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jeudi 10 mars 2022

La Hongrie collecte des informations sur l'achat et la consommation de légumes surgelés

«La Hongrie collecte des informations sur l'achat et la consommation de légumes surgelés», source Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

L'Office national de la sécurité de la chaîne alimentaire (Nébih) lance une nouvelle étude pour connaître les habitudes d'achat, d'utilisation et de consommation de la population hongroise en matière de légumes surgelés. Le questionnaire en ligne, qui peut être rempli d'ici le 31 mars, couvrira, entre autres, les préférences des consommateurs pour les légumes surgelés, les aliments pour lesquels ils achètent ou s'ils suivent les instructions d'utilisation sur l'étiquette. L’étude fournira à l'autorité une image complète des risques réels au niveau du consommateur pour cette catégorie de produits. Il y a aussi des questions sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli.

Épidémie passée
De 2015 à 2018, une épidémie à Listeria monocytogenes causée par la contamination de maïs surgelé produit en Hongrie par Greenyard a touché cinq pays en Europe ainsi que l'Australie avec 54 patients confirmés et 10 décès.

Selon NébihIl est triste de constater que, malgré la contamination, les maladies auraient pu être évitées si les consommateurs avaient été conscients des risques pour la sécurité des aliments et des moyens de les éviter.

Afin d'identifier et de réduire la source de danger, Nébih souhaite évaluer les habitudes de consommation domestiques.

Le questionnaire en ligne disponible sur ce lien cherche, entre autres, la réponse à ce que les consommateurs hongrois pensent des produits surgelés, ce qu'ils préfèrent, s'ils ont des habitudes de préparation générales et spéciales, et s'ils lisent et suivent les instructions sur l'étiquetage. L'enquête examine également si les consommateurs sont conscients des risques en matière de sécurité des aliments lors de l'achat, du transport, du stockage à domicile et de la préparation et de leurs connaissances sur les températures des réfrigérateurs et des congélateurs ainsi que sur la décongélation et la recongélation.

Sur la base des résultats, Nébih élaborera un guide pour les consommateurs mettant en évidence les découvertes les plus importantes. L'agence donnera également des conseils sur la façon de minimiser les risques de sécurité des aliments associés aux légumes surgelés dans les foyers domestiques.

Les inspections révèlent des problèmes d'hygiène et des aliments périmés
Pendant ce temps, les inspecteurs de Nébih ont suspendu les opérations dans une usine de confiserie à la mi-février en raison de problèmes d'hygiène.

Les responsables ont découvert que le site était sale avec du matériel et des outils sales et des rongeurs vivants dans l'usine de Budapest.

Une inspection sur place a révélé que des aliments étaient stockés au sol, ce qui les exposait à un risque de contamination. Des œufs et des œufs cassés ont été découverts et les installations de lavage des mains dans la zone de production étaient défectueuses.

Les inspecteurs ont également trouvé des lacunes dans les registres de production et de traçabilité de l'entreprise pour les articles produits. L'autorité a arrêté l'envoi de 519 kg de produits sur le marché et a ordonné un rappel des aliments fabriqués par l'entreprise.

L'entreprise, Házi Mézes Kft, pourra reprendre ses activités une fois les non-conformités corrigées, après une inspection positive sur place par l'autorité.

Enfin, fin 2021, les inspecteurs de Nébih ont retrouvé plus de 400 denrées alimentaires, dont certaines périmées il y a cinq à six ans, lors d'une inspection de plusieurs entrepôts de la ville de Pest.

L'autorité a arrêté l'envoi d'articles sur le marché et a ordonné le retrait de plus de 40 tonnes de denrées alimentaires périmées. Ils ont nommé la société concernée Everest Top Trading et ont déclaré qu'une amende était en attente.

Lors de multiples inspections de plusieurs locaux de stockage alimentaire en décembre, les autorités ont trouvé du cacao périmé de 2015, des bonbons avec une date de 2016, de la levure chimique de 2017 ainsi que des aliments d'origine animale périmés depuis plusieurs mois.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mercredi 9 décembre 2020

Publication de lignes directrices pour la présence de Listeria dans les légumes surgelés

« Publication de lignes directrices pour la présence de Listeria dans les légumes surgelés », source Food Safety News.

Des lignes directrices d'hygiène pour lutter contre Listeria monocytogenes pendant la production de légumes surgelés ont été publiées.

Les travaux ont commencé après une épidémie liée au maïs doux surgelé produit par Greenyard en Hongrie. L'incident a rendu malade au moins 54 personnes atteintes de listériose en Australie, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni. Il y a eu 10 décès entre 2015 et 2018. C'était la première fois qu'une épidémie de listériose en Europe était liée à des légumes surgelés.

PROFEL, l'Association européenne des industries de transformation des fruits et légumes, sensibilise actuellement au nouveau document. L'objectif est de garantir la sécurité sanitaire des consommateurs en conseillant les entreprises de surgélation de légumes sur la manière de maîtriser Listeria dans la production de légumes surgelés et en fournissant aux business-to-business (BtoB) et aux entreprises vers le consommateur des informations sur la manière dont les légumes surgelés doivent être stockés et décongelés. et préparés.

Les recommandations couvrent les bonnes pratiques et les programmes préalables, l'analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise (HACCP), les prélèvements environnementaux, la communication sur les risques pour les utilisateurs. Elles comprennent la gestion de la production et de la sécurité des aliments des légumes surgelés, de la réception des matières premières aux produits finis conditionnés.

Approbation de l'UE

Les articles peuvent être vendus en tant que produits simples ou mélangés avec d'autres légumes surgelés ou combinés avec d'autres produits tels que le riz, les pâtes, la sauce, le poisson ou la viande surgelés.

Les lignes directrices ont été approuvées dans la section Sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent sur les végétaux, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Biological Safety of the Food Chain section of the Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) en novembre.

Lors d'une réunion du groupe en octobre, les Pays-Bas et la Lettonie avaient demandé plus de temps pour examiner les changements apportés avec leurs experts.

Ils ont été préparés par le secteur européen des légumes surgelés avec l'Université de Gand ainsi que la Commission européenne et les États membres. La consultation comprenait également le Copa Cogeca, la Chilled Food Association, EuroCommerce, FoodDrinkEurope, Freshfel et le BEUC.

Des challenge tests sur différents légumes surgelés ont montré la croissance de Listeria monocytogenes pendant la décongélation et le stockage au réfrigérateur.

Les légumes surgelés, blanchis et non blanchis, ne doivent pas être considérés comme des aliments prêts à consommer. Les directives recommandent que des instructions claires de cuisson, de décongélation et de stockage soient communiquées aux consommateurs et aux clients B2B. La communication des risques et l'information aux utilisateurs de légumes surgelés doivent clairement indiquer une utilisation appropriée pour éviter les abus potentiels.

Michael Mayntz, président de PROFEL, a dit : «Ces directives constituent une véritable étape importante pour les entreprises de surgélation de légumes et démontrent l’engagement du secteur à rendre nos aliments encore plus sûrs. Ils soutiennent les entreprises qui peuvent les utiliser comme point de départ pour leurs propres systèmes de management de la sécurité des aliments leurs bonnes pratiques et les principes HACCP.»

Changements de législation?

Pendant ce temps, le dernier atelier du Laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL) et des Laboratoires nationaux de référence (LNR) pour Listeria monocytogenes au début de l'année a discuté d'une révision du règlement sur les critères microbiologiques (2073/2005).

Ces règles incluent une limite de 100 unités formant colonie par gramme dans les aliments prêts à consommer incapables de permettre la croissance de Listeria monocytogenes pendant la durée de conservation.

Cependant, il existe des différences d'interprétation entre les États membres quant à la manière dont le fabricant démontre que Listeria ne dépasse pas la concentration autorisée dans les produits.

En outre, certaines épidémies ont été causées par des produits conformes à la loi.

Une idée à l'étude est que les aliments prêts à consommer ne devraient pas contenir de Listeria pendant leur durée de conservation. Les experts étudient les moyens d'exemption d'une usine afin de clarifier l'interprétation de la législation. Certaines mesures augmenteraient les coûts pour les entreprises et entraîneraient probablement davantage de demandes aux laboratoires pour enquêter sur la croissance de Listeria dans les aliments.

En France, un document de la FCD sur les « Critères microbiologiques applicables à partir de 2020 aux marques de distributeurs, marques premiers prix et matières premières dans leur conditionnement initial industriel » indique,

Cas des surgelés :
Dans le cas ou une famille de denrées n’est pas spécifiquement définie pour les surgelés, le critère applicable au produit frais au stade MP/MDD LS réception Distribution est applicable au produit équivalent surgelé. Dans ce dernier cas, le critère Listeria monocytogenes défini pour le produit frais n’est pas applicable au produit surgelé et doit être adapté en tenant compte de l’usage attendu du produit surgelé, en particulier après décongélation.

Quel qu'il soit le surgelé, l'usage attendu par le consommateur est de dire que ce n'est pas un aliment prêt à consommer !

jeudi 3 décembre 2020

Greenyard accepte un règlement lié à une épidémie dans plusieurs pays à Listeria présent dans des légumes surgelés

Vous lirez ce qui suit mais ce que je peux dire, c'est que cela n'est pas cher payé ! Une broutille de 500 000 euros pour ce groupe, c'est insensé !

Tous articles du blog sur Greenyard sont ici.

La FSMA de Belgique est l’autorité des services et marchés financiers veille au traitement honnête et équitable du consommateur financier et à l’intégrité des marchés financiers.

Elle a infligé à Greenyard un règlement transactionnel de 500 000 euros et une publication nominative sur le site web de la FSMA.

Pour mémoire, selon Food Safety News,

L'épidémie associée comprenait 54 cas de listériose en Australie, Finlande, Suède, Danemark, Autriche et Royaume-Uni avec 10 décès de 2015 à 2018. Des chercheurs anglais ont découvert que la souche de l'épidémie était restée dans la chaîne alimentaire britannique des légumes surgelés jusqu'en avril 2019 et avait provoqué un cas de méningite à Listeria en Angleterre en février de l'année dernière.

Ce règlement transactionnel trouve son origine dans la divulgation tardive d’informations privilégiées et dans la diffusion par Greenyard SA d’informations fausses et trompeuses concernant une contamination à la listeria dans son usine de légumes surgelés en Hongrie. La contamination à la listeria s’est produite chez Greenyard Frozen Hungary. Au moment des faits, ce producteur de légumes surgelés était une filiale à 100 pour cent de Greenyard SA.

La FSMA a mené une instruction sur la manière dont Greenyard SA avait, en tant que société cotée, communiqué après que l’agence hongroise de sécurité alimentaire eut pris le 29 juin 2018 des mesures liées à la contamination à la listeria. L’agence avait alors ordonné le rappel auprès des clients et consommateurs de tous les surgelés que Greenyard Frozen Hungary avait fabriqués entre le 13 août 2016 et le 20 juin 2018. L’agence avait en outre interdit à l’entreprise de continuer à commercialiser ces produits.

Dans la motivation de sa décision du 29 juin 2018, l’agence se réfère aux analyses menées notamment p le laboratoire de référence de l'Union européenne pour la listeria. Lesdites analyses ont établi une concordance entre la souche spécifique de bactérie listeria ayant infecté 47 personnes et causé le décès de 9 d’entre elles, et celle découverte dans les surgelés produits et commercialisés par Greenyard Frozen Hungary. Ces résultats ont été révélés dans un rapport anonymisé publié conjointement le 3 juillet 2018 par les autorités européennes compétentes. Le rapport en question, dont Greenyard a été mis au courant le jour même, faisait référence à la décision de l’agence hongroise.

La FSMA considère que cette information revêtait un caractère privilégié. Bien que la société ait été en possession le 3 juillet 2018 au plus tard de tous les éléments lui permettant de divulguer cette information privilégiée, elle ne l'a publiée que le 13 juillet 2018. Selon la FSMA, Greenyard SA n’a de ce fait pas respecté l’obligation qui était sienne de publier une information privilégiée dès que possible.

Dans un communiqué de presse daté du 4 juillet 2018, Greenyard SA a de plus présenté de manière fausse et trompeuse un certain nombre d’éléments quant à la gravité de la situation. L’entreprise a ainsi diffusé des informations qui ont donné, ou ont été susceptibles de donner, des indications fausses ou trompeuses en ce qui concerne le cours de l’action. Greenyard SA savait ou aurait dû savoir que ces informations étaient fausses et trompeuses. Selon la FSMA, Greenyard SA a ce faisant commis une violation de l’interdiction de manipulation de marché.

L’instruction de la FSMA a débouché sur un règlement transactionnel. Celui-ci prévoit le paiement d’un montant de 500 000 euros et une publication nominative sur le site web de la FSMA.

vendredi 16 octobre 2020

L'implication d'INFOSAN dans les incidents de sécurité des aliments a doublé

« 
L'implication d'INFOSAN dans les incidents de sécurité des aliments a doublé », source article de Joe Whitworth paru le 16 octobre 2020 dans Food safety News.

Le réseau mondial de sécurité sanitaire des aliments a été impliqué dans près du double du nombre d'incidents par rapport à ces dernières années.

INFOSAN a été actif lors de 162 événements sur la sécurité des aliments dans toutes les régions en 2018 et 2019, dont 84 en 2019 et 78 en 2018. Il a été impliqué dans 84 incidents internationaux en 2016 et 2017.

Le réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN), lancé en 2004, est géré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les dangers biologiques étaient responsables du plus grand nombre d'événements INFOSAN, dont le plus courant était lié à Salmonella spp. Il y a eu 110 alertes impliquant un danger biologique, 29 impliquant un danger physique, 11 dues à un danger chimique, 11 impliquant un allergène non déclaré et une concernant un danger non spécifié.

Salmonella, un problème majeur
Salmonella a été responsable de 41 événements en 2018-2019. Suivi de 22 à cause de Listeria monocytogenes, de 13 à cause de E. coli, de 6 à cause du norovirus, de 5 à cause de Clostridium spp., le virus de l'hépatite A et des dangers biologiques non spécifiés en comptaient quatre chacun et trois pour Vibrio spp., Deux à cause de Bacillus sp., Cronobacter sakazakii, Cyclospora cayetanensis et un pour Anisakis, des mycotoxines, Pseudomonas spp. et Staphylococcus aureus.

Pour les dangers chimiques, les problèmes impliquant des quantités excessives de métaux lourds se sont produits le plus fréquemment, d'autres dangers responsables d'événements liés à la sécurité des aliments étaient l'iode, la toxine ciguatera, l'histamine, le cyanure d'hydrogène, le méthanol, le bore et un danger non spécifié.

Vingt-trois incidents concernaient du lait et des produits laitiers, 19 étaient dus au poisson et à d'autres produits de la mer, 15 à des collations, des desserts et d'autres aliments, et 14 à de la viande et des produits carnés.

Le secrétariat INFOSAN facilite la communication et partage les informations sur la sécurité des aliments entre les membres du réseau. Cela permet aux pays de retirer les aliments contaminés des marchés internationaux et nationaux et de réduire le risque d'épidémies de maladies d'origine alimentaire.

Durée et région des incidents
La durée moyenne pendant laquelle le secrétariat INFOSAN a été impliqué dans un événement a été de 10 jours, avec un minimum d'un jour et un maximum de 134 jours, contre une moyenne de 28 jours en 2016-2017.

La plus longue implication a été l'épidémie de listériose liée à des légumes surgelés distribués internationalement et produits en Hongrie par Greenyard. Elle a touché 54 personnes dans six pays avec 10 décès de 2015 à 2018.

La plupart des 162 événements impliquaient des pays de la Région européenne, suivis du Pacifique occidental et des Amériques avec entre 80 et 92 incidents. La région de la Méditerranée orientale, de l'Afrique et de l'Asie du Sud-Est ont participé à 21 à 34 événements.

La plupart des rapports en 2018/2019 ont été envoyés au secrétariat par un point de contact d'urgence INFOSAN ou un point focal, suivi par le contact RASFF de la Commission européenne.

« Alors que la proportion de notifications d'événements provenant directement des points de contact d'urgence INFOSAN ou des points focaux a augmenté en 2018-2019 par rapport aux années précédentes, il y a de la place à l'amélioration », selon le rapport.

« Les retards dans la notification des événements liés à la sécurité des aliments signifient que des aliments non sûrs peuvent rester sur le marché, disponibles pour les consommateurs à l'achat, et peuvent entraîner des maladies d'origine alimentaire évitables dans plusieurs pays. »

Renforcement des capacités
Pour renforcer les capacités régionales, INFOSAN a soutenu des ateliers en Tunisie et au Ghana axés sur l'établissement de liens entre les agences nationales impliquées dans la sécurité sanitaire des aliments pour mieux répondre aux situations d'urgence.
Le rapport a identifié les limites de la capacité de surveillance de base pour détecter les maladies d'origine alimentaire et les événements liés à la sécurité des aliments dans de nombreux pays.

« Cela souligne la nécessité continue pour INFOSAN de s'associer aux programmes de renforcement des capacités de la FAO et de l'OMS pour soutenir le développement global de systèmes de sécurité des aliments. Lorsque les systèmes nationaux de sécurité des aliments seront renforcés, les membres d'INFOSAN deviendront mieux équipés et capables d'identifier, de communiquer et de répondre aux urgences en matière de sécurité sanitaire des aliments. »
Pendant ce temps, des chercheurs ont décrit les opinions des membres d'INFOSAN pour mieux comprendre le rôle du réseau dans l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Un questionnaire en ligne a été adapté de l'anglais au français et à l'espagnol avant d'être envoyé aux membres d'INFOSAN. Des réponses ont été reçues de 239 membres dans 137 pays entre août et octobre 2019. L'étude a été publiée dans le Journal of Food Protection (Exploring the International Food Safety Authorities Network as a Community of Practice: Results from a Global Survey ofNetwork Members).

Plus des deux tiers des répondants étaient d'accord ou tout à fait d'accord avec le fait que grâce à INFOSAN, des maladies ont été évitées et des vies ont été sauvées. Soixante-deux pour cent ont convenu qu'il avait amélioré la sécurité de l'approvisionnement alimentaire mondial et 59 pour cent étaient d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'INFOSAN a réduit la charge des maladies d'origine alimentaire dans le monde.

dimanche 11 octobre 2020

Listeria retrouvé dans un quart des légumes surgelés en Angleterre

 
« Listeria retrouvé dans un quart des légumes surgelés en Angleterre », source Food Safety News.

Selon une étude, Listeria a été détecté dans près d'un quart des échantillons de légumes surgelés en Angleterre.

Entre décembre 2018 et avril 2019, 1 050 échantillons de fruits et légumes surgelés ont été prélevés. Listeria monocytogenes ou d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans 167 échantillons de légumes. Listeria monocytogenes était présente dans 10% des légumes surgelés.

L'étude des fruits et légumes surgelés dans les établissements de restauration et de distribution en Angleterre a évalué la qualité microbiologique en ce qui concerne Listeria et E. coli. Les résultats ont été publiés dans International Journal of Food Microbiology.

Onze échantillons contenaient plus de 100 unités formant colonie par gramme (ufc/g) de E .coli. Listeria monocytogenes ou d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans six échantillons de fruits et six mélanges de fruits et légumes.

Obtenir de données de base

Des travaux ont été lancés après l'épidémie de listériose qui a touché 54 personnes dans six pays avec 10 décès de 2015 à 2018 associés au maïs doux surgelé produit par Greenyard en Hongrie. Les chercheurs ont découvert que la souche de cette épidémie est restée dans la chaîne alimentaire britannique des légumes surgelés jusqu'en avril 2019 et a provoqué un cas de méningite à Listeria en Angleterre en février de l'année dernière.

Parmi tous les échantillons, 351 étaient des fruits, 673 des légumes et 26 étaient un mélange des deux. Un total de 885 ont été prélevés sur des emballages non ouverts. Il y avait 25 types différents de fruits congelés, la plus grande catégorie étant les fruits mélangés.

Les types les plus courants dans les échantillons contenant un seul fruit étaient les mûres, les myrtilles, les framboises et les fraises. Il y avait 43 types de légumes différents ainsi que des mélanges. Les principaux types de légumes surgelés simples étaient des petits pois, du maïs doux, des haricots et des carottes.

Tous les 26 mélanges de fruits et de légumes étaient des mélanges de smoothies congelés, dont 17 contenaient soit des épinards et/ou du chou frisé plus divers types de fruits.

Soixante-dix-neuf pour cent des échantillons contenant des fruits étaient répertoriés comme produits prêts à consommer (PAC) sur l'emballage, contre seulement 30% des légumes.

Soixante-dix-sept pour cent des légumes n'étaient pas des PAC et l'utilisation prévue sur l'emballage recommandait la cuisson ou le blanchiment. Dans 12 pour cent des légumes, le fait que le produit soit un PAC ou autre n'était pas indiqué.

Exemples d'articles contaminés

Onze échantillons présentaient des E. coli supérieurs à 100 ufc/g, dont six étaient supérieurs à 500 ufc/g et quatre au-dessus de 1 000 ufc/g. Les exemples incluent le jacquier pré-emballé d'Inde étiqueté comme non-prêt à consommer, un échantillon ouvert de haricots verts du Royaume-Uni, de la banane pré-emballée du Vietnam, des haricots de Lima pré-emballés du Bangladesh, de la noix de coco pré-emballée des Philippinese et du chou pré-emballé de Belgique.

Listeria monocytogenes a été détecté dans 69 des 673 légumes et six des 26 mélanges de fruits et légumes, comparativement à trois des 340 échantillons de fruits. Trois échantillons contenaient Listeria monocytogenes à des niveaux de 10 ufc/g : desépinards pré-emballés de Pologne ou 20 ufc/g pour un mélange de légumes sautés de Pologne et de maïs doux de Belgique. Les seuls échantillons de fruits contaminés par Listeria monocytogenes étaient du melon.

Une série d'échantillons de légumes a été contaminée par Listeria monocytogenes, les types les plus courants étant: les champignons, les poivrons, le maïs doux et la courge. Listeria monocytogenes a également été récupéré à partir de mélanges de légumes, y compris ceux contenant des carottes, du maïs doux, des petits pois ou des haricots.

« Ces résultats sont préoccupants, en particulier dans les produits qui peuvent être décongelés et conservés au réfrigérateur ou à température ambiante avant consommation » ont dit les chercheurs.

« La contamination de 23 pour cent des mélanges de smoothies aux fruits et légumes surgelés avec Listeria monocytogenes est particulièrement préoccupante car ces produits ne peuvent pas être consommés directement après la décongélation, ne subissent aucun processus de cuisson et offrent donc des opportunités pour la croissance de Listeria monocytogenes avant consommation. »

Résultats par origine du produit

Dans l'ensemble, 673 des 1 050 échantillons provenaient d'Europe, la majorité de toutes les catégories provenant de l'UE. Les produits en dehors de l'UE provenaient de 22 pays différents. Cependant, cela peut être là où le produit a été emballé, le produit étant cultivé dans un pays non indiqué sur l'emballage.

Six pour cent des 127 produits provenant de pays non-membres de l'UE avaient des niveaux de E. coli supérieurs à 100 ufc/g, contre 0,7 pour cent des 612 échantillons des pays de l'UE.

Listeria monocytogenes et d'autres espèces de Listeria ont été détectés dans une plus grande proportion d'articles provenant de pays de l'UE avec 47 échantillons sur 612 pour le premier et 74 pour le second par rapport aux pays non-membres de l'UE avec quatre des 127 échantillons avec Listeria monocytogenes et cinq pour les autres espèces de Listeria.

Les chercheurs ont déclaré que les consommateurs devaient être informés des risques liés aux aliments non prêts à consommer, mais cela peut être difficile sans un étiquetage clair.

Il est également nécessaire de communiquer avec les fabricants de produits alimentaires pour réduire la contamination croisée au sein de la chaîne alimentaire et prévenir que des ingrédients non PAC soient introduits dans les aliments PAC tels que les sandwichs ou smoothies sans étape de chauffage.

vendredi 2 octobre 2020

La FAO et l'OMS vont revoir la problématique Listeria dans les aliments prêts à consommer

« La FAO et l'OMS vont revoir la problématique Listeria dans les aliments prêts à consommer », source article de Joe Whitworth paru le 2 octobre 2020 dans Food Safety News.

Les experts de la FAO et de l'OMS doivent se pencher à nouveau sur Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

La décision de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est due aux progrès du diagnostic et aux changements dans l'épidémiologie des éclosions de listériose.

Les réunions conjointes des experts de la FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA pour Joint FAO/WHO Expert Meetings on Microbiological Risk Assessment) sont prévues du 20 octobre au 6 novembre 2020.

Mettre à jour les connaissances
Une évaluation des risques de la FAO et de l'OMS en 2004 sur Listeria monocytogenes a fourni des informations scientifiques sur la caractérisation des risques de contamination par Listeria dans les aliments et la gravité de la listériose pour les populations sensibles.

Le rapport technique se limitait à certains aliments prêts à consommer, notamment le lait pasteurisé, la crème glacée, le poisson fumé à froid et les viandes fermentées, et la probabilité que ces produits soient des vecteurs de la listériose d'origine alimentaire.

Depuis lors, des éclosions continuent de se produire dans le monde entier, associées à des véhicules alimentaires connus et non signalés auparavant, notamment des fruits et légumes frais et peu transformés, des graines germées, des produits carnés prêts à consommer et des produits laitiers congelés.

De nouveaux outils sont désormais disponibles pour caractériser les isolats de Listeria monocytogenes. De nouvelles études et données représentant les différents produits alimentaires et régions géographiques offriront des opportunités de valider les modèles actuels d'évaluation des risques pour Listeria monocytogenes, d'évaluer leur application à d'autres aliments et de développer des approches de gestion pour maîtriser ce pathogène.

Exemples d'épidémie
L'épidémie de listériose la plus importante et la plus meurtrière à ce jour a été enregistrée en 2017 et 2018 en Afrique du Sud. Elle était liée aux produits carnés prêts à consommer et a causé plus de 1 050 cas de maladies et au moins 218 décès.

Elle a été retracée en mars 2018 à un produit de viande transformé prêt à consommer appelé polony fabriqué dans une usine de Polokwane dirigée par Enterprise Foods, alors propriété de Tiger Brands. En août de cette année, Tiger Brands a accepté de vendre sa division de viandes transformées, qui comprend Enterprise Foods.

L'Espagne a enregistré sa plus grande épidémie de listériose en 2019. Elle était liée à du porc rôti réfrigéré de marque «La Mecha» produit par Magrudis. Plus de 200 personnes ont été atteintes dont trois décès de personnes âgées et six femmes enceintes ont perdu leur bébé. L'alerte de listériose a débuté à la mi-août et s'est terminée à la mi-octobre 2019.

Une épidémie internationale de 2015 à 2018 a été attribuée à du maïs et à des légumes surgelés produits par Greenyard en Hongrie. Cela comprenait 54 cas en Australie, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni avec 10 décès. Les produits surgelés en cause ont été distribués dans 116 pays.

Le rapport 2018 sur les zoonoses de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a révélé qu'il y avait eu une tendance à la hausse statistiquement significative des cas confirmés de listériose en Europe de 2009 à 2018. Environ 2 550 cas d'infection ont été enregistrées en 2018.

Une liste d'experts proposée pour la réunion du JEMRA comprend Jeff Farber, professeur titulaire au Département des sciences alimentaires de l'Université de Guelph; Catherine W. Donnelly, professeur de nutrition et de sciences alimentaires à l'Université du Vermont et Elliot Ryser, professeur au Département des sciences alimentaires et de la nutrition humaine de l'Université d'État du Michigan.

D'autres spécialistes sont Deon Mahoney, anciennement de l'OMS, de la FAO et de Food Standards Australia New Zealand, Alexandre Leclercq, directeur adjoint du Centre français de référence et du Centre collaborateur OMS Listeria à l'Institut Pasteur de Paris et Qingli Dong, professeur et directeur de doctorat à l'Université de Shanghai pour les sciences et technologies.

lundi 3 février 2020

La Hongrie tente de prévenir la répétition de l'épidémie à Listeria


« La Hongrie tente de prévenir la répétition de l'épidémie à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 3 février 2020 dans Food Safety News.

Un système en Hongrie pour prévenir une répétition de l'épidémie mortelle à Listeria attribuée à une usine de légumes surgelés dans le pays en 2018 fonctionne bien, selon des personnes impliquées.

L'Association hongroise de surgélation et de mise en conserve (MHKSZ) a révélé que l'expérience opérationnelle de la première année du système était positive.

Après que la source de l'épidémie a été trouvée il y a près d'un an et demi, certains membres de MHKSZ et de Campden BRI Hungary Nonprofit Ltd. ont développé un système de prévention volontaire de Listeria. Il comprend un diagnostic lié à Listeria, l'identification des sources potentielles de contamination et des points cibles ainsi que les voies possibles de contamination.

Source de l'épidémie et audit
En 2018, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont lié le maïs surgelé de Hongrie à une épidémie de Listeria monocytogenes dans cinq États membres de l'UE.

L'usine de légumes surgelés de Greenyard à Baju a été à l'origine de l'épidémie à Listeria qui a rendu 54 personnes malades dans six pays, 10 décès parmi elles. L'épidémie aurait commencé en 2015. Des produits surgelés impliqués ont été distribués dans 116 pays. En juin 2019, Greenyard a vendu l'usine à Roger & Roger, un producteur de snacks de pommes de terre et de maïs.

Un audit de la DG Santé en mai 2019 a critiqué les autorités hongroises pour ne pas avoir renforcé le système de contrôles officiels des entreprises alimentaires malgré l'épidémie.

Selon le rapport d'audit, les contrôles officiels et l'application de la loi ne contribueraient pas à prévenir une nouvelle contamination par Listeria monocytogenes dans les aliments surgelés d'origine non animale, ni à limiter le risque de mise sur le marché de produits non conformes.

Des résultats positifs dès la première année
Selon MHKSZ, l'introduction et le fonctionnement efficace du système de prévention de Listeria peuvent réduire le risque de Listeria monocytogenes dans les légumes et les fruits traditionnels surgelés, d'après les résultats de la première année.

Le risque de Listeria monocytogenes dans l'environnement a été réduit pour les membres du MHKSZ qui ont correctement appliqué les exigences du système. La présence dans le produit prêt à la commercialisation n'est que rarement détectée et souvent inférieure aux limites autorisées par la réglementation.

Le système comprend également une assistance pour la conception d'un plan d'échantillonnage, une conception hygiénique de l'usine et une aide au nettoyage et à la désinfection. Il est basé sur les exigences du règlement UE n°852/2004.

MHKSZ recommande que les légumes surgelés soient cuits avant consommation et que les consommateurs doivent suivre les instructions d'utilisation sur l'emballage.

Les entreprises participantes continueront de travailler avec MHKSZ pendant la saison en cours et d'autres entreprises ont indiqué leur intention de rejoindre le système de prévention de Listeria.

MHKSZ est également membre de Profel (Association européenne des transformateurs de fruits et légumes) et de l'AETMD (Association européenne des transformateurs de maïs doux).

mercredi 4 décembre 2019

Les autorités hongroises n'ont pas amélioré les contrôles après l'éclosion à Listeria liée à des légumes surgelés


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Les autorités hongroises n'ont pas amélioré les contrôles après l'éclosion à Listeria liée à des légumes surgelés », source article de Joe Whitworth paru le 4 décembre 2019 dans Food Safety News.

Les autorités hongroises n'ont pas renforcé le système de contrôle officiel des entreprises alimentaires, malgré une épidémie meurtrière liée à la présence de Listeria dans des légumes surgelés dans plusieurs pays, selon la DG Santé da Commission européenne.
L'agence, responsable de la politique de la Commission européenne en matière de sécurité alimentaire et de la santé, a estimé que le système n'était pas suffisant pour vérifier que les denrées alimentaires d'origine non animale (DAONA) sont produits dans des conditions conformes au règlement n°852/2004 afin de prévenir la contamination par des pathogènes.

Selon un rapport d'audit, les contrôles officiels et leur mise en application ne contribueraient pas à prévenir une contamination ultérieure par Listeria monocytogenes dans les DAONA congelées, ni à limiter le risque de mise sur le marché de produits non conformes.

L’usine de légumes surgelés de Greenyard à Baju, Hongrie, a été à l’origine d’une éclosion à Listeria en 2018, qui a rendu malade 54 personnes dans six pays, faisant 10 décès. L'épidémie aurait commencé en 2015. Des produits congelés ont été distribués dans 116 pays. Greenyard a engagé un coût de 25,7 millions d'euros lié au rappel et à la destruction de légumes surgelés. En juin de cette année, Greenyard a vendu l’usine à Roger & Roger, un producteur de snacks à base de pommes de terre et de maïs.

Manque de ressources
L’audit de la DG Santé effectué en Hongrie en mai 2019 comprenait des visites dans deux bureaux d’un comté, un laboratoire de référence national, deux exploitations produisant des fraises, deux exploitations de production de légumes verts à feuilles, deux transformateurs de légumes verts surgelés - l’un d’eux étant Greenyard - et deux usines de producteurs approuvés de graines et de graines germées.

L'élaboration d'un guide sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de fruits et légumes, comprenant des informations pour prévenir la contamination microbiologique chez les producteurs primaires, est toujours en cours d'élaboration, comme lors de l'audit précédent en 2016.

Les autorités ont indiqué à l'équipe d'audit qu’en raison d'une pénurie de ressources, le plan de contrôles officiels ne pouvait pas être entièrement mis en œuvre et les rapports d'inspection n'étaient pas systématiquement téléchargés dans le système informatique central.

L’équipe d'audit a été informée qu’en 2016, 2017 et 2018, 315 des 1 050 inspections prévues avaient été effectuées pour des légumes vertes à feuilles et des fruits à baies avec zéro non-conformité.

La congélation et la précoupage des fruits et légumes sont classées comme activité à risque moyen (classe 2 sur quatre). Les sites de congélation n'ont pas été déplacés dans une catégorie à haut risque et aucune modification n'a été apportée aux contrôles après l'épidémie liée au maïs congelé transformé en Hongrie.

L’équipe d’audit a appris qu’en 2016, 2017 et 2018, 148 inspections avaient été effectuées dans des établissements de congélation et de prédécoupage des DAONA, dont une non-conformité en 2016 et deux en 2018. En 2018, après l’épidémie à Listeria, il y a eu 458 prélèvements officiels pour les légumes surgelés et 48 étaient positifs pour Listeria monocytogenes.

Selon l'équipe d'audit, le plan d’échantillonnage des fruits et des légumes surgelés n'a commencé de manière significative qu'après l'éclosion et a révélé un pourcentage élevé d'échantillons contaminés.

En 2018 et 2019, 1 064 échantillons de DAONA ont été analysés, avec 65 non-conformités pour Listeria monocytogenes et un positif pour norovirus dans des framboises surgelées.

En 2016 et 2017, 27 inspections officielles dans des usines de congélation ont révélé une non-conformité relative à l'hygiène et au système HACCP. En 2018, après l’épidémie à Listeria, 56 inspections officielles ont révélé deux non-conformités liées à la qualité de l’eau et à l’hygiène.

Neuf de ces 56 visites ont été effectuées par un groupe de travail spécial sans en informer les responsables de l'établissement. Les inspections ont montré que les conditions d'hygiène, de maintenance et de technologie ne permettaient pas d'éviter la contamination croisée; l'étiquetage n'était pas assez clair et les entreprises estiment que les consommateurs sont conscients de l'utilisation correcte de ces produits congelés et aucun échantillonnage environnemental n'a été effectué par les entreprises alimentaires.

Problèmes à Greenyard
En février 2018, Greenyard a reçu des informations de sa société partenaire polonaise sur la présence de Listeria dans ses produits mais les autorités n'en ont pas été informées. Le même mois, l’agence chargée du contrôle officiel a inspecté la société à la suite d’une notification au RASFF de l’UE.

Un plan d’échantillonnage officiel a été effectué et le laboratoire national de référence a découvert que l'échantillon était positif pour Listeria avec un dénombrement de 1 400 unités formant des colonies par gramme. On a remarqué que le laboratoire interne de la société qui avait effectué des tests pour détecter la présence de Listeria et de Salmonella spp. n'a pas enregistré ces analyses, et aucune mesure n'a été prise pour mettre fin à ses activités.

Une inspection effectuée en mars a révélé des non-conformités en matière de structure et de maintenance, les dangers microbiologiques spécifiques tels que Listeria non traités dans l’analyse des risques du plan HACCP, les méthodes utilisées par le laboratoire de l'entreprise ne sont pas conformes à la réglementation en raison du nombre d'unités prélevées, des risques de contamination croisée et de l'absence d'une zone à haut risque. Les autorités ont arrêté la production et ordonné le rappel de tous les lots de maïs produits après le 13 août 2016.

Les résultats des prélèvements environnementaux réalisés sur les lignes de production ont révélé que la zone de tranchage était contaminée après l'étape de blanchiment comme source possible de la contamination. Comme Listeria monocytogenes sérotype IVb a été retrouvé dans un échantillon de surface après nettoyage et désinfection sur les chaînes de production, le rappel a été étendu à l'ensemble de la production entre le 13 août 2016 et le 20 juin 2018 et les chaînes de production restantes ont été arrêtées.

Après avoir passé en revue la conception de la nouvelle usine hygiénique et le plan d'échantillonnage amélioré, les autorités ont autorisé la reprise de la production mi-août 2018, mais Listeria a été identifiée dans la zone de conditionnement. Cela n'a pas pu être expliqué. Cependant, lors des inspections de janvier et mai 2019, aucune non-conformité n'a été détectée.

Des échantillons de maïs sucré congelé de la deuxième usine de congélation ont été prélevés en 2018 au niveau de la vente au détail et quatre sur cinq échantillons étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Les prélèvements de surface à l'aide d'un test rapide de présence de Listeria spp. pendant la production et après le nettoyage, sept tests positifs en 2019 ont été détectés dans les siphons de sol et les balais, mais pas sur les surfaces en contact avec le produit.

Non-conformités identifiées non résolues
La DG Santé a constaté qu'il existait un système de contrôle officiel couvrant la production primaire et prévoyant des inspections basées sur les risques au niveau de l'exploitation agricole. Toutefois, des mesures correctives ne sont nécessaires qu'en cas de résultats de laboratoire non conformes. Les non-conformités identifiées pouvant avoir une incidence sur la sécurité microbiologique des produits, ne sont pas corrigées et constituent toujours un risque potentiel.

En production primaire, le système d’inspection et de production de rapports n’assure pas le suivi systématique des lacunes identifiées.

« La documentation concernant les contrôles officiels des producteurs primaires et des transformateurs a montré que les non-conformités étaient rarement détectées et, lorsqu'elles étaient détectées, rarement suivies. Cela indique que le système de contrôle officiel n'est pas suffisamment capable d'identifier et de corriger les lacunes. »

En raison du manque de données sur des paramètres tels que le volume de production, les résultats des inspections non planifiées et les antécédents de conformité, le système informatique utilisé pour classer les sites en fonction du risque ne peut pas hiérarchiser les établissements de traitement des DAONA présentant des risques microbiologiques plus élevés pour les contrôles officiels. Les responsables hongrois ont déclaré que les données sur les capacités des usines de traitement seraient enregistrées dans un système informatique et intégrées à l'algorithme d'évaluation des risques d'ici la fin de 2020.

La planification fondée sur les risques a révélé des lacunes majeures concernant la hiérarchisation des contrôles officiels des DAONA et leur organisation, notamment un manque de supervision. Le système ne permet pas aux inspecteurs d’acquérir et de conserver une expérience suffisante pour effectuer des contrôles efficaces.

Cela a une incidence sur la mise en œuvre et l'efficacité des contrôles officiels. Les non-conformités sont rarement détectées et l'application des exigences pertinentes est sérieusement affectée. Les responsables hongrois ont déclaré que le personnel recevrait une formation supplémentaire sur le système et qu'une augmentation du nombre de personnes devant effectuer des contrôles officiels serait envisagée.

L’équipe d'audit a évalué une notification au RASFF de l’UE d’une société hongroise. La procédure de rappel a été lancée six jours après la réception de la notification au RASFF. Selon le rapport, l'absence de délai de lancement des actions pourrait conduire à la mise sur le marché de produits non sécurisés plus longtemps que nécessaire et à un risque croissant.

(Malheureusement, cette pratique est assez courante, et on constate, notamment en France, un délai entre la notification au RASFF de l'UE et le rappel des produits alimentaires : le dernier exemple est ce rappel publiée en France le 3 décembre et notifiée au RASFF le 29 novembre 2019 -aa)

Des responsables hongrois ont déclaré que les notifications au RASFF seraient envoyées à l'autorité régionale dans les 24 heures suivant leur réception à compter de janvier 2019 ou faire l'objet d'une investigation menée par la Direction national de la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux.