Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de
prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour
la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers
suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.
Microbiologie
Prévalence élevée
de Clostridium perfringens virulent,
multirésistant et formant des biofilms : Au total, 280
échantillons de viande, de contenu intestinal, d’eau et
d’écouvillons passés sur les mains ont été analysés pour
détecter la contamination par
Clostridium perfringens.
L’occurrence globale de
C. perfringens atteignait 22,5%.
Presque tous les isolats (95,24%) étaient multirésistants et 68,25%
d’entre-eux formaient des biofilms.
Foods,
7 pages. (20.11.2023).
Formation de biofilms
et survie à la dessiccation de Listeria monocytogenes
: Cette étude visait à caractériser la croissance et la diversité
dans un cocktail de souches de L. monocytogenes pendant la
formation d’un biofilm sur du chlorure de polyvinyle (PVC) et de
l’acier inoxydable, en l’absence et en présence de différents
microbiotes de l’environnement. Les résultats montrent qu’après
un nettoyage et une désinfection, L. monocytogenes est
capable de former des biofilms mono-espèce et multi-espèces sur le
PVC avec une grande diversité de souches. IntJFoodMicr,
10 pages. (30.11.2023).
Listeria
monocytogenes dans des aliments d’origine végétale
prêts-à-consommer : Des échantillons de sandwichs végétariens
et végétaliens, de mélanges de légumes à feuilles fraîchement
coupés et de salades multiingrédients ont été collectés sur le
marché belge afin d’analyser la prévalence de L. monocytogenes
(par ex. pour 25 g de nourriture). L. monocytogenes n’a pas
été détectée dans les échantillons de sandwiches (0 sur 51
lots), tandis qu’elle a été mise en évidence dans 1 lot de
légumes à feuilles fraîchement coupés sur 51 et dans 6 lots de
salades multi-ingrédients sur 48. IntJFoodMicr
1 page. (25.11.2023).
Des lacunes en
matière de sécurité des aliments dans l’agriculture en milieu
contrôlé aux États-Unis : Un article a mis en évidence les
lacunes et les besoins qui doivent être comblés en matière de
sécurité des aliments dans le secteur de l’agriculture en milieu
contrôlé. Des recherches doivent être menées en particulier dans
les domaines de l’eau, des semences et des substrats sans sol,
ainsi que de la conception hygiénique, du nettoyage et de la
désinfection. FoodSafetyMag,
3 pages. (23.11.2023). Publication originale : JFoodProt.
Influence des
nouvelles sources d’alimentation sur la sécurité des aliments
: L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) a publié un résumé des conclusions d’une
récente rencontre sur les aspects techniques et la réflexion
prospective concernant les nouvelles sources d’alimentation et les
nouveaux systèmes de production. La rencontre avait pour objectif
d’évaluer les questions de sécurité des aliments liées aux
produits alimentaires d’origine végétale, aux nouvelles
applications de la fermentation de précision et à l’impression 3D
alimentaire, ainsi que d’illustrer, par le biais d’un exercice de
prospective, ce à quoi pourrait ressembler les nouveaux aliments et
les nouveaux systèmes de production dans le futur. FoodSafetyMag,
5 pages. (05.12.2023). Publication originale : FAO.
Priorités de
l’industrie des produits frais concernant la sécurité des
aliments : Actuellement, il n’existe pas de vision globale
claire des priorités définies par les membres de la communauté
industrielle concernant la sécurité des aliments dans la chaîne
d’approvisionnement des produits frais. Dans le cadre d’une
étude, 281 participants ont classé 24 priorités en matière de
sécurité des produits frais. La santé et l’hygiène, la
formation, l’hygiène après la récolte, la traçabilité et
l’assainissement des récoltes ont été classées parmi les cinq
premières priorités en matière de sécurité des aliments.
JFoodProt, 15
pages. (28.10.2023).
Bacillus cereus
sensu lato isolé dans des baies crues et des
produits à base de baies : On estime que Bacillus cereus
est responsable de 1,4 à 12% de toutes les intoxications
alimentaires dans le monde. Une étude récente s’est penchée sur
le potentiel toxigène de 181 isolats de B. cereus récupérés sur
différents types de baies et de produits à base de baies (fraises,
framboises, mûres et myrtilles) en évaluant la présence de gènes
d’entérotoxines (hblA, hblC, hblD, nheA, nheB, nheC et cytK) et
d’un gène de céréulide synthétase (ces), une toxine émétique.
Vingt-trois profils toxigéniques ont été trouvés. Foods,
11 pages. (03.11.2023).
Streptococcus suis dans la viande de porc : Les
autorités sanitaires thaïlandaises recommandent vivement de ne pas
consommer de porc cru ou pas assez cuit. Le département de contrôle
des maladies a signalé qu’entre janvier et novembre 2023, 500 cas
d’infection à Streptococcus suis se sont déclarés dans
plusieurs provinces et 24 décès ont été constatés. Les patients
ont déclaré avoir mangé du porc cru ou pas assez cuit, des repas
contenant du sang de porc et avoir travaillé avec des animaux
potentiellement infectés. ProMed,
3 pages. (05.11.2023). Publication originale : FSN.
Interaction entre les agents pathogènes et les produits
prêts-à-consommer : Une étude récente publiée dans la revue
Food Microbiology rassemble la preuve des interactions entre les
bactéries entériques pathogènes et les fruits et légumes
prêts-à-consommer. MedNewsToday,
5 pages. (06.11.2023). Publication originale : Food
Microbiol.
Présence de Salmonella dans les insectes
d’élevage : Les insectes constituent une source d’alimentation
durable et riche en protéines. Il convient d’étudier et de
réaliser un monitoring de la présence et de l’impact des
pathogènes dans cette nouvelle chaîne d’approvisionnement, comme
cela se fait pour les autres animaux de rente. Les sérovars de
Salmonella Wandsworth et Stanley n’ont été isolés que
dans un seul échantillon de grillons prêts-àconsommer. Une
deuxième étude a permis de détecter des unités taxonomiques
opérationnelles (OTU) liées à S. enterica dans des farines
de grillons et de vers de farine. Aucune étude utilisant des mises
en culture n’a mis en évidence de Salmonella dans les vers
de farine. IntJFoodMicr,
10 pages. (09.11.2023). Voir aussi FSN.
Propagation de Salmonella Infantis
multirésistante le long de la chaîne agroalimentaire :
Récemment, une augmentation des cas de Salmonella Infantis
multirésistantes porteuses des gènes blaCTX-M
impliqués dans la résistance aux céphalosporines de troisième
génération a été constatée dans l’UE. En Italie centrale, une
étude a signalé la présence de souches de S. Infantis
hébergeant des plasmides de type pESI, porteurs des gènes
blaCTX-M1, à différents points d’échantillonnage
le long de la chaîne agroalimentaire. Les résultats d’analyse ont
confirmé la présence de plasmides de type pESI dans 97% des 35
échantillons prélevés. Au total, 118 gènes de virulence ont été
identifiés dans les isolats hébergeant le plasmide de type pESI.
IntJFoodMicr,
10 pages. (17.11.2023).
Chimie
Acrylamide et composés furanoïques dans les substituts de viande
: Une étude a révélé que la teneur en acrylamide et en composés
furanoïques après une cuisson à la poêle était plus importante
dans les substituts de viande d’origine végétale que dans la
viande conventionnelle. Si l’on considère la dose tolérable
calculée par le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants
de la chaîne alimentaire, ces quantités ne présentent pas de
risque pour la santé. Néanmoins, comme la consommation de nouveaux
aliments d’origine végétale augmente, les recherches sur la
formation de contaminants alimentaires dans les nouveaux aliments
transformés doivent être poursuivies.
FoodChem,
7 pages. (23.11.2023).
Exposition alimentaire à l’acrylamide dans les cantines
espagnoles : Une étude a révélé que les pommes de terre
transformées constituent la principale source d’acrylamide et que,
selon la garniture choisie, le risque d’exposition peut être
multiplié par plus de quatre. Le calcul de la marge des valeurs
d’exposition pour les effets néoplasiques a indiqué que le risque
pour la santé est important, et qu’il est plus élevé chez les
femmes que chez les hommes, même si l’on ne considère que le
repas principal de la journée. Foods,
15 pages. (25.11.2023).
Absorption d’arsenic et accumulation dans les haricots et la
laitue : Une étude s’est penchée sur l’absorption d’arsenic
et son accumulation dans les haricots et la laitue. Les plantes ont
ainsi été arrosée avec de l’eau contaminée par de l’arsenic à
différentes concentrations. L’étude a aussi évalué le risque
que présente, pour la santé humaine, la consommation de ces légumes
contenant de l’arsenic. Les résultats ont montré que la
concentration d’arsenic varie selon les parties de la plante, avec
des concentrations plus élevées dans la laitue que dans les
haricots. Environ
Sci Pollut Res Int., 12 pages. (02.11.2023).
Bioaccessibilité des PFAS dans le poisson pendant la cuisson
: Une étude s’est penchée sur trois types de poissons ayant
différentes teneurs en matières grasses. La bioaccessibilité des
PFAS pendant le traitement de cuisson (vapeur et friture) a été
évaluée en utilisant une simulation gastro-intestinale in vitro.
Les résultats ont révélé que la bioaccessibilité d’un PFAS
individuel variait considérablement en fonction de sa structure
moléculaire, allant de 26,0 à 108,1%. La cuisson peut réduire la
bioaccessibilité des PFAS, et la cuisson à la vapeur est plus
efficace que la friture. JAgrFoodChem,
10 pages. (20.11.2023).
Nutrition
Consommation
d’aliments ultra-transformés et multimorbidité : Une étude
de cohorte prospective a été réalisé dans sept pays européens
auprès de 266 666 participants (dont 60% de femmes) ne présentant
pas de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2
au moment du recrutement. Après un suivi d’une durée médiane de
11,2 ans, les résultats montrent qu’une consommation plus élevée
d’aliments ultra-transformés (∼260 g/jour sans boissons
alcoolisées) est associée à un risque accru de multimorbidité
comme le cancer et les maladies cardiométaboliques. Les boissons
sucrées et édulcorées artificiellement, les produits d’origine
animale, les sauces, les pâtes à tartiner et les condiments ont été
associés à un risque accru de multimorbidité, ce qui n’est pas
le cas pour d’autres produits : cela suggère qu’il faudrait
réaliser des analyses plus nuancées par sousgroupes pour les
aliments ultra-transformés.
Lancet
Reg. Health - Eur., 20 pages. (01.12.2023).
Les marqueurs d’ultra-transformation sont plus fréquents dans
les produits de viande végétale : Une étude a analysé les
produits de viande végétale et les produits de viande
conventionnelle prélevés sur un marché allemand et il en ressort
que les marqueurs d’ultra-transformation étaient plus fréquents
dans les premiers que dans les seconds. L’étude a aussi mis en
évidence des différences dans la composition des nutriments, les
produits de viande végétale ayant une teneur plus faible en
énergie, en graisses totales, en graisses saturées et en protéines,
mais une teneur plus élevée en glucides, en sucres, en fibres et en
sel. Les chercheurs estiment que remplacer les produits de viande
conventionnelle par des produits de viande végétale pourrait avoir
des effets négatifs sur la santé en raison de la prévalence plus
élevée des marqueurs ultra-transformés. PHN,
25 pages. (06.11.2023).
Ingrédients adaptogènes dans les aliments et les boissons :
Ces derniers temps, les consommateurs montrent plus d’intérêt
pour les ingrédients adaptogènes végétaux. Un groupe
pharmaceutique passe en revue la littérature sur le sujet afin de
mieux comprendre les nombreux ingrédients, leurs mécanismes
d’action, leur étiquetage et leurs utilisations potentielles. La
prudence est de mise pour la consommation de ces ingrédients, car
certains peuvent interagir avec les hormones, comme l’ashwagandha,
qui a été interdit au Danemark en 2023.
FSN,
2 pages. (23.11.2023). Publication originale :
SLV.
Informations complémentaires :
VitafoodsInsight.