vendredi 22 décembre 2023

Paris : Une vingtaine d’enfants victimes d'une intoxication alimentaire. Quatre ont été hospitalisés

«Paris : quand le repas de Noël à la cantine de l’école tourne à l’intoxication alimentaire», source Le Parisien du 21 décembre 2023.

Une vingtaine d’enfants de l’école élémentaire Cherbourg, dans le XVe arrondissement, a été victime d’une intoxication alimentaire à l’issue du déjeuner. Quatre ont été conduits à l’hôpital.

Le repas de Noël a tourné au vinaigre. À la cantine ce jeudi midi, les enfants de l’école élémentaire Cherbourg, située dans le XVe arrondissement, impatients de déguster le gâteau au chocolat de ce déjeuner de fin d’année, ont finalement hérité de maux de ventre, certains pris de vomissements.

L’intoxication alimentaire collective a touché une petite de vingtaine d’enfants. Environ 12 élèves sont rentrés chez eux tandis que 4 autres, mal en point, ont été transportés aux hôpitaux Trousseau (XIIe) et Robert-Debré (XIXe) en observation, selon nos informations.

Du cerf et de la purée de marrons au menu
Au menu de ce repas de Noël gâché, du cerf accompagné d’une sauce forestière et d’une purée de marrons. Du fromage aussi avant le gâteau au chocolat. «Un enfant aurait aperçu une bête sur un bout de fromage», nous rapporte-t-on. La cause de cette intoxication reste encore à déterminer.

«La traçabilité des produits est respectée, affirme Philippe Goujon, maire (LR) du XVe qui s’est rendu sur place en début d’après-midi. Les produits sont analysés avec des diététiciens, des spécialistes, il se peut qu’un lot soit défectueux.» Et d’ajouter : «On nourrit 12 000 enfants chaque jour dans le XVe avec des produits frais quotidiens. On tient à une cuisine comme à la maison.»

Une vingtaine de pompiers mobilisés
«Une vingtaine de pompiers est intervenue sur place. Un médecin s’est déplacé, a ausculté les enfants et a décidé que 4 d’entre eux devaient être hospitalisés», nous confirme la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, qui précise que «l’origine de l’intoxication n’est pas encore connue».

«C’est la procédure, insiste Philippe Goujon. Les parents ont été prévenus, il n’y a pas de conséquences graves, ces hospitalisations sont réalisées par précaution. C’est la première fois, depuis que je suis maire du XVe, que je suis confronté à une intoxication alimentaire dans une école.»

Mise à jour du 22 décembre 2023
Selon ce site, 7 sept enfants seraient hospitalisés.

Suspicion d'intoxication alimentaire lors du repas de Noël d'Airbus à Montoir-de-Bretagne : Entre 200 et 300 personnes concernées

«Une enquête ouverte après une suspicion d'intoxication alimentaire lors du repas de Noël d'Airbus à Montoir-de-Bretagne», source France Bleu Loire Océan du 21 décembre 2023.

Une enquête est ouverte par Santé publique France après une suspicion d'intoxication alimentaire collective lors du repas de Noël d'Airbus, à Montoir-de-Bretagne, le jeudi 14 décembre. Pour l'instant, on ignore les causes de l'intoxication, les résultats des analyses ne sont pas encore connues.

Nos confrères de Ouest France évoquent plusieurs centaines de malades. Des personnes prises de vomissements et de diarrhées.

Des salariés d'Airbus et de ses sous-traitants auraient été touchés. Comme il s'agissait du repas de Noël, il y avait plus de monde que d'habitude, ce jour-là au restaurant d'entreprise.

O.-F. évoque «Entre 200 et 300 convives ont été malades après avoir participé au repas de Noël du comité d’entreprise Airbus Atlantic de Montoir.» L’article de O.-F. est réservé aux abonnés ...

Mise à jour du 22 décembre 2023
700 salariés touchés : suspicion d’intoxication alimentaire chez Airbus, selon Ouest-France.
Près de 700 salariés d’Airbus Montoir ont été indisposés en fin de semaine dernière. Le point commun pourrait être le repas de Noël servi jeudi 14 décembre 2023 au restaurant de l’entreprise. Une enquête est actuellement menée par l’ARS

Un nouvel anticorps thérapeutique neutralisant la shigatoxine 2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée

Les traitements des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines sont limités car les antibiotiques peuvent induire une surexpression de la shigatoxine (Stx). Dans une étude parue dans Antimicrobial Agents and Chemotherapy, des chercheurs décrivent un nouvel anticorps neutralisant Stx2a avec une faible immunogénicité et une efficacité élevée.

jeudi 21 décembre 2023

Aveyron : intoxication alimentaire après le repas de Noël dans un collège, 36 élèves pris de fièvre et de vomissements

«Le repas «spécial fin d'année» vire au cauchemar : 36 élèves pris de fièvre et de vomissements», source France 3 du 21 décembre 2023.

Le repas du midi du jeudi 21 décembre 2023 au collège Jean-Boudou à Naucelle (Aveyron), a tourné à la catastrophe pour 36 collégiens, auxquels les sapeurs-pompiers on dû porter assistance. En cause : une intoxication alimentaire.

Plus de vingt pompiers ont été mobilisés, jeudi 21 décembre 2023, en début d'après-midi, pour venir en aide à 36 adolescents du collège Jean-Boudou, à Naucelle, en Aveyron. Selon nos confrères de Centre presse Aveyron, les collégiens ont été pris de fièvres et de vomissements. Trois d'entre eux étaient dans un état particulièrement critique mais n'ont finalement pas dû être hospitalisés.

Un repas de Noël en cause
Sans confirmation de la part de l'établissement, le repas «spécial fin d'année» pourrait être la cause de cette intoxication. Un repas cuisiné sur place, qui avait été servi à 150 élèves de l'établissement. Vendredi 22 décembre, la cantine restera fermée.

La cantine restera fermée vendredi
La maire de Naucelle Karine Clément s'est rendue sur place et, au même titre que la directrice académique des services de l'Education nationale Claudine Lajus, a loué la «réactivité des services de secours», qui ont «très rapidement déployé de gros moyens», et «leur écoute» auprès des collégiens.

Près de 150 enfants ont déjeuné ce jour à la cantine de l'établissement, où les plats sont cuisinés sur place. Ce vendredi 22 décembre, veille de vacances scolaires, la cantine restera fermée afin que des analyses y soient menées. Source Centre Presse.

Commentaire
On ne parle pas de suspicion d'intoxication alimentaire,étonnant, non ? Et, l'ARS, elle est où ?

Rappel d'un fromage de France en Suisse. Jamais un sans deux ?

Qu’il y ait des produits alimentaires rappelés, cela fait partie du deal, quand on en respecte pas les règles après avoir mis un produit sur le marché.

Voici donc que nos amis suisses nous informent : «Mise en garde publique : des bactéries E. coli dans du fromage Le Duo des Gors», source OSAV du 21 décembre 2023.

L’entreprise Fromagerie Moléson SA a informé le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) de Fribourg et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) que des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) avaient été mises en évidence dans du fromage «Le Duo des Gors 180 g» du producteur Fromagerie des Gors.
- Produit, marque : Le Duo des Gors
- Conditionnement : 180 g
- Numéro du lot : 200223046242
- Date de durabilité minimale : 06.01.2024

En France, nos autorités expliquent «ce qu’il faut retenir dans les alertes alimentaires» :
Les objectifs d’une alerte :
- faire cesser l’exposition du consommateur au produit (c’est le retrait du produit des rayons des magasins concernés) ;
- informer le consommateur qui a déjà acheté le produit afin qu’il ne le consomme pas ou, s’il l’a déjà consommé, qu’il puisse en parler à son médecin en cas de symptômes (c’est le rappel du produit) ;
- éviter que la situation ne se reproduise (par exemple en mettant en place des mesures adaptées au sein de l’entreprise concernée).
Le blog a bien retenu la leçon, mais il s’étonne que ce fromage ait déjà fait l’objet dans un passé récent d’un rappel.
Rappel le 1er septembre 2023 du Duo de la fromagerie des Gors pour cause de présence de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O16 et O103.
Le produit avait commercialisé du 24/07/2023 au 09/08/2023.

Ne suit-on pas les procédures édictées en cas d’alerte alimentaire ? Ben, ça alors ...
Pour l’instant, pas d’information chez RappelConso ...

Un thermomètre pour la chaîne du froid ! Pour la cuisson, ne faut-il pas un thermomètre alimentaire ?

Cet article a été publié le 10 janvier 2023 et a été quelque peu modifié pour tenir compte de l'actualité. Il n'a rien perdu de son actualité.

Est-ce que nos autorités sanitaires ont un problème avec le thermomètre ? Quand il s’agit de la chaîne du froid, il faut un thermomètre, mais quand il s’agit de la cuisson, celui-ci n’existe pas, en voici un nouvel exemple ...

Les articles du ministère de l’Agriculture en matière de sécurité sanitaire des aliments sont rares, bien trop rares, c'est dommage, et donc il faut savoir profiter de ce premier article de 2023 sur «Sécurité sanitaire des aliments : tout sur la chaîne du froid». Cet article vient d'être republié le 19 décembre 2023 -aa.

La réglementation sanitaire qui fixe les températures optimales de conservation de denrées s’appuie sur des bases scientifiques traditionnelles. Elle prend en compte l’évolution des habitudes de consommation, les progrès techniques agroalimentaires et leurs risques inhérents, son objectif étant de garantir la sécurité du consommateur.
La chaîne du froid : à vos thermomètres !
Le froid positif permet de conserver une denrée sans atteindre son point de congélation, ce qui risquerait d’en dégrader certaines qualités organoleptiques, comme sa texture.
Le froid négatif vise, au contraire, à conserver les denrées à l’état congelé et à une température suffisamment basse pour bloquer tout réaction biologique. Les denrées peuvent ainsi être conservées pendant plusieurs semaines voire des mois.

Intéressant le sous-titre de ce paragraphe «La chaîne du froid : à vos thermomètres», car, s’agissant de la cuisson des aliments, nos autorités sanitaires indiquent des températures de cuisson, sans évoquer «à vos thermomètres», étonnant, non ?

Autre intérêt de ce paragraphe, des exemples illustrent les différences de températures de conservation,

Les denrées conservées en froid positif doivent l’être à des températures d’autant plus basses qu’elles sont fragiles : les mollusques vivants (huîtres, moules) peuvent être stockés à des températures dépassant les 10°C tandis que la viande hachée doit l’être à moins de 2°C.  

Toujours ce souci de la température et donc du thermomètre ...

Autre sujet important à destination du consommateur, «La chaîne du froid : recommandations pour la maison» qui se décline en quatre volets :
- Lisez les étiquettes
- Rangez votre frigo
- Lavez votre frigo
- Dégivrez votre congélateur

Enfin, parmi les références citées, on trouve le guide des bonnes pratiques d’hygiène à destination des consommateurs, version mai 2013.

Ce guide a mal vieilli, à mon sens, jugez plutôt, car il va aussi s’agir de thermomètre, mais pour la cuisson,

Pour les enfants de moins de 15 ans, veiller à bien cuire à cœur les steaks hachés, à une température supérieure à +63°C (cela correspond visuellement à une viande non rosée à cœur).

Pour en savoir plus, il vous est renvoyé à un lien qui n’existe plus.
En revanche, ce qui existe, ce sont des recommandations de Santé publique France, «La prévention du syndrome hémolytique et urémique chez l’enfant âgé de moins de 15 ans en France».

Dans ce document, il est indiqué «les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur.»
L’Anses indique qu’il faut «bien cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.»

Encore une histoire de thermomètre ...

Dans un récent rappel de bifteck haché de bœuf pour cause de STEC du 20 décmbre 2023, RappelConso indique dans la fiche de rappel :

... les autorités sanitaires rappellent que par précaution pour les populations plus sensibles comme les enfants, les personnes âgées ou immunodéprimées, les femmes enceintes, il est recommandé de cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.

Un jour, peut-être, nos autorités se mettront à recomnander l'usage d'un thermomètre alimentaire.
En attendant, faites vous offrir pour Noël (mais ça nos autorités ne peuvent le dire) un themomètre alimentaire pour bien faire cuire vos viandes et réussir vos repas de fêtes !

Nouvel arrêté préfectoral en Loire-Atlantique : Les huîtres pêchées avant le 4 décembre interdites à la vente. Norovirus inside !

Suite du précédent article sur Intoxication alimentaire d’une quarantaine de personnes en lien avec la consommation d‘huîtres de Loire-Atlantique. Vous verrez qu’il n’y a pas eu une mais trois foyers de cas d’intoxication alimentaires collectives ...

«Loire-Atlantique. Les huîtres pêchées avant le 4 décembre interdites à la vente», source O.-F. du 20 décembre 2023.

Le préfet de Loire-Atlantique a pris un nouvel arrêt, ce mercredi 20 décembre, concernant la zone de production conchylicole n°44.15, soit la zone de pêche au nord de Bourgneuf-en-Retz, sur les communes de La Bernerie-en-Retz et des Moutiers-en-Retz. Il avance au 4 décembre la période d’obligation de retrait et de rappel des coquillages pêchés dans cette zone.

Le 15 décembre, le préfet avait déjà pris un arrêté interdisant «la pêche, le ramassage, le transport, le stockage et la commercialisation des coquillages, à titre professionnel ou de loisir, en provenance d’une partie du littoral sud du département». Il demandait aux professionnels de retirer les coquillages mis sur le marché à compter du 6 décembre. Le nouvel arrêté avance donc de deux jours la date d’obligation de retrait. «Cette mesure intervient à la suite d’une nouvelle toxi-infection collective à Norovirus confirmée ce mercredi 20 décembre», indique la préfecture.

L’interdiction de pêche, ramassage, transport, stockage et commercialisation des coquillages, en provenance de cette zone, restent interdits pendant une période minimale de 28 jours.

La préfecture de la Loire-Atlantique, via sa Direction départementale de la protection des personnes (DDPP), annonce ce mercredi 20 décembre 2023 que trois nouvelles personnes ont été victimes d’une toxi-infection alimentaire collective (Tiac) à norovirus, après avoir consommé des huîtres en provenance de la zone 44.15 (Nord de la baie de Bourgneuf), située dans les communes de La Bernerie-en-Retz et des Moutiers-en-Retz.
L’un des trois malades, un enfant, a dû être hospitalisé.

En provenance d’un autre producteur
Ces huîtres ont été collectées «chez un producteur différent de celui dont les huîtres avaient occasionné la première toxi-infection», précisent les services de la préfecture. Mais un producteur dont les huîtres se trouvaient bien sur la zone 44.15.

Une information importante puisque jusqu’alors, un seul lot d’huîtres appartenant à un ostréiculteur de Vendée était incriminée dans les deux toxi-infections recensées depuis le 9 décembre 2023, l’une concernant une quarantaine de sapeurs-pompiers de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’autre une famille de 7 personnes, en Vendée.

Un nouvel arrêté préfectoral
La préfecture, qui a communiqué mardi 19 décembre 2023 sur cette crise, a donc édité un nouvel arrêté pour étendre aux 4 et 5 décembre 2023 (au lieu du 6 décembre précédemment) les mesures de retrait et rappel, ainsi que l’interdiction d’utiliser les eaux pompées dans la zone incriminée.

Rappelons que le premier arrêté a été pris par la préfecture de la Loire-Atlantique le 15 décembre 2023.

Les pertes sont difficiles à évaluer mais les ostréiculteurs estiment qu’ils seront empêchés de commercialiser entre 50 et 100 tonnes de coquillages pendant les fêtes.

Au total, 56 exploitations sont impactées par cette mesure, qui fait suite à l’enquête de traçabilité menée par la DDPP du département de Vendée.

Meuse : Fermeture administrative d'un restaurant à Verdun après deux cas d’intoxication alimentaire

«Verdun : la préfecture ferme un restaurant asiatique après deux cas d’intoxication alimentaire», source L'Est Républicain du 21 décembre 2023.
Après plusieurs cas d’intoxication alimentaire, la préfecture a diligenté une inspection du restaurant Planète Wok. Plusieurs manquements aux normes d’hygiène en ont précipité la fermeture administrative.
Commentaires d’internautes sur facebook
- Bonjour monsieur le préfet vous avez raison d'imposer la fermeture administrative de ce restaurant car ça évitera aux personnes d'être malade après avoir y était manger
- Il était temps. C'est pas la première fois qu'il y a des problèmes d'intoxication alimentaire. J'en ai payé les frais la première fois
- Bravo aux services de l’État pour leur vigilance !
- Et ce n'est pas la première fois...
- Jusqu'à la prochaine fois....
- Comme bien souvent dans les chaines de restaurant ...
- Voila pourquoi je prefere me payer un bon resto ou manger chez moi au moins je sais ce qu il y a dans mon assiette
- Jamais eu envie d'y aller
- Voilà une sage décision que j'approuve surtout lorsque cela concerne le caractère sanitaire des citoyens. On ne peut laisser impunément des professionnels des métiers de bouche exercer dans des conditions déplorables. Je salue M. Le Préfet de prendre de telles décisions pour le bien de tous. Respect.
- Mais qui peut encore avoir l’idée d’aller manger là-bas ?
- L’hygiène c’est l’hygiène
- Mon fils en a fait les frais ! Hospitalisation due à une bactérie dans les selles à cause du poulet …. très exactement un campylobacter !!!!!
- Très bonne décision mieux vaut prévenir que guérir
- Bravo, le préfet, c' est protégé les consommateurs, je préfère manger chez moi, !
- Pas la première fois il me semble déjà lors de son ouverture

Commentaire du blog
Tiens,ici, on ne parle plus de suspicion d'intoxication alimentaire. On aura noté une intoxication alimentaire à Campylobacter ...

Complément
Un article du 26 décembre est proposé sur le site actu.fr.

Vendée : Fermeture en urgence d'une boulangerie-pâtisserie en raison de manquements graves à l'hygiène

Le préfet de la Vendée est un timide, il adresse un communiqué de presse aux médias, mais rien sur X (ex twitter) , ni sur facebook, et on ne connaît avec précision où se trouve ce commerce indélicat avec l’hygiène, pas de photo, pas de nom de commune, …

«Des ‘excréments’ dans un local de production : en Vendée, la préfecture fait fermer une boulangerie», source actu.fr.

La préfecture de la Vendée annonce, ce mercredi 20 décembre 2023, avoir fait fermer en urgence une boulangerie-pâtisserie pour raisons sanitaires. De graves manquements à l'hygiène ont été constatés.

A quelques jours des fêtes de fin d’année, le service sécurité sanitaire des aliments de la DDPP aurait constaté dans cet établissement «de graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et installations».

Et notamment, un défaut important de rangement et de nettoyage-désinfection des locaux et des équipements ; «l’absence d’équipements réglementaires pour le nettoyage et le séchage hygiénique des mains».

Des excréments dans un local de production
Pire, la présence d’excréments dans un local de production ainsi que dans un local de stockage de matières premières et notamment, la farine.

Des denrées sans traçabilité ont également été retrouvées.
Les conditions de conservation et de manipulation des denrées étaient propices aux contaminations.

«Ces graves manquements, heureusement exceptionnels, représentaient un danger immédiat pour la santé publique», a estimé le préfet.
La réouverture de cet établissement sera subordonnée à la constatation sur place, par un agent de la DDPP, de la réalisation de mesures correctives.

Le communiqué ajoute, «Ces contrôles sont réalisés par les services de l’État tout au long de l’année pour assurer la sécurité des populations et des consommateurs.»

Commentaire
Si des «contrôles sont réalisés par les services de l’État tout au long de l’année», peut-on publier le nombre de ces contrôles ?
La transparence a ses limités, Monsieur le préfet de Vendée, regardez ce qui se fait dans les départements 95, 95, 30 et 34 ...

Les blattes peuvent transmettre des gènes de résistance aux antimicrobiens entre groupes

«Les blattes peuvent transmettre des gènes de résistance aux antimicrobiens entre groupes», source ASM News du 14 décembre 2023.

Un nouvel article décrit une étude sur la transmission de la résistance aux antimicrobiens (RAM) chez les blattes, avec des implications pour la transmission de la RAM chez l'homme. L'étude a été publiée dans mSystems, une revue de l'American Society for Microbiology.

La RAM représente une menace sérieuse pour la santé des humains et des autres animaux. Avec de moins en moins de médicaments efficaces contre certains agents pathogènes microbiens, les infections sont devenues de plus en plus difficiles à traiter. La modélisation théorique a été utilisée pour explorer la propagation de la RAM à travers le microbiome de l’intestin symbiotique ou non pathogène des animaux. La présente étude représente une étude du monde réel.

Les insectes grégaires, tels que les blattes, permettent de mettre en place un système expérimental simple et facile à entretenir pour tester la transmission microbienne de la RAM. De nombreuses espèces de blattes vivent en groupes denses et ont des contacts fréquents, parallèlement aux humains vivant en milieu urbain. Les chercheurs ont ajouté la tétracycline au régime alimentaire d’une population de blattes socialement interactives. Les tétracyclines sont une classe d'antibiotiques qui traitent plusieurs types d'infections bactériennes. Ils ont observé une augmentation de l’abondance des gènes de résistance à la tétracycline dans leurs microbiomes intestinaux.

Les chercheurs de l’Université technique du Danemark ont ensuite permis à une population de blattes non traitées de se mélanger à celles traitées à la tétracycline. Après interaction avec les blattes traitées, celles non traitées présentaient également une résistance élevée à la tétracycline, tout comme le substrat du sol dans l'habitat abritant les blattes. Les niveaux de résistance à la tétracycline dépendaient de l’étendue et de la fréquence des interactions entre les populations de blattes traitées et non traitées.

Les résultats de l’étude montrent que la surutilisation directe d’antibiotiques n’est peut-être pas le seul moyen de transmission de la RAM ; les animaux porteurs de gènes de résistance aux antimicrobiens dans leur microbiome peuvent interagir avec ceux qui ne le sont pas, facilitant ainsi la transmission des gènes de résistance aux antimicrobiens entre eux. Des recherches complémentaires chez les mammifères seront nécessaires pour confirmer ces résultats et extrapoler les résultats à l’homme.