mercredi 29 juin 2022

Etude sur les conséquences des mythes de la sécurité des aliments sur la santé

Voici un article, paru dans Food Control, qui traite des «Conséquences des mythes de la sécurité des aliments sur la santé: une étude de l'incidence et de la prévalence des gastro-entérites rapportées au Royaume-Uni, Norvège et Allemagne».

Faits saillants
- Une grande partie de la population britannique, allemande et norvégienne croit aux mythes de la sécurité des aliments.
- Croire en de nombreux mythes de la sécurité des aliments est en corrélation avec l'incidence et la prévalence des gastro-entérites.
- Les corrélations les plus importantes sont observées pour les croyances non scientifiques sur les œufs, l'inactivation des bactéries, que les végétariens ne sont pas empoisonnés par les aliments et que manger des salissures nettoie l'estomac.

Résumé
Les croyances en matière de sécurité des aliments ne sont pas toujours fondées sur la science. Dans cette étude, nous visons à contribuer à l'état de l'art des connaissances sur la sécurité des aliments en étudiant les conséquences des croyances non scientifiques sur les gastro-entérites. Après avoir collecté des mythes sur la sécurité des aliments à travers l'Europe, nous avons mené une enquête en ligne auprès d'un échantillon représentatif de consommateurs du Royaume-Uni, d'Allemagne et de Norvège (N = 3 110) pour déterminer quels mythes de la sécurité des aliments les consommateurs croient être vrais et si ces croyances influencent l’incidence et la prévalence des gastro-entérites.

Les résultats montrent qu'une grande partie de la population croit aux mythes sur la sécurité des aliments, dans les pires cas, plus de 70% déclarent croire que les mythes sont des faits et croire en bon nombre de ces mythes est en corrélation positive avec l'incidence et la prévalence de la gastro-entérite. Les plus grandes corrélations sont observées pour les croyances non scientifiques sur les œufs (comme conserver les œufs à température ambiante et manger des œufs crus pour soigner la gueule de bois), l'inactivation des bactéries (qu'une planche à découper en bois, du piment, le wasabi et les marinades tuent les bactéries), que les végétariens n’attrapent pas une intoxication alimentaire, et que manger de la terre et avoir la diarrhée est bon car cela nettoie l'estomac.

Dans la discussion, nous expliquons les conséquences négatives en reliant les mythes de la sécurité des aliments aux connaissances scientifiques sur la sécurité des aliments.

Il s'agit de la première étude établissant un lien entre les croyances non scientifiques et les gastro-entérites. Des futures études doivent étudier les mécanismes expliquant pourquoi les croyances dans les mythes de la sécurité des aliments sont en corrélation avec les incidences et la prévalence des gastro-entérites. Des études sur les méthodes de changement de comportement, y compris, mais sans s'y limiter, la correction des fausses croyances sont également nécessaires.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

La Commission européenne propose aux consommateurs un jeu pour lutter contre les maladies d’origine alimentaire

La Commission européenne informe de la parution d’«Un jeu de cuisine en ligne participe à la lutte contre les maladies d’origine alimentaire».

Des chercheurs soutenus par l’UE proposent une formation ludique à la sécurité alimentaire. Leur jeu de cuisine en ligne sensibilise les consommateurs à une manipulation sûre des aliments tout en leur apprenant à adopter un comportement propre et à réduire les risques.

Vous êtes-vous déjà demandé combien de personnes tombent malades à cause des aliments qu’elles ont consommés? Chaque année en Europe, elles sont 23 millions, et jusqu’à 30% de ces cas peuvent être attribués à une préparation peu hygiénique des aliments à domicile. Le jeu de cuisine en ligne mis au point dans le cadre du projet SafeConsumE financé par l’UE ne se contente pas d’informer les consommateurs sur la manière de manipuler les aliments en toute sécurité, il les forme également à cette tâche. Des chercheurs du Danemark, de Norvège et du Royaume-Uni ont conçu leur intervention en ligne basée sur un jeu pour sensibiliser à la sécurité alimentaire et promouvoir un comportement susceptible de réduire les risques. Ils ont mené une expérience au cours de laquelle tous les participants ont commencé par répondre à un questionnaire sur leurs habitudes en matière d’hygiène alimentaire, sur leur opinion concernant l’efficacité de certaines mesures de sécurité alimentaire et sur les différents mythes liés à la sécurité alimentaire. Outre le groupe témoin qui n’a bénéficié d’aucune intervention, un autre groupe de participants a ensuite regardé une vidéo d’information de deux minutes sur la sécurité alimentaire. Un troisième groupe a regardé la vidéo puis a joué à un jeu de cuisine familiale sur ordinateur leur demandant de préparer quatre plats de viande. Le quatrième et dernier groupe était identique au troisième groupe, si ce n’est que la vidéo informative avait été remplacée par une version dont les images étaient conçues pour déclencher le dégoût. Sept jours plus tard, tous les participants ont été invités à remplir un nouveau questionnaire sur leurs habitudes et leurs connaissances en matière de sécurité alimentaire.

Les jeux sont plus efficaces
Les chercheurs ont constaté que toutes les interventions ont amélioré les convictions en matière de sécurité alimentaire dans une mesure similaire à celle du groupe témoin. Cependant, malgré leur impact positif sur les croyances en matière de sécurité alimentaire, les vidéos n’ont pas réussi à affecter de manière significative les comportements – ce qu’une courte séance de jeu a réussi à faire. «En interrogeant les participants sur leurs connaissances en matière de sécurité alimentaire et sur leur comportement en matière de manipulation des aliments, nous avons pu constater qu’ils étaient plus conscients de la façon de veiller à la sécurité des aliments et qu’ils modifiaient leurs routines de cuisine en fonction des comportements pour lesquels ils avaient gagné des points dans le jeu», déclare le professeur Alexander K. Koch de l’Université d’Aarhus au Danemark, partenaire du projet SafeConsumE, dans un communiqué de presse publié sur le site Internet du projet. Alexander K. Koch est co-auteur de l’étude en question publiée dans la revue Food Control

Au total, 1 087 participants âgés de 20 à 50 ans et 886 autres dont le plus âgé avait 89 ans ont pris part à l’enquête. À la surprise de l’équipe de recherche, l’étude a révélé que le jeu n’avait pas seulement un impact sur le comportement des jeunes de 20 à 30 ans en matière de sécurité alimentaire, mais également sur celui des personnes plus âgées. «Avant l’étude, nous nous attendions à ce que la volonté de participer et de jouer au jeu en ligne soit la plus forte chez les jeunes. Étonnamment, il s’est avéré que les effets observés étaient remarquablement stables parmi les différents groupes d’âge», souligne dans le communiqué de presse la co-auteure Nina Veflen, de l’institut norvégien de recherche sur l’alimentation et coordinatrice du projet SafeConsumE. 

Peu coûteux à lancer à grande échelle une fois développé, le jeu de SafeConsumE (SafeConsumE: Safer food through changed consumer behavior: Effective tools and products, communication strategies, education and a food safety policy reducing health burden from foodborne illnesses) pourrait jouer un rôle important dans la prévention des maladies d’origine alimentaire grâce à sa capacité à toucher un grand nombre de consommateurs. Alexander K. Koch conclut: «Ce qui est génial avec le jeu SafeConsume, c’est qu’il aide les gens à apprendre la sécurité alimentaire tout en s’amusant.»

Pour plus d’informations, veuillez consulter: site internet du projet SafeConsumE

Commentaire
Pas convaincu que les jeux soient plus efficaces, c’est une option mais loin d’être la seule. La sécurité des aliments n’est pas un jeu !
Comme souvent ce sont les consommateurs qui sont ciblés, cela permet à la Commission européenne d'éviter de parler de ce qui fâche ...

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De la sécurité sanitaire unique du café infusé à froid

La National Coffee Association (NCA) publie un guide de sécurité sanitaire unique en son genre pour les détaillants de café infusé à froid, source NCA.

La National Coffee Association (NCA), a publié le tout nouveau Cold Brew Safety Guide for Retailers (guide de la sécurité sanitaire sécurité de boissons infiusées froides) pour les détaillants, il offre aux entreprises de café des conseils inégalés sur l'infusion, le stockage et le service en toute sécurité d'une infusion à froid l'une des boissons les plus consommées sur le marché actuel du café.

Le café est l'une des boissons les plus sûres, mais un secteur en évolution nécessite des lignes directrices actualisées.

Le Cold Brew Safety Guide for Retailers est le dernier ajout à la boîte à outils Cold Brew de la NCA, une série de ressources pour l'industrie consistant en un modèle de plan d'analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise (HACCP), une check-liste de conformité à l'inspection sanitaire, des vidéos d'information, des réponses aux questions fréquemment posées. questions, et la boîte à outils Cold Brew 2018 de la NCA pour l'industrie, un guide de sécurité sanitaire développé pour les fabricants de produits d'infusion à froid hermétique.

Avec ce guide exclusif aux membres pour les détaillants de café infusé à froid, les membres de la NCA reçoivent un aperçu inégalé de la meilleure façon de gérer les nombreux facteurs affectant la préparation sûre du café infusé à froid, y compris la conformité réglementaire, la prévention des maladies d'origine alimentaire, les considérations de préparation et de stockage, et plus encore. .

Le président et directeur général de la NCA, William ‘Bill’ Murray, a dit :
«Le café infusé à froid a connu une croissance explosive depuis que la NCA a commencé à le suivre dans notre étude exclusive sur les consommateurs, et est maintenant la troisième méthode de préparation du café la plus populaire.

Sans la chaleur constante appliquée au café «chaud» traditionnellement infusé, garder l'infusion froide «réfrigérée» nécessite une attention particulière à la sécurité des aliments. Le nouveau Cold Brew Safety Guide for Retailers de la NCA aidera les entreprises de café à tirer parti de la popularité croissante de l'infusion à froid tout en s'assurant que leurs produits et leurs clients soient sûrs. Cet avantage exclusif aux membres NCA est encore une autre façon pour la NCA de ‘servir du café’.»

Pour plus d'informations sur les ressources d'infusion à froid de la NCA, cliquez ici.
Après avoir rempli une fiche, vous pourrez avoir accès au guide ici.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir transmis cette information.

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mardi 28 juin 2022

Qu'en est-il de la survie de pathogènes dans des mélanges d'éthanol et de jus à température ambiante ?

Bien entendu l'article ci-après n'incite à la consommation de boissons alcoolisées, et conseille à boire avec modération ...

Cela étant, voici un article qui traite de la survie de Escherichia coli O157, Salmonella et Listeria monocytogenes dans des mélanges d'éthanol et de jus à température ambiante, source Food Protection Trends.

Résumé
Certains bars et restaurants ont commencé à proposer des cocktails de fruits et légumes alcoolisés à température ambiante. Les opérateurs pensent souvent que la présence d’éthanol rend cette pratique sûre, et à l'inverse, certains services réglementaires se posent la question de la sécurité sanitaire. Il a été rapporté que l'éthanol peut inhiber la croissance de certaines bactéries à des concentrations commençant à 8-10% et peut être biocide à des concentrations ≥ 30%. Dans cette étude, Escherichia coli O157, Salmonella et Listeria monocytogenes ne se sont pas développés dans des mélanges de purée de banane, de purée de poire, de jus d'orange et de jus de pomme préparés avec des concentrations d'éthanol de 10 à 50% à 25°C. Les agents pathogènes inoculés n'ont pas été détectés dans le jus plus éthanol à 40 ou 50% après 48 heures. Les jus avec des concentrations d'éthanol de 10 à 30% ont présenté différentes réductions logarithmiques au fil du temps pour chacun des agents pathogènes introduits. Cette étude a des implications sur la façon dont les services réglementaires évaluent le risque des mélanges de jus et d'éthanol conservés à température ambiante en vertu du Food Code de la FDA des États-Unis. Les opérateurs qui souhaitent afficher des mélanges d'éthanol et de jus de fruits à température ambiante doivent s'assurer d'un pH < 4,2 ou d'une combinaison de valeurs de pH et d'activité de l'eau basées sur le tableau B du Food Code de la FDA, ou encore ils doivent conserver le produit réfrigéré à une température ≤ 5°C.

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lundi 27 juin 2022

Un système d'emballage alimentaire réduit les risques pour la santé et conserve les aliments

«Un système d'emballage alimentaire réduit les risques pour la santé et conserve les aliments», source EurekAlert!

Inspiré de la médecine du champ de bataille, cet emballage alimentaire antimicrobien pourrait réduire le gaspillage alimentaire et les maladies d'origine alimentaire

Alors que les prix des aliments continuent d'augmenter et qu'une crise alimentaire mondiale se profile à l'horizon, il est stupéfiant de penser qu'environ 30 à 40% de l'approvisionnement alimentaire américain se retrouve dans des décharges, principalement en raison de la détérioration. Dans le même temps, l'Organisation mondiale de la santé estime que les maladies d'origine alimentaire dues à la contamination microbienne provoquent environ 420 000 décès par an dans le monde.

Et s'il existait un moyen de conditionner les aliments frais qui pourrait prolonger leur durée de conservation et éliminer la contamination microbienne ?

Désormais, des chercheurs de la Harvard John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) et de la Harvard T.H. Chan School of Public Health ont mis au point un système d'emballage alimentaire biodégradable et antimicrobien qui fait les deux.

«L'un des plus grands défis de l'approvisionnement alimentaire est la distribution et la viabilité des produits alimentaires eux-mêmes», a dit Kit Parker, professeur de bioingénierie et de physique appliquée et auteur principal de l'article. «Nous exploitons les progrès de la science des matériaux et du traitement des matériaux pour augmenter à la fois la longévité et la fraîcheur des aliments et le faire dans un modèle durable.»

L’étude a été publiée dans Nature Food.

Du champ de bataille à la ferme
Étonnamment, le nouveau système d'emballage alimentaire a ses racines dans la médecine du champ de bataille. Depuis plus d'une décennie, Parker et son groupe développent des fibres antimicrobiennes pour les pansements. Leur plate-forme de fabrication de fibres, connue sous le nom de Rotary Jet-Spinning (RJS), a été spécialement conçue à cet effet.

Le RJS fonctionne comme une machine à barbe à papa, une solution de polymère liquide est chargée dans un réservoir et expulsée à travers une minuscule ouverture par la force centrifuge lorsque l'appareil tourne. Lorsque la solution quitte le réservoir, le solvant s'évapore et les polymères se solidifient pour former des fibres, avec des diamètres contrôlés allant de l'échelle microscopique à l'échelle nanométrique.

L'idée de traduire la recherche du pansement des plaies à l'emballage des aliments est née d'une collaboration avec Philip Demokritou, l'ancien codirecteur du Center for Nanotechnology and Nanotoxicology (NanoCenter) de la Harvard's Chan School. Le NanoCenter est une initiative conjointe entre Harvard et la Nanyang Technological University de Singapour.

«Il s'est avéré que les pansements ont le même objectif, à certains égards, que les emballages alimentaires - soutenir les tissus, les protéger contre les bactéries et les champignons et maîtriser l'humidité», a dit Huibin Chang, stagiaire postdoctoral au SEAS et premier auteur de l'article.

Pour rendre les fibres sans danger pour les aliments, l'équipe s'est tournée vers un polymère appelé le pullulane. Le pullulane est un polysaccharide comestible, insipide et naturel couramment utilisé dans les rafraîchisseurs d'haleine et les menthes.

Les chercheurs ont dissous le polymère de pullulane dans de l'eau et l'ont mélangé avec une gamme d'agents antimicrobiens d'origine naturelle, notamment de l'huile de thym, de la nisine et de l'acide citrique. La solution est ensuite filée dans un système RJS et les fibres sont déposées directement sur un aliment. Les chercheurs ont démontré la technique en enveloppant un avocat avec des fibres de pullulane. Le résultat ressemble à un fruit enveloppé dans une toile d'araignée.

L'équipe de recherche a comparé leur emballage RJS à une feuille d'aluminium standard et a constaté une réduction substantielle de la contamination par des micro-organismes, notamment E. coli, L. innocua et A. fumigatus.

«Le rapport surface/volume élevé du revêtement permet de tuer beaucoup plus facilement les bactéries dangereuses, car davantage de bactéries entrent en contact avec les agents antimicrobiens que dans les emballages traditionnels», a dit John Zimmerman, stagiaire postdoctoral au SEAS et co-auteur de l’article.

L'équipe a également démontré que leur emballage en fibres augmentait la durée de conservation de l'avocat, un fruit notoirement pointilleux qui peut passer de mûr à pourri en quelques heures. Après 7 jours sur une paillasse de laboratoire, 90% des avocats non emballés étaient pourris tandis que seulement 50% des avocats enveloppés dans des fibres de pullulane antimicrobiennes pourrissaient.

L'emballage est également soluble dans l'eau et biodégradable, se rinçant sans aucun résidu sur la surface de l'avocat.

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dimanche 26 juin 2022

Une probable TIAC en Vendée : 17 personnes concernées dont six hospitalisations

Voici une suite à mon article du 22 juin, A propos des suspicions de cas d’intoxication alimentaire en France, «Vendée : intoxication alimentaire de 17 personnes au cours d'une soirée», source actu.fr du 26 juin 2022.

La soirée s'est mal terminée hier. 17 personnes ont été victimes d'une intoxication alimentaire, six ont été hospitalisées.

C’est une intervention d’envergure qu’ont effectué les secours hier en fin d’après-midi, aux alentours de 19h30.
Une soirée privée qui se déroulait à la Grange sur la commune du Boupère, a tourné au cauchemar.
Dix-sept personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire collective, prises de vertiges, victimes de nausées, notamment dix d’entre-elles.

Six hospitalisations
Les secours ont finalement transporté six personnes vers les hôpitaux les plus proches : le centre hospitalier de Cholet pour trois d’entre eux, et le centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon pour trois autres.
Les personnes non transportées ont été prises en charge par la famille et les amis. 
Il faudra désormais déterminer l’origine de cette intoxication collective…

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De la formation de biofilms de Listeria monocytogenes isolées d’industries de la viande et des produits laitiers

C’est une confirmation pour ceux qui en auraient douté, des souches de Listeria monocytogenes peuvent former des biofilms ...
Un article vient de paraïtre dans la revue International Journal of Food Microbiology et qui pour titre, «Formation de biofilms et caractéristiques génomiques des souches de Listeria monocytogenes isolées d’industries de la viande et des produits laitiers dans le Piémont (Italie)».

Faits saillants
- L. monocytogenes isolés des aliments et de l’environnement n'ont montré aucune différence dans la production de biofilms.
- Les biofilms modérés/forts étaient plus associés à la viande qu'aux prélèvements de produits laitiers.
- L’îlot de survie au stress (SSI-1) a été associé à des niveaux accrus de formation de biofilms.
- La protéine arylsulfatase D (ars D) et l’internaline inlA tronquée étaient associées à des niveaux accrus de biofilms.

Résumé
Listeria monocytogenes est considérée comme un défi majeur pour l'industrie alimentaire car elle peut persister pendant de longues périodes dans les usines de transformation des aliments en formant des biofilms. Les objectifs de cette étude étaient : i) d'évaluer la capacité de production de biofilm de 57 isolats de Listeria monocytogenes préalablement soumis à un séquençage du génome entier (WGS) ; ii) comparer les niveaux de formation de biofilm avec la présence ou l'absence de gènes associés au biofilm. Pour déterminer la présence ou l'absence d'un ensemble connu de gènes associés au biofilm, une analyse génomique comparative a été effectuée sur chaque souche. Parmi les isolats de Listeria monocytogenes, 58%, 38,5% et 3,5% présentaient respectivement une production de biofilm faible, modérée ou forte. Aucune différence dans la production de biofilm n'a été observée entre les isolats alimentaires et environnementaux. Le pourcentage de souches de Listeria monocytogenes isolées à partir de produits carnés (57%) classés comme producteurs modérés ou forts de biofilm était supérieur au pourcentage obtenu pour les souches isolées à partir de produits laitiers (28%). La présence de lîlot de survie au stress 1, du gène de stress ars D et de la protéine tronquée inlA était significativement associée à des niveaux accrus de biofilm. La combinaison du phénotype du biofilm avec les données moléculaires et de génotypage peut fournir l'opportunité de mieux comprendre la relation entre les gènes liés à la formation du biofilm chez Listeria monocytogenes.

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vendredi 24 juin 2022

Luxembourg : Un tiers des opérateurs contrôlés doivent passer à la caisse pour cause de non-respect des règles d’hygiène alimentaire

Le blog vous parlé récemment de la sécurité alimentaire vue par le Luxembourg et voici une suite du ‘terrain’, «Hygiène alimentaire: un tiers des opérateurs contrôlés doivent passer à la caisse», source L’essentiel.lu.

Sur les 1 000 à 1 200 inspections effectuées chaque année par les autorités sanitaires, un tiers débouchent sur des recontrôles, qui coûtent jusqu'à 500 euros.

L'hygiène alimentaire n'est pas toujours respectée de la part des producteurs et distributeurs alimentaires (commerce de détail, restauration et débit de boisson, commerce de gros, fabrication de produits de boulangerie, etc.). «Au Luxembourg, sur les 1 000 à 1 200 inspections effectuées chaque année par les autorités sanitaires (ndlr: l’Administration des services techniques de l’agriculture (Asta), l’Administration des services vétérinaires (ASV) et la Division de la sécurité alimentaire de la Direction de la santé (SécuAlim)), un tiers donnent lieu à des demandes de mesures correctives», explique Patrick Hau.

Le commissaire du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire, détaille la procédure: «Les agents constatent une ou des non-conformités, ils vont demander que l'établissement se mette aux normes. Il y aura ensuite un recontrôle, avec différentes activités qui sont taxées (inspection, rapport, échantillons et analyses). La facture peut monter à 300 voire à 500 euros». En cas de non-conformités très graves, Patrick Hau explique que des procédures judiciaires peuvent être lancées. «Cela représente à peu près 20 dossiers par an, depuis 2009, dit-il. C'est plutôt rare, on essaie d'éviter, car les délais sont beaucoup plus longs».

Il faut dire que le domaine de la sécurité alimentaire évolue, aux niveaux réglementaire (exemple: prise en compte du danger de l'acrylamide) et technologique (exemples: méthodes de cuisson, de conservation). À ce titre, l'ASBL Horesca a présenté mardi une mise à jour de son guide de bonnes pratiques d'hygiène. «Il fallait donner des réponses aux entreprises, le téléphone n'arrêtait pas de sonner», confie François Koepp. Le secrétaire général de l'Horesca explique que la plupart des questions posées par les hôtels, les restaurants et les cafés concernent le futur des emballages, les livraisons, ou encore les bonnes températures pour la conservation des aliments.

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Article où l'on se demande à quelle sauce sera mangé le personnel de la Répression des fraudes ?

Apparemment bienveillant cet article proposé ci-dessous tend à expliquer comment la DGCCRF va être mangé par la DGAL et que cela ne semble pas être une bonne idée du tout. Pour ma part, je pense que les arguments avancés par les parties prenantes de la DGCCRF ne sont pas les bons. On attend avec impatience un article sur pourquoi l’inverse serait une bonne idée pour la sécurité des aliments en France ...

«Sécurité alimentaire : à quelle sauce sera mangé le personnel de la Répression des fraudes ?», source Sud Ouest.fr avec AFP.

Le projet de «police unique» en charge des contrôles de sécurité alimentaire, qui verra une partie des missions de la DGCCRF transférées au ministère de l'Agriculture, a poussé le personnel cette semaine dans la rue.

Conçu fin 2017 dans le sillage du scandale du lait contaminé de Lactalis, le projet annoncé mi-mai, pour une entrée en vigueur en 2023, vise à accorder la sécurité sanitaire des aliments exclusivement au ministère de l'Agriculture, via la direction générale de l'alimentation (DGAL). Jusqu'à présent, ces missions étaient partagées avec la DGCCRF. Soixante emplois vont être supprimés en conséquence dans le service dépendant de Bercy.

«Comme une sanction»
L'institution, qui compte environ 2 500 agents dont 1 800 enquêteurs, a pourtant déjà «perdu 1 000 emplois en 15 ans», rappelle David Sironneau, co-responsable de Solidaires CCRF&SCL, le premier syndicat de la DGCCRF qui était en grève mardi. «On a pris cette décision politique comme une sanction», s'est désolé David Sironneau, en rappelant le travail de la DGCCRF sur les récents scandales sanitaires Buitoni ou Kinder. Au risque selon lui que ce soit le consommateur qui «paie les pots cassés».

Soutenue également par la CFDT et l'Unsa, la grève a mobilisé, selon différentes sources, entre 10% et 30% des agents sur le territoire.

Dans une vidéo adressée aux agents de la DGCCRF, Bruno Le Maire, qui n'a pas reçu les agents mardi, reconnaît que «cette réforme a pu susciter un certain nombre d'interrogations», mais assure qu'elle répond «à un besoin de simplification». Même si une source proche du dossier assure que «la fraude restera du domaine de la DGCCRF», pour Thibaut Favier (CFDT) «il y a un gros risque que la DGAL récupère (aussi) la recherche des fraudes alimentaires».

«Pression des lobbies»
«On estime qu'ils (la DGAL, ndlr) ne sont pas en capacité de le faire, qu'ils n'ont pas les compétences. Ils ont une culture plus administrative que pénale. Qu'on le veuille ou non, le ministère de l'Agriculture est sensible aux pressions des lobbies. On sanctionne plus que le ministère de l'Agriculture, qui est historiquement plus sur des mises en demeure, des mesures correctives», précise David Sironneau. «Politiquement, attribuer la sécurité alimentaire à l'Agriculture, c'est la placer du côté des industriels. Nous défendons le consommateur».

Solidaires s'inquiète également de la «privatisation de certaines missions de service public comme les prélèvements et analyses de produits alimentaires bruts ou transformés, ainsi que les contrôles d'hygiène» des restaurants, artisans de bouche, étant donné que la DGAL travaille déjà avec des opérateurs privés.

Le transfert pose également la question du devenir du réseau de laboratoires partagé entre la DGCCRF et les douanes, qui emploie 380 personnes. De même source, on reconnaît que les laboratoires de la DGAL ne savent aujourd'hui pas faire certaines analyses et recourent déjà aux laboratoires de la DGCCRF dans ces cas-là.

Pour ces raisons, selon les syndicats, la vigilance dans les entreprises liées à la DGAL repose grandement sur les auto-contrôles, avec obligation de transmettre à l'administration tout résultat négatif, quand la DGCCRF mise sur les tests inopinés.

On pourra aussi lire ce texte de la CGT du 22 juin 2022, «La sécurité alimentaire nécessite des services de contrôle publics efficaces.»

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Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?

«Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?», source Académie d’Agriculture de France.

En 1954 Pierre Mendes-France se prêtait à un exercice pédagogique en dégustant un verre de lait devant les caméras. Ce geste n'avait pas qu'une portée symbolique : il avait une vocation économique, pour relancer l'agriculture de l'après-guerre, mais aussi une vocation sanitaire pour lutter contre la dénutrition rampante et contre l'alcoolisme ambiant.
Près de 70 ans après, les produits laitiers ne semblent plus être les amis pour la vie aux yeux des Français. Le dénigrement est sournois, insidieux, parfois frontal et brutal. Que reproche-t-on ? En vrac : de ne pas être adaptés à l'homme (théorie et mouvement antispécistes…), de ne pas être bien tolérés (intolérance au lactose, allergie aux protéines du lait de vache), de générer des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires avec des molécules «encrassantes», et de n'avoir aucun bénéfice pour la santé, voire d'être toxiques. Qu'en est-il exactement ?  

Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche N°08.04. Q02, par Jean-Michel Lecerf, membre de l’Académie d’agriculture de France répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés.

L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Les produits laitiers sont-ils toujours nos amis ?
Les produits laitiers sont de plus en plus dénigrés : ils ne sont pas adaptés à l’Homme, pas bien tolérés (intolérances, allergies…), génèrent des maladies rhumatismales, des encombrements respiratoires…

Cette fiche répond à toutes ces critiques de façon précise et les effets bénéfiques sur la santé sont réels et documentés. L’auteur conclut par des recommandations concernant une consommation suffisante de produits laitiers à tous les âges.

Fiche téléchargeable ici.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !