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jeudi 29 décembre 2022

France : Les infections à Campylobacter sont en augmentation en 2021

«Les infections à Campylobacter : données épidémiologiques 2021», source Santé publique France du 28 décembre 2022.

L’infection à Campylobacter est l’une des causes les plus fréquentes de gastro-entérites bactériennes dans les pays développés. Santé publique France publie les données de surveillance des infections à Campylobacter en France en 2021, dont les tendances observées ces dernières années se confirment.

Chaque année, Santé publique France publie sur son site internet un bilan complet des données de surveillance des infections à Campylobacter. Cette surveillance repose sur le Centre national de référence (CNR) des Campylobacter et Hélicobacter et la déclaration obligatoire des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC).

Campylobacter : chiffres clés 2021
- une prédominance de l’espèce C. jejuni ;
- un nombre de cas et une incidence plus élevés chez les enfants avec une incidence maximale chez les 0-9 ans (27 cas/100 000 habitants) versus 25 cas/100 000 habitants en 2020,
- une prédominance des infections chez les hommes 15 cas pour 100 000 habitants versus 11 cas pour 100 000 concernant les femmes (tendance moins marquée chez les personnes âgées de 20 à 39 ans) versus 7 cas/100 000 habitants en 2020.
- un pic saisonnier pendant la période estivale ;
- une résistance élevée aux fluoroquinolones et aux tétracyclines, restée stable ces dernières années ;
- pas d’augmentation notable des taux de résistances des six antibiotiques testés en routine ;
- une consommation de produits de volaille en tant que premier aliment (incriminé ou suspecté) identifié comme source de contamination dans les épisodes de toxi-infections alimentaires collectives.

Notons que selon les donnée du rapport européenn sur les zoonoses 2021 de l’EFSA et de l’ECDC, la France a déclaré 8 875 cas (données basées sur des cas). Enfin, ces données ne sont basées que sur une surveillance sentinelle, le taux de notification est calculé avec une couverture estimée à 20 %.

Associé à ce document sur les données figure le Bilan de la surveillance des infections à Campylobacter en France en 2021.
Ce bilan cite en référence une étude de 2018,

En France, le nombre annuel moyen de cas symptomatiques d’infections à Campylobacter a été estimé à 493 000 (intervalle de crédibilité (IC) 90% : 273 000-1 080 000), dont 392 000 cas auraient été infectés par transmission alimentaire. Campylobacter serait responsable de 26% du nombre total estimé des infections d’origine alimentaire et de 31% des hospitalisations associées à ces infections.  

Le CNR a répertorié 10 223 souches de Campylobacter et bactéries apparentées isolées en 2021 (Figure 1).
On peut donc bien dire que les maladies infectieuses à Campylobacter augmentent en France .

Une recrudescence saisonnière des isolements était observée pendant la période estivale de 2021 (pic en août), cette saisonnalité estivale était aussi observée les années précédentes (Figure 2).
Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives dues à Campylobacter spp
En 2021, 52 foyers de TIAC dues à Campylobacter (avec confirmation biologique) ont été déclarés, comptabilisant un total de 178 malades versus 244 en 2020. Le nombre de foyers confirmés et de malades associés est resté similaire en 2020 et 2021. Pour la moitié des foyers, la consommation de volaille était la source de contamination incriminée ou suspectée (25 foyers versus 35 foters en 2020).

Conclusion de la surveillance 2021
Rappelons que le contexte sanitaire lié à la pandémie de COVID-19 en 2020 ne semble pas avoir eu d’impact sur les données de surveillance

Le nombre de souches de Campylobacter répertoriées par le CNR est en augmentation depuis 2013, année de la mise en place de la saisie des données en ligne par les laboratoires du réseau. (…) Cette augmentation observée en France pourrait être un reflet d’une réelle augmentation des infections à Campylobacter. Toutefois, plusieurs facteurs, comme le regroupement des laboratoires en plateformes techniques et l’utilisation de plus en plus systématique des PCR multiplexes (tests diagnostiques qui permettent de tester en même temps la présence de plusieurs agents pathogènes ciblés à partir d’un même prélèvement), facilitant la détection de Campylobacter sp, pourraient avoir contribué à l’augmentation du nombre d’isolements de souches et donc de la notification par les laboratoires du réseau au cours du temps.

Prévention des infections à Campylobacter
Au niveau du consommateur, les principaux facteurs de risque de l’infection sont la manipulation de viande fraîche (volaille, porc, bœuf), la contamination croisée d’aliments par des surfaces contaminées en cuisine, et la consommation de viande insuffisamment cuite. La prévention individuelle des infections à Campylobacter repose donc sur les bonnes pratiques d’hygiène en cuisine (lavage des mains, nettoyage des surfaces et ustensiles de cuisine après la manipulation de volaille ou viande crue) afin d’éviter la transmission croisée, et la cuisson suffisante de viande de volaille, de bœuf et de porc (cuit à cœur).

Je signale ce que rapporte l’Anses qui me semble plus complet que ce qui est noté ci-dessus.
Les risques de campylobactériose peuvent être largement limités par l’adoption de bonnes pratiques d’hygiène à la maison. Il est ainsi essentiel de :
- se laver les mains après la manipulation de viandes crues ;
- utiliser une planche à découper (bois ou plastique) pour les viandes et poissons crus, et une autre pour les autres aliments ;
- nettoyer rigoureusement la planche, le plat et les ustensiles ayant servi à l’assaisonnement et à la préparation de la viande crue avant réutilisation ;
- s’assurer d’une cuisson suffisante (> 65°C à cœur) des viandes de volailles et de boucherie, notamment la cuisson au barbecue : la jointure cuisse/haut de cuisse du poulet ne doit pas être rosée ou présenter de traces de sang ;
- manipuler ces viandes dans de bonnes conditions d’hygiène lors de la préparation et de la consommation de ce type de denrées ;
- ne pas consommer de viande de volaille crue (de type « carpaccio »).

A noter que les deux premières références de ce bilan sont erronées.

mercredi 14 décembre 2022

Écosse : Les 4 clés pour vous aider à éviter des intoxications alimentaires à Campylobacter

Ce qui va suivre est issue des «Cinq clefs pour des aliments plus sûrs» de l’OMS.
- Prenez l’habitude de la propreté;
- Séparez les aliments crus des aliments cuits;
- Faîtes bien cuire les aliments;
- Maintenez les aliments à bonne température
- Utilisez de l’eau et des produits sûrs.

Voici donc «Les 4 clés pour vous aider à éviter des intoxications alimentaires à Campylobacter», source Food Standards Scotland. Campylobacter est une vrai menace si vous avez bien lu le dernier rapport sur les zoonoses au sein de l’UE de l’EFSA ou de l’ECDC.

A noter, que les 4 clés sont présentes au sein du distributeur Morrisons. Photo de Fraser Band.

Certains des noms les plus reconnus du pays dans les domaines de la sécurité des aliments, de la vente au détail et du logement se sont associés pour aider à prévenir les Écossais de ne pas endurer la misère liée à Campylobacter.

La cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire en Écosse, les effets de Campylobacter peuvent être graves, les cas les plus graves entraînant une hospitalisation ou le décès.

Nos plus anciens de plus de 65 ans sont les plus exposés au virus, en raison de leur système immunitaire affaibli.

Avec la majeure partie des cas impliquant la préparation du poulet, la Food Standards Scotland (FSS) s'est associé aux distributeurs Morrisons et Scotmid, ainsi qu'aux fournisseurs de logements et de santé de Bield, Cairn et Caledonia, pour conseiller quatre étapes faciles à suivre pour prévenir la maladie.

Connues sous le nom de 4 clés, ces mesures ont été présentées au public à travers une série de tournées de présentation de Campylobacter dans les magasins Morrisons de Glasgow, Édimbourg, Dundee, Falkirk et Inverness.

Tous les partenaires de la FSS ont joué un rôle important en partageant le message des 4 clés avec le personnel visitant également les résidents des logements de Bield.

Jim Carson, responsable de la restauration chez Bield (logements pour personnes âgées), a déclaré, «Ces dernières années ont été difficiles pour nos locataires, car les contacts en face à face ont dû être réduits au minimum.»

«Ce fut formidable d'accueillir des membres de la FSS dans nos propriétés et de les entendre partager ce message sur la prévention de Campylobacter

«Nous savons que ce type d'intoxication alimentaire est courant, mais ses effets peuvent être beaucoup plus graves chez les plus de 65 ans.»

«C'est pourquoi notre implication dans cette campagne et le fait de permettre à nos locataires d'entendre les mesures qu'ils peuvent prendre pour la prévenir sont si importants pour nous.»

La diarrhée, les maux de tête et les vomissements sont tous des symptômes sinistres de Campylobacter.

Fiona Sullivan, Senior Corporate Services Manager Food du distributeur Morrisons, a déclaré que le message de la FSS avait été bien accueilli dans les magasins.

Elle a ajouté: «Morrisons est ravi de soutenir la Food Standards Scotland dans la sensibilisation à Campylobacter et aux mesures préventives simples que nos clients peuvent prendre pour garantir une préparation alimentaire sûre.»

«Le roadshow de huit événements dans nos magasins a été un énorme succès, les clients ayant particulièrement bien réagi à la recette de poulet au curry, qui comprenait des détails sur l'important message des 4 clés de la campagne.»

Les 4 clés, maintenir au froid, nettoyer, cuire et la prévevirde la contamination croisée sont tous des facteurs qui contribuent à votre sécurité sanitaire

Refroidir : Décongelez le poulet au réfrigérateur dans un récipient couvert sur l'étagère du bas, à l'écart des aliments cuits. Vérifiez toujours que le poulet est entièrement décongelé avant la cuisson.

Nettoyer : Lavez-vous toujours les mains à l'eau tiède savonneuse après avoir manipulé du poulet cru. Un nettoyage efficace enlève les bactéries des mains, l'équipement et les surfaces, aidant à prevenir Campylobacter de se propager sur les aliments.

Éviter la contamination croisée : ne lavez jamais de poulet cru dans l’évier ! Cela peut éclabousser des bactéries dangereuses autour de l'évier et des surfaces de la cuisine.
Utilisez différentes planches à découper et ustensiles pour le poulet cru et les aliments prêts à consommer. Si vous ne pouvez pas utiliser différentes planches à découper et ustensiles, lavez-les soigneusement à l'eau chaude savonneuse entre chaque utilisation.

Cuire : Vérifiez que le poulet est cuit à 75°C dans la partie la plus épaisse à l'aide d'un thermomètre à viande. Assurez-vous qu'il n'y a pas de viande rose, que le jus soit clair et qu'il est bien cuir à cœur au milieu. C'est le seul moyen de s'assurer que les bactéries dangereuses soient tuées.

Commentaire
Un dsitributeur faisant la promotion de la sécurité des aliments, impensable en France. Il faudrait déjà que les distributeurs informent les consommateurs des rappels dans les rayons. Le spécialiste du mensonge en ce domaine est toujours Monoprix qui indique systématiquement sur son site Internet qu'il n'y a pas de rappel en ce moment, mais dans la vraie vie, il y en a ...

mardi 22 novembre 2022

Comprendre la contamination par Campylobacter des poulets de chair sur des lignes de transformation

«Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni afin d’identifier les points de maîtrise potentiels du processus et la contamination croisée des troupeaux colonisés vers les troupeaux non colonisés», source Journal of Food Protection.

Résumé
Dans le cadre d'un programme visant à réduire le nombre de Campylobacter, un agent pathogène humains, chez des poulets vendus au détail, 22 chaînes de transformation de poulets de chair, représentant plus de 90% de la production britannique, ont été caractérisées en dénombrant Campylobacter sur la peau du cou poolée après exsanguination, échaudage, plumaison, éviscération, lavage intérieur-extérieur et refroidissement à l'air. Seize des chaînes de transformation étudiées ont montré des réductions significatives (P <0,05) du nombre de Campylobacter lors de l'échaudage des carcasses. Cependant, dans toutes ces lignes, l'étape de plumage suivante a entraîné une augmentation significative de la contamination par Campylobacter qui a effectivement annulé les réductions causées par l'échaudage. Sur quatre lignes de transformation, le refroidissement primaire a également entraîné une réduction significative du nombre de Campylobacter. Sur trois lignes, il y avait un bénéfice microbiologique significatif du lavage intérieur-extérieur. Les étapes au cours desquelles le nombre de Campylobacter ont été réduits nécessitent une enquête plus approfondie pour déterminer les mécanismes spécifiques responsables afin que les réductions des agents pathogènes observées puissent être optimisées puis plus largement mises en œuvre. Le transfert de jusqu'à 4 log UFC de Campylobacter par g de peau du cou d'un troupeau colonisé à un troupeau non colonisé suivant a été observé. La contamination croisée était importante et toujours détectable après que 5 000 carcasses d'un troupeau non colonisé aient été transformées. Le nombre de Campylobacter récupérés dans les troupeaux non colonisés était le plus élevé sur le premier des oiseaux non colonisés à passer le long de la ligne, et en général, le nombre diminuait à mesure que davantage d'oiseaux non colonisés étaient transformés. L'échantillonnage de l'air a permis de récupérer de faibles nombres aux étapes de transformation surveillées, ce qui indique qu'il est peu probable que la transmission par voie aérienne soit le principal mécanisme de transfert opérant pour la contamination croisée entre les troupeaux.

mercredi 2 novembre 2022

Norvège : Un système de surveillance en temps réel pour la prévision immédiate des éclosions de maladies gastro-intestinales à Campylobacter

«Un système de surveillance en temps réel One Health pour la prévision immédiate des éclosions de maladies gastro-intestinales à Campylobacter en Norvège, de la semaine 30 de 2010 à la semaine 11 de 2022, source Eurosurveillance.

Contexte
Campylobacter est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire et hydrique. La surveillance et la modélisation de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair, combinées à la surveillance des conditions météorologiques, peuvent aider à la prévision immédiate des épidémies de maladies gastro-intestinales humaines. Le partage en temps quasi réel des données et des résultats des modèles avec les autorités sanitaires peut contribuer à accroître la réactivité potentielle aux épidémies.

Objectifs
Tirer parti des données sur les conditions météorologiques et la présence de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair afin de créer un modèle de risque pour d'éventuelles épidémies humaines à Campylobacter et de communiquer les évaluations des risques aux autorités sanitaires.

Méthodes
Nous avons développé un modèle à effets aléatoires spatio-temporels pour les consultations hebdomadaires sur les maladies gastro-intestinales dans les municipalités norvégiennes avec une surveillance de Campylobacter et des données météorologiques de la semaine 30 de 2010 à la semaine 11 de 2022 pour donner des prévisions immédiates sur une semaine des épidémies de maladies gastro-intestinales. L'approche combinait un modèle de base à effets aléatoires municipaux pour les maladies gastro-intestinales désaisonnalisées avec un deuxième modèle pour les écarts de pointe par rapport à cette ligne de base. Les résultats du modèle sont communiqués aux parties prenantes nationales et locales via un site Internet interactif : Sykdomspulsen One Health.

Résultats
Les covariables de température et de précipitation décalées, ainsi que l'échantillonnage positif de Campylobacter décalé de 2 semaines chez les poulets de chair, ont été associés à des niveaux plus élevés de consultations gastro-intestinales.
Une variabilité significative entre les municipalités dans les prévisions immédiates de l'éclosion a été observée.

Conclusion
La surveillance de Campylobacter chez les poulets de chair peut être utile pour la prévision immédiate des épidémies de maladies gastro-intestinales. La surveillance de Campylobacter le long des sources potentielles de l'environnement à la maladie, par exemple via la surveillance du système d'eau, peut améliorer la prévision immédiate. Un système One Health qui communique des données de surveillance en temps quasi réel et des changements immédiats des risques pour les professionnels de la santé facilite la prévention des épidémies de Campylobacter et réduit l'impact sur la santé humaine.

jeudi 29 septembre 2022

Campylobacter couramment résistant aux antimicrobiens chez le poulet britannique, selon un rapport

«Campylobacter couramment résistant aux antimicrobiens chez le poulet britannique, selon un rapport», source CIDRAP News.

Un nouveau rapport de la Food Safety Agency (FSA) du Royaume-Uni révèle que la résistance aux antimicrobiens (RAM) des bactéries Campylobacter isolées de la viande de poulet vendue au détail et du poulet à l'abattage est courante, mais semble avoir plafonné depuis 2014.

L'analyse des tendances de la RAM chez Campylobacter, qui cause environ 500 000 cas de maladies d'origine alimentaire par an au Royaume-Uni, a révélé que une résistance aux quinolones (ciprofloxacine), à l’acide nalidixique et à la tétracycline est courante chez Campylobacter jejuni et Campylobacter coli chez les poulets de chair britanniques.

La prévalence de la résistance à la ciprofloxacine chez C. jejuni est passée de 13% de 2001 à 2005 à 47% de 2011 à 2018, tandis que la résistance à la ciprofloxacine chez C. coli est passée de 18% dans les années 2001 à 2005 à 48% de 2016 à 2018. Mais pour les deux espèces, il n'y a pas eu de changement significatif dans la résistance à la ciprofloxacine depuis 2014.

Des tendances similaires ont été observées pour la résistance à la tétracycline, la résistance passant de 27% en 2001 à 66% en 2018 parmi les isolats de C. jejuni et de 23% en 2001 à 55% après 2013 chez C. coli, mais aucun changement significatif n'a été observé depuis 2014. Les taux de résistance à l'acide nalidixique sont passés de 16% en 2001 à 52% en 2018 chez C. jejuni, et de 16% en 2001 à 50% en 2017 chez C. coli, mais la résistance a diminué après 2014.

Les taux de résistance à l'érythromycine, à la gentamicine et à la streptomycine étaient faibles, tout comme les phénotypes multirésistants.

«Il est possible que cela soit lié aux réductions significatives de l'utilisation des antimicrobiens par l'industrie de la volaille au cours de la dernière décennie», indique le rapport. «Cependant, davantage de données sont nécessaires pour fournir des preuves convaincantes que les augmentations historiques de la prévalence de la résistance aux quinolones et à la tétracycline ont cessé.»

Les auteurs disent que la surveillance de la résistance aux antimicrobiens chez C. jejuni et C. coli du poulet devrait se poursuivre et que des recherches supplémentaires devraient étudier l'impact d'autres variables, y compris l'effet du système de production et de la saisonnalité sur l'incidence de la résistance chez Campylobacter.

lundi 26 septembre 2022

Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni

Je n’ai malheureusement accès qu’au résumé, mais cette étude très intéressante a été publiée dans le Journal of Food Protection, «Quantitative Determination Of Campylobacter On Broilers Along 22 UK Processing Lines, To Identify Potential Process Control Points and Cross-contamination From Colonized To Uncolonized Flocks.» ou Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni, afin d’identifier les points potentiels à maîtriser et la contamination croisée de troupeaux colonisés vers des troupeaux non colonisés.

Résumé
Dans le cadre d'un programme visant à réduire le nombre de Campylobacter, un pathogène humain, sur des poulets vendus au détail, vingt-deux chaînes de transformation de poulets de chair, représentant plus de 90% de la production du Royaume-Uni, ont été caractérisées en dénombrant Campylobacter sur les peaux du cou poolées après les étapes de transformation, saignée, échaudage, plumage, éviscération, enlèvement des matières végétales, lavage intérieur-extérieur et refroidissement à l'air (ou réssuyage). Seize des chaînes de transformation étudiées ont montré des réductions significatives (p < 0,05) du nombre de Campylobacter en raison de l'échaudage des carcasses. Cependant, dans toutes ces lignées, l'étape de plumage suivante a provoqué une augmentation significative de la contamination par Campylobacter qui a effectivement annulé les réductions causées par l'échaudage. Sur quatre lignes de transformation, le refroidissement primaire a également entraîné une réduction significative du nombre de Campylobacter. Sur trois lignes, il y avait un bénéfice microbiologique significatif du lavage intérieur-extérieur (I/E). Les étapes où les nombres de Campylobacter ont été réduits nécessitent des investigations supplémentaires pour déterminer les mécanismes spécifiques responsables afin que les réductions de pathogènes observées puissent être optimisées et plus largement mises en œuvre. Le transfert de jusqu'à 4 log UFC de Campylobacter par gramme de peau du cou d'un troupeau colonisé vers le troupeau non colonisé suivant a été observé. La contamination croisée était substantielle et toujours détectable après que 5 000 carcasses d'un troupeau non colonisé aient été transformées. Les nombres de Campylobacter récupérés dans les troupeaux non colonisés étaient les plus élevés sur le premier des oiseaux non colonisés à passer le long de la ligne et, en général, les nombres diminuaient à mesure que davantage d'oiseaux non colonisés étaient transformés. Les prélèvements de l'air ont récupéré de faibles nombrement aux différentes étapes de transformation surveillées, indiquant que la transmission aéroprtée était peu probable d’être le méchanisme primaire de transfert opérant dans la contamination croisée entre les troupeaux.

mercredi 14 septembre 2022

Le poulet souvent associé à une infection à Campylobacter en Australie

«Le poulet souvent associé à une infection à Campylobacter en Australie» source Food Safety News.

Selon une étude récemment publiée, le principal facteur de risque d'infection à Campylobacter en Australie est la consommation de viande de poulet.

Les chercheurs ont recruté des cas confirmés de campylobactériose signalés à des services de santé de février 2018 à octobre 2019. Les témoins provenaient de cas de grippe notifiés au cours des 12 mois précédents. Il y avait 571 cas à Campylobacter et 586 témoins.

Les facteurs de risque importants comprenaient la consommation de poulet insuffisamment cuit ou cuit ou la possession d'un chien âgé de moins de six mois, a révélé l'étude, Risk factors for campylobacteriosis in Australia: outcomes of a 2018–2019 case–control study, publiée dans la revue BMC Infectious Diseases. L’article est disponible en intégralité.

Les scientifiques ont estimé que 42% des cas de campylobactériose dans l'étude étaient attribuables au poulet cuit ou insuffisamment cuit.

Selon l'étude, le risque associé à la consommation de poulet cuit peut s'expliquer par une contamination croisée de la surface ou des ustensiles par du poulet cru lors de la préparation des repas, ou par le fait que les patients ne savent pas qu'ils ont consommé du poulet insuffisamment cuit.

Différences selon le type de Campylobacter
Les facteurs de risque sont restés similaires lorsqu'ils ont été analysés pour Campylobacter jejuni. Les risques uniques d'infection à Campylobacter coli comprenaient la consommation de pâté de poulet et de charcuterie, du jambon, du poulet, de la dinde ou du bœuf, également appelés charcuterie ou viandes tranchées.

La consommation de charcuterie a été attribuée à 31% à des infections à Campylobacter coli et la consommation de pâté de poulet à 6%.

L'Australie a une incidence élevée de campylobactériose par rapport à d'autres pays à revenu élevé.

La viande crue vendue au détail en Australie, y compris la volaille, n'est pas soumise à des limites microbiologiques. Cependant, des directives volontaires de moins de 6 000 à 10 000 unités formant colonies de Campylobacter par carcasse de volaille existent pour le secteur.

Des questionnaires téléphoniques ont été utilisés pour recueillir des informations sur les facteurs de risque connus dans les sept jours précédant l'apparition de la maladie et les sept jours précédant l'entretien pour les témoins.

Les patients atteints par Campylobacter coli étaient plus âgés que ceux atteints par Campylobacter jejuni et une proportion plus élevée étaient des hommes par rapport aux patients atteints par Campylobacter jejuni.

La consommation de brochettes de poulet et de canard était associée à la campylobactériose. Les brochettes de poulet sont restées un facteur de risque pour Campylobacter jejuni.

Autres facteurs de risque
Certains aliments et lieux d'exposition étaient associés à un risque réduit de campylobactériose. Ceux-ci comprenaient la cuisson des aliments sur un barbecue, les repas à l'extérieur de la maison et la consommation de viandes autres que la volaille comme le bœuf ou le veau haché et l'agneau cuit.

Le contact avec des excréments de poulet ou la possession d'un chien de compagnie âgé de moins de six mois ont été associés à la campylobactériose. D'autres facteurs de risque pour les patients atteints de Campylobacter jejuni étaient la possession d'un chat âgé de moins de six mois, la visite d'une ferme privée et l'alimentation d'un chien de compagnie avec des cous de poulet crus.

Les régimes à base de viande crue pour chiens pourraient présenter un risque d'infection à Campylobacter et l'étude a révélé un lien potentiel entre les personnes qui nourrissaient leur chat avec de la viande de kangourou crue et les infections à Campylobacter jejuni.

Pour réduire le risque de transmission des animaux de compagnie aux humains, les mesures comprennent de bonnes pratiques d'hygiène des mains après la manipulation des animaux, nourrir les jeunes animaux de compagnie avec des produits de viande cuite ou des aliments secs et en conserve et nettoyer et désinfecter régulièrement les surfaces en contact avec les animaux.

Les chercheurs ont dit que la communication et l'éducation des consommateurs sur les risques associés à la manipulation de viandes crues, y compris les bonnes pratiques de manipulation, de préparation et d'hygiène des aliments, sont recommandées comme une approche pour la réduction des risques personnels.

«De plus, un engagement continu avec les partenaires de l'industrie, en particulier dans la chaîne d'approvisionnement de la volaille, est nécessaire pour identifier les moyens de réduire la prévalence et la concentration de Campylobacter dans la viande de poulet.»

mardi 6 septembre 2022

Quand les distributeurs britanniques divulguent leurs résultats de Campylobacter chez le poulet. Quid en France ?

Totalement inconnu chez nous voici de nouveaux résultats des distributeurs britanniques sur le dénombrement de Campylobacter chez le poulet.

«Les résultats de Lidl sur de chez le poulet sont supérieurs à l'objectif de la FSA», source article de Joe Whitworth paru le 5 septembre 2022 dans Food Safety News.

Lidl a signalé des niveaux de Campylobacter chez le poulet supérieurs à l'objectif de la FSA pour le deuxième trimestre de 2022.

La chaîne de supermarchés a enregistré 8% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 2% au trimestre précédent et 6% au cours de la période précédente.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonies de Campylobacter par gramme (ufc/g).

Les données des neuf distributeurs couvrent la période d'avril à juin 2022 sur les résultats élevés de Campylobacter dans les poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats chez Lidl et Asda ont augmenté tandis que Sainsbury's, Marks and Spencer, Morrisons, Waitrose et Aldi ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Tesco et Co-op sont restés les mêmes.

Asda a informé que 2,4% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1% au cours des trois mois précédents.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Résultats inférieurs ou stables
Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au deuxième trimestre 2022 ont montré que 3% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 ufc/g, contre 5% au cours du dernier trimestre.

Pour Marks and Spencer, 1% étaient dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets pprélevés.

En janvier 2022, 4% des poulets étaient au-dessus de 1 000 ufc/g, 3% en février et 10% en mars pour le même nombre de volailles testées.

Pour Tesco, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au deuxième trimestre 2022, ce qui était le même que les trois mois précédents.

Aldi a révélé que 3,3% des poulets échantillonnés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 4,2 % au trimestre précédent.

Morrisons avait 1,6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux testés, contre près de 6% sur le même nombre d'échantillons au premier trimestre de 2022.

Waitrose and Partners n'avait aucun poulet testé positif pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 1% au trimestre précédent.

Les résultats de Co-op pour le troisième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 24 août 2022

Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair

«Changements longitudinaux de Campylobacter et du microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair», source AEM.

Résumé
Les poulets de chair sont une source importante de Campylobacter pour les humains et sont colonisés pendant l’élevage, mais le rôle de la litière dans l'écologie de Campylobacter n'est toujours pas clair.

Le but de cette étude était d'examiner la relation entre Campylobacter et les changements dans le microbiome de la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair. Vingt-six troupeaux commerciaux de poulets de chair représentant deux types de production (petits et gros poulets de chair) ont été suivis de 1 à 2 semaines après le placement jusqu'à la fin du cycle de production.

Des prélèvements de litière composite du poulets de chair ont été recueillis chaque semaine. L'ADN de la litière a été extrait et utilisé pour déterminer par qPCR Campylobacter jejuni et de Campylobacter coli ainsi que le séquençage de la région V4 (région hypervariable) du gène de l'ARNr 16S. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière différait considérablement selon le type de production et l'âge du troupeau. La concentration de Campylobacter jejuni dans la litière des gros poulets de chair était en moyenne de 2,4 unités log10 supérieure à celle des petits poulets de chair âgés de 3 semaines. Seize variants de séquence d'amplicon (VSA) différentiellement abondants dans le temps ont été détectés dans les deux types de production. Une corrélation négative de Campylobacter avec Bogoriella et Pseudogracilibacillus a été observée dans le réseau du microbiome de la litière à 6 semaines d'âge du troupeau.

Le réseau bayésien dynamique a fourni des preuves d'associations négatives entre Campylobacter et deux genres bactériens, Ornithinibacillus et Oceanobacillus, respectivement à 2 et 4 semaines d'âge du troupeau.

En conclusion, des associations dynamiques entre Campylobacter et le microbiome de la litière ont été observées pendant l’engraissement, suggérant un rôle potentiel du microbiome de la litière dans l'écologie de la colonisation et de la persistance de Campylobacter en élevage.

Importance
Cette étude a interrogé l'association longitudinale entre Campylobacter et le microbiome de la litière de poulets de chair dans les troupeaux de poulets de chair commerciaux. Les résultats de cette investigation ont mis en évidence des différences dans la dynamique de Campylobacter dans la litière tout au long du cycle de production de poulets de chair et entre les petits et les gros poulets de chair. En plus de documenter la nature changeante des réseaux microbiens dans la litière de poulets de chair pendant la croissance, nous avons détecté des genres bactériens (Oceanobacillus et Ornithinibacillus) associés négativement à l'abondance et à la concentration de Campylobacter dans la litière via le cadre du réseau bayésien. Ces bactéries doivent être étudiées en tant qu'antagonistes possibles de la colonisation par Campylobacter de l'environnement des poulets de chair.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 19 août 2022

Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020

Le blog avait publié en son temps, «Infections à Campylobacter : données épidémiologiques 2020». Voici qu’un article ‘oublié’ par le blog est paru sur la plate-forme SCA de juillet 2022, il est intitulé «France, Campylobacter, denrées d’origine animale»

En France, les plans de surveillance de Campylobacter mis en place par la DGAL entre 2000 et 2020 ont confirmé l’importance de la contamination des volailles par cette bactérie. En 2017, les taux de prévalence moyens étaient de 50% pour le poulet (n=162/327) et 46% pour la dinde (n=150/327), toutes matrices confondues (carcasses, cuisses et escalopes). Ces données seront complétées par les résultats des plans exploratoires menés en 2021 sur les abats de volailles et les foies de bovins adultes. 

Référence.
Martine Denis, Delphine Novi, Françoise Gauchard, Marianne Chemaly. Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020. Bulletin épidémiologique Santé animale et Alimentation n°96, article 2, 2022.

Campylobacter reste toujours le premier agent zoonotique responsable de gastro-entérites devant Salmonella et C. jejuni demeure l’espèce la plus impliquée dans les cas humains. Campylobacter est prévalent dans les filières de productions animales ; les filières avicoles et bovines étant identifiées comme principales sources des infections humaines à C. jejuni. Les plans de surveillance (ou exploratoires) mis en place par la DGAl affinent au fur et à mesure des années l’identification des matrices alimentaires à risque. Le séquençage du génome des souches isolées de ces matrices et la comparaison avec les génomes des souches humaines devrait être un outil pour appuyer la surveillance de ce pathogène.

Remarque
L’accès au document ne permet de vous fournir une copie de certaines parties sélectionnées, je le regrette, sans doute, le document est-il classé secret défense ...

Aux lecteurs du blog
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mercredi 10 août 2022

Campylobacter en tête du classement de la charge des pathogènes au Danemark

«Campylobacter en tête du classement de la charge des pathogènes au Danemark», source article de Joe Whitworth paru le 10 août 2022 dans Food Safety News.

Campylobacter, Salmonella et norovirus ont causé le fardeau de morbidité le plus élevé au Danemark en 2019, selon une étude.

Les chercheurs ont classé sept agents pathogènes d'origine alimentaire en fonction de leur impact sanitaire et économique sur la société danoise en 2019. Les travaux ont porté sur Campylobacter, Salmonella, E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Yersinia enterocolitica, Listeria monocytogenes, norovirus et le virus de l'hépatite A.

L'équipe a examiné l'incidence, la mortalité, les années de vie ajustées sur l'incapacité (DALY) et le fardeau économique en termes de coûts de santé directs et indirects.

Ces sept agents pathogènes représentaient 268 372 cas d’infection, 98 décès et 3 121 DALYs. Ils ont entraîné une dépense de 434 millions d'euros en un an dans le pays, qui compte 5,8 millions d'habitants, selon l'étude publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease.

Le virus de l’hépatite A en dernier
Six des sept maladies sont à déclaration obligatoire au Danemark, ce qui signifie que les cas confirmés en laboratoire doivent être signalés au Statens Serum Institute. Le système de notification des norovirus ne capture que les cas liés à une éclosion, qui ne représentent qu’une petite fraction du total, de sorte que les chercheurs ont utilisé d'autres méthodes.

Les résultats montrent qu'il peut y avoir des différences dans le classement des agents pathogènes d'origine alimentaire, selon les mesures utilisées. L'ordre de la charge de morbidité était affecté selon que tous les cas étaient inclus ou seulement ceux estimés être d'origine alimentaire.

Les infections à Campylobacter, Salmonella et norovirus ont causé le plus de DALYs. Norovirus a causé le plus grand nombre de cas et Campylobacter le plus de décès. Le virus de l'hépatite A avait le fardeau le plus faible.

En 2019, Campylobacter aurait causé près de 59 000 cas et 41 décès prématurés tandis que le norovirus était à l'origine de 185 000 cas et 27 décès. La listériose a un faible niveau de sous-déclaration et des coûts relativement élevés par cas.

Coût des cas de maladie
Campylobacter, norovirus et STEC avaient les coûts les plus importants. Les coûts de santé totaux les plus élevés ont été estimés pour norovirus à 185 millions d'euros, Campylobacter à 124 millions d'euros, suivis des STEC à 46 millions d'euros et Listeria monocytogenes à 43 millions d'euros. Les coûts liés à Salmonella ont été estimés à 30 millions d'euros, 5 millions d'euros pour Yersinia et 1 million d'euros pour le virus de l’hépatite A.

L'agent pathogène entraînant les coûts de santé directs les plus élevés était les STEC avec 7,8 millions d'euros. Cela était dû à la gravité moyenne plus élevée et au besoin de traitement médical associé aux infections graves. Les coûts des cas compliqués hospitalisés étaient plus de 100 fois plus élevés que ceux des cas bénins. Vient ensuite Campylobacter à 1,8 million d'euros.

Les coûts associés aux cas d'hospitalisation compliqués liés à Campylobacter, Salmonella et Yersinia enterocolitica étaient environ 10 fois plus élevés que pour les infections bénignes.

Il y avait une tendance claire liée à l'âge pour tous les agents pathogènes. Le coût moyen par cas enregistré pour les personnes de plus de 65 ans était sensiblement plus élevé que dans les groupes plus jeunes, principalement en raison d'une mortalité relativement élevée aux âges plus avancés.

Il y avait également une part croissante de cas plus graves avec un risque d'hospitalisation plus élevé et un absentéisme au travail plus long avec l'âge. La répartition par âge des STEC était différente en raison d'une part apparemment plus élevée de cas compliqués ou mortels dans la catégorie des 5 à 14 ans.

Les chercheurs ont dit qu'une combinaison d'estimations de la charge de morbidité et du coût de la maladie était utile pour orienter les décisions politiques, les mesures préventives et pour établir des priorités en matière de sécurité des aliments au niveau national.

Commentaire
En France, l’étude de référence dat de janvier 2018, Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d'origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013, mais il n’y a jamais eu, à ma connaissance, d’étude publiée sur les coûts des maladies d’origine alimentaire, puisque c’est l’assurance maladie qui paye ...

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