mercredi 15 mars 2023

Sécurité des aliments : Peut-on faire un match France-Etats-Unis en matière de rappels de produits alimentaire ?

Comparaison n’est pas raison et pourtant, il y aurait des choses à dire sur le nombre de rappels (appelés aussi alertes) de produits alimentaires en France.

Donc ne comparons pas mais rappelons qu’il y a eu en 2021 (de mars à décembre 2021) au moins, 3 243 rappels, 2 441 en 2022 et 374 en 2023 (de janvier au 15 mars 2023). Pas mal du tout me direz-vous ?

En 20221, il a eu en France en dehors du nombre de rappels un nombre de produits rappelés vertigineux en raison de la présence supposée d’oxyde d’éthylène. J’ai écrit dans cet article du blog le 29 décembre 2021, «Au 17 décembre 2021, selon la DGCCRF, il y a eu en France, 15 328 rappels (lots et produits). Je crois que c’est une sorte de record du monde, mais cela doit être vérifié par d'autres que moi.» Il faut mettre cela en regard des modestes 3 243 rappels annoncé par RappelConso, de mars à décembre 2021, il est vrai.

Aux États-Unis, «Énorme augmentation du nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon un rapport», source article de Coral Beach paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.

Le nombre total d'«unités» rappelées sous l'autorité de la FDA a augmenté de 700% en 2022 par rapport à 2021, selon un rapport récemment publié.

Le rapport, de l'organisation Sedgwick, recueille et analyse les données tous les trimestres et compile également les totaux annuels. L'organisation utilise des données de la Food and Drug Administration des États-Unis et de l’USDA.

La FDA supervise 80% des approvisionnements alimentaires du pays, l'USDA étant responsable des 20% restants. En plus des aliments, la FDA supervise les médicaments, les dispositifs médicaux et les cosmétiques. Le volet alimentaire de l'agence dispose d'un budget beaucoup plus réduit que le volet médical.

Sedgwick rapporte que le nombre de rappels d'aliments de la Food and Drug Administration a légèrement augmenté à un taux de 2,2%, passant de 414 rappels en 2021 à 423 rappels en 2022. Cependant, le nombre d'«unités», telles que des sachets individuels de salade ou des pots de formule pour nourrissons, a augmenté de 700,6% du nombre d'unités touchées en 2022. Il y a eu 52,1 millions d'unités rappelées en 2021 avec une taille moyenne de 125 796 unités contre 416,9 millions d'unités en 2022 avec une taille moyenne de rappel de 985 658 unités, cela représente un sommet en 10 ans. Alors que les rappels d'aliments de l’USDA sont restés stables en termes de nombre d'événements, le volume d'unités rappelées a considérablement diminué (87,0%) passant de 13,4 millions de pounds en 2021 à 1,7 million de pounds en 2022. 

«Un rappel de préparations pour nourrissons lié à deux décès a été la plus grande histoire de l'année en termes de rappels d'aliments», indique le rapport.

«Bien qu'il ne s'agisse pas du plus grand rappel en volume, cela a eu des répercussions durables sur l'approvisionnement en préparations pendant des mois et a conduit à des appels à la réforme dans l'industrie et au sein de la FDA elle-même. La bactérie pathogène qui a conduit au rappel de 14,89 millions d'unités de préparations pour nourrissons et à la fermeture d'importantes installations de production avait été signalée dans huit cas distincts entre 2019 et 2022 dans l'une des installations, mais aucune autre mesure ne semblait avoir été prise par la FDA.

«L'industrie alimentaire a été confrontée à une autre crise lorsqu'un rappel majeur de produits à base de beurre d'arachide a touché 21 produits alimentaires différents et a entraîné le rappel de 12,2 millions d'unités. Cependant, les dégâts généralisés n'étaient pas aussi importants qu'avec l'événement des préparations pour nourrissons.

L'activité de rappel sous la responsabilité de la FDA est restée constante au cours des trois dernières années avec 418 rappels en 2020, 414 en 2021 et 423 en 2022.

Vous voyez qu’en nombre de rappels, nous sommes très en tête de ce curieux concours -aa.

Les allergènes non déclarés étaient la principale cause de rappels d'aliments sous la juridiction de la FDA avec 43,5% de tous les rappels d'aliments. Les allergènes non déclarés ont été la principale cause de rappels de la FDA au cours des cinq dernières années, selon l'agence.

Les aliments préparés sont la principale catégorie de produits faisant l'objet de rappels d'aliments depuis le premier trimestre de 2018. Les produits de boulangerie et les produits laitiers étaient une fois de plus à égalité au deuxième rang, comme ils l'étaient au troisième trimestre, avec 13 rappels.

Juridiction de l'USDA
«Les tendances avec les données de l'USDA sont très différentes de celles observées avec les chiffres de la FDA», selon le rapport Sedgwick. «Les totaux annuels des rappels d'une année sur l'autre sont presque identiques entre 2021 et 2022, avec respectivement 47 et 46 événements. Cependant, il y a eu une baisse de 87,0% du nombre de pounds rappelées, avec 13,35 millions en 2021 et seulement 1,73 million en 2022.»

La taille moyenne du rappel était de 284 055 pounds (129 tonnes) en 2021 et de seulement 37 611 pounds (17 tonnes) en 2022.

Pour les aliments réglementés par l'USDA, qui sont la viande, la volaille et les ovoproduits transformés, la principale raison des rappels était la contamination par des corps étrangers, qui était liée à cinq rappels. Aucune inspection a été citée comme raison de trois rappels, et un allergène non déclaré, une contamination bactérienne et une autre contamination ont chacun fait l'objet d'un rappel, selon Sedgwick.

En nombre d'unités, les corps étrangers étaient également la principale raison des rappels, un rappel représentant 148 000 pounds (67 tonnes) de poulet. Aucune inspection était deuxième cause, liée à 33 911 pounds (18 tonnes) de produit rappelé dans trois rappels différents.

À propos de Sedgwick : La marque Sedgwick est une ressource de premier plan pour les fabricants, les fournisseurs et les distributeurs à la recherche d'un point de vue impartial et éclairé sur les tendances passées, présentes et futures en matière de sécurité sanitaire des produits et sur les données de rappel. Elle passe en revue cinq catégories de produits : automobile, produits de consommation, aliments et boissons, produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux.

Commentaire
Le volume des rappels en kg ou en tonne et le nombre d’unités rappelées sont des données totalement inconnues en France, sans doute un secret défense ...

A propos d'un rappel de thon albacore de marque «Grand Frais» pour risque d'intoxication alimentaire

«Du poisson de la marque «Grand Frais» rappelé pour risque d'intoxication alimentaire», rapporte Le Figaro du 14 mars 2023.

S'il est consommé, ce poisson peut entraîner une intoxication histaminique.
Si vous avez récemment acheté du poisson cru de la marque Grand Frais, mieux vaut vérifier sa référence. En effet, du thon albacore vient d'être retiré de la vente car il présente un taux d'histamine supérieur au taux réglementaire, alerte le site RappelConso.

Un pavé de thon albacore a été rappelé le 14 mars 2023 en raison de la présence d'histamine supérieur au taux réglementaire. «L’intoxication histaminique se manifeste par des réactions de type allergique déclenchées lorsque l’histamine est absorbée en quantité élevée.» Les dates commercialisation allaient du 03/03/2023 au 04/03/2023, le rappel ayant eu lieu 10 jours après la fin de la commercialisation. Ce rappel n'était donc pas proactif ...

L’Anses rapporte dans sa fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, à propos de l’histamine (mars 2021),

La maîtrise de l’histamine devrait s'appuyer sur un ensemble de conditions et de mesures visant, dans les produits riches en histidine, à prévenir sa formation. A ce titre, les traitements d'inactivation usuels permettant d'abaisser la charge des bactéries histaminogènes, dont l'inhibition par le froid (positif et négatif), font partie de ces mesures de maîtrise.

Le thon et le maquereau sont les sources les plus courantes d’intoxication à l’histamine (d’où l’expression anglaise de Scombroid Fish Poisoning). Les conditions d’hygiène, en particulier lors de l’éviscération et les modalités de conservation des poissons sont des déterminants majeurs de la contamination et la croissance des bactéries capables de synthétiser l’histidine décarboxylase. Le thon, pêché en mer chaude, a une température interne dès la capture supérieure à celle des autres espèces de poisson et est particulièrement sensible aux fluctuations de température durant sa manipulation.

Quelques mesures de précaution
- La formation d’histamine chez le poisson dépend de la température à laquelle il est conservé à partir du moment de la capture jusqu’à la consommation. Par conséquent, afin d’éviter l’intoxication à l’histamine, il est très important de respecter la chaîne du froid.
 - La cuisson ou tout autre traitement thermique, comme le fumage ou la mise en conserve, ne détruit pas l’histamine.
Que faire quand on craint d’avoir été contaminé ?
- Si vous pensez présenter des symptômes de l’intoxication à l’histamine, consultez immédiatement un médecin.

Selon la «surveillance des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Données de la déclaration obligatoire, 2020», par Santé publique France, il y aurait eu, 4 foyers confirmés comprenant 23 personnes et 20 foyers suspectés comprenant 79 personnes. «Les TIAC à histamine sont relativement stables et comptent pour 2% à 5% de l’ensemble des TIAC depuis 2010.» Les données de 2020 sont hélas les seules données disponibles à ce jour ...

Complément
Rappel de filet de maquereau le 15 mars chez Auchan pour cause de présence d'histamine. Le produit a été commercialisé du 18/02/2023 au 25/02/2023. Savez-vous ce que vous avez mangé il y a un mois ?

Buitoni : Confirmation de la suspension temporaire de la production sur le site de Caudry

Communiqué du 13 mars 2023 des pizzas Fraîch’Up Buitoni avec un point de situation un an après.

En mars 2022, dès que Nestlé France a été informée par les autorités d’un lien possible entre les pizzas Fraîch’Up de Buitoni et l’épidémie de SHU (Syndrome Hémolytique et Urémique), un rappel massif de la totalité des pizzas Fraîch’Up a été engagé et la production de l’usine de Caudry a été suspendue.

Consciente que cette situation a plongé des familles dans la souffrance et, parfois, le deuil, Nestlé France renouvelle sa compassion à leur égard et tient à souligner que l’entreprise entend assumer ses responsabilités et est mobilisée afin qu’un tel événement tragique ne puisse à nouveau se reproduire.

Dans le cadre de la procédure judiciaire qui a été ouverte, l’entreprise collabore pleinement, comme elle l’a fait vis-à-vis des autorités sanitaires, depuis le début de cette tragédie.

Face à ses responsabilités économiques et sociales, en particulier à l’égard de ses salariés, l’entreprise s’est attachée, aux côtés de ses collaborateurs du site de Caudry et du siège mais aussi en étroite collaboration avec les autorités, à relancer une partie de la production.

Ainsi, un redémarrage partiel du site a pu avoir lieu fin décembre 2022, après 9 mois d’arrêt, uniquement pour la ligne qui n’a jamais été concernée par le rappel. Cette reprise s’est faite à l’issue d’une modernisation des équipements lorsque nécessaire, sous le contrôle des autorités préfectorales. La marque Buitoni, durement affectée par la crise et évoluant sur un marché de la pizza très concurrentiel en Europe, a également été soutenue par un plan de relance pour préparer son retour dans les rayons.

En dépit de ces efforts, force est de constater que les prévisions de commandes sont bien en-deçà du niveau escompté. Ce qui a conduit l’entreprise à annoncer à ses représentants du personnel et ses collaborateurs, le 2 mars dernier, une suspension temporaire de la production sur le site.

L’émotion exprimée est pleinement légitime. L’entreprise est mobilisée pour identifier les options désormais envisageables pour le site. Un rendez-vous est pris avec les élus du personnel de Caudry pour le 30 mars prochain.

Nestlé France rappelle qu’elle entend agir de manière responsable à l’égard des victimes et de leurs familles. Guidé par ses valeurs de respect et d’engagement, d’équité et de durabilité, l’entreprise entend également entretenir un dialogue étroit et responsable avec ses collaborateurs, les élus du bassin du Caudrésis et les autorités.

Épidémie de botulisme en Europe liée à une procédure de perte de poids

«Épidémie de botulisme en Europe liée à une procédure de perte de poids»,
source article de Chris Dall paru le 14 mars 2023 dans CIDRAP News.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a annoncé le 14 mars 2023 que 67 cas de botulisme liés à une procédure de perte de poids ont été signalés en Turquie et dans trois autres pays européens.

Les 67 cas de maladie neuroparalytique ont tous été liés à l'injection intragastrique de la neurotoxine botulique (BoNT), avec 53 cas signalés en Turquie, 12 en Allemagne et 1 en Autriche et en Suisse. Les patients ont été opérés du 22 février au 1er mars, et parmi les 63 patients informés, 60 ont été soignés dans un hôpital privé d'Istanbul et 3 dans un hôpital d'Izmir. Les services concernés des deux hôpitaux ont vu leurs activités suspendues.

Les symptômes vont de légers à graves, plusieurs des patients étant hospitalisés et un certain nombre auraient été admis dans des unités de soins intensifs et traités avec de l'antitoxine botulique.

 Les produits BoNT, tels que le Botox, sont dérivés de la bactérie Clostridium botulinum et sont couramment utilisés à des fins cosmétiques. L'ECDC a dit qu'une investigation menée par les autorités turques a révélé que des produits BoNT sous licence ont été utilisés dans les procédures, mais que ces produits ne sont pas approuvés pour le traitement de l'obésité par injection intragastrique. Des doses excessives de BoNT peuvent provoquer le botulisme.

L'ECDC recommande aux citoyens de l'Union européenne et de l'Espace économique européen d'éviter les traitements intragastriques avec BoNT pour l'obésité en Turquie.

Mise à jour du 4 avril 2023
ECDC : Point sur les cas de botulisme iatrogène en Europe au 3 avril 2023.

mardi 14 mars 2023

Symposium sur Listeria monocytogenes dans les aliments : avancées scientifiques récentes et questions en suspens !

Depuis le début (1er avril 2021) de RappelConso, il y a eu en France un peu moins de 900 rappels de produits alimentaires ou alertes liés à la présence de Listeria monocytogenes.

Comme l’Anses s’intéresse, me semble-t-il, de moins en moins à la sécurité des aliments, et qu'en termes de santé, le cap des 400 cas de listériose a été franchi en France, selon le dernier rapport 2021 de l’EFSA et de l’ECDC sur les zoonoses, je ne saurais que trop conseiller aux industriels alimentaires français ce symposium sur Listeria monocytogenes dans les aliments à Dublin, Irlande, afin de vous informer au plus près  «des avancées scientifiques récentes et des questions en suspens !»

NB : En lisant le programme, je n'ai pas vu, sauf erreur de ma part, de présentation par des scientifiques français.

Du tahini importé contaminé provoque des rappels massifs en Nouvelle-Zélande

Encore un rappel de tahini ! Joe Whitworth en annonçant son article sur twitter, «Du tahini importé contaminé provoque des rappels massifs en Nouvelle-Zélande» dans Food Safety News du 14 mars 2023, se demande «Il serait peut-être temps pour les autorités de l'UE de mettre à jour la situation à ce sujet compte tenu des rappels récents.»

Dans un autre tweet à propos d’un article sur un rappel de tahini bio en Nouvelle-Zélande, Joe Whitworth se demandait, si j’étais payé chaque fois qu’il y avait un rappel de tahini dû à Salmonella, je serais un homme riche. Je pense également que si j’étais payé chaque fois qu’il y a un rappel à cause de Listeria en France, moi aussi, je serais un homme riche …

Les autorités néo-zélandaises surveillent un important rappel d'aliments contenant du tahini importé en raison de la présence de Salmonella.

Les responsables ont déclaré que les consommateurs doivent être conscients que certains produits sont incorrectement étiquetés comme «Produit du Mexique ou d'Israël» alors qu'ils ont été fabriqués en Turquie.

«Les analyses ont identifié la présence possible de Salmonella dans la gamme de tahini bio de fabricants turcs importés par Ceres Enterprises», a dit Vincent Arbuckle, directeur général adjoint de la sécurité des aliments de Nouvelle-Zélande (NZFS).

«Aucun autre produit du fabricant turc ne sera mis en vente pendant l'investigation. Nous avons informé les autorités de sécurité des aliments de Turquie et travaillerons avec elles pour identifier et gérer tout risque supplémentaire.»

Le tahini du fabricant turc a été utilisé comme ingrédient dans une gamme d'articles de houmous et de tahini qui ont été retirés des rayons en Nouvelle-Zélande en raison de la présence possible de Salmonella.

Il n'y a eu aucun rapport officiel de maladies liées, mais des médias locaux ont rapporté que des personnes pensaient qu'elles étaient tombées malades après avoir mangé les produits impliqués. Les autorités tentent d'identifier les cas de salmonellose liés au rappel. Elles ont dit que le séquençage du génome entier pourrait être nécessaire pour confirmer toute association.

En 2022, une épidémie à Salmonella Kintambo a impliqué trois patients qui avaient consommé des produits de sésame en provenance de Syrie. Deux personnes ont été hospitalisées. Les analyses de tahini et de halva ont permis de retrouver Salmonella Kintambo, Salmonella Amsterdam et Salmonella Orion.

Certains aliments à haut risque, dont le tahini, nécessitent une autorisation de la sécurité des aliments à la frontière. Cela signifie qu'un importateur peut avoir besoin de fournir un certificat officiel ou d'autres documents, ou que le produit peut nécessiter un prélèvement et des analyses à son arrivée en Nouvelle-Zélande.

Plusieurs rappels annoncés
En mars 2023, Life Health Foods NZ a rappelé les marques Lisa's, Greater! et Prep Kitchen. Elles étaient vendues dans des supermarchés et des points de vente dans toute la Nouvelle-Zélande. Les analyses de routine du fabricant ont détecté Salmonella dans des produits déjà présents dans le pays.

Brelita Foods a rappelé des produits de marque Seasons Gourmet et Turkish Kitchen contenant du tahini. My Food Bag a rappelé sa propre marque et les produits de la marque Turkish Kitchen.

Différentes tailles, lots et dates de péremption de tahini bio décortiqué et de tahini bio non décortiqué de marque Ceres Organics ont également été rappelés.

D'autres alertes concernent le tahini de marque GoodFor, le groupe de distribution Bin Inn, le tahini biologique Forty Thieves, She Universe et Little Bird Organics. Les autorités ont averti que d'autres marques et produits pourraient être ajoutés à la liste de rappels.

Dans le cadre de l'investigation, les responsables ont examiné d'autres produits importés du fabricant turc qui n'étaient pas inclus dans un avis de rappel original.

Distribution plus large et des problèmes antérieurs
Certains produits de la marque Ceres Organics ont également été envoyés à Hong Kong, selon le Center for Food Safety (CFS) du pays.

Un porte-parole a dit : « Le CSF a reçu une notification du Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) selon laquelle le produit susmentionné pourrait avoir été contaminé par Salmonella. Après avoir appris l'incident, le CFS a immédiatement contacté les importateurs locaux pour un suivi. Une investigation préliminaire a révélé que l'importateur avait importé à Hong Kong le lot concerné du produit concerné.

L'importateur, The Dairy Farm Company, a arrêté les ventes, retiré le produit concerné des étagères et lancé un rappel.

L'Allemagne a publié deux notifications depuis le début de l’année 2023 via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des produits de sésame en provenance de Turquie. La Suisse et la France ont également publié des avis concernant Salmonella dans le tahini impliquant la Turquie en février et mars de cette année.

Une épidémie en cours dans plusieurs pays et sur plusieurs années due au tahini et à la halva en provenance de Syrie a touché cinq pays. En Europe, au moins 120 personnes ont été atteintes depuis janvier 2019, l'Allemagne ayant le plus de cas. Des personnes ont été infectées par Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada a eu huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021.

Il était une fois des bergers érudits ...

Une fois n’est pas coutume voici quelque chose de surréaliste à notre époque de déconstruction et de chute du niveau scolaire.

Le site de l'INA publie le 10 mars sur twitter un grand moment avec des bergers érudits, par exemple ceci «Je préfère le doute de Descartes à la sagesse de Montaigne». Beaucoup d'émotions ...

Ce qui vous est proposé ci-dessous est un extrait de 9 minutes et l’intégralité peut être vu ici.

Des règles claires pour les insectes comme aliment ?

«Des règles claires pour les insectes comme aliment», selon le BVL d’Allemagne du 14 mars 2023. Évaluation complète de la sécurité sanutaire avant l'approbation, un étiquetage est obligatoire.

Les insectes sont également disponibles légalement comme aliments dans l'Union européenne depuis un certain temps.

Prérequis : contrairement aux aliments conventionnels, ils doivent d'abord avoir été approuvés par la Commission européenne en tant que nouveaux aliments. Cette approbation est également liée à des règles d'étiquetage claires, comme l'a annoncé l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) à l'occasion de la Journée mondiale du consommateur (15 mars).

Contrairement à d'autres parties du monde, les insectes ne font pas encore partie de l'alimentation habituelle en Europe. Ils sont considérés comme des nouveaux aliments dans l'UE et doivent être approuvés en vertu du règlement sur les nouveaux aliments. Les fabricants doivent soumettre une demande d'approbation et fournir des données scientifiques pour chaque insecte individuel. Sur cette base, leur innocuité pour la santé est vérifiée avant que les insectes ne soient mis sur le marché en tant qu'aliments.

Jusqu'à présent, quatre espèces d'insectes ont été approuvées comme denrées alimentaires dans l'UE :
- Larve du coléoptère de la farine (Tenebrio molitor), également appelé ver de farine
- Criquet migrateur (Locusta migratoria)
- Grillon domestique (Acheta domesticus)
- Les larves du coléoptère de la moisissure des céréales (Alphitobius diaperinus), également appelé ver de buffle

Indication d'une éventuelle réaction allergique
Pour les aliments contenant ces insectes, la liste des ingrédients sur l'étiquette doit indiquer de quel type d'insecte il s'agit. De plus, il faut noter que cet ingrédient peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes allergiques aux crustacés, aux acariens ou aux mollusques. De plus, des critères pour le traitement sécuritaire des insectes sont définis dans le processus d'approbation. Les insectes sont également inclus dans le Plan national de contrôle des résidus, qui examine systématiquement les aliments d'origine animale pour détecter les résidus de substances indésirables. Des dispositions ont également été prises pour l'importation d'insectes destinés à la consommation humaine en provenance de l'extérieur de l'UE.

Complément
Je suis d'accord avc cette tribune ci-dessous.
Mise à jour du 6 juin 2023
On lira l'article paru dans EuractivDes spaghettis aux insectes bientôt dans nos rayons ? L’EFSA donne son feu vert.
Une poudre de vers de farine jaunes pourrait être la prochaine denrée alimentaire à base d’insectes à faire son apparition dans les rayons des supermarchés de l’Union européenne, après avoir reçu le feu vert de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui a conclu qu’elle ne soulevait aucun problème de sécurité.  

Des scientifiques européens mettent en évidence des mutations inquiétantes de la grippe aviaire H5N1

«Des scientifiques européens mettent en évidence des mutations inquiétantes de la grippe aviaire H5N1», source article de Lisa Schnirring paru le 13 mars dans CIDRAP News.

Dans une évaluation mise à jour sur la grippe aviaire H5N1, deux agences européennes, ECDC, EFSA et EURL, ont dit que bien que le risque pour l'homme soit encore faible, des signes inquiétants incluent l'apparition de certaines mutations dans les souches en circulation et des événements de mortalité animale de m
asse qui suggèrent un plus grand risque de propagation parmi les mammifères.

L'évaluation provient de l'Agence européenne de sécurité des aliments, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et du laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL). Elle couvre les données collectées de décembre 2022 au 1er mars.

Les profils des goélands augmentent la menace pour les volailles
Les responsables ont déclaré que les épidémies de volailles avaient diminué dans la région depuis un pic en novembre, mais, étant donné les décès massifs de goélands dans plusieurs pays en raison du virus, les épidémies de volailles impliquant le clade 2.3.4.4b H5N1 pourraient augmenter dans les mois à venir.

Les goélands se déplaceront vers l'intérieur des terres vers des colonies de reproduction qui chevauchent les zones de production de volaille, note le rapport. Le clade 2.3.4.4b H5N1 circule désormais sur plusieurs continents.

Dans le rapport complet de 43 pages, les agences ont dit que, de septembre à mars, les détections de virus chez les oiseaux de mer étaient étonnamment élevées, en particulier chez les goélands, avec de grands événements de mortalité observés en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie. L'analyse génétique des virus des mouettes rieuses indique une propagation du virus vers le sud et qu'il a persisté après l'été chez les oiseaux sauvages résidents.

Plus de changements génétiques suite à des infections de mammifères
L'analyse génétique des virus d'oiseaux européens infectés au cours de l'hiver suggère que le H5N1 se lie toujours préférentiellement aux récepteurs aviaires.

Les experts notent cependant que certains des virus de mammifères ont des marqueurs dans la protéine PB2 associés à une virulence et une réplication accrues chez les mammifères – très rarement observés avant 2020. Ils ont déclaré que les changements sont probablement apparus après la transmission aux animaux et ont peut-être des implications pour la santé publique. .

Les agences ont déclaré que les détections les plus récentes de H5N1 chez les mammifères impliquent des espèces telles que le renard roux qui chassent ou récupèrent des oiseaux infectés ou des animaux morts. Cependant, ils ont souligné trois événements de mortalité massive : un impliquant des phoques communs dans le Maine, une épidémie dans un élevage de visons espagnol et une mortalité massive d'otaries péruviennes.

Les événements de transmission vers et entre les mammifères, les preuves sérologiques d'infection chez les sangliers et les porcs et les mutations qui rendraient le virus mieux adapté aux mammifères sont préoccupants et doivent être suivis de près, ont-ils déclaré.

Des infections plus sporadiques chez l'homme sont possibles chez les personnes exposées à des oiseaux malades ou morts, et les groupes considèrent ce risque comme modéré. Les récents cas graves d'Asie et d'Amérique du Sud soulignent le risque de contact non protégé avec des oiseaux infectés, notent-ils. Le risque de cas liés aux voyages chez l'homme est très faible.

5 000 tonnes de déchets sur les trottoirs, - 500 jours des JO de 2024, les rats sont déjà les grands vainqueurs ?

«Éboueurs en grève : à Paris, 5 000 tonnes de déchets déjà sur les trottoirs, la «puanteur» envahit la ville», peut-on lire sur le site actu Orange. Ci-dessous, un photo prise au hasard dans mon quartier ...
Mais la ville de Paris nous dit dans ses panneaux d’informations que l’on est «à J -500jours des JO-2024».

J'ajoute ce qui suit et défense de rire !