entier par l'Health Security Agency du Royaume-Uni (UKHSA) a identifié sept patients supplémentaires qui vivaient en Irlande du Nord et en Angleterre.

Au total, 27 patients, identifiés entre décembre 2022 et janvier 2023, qui vivaient ou visitaient l'île d'Irlande faisaient partie de l'épidémie.

Aucun lien avec des rappels de poulets ou des troupeaux de poulets de chair
Une équipe de contrôle des épidémies, présidée par le HPSC, a été mise en place en janvier 2023. Elle comprenait également des représentants des ministères de la santé publique, du HSE Environmental Health Service, de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI), de la HSC Public Health Agency of Northern Ireland et la Food Standards Agency en Irlande du Nord.

Le groupe s'est réuni quatre fois en janvier et février. Des formulaires de surveillance renforcée et des questionnaires ont été utilisés pour déterminer les antécédents alimentaires et environnementaux de tous les cas, mais aucune exposition commune n'a été identifiée. Les listes de fournisseurs du secteur alimentaire ont également été examinées, mais aucun point commun n'a été trouvé.

En janvier et février 2023, il y a eu des rappels de poulets à cause de la présence de Salmonella. Western Brand a rappelé divers produits de poulet cru avec la présence possible de Salmonella Typhimurium.

Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Marine a également enquêté sur les découvertes de Salmonella Typhimurium dans plusieurs troupeaux de poulets de chair.

Cependant, il n'existe aucune preuve microbiologique d'un lien entre l'épidémie de salmonellose et le rappel de produits ou les troupeaux de volailles positifs.

Fin 2022, la FSAI a contrôlé la qualité microbiologique des préparations de viandes de volaille enrobées réfrigérées et surgelées et des produits à base de viande destinés à être consommés cuits, en recherchant Salmonella.

Les données du HPSC montrent qu'il y a eu 59 cas de salmonellose entre le début de 2023 et la fin février, contre 29 au cours de la même période en 2022.