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lundi 15 mai 2023

Un virus transmis aux bovins par des moucherons émerge en Europe

«Un virus transmis aux bovins par des moucherons émerge en Europe», source Anses.
La maladie hémorragique épizootique est une maladie virale qui a été détectée pour la première fois en Europe fin 2022. Plusieurs troupeaux de bovins ont été touchés en Italie et en Espagne. L’Anses a contribué à identifier et à surveiller la propagation du virus, qui est transmis par des moucherons piqueurs.
L'article met en avant une conséquence du changement climatique
Le virus est transmis par des moucherons piqueurs du genre Culicoides. « Il y a une quinzaine d’années on n’imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe, raconte Stéphan Zientara, directeur de l’unité mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l’Anses, d’Inrae et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions.»

Les premiers cas en Europe ont été détectés le 25 octobre 2022 en Sardaigne. Quelques jours plus tard, des cas ont été signalés en Sicile, puis deux foyers se sont déclarés en Andalousie mi-novembre. «Même s’il est possible que le virus ait été introduit par le transport de bovins infectés, l’hypothèse la plus probable est que des moucherons ont été transportés à travers la Méditerranée par le vent», poursuit le scientifique. «Cela expliquerait l’apparition simultanée de la maladie dans plusieurs endroits d’Europe du sud.» Le virus est identique à celui qui a été détecté en Tunisie en 2021.

L’hypothèse du changement climatique a été aussi repris dans un article en Suisse, «Vaches européennes menacées par une maladie liée au réchauffement».

Pourtant, l’article cité en référence paru dans EID, «Epizootic Hemorrhagic Disease Virus Serotype 8, Italy, 2022», ne propose pas de lien avec le changement climatique.

L’article rapporte :
La confirmation de l'incursion du nouvel Orbivirus dans l'UE, soutenue par l'EHDV-8, était prévisible, compte tenu de la distribution de ce virus en Tunisie et probablement dans les pays voisins. Le 18 novembre 2022, l'EHD (Epizootic haemorrhagic disease ou ou maladie hémorragique épizootique) a également été signalée dans la région d'Andalousie en Espagne, dans les villes de Cadix et de Séville. Prévoir des scénarios futurs pour le système de production bovine de l'UE est difficile, mais l’EHD posera probablement de nouveaux défis aux autorités vétérinaires de l'UE. Les leçons apprises avec la fièvre catarrhale ovine devraient être une référence pour choisir des stratégies appropriées de contrôle et de prévention de l’EHD. Dans l'ensemble, ces événements soulignent davantage l'importance pour les pays d'Europe d'avoir des collaborations solides avec les autorités d'Afrique du Nord en matière de santé publique et animale. La détection rapide de l'EHDV-8 (Epizootic haemorrhagic disease virus ou virus de la maladie hémorragique épizootique) en Sardaigne et en Sicile est l'exemple le plus récent des avantages que de telles relations pourraient apporter. Cette collaboration s'est avérée cruciale ; il a conduit au développement d'un test moléculaire spécifique et précis pour la détection de l'EHDV-8, étant donné que la connaissance de la constellation du génome et de la parenté génomique de l'EHDV-8 avec les sérotypes existants de l'EHDV était déjà acquise. Le développement de vaccins doit être stimulé car la vaccination est la seule stratégie pour réduire la circulation du virus et prévenir les pertes économiques directes et indirectes.
Par ailleurs l’hypothèse de vents de moucherons est signalée. Il faut souligner la proximité géographique entre la Tunisie et la Sicile.
Enfin dire que «Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions.» est assez curieux, car tous les cas cités ont eu lieu dans des régions bien connues pour leur temps chaud, Sicile, Andalousie, Sardaigne ...

vendredi 12 mai 2023

27 personnes interpellées entre l'Espagne et la France dans une macro-opération contre le trafic illégal de civelles

«Un réseau de trafic de civelles démantelé en Europe, 27 arrestations», source AFP du 11/05/2023.

Un réseau international de trafic de civelles, alevins de l'anguille vendus à prix d'or en Asie sur le marché noir, a été démantelé en France, Espagne, Belgique et Pologne avec l'arrestation mercredi de 27 trafiquants, ont annoncé jeudi les enquêteurs.

Le coup de filet européen a permis l’interpellation de quatre commanditaires en France, où un vivier clandestin a été découvert avec des civelles de contrebande et du matériel pour stocker et ré-oxygéner ces animaux en voie d’extinction. Selon les enquêteurs, le trafic était «l’oeuvre d’une bande organisée (utilisant) la frontière franco-espagnole pour tenter de dissimuler ses activités délictuelles avec l’Asie».

Au total, près de quatre tonnes de civelles ont été exportées frauduleusement entre 2021 et 2023, pour un bénéfice estimé à 1,18 million d’euros, selon l’équipe européenne chargée des investigations.

Quelque 115 agents ont été mobilisés en France au sein de la gendarmerie (Oclaesp et sections de recherche de Bordeaux et Pau), de la police, du Service des enquêtes judiciaires des finances (SEJF), de l’Office français de la biodiversité et de la Brigade nationale des enquêtes vétérinaires et phytosanitaires.

Les investigations, lancées en 2021, ont permis de constater l’implication de mareyeurs, responsables commerciaux et pêcheurs, qui prélevaient cette espèce réglementée hors quotas, et de mettre au jour des filières illégales d’exportation par les aéroports européens, notamment via des intermédiaires asiatiques installés en région parisienne.

En Espagne, la Guardia Civil a interpellé une vingtaine de personnes et des investigations ont également été menées dans des installations en Belgique et auprès d’une entreprise de repeuplement en Pologne soupçonnée d’être une «société écran» en vue d’exportations en contrebande vers l’Asie.

Quelque 200 000 euros en liquide ont été saisis, ainsi que 900 000 euros de biens divers, dont des civelles de contrebande et des véhicules.

La valeur annuelle du trafic illégal de civelles, menacées d’extinction et interdites d’exportation hors de l’Union européenne depuis 2010, est estimée à trois milliards d’euros. Elles se négocient entre 700 et 900 euros le kilo en France, où la pêche est très réglementée, et jusqu’à 5 000 euros en Asie.

La contrebande de l’anguille européenne dite «Anguilla anguilla» est une des causes de la baisse de 75% de sa population en trente ans.

jeudi 11 mai 2023

Espagne : Plus de 16 tonnes d'aliments impropres à la consommation saisis

«Des tonnes d'aliments potentiellement dangereux saisis en Espagne », source Food Safety News du 11 mai 2023.
Les autorités espagnoles ont confisqué plus de 16 tonnes de nourriture qui, selon elles, était impropre à la consommation humaine.

La Guardia Civil et des responsables de la région d'Aragon ont fait la découverte dans un entrepôt de distribution de produits alimentaires.

Une personne a été arrêtée et accusée de crimes contre la santé publique, de fraude et de falsification de documents.

À la mi-avril, les autorités d'Aragon ont demandé l'aide du Service de protection de la nature (SEPRONA) de la Guardia Civil de Calatayud lors d'une inspection en cours dans un entrepôt de la zone comprenant un espace de stockage et des chambres froides.

Les agents de SEPRONA ont trouvé une série de problèmes liés au stockage des produits et aux conditions. Ceux-ci comprenaient des rongeurs morts dans différentes parties de l'entrepôt et leurs excréments, des insectes, de la saleté à l'intérieur des chambres froides, des aliments dont la durée de conservation a expiré, des étiquettes avec des dates de péremption modifiées et un manque de documents de traçabilité des produits.

Les produits comprenaient des boissons, des conserves, des produits à base de viande, des fruits à coques et divers types de sucreries. Les inspections se sont déroulées sur plusieurs jours en raison du grand nombre d'articles entreposés dans l'entrepôt. Le poids total était de 16 500 kg.

Des enquêtes sont en cours pour déterminer dans quels établissements les produits en cause auraient pu être vendus.

Vol d'olives
La Guardia Civil a également enquêté sur divers vols de plus de 17 tonnes d'olives dans la région de Las Vegas en Espagne.

Cinq personnes ont fait l'objet d'une enquête et 16 ont été arrêtées, dont les responsables de deux moulins qui ont reçu les olives. Les suspects sont âgés de 20 à 57 ans.

L'opération Kalabrea s'est concentrée sur six vols dans des fermes de la région. L'enquête a commencé en janvier lorsqu'une plainte a été reçue d'un agriculteur, qui s'est fait voler 8 400 kg d'olives dans diverses fermes.

Les enquêtes ont révélé que cela était lié à d'autres incidents présentant des caractéristiques similaires dans lesquels les propriétaires de différentes fermes de la région de Las Vegas subissaient des vols de grandes quantités d'olives.

En février, un véhicule a été détecté dans lequel cinq personnes transportaient 140 kg d'olives. Lorsqu'ils ont été arrêtés, ils n'ont pas pu prouver l'origine des produits.

Des enquêtes plus approfondies ont révélé que deux moulins des provinces de Tolède et de Guadalajara avaient reçu les olives. Des responsables de SEPRONA faisaient partie d'une équipe qui a fouillé ces sites. De nombreux documents relatifs à la vente d'olives ont été saisis et des cuves contenant de l'huile ont été retrouvées.

mercredi 10 mai 2023

Une épidémie à Trichinella rend malades 16 personnes en Espagne

«Une épidémie à Trichinella rend malades 16 personnes en Espagne», source Food Safety News du 10 mai 2023.
Une épidémie à Trichinella a rendu malade au moins 16 personnes dans une ville espagnole.

Les responsables de la santé publique de la ville de León ont déclaré que l'incident affectait les personnes qui allaient chasser dans la région de Valle Gordo et Tremor.

Le 19 avril, un patient a été identifié avec des symptômes correspondant à la trichinose, ou trichinellose. Le diagnostic a été confirmé après une analyse plus approfondie.

Cette personne a déclaré faire partie d'un groupe de chasseurs de la région d'Omaña. Ils se réunissent généralement avec un autre groupe de chasseurs de la région de Tremor où ils partagent la nourriture et font griller des saucisses.

Les autorités sanitaires ont commencé les investigations en contactant chaque personne potentiellement affectée. La trichinose est une maladie à déclaration obligatoire en Espagne. La principale source d'infection humaine est la viande de sanglier ou de porc crue ou insuffisamment cuite.

L'investigation a trouvé 16 personnes présentant des symptômes cliniques compatibles avec la trichinose qui suivent un traitement, dont quatre ont été confirmés. D'autres patients pourraient être signalés et, comme certaines personnes ne vivent pas en Castille-et-León, d'autres autorités régionales ont été informées de ces cas possibles afin qu'ils puissent faire l'objet d'une investigation.

Des échantillons de viande de sanglier et de saucisses typiquement consommées par les chasseurs ont été analysés par le Laboratoire de santé publique de Salamanque, qui a confirmé la présence de larves de Trichinella dans du chorizo.

Des échantillons seront envoyés au Centro Nacional de Alimentación de l'Agence espagnole de sécurité des aliments et de nutrition (AESAN) pour déterminer l'espèce de Trichinella.

Une enquête épidémiologique est en cours pour établir la traçabilité des saucissee s incriminées afin de retrouver l'animal à l'origine de la maladie et d'identifier la zone de chasse d'origine. Une fois que cela sera connu, tous les produits concernés seront détruits afin de minimiser le risque de nouvelles infections.

Trichinella en Argentine
Plus tôt cette année, des responsables de la santé d'une province argentine ont également signalé une augmentation des cas de trichinose.

Le ministère de la Santé de Santa Fé a déclaré que des épidémies avaient été signalées à Granadero Baigorria, Capitán Bermúdez, San Lorenzo et Rufino.

Dès le début de l'année, il y a eu une augmentation des cas suspects de trichinose dans la province. Jusqu'à fin janvier, 26 cas suspects et huit cas confirmés ont été enregistrés.

La principale source de transmission était les produits de porc qui n'avaient pas subi les contrôles nécessaires, ont indiqué les autorités.

Des contrôles dans les magasins ont été effectués par l'Agence de sécurité des aliments de Santa Fé (Assal) et le Service national de sécurité et de qualité des aliments (SENASA) a été informé.

Les autorités ont exhorté les personnes à ne pas acheter de produits faits maison sur le bord de la route, car on ne sait pas d'où ils viennent, ni comment ces articles sont fabriqués.

Les premiers symptômes de l'infection sont des nausées, de la diarrhée, des vomissements, de la fatigue, de la fièvre et des douleurs abdominales. Des maux de tête, de la fièvre, des frissons, de la toux, un gonflement du visage et des yeux, des douleurs articulaires et musculaires, des démangeaisons cutanées, de la diarrhée ou de la constipation peuvent suivre. Les patients peuvent avoir des difficultés à coordonner leurs mouvements et avoir des problèmes cardiaques et respiratoires.

Les symptômes abdominaux peuvent survenir un à deux jours après l'infection. D'autres symptômes commencent généralement deux à huit semaines après avoir mangé de la viande contaminée. La congélation, la salaison ou le salage, le séchage, le fumage ou la cuisson au micro-ondes de la viande peuvent ne pas tuer l'organisme. La meilleure façon de prévenir la trichinellose est de cuire la viande à une température de 71°C.

mardi 18 avril 2023

Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés

«Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés», source article de Chris Dall paru le 17 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse de la viande vendue dans des supermarchés en Espagne a révélé des Escherichia coli multirésistants aux antibiotiques (MDR pour multidrug-resistant) et des Klebsiella pneumoniae dans 40% des échantillons, ont rapporté des chercheurs espagnols lors de l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ECCMID).

Sur 100 produits de viande vendus au détail échantillonnés au hasard (25 de dinde, de poulet, de bœuf et de porc) vendus dans les supermarchés d'Ovieda, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université de Saint-Jacques-de-Compostelle-Lugo a effectué une analyse moléculaire de 82 E. coli de 40 des échantillons de viande et des isolats de 12 K pneumoniae de 10 échantillons de viande. Parmi les isolats de E. coli, 46 (56%) étaient des producteurs de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), tandis que 10 des 12 échantillons de K. pneumoniae étaient producteurs de BLSE. La récupération de E. coli producteurs de BLSE était plus élevée chez la dinde (68%) et le poulet (56%) que dans les produits de viande bovine (16%) et de viande de porc (12%).

Cinquante-six (68,3%) isolats de E. coli ont été déterminés comme étant multirésistants par des tests de sensibilité aux antibiotiques. La prévalence la plus élevée de résistance concernait l'ampicilline, l'aztréonam, l'acide nalidixique, la ceftazidime et la céfuroxime.

L'analyse a également révélé que 27% des produits de viande contenaient des E. coli extra-intestinaux potentiellement pathogènes (dont des souches qui sont responsables d’infections humaines), 6% contenaient des E. coli uropathogènes et 1 % contenaient des E. coli porteurs du gène MCR-1, qui confère la résistance à l'antibiotique de dernier recours, la colistine.

Besoin de protection «de la ferme à la fourchette»
Les auteurs de l'étude disent que les résultats mettent en évidence la nécessité d'interventions «de la ferme à la fourchette» pour protéger les consommateurs, y compris une surveillance accrue des bactéries à haut risque chez les animaux de ferme et la viande et le développement de vaccins pour réduire la présence d'agents pathogènes MDR spécifiques dans les aliments d’origine animale«Les conseils aux consommateurs comprennent de ne pas rompre la chaîne du froid du supermarché à la maison, de bien cuire la viande, de la conserver correctement au réfrigérateur et de désinfecter les couteaux, les planches à découper et les autres ustensiles de cuisine utilisés pour préparer la viande crue de manière appropriée afin d'éviter la contamination croisée», a dit la co-auteure de l'étude, Azucena Mora Gutierrez, dans un communiqué de presse de l'ECCMID.

Complément
Les souches pathogènes extra-intestinales de Escherichia coli (ExPEC) sont impliquées dans l'infection de sites en dehors de l'intestin, normalement stériles, tels que le tractus urinaire, le sang ou les méninges. 
Selon cet article,

Les souches pathogènes extra-intestinales sont regroupées sous la dénomination commune ExPEC (extraintestinal pathogenic E. coli). Les ExPEC sont incapables de produire des infections intestinales, mais peuvent coloniser le tractus intestinal. Ainsi, ce sont des pathogènes opportunistes retrouvés dans les selles des sujets sains avec une fréquence variable selon les individus et les populations humaines étudiées. Les ExPEC peuvent constituer à l’état commensal les souches prédominantes de la flore intestinale chez des hôtes sains (jusqu’à près de 20%). L’acquisition digestive de souches ExPEC par l’hôte ne suffit donc pas à produire une infection, celles-ci doivent également avoir accès à un site extra-intestinal. La physiopathologie de l’infection par les ExPEC débute par la colonisation d’une muqueuse et par l’échappement aux systèmes de défenses de l’hôte, et se poursuit par la multiplication dans ce site, voire la dissémination vers d’autres sites, ce qui produit différents dommages chez cet hôte. 

dimanche 16 avril 2023

De la cannelle moulue du Vietnam suspectée de 30 cas de maladie en Espagne

«De la cannelle moulue suspectée de 30 cas de maladie en Espagne», source article de Food Safety News du 16 avril 2023, complété par mes soins -aa.

Au moins 30 personnes font partie d'une épidémie liée à la cannelle moulue du Vietnam.

Les personnes qui sont tombées malades en Espagne avec des infections à Clostridium perfringens ont signalé des symptômes tels que des vomissements et de la diarrhée.

L'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) a été informée par la communauté autonome de Madrid, par le biais du Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI), de la présence de Clostridium perfringens dans la cannelle moulue de la marque Especias Pedroza.

Numéros de lot et date de péremption :
- A220079, 31/12/2023
- A222605, 28/02/2026

Un rappel a été publié le 11 avril 2023 par l’AESAN pour de la cannelle moulue de marque Especias Pedroza qui est présentée dans un contenant en plastique de 700 g.

L'alerte a été envoyée via le Système coordonné d'échange rapide d'informations (SCIRI) et le Centre de coordination des alertes et urgences sanitaires (CCAES) pour vérifier le retrait des produits concernés du marché et signaler l'existence de maladies éventuellement liées.

L'AESAN a conseillé aux personnes qui ont chez elles des produits concernés par cette alerte de ne pas les consommer.

Comme le produit provenait du Vietnam, le Réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN) fait également partie de l'enquête.

Une notification au RASFF de l’UE le 14 avril 2023 par l’Espagne, référence 2023.2500, a mis en évidence la présence de Clostridium perfringens dans de la cannelle moulue du Vietnam.

Il y a eu deux analyses microbiologiques le 23 mars 2023 indiquées dans la notification au RASFF, Clostridium perfringens, 6,3 102 UFC/g et 2,5 103 UFC/g.

Il faudra, un jour, qu’on m’explique comment se fait-il qu’il y ait eu un délai aussi long entre le résultat des analyses microbiologiques, le 23 mars 2023, et le rappel, ici le 11 avril 2023. Bien entendu, le RASFF a été informé après tout le monde, pour un réseau d’alerte rapide, on doit sans doute faire mieux ...

Clostridium perfringens produit des spores qui l'aident à survivre à la chaleur, à la sécheresse et à d'autres conditions environnementales. Dans certaines conditions, comme lorsque les aliments sont conservés à une température dangereuse, ces spores peuvent se transformer en bactéries actives, qui se multiplient dans les aliments. Après que quelqu'un ait mangé des aliments contenant Clostridium perfringens, une production d'entérotoxine provoque la diarrhée, selon le CDC.

L'intoxication alimentaire causée à Clostridium perfringens est généralement associée à des aliments insuffisamment cuits, des aliments qui sont refroidis trop lentement ou qui ne sont pas maintenus à une température suffisamment chaude.

Les personnes ressentent généralement des symptômes d'infection 6 à 24 heures après avoir consommé les bactéries ou les toxines. Les toxines de Clostridium perfringens provoquent des douleurs abdominales et des crampes d'estomac, suivies de diarrhée. La nausée est également un symptôme courant. La maladie dure généralement environ 24 heures et est rarement mortelle.

L’Anses rapporte «Le plus souvent, il s’agit de préparations culinaires réalisées à l’avance et en grande quantité. L’aliment le plus typique consiste en de la viande en sauce. Les préparations à forte teneur en amidon, comme les haricots, notamment haricots en sauce, sont également à risque.»
C’est vrai, mais dans le cas précis de cette cannelle moulue, elle peut être utilisée comme condiment ...

jeudi 13 avril 2023

«MasterChef Espagne»: 44 personnes victimes d'une intoxication alimentaire après une épreuve

«MasterChef Espagne»: 44 personnes intoxiquées après une épreuve,
source Soir Mag du 12 avril 2023.

L’épreuve de l’émission télévisée a entraîné une intoxication sans précédent, selon le ministère de la Santé espagnol.

Le dernier épisode de la version espagnole de «MasterChef», diffusé dimanche 9 avril, entre dans l’histoire de l’émission. Parmi les épreuves que les candidats ont dû relever, il y en a une qui a marqué les esprits, comme l’indique le média espagnol El Pais.

Les équipes divisées en deux groupes ont cuisiné pour les employés du plus grand aquarium d’Europe, l’Oceanogràfic, qui fêtait justement ses 20 ans. La mission des candidats était de réaliser trois plats différents pour les 120 convives. Au menu, un hommage au monde marin avec des assiettes essentiellement composées de fruits de mer en tout genre. Les cuisiniers les ont préparés à l’air libre et au soleil.

Une intoxication massive
Mais les invités se souviendront longtemps de cet hommage. Selon une serveuse présente à la soirée, «70 personnes ont fini par souffrir d’une intoxication alimentaire», indique-t-elle sur Twitter. Le ministère régional de la Santé a mené une enquête, et diminue ce chiffre à 44.

De son côté, la production a fait savoir dans un communiqué qu’elle reconnaît l’incident et  «regrette beaucoup l’indisposition de certains des convives qui ont assisté au tournage à Valence». Elle ajoute que « c’est un cas absolument exceptionnel au cours de ces onze années de «MasterChef» en Espagne». La production a également précisé que «les aliments ont été analysés à la source avec des résultats positifs et que la traçabilité a été garantie tout au long du processus, comme cela a été rapporté et documenté aux autorités sanitaires compétentes».

L’enquête n'a pas pu être menée plus avant car il n'y avait pas d'installation fixe et la notification est intervenue quelques heures après la cuisson des plats, selon des sources sanitaires valenciennes. L'affaire a été transmise au ministère de la Santé de Madrid, où est basée la société de production.

NB : La photo est une capture d’écran.

jeudi 30 mars 2023

Espagne : Des manipulateurs d'aliments infectés liés à une vaste épidémie à norovirus

«Espagne : Des manipulateurs d'aliments infectés liés à une vaste épidémie à norovirus», source article de Food Safety News du 30 mars 2023.

Selon une étude, des manipulateurs d'aliments infectés ont continué à travailler lors d’une vaste épidémie à norovirus en Espagne en 2021.

Lors de l'été 2021, une épidémie à norovirus a touché 163 patients, dont 15 manipulateurs d'aliments confirmés par norovirus, dans un hôtel de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne. Une épidémie à norovirus similaire s'est produite dans le même hôtel en 2019.

L'enquête épidémiologique du dernier incident a révélé que la transmission de n
orovirus pourrait avoir été initiée par un manipulateur d'aliments infecté. Une inspection de la sécurité des aliments a révélé que certains manipulateurs d'aliments symptomatiques ont continué à travailler pendant leur maladie.

En juillet et août 2021, une épidémie a été signalée dans un hôtel de Murcie. Une souche rare de norovirus a été identifiée comme étant la cause. Le service régional de santé publique et l'autorité de sécurité des aliments ont enquêté pour identifier l’origine et mettre en place des mesures de maîtrise.

Au total, 163 cas ont été signalés : 156 clients et sept manipulateurs d'aliments. La tranche d'âge des patients était de 2 à 74 ans alors que plus de femmes étaient malades que d'hommes.

Aucun patient n'a été hospitalisé. Tous sauf un étaient en pension complète; ce qui signifie qu'ils vivaient et prenaient leurs repas à l'intérieur de l'hôtel, selon l'étude publiée dans la revue Microbiology Spectrum, «Rare Recombinant GI.5[P4] Norovirus That Caused a Large Foodborne Outbreak of Gastroenteritis in a Hotel in Spain in 2021.» L’article est disponible en intégralité.

Les premiers cas d’infection sont survenues en juillet et concernaient un client symptomatique probable et un manipulateur d'aliments symptomatique confirmé en laboratoire. Le lendemain, cinq manipulateurs d'aliments ont signalé des symptômes gastro-intestinaux, soutenant l'hypothèse selon laquelle ils auraient pu contribuer à la propagation initiale du virus.

L'épidémie aurait pu se propager davantage par contact de personne à personne et par contact direct avec des surfaces contaminées, ont déclaré les chercheurs.

Importance de ne pas travailler en cas de maladie
Quelques jours après qu'il a été constaté que certains membres du personnel continuaient de travailler pendant leur maladie, tous les manipulateurs d'aliments ont été temporairement suspendus de leurs fonctions. Début août, l'hôtel a fermé la cuisine et tous les services de restauration, mais deux semaines plus tard, des cas supplémentaires ont été signalés.

Une étude portant sur les aliments servis au restaurant de l'hôtel a été menée pour identifier la source de l'infection. Il comprenait 65 cas primaires probables et 14 témoins qui ont rempli le questionnaire, mais aucun aliment spécifique n'était associé à la maladie.

Au total, 17 échantillons de selles provenant de manipulateurs d'aliments symptomatiques et asymptomatiques et de clients symptomatiques étaient positifs pour le norovirus.

«Bien que la source spécifique de cette épidémie reste incertaine, sur la base de l'enquête épidémiologique, la transmission du norovirus pourrait avoir été initiée par des aliments qui avaient été manipulés manuellement par un manipulateur d'aliments infecté», ont dit des chercheurs.

«Cela souligne l'importance de l'exclusion immédiate des manipulateurs d'aliments symptomatiques, du respect des règles d'exclusion du travail par les manipulateurs d'aliments symptomatiques, des pratiques strictes d'hygiène des mains et de la décontamination des surfaces environnementales pour prévenir la contamination des produits alimentaires.»

Commentaire
Selon le CDC des Etats-Unis à propos de norovirus, le lavage des mains est La réponse:

Un désinfectant pour les mains ne fonctionne pas bien contre norovirus. Le lavage des mains est toujours préférable. Lavez-vous les mains à l'eau et au savon pendant au moins 20 secondes. Vous pouvez utiliser un désinfectants pour les mains en plus du lavage des mains, mais le désinfectant pour les mains ne remplace pas le lavage des mains à l'eau et au savon. voir «Handwashing: Clean Hands Save Lives.»

mardi 20 décembre 2022

Des concombres crus d'Espagne, source suspectée d'infections dans une épidémie à Salmonella en Norvège

Cette fois-ci, ce doit être le coupable en Norvège, «Le concombre d'Espagne est une source suspectée d'infection dans des foyers de cas à Salmonella», source Institut norvégien de santé publique du 20 décembre 2022.

La source d'infection de l'épidémie nationale à Salmonella Agona est probablement lié à des concombres d'Espagne. C'est ce que montrent les investigations et le suivi effectués dans le cadre de l'enquête approfondie sur l'épidémie.

Aucun nouveau cas de maladie n'a été signalé ces dernières semaines, ce qui pourrait indiquer que le produit contaminé n'est plus sur le marché.

L'épidémie est probablement terminée
- Les résultats de l'investigation sur ce foyer montrent que certains lots de concombres d'un fournisseur espagnol se distinguent comme une source probable d'infection. Ces lots de concombres ne sont plus sur le marché, et nous n'avons donc pas pu tester le produit pour la souche épidémique, explique Heidi Lange, conseillère principale chez FHI (Folkehelseinstituttet).

- Les fruits et légumes frais, comme le concombre, doivent toujours être bien lavés et séchés, en particulier les produits importés. Le concombre peut également être pelé. De plus, il est important de se laver les mains après manipulation afin que toute contamination ne se transmette pas à l'équipement, à la cuisine ou à d'autres aliments, précise Lange.

- L'épidémie est probablement terminée, mais nous ne pouvons pas exclure que d'autres cas individuels puissent apparaître. Nous suivons la situation de près, dit-elle.

- Au total, 72 personnes vivant à travers le pays ont été diagnostiquées avec la bactérie gastro-intestinale Salmonella Agona. Tous ont contracté la salmonellose pendant une courte période, de fin octobre à début décembre, avec un pic aux semaines 45 et 46. Des cas avec la même souche épidémique ont également été signalés en Suède et aux Pays-Bas au cours de la même période.

- La suspicion a donc été dirigée vers un produit alimentaire importé qui est disponible dans tout le pays, avec une durée de conservation relativement courte et qui est courant à consommer par de nombreuses personnes, explique Heidi Lange. 

Enquête très approfondie
L'Institut de santé publique a analysé plus de 50 entretiens avec des patients et informations d'achat. L'institut a également mené une étude cas-témoins comparant ce que les personnes infectées ont mangé avec ce qu'une sélection aléatoire d'autres personnes a mangé. Près de 90% des personnes infectées déclarent avoir mangé du concombre la semaine précédant leur maladie, mais comme le concombre est couramment consommé en Norvège, ce produit n'apparaît pas dans l'étude cas-témoin. En revanche, cette étude permet de réfuter d'autres hypothèses comme source d'infection dans cette épidémie.

En outre, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a effectué un travail de traçabilité approfondi où certains lots de concombre d'un fournisseur espagnol ont été identifiés comme la source d'infection la plus probable.

L'enquête sur l'épidémie a été menée en collaboration avec les médecins-chefs municipaux locaux, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire et l'Institut vétérinaire.

À propos de l'épidémie
Les personnes infectées sont âgées de 1 à 88 ans, l'âge médian est de 36 ans et 37 des personnes infectées sont des femmes. 24 des personnes infectées ont été hospitalisées.

Des bactéries ayant le même profil génétique ont été détectées chez 58 des 72 personnes infectées. Pour les 14 autres infectés, les résultats du séquençage (résultats des examens en laboratoire) ne sont pas encore clairs.

Les personnes résident à Viken (18), Vestland (15), Vestfold et Telemark (14), Oslo (8), Innlandet (5), Rogaland (3), Trøndelag (3), Troms et Finnmark (3), Møre et Romsdal (2) et Nordland (1). Seul le comté d'Agder n'a enregistré aucune personne infectée dans l'épidémie.

Salmonella Agona est un sérovar rare de Salmonella, à la fois en Norvège et dans le reste de l'Europe.

Salmonella Agona a déjà été détectée en Norvège, mais uniquement sous forme de cas isolés et souvent liés à une infection à l'étranger.

Complément
Il est important de rappeler aux populations vulnérables et aux services de restauration collective, que la prévention du risque d'infection à STEC, liée à la consommation de végétaux crus passe par le lavage, la désinfection et l'épluchage.

dimanche 18 décembre 2022

Cas d’infection au virus de la variole du singe liés à un salon de tatouage en Espagne

«Un article décrit des cas d’infection au virus de la variole du singe liés à un salon de tatouage», source CIDRAP News.

Le piercing ou le tatouage semble être le véhicule qui a laissé 21 personnes infectées par le virus mpox (nouveau nom politiquement correct virus de la variole du singe, selon l’OMS) après avoir visité le même salon de tatouage à Cadix, Espagne, pendant 2 semaines en juillet, selon un article publié dans le New England Journal of Medicine.

Du 6 juillet au 19 juillet, le salon a servi 58 clients, et 21 d'entre eux (36%) ont été infectés par le virus. Parmi les patients atteints de mpox, 14 (67%) étaient des femmes et 9 (43%) étaient des enfants. L'âge médian des patients était de 26 ans.

Le premier cas a été confirmé par des tests PCR le 19 juillet. Le salon a été fermé le lendemain après que les autorités sanitaires en ont été informées. Une enquête sur l'éclosion a révélé que 15 ou 16 ustensiles liés au perçage ou au tatouage hébergeaient le virus de la variole du singe. La recherche des contacts a révélé un cas secondaire chez la mère d'un patient. Aucun membre du personnel du salon de tatouage n'a contracté la maladie.

Les caractéristiques cliniques étaient des ganglions lymphatiques enflés une médiane de 7 jours après le perçage ou le tatouage. Et vers le 9e jour, les patients ont commencé à ressentir une inflammation de la peau et des éruptions cutanées. Quatorze patients avaient des lésions étendues au tronc, à la tête, aux bras et aux jambes.

Notant qu'une grande partie du mpox dans l'épidémie actuelle s'est propagée par contact sexuel entre hommes, les auteurs concluent que «le virus de la variole du singe peut développer de nouveaux réseaux de transmission, avec des changements épidémiologiques de la maladie».

samedi 3 décembre 2022

Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval

«Europol et l'Espagne mènent une enquête sur une fraude à la viande de cheval», source article de Food Safety News du 2 décembre 2022.

Les autorités européennes ont découvert un réseau qui vendait de la viande de cheval potentiellement dangereuse dans au moins quatre pays.

L'opération a été coordonnée par Europol et la Garde civile espagnole (Guardia Civil). Une vidéo est visible sur YouTube.

L'opération Yucatán visait la vente de viande de cheval impropre à la consommation. La viande était vendue sur les marchés espagnol, belge, allemand et italien.

En Espagne, 35 personnes ont été arrêtées et six entreprises ont fait l'objet d'une investigation. Les autorités espagnoles ont saisi une demi-tonne de viande de cheval dans des boucheries car elle présentait un risque pour la santé publique. Plus tôt cette année, il a été révélé que six arrestations avaient été effectuées par la police fédérale belge, soit un total de 41 arrestations pour la vente de viande de cheval potentiellement dangereuse. Les autorités n'ont signalé aucune maladie connexe.

Les informations sur la traçabilité des animaux ont été modifiées en modifiant les documents d'enregistrement, de transfert et d'identification. Le gang est accusé des crimes suivants, fraude alimentaire, blanchiment d'argent et fraude documentaire.

Des inspections menées par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) et l'Inspection du bien-être animal en Belgique ont révélé des preuves d'altération des passeports et des puces électroniques des animaux.

Opération en cours depuis 2019
Une seule expédition illégale pourrait générer jusqu'à 35 000 euros pour les transporteurs, avec un chiffre d'affaires estimé à 4,5 millions d'euros, a dit Europol.

Les suspects avaient des fonctions différentes allant de l'abattage des animaux sans les contrôles nécessaires, en passant par le transport, des vétérinaires fournissant de faux documents et des boucheries, qui vendaient la viande.

L'accusé a acquis des chevaux de toute l'Espagne gratuitement ou jusqu'à 100 euros par animal, qui ont atteint des valeurs proches de 1 500 euros lorsqu’ils étaient vendus. Ces chevaux n'étaient pas destinés à la chaîne alimentaire. Un site d'exploitation bovine a été créé en 2019 pour exporter la viande vers d'autres marchés européens. La ferme d'élevage limitait l'entrée et la sortie des chevaux.

Des officiers espagnols ont fait une descente dans les installations clandestines de Valence et ont trouvé 80 chevaux, qui avaient été maltraités et souffraient de diverses maladies non traitées en raison du manque de soins vétérinaires. L’élevage a été fermé et les chevaux ont été enlevés mais un a dû être abattu.

Les animaux ont enduré de mauvaises conditions dans ces installations d'élevage, un manque de nourriture et d'eau, ainsi que des situations stressantes pendant le transport, ont indiqué les autorités.

Le dernier rapport du Réseau d'Alerte et de Coopération (ACN) mentionne également la fraude aux documents équestres. En 2020 et 2021, plusieurs pays de l'UE ont tenté de lutter contre l'introduction illégale de chevaux dans la chaîne alimentaire. Les animaux exclus n'ont plus de valeur marchande en fin de vie. Les trafiquants falsifient les passeports de ces chevaux pour les réintroduire dans la chaîne alimentaire.

Les éditions précédentes de l'opération annuelle Opson, coordonnée par Europol et Interpol, ont inclus des actions sur les passeports des chevaux et la viande de cheval dans des pays comme la Belgique et l'Espagne. Des investigations ont conduit à des saisies de viande et d'animaux vivants et à des poursuites judiciaires dans plusieurs pays européens.

vendredi 11 novembre 2022

De l’influenza aviaire ici et là …

1. «Influenza aviaire : face à une situation épidémiologique qui s’aggrave, la France passe en niveau de risque «élevé», source communiqué du 10 novembre 2022 du ministère de l’Agriculture.

A la date du 8 novembre, 49 foyers en élevage sont confirmés en France. Les cas en basse-cour et dans la faune sauvage sont également nombreux et en augmentation.

Dans un contexte marqué par une persistance inédite du virus dans l’environnement et une forte activité migratoire d’oiseaux sauvages, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention pour éviter la contamination des élevages de volailles.

Le passage en niveau de risque «élevé» renforce l’arsenal de protection des élevages avicoles et généralise les mesures de prévention :

En élevage
- Mise à l'abri de toutes les volailles sur tout le territoire métropolitain
- Interdiction de rassemblements de volailles sur tout le territoire métropolitain
- Obligation de bâcher les camions transportant des palmipèdes de plus de 3 jours.

2. Pendant ce temps, on apprenait que «L'Espagne signale la grippe aviaire H5N1 chez 2 ouvriers avicoles», source CIDRAP News.

Des responsables espagnols de la santé publique ont identifié le virus H5N1 de la grippe aviaire chez deux ouvriers avicoles masculins qui ont subi un prélèvement nasopharyngé à la suite d'une épidémie de grippe aviaire en septembre dans une ferme avicole dans laquelle ils travaillaient tous les deux.

L'OMS a déclaré que les détections étaient probablement dues à leur exposition à des volailles infectées et qu'aucune preuve de transmission interhumaine n'a été trouvée. Aucun des deux hommes n'avait de symptômes.

Dans un communiqué détaillant les résultats, l'OMS a déclaré que des échantillons nasopharyngés avaient été prélevés sur les 12 employés de la ferme de la province de Guadalajara le 23 septembre, soit 3 jours après le début de l'épidémie de volaille. Le virus H5N1 a été détecté dans un échantillon d'un homme de 19 ans. Les échantillons de ses contacts étaient négatifs.

Les employés ont été testés à nouveau le 12 octobre après que des mesures de réponse ont été prises à la ferme. Un homme de 27 ans qui avait participé au nettoyage et à la désinfection tout en portant un équipement de protection individuelle a été testé positif. Deux de ses contacts proches ont été testés négatifs.

L'OMS a déclaré avoir reçu des rapports sur quatre cas de ce type. L'autre a été signalé au Royaume-Uni en 2021 chez un homme qui a eu un contact étroit prolongé avec de la volaille.

Aux États-Unis, des responsables du Colorado ont signalé en avril une infection à H5 chez un homme de 40 ans qui, en tant que détenu, a été exposé à une épidémie de volailles dans le cadre d'un programme d'emploi avant libération. Ses seuls symptômes étaient une légère fatigue.

Le CDC a déclaré avoir suivi la santé de plus de 5 190 personnes qui ont été exposées au virus aux États-Unis cette année, avec une personne qui a été testée positive. Le patient est un prisonnier du Colorado qui travaillait dans une équipe d'abattage de volaille.

3. Pendant ce temps, dans les mises à jour de ces derniers jours, l'APHIS a signalé plus d'épidémies dans 10 États des États-Unis, toutes impliquant des oiseaux de basse-cour, à l'exception du Minnesota, qui a de nouveau signalé le virus dans un élevage commercial de dindes.

Parmi les États signalant des épidémies chez les oiseaux de basse-cour, l'Oregon a signalé deux événements. D'autres comprenaient la Californie, la Floride, le Massachusetts, le Missouri, New York, le New Jersey, le Dakota du Nord et la Pennsylvanie.

Au Minnesota, le virus a frappé un élevage de dindes hébergeant 8 500 oiseaux dans le comté de Stearns, situé dans la partie centrale de l'État.

Depuis le début des épidémies chez les volailles en février, les événements ont entraîné la perte de plus de 49 millions d'oiseaux dans 46 États. Le nombre dépassera bientôt le record de 50,5 millions de volailles perdues lors de la plus grande épidémie de grippe aviaire du pays en 2015.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.