vendredi 2 octobre 2020

La FAO et l'OMS vont revoir la problématique Listeria dans les aliments prêts à consommer

« La FAO et l'OMS vont revoir la problématique Listeria dans les aliments prêts à consommer », source article de Joe Whitworth paru le 2 octobre 2020 dans Food Safety News.

Les experts de la FAO et de l'OMS doivent se pencher à nouveau sur Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer.

La décision de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est due aux progrès du diagnostic et aux changements dans l'épidémiologie des éclosions de listériose.

Les réunions conjointes des experts de la FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA pour Joint FAO/WHO Expert Meetings on Microbiological Risk Assessment) sont prévues du 20 octobre au 6 novembre 2020.

Mettre à jour les connaissances
Une évaluation des risques de la FAO et de l'OMS en 2004 sur Listeria monocytogenes a fourni des informations scientifiques sur la caractérisation des risques de contamination par Listeria dans les aliments et la gravité de la listériose pour les populations sensibles.

Le rapport technique se limitait à certains aliments prêts à consommer, notamment le lait pasteurisé, la crème glacée, le poisson fumé à froid et les viandes fermentées, et la probabilité que ces produits soient des vecteurs de la listériose d'origine alimentaire.

Depuis lors, des éclosions continuent de se produire dans le monde entier, associées à des véhicules alimentaires connus et non signalés auparavant, notamment des fruits et légumes frais et peu transformés, des graines germées, des produits carnés prêts à consommer et des produits laitiers congelés.

De nouveaux outils sont désormais disponibles pour caractériser les isolats de Listeria monocytogenes. De nouvelles études et données représentant les différents produits alimentaires et régions géographiques offriront des opportunités de valider les modèles actuels d'évaluation des risques pour Listeria monocytogenes, d'évaluer leur application à d'autres aliments et de développer des approches de gestion pour maîtriser ce pathogène.

Exemples d'épidémie
L'épidémie de listériose la plus importante et la plus meurtrière à ce jour a été enregistrée en 2017 et 2018 en Afrique du Sud. Elle était liée aux produits carnés prêts à consommer et a causé plus de 1 050 cas de maladies et au moins 218 décès.

Elle a été retracée en mars 2018 à un produit de viande transformé prêt à consommer appelé polony fabriqué dans une usine de Polokwane dirigée par Enterprise Foods, alors propriété de Tiger Brands. En août de cette année, Tiger Brands a accepté de vendre sa division de viandes transformées, qui comprend Enterprise Foods.

L'Espagne a enregistré sa plus grande épidémie de listériose en 2019. Elle était liée à du porc rôti réfrigéré de marque «La Mecha» produit par Magrudis. Plus de 200 personnes ont été atteintes dont trois décès de personnes âgées et six femmes enceintes ont perdu leur bébé. L'alerte de listériose a débuté à la mi-août et s'est terminée à la mi-octobre 2019.

Une épidémie internationale de 2015 à 2018 a été attribuée à du maïs et à des légumes surgelés produits par Greenyard en Hongrie. Cela comprenait 54 cas en Australie, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Autriche et au Royaume-Uni avec 10 décès. Les produits surgelés en cause ont été distribués dans 116 pays.

Le rapport 2018 sur les zoonoses de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a révélé qu'il y avait eu une tendance à la hausse statistiquement significative des cas confirmés de listériose en Europe de 2009 à 2018. Environ 2 550 cas d'infection ont été enregistrées en 2018.

Une liste d'experts proposée pour la réunion du JEMRA comprend Jeff Farber, professeur titulaire au Département des sciences alimentaires de l'Université de Guelph; Catherine W. Donnelly, professeur de nutrition et de sciences alimentaires à l'Université du Vermont et Elliot Ryser, professeur au Département des sciences alimentaires et de la nutrition humaine de l'Université d'État du Michigan.

D'autres spécialistes sont Deon Mahoney, anciennement de l'OMS, de la FAO et de Food Standards Australia New Zealand, Alexandre Leclercq, directeur adjoint du Centre français de référence et du Centre collaborateur OMS Listeria à l'Institut Pasteur de Paris et Qingli Dong, professeur et directeur de doctorat à l'Université de Shanghai pour les sciences et technologies.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.