dimanche 6 août 2023

France : Quand le goudron remplace le glyphosate

La mondialisation existe pour les aliments : Des poires d'Argentine conditionnées en Thaïlande ...

Si vous ne voyez pas bien, voici le concept, des poires produites en Argentine vers la Thaïlande, où elles sont conditionnées et vendues aux Etats-Unis ...


 

Après Poisoned, que faire de ma baguette magique pour la sécurité des aliments ? par Bill Marler

«Après Poisoned, que faire de ma baguette magique pour la sécurité des aliments ?», source article de Bill Marler paru le 4 août 2023 dans le Marler Blog.

Il y a plus de deux mois, alors que je regardais la première du documentaire «Poisoned» au Festival du film de Tribeca à New York, j'ai repensé au peu de choses que j'ai faites au cours des 30 dernières années en matière de sécurité des aliments, pathogènes et certainement, la nutrition humaine. Maintenant que «Poisoned» est disponible sur la plateforme Netflix, il est devenu le documentaire le plus regardé au monde, du moins ces derniers jours.

Les vrais problèmes pour moi sont de savoir comment engager l'industrie alimentaire, les décideurs politiques, les universitaires et surtout les consommateurs, à se concentrer sur la réduction des nombres de pathogènes qui nous tuent rapidement et les produits qui nous tuent au fil du temps.

Je vais me concentrer sur les pathogènes comme je le fais depuis plus de 30 ans. Je laisserai le soin à certaines personnes très intelligentes qui s'inquiètent à juste titre des millions d'entre nous qui tombent malades et meurent à cause d'une alimentation inadéquate, en particulier les millions de cas de maladie et de décès dus aux maladies cardiaques, au diabète et à l'obésité causés par les aliments ultra-transformés, sel, sucre et matières grasses.

Il y a tant à faire et la liste est longue. Alors, que ferais-je avec une baguette magique de la sécurité des aliments le premier jour ?

Vacciner. La première chose que je ferais serait d'exiger que tous les salariés de la restauration commerciale soient vaccinés contre le virus de l'hépatite A.  Peut-être pour certains, ce n'est peut-être pas le problème de sécurité des aliments le plus urgent, mais c'est au premier plan de mes préoccupations. Au cours des derniers mois, j'ai terminé un litige autour d'une épidémie d'hépatite A impliquant un salarié de la restauration malade qui a infecté près de 50 personnes, en hospitalisant la plupart, en tuant quatre et en provoquant deux greffes de foie. Avec regret, j'ai forcé une chaîne de restaurants familiale à déposer le bilan. Tout cela aurait pu être évité par un vaccin sûr qui existe depuis des décennies. Il est temps que l'industrie de la restauration et le CDC se bougent.

Enquêter. Investissez dans la surveillance de la santé publique des pathogènes humains, comme Listeria, E. coli, Salmonella, etc.  Une sale vérité est que la plupart des maladies confirmées par la culture ne sont jamais attribuables à une source d’aliments, de sorte que les consommateurs ne savent jamais ce qui les a rendus malades ou tués. Non pas parce que la source n'était pas un aliment, mais parce que nous n'investissons pas les ressources adéquates dans les épidémiologistes qui enquêtent sur les maladies et suivent ces maladies jusqu'à la cause. Le suivi des maladies jusqu'à la cause élimine les produits contaminés du marché et nous aide tous à comprendre quels produits et quels producteurs éviter. Nous devons continuer à investir dans la science du séquençage du génome entier, afin de savoir avec certitude quels pathogènes causent quelles maladies. L'épidémiologie des maladies d'origine alimentaire nous aide à comprendre la cause première d'une éclosion et à prévenir la suivante.

Reléguer. Permettre aux responsables de la santé publique d'accéder, en particulier lors d'une investigation sur une éclosion, à toutes les zones autour des exploitations agricoles qui cultivent des fruits et des légumes. Il est grand temps de permettre aux enquêteurs d'accéder aux exploitations bovines, laitières, avicoles ou porcines voisines qui déversent des milliards de pathogènes mortels dans l'environnement, via l'air ou l'eau. Nous devons considérer nos zones de cultures comme un système intégré et que tous les secteurs responsables doivent jouer un rôle. L'accès permet aux enquêteurs de comprendre la cause probable d'une épidémie et, encore une fois, ce qui peut être fait pour prévenir la suivante.

Défendre. Faire de tous les pathogènes qui peuvent nous rendre malades ou nous tuer des contaminants. En 1994, Mike Taylor a fait de E. coli O157:H7 un adultérant, cela a sauvé d'innombrables vies et a sauvé l'industrie bovine de mes poursuites. Nous pouvons faire la même chose pour tous les producteurs alimentaires, en particulier le poulet, la dinde et le porc. N'oubliez pas que dans les années 1990, presque toutes les poursuites que j'ai intentées étaient des cas de E. coli liés à la viande bovine hachée. Aujourd'hui, c'est zéro. Pensez-y.

Éduquer. Donnez à chacun un thermomètre et offrez une meilleure éducation aux enseignants et aux élèves des collèges et lycées sur la sécurité des aliments et la politique de nutrition humaine, non pas de manière sèche et technique, mais en partageant l'histoire, la microbiologie, les histoires de patients et les études de cas. Nous devons enseigner comment et pourquoi nos aliments peuvent être dangereux et ce que les consommateurs peuvent faire à ce sujet.

Consolider. Enfin, faire du FSIS de l'USDA, de la FDA et des services de sécurité des aliments du CDC, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et de l'EPA (Environmental Protection Agency) une seule agence fédérale pour superviser la sécurité des aliments et la nutrition humaine. Faire de la sécurité des aliments et de la nutrition humaine une agence à part entière contribuerait à accroître la responsabilité gouvernementale, à combler les lacunes réglementaires, à faciliter la collecte et le partage d'informations et à faciliter les changements critiques. J'aurais peut-être une suggestion à quelqu'un pour l'exécuter.

Avec le CDC estimant que 48 000 000 sont malades chaque année, 125 000 hospitalisés et 3 000 décèdent à cause des aliments, prévenir les maladies liées aux pathogènes d'origine alimentaire n'est pas une mince affaire. Et, si vous considérez les millions de personnes touchées par le manque d'une alimentation adéquate et sûre, nous avons beaucoup à faire. Cependant, cela peut être fait, et les six idées ci-dessus sont un petit début.

«Faire n'importe quoi vaut mieux que ne rien faire», avait l'habitude de dire mon père, sergent instructeur dans la marine. Il avait l'habitude d'exiger que mon frère et moi fassions nos lits tous les matins et que nous les fassions au carré. Pendant très longtemps, j'ai cru que c'était une punition. Mais ce n'était pas une punition, c'était un accomplissement sur lequel vous pouviez vous appuyer pour le reste de la journée. Faire de «petites» choses, comme les six choses ci-dessus, sont des réalisations. Les faire commence un processus qui continuera à rendre nos vies un peu plus sûres.

Bill Marler est un avocat confirmé en dommages corporels et un expert national des litiges liés aux maladies d'origine alimentaire. Il a commencé à représenter les victimes de maladies d'origine alimentaire en 1993, lorsqu'il a représenté Brianne Kiner, la survivante la plus gravement blessée de l'épidémie à E. coli O157:H7 chez Jack in the Box, qui a abouti à son règlement historique de 15,6 millions de dollars. Marler a fondé Food Safety News en 2009.

Complément

Un consommateur indien a écrit un tweet à l'attention du Premier Ministre de l’Inde,
Cher Premier Ministre Modi,
Regardez le documentaire Poisoned sur Netflix. L’Inde a de graves problèmes de contamination des aliments. La licence de la FSSAI (Food Safety and Standards Authority of India) du ministère de la Santé et du bien-être familial en Inde est une blague. Notre nation n’est pas en bonne santé, ni nos aliments aussi, SOS.

Paris 2024 : La Seine trop polluée, épreuves tests de natation annulées. Norovirus inside ?

Paris 2024 : la Seine trop polluée, les épreuves tests de natation annulées.

Les précipitations des derniers jours en région parisienne ont dégradé la qualité de l’eau du fleuve. La manche de Coupe du monde de natation en eau libre, prévue pour dimanche, est annulée. 

Pourtant, il y en a une qui insiste ...

A propos d'un incident dans paquet de pâtes en Inde

ALERTE! Nous ne pouvons pas attendre de Haldiram (société de produits alimentaires bien connue en Inde), nous venons de rencontrer un incident choquant avec des Aloo Bhujia de Haldiram avec la découverte d'un cafard, c’est crucial en matière de sécurité des aliments, alors restons vigilants et exigeons un meilleur contrôle de la qualité.

samedi 5 août 2023

Comment sont les chips de maïs en Inde ? Un témoignage ...

Ça se passe en Inde et voici le témoignage d’un consommateur …

Tout à l'heure, j'ai ouvert un sachet de Doritos et je ne m'y attendais pas, les chips étaient détrempées comme un chiffon humide, complètement insipides et j'ai trouvé 1 nacho dur comme de la pierre.

Des produits laitiers sont rappelés façon puzzle …

Dans la série des rappels façon puzzle, voici des produits laitiers …

Le 27 juillet 2023, rappel de lait écrémé de montagne UHT 1L de marque Carrefour extra, en raison de bouteilles fuyardes/lait caillé.

Le 28 juillet 2023, Auchan procède au rappel du lait croissance liquide dès 12 mois 12x25cL de marque Auchan Baby, suite à un risque de caillage du lait. Pour les lecteurs attentifs de RappelConso, ce rappel n'a été publié que le 4 août 2023. A signaler, un rappel au Luxembourg le 29 juillet 2023.

Le 31 juillet 2023, rappel de lait demi-écrémé sans OGM stérilisé UHT en bouteille 1L de marque Envia, en raison de la mise en évidence ponctuelle de bouteilles fuyardes pouvant entrainer un caillage du lait.

Le 31 juillet 2023, rappel de lait demi-écrémé stérilisé UHT de marque Netto en raison de la mise en évidence ponctuelle de bouteilles fuyardes pouvant entrainer un caillage du lait

Le 2 août 2023, rappel de lait UHT demi-écrémé 1 L bouteille de marque Milsani en raison d’un défaut de fabrication, défaut d'étanchéité (exemple : micro fuites, thermocollage défectueux).

Le 5 août 2023, rappel de crème Fleurette entière de marque Paturages en raison d’une potentielle contamination bactérienne pouvant provoquer un gonflement de l’emballage et/ou une dégradation organoleptique.

Série en cours …

Comme vous l‘avez noté, en neuf jours, plusieurs produits laitiers sont rappelés, bravo la traçabilité !

Des bactéries empêchent le parasite du paludisme Plasmodium d'infecter des moustiques

Des chercheurs identifient des bactéries qui empêchent le parasite du paludisme Plasmodium d'infecter les moustiques. Delftia tsuruhatensis TC1 a été trouvé dans les intestins de certains moustiques. Lorsque la souche a été donnée à d'autres moustiques, elle a empêché le parasite de les infecter.  

La stratégie pourrait fournir une arme additionnelle dans la lutte contre cette maladie mortelle.

De l'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale

«Utilisation de l'eau dans la production primaire végétale», source circulaire de l’AFSCA du 01/08/2023 (9 pages).

Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

But

Le règlement (CE) n°852/2004 (hygiène des denrées alimentaires) et le règlement (CE) n°183/2005 (hygiène des aliments pour animaux) imposent des exigences en matière d'utilisation de l'eau dans les produits primaires. Dans les denrées alimentaires, il convient d'utiliser de l'eau potable ou de l'eau propre si nécessaire pour éviter la contamination. Dans les aliments pour animaux, il convient d'utiliser de l'eau propre si nécessaire pour éviter une contamination dangereuse. Cette circulaire propose des lignes directrices pour aider les agriculteurs à respecter les règles d'hygiène en matière d'utilisation de l'eau dans la production primaire végétale.

Champ d’application

La présente circulaire s'applique à l'utilisation de l'eau durant la culture et la récolte, ainsi que pendant la préparation, sur le lieu de production, des produits végétaux destinés à l'alimentation humaine et animale (par exemple, le lavage des produits frais). L’eau utilisée pour abreuver les animaux ou dans les aliments pour animaux ne relève pas du champ d’application de la présente circulaire.

Analyse des risques

L'évaluation des risques dépend du type de culture, de la provenance de l'eau, de la saison ou des risques. Les échantillons sont prélevés sur le lieu d'utilisation, de préférence pendant les mois d'été ou par temps chaud. Si l'évaluation des risques ou les analyses de l'eau l'exigent, des mesures adéquates sont prises (remplacement ou désinfection de l'eau utilisée, etc.) pour éviter la contamination du produit. Les lignes directrices de la Commission européenne utilisent le schéma suivant :
1. Identifier les activités de l'exploitation pour lesquelles de l'eau est utilisée ;
2. Identifier les types d'eau que l'entreprise peut utiliser ;
3. Évaluer si l'utilisation de l'eau peut entraîner une contamination des légumes, des fruits ou des aliments pour animaux ;
4. Avant toute utilisation, contrôler la qualité de la source d’eau ;
5. Contrôler la qualité de l'eau pendant l'utilisation (pendant la saison de croissance).

Les agriculteurs peuvent s’aider de l'arbre décisionnel proposé dans la circulaire pour déterminer le nombre d'analyses.

Lors d'événements exceptionnels tels que sécheresse, inondations, débordement du stockage de fumier, pollution temporaire ou périodique, fortes pluies... des échantillons supplémentaires doivent être analysés afin de garantir la sûreté de l'eau.

Une annexe propose des exemples de cultures destinées à être consommées par l'homme crues et non transformées.

Sur ce sujet de l’eau, on lira de l’Anses, «Réutiliser les eaux non potables : quelles solutions possibles ? quels risques sanitaires ?»

Face à la raréfaction de la ressource en eau, les pratiques de réutilisation d’eaux usées ou de pluie font l’objet d’un intérêt croissant pour l’irrigation de cultures ou des espaces verts, l’arrosage, le lavage des sols et des voitures ou encore l’alimentation des chasses d’eau. Toutefois, ces eaux peuvent contenir divers micro-organismes pathogènes et des substances chimiques organiques et minérales parfois toxiques. Explications.

Etats-Unis : L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas. Les enquêteurs continuent de rechercher l’origine

«L'épidémie à Cyclospora dépasse les 1 000 cas ; les enquêteurs continuent de rechercher l’origine», source article de Coral Beach paru le 5 août 2023 dans Food Safety News.

Près de 500 personnes de plus ont été malades dans une épidémie d'infections causées par le parasite microscopique Cyclospora. Des personnes malades ont été identifiées dans 34 États.

Le Centers for Disease Control and Prevention a rapporté qu'il y a désormais 1 063 patients identifiés dans le cadre de l'épidémie. Parmi ceux dont les informations sont complètes, 79 ont été si malades qu'ils ont dû être hospitalisés. Personne n'est décédée.

Le nouveau décompte est de 482 de plus que celui rapporté par le CDC dans sa mise à jour du 13 juillet. Les personnes malades sont âgées de 2 à 96 ans, avec un âge médian de 50 ans. La date médiane d'apparition de la maladie est le 8 juin. Le CDC suit l'épidémie depuis avril, bien que d'autres personnes aient probablement été infectées avant cette date.

«Aucun aliment spécifique n'a été identifié comme la source de la plupart de ces cas de maladie. Les responsables de la santé publique des États et locaux interrogent les personnes atteintes de cyclosporose pour savoir quels aliments ils ont mangés avant de tomber malades», selon le CDC.

Le nombre de cas comprend 20 patients en Géorgie et en Alabama dont les infections se sont révélées être liées à du brocoli cru importé. L'épidémie liée au brocoli semble être terminée, selon le CDC. Les responsables de la santé publique n'ont pas été en mesure de déterminer une marque ou un producteur spécifique du brocoli.

Les parasites Cyclospora sont souvent associés à divers types de produits frais, notamment le basilic, la coriandre, la laitue mesclun, les framboises et les pois mange-tout. Les experts en sécurité des aliments disent que le lavage n'éliminent pas le parasite.

La grande épidémie à Cyclospora est distincte des autres suivies par la FDA. Pour les trois épidémies faisant l'objet d'une enquête par la FDA, l'agence n'a pas signalé quels États sont impliqués. Elle n'a pas non plus découvert quelle aliment est la source du parasite.

Autres épidémies à Cyclospora

Une épidémie à Cyclospora annoncée la semaine dernière a rendu malade au moins 47 personnes, contre 39 personnes il y a une semaine. La FDA et les enquêteurs de l'État ont lancé la collecte et les essais de prélèvements, mais la FDA n'a pas signalé ce qui a été analysé. La FDA rapporte qu'elle a commencé des efforts de traçabilité mais n'a pas signalé quels lieux sont inspectés ou quels aliments ont été prélevés L'agence n'a publié aucune information sur les patients.

Pour une autre épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de cas est passé de 68 à 69 patients la semaine dernière. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 14 juin. La FDA a lancé des inspections de traçabilité et des inspections sur site et a commencé la collecte et l'analyse de prélèvements. Cependant, l'agence n'a pas indiqué quel site est inspecté, ni quels aliments sont prélevés. La FDA n'a publié aucune information sur les patients, y compris le lieu de résidence des patients.

Lors d'une troisième épidémie à Cyclospora cayetanensis, le nombre de patients est passé de 121 à 140. La FDA rapporte avoir commencé des enquêtes de traçabilité et des inspections sur site, mais n'a pas révélé quels aliments sont tracés, ni quel site est inspecté. L'épidémie a été annoncée pour la première fois le 6 juillet.

Complément

Au Canada aussi il y a des cas d'infection à Cyclospora non liées à un voyage (260 cas) qui sont en cours d'investigation, source Agence de la santé publique du Canada du 1er août 2023.