samedi 1 avril 2023

A propos des tomates cerises

L'hiver plus froid a produit des tomates cerises qui retournent l'estomac, source The Korean Herald.

Selon des experts, une forte concentration de «tomatine» qui se développe à basse température dans certains produits

Suite à un nombre croissant de signalements de vomissements et de douleurs à l'estomac après avoir consommé des tomates cerises, les autorités locales de la santé et de l'agriculture ont désigné jeudi une substance contenue dans les tomates appelée «tomatine» comme principale cause de la détresse gastrique.

Produite naturellement au fur et à mesure de la croissance des plants de tomates, la tomatine se décompose normalement lorsque les tomates commencent à mûrir. La substance est un produit chimique qui permet aux plantes de résister aux changements négatifs de l'environnement, tels que les attaques d'insectes ou les variations de température.

Les services de recherche et de vulgarisation agricoles de la province du Chungcheong du Sud ont annoncé qu'une certaine variété de tomates cerises - HS2106 - est susceptible de contenir un niveau inhabituellement élevé de tomatine comme la température moyenne de fin janvier, qui a atteint -7,2°C le 25 janvier, était de trois degrés inférieur à l'année moyenne.

L'exposition à des conditions météorologiques plus froides a entraîné une surproduction de tomatine dans les tomates cerises HS2106, et les enfants et les familles qui ont consommé des produits à base de tomate avec les restes de tomatine ont fini par développer des symptômes gastro-intestinaux, a expliqué l'agence.

Les contrôles sanitaires dans le Val d'Oise se multiplient !

Ce n’est pas un 1er avril, voici donc de nouveaux contrôles sanitaires en Val d’Oise, avec une invitée en renfort …

Sous l’autorité de Philippe Court,  préfet du Val d’Oise, et en présence de Maud Faipoux, directrice générale de l’alimentation, intervention simultanée des agents de la direction départementale de la protection des populations, de la police aux frontières, de l’URSSAF et de la police nationale.

La directrice de la DGAL sur le terrain, est-ce un signe du manque d'inspecteurs ou d'une future opération pilote ?

Bilan de l'opération :
- fermeture administrative de l’établissement
- constat de 2 personnes en situation de travail illégal
- plus de 80 kg de denrées sans traçabilités saisies
- présence de nuisibles

Dans ce contrôle la température de conservation était de 26,8°C, source page facebook de la préfecture du Val d’Oise.

Deux établissements de Franconville et de Garges-lès-Gonesse ont été fermés sur décision du préfet du Val-d’Oise pour des problèmes d’hygiène et de travail illégal.
À Franconville, c’est le restaurant La Maison bleue qui est fermé pour une durée indéterminée. 
A Garges-les-Gonesse, le nom du restaurant est AFC Chicken-N-Burger.

Lors de leur contrôle, les services de la préfecture ont relevé : des denrées animales dont les dates limites de consommation sont dépassées, des locaux et équipements sales, des denrées conservées dans des conditions inadéquates, une traçabilité des denrées non assurée, des bonnes pratiques d’hygiène non respectées et un personnel insuffisamment formé aux bonnes pratiques d’hygiène.

La température de conservation était de 44,9°C !!!

Commentaire
Les actions coups de poing, c'est bien et même très bien, mais un travail sur la durée avec des sanctions très dissuasives, c'est mieux ...

De la purée de pommes contaminée par Listeria a été livrée et consommée dans des crèches dans 10 départements, dont le Rhône et la Loire

Une crèche du 7e arrondissement de Lyon a identifié qu’une livraison de purées de pommes était contaminée par la listéria.
Problème : les résultats de l’analyse qui montrait la présence de la bactérie sont arrivés après la consommation des compotes par les enfants.

«Alertés, les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Rhône ont immédiatement demandé à la cuisine centrale de Mornant (Ansamble) d’avertir les 304 établissements ayant été livrés de ce lot et d’informer les parents avec les recommandations sanitaires prévues dans ce cas de figure», indique ce mercredi soir la préfecture du Rhône confirmant une information du Figaro. Un lot qui comprenait 2 300 portions de compotes distribuées sur 10 départements, dont le Rhône et la Loire.

Merci à Bruno Longhi de m’avoir communiqué cette information.

Selon Le Figaro,
Des traces de la bactérie ont été retrouvées dans une purée de pomme livrée par la cuisine centrale Ansamble de Mornant à une crèche du 7e arrondissement de Lyon. Le lot comprenait plus de 2000 repas distribués dans des centaines d'établissements. Les parents sont appelés à la vigilance.

Le lot concerné comprenait 2300 repas, fabriqués le 6 mars dernier, livrés le 7 et dont la date limite de consommation était fixée au 9 mars. Les traces de listéria ont été décelées dans les compotes reçues par une crèche du 7e arrondissement de Lyon, «dans le cadre le cadre des autocontrôles réglementaires», précisent les services de l'État. Les résultats d'analyse ayant été connus le 14 mars, les enfants ont donc pu en consommer entre le 7 et le 9.

La cuisine de Mornant a été fermée en attendant de connaître l'origine de la contamination, que les recherches effectuées à ce jour n'ont pas permis de déterminer. La préparation des repas a été transférée à Ternay, précise Ansamble, qui gère une quinzaine de cuisines centrales en France pour un total de 210.000 repas quotidiens distribués sur le pays. La DDPP précise qu'un «plan renforcé de nettoyage, de désinfection et de contrôle» devra être réalisé dans les locaux.

Les dix départements concernés par la livraison de ce lot se trouvent essentiellement en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit de l'Ain, l'Isère, la Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie. Mais aussi, au-delà, de la Côte d'Or, du Doubs et de la Saône-et-Loire.

Commentaire
Des traces de Listeria, ça n’existe ou il y en a, et combien ?, ou il n’y en a pas !
L’idée sans doute véhiculée est de dire « c’est sans doute présent, mais il y en a très peu comme un résidu de contaminant chimique ».
Rappelons ici qu’un contaminant biologique et notamment une contamination par Listeria monocytogenes ne se mesure pas par des traces mais par un nombre de bactéries par gramme, quand la quantification est possible. En effet, les méthodes microbiologiques utilisées, pour l’analyse des aliments vis-à-vis de ce germe, sont soit des méthodes de recherche, soit des méthodes de dénombrement.

Il faudra aussi se demander comment des plats distribués entre le 7 et le 9 mars ont -ils été détéctés que si tardivement, sachant que les résultats étaient connus depuis le 14 mars ? Encore un excellence exemple de l’absence de transparence et de communication de l’information !

La palme de la désinformation revient à ce site qui a titré, «Cas de listéria : une crèche et plusieurs établissements concernés dans la région».

Complément
Les informations contenues dans l’image ci-dessous sont issues du BEH n°7 (25 janvier 2000). Source article d’un ancien blog d’Albert Amgar.

Nestlé est exclu en tant que sponsor du prochain congrès européen sur l'obésité

«Une conférence sur l'obésité abandonne Nestlé en tant que sponsor après des manifestations», source BMJ du 31 mars 2023.

Le Congrès européen sur l'obésité a retiré Nestlé en tant que sponsor, suite à une large condamnation sur les réseaux sociaux.

Désormais, une lettre ouverte, publiée dans The BMJ , appelle l'organisation à aller plus loin et à supprimer tout parrainage d'entreprise et toute présence à ses événements scientifiques.

«Le parrainage par Nestlé d'un congrès sur l'obésité est exactement la même chose qu'une compagnie de tabac parrainant un congrès sur les maladies liées au tabagisme», a déclaré Christoffer van Tulleken, professeur associé à l'University College London et l'un des auteurs de la lettre, au BMJ . «Leur activité dépend de l'augmentation des ventes mondiales d'aliments associés à l'obésité. Ils ne peuvent pas faire partie de la solution.»

«Les institutions ne peuvent avoir un intérêt financier à causer un problème tout en prétendant avoir un intérêt à des solutions efficaces ; cela constitue un conflit», a déclaré Van Tulleken. «Et nous savons, grâce à une énorme quantité de recherches dans les secteurs industriels, mais plus particulièrement dans l'industrie pharmaceutique, que lorsque l'industrie s'implique dans la recherche, cela provoque des biais, également connus sous le nom de corruption.» 

Le 2023 European Congress on Obesity ou Congrès européen 2023 sur l'obésité (ECO2023), qui se tiendra du 17 au 20 mai à Dublin, est organisé par l’European Association for the Study of Obesity  (EASO) et son organe représentatif irlandais, l'Association pour l'étude de l'obésité en Irlande (ASOI pour Association for the Study of Obesity on the Island of Ireland).

L'un des cinq principaux sponsors initiaux d'ECO2023 était PronoKal, une marque de perte de poids appartenant à Nestlé. Après plusieurs plaintes sur Twitter, le logo Nestlé a été retiré de la liste des sponsors et la marque filiale PronoKal a disparu plus tard dans la même journée. Le parrainage valait plus de 35 000 £ (39 800 euros).

Dans un article sur le site Internet de l’ECO2023, l'ASOI a déclaré qu'elle n'était pas au courant que PronoKal avait été racheté par Nestlé. «Les entreprises qui produisent ou commercialisent des substituts du lait maternel ne sont pas conformes à la philosophie ASOI et sont exclues de notre cadre de collaboration. Nous n'étions pas au courant du lien lorsque nous avons accepté le parrainage, et ce partenariat de congrès a maintenant été annulé.»

Cependant, Mélissa Mialon, professeure assistante de recherche au Trinity College de Dublin et une des auteurs de la lettre, a dit «Ils sont un important producteur d'aliments ultra-transformés et d'autres produits dont la consommation entraîne des problèmes de santé, y compris des risques accrus d'obésité. Il est donc incohérent pour la conférence de les avoir comme sponsor alors que Nestlé est responsable du problème en premier lieu», a-t-elle déclaré au BMJ . Elle a ajouté qu'il existe d'autres problèmes éthiques associés à Nestlé, tels que sa commercialisation agressive des préparations pour nourrissons dans les pays en développement. «Cela donne une mauvaise image aux professionnels de la santé publique lorsque leur image est associée à de telles entreprises.»

Commentaire
Ce n'est pas un poisson d'avril.

Articles les plus lus par les lecteurs du blog en mars 2023

Le mois de mars a connu une fréquentation supérieure à janvier et février.
Les articles de ce mois ont donc été assez suivis par les lecteurs du blog. Une pensée toute particulière pour la ville de Laval en Mayenne, qui est la ville où j'ai le plus de lecteurs et aussi de très bons souvenirs. One Health a placé deux articles dans le top 10.
Sur le fil, l'article en deuxième position publié le 31 mars a fait un très bon score 

vendredi 31 mars 2023

Etats-Unis : De la farine est à l’origine d’une épidémie à Salmonella, selon la FDA et le CDC

«La FDA et le CDC disent que que la farine est à l’origine d’une épidémie à Salmonella. Les marques ne sont pas encore connues», source article de Coral Beach paru le 30 mars 2023 dans Food Safety News.

Les autorités fédérales ont identifié la farine comme la source d'une épidémie à Salmonella Infantis qui a rendu malades des personnes dans 11 États. Trois personnes ont été hospitalisées.

La Food and Drug Administration et les Centers for Disease Control and Prevention ont tous deux publié des avis d'éclosion confirmant que la farine crue est la source de l'agent pathogène. La FDA a signalé l'épidémie pour la première fois le 29 mars.

Au moment de la publication des avis, une ou plusieurs marques spécifiques de farine n'ont pas été confirmées comme étant là l’origine de Salmonella. Cependant, la plupart des patients ont dit avoir mangé de la pâte crue ou de la pâte à base de farine avant de tomber malade. La farine était le seul ingrédient commun dans la pâte crue ou la pâte à frire que les personnes ont dit avoir mangé. Les enquêteurs travaillent pour identifier une marque spécifique de farine liée aux cas de maladie, selon la FDA.

Les 12 personnes malades vivent à travers le pays, ce qui suggère qu'un produit distribué à l'échelle nationale est à l'origine de l'épidémie. Les patients vivent dans l'Oregon, la Californie, le Nebraska, le Minnesota, l'Iowa, l'Illinois, le Missouri, le Tennessee, l'Ohio, la Virginie et New York.

Les cas de maladie ont commencé à des dates allant du 6 décembre 2022 au 13 février de cette année. Les personnes malades ont entre 12 et 81 ans, avec un âge médian de 64 ans, et 92% sont des femmes.

Le nombre réel de personnes malades dans cette épidémie est probablement beaucoup plus élevé que le nombre signalé, et l'épidémie peut ne pas se limiter aux États avec des cas de maladie connue, selon le CDC. En effet, de nombreuses personnes se rétablissent sans soins médicaux et ne sont pas testées pour Salmonella. De plus, des cas récents peuvent ne pas avoir été encore signalés, car il faut généralement 3 à 4 semaines pour déterminer si une personne malade fait partie d'une épidémie.

«La farine ne ressemble pas à de la nourriture crue, mais la plupart des farines sont crues. Cela signifie qu'il n'a pas été traité pour tuer les germes qui causent une intoxication alimentaire», selon le CDC.

«Toute farine crue (non cuite) utilisée pour faire de la pâte peut être contaminée par des germes comme Salmonella, mais Salmonella est détruit lorsque la farine est cuite. Vous pouvez tomber malade après avoir mangé ou goûté de la pâte crue. Les enfants peuvent tomber malades en manipulant ou en mangeant de la pâte crue utilisée pour l'artisanat ou la pâte à modeler.

Les personnes et les cuisines peuvent également être contaminées lors de l'utilisation de farine crue pour la pâte à frire, comme celle utilisée pour le poulet frit et d'autres aliments frits.

Une petite croisière, oui mais sans norovirus inside !

Vous envisagez une croisière, pas de problème, renseignez vous auparavant car «Norovirus est confirmé lors de trois croisières récentes», source CDC.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a annoncé que norovirus avait été confirmé comme l'agent causal de l'épidémie lors de trois voyages supplémentaires  avec les navires Celebrity Equinox et Celebrity Constellation de la compagnie Celebrity Cruises et le Ruby Princess de la compagnie Princess Cruises.

- Le voyage du 9 au 18 mars 2023 du Celebrity Equinox de la compagnie Celebrity Cruises a fait 136 cas parmi les passagers et les membres de l'équipage.
- Le voyage du Celebrity Constellation de la compagnie Celebrity Cruises du 6 au 17 mars 2023 comptait 96 passagers et membres d'équipage atteints par norovirus.
- Le voyage du Ruby Princess de la compagnie Princess Cruises du 26 février au 5 mars 2023 a enregistré 318 cas de vomissements et de diarrhée dus à norovirus.

En 2023 à ce jour, neuf voyages de navires de croisière ont fait l'objet d'enquêtes par le CDC. Quatre avaient norovirus comme étiologie, tandis que les cinq autres, cela reste inconnu.

Norovirus est une maladie virale hautement contagieuse qui porte souvent d'autres noms, tels que gastro-entérite virale, grippe intestinale et intoxication alimentaire.

Les symptômes incluent la nausée, les vomissements, la diarrhée et certaines crampes d'estomac. Parfois, les personnes ont en plus une faible fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et un sentiment général de fatigue. La maladie commence souvent soudainement et la personne infectée peut se sentir très malade. Chez la plupart des personnes, la maladie se limite d'elle-même avec des symptômes durant environ 1 ou 2 jours. En général, les enfants ont plus de vomissements que les adultes.

L'association américaine Consumer Reports compile une liste de 10 «aliments à risque» à surveiller

Pas d’interdiction dans cette liste mais des conseils sur ces aliments à surveiller.

«Consumer Reports compile une liste de 10 «aliments à risque» à surveiller», source article de Coral Beach paru le le 31 mars 2023 dans Food Safety News.
Consumer Reports est une association américaine de consommateurs.

Consumer Reports a publié une nouvelle analyse de ce qu'il décrit comme des aliments à risque que les consommateurs devraient connaître.

La liste a été compilée après que l'association ait examiné les données de 2017 à 2022. Des chercheurs se sont concentrés sur les aliments largement consommés qui ont fait l'objet de rappels au cours de la période d'étude. Ils n'incluaient pas les aliments rappelés liés aux allergènes ou aux corps étrangers. Le rapport a classé les rappels en fonction du nombre de personnes décédées ou malades, ainsi que de l'étendue des épidémies et du nombre de fois qu'un aliment a été rappelé.

Les 10 aliments qui ont fait la liste sont :
- légumes verts à feuilles
- charcuterie et de la viande
- viande hachée bovine
- oignons
- dinde
- poulet
- papayes
- pêches
- melons cantaloups
- farine

«Nous ne disons pas que les consommateurs doivent éviter complètement ces aliments, a déclaré Brian Ronholm, directeur de la politique alimentaire chez Consumer Reports, qui a dirigé l'analyse.

«Après tout, ces aliments sont généralement sûrs et nombre d'entre eux font en fait partie des éléments d'une alimentation saine.» Au lieu de cela, dit-il, la liste souligne «l'importance de suivre les meilleures pratiques de sécurité des alimentw avec tous vos aliments, y compris de savoir comment suivre et répondre aux rappels d'aliments lorsqu'ils se produisent.»

Pour aider à réduire les risques pour les consommateurs, le gouvernement devrait s'engager dans une plus grande surveillance de la part des agences fédérales selon le rapport. L'inspection et la surveillance des exploitations agricoles et des parcs d'engraissement et l'octroi de plus d'autorité pour traiter les facteurs de risque critiques ainsi qu'une capacité accrue à suivre les aliments contaminés contribueraient grandement à rendre l'approvisionnement alimentaire américain plus sûr, selon les dirigeants de Consumer Reports.

Ils utilisent une lettre envoyée par le sénateur Dick Durbin, démocrate de l’Illinois, au commissaire de la FDA, Robert Califf, en février, comme exemple de l'étendue du problème. La lettre indiquait qu'il y avait plus de 81 000 établissements alimentaires enregistrés dans le pays et qu'ils relevaient tous de la juridiction de la FDA. Le nombre d'inspections a chuté de 60% de 2011 à 2021 avec respectivement 10 635 inspections contre 4 535,.

Du côté positif, la FDA a fait des progrès sur la règle de traçabilité alimentaire qui oblige les producteurs, les transformateurs, les emballeurs, les distributeurs, les épiceries et certains restaurants à concevoir des plans de traçabilité afin qu'ils puissent suivre d'où viennent les aliments et où ils vont. La règle entre en vigueur le 20 janvier 2026.

Parmi les bonnes nouvelles de l'industrie, mentionnons la publication de nouvelles lignes directrices par les associations de commercialisation des légumes verts à feuilles de Californie et d'Arizona. Les lignes directrices indiquent à quelle distance les producteurs peuvent planter des cultures par rapport aux endroits où les bovins sont élevés conformément aux exigences des tests avant récolte.

Au niveau de la vente au détail, trois grandes chaînes de distribution, Costco, Wegmans et Whole Foods, ont lancé des programmes qui exigent que certains produits de légumes verts à feuilles soient testés pour les agents pathogènes avant de pouvoir être expédiés dans leurs magasins.

Détails sur le Top 10 concernant les produits
Légumes verts à feuilles : Les produits qui ont été rappelés comprennent de la laitue romaine et des salades en sachet en raison de la contamination par E. coli et Listeria. Il est difficile d'éviter les agents pathogènes sur ces produits car ils sont généralement consommés crus, sans étape de destruction. Consumer Reports a constaté que les légumes verts à feuilles étaient à l'origine du plus grand nombre de décès et du deuxième plus grand nombre de rappels et d'épidémies avec 50. En comparaison, il y en avait enemble 30 pour le poulet, la dinde et le viane bovine hachée. Il y a eu 11 décès et 614 cas de maladie attribués aux légumes verts à feuilles. Plus de 2222 tonnes de produits ont été rappelées. Pour réduire leurs risques de tomber malades à cause des légumes verst à feuilles, Consumer Reports indique que les consommateurs devraient envisager d'acheter de la laitue pommée entière et d'enlever les feuilles extérieures où se trouvent souvent des agents pathogènes. Rincer les produits frais pour éliminer la saleté et les débris est une bonne idée, mais n'élimine pas les agents pathogènes tels que les bactéries.

Fromages et charcuterie : Les produits rappelés comprennent des saucisses, du salami, du jambon, des charcuteries, les fromages en tranches et les fromages à pâte molle, y compris le brie et le queso fresco. La principale raison des rappels a été la contamination par Listeria, selon Consumer Reports. Listeria peut survivre à des températures réfrigérées, ce qui rend les réfrigérateurs de charcuterie sans possibilité de tuer les microbes. L'équipement utilisé pour trancher les charcuteries et les fromages est difficile à nettoyer et peut contaminer de grandes quantités d'aliments avec de très petites quantités de bactéries. Listeria est un agent pathogène particulièrement dangereux avec neuf personnes sur 10 infectées nécessitant une hospitalisation. Le meilleur conseil est d'éviter les charcuteries et les fromages et d'acheter des versions préemballées à la place, selon Consumer Reports. Les fromages et viandes de charcuterie ont causé sept décès et 409 cas de maladie. Plus de 7 484 tonnes ont été rappelées.

Viande hachée bovine : Cette forme populaire de protéines a provoqué deux épidémies et 643 cas de maladie. Plus de 6 214 tonnes ont été rappelés. Salmonella et E. coli étaient les agents pathogènes à l'origine des problèmes. Une partie du problème est qu'un morceau de bœuf contaminé peut contaminer de grandes quantités de viande lorsqu'il est haché. Les coupes de viande entières, comme le steak, présentent moins de risques, car les bactéries présentes sur la zone extérieure sont facilement tuées lorsqu'il est cuit correctement, à moins que la viande n'ait été attendrie, ce qui entraîne que les contaminants de surface peuvent migrer vers l’intérieur. Pour minimiser la contamination à la maison, assurez-vous que la viande hachée bovine est cuite à une température interne de 71°C. Ne mesurez pas la température en regardant ou en touchant la viande; utiliser un thermomètre à viande.

Oignons : «Voici la première grande surprise de notre liste», selon le document de Consumer Reports. «Comment sont-ils arrivés ici ? Principalement à cause de deux rappels très importants d'oignons rouges, blancs et jaunes à cause de Salmonella en 2020 et 2021.» Ensemble, les deux rappels étaient liés à 2 167 patients et 427 hospitalisés. Il y avait plus de 35 380 tonnes d'oignons rappelés. La FDA a découvert que l'eau d'irrigation contaminée était la cause la plus probable du problème. Pour aider à minimiser les risques liés aux oignons, les consommateurs doivent toujours bien les faire cuire et éviter d'en acheter qui sont meurtris ou qui présentent des entailles ou d'autres dommages.

Poulet et dinde : Salmonella a provoqué le rappel de poulet et de volaille, y compris de la viande hachée et en morceaux. Il y a eu un décès lié à la dinde et deux au poulet. La dinde a causé 398 cas de maladie tandis que le poulet en a causé 190. Plus de 176 tonnes de dinde ont été rappelées. Plus de 88 tonnes de poulet ont été rappelées. La viande hachée de volaille présente les mêmes dangers que la viande hachée bovine. Mais contrairement aux coupes entières de bœuf, les volailles entières et les parties sont susceptibles d'être contaminées par Salmonella car ce pathogène est particulièrement répandu. Le processus de plumage, qui peut propager la bactérie, complique la situation. La volaille est également plus manipulée que la viande bovine, ce qui peut entraîner davantage de contamination croisée. De plus, les poulets et les dindes sont généralement élevés dans des conditions sales et surpeuplées. Enfin, les producteurs peuvent légalement vendre de la volaille contaminée par Salmonella même s'ils savent qu'elle est contaminée. Pour aider à minimiser les risques liés au poulet et à la dinde, les consommateurs peuvent les séparer des autres aliments lorsqu'ils font leurs courses et à la maison. La volaille doit également être cuite à une température interne de 73,8°C. De plus, la volaille ne doit pas être lavée, ni rincée, car cela peut propager des gouttelettes d'eau microscopiques dans la cuisine et contaminer pratiquement tout.

Papayes, pêches et melons : Les produits rappelés comprenaient des melons cantaloups entiers, des papayes et des pêches, mais le cantaloup précoupé, les melons miel et la pastèque posaient également des problèmes. Les papayes étaient responsables de 2 décès et de 332 cas de maladie. Plus de 272 tonnes ont été rappelées. Les pêches étaient responsables de 101 cas de maladie mais aucun décès n'a été confirmé. Plus de 51 255 tonnes ont été rappelées. Le cantaloup était à l'origine de 302 cas de maladie, mais aucun décès n'a été signalé. Plus de 279 000 «unités de vente au détail» ont été rappelées avec des poids variables. Salmonella était l'agent pathogène à l'origine de toutes les épidémies et rappels pour ces fruits. Consumer Reports indique qu'une voie de contamination probable pour les pêches est les parcs d'engraissement des animaux et la poussière qu'ils produisent. Les cantaloups et autres melons sont souvent contaminés pendant le processus de découpe. Comme pour la viande hachée et la salade en sachet, le mélange de fruits contaminés avec des fruits propres est un problème. Les outils pour couper les melons sont aussi un vecteur de contamination croisée. Pour les papayes, le risque semble être le plus grave avec les fruits importés du Mexique, soulignant la difficulté que la Food and Drug Administration peut avoir à inspecter les zones de production en dehors des États-Unis, selon Consumer Reports. Les consommateurs feraient mieux de ne pas acheter de fruits et légumes prédécoupés. Lorsque vous achetez des produits frais, évitez ceux qui sont meurtris ou endommagés. Le lavage des produits peut éliminer la saleté et d'autres débris, mais il n'élimine pas les bactéries.

Farine : La farine crue et la pâte et la pâte à frire sont en faites sont dangereuses. Salmonella et E. coli ont été retrouvés dans de la farine crue et ont rendu malades au moins 44 personnes, sans compter une nouvelle épidémie d'infections à Salmonella qui vient d'être signalée par la FDA avec 12 personnes infectées d'un océan à l'autre. Le blé peut être contaminé par une variété de choses dans les champs et cette contamination peut se propager à de grandes quantités de farine au cours du processus de mouture. Les consommateurs ne devraient pas laisser les enfants jouer avec de la farine crue et personne ne devrait manger même de petites portions de pâte crue.

Mars 2023, 12 notifications au RASFF de l'UE pour des huîtres de France. Norovirus inside !

Le blog vous en avait parlé le 22 mars 2023 dans Il était une fois des huîtres, des cas de gastro et norovirus inside, plutôt ici que là …, mais depuis la situation a un peu évolué, comme vous allez le constater ci-après.

Désormais, en mars 2023, il y a eu 14 notifications au RASFF de l'UE pour des coquillages de France dont 12 pour des huîtres en raison de la présence de norovirus.

- Notification .2023.2191 par la Suède le 30 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France. La Suède rapporte que 32 personnes ont été atteintes par norovirus. 
- Notification 2023.2173 par l’Italie le 30 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification .2023.1988 par la Suède le 23 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1884 par l’Italie le 20 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1775 par la Finlande le 15 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1732 par l’Italie le 13 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars 2023 de biotoxines marines dans des tellines de France.
- Notification 2023.1705 par l’Espagne le 13 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe I et II des huîtres de France.
- Notification 2023.1718 par la France le 13 mars de la présence de biotoxines marines dans des tellines de France
Notification 2023.1698 par la Finlande le 10 mars 2023 de la présence de norovirus des huîtres de France.
- Notification 2023.1695 par l’Espagne le 10 mars 2023 de la présence de norovirus du génogroupe II des huîtres de France.
- Notification 2023.1596 par l’Italie le 7 mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France.
- Notification 2023.1559 par la Suède le 6 mars de la présence de noroirus dans des huîtres de France.

Il était temps que le mois de mars se termine. De façon très étonnante, aucun rappel d'huîtres en France en mars 2023. Les derniers rappels datent de janvier 2023.

NB : Photo d'illustration.

Mise à jour du 4 avril 2023
Nouvelle notification 2023.2275 au RASFF de l'UE par la Belgique le 3 avril pour la présence de norovirus dans des huîtres de France.
Mise à jour du 6 avril 2023
Nouvelle notification 2023.2326 au RASFF de l'UE par la Belgique le 5 avril pour la présence de norovirus dans des huîtres de France. La série est en cours ...

«Le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique !», selon l'AFSCA. Quid en France ?

Le blog avait annoncé pour la France, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 ! 
Très précisément 2 446 rappels versus 4 621 en 2021, soit une diminution de 47% !

Nous savons à quoi est dû cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très nombreux produits alimentaires et notifiée au RASFF par la Belgique le 29 septembre 2020.

Pour 2023, nous en sommes déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf miracle ...

Bref, est-ce que la sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France, je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel ! N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour protéster contre l’absence récuurent de moyens.

Voci donc ce qui se passe chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA de Belgique du 30 mars 2022.

Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises, il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le consommateur et que sa consommation présente un risque, les entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022. 

Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%) 

En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels de produits étaient liés à la présence de ce produit phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1). 

Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non autorisé(s). 

Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits. Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels microbiologiques et physiques.  

87% des avertissements porte sur les allergènes 
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients. L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.

Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans 
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur. C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu 1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de 218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un rappel de produit ou à un avertissement.  

En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749 alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans. 

Soyez informés des rappels de produits et des avertissements  
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.  

(1) Pour rappel, c’est en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et que les contrôles aux frontières ont été intensifiés. 

Commentaire
L’AFSCA fait de la pub pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde l’éthylène en est un bon exemple.

Quand à l’obligation de notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela n’est pas toujours respecté.

A signaler une curiosité de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ; les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels de produits.

Dernière curioisté, ce ne sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de rappel en Belgique mais les risques chimiques.

Mise à jour du 2 avril 2023 
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.