samedi 23 septembre 2023

France : Facteurs de risque des STEC associés au SHU

«Des scientifiques étudient les facteurs de risque des STEC associés au SHU en France», source article de Joe Whitworth paru le 23 septembre 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont constaté une tendance à la hausse significative des cas sporadiques de SHU à E. coli O26 et E. coli O80 au cours d'une décennie en France, mais une diminution notable pour E. coli O157.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) associé à E. coli constitue un risque important de santé publique en France, selon les scientifiques. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale et peut entraîner des lésions cérébrales et d'autres complications à vie.

Les chercheurs ont mené une étude sur 1 255 cas pédiatriques sporadiques signalés entre 2012 et 2021, et les résultats ont été publiés dans la revue du CDC, Emerging Infectious Diseases, «Sporadic Shiga Toxin–Producing Escherichia coli-Associated Pediatric Hemolytic Uremic Syndrome, France, 2012–2021».

Les notifications annuelles de cas variaient entre 109 en 2014-2015 et 163 en 2017. La plupart concernaient des enfants de moins de trois ans. Les sérogroupes O26, O80 et O157 de E. coli représentaient 78% des cas, et 13 groupes importants ont été identifiés.

Cas sporadiques enregistrés

En France, la surveillance des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) repose sur une surveillance clinique et microbiologique volontaire du SHU chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux d'incidence annuels du SHU à STEC pédiatrique sont relativement élevés. Les cas suspects de SHU à STEC chez les moins de 15 ans sont signalés à Santé Publique France.

La surveillance microbiologique des STEC est volontaire et coordonnée par le Centre National de Référence (CNR) des E. coli, Salmonella et Shigella de l'Institut Pasteur et son laboratoire associé.

Déterminer la source de contamination des cas sporadiques est difficile pour des raisons telles que les données épidémiologiques limitées, les multiples sources potentielles de contamination et les lacunes dans les connaissances sur les interactions source-vecteur du pathogène, ont dit les scientifiques.

Un prélèvement a été envoyé au CNR pour 1 132 cas, et 717 ont eu un sérogroupe STEC identifié. Les trois principaux sérogroupes représentaient 559 des 717 cas : O26 avec 228 cas, O80 avec 149 et O157 avec 182 cas.

La proportion de patients de sexe féminin et masculin était comparable sur la période d’étude. Près de 800 des 1 255 cas concernaient des patients âgés de moins de trois ans. Les taux d'incidence variaient selon le groupe d'âge, les plus élevés chez les enfants de 1 à 2 ans. L'incidence la plus élevée s'est produite de juillet à octobre.

Pour les STEC O26 et STEC O80, les régions de la moitié est de la France présentaient des taux d'incidence légèrement plus élevés. Pour les STEC O157, les taux les plus élevés se situent essentiellement dans le nord-ouest de la France.

Clusters trouvés

L'analyse par sérogroupe a identifié deux clusters significatifs : STEC O26 en 2019 dans le Sud-Est de la France et STEC O80 en 2017 dans le Nord-Est de la France. Les données WGS pour les isolats du cluster O26 2019 ont identifié trois clusters liés au WGS de deux isolats chacun. Cependant, les enquêtes épidémiologiques n’ont pas permis d’identifier une source commune d’infection.

Le Sud-Est de la France est la deuxième région la plus densément peuplée du pays et comprend une grande ville, Lyon, mais aussi des zones rurales et une forte densité de bétail.

L'analyse annuelle a identifié 13 clusters importants. Il y avait au moins un cluster chaque année, sauf en 2014 et 2017, avec un maximum de trois en 2018. La taille moyenne des clusters était de 10 cas mais variait de deux à 20 cas. Des clusters se sont produites de juin à novembre et la plupart correspondaient au pic saisonnier observé dans les notifications des SHU à STEC de juillet à octobre.

Les auteurs notent dans leur étude,

Notre étude s'ajoute à un corpus de recherches existant démontrant l'effet de l'application de statistiques d'analyse pour décrire la dynamique spatio-temporelle des maladies sporadiques, même pour des événements plus rares. Nos résultats fournissent des informations importantes sur le contexte épidémiologique et ont des implications pour la détection et l'enquête sur les épidémies ainsi que pour les perspectives de recherche visant à améliorer la connaissance des facteurs de risque associés aux disparités géographiques de la maladie.

L’identification de plusieurs zones géographiques présentant des clusters récurrents de SHU à STEC sporadiques confirme statistiquement, et à une échelle géographique beaucoup plus fine, les observations antérieures de disparités d’incidence régionale du SHU à STEC pédiatrique en France. La prise en compte des différences géographiques est pertinente pour l'analyse des données de surveillance à des fins de détection des épidémies, en particulier pour évaluer les signaux épidémiologiques et la décision d'ouvrir des enquêtes. Les différents risques relatifs géographiques identifiés dans cette étude seront intégrés dans SaTScan dans le cadre des recherches en cours sur son application à la détection des épidémies en France. Par rapport au WGS, la détection statistique de clusters spatio-temporels offre une approche réactive qui peut être appliquée aux données de notification de cas avant que les données WGS ne soient disponibles (par exemple, des délais de ≈3 semaines en France) ou en l'absence d'isolement de souche.

Notre étude fournit également les données et justifications nécessaires pour des recherches plus approfondies sur les facteurs géographiques associés à un risque de base plus élevé de SHU à STEC en France. Des études écologiques menées dans plusieurs pays à l'aide des données de surveillance des STEC ont identifié des associations significatives avec la densité des ruminants, la classification rurale et les sources d'eau, en particulier l'utilisation de puits privés. Les résultats d'une étude réalisée en France par Haus-Cheymol et al. ont suggéré une association entre l'incidence pédiatrique du SHU à STEC et la densité des bovins laitiers et des veaux. La répartition géographique décrite dans cette étude pour une densité plus élevée de bovins laitiers chevauche en partie les zones géographiques à plus haut risque identifiées dans notre étude dans le nord-ouest et l'est de la France. L’étude mérite cependant d’être mise à jour car elle date du début des années 2000, se limite à un niveau géographique plus macroscopique et couvre une période antérieure à plusieurs évolutions observées dans l’épidémiologie des STEC en France.

Notre analyse a également identifié des groupes spatio-temporels significatifs et récurrents constitués de cas appartenant à différents sérogroupes. Cette découverte suggère des conditions favorables à la transmission des STEC qui pourraient contribuer à un risque plus élevé de SHU à STEC, notamment des différences géographiques susceptibles d'influencer le risque de STEC en raison de différents modes d'exposition alimentaire et environnementale par diverses voies de transmission. Nous prévoyons d'utiliser nos résultats dans d'autres études visant à explorer l'association avec des paramètres environnementaux potentiellement sous-jacents au risque de SHU à STEC en France. Mener une telle étude à une échelle géographique plus fine viserait à fournir de meilleures informations aux professionnels de la santé publique pour cibler et adapter les interventions de santé publique, y compris la communication avec la population générale, visant la prévention des STEC.

Royaume-Uni : Des plans de prélèvements détectent des problèmes d'adultération et d'allergènes

«Royaume-Uni : Des plans de prélèvements détectent des problèmes d'adultération et d'allergènes», source article de Joe Whitworth paru le 22 septembre 2023 dans Food Safety News.

Deux plans de prélèvements ont révélé des problèmes de substitution de viande et d'allergènes non déclarés malgré un niveau de conformité globalement élevé.

Les résultats proviennent de prélèvements de surveillance ciblé sur des produits en Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord pour la Food Standards Agency (FSA).

En 2020, le programme s’est concentré sur les produits et les dangers pour lesquels les renseignements suggéraient que l’impact du COVID-19 sur la chaîne alimentaire mondiale pourrait potentiellement avoir un impact sur la sécurité sanitaire ou l’authenticité.

Il s'agissait de viande hachée, ainsi que de la composition et des espèces de viande transformée, des espèces de poissons et des produits de la pêche, de l’authenticité des épices et des herbes, de l’authenticité du riz basmati et du blé dur, du lait et du gluten non déclarés.

Au total, 1 010 prélèvements ont été analysés par les laboratoires officiels pour vérifier leur authenticité, leur adultération et leur contamination, et 829 étaient conformes.

Problèmes de substitution de viande

Au total, 300 produits carnés hachés et transformés ont été analystés et aucune viande de cheval n'a été détectée. Cependant, 20% contenaient des espèces de viande que le consommateur ne s'attendrait pas à trouver, les produits de viande de bœuf présentant le niveau de contamination le plus faible et les produits caprins, le plus élevé. Quatre échantillons de poissons non conformes ont tous été vendus comme de l'aiglefin mais il s'agissait en réalité de morue.

Une non-conformité d’espèce a été constatée dans 62 prélèvements avec d'autres espèces de viande par rapport à celles détectées sur l'étiquetage. Un échantillon de tarte à la viande bovine non conforme contenait 30% de porc et 70% de bœuf. Sur 10 prélèvements de viande de chèvre, quatre ne contenaient aucun ADN de chèvre et trois autres contenaient des quantités importantes d’autres viandes. Le principal ingrédient de substitution était l'agneau, mais on trouvait également du bœuf et du porc.

Sur 101 produits d'agneau, 31 étaient non conformes. Le bœuf a été détecté huit fois, allant de 2 à 73%, et l'ADN de poulet a été identifié dans sept brochettes, allant de traces à 64%. Un plat préparé à base d'agneau contenait un morceau de ficelle. Dans l'ensemble, 18 des 66 produits à base de porc n'étaient pas conformes, 15 des 35 viandes hachées de porc contenant de l'ADN d'autres viandes à des niveaux allant jusqu'à 50%.

Quatre des 375 prélèvements d'herbes et d'épices comportaient des ingrédients manquants ou remplacés, et 10% ont été jugés non conformes. Sur 50 mélanges d'épices testés pour les aflatoxines, un contenait de l'aflatoxine B1 au-dessus de la limite maximale. Sept échantillons contenaient des corps étrangers tels que du plastique, des pierres et une coquille d'escargot. Un échantillon étiqueté basilic ne contenait que du thym.

Des variétés de riz non basmati ont été détectées dans trois des 40 prélèvements, avec des niveaux d’adultération allant de 9 à 29%. Six des 39 prélèvements de chocolat noir contenaient des protéines de lait.

Un tiers des 102 échantillons achetés via Internet ne répondaient pas aux normes réglementaires, tandis qu'un cinquième des 527 échantillons provenant de petits magasins et moins d'un échantillon sur huit provenant de grands distributeurs n'étaient pas satisfaisants.

Résultats 2021

En 2021, 32 produits alimentaires différents ont été prélevés en Angleterre et au Pays de Galles. Sur 998 prélèvements, 107 ont été jugés non conformes.

Des tests d'allergènes ont été réalisés sur 208 produits, et 28 d'entre eux présentaient la présence d'allergènes non déclarés. Près de la moitié des lait de soja contenaient des protéines de lait et environ un quart des produits de boulangerie contenaient des allergènes non déclarés sur l'étiquetage, dans la plupart des cas il s'agissait de soja.

Au total, 30 laits de soja ont été achetés dans des cafés par une personne qui a informé le serveur qu'elle était allergique aux produits laitiers et aux noix. Des protéines de lait ont été détectées dans 14 prélèvements et dans 11 cas, les niveaux trouvés pourraient présenter un risque pour les personnes allergiques au lait. Des protéines d'arachide ont été détectées dans cinq prélèvements de poudre d'ail avec des niveaux allant de 0,6 à plus de 20 mg/kg.

Sur les 250 épices et produits céréaliers contrôlés pour les mycotoxines, les aflatoxines étaient supérieures aux limites pour un échantillon de piment et deux échantillons de gingembre. L'ochratoxine A a été trouvée dans deux prélèvements de curcuma et trois échantillons de piment.

Sur 30 produits céréaliers prélevés, 16% avaient des colorants non autorisés au Royaume-Uni pour l'alimentation, ils n'étaient donc non conformes. Tous les produits insatisfaisants ont été conditionnés aux États-Unis et importés au Royaume-Uni.

Trois des 20 prélèvements de riz basmati étaient frelatés avec soit des variétés de riz non basmati, soit du riz basmati différent de la variété marquée. D'autres découvertes comprenaient un produit de saumon remplacé par de la truite, de l'origan additionné de feuilles d'olivier et de la viande de chèvre remplacée par de l'agneau.

Un échantillon de vodka contenait du méthanol neuf fois supérieur au niveau autorisé, et un gin londonien contenait plus de cinq fois la quantité autorisée. Une teneur en alcool inférieure à celle déclarée sur l’étiquette a été trouvée dans 15 prélèvements de gin. Dans six prélèvements, le taux d’alcool était supérieur à celui déclaré. Des quantités d’alcool inférieures à celles indiquées sur l’étiquetage ont été trouvées dans trois prélèvements de vodka et des niveaux plus élevés dans deux analyses.

vendredi 22 septembre 2023

Val-d'Oise : Fermeture administrative de la boulangerie - pâtisserie de l’hypermarché CORA à Garges-les-Gonesse

Cela faisait 7 jours que le blog n’avait pas eu de nouvelles du préfet du 95, c’est désormais chose faite ...

- Présence de cadavres de rongeurs

- Présence de nombreuses déjections de nuisibles (rongeurs)
- Carrelage du sol cassé et eau stagnante sur le sol

Du fait de ces manquements et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, la boulangerie -pâtisserie de l’hypermarché a fait l’objet d’une fermeture.

La mesure de fermeture sera levée dès que l’établissement sera aux normes en vigueur. 

Nombreuses appréciations par des internautes

- Cet homme ne connaît pas les blessures, il exerce un pressing monumental.
- Possible d’avoir la liste des endroits qui ont été validé par vos soins ? On va bientôt ne plus aller nulle part à ce rythme.
- C’est pour ça que c’est souvent -50% au niveau de ce rayon.
- Il est chaud le préfet du 95.

Commentaire
A ma connaissance, il s'agit de la sixième boulangerie dans le Val d'Oise depuis le début de l'année 2023.
NB : La photo est issue de ce tweet.

Mécanismes d'adaptation de Listeria monocytogenes aux ammoniums quaternaires

Je ne suis pas assez compétent pour expliquer les tenants et aboutissants de cette étude et je vous en livre quelques éléments.

Des désinfectants contenant des composés ammonium quaternaire sont utilisés pour lutter contre la contamination de matières premières par Listeria monocytogenes. Pourtant, la bactérie persiste. Comment ? La revue Microbiology Spectrum de l’ASM publie une étude, «Adaptation mechanisms of Listeria monocytogenes to quaternary ammonium compounds», qui met en lumière la manière dont Listeria s'adapte à ces composés.

Listeria monocytogenes est un micro-organisme ubiquitaire dans la nature et peut facilement pénétrer dans les installations de transformation des aliments en raison de la contamination des matières premières. Plusieurs contre-mesures sont utilisées pour lutter contre la contamination des produits alimentaires, par exemple l'utilisation de désinfectants contenant des composés d'ammonium quaternaire, tels que le chlorure de benzalkonium (BAC) et le bromure de cétyltriméthylammonium (CTAB).

Dans cette étude, nous avons évalué le potentiel d’une souche sauvage EGD-e couramment utilisée à s'adapter au BAC et au CTAB dans des conditions de croissance en laboratoire.

Importance

La survie et la prolifération de Listeria monocytogenes dans l'industrie alimentaire sont des préoccupations constantes et, bien qu'il existe diverses mesures pour lutter contre la contamination des produits alimentaires, l'agent pathogène parvient toujours à résister aux conditions difficiles présentes dans les installations de transformation des aliments, ce qui entraîne des épidémies récurrentes, ultérieures. des infections et des maladies. Pour contrecarrer la propagation de L. monocytogenes, il est crucial de comprendre et d’élucider le mécanisme sous-jacent qui permet leur évasion réussie. Nous présentons divers mécanismes d'adaptation de L. monocytogenes pour résister à deux composés d'ammonium quaternaire importants.

De la sécurité des aliments dans le monde ...

Danemark
197 personnes sont tombées malades fin août 2023. Tous les cas pourraient être attribués au Memet’s Delikatessen à Silkeborgvej (Danemark).
Un important travail de détective a commencé, les étudiants ont rempli des questionnaires et certains ont fait prélever des échantillons de selles.

Vietnam

150 personnes à l'hôpital pour intoxication alimentaire,
Des ingrédients de banh mi prélevés au restaurant de Mme Phuong, dans la ville de Hoi An, le 13 septembre 2023, contenaient Bacillus cereus et Salmonella.
République Sud-Africaine
Des biscuits douteux ...
Trois enfants toujours hospitalisés après avoir mangé des «space cookies». Deux suspects ont été arrêtés.

Australie.

Norovirus à l'origine d'épidémies sur un lieu d'événements à Melbourne.
Le service de santé de Victoria ont été informé de l'épidémie de gastro-entérite au Park Melbourne les 13 et 16 septembre lors d'événements distincts.

NB : Merci à Joe Whitworth d'avoir signalé ces informations.

France et les maths : On n'est pas prêt d'avoir des scientifiques ...

«Maths: le niveau alarmant des élèves de sixième», source article de Caroline Beyer paru dans Le Figaro du 22 septembre 2023.

«Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure?» 

À cette question apparemment simple, seule la moitié des élèves qui entrent en sixième trouve la bonne réponse. Dans une note d’alerte publiée le 20 septembre, le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen), présidé par le neuroscientifique Stanislas Dehaene, conclut à une «inquiétante mécompréhension» des nombres et surtout des fractions de la part des élèves qui sortent de l’école primaire.

Pour beaucoup, «les nombres décimaux et les fractions n’ont aucun sens. Or, la compréhension de ces outils mathématiques est indispensable à la mesure de n’importe quelle dimension physique», souligne le Conseil scientifique, qui appuie son constat sur les évaluations pratiquées à l’entrée en sixième, notamment un test informatisé, consistant à placer différents nombres sur une ligne numérique graduée. Un test qui «oblige à réfléchir à la grandeur que ces nombres représentent, alors que trop d’élèves se contentent de les manipuler sans nécessairement en comprendre le sens», explique la note. Sur une ligne graduée de 0 à 5, seuls 22% placent correctement la fraction 1/2. Les erreurs révèlent aussi «une vaste confusion entre différents types de nombres», et «une méconnaissance du sens des symboles». Les élèves confondent ainsi 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2,1. Ils se trompent également dans les calculs avec les nombres décimaux: beaucoup pensent que 0,8 + 1 fait 0,9. 


Mise à jour du 24 septembre 2023
Je conseille la lecture de cet article de Maxime Tandonnet, La véritable tragédie de l’Education nationale.

Quand une consommatrice découvre le contenu d'une boîte de riz basmati

Message mis en ligne par une internaute américaine, me semble-t-il ?
Message pour Aldi, c’est la deuxième fois que cela s'est produit et votre magasin n'était pas intéressé. Cela semble être contaminé par quelque chose de précis ?

L'Allemagne touchée par une épidémie d'hépatite A liée à des baies surgelées depuis trois ans

«L'Allemagne touchée par une épidémie d'hépatite A liée à des baies surgelées depuis trois ans», source article de Food Safety News paru le 22 septembre 2023.

Une épidémie d'hépatite A liée à des baies surgelées a rendu malade près de 60 personnes en Allemagne en deux ans.

Au total, 55 cas confirmés par séquence et quatre infections probables ont été identifiés dans 10 Länder, selon l'Institut Robert Koch (RKI).

En janvier 2022, le RKI a été informé de huit cas de virus de l'hépatite A (VHA) avec des séquences de génotype IB identiques provenant de deux Länder, la Hesse et la Bavière. En raison du manque d'antécédents de voyage et de répartition des maladies, une transmission par des aliments contaminés a été suspectée.

Sur la base des premières enquêtes menées par les autorités sanitaires et de l'expérience des épidémies passées, l'hypothèse était que les cas pourraient être liés à la consommation de baies surgelées contaminées. En raison de la longue durée de conservation et de la grande stabilité du VHA, les produits surgelés peuvent encore entraîner des maladies des mois après leur achat par le consommateur.

Lien vers des fraises surgelées

Il existe 43 cas primaires et 16 cas secondaires avec transmission interhumaine à partir d'un cas primaire. La premier cas de maladie est apparu fin octobre 2021 et e dernier en juillet 2023. Au total, 42 personnes sont tombées malades depuis début 2023. Huit personnes sont tombées malades en 2021 et neuf en 2022.

Sur 42 cas primaires confirmés par séquence, 15 étaient des hommes et l'âge médian était de 30 ans et demi, allant de 8 à 73 ans. Une hospitalisation a été signalée pour 38 des 55 patients, mais aucun décès n'a été enregistré.

Les patients ont le plus souvent déclaré avoir des fraises surgelées ou des produits fabriqués à partir de celles-ci. La consommation était probable pour 25 des 39 personnes et possible pour sept autres patients.

Différents revendeurs ont été mentionnés comme lieu d'achat des fraises surgelées, mais dix personnes ont cité un supermarché.

«Les résultats fournissent des preuves épidémiologiques claires selon lesquelles les fraises surgelées disponibles dans le commerce en Allemagne seront probablement un véhicule d'infection important dans cette épidémie. Sur la base des résultats de l'enquête menée auprès des personnes concernées, on peut supposer que les fraises surgelées contaminées étaient/sont en vente dans tout le pays sous différentes marques et noms de produits sur différents marchés», ont dit les scientifiques.

L'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) a également partagé la séquence du VHA dans le système européen de surveillance des maladies EpiPulse.

jeudi 21 septembre 2023

Côte d'Ivoire : Forte suspicion de toxi-infection alimentaire collective suite à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicide

Après le décès de neuf enfants dans un village de Côte d’Ivoire situé près de Bouaké, au centre du pays, le ministère de la Santé a émis une «forte suspicion» d’intoxication alimentaire, a déclaré mercredi son directeur de cabinet, Charles Koffi Aka.

«Il s’agit d’une forte suspicion de toxi-infection alimentaire collective suite à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicides», survenue dans le village de Niangban, à 27 kilomètres de Bouaké, a-t-il affirmé, cité dans un communiqué du ministère.

«Au total, 71 cas dont 9 décès ont été enregistrés», et ce «chez les enfants de moins de 15 ans, suite à la consommation de la bouillie de maïs. Quatre des enfants décédés» sont ceux de la famille qui a préparé la bouillie contaminée, indique le document.

Le ministère explique que «l’inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d’herbicide et de la farine de maïs étalée pour (le) séchage».

Il assure que «deux patients sont hospitalisés au CHU de Bouaké et sont pris en charge», et qu’«une équipe de veille a été mise en place dans le village, pour une détection rapide des cas et leur transfert immédiat au CHU».

Après la consommation du plat vendredi et samedi, des premiers cas de «gastroentérite non fébrile» et de «convulsions» ont été constatés dimanche, selon le ministère.

«Des prélèvements des sécrétions des patients (vomissures, urines, sang, sueur, selles) ainsi que des aliments consommés ont été acheminés à l’INHP (Institut national d’hygiène publique) et transférés dans des laboratoires compétents pour analyses», a indiqué M. Koffi Aka.

Selon lui, «aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis 48 heures dans le village».

Il a également souligné «une récurrence des épisodes de toxi-infection alimentaire collective (TIAC)» en Côte d’Ivoire, «ces dernières années».

«Depuis le début de l’année 2023, 5 épisodes de TIAC ont été détectés avec 131 cas dont 32 décès soit une létalité de 24,4%», a-t-il précisé.

M. Koffi Aka a expliqué cette situation par différents facteurs, notamment «l’insuffisance d’hygiène alimentaire dans les ménages et dans les établissements de restauration collective», et «l’utilisation abusive et anarchique des pesticides».

En février, dans le village de Kpo-Kahankro, également proche de Bouaké, deux personnes avaient été condamnées à cinq ans de prison après une contamination à Clostridium, bactérie qui avait fait 16 morts selon un bilan officiel, 21 selon les villageois. Source Le JCournal de Montréal.

NB : On lira sur le portail officiel du gouvernement de Côte d’Ivoire, «Toxi-infection alimentaire a Djebonoua (Bouaké) : Le ministre de laSanté situe les causes et active la riposte».

Mise à jour du 25 septembre 2023

Un dixième enfant est décédé, source Le Monde.

Quelques curiosité sur des actions de rappels ici et là ...

98 rappels depuis le 1er septembre 2023 sur le site RappelConso ! Il y en avait eu 151 en août, mais tout peut évoluer …

Moules de bouchot

98 rappels, mais, mais, c’était sans compter sur deux rappels de moules de bouchot, oubliés par RappelConso, les 13 et 14 septembre, l’un pour cause de présence de E. coli et l’autre pour présence de toxines lipophiles. Ce dernier rappel a été confirmé par une notification au RASFF de l’UE par la France, le 20 septembre … tout fini par arriver, certes en retard, mais ça arrive … Merci pour les consommateurs !

Farine de sarrasin

Que l’on se rassure, il n’y a pas eu en France de rappel de ce produit en septembre pour cause de  teneur trop élevée en alcaloïdes tropaniques ou pour cause de teneur en alcaloïdes du datura supérieur au seuil réglementaire en septembre, et pourtant …

La France a notifié le 18 septembre 2023 au RASFF de l’UE la présence d’alcaloïdes tropaniques dans de la farine de sarrasin (bio) de France …

La notification indique que la France a réalisé un rappel de auprès des consommateurs, le problème est que ce rappel a eu lieu le 30 août 2023 !

L’autre souci est que la notification au RASFF a permis a des Etats membres de rappeler la farine de sarrasin auprès de leurs consommateurs. C’est ainsi que l’AFSCA de Belgique informe le 19 septembre 2023 du rappel de farine de sarrasin bio de le marque Elbio de France pour cause de teneur en alcaloïdes tropaniques. Soit 20 jours après la France ...

Notons que les lots et références tant en France qu’en Belgique sont strictement identiques.

Voilà ce qui se passe quand on ne pense pas aux autres, et bonjour l’entraide entre les Etats membres de l’UE, et je ne parle même du soi disant réseau d’alerte rapide ou RASFF …

Cela étant, la farine de sarrasin bio continue de poser des soucis avec avec la présence de datura, 9 rappels en 2023 versus 1 en 2022, selon RappelConso.

Dans un article du blog en février 2019, «Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires», le blog a citéun article paru dans le bulletin des vigilances de l’Anses de juin 2018, Datura ou «les fleurs du mal», à propos de la survenue de plusieurs cas d’intoxication sévère par datura en août 2017,

Les patients intoxiqués interrogés ont indiqué avoir trouvé le datura à proximité même de leur habitation, en zone urbaine. Il est probable que la mise en œuvre des nouvelles dispositions réglementaires puisse expliquer que ces plantes se développent en ville ce qui était moins le cas dans le passé.

En d’autres termes, moins de pesticides, plus de datura ?