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jeudi 13 janvier 2022

Des résultats bidons d'une étude bidon, à propos des pisseurs volontaires et le glyphosate

Il faut rendre hommage à Gil Rivière-Wekstein de l'excellent blog agriculture et environnement d'avoir attiré notre attention sur ces pseudos analyses chez des 'pisseurs volontaires', Campagne Glyphosatesavait que la méthode des glyphotests était bancale. Remettre ça sur le tapis, ça fait toujours plaisir !

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

jeudi 25 novembre 2021

Quand la Commission européenne découvre l'étendue de la fraude sur les épices et les herbes

Fraude alimentaire: la Commission publie le 25 novembre 2021 les résultats de la première enquête à l'échelle de l'UE sur l'authenticité des herbes et des épices.

La Commission a publié les résultats du premier plan de contrôle coordonné sur l'authenticité des herbes et des épices lancé par la DG SANTE et exécuté par vingt et un États membres de l'UE, la Suisse et la Norvège.

Près de 10 000 analyses ont été effectuées par le centre commun de recherche ou JRC (Joint Research Centre) sur 1 885 prélèvements, en utilisant une gamme de techniques analytiques de pointe pour évaluer l'authenticité de six herbes et épices différentes. Le pourcentage de prélèvements jugés à risque d’adultération était de 17% pour le poivre, 14% pour le cumin, 11% pour le curcuma, 11% pour le safran et 6% pour le paprika/piment. L'origan a été identifié comme le plus vulnérable avec 48% des échantillons à risque de contamination, avec des feuilles d'olivier dans la plupart des cas. L'authenticité et la pureté des herbes et des épices ont été évaluées par rapport aux normes ISO pertinentes. Dans le cas où un prélèvement n'était pas conforme à ces dispositions pour les matières étrangères et les cendres totales, il était considéré comme suspect d'adultération. En outre, les résultats de tests supplémentaires ciblant certains biomarqueurs d'herbes et d'épices ont été utilisés comme preuves à l'appui. C'était la première fois que les autorités nationales chargées des contrôles alimentaires et la Commission mettaient en commun leur expérience et leurs ressources pour se concentrer sur le secteur des herbes et des épices dans le but de protéger les consommateurs contre les produits trompeurs et potentiellement dangereux.

Sur la base de ces résultats, la Commission a déjà appelé les opérateurs à un plan d'action immédiat pour remédier à la situation préjudiciable aux intérêts et à la santé des consommateurs, mais aussi au secteur des herbes et épices lui-même et ses opérateurs équitables. La Commission a également invité les autorités nationales à intensifier les contrôles officiels dans le secteur afin de continuer à décourager les pratiques frauduleuses et à sanctionner les auteurs de fraude.

Commentaire. La Commission, une fois de plus, découvre ce que l’on savait depuis longtemps. Pour preuve, cet article du blog du 20 mai 2020, Allemagne: Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épicesPour la France, on lira également cet article du 31 août 2021, Qualité des épices, une amélioration en trompe l’œil.

Mise à jour du 1er décembre 2021. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food safety NewsEU survey on herbs and spices finds fraud, dyes, extraneous material, allergen risks.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

samedi 18 septembre 2021

Détection améliorée des additifs alimentaires et des arômes, selon le BfR

«Détection améliorée des additifs alimentaires et des arômes», source BfR 39/2021 du 15 septembre 2021.

Création d'un nouveau laboratoire national de référence pour les additifs alimentaires et les arômes à l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques

C'est de la vraie vanille bourbon dans la glace ou juste de l'éthylvanilline ? Quels colorants et combien les sodas en contiennent ? Quels édulcorants se trouvent dans les boissons non alcoolisées ou les gâteaux sans sucre ? Est-ce vraiment uniquement ce qui est imprimé sur l'emballage ?

Les laboratoires de contrôle des aliments ont besoin de méthodes appropriées pour répondre à ces questions.

«Le nouveau laboratoire national de référence développe des méthodes d'analyse pour les additifs alimentaires et les arômes et contribue à leur standardisation», dit le président du BfR, le professeur Andreas Hensel. «Avec cela, nous soutenons les autorités de contrôle des aliments des États fédéraux.» De plus, il est vérifié si les arômes qui déterminent le goût d'un aliment sont d'origine naturelle ou synthétique. Des méthodes analytiques sont également nécessaires pour détecter les additifs alimentaires et les arômes qui ne sont pas autorisés afin de découvrir les utilisations non autorisées et d'accroître la sécurité alimentaire.

Les fabricants de produits alimentaires de l'Union européenne sont autorisés à utiliser environ 320 additifs alimentaires à des fins techniques. Et environ 2500 arômes autorisés leur permettent de donner aux aliments le goût qu'ils souhaitent. Souvent, différentes substances sont ajoutées aux aliments, comme le montre l'étiquette de nombreux aliments. Jusqu'à présent, cependant, les méthodes d'analyse standardisées n'ont été développées que pour relativement peu d'additifs alimentaires et d'arômes. Une surveillance systématique de l'utilisation d'additifs alimentaires et d'arômes n'est donc possible que dans une mesure limitée en Allemagne et dans l'ensemble de l'UE.

La mise à disposition de méthodes analytiques validées et standardisées via un laboratoire national de référence est donc une étape importante dans la mise en place d'un suivi systématique de la consommation d'additifs et d'arômes alimentaires.

Conformément à la réglementation de l'UE sur les additifs alimentaires et les arômes, une telle surveillance est obligatoire. L'Allemagne est le premier État membre de l'Union européenne à avoir établi un tel laboratoire de référence conformément aux exigences du règlement de l'UE sur le contrôle des aliments.

Le grand nombre d'additifs pouvant être utilisés dans différentes combinaisons met en évidence la nécessité de prioriser le développement, la validation et la standardisation des méthodes de détection.

Cet objectif sera atteint d'une manière fondée sur les risques. En haut de la liste des priorités se trouvent les additifs pour lesquels une dose journalière admissible (DJA) est définie. Ceux-ci incluent, par exemple, les conservateurs, les colorants, les édulcorants et les émulsifiants. Pour ces substances, il s'agit de déterminer le plus précisément possible jusqu'où s'épuisent les apports journaliers admissibles par les différentes tranches d'âge, sur la base des données de concentration et des données de consommation disponibles pour les différents aliments. Afin de faire face à cette tâche, les autorités de contrôle des aliments ont également besoin de méthodes dites multi-analyses, qui permettent de déterminer quantitativement divers additifs d'un groupe fonctionnel dans un échantillon alimentaire et en une seule analyse.

Cette nouvelle tâche oblige le BfR à s'appuyer, d'une part, sur ses propres expériences, par exemple dans l'analyse des vins, l'analyse des additifs alimentaires et dans des projets antérieurs pour tester l'authenticité des aliments. D'autre part, il fait également partie d'un réseau bien établi, tant au niveau national qu'international, et pourra s'appuyer sur les connaissances disponibles auprès des partenaires nationaux et internationaux pour développer des méthodes d'analyse. Les méthodes d'analyse établies devraient, entre autres, être mises à la disposition non seulement des autorités de contrôle des aliments, mais également des exploitants du secteur alimentaire et des laboratoires commerciaux en coopération avec l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) en fixant des normes comme partie de la collection officielle des méthodes d'analyse conformément au §64 de la loi allemande sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (LFGB) ou via des bases de données.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 114 produits alimentaires rappelés du 13 au 18 septembre 2021et 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021, et nous n'en sommes qu'à mi chemin de septembre ...

Voici une liste des causes de ces rappels du 13 au 18 septembre :
- oxyde d’éthylène: 102
Salmonella: 3
- étiquetage: 2
Listeria monocytogenes: 1
Escherichia coli: 1
Bacillus cereus: 1
- acariens: 1
- allergène: 1
- défaut d’étanchéité: 1
- moisissures: 1

vendredi 20 août 2021

Les importations de produits de la mer en Norvège en provenance de pays non membres de l'UE sont pour la plupart sans danger

«Les importations de produits de la mer en Norvège en provenance de pays non membres de l'UE sont pour la plupart sans danger», source article de Joe Whitworth paru le 20 août 2021 dans Food Safety News.

La majorité des produits de la mer importés en Norvège étaient conformes aux règles de sécurité des aliments, selon un nouveau rapport.

Le rapport résume le programme de surveillance des produits de la mer importés en Norvège en provenance de pays hors de l'Union européenne et de l'Espace économique européen en 2020.

Des échantillons ont été prélevés aux postes d'inspection frontaliers norvégiens et l'Institut de recherche marine a effectué le travail d'analyse pour le compte de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet).

Au total, 91 échantillons ont été examinés à la recherche de micro-organismes et de substances chimiques indésirables. La pandémie de coronavirus a entraîné une diminution des importations de produits de la mer en 2020, ce qui s'est traduit par un nombre réduit d'échantillons prélevés par rapport à 129 en 2019, selon le rapport.

Résultats des analyses

En 2020, huit échantillons contenaient des micro-organismes indésirables ou présentaient des oligo-éléments ou des polluants organiques persistants (POPs) dépassant les niveaux maximaux respectifs.

L'échantillonnage a pris en compte les volumes d'importation, les résultats de la surveillance précédente, l'origine géographique des échantillons et les informations du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Listeria monocytogenes a été détecté qualitativement dans quatre des 57 échantillons, avec des mesures quantitatives révélant que tous étaient inférieurs à 10 unités formant colonies par gramme. Il s'agissait de deux échantillons de filets de Pangasius du Vietnam, d'un filet de truite arc-en-ciel du Pérou et d'une imitation de boulettes de crevettes à base de légine de Thaïlande.

Toutes les analyses pour Salmonella, Vibrio, norovirus et le virus de l’hépatite A étaient négatifs tandis que deux échantillons pour E. coli étaient inférieurs à la limite de détection.

Quatre échantillons de thon albacore ont été analysés pour le monoxyde de carbone ajouté et jugés conformes. Vingt échantillons ont été sélectionnés pour l'analyse de l'histamine et toutes les valeurs mesurées étaient inférieures au niveau maximum.

Un échantillon d'anchois séché du Vietnam et de muscle de calmar importé de Nouvelle-Zélande dépassait la limite maximale pour le cadmium. Un échantillon d'Uruguay était au-dessus de la limite pour le mercure.

Les POPs ont été mesurés dans 30 échantillons de produits de la mer et un seul a été identifié comme non conforme en raison des niveaux de polychlorodibenzo-p-dioxines, furanes et de PCBs dioxin like ou PCB-DL.

Audit des animaux en Norvège

Entre-temps, un audit des contrôles officiels en Norvège pour les animaux vivants et les produits d'origine animale a révélé certaines lacunes dans le système.

L'audit à distance de l'Autorité de surveillance AELE s'est déroulé du 22 février au 5 mars. Il s'est concentré sur l'efficacité des contrôles des résidus de médicaments vétérinaires, de pesticides et de contaminants dans les animaux vivants et les produits d'origine animale.

Les recommandations comprennent l'amélioration de la stratégie d'échantillonnage pour détecter les résidus et s'assurer que tout échantillonnage est inattendu. La Norvège a soumis un plan de mesures correctives pour répondre aux suggestions.

«La combinaison d'annoncer à l'avance les visites de contrôles officiels, de ne pas toujours échantillonner les matrices recommandées par l'EURL les plus susceptibles de détecter certaines substances pendant la période la plus longue après le traitement et d'échantillonner à l'abattoir plutôt qu'à la ferme (lorsque l'échantillonnage n'est pas de routine, les éleveurs ne s’attendent pas à un plan d’échantillonnage) réduisent collectivement les chances de détecter des non-conformités», indique le rapport.

L'équipe d'audit a constaté que la réception des échantillons aux laboratoires est parfois retardée, de sorte que les résultats d'analyse ne sont pas livrés rapidement. Cela retarderait les actions de suivi si une non-conformité est détectée.

Le suivi des résultats des analyses non conformes implique généralement une correspondance écrite entre les responsables et les propriétaires de troupeau sans visites sur place, ni échantillonnage répété jugé nécessaire. Les résultats non conformes ne sont pas considérés comme un facteur de risque dans la planification d'une surveillance ultérieure des résidus au niveau du département pour aider à cibler l'échantillonnage.

La Norvège prévoit de modifier les instructions afin qu'il devienne clair que l'échantillonnage doit être effectué à l'improviste. Lorsque la notification est nécessaire pour des raisons pratiques, elle ne doit jamais indiquer que des échantillons seront prélevés. D'autres changements assureront l'échantillonnage des résidus des animaux d'abattage d'urgence et des matrices modifiées dans le plan d'échantillonnage afin de détecter certaines substances pendant la plus longue période post-traitement.

lundi 16 août 2021

Les gants conformes aux normes alimentaires sont-ils toujours à la hauteur ?

«Les gants conformes aux normes alimentaires sont-ils toujours à la hauteur ?», source article de Dan Flynn paru le 16 août 2021 dans Food safety News.

La contamination croisée à mains nues est un facteur contributif courant dans les épidémies d'origine alimentaire. Mais à quel point les gants de «conformité alimentaire» sont-ils meilleurs ?

Steve Ardagh est le PDG d'Eagle Protect, qui fournit des gants soumis à une analyse «d'empreintes». Le processus et les tests de sécurité des aliments dépassent de loin la conformité des gants de la FDA.

Ardagh, connu sous le nom de «The Glove Guy», utilise des salons professionnels de la sécurité des aliments et d'autres forums publics pour faire connaître les défauts de certains gants de «conformité alimentaire» sur le marché.

L'analyse de l’empreinte (Fingerprint) des gants d'empreintes d'Eagle Protect implique plusieurs tests pour garantir une qualité supérieure à la conformité de la FDA. Sont inclus :

Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse - La signature chimique de la matière première des gants «les ingrédients sont testés pour déterminer la cohérence de la fabrication et s'assurer qu'aucun produit chimique toxique n'est retrouvé qui pourrait avoir un impact sur la sécurité des aliments et la santé de l'utilisateur du gant.

Eléments physico-chimiques - Des types de gants peuvent entraîner une contamination croisée par des agents pathogènes dans les aliments prêts à consommer. La tension superficielle des liquides ou semi-liquides est testée pour l'énergie libre de surface. Cela détermine le potentiel de contamination croisée ou de transfert.

Analyse microbiologique – Elle fournit un profit spécifique pour la façon dont les gants sont fabriqués pour se protéger contre la contamination intentionnelle ou accidentelle.

Résistance à l’élongation et à la perforation – Des tests d'intégrité structurelle pour s'assurer que les gants dépassent les exigences AQL de qualité médicale, évitant ainsi les défauts de trou d’épingle.

Analyse de cytotoxicité in vitro - Analyses des produits chimiques, pesticides, contaminants microbiens, endotoxines, glycols, détergents, savons, huiles et autres.

Ardagh de chez Eagle dit que la production et la fabrication de gants pour contact alimentaire sont en grande partie non réglementées avec des tests de migration des polymères des gants limités et peu fréquents. Eagle a par conséquent développé sa batterie de tests, qu'il appelle «Fingerprint Glove Analysis».

Une tierce partie effectue des analyses, réduisant ainsi le risque pour Eagle.

Le programme de bonne pratiques fabrication actuelles de la FDA pour les gants en contact avec les aliments exige qu'ils soient «intacts, propres et hygiéniques». Un matériau imperméable est préférable.

Pour être «en conformité avec la FDA pour la manipulation des aliments», les gants doivent être testés en laboratoire une fois pour les substances généralement reconnues comme sûres pour les aliments ou les emballages alimentaires. Aucun test répété n'est requis.

Ardagh dit que les tests minimes et peu fréquents signifient qu'il existe sur le marché des gants conformes aux normes alimentaires qui ne sont pas exempts de produits chimiques toxiques dangereux. Une analyse indépendante des contaminants microbiens par Eagle Protect de 25 gants alimentaires neufs et inutilisés pourrait détecter E. coli, Listeria, des champignons, des matières fécales et autres agents pathogènes.

Eagle fait également la promotion de la «traçabilité des gants», chaque contenant et numéro de lot offrant «un aperçu unique et transparent de la chaîne d'approvisionnement du gant». La traçabilité des gants protège contre la fraude et fournit des spécifications de produits spécifiques, des certifications de qualité et de conformité et des résultats de tests d'empreintes.

Ardagh dit que le système de traçabilité d'Eagle répond à la «nouvelle ère» de la FDA pour une sécurité des aliments plus intelligente.

mercredi 30 juin 2021

Royaume-Uni: Le Government Chemist voit les cas de litige se réduire en raison de la pandémie

Le Government Chemist est un organisme britannique chargé de l’authenticité des aliments. «Le Government Chemist voit les cas de litige se réduire en raison de la pandémie», source article de Joe Whitworth le 30 juin 2021 dans Food Safety News.

La pandémie de COVID-19 a entraîné une réduction des cas d’arbitrage, mais les demandes sont devenues plus complexes, selon le Government Chemist.

Paul Hancock, analyste arbitre et chef du Bureau du Government Chemist, a dit que les cas incluent du riz génétiquement modifié en provenance de Chine, des antibiotiques dans du miel et l'étiquetage d'un complément alimentaire.

Un échantillon formel est normalement divisé en trois parties. Une partie revient à l'analyste public ou à l'autorité qui l'a saisie et la seconde à l'exploitant du secteur de l'alimentation humaine ou animale qui a le droit de le faire analyser. S'il y a un différend entre ces deux résultats, le Government Chemist fournit un regard indépendant sur l'analyse et l'interprétation.

Une entreprise de denrées alimentaires ou d'aliments pour animaux peut également envoyer un échantillon directement au Government Chemist pour avis.

Hancock a déclaré que la réduction des cas et le changement des demandes étaient probablement dus à la pandémie.

«Le nombre de cas que le Government Chemist a reçu au cours des 12 derniers mois a été considérablement inférieur à sept, nous en recevons généralement 10 à 14 par an. Cela est dû à la COVID-19 et au manque d'activité d'échantillonnage aux normes commerciales et à la santé environnementale, de sorte que les différends ne surviennent pas. La nature des cas est toujours diverse», a-t-il dit aux participants à la Government Chemist Conférence la semaine dernière.

OGM dans des produits du riz

Il y a eu quatre cas liés aux OGM dans des produits de riz en provenance de Chine. La réglementation exige un niveau accru d’analyses des produits de riz en provenance de Chine en raison de la détection historique d'OGM. Deux étaient conformes et un non conforme avec un dossier retiré à la demande de l'entreprise agroalimentaire.

«Nous avons vu quatre cas ces derniers temps. Il y a eu une réduction de la capacité et des capacités au Royaume-Uni dans ce domaine d'analyse depuis la fermeture de Worcestershire Scientific Services, qui était le laboratoire accrédité par l'UKAS pour ces tests. Nous avons vu qu'un certain nombre de laboratoires offrant ce service, mais ils ne suivent pas à la lettre la méthodologie et les conseils de l'UE», a dit Hancock.

Un autre incident impliquait la détention d'un échantillon de miel de Manuka. L'analyste public l'a analysé pour une série de résidus d'antibiotiques et de la dihydrostreptomycine et de la streptomycine ont été détectées.

L'entreprise alimentaire a soumis cela à un deuxième laboratoire qui a trouvé les deux résidus à de faibles niveaux. Les limites maximales de résidus pour les composés sont fixées dans la réglementation de l'UE mais le miel n'est pas couvert. D'autres règles stipulent que les substances pharmacologiquement actives ne doivent pas être présentes au-dessus de la limite de détection. Une enquête a conclu que la dihydrostreptomycine et la streptomycine n'avaient pas été détectées dans l'échantillon, il était donc conforme.

Cas du miel et d’un complément

Le Government Chemist a également été impliqué lorsqu'il a été découvert qu'un complément alimentaire contenait de la niacine sous une forme inhabituelle. L'analyste public a commenté l'étiquetage selon lequel le chlorure de nicotinamide riboside (NRC pour nicotinamide riboside chloride) n'était pas une forme autorisée de niacine et ne pouvait pas être utilisé. Il y avait d'autres irrégularités d'étiquetage concernant l'expression de la niacine, la valeur de référence des nutriments et les allégations de santé liées à la consommation de niacine.

Le produit était compris entre deux textes législatifs de l'UE, l'un qui avait été promulgué et l'autre à l'état de projet, selon Hancock.

Le Government Chemist a confirmé que l'échantillon contenait du NRC. Il était correct de l'utiliser dans un complément alimentaire, mais il n'était pas autorisé à le déclarer comme une forme de niacine. L'avis du Government Chemist était que les informations nutritionnelles n'étaient pas correctes. Le NRC ne pouvait pas être utilisé comme une forme autorisée de niacine, de sorte que les allégations relatives à la santé n'étaient pas non plus autorisées. L'entreprise a intégré tous les résultats sur l'étiquette et modifié le produit.

Hancock a également parlé de deux cas actifs impliquant un complément alimentaire et du miel.

«Un autre organisme de réglementation nous a demandé de donner un avis sur la science utilisée pour étayer un certain nombre d'allégations sur un complément alimentaire concernant l'implication des techniques et la manière dont les données générées par ces techniques ont été interprétées», a-t-il dit.

«Une autre affaire concerne l'authenticité du miel et les méthodes utilisées pour déterminer si le miel est authentique ou non. Quelle est la robustesse de ces méthodes, en particulier lorsque des bases de données ont été utilisées, et l'interprétation d'ensembles de données volumineux et complexes ? L'affaire concerne plus de 100 points de données et prend un certain temps, mais je pense qu'elle sera publiée sous peu.»

mercredi 17 février 2021

DGCCRF : plan de contrôles des huiles d'olive, 49% d'analyses non conformes

La DGCCRF nous présente le 16 février 2021 une enquête, dont elle a le secret, sur le «plan de contrôles des huiles d'olive»

On va supposer que ce plan de contrôle a eu lieu en 2018, plus de deux ans déjà, car nous n'avons pas date de réalisation ...
Quel était l'objectif de ce plan de contrôle ?

Aujourd’hui, plus de trois millions et demi de tonnes d’huiles d’olive sont produites dans le monde. La récolte française a atteint 5 800 tonnes en 2018. Dans le cadre du plan de contrôle annuel instauré par l’Union européenne afin de vérifier la qualité et l’étiquetage des huiles d’olive commercialisées, la DGCCRF a enquêté et constaté de nombreux manquements.

Un défaut d’étiquetage est une anomalie très répandue

Cible : 227 établissements contrôlés et 126 prélèvements analysés
Résultats
  • Taux d’établissements en anomalie 40 %
  • 62 avertissements
  • 23 injonctions
  • 8 procès-verbaux pénaux
  • 1 arrêté préfectoral de destruction
  • Analyse des prélèvements :25,5% conformes, 25,5% à surveiller et 49% non conformes

Je crois que tout est dit en quelques chiffres … vous lirez le plan de contrôle dans le détail avec des anecdotes dignes de Marcel Pagnol …

Cela étant, il vous faut savoir que le secteur de l'huile d'olive ne s'améliore pas du tout, si l'on en juge par les précédents contrôles.

Plan de contrôle 2016 des huiles d'olive publié en septembre 2018,

Cible : 286 établissements et 139 prélèvements
Résultats
  • Taux de non-conformité des établissements : 41,6%
  • Taux de non-conformité des prélèvements : 48%
  • 71 avertissements
  • 39 injonctions
  • 17 procès-verbaux
  • 3 arrêtés préfectoraux de destruction

Plan de contrôle 2015 des huiles d’olive, publié en janvier 2017 : 301 établissements visités et 133 prélèvements,

41% des produits contrôlés ne sont pas conformes à la réglementation et 25 % des professionnels contrôlés ne respectaient pas la réglementation.

Le plan de contrôle des huiles d'olive publié en janvier 2015, sans doute le plan de contrôle a-t-il eu lieu en 2013 (?), sur 143 prélèvements, 148 établissements visités,

30 % des échantillons «conformes», 22,4 % «à surveiller» et 46% «non conformes»,

Quel peut être le constat ?

De moins en moins d'établissements visités et des analyses à la baisse, mais surtout le pourcentage d'échantillons non conformes ne s'améliore pas du tout … on peut continuer comme cela pendant longtemps, est-cela la perspective pour les consommateurs ?

samedi 24 octobre 2020

Inspection des denrées alimentaires en Allemagne : Plus d'un demi-million d'établissements inspectés sans préavis ; l'hygiène industrielle est le principal motif de réclamation

Selon le BVL (
Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments), « Inspection des denrées alimentaires: plus d'un demi-million d'établissements inspectés sans préavis - l'hygiène industrielle est le principal motif de réclamation, Données de surveillance des aliments publiées en 2019 », publiées le 22 octobre 2020.
En 2019, plus d'un demi-million d'entreprises alimentaires ont été inspectées par les autorités de contrôle des Länder. Le taux de plaintes est resté à un niveau comparable à l'année précédente à 12,9%. Le principal motif de plainte en 2019 était les violations des règles d'hygiène. Surtout, les carences dans la gestion générale de l'hygiène industrielle et de l'hygiène ont été critiquées par les inspecteurs sur place, selon l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments de Berlin. La plupart des plaintes concernaient les services de restauration et de restauration collective.
Au cours de la dernière année, 506 916 établissements ont été contrôlés sans préavis. Parmi ceux-ci, une ou plusieurs infractions ont été constatées dans 65 161 entreprises (12,9%). À 47,9% (59 675 des 124 571 infractions constatées au total), les infractions les plus fréquentes concernaient les réglementations générales en matière d'hygiène industrielle. Viennent ensuite des carences dans la gestion de l'hygiène de l'entreprise avec 23,0%. En ce qui concerne les catégories d'entreprises individuelles, comme en 2017 et 2018, le plus grand nombre d'infractions s'est produit dans les entreprises de services: 68,9% de toutes les plaintes liées aux établissements de restauration et aux établissements de restauration communaux tels que les cantines. Le commerce de détail vient en deuxième position avec 20,3% de toutes les plaintes.
Pour information, et pour situer les enjeux, en France selon le bilan 2019 de la DGAL, seules 58 200 inspections ont été réalisées versus 86 239 en 2012 ...

En France, la restauration commerciale est aussi dans la catégorie des entreprises ayant le plus d'infractions ...
La surveillance des aliments en Allemagne est axée sur le risque, c'est-à-dire que les entreprises présentant un risque plus élevé sont contrôlées plus fréquemment. Surtout, les entreprises de fabrication et de transformation des aliments telles que les abattoirs et bouchers, les boulangeries, les grandes cuisines, les établissements de restauration de toutes sortes et les détaillants sont contrôlés. Si les inspecteurs des aliments des États fédéraux déterminent qu'une entreprise enfreint les exigences légales ou d'hygiène, le bureau de contrôle des aliments responsable prend des mesures: Cela va des instructions et des avertissements verbaux aux arrêts de vente, aux rappels publics et aux fermetures d'entreprises. Il y a un total de 1 216 289 entreprises enregistrées en Allemagne.
Depuis 2017, une distinction uniforme est établie entre les mesures formelles et informelles dans tous les États fédéraux. En raison de ce changement, une comparaison avec les taux de plaintes de 2016 et avant n'est plus possible. Après que le taux de plaintes aux inspections d'entreprises est passé de 13,6% (2017) à 12,6% (2018), il est à un niveau comparable en 2019 à 12,9%.
Exemples
Les autorités ont également examiné 363 636 échantillons, dont 97,3% étaient des denrées alimentaires et 2,7% des biens de consommation en contact avec les denrées alimentaires. Au total, 45858 des échantillons examinés d'aliments et de biens de consommation qui sont entrés en contact avec des aliments ont été rejetés en 2019. Cela signifie que le taux de plaintes a légèrement baissé par rapport à l'année précédente à 12,6% (2018: 13,0%). Parmi ceux-ci, les violations de l'étiquetage / de la présentation sont la cause la plus fréquente de plainte (58,7%), suivie de la contamination microbiologique (17,6%).
353 672 aliments, y compris des additifs, ont été examinés. Le plus grand nombre d'échantillons a été de loin prélevé dans la catégorie «Viande, gibier, volaille et produits fabriqués à partir de ceux-ci» (60 922). Des infractions ont été constatées dans 15,8% de l'échantillon examiné dans cette catégorie. Comme l'année précédente, les plus critiqués sont les «aliments pour des formes particulières de nutrition» comme les compléments minceur et diététiques (25,4%) et les «boissons alcoolisées hors vin» (18,7%).
En France, il se réalise entre 60 000 (2018) et 68 000 analyses (estimation programmée pour 2019, à confirmer) ...
Tout comme les contrôles opérationnels, l'échantillonnage est orienté vers le risque. Des aliments sensibles sont surveillés plus souvent. Les inspecteurs des denrées alimentaires des Länder prélèvent des échantillons selon un plan d'échantillonnage, mais aussi après avis des consommateurs ou en cas d'anomalies (échantillons suspects).
Biens de consommation avec contact alimentaire
En 2019, 9 964 objets et matériaux en contact avec les aliments ont été examinés. Cela comprend les ustensiles de cuisine, la vaisselle, les couverts et les emballages alimentaires. 1 243 de ces échantillons ont été rejetés. Le taux de plaintes concernant les objets et matériaux en contact avec les aliments a diminué par rapport aux années précédentes, passant de 15,4% (2017)13,3% (2018) à 12,5%. Les principales causes de plaintes étaient les violations de l'étiquetage / présentation avec 54,1% (2017: 53,7%).
Commentaire. Nous avons encore beaucoup de de travail à faire chez nous avant de nous comparer avec l'Allemagne, si tant est que l'envie nous prend ...

samedi 12 septembre 2020

Une étude révèle que le programme Salmonella est rentable en Hongrie



« Une étude révèle que le programme Salmonella est rentable en Hongrie », source Food Safety News.

Une analyse d'un programme de lutte contre Salmonella a révélé qu'il était rentable en Hongrie, selon des chercheurs.

Les auteurs ont mené une analyse rétrospective du programme hongrois de contrôle de Salmonella (HSCP pour Hungarian Salmonella Control Program) de 2007 à 2017 afin d'en évaluer la rentabilité en tant qu'intervention de sécurité des aliments. Les résultats ont été publiés récemment dans la revue Food Control.

Ils ont décidé de mesurer les coûts et les bénéfices du point de vue de l’État et de ne pas inclure ceux d’autres comme les consommateurs ou l’industrie. Les éléments clés du budget public comprennent les dépenses du secteur de la santé et la perte de production nationale due à une absence de travail pour cause de maladie.

Les coûts consacrés aux interventions sont justifiés par le gain de santé en raison de la diminution des cas humains, des hospitalisations et des décès, et de la baisse des coûts des services de santé et de la perte de productivité, ont déclaré les chercheurs.

Les données provenaient de bases de données nationales et internationales, de la littérature ou des estimations des chercheurs. Des estimations du coût de la maladie dans le pays et une estimation du fardeau basée sur l'année de vie ajustée de la qualité (QALY) ont été élaborées pour les cas de salmonellose humaine.

Les résultats du programme ont été comparés à une référence dans laquelle les taux d’incidence, d’hospitalisation et de mortalité ont été extrapolés après 2007 en ajustant les variations annuelles de la démographie de la population, comme si aucune mesure de contrôle n’avait été introduite en Hongrie.

Mesures de contrôle de l'UE
Pour lutter contre les maladies zoonotiques, y compris Salmonella, l'UE a lancé un programme de contrôle étendu en 2007. Le rapport coût-efficacité de ce programme n'a pas été examiné au niveau de l'UE.

Le programme de contrôle vise à réduire la prévalence de Salmonella Enteritidis et Typhimurium dans les troupeaux de volailles (poules reproductrices, poules pondeuses, poulets de chair, dindes) et les porcs. Les animaux positifs pour ces sérotypes sont abattus et les œufs sont détruits.

Pour les programmes de lutte contre Salmonella, l'UE a financé 50 pour cent des coûts entre 2007 et 2014. Depuis 2015, si certaines conditions sont remplies par un État membre, il peut demander un cofinancement de 75 pour cent. Les coûts du HSCP ont été tirés des rapports annuels du National Food Chain Safety Office (NÉBIH).

Ce financement est destiné à des mesures telles que le contrôle et les analyses, l'indemnisation pour les animaux abattus ou abattus après un test positif, et pour les produits détruits, les vaccins, le nettoyage et la désinfection des zones d'attente et des équipements.

Les données hongroises montrent une diminution de la prévalence de Salmonella Enteritidis et de Typhimurium dans les troupeaux et les infections humaines. Au total, 4 722 cas ont été signalés en 2016 avec 1 745 hospitalisations et 12 décès contre 5 953 infections en 2010 avec 2 168 hospitalisations et 9 décès.

La prévention des maladies et des décès justifie les coûts du programme
Les résultats de l'analyse principale ont indiqué que le programme de lutte contre Salmonella en Hongrie a évité plus de 700 000 cas de maladie, au moins 5 416 hospitalisations et 29 cas mortels entre 2007 et 2017, pour un coût public de 97,2 millions d'euros, y compris le cofinancement de l'UE.

Lorsque le calcul a été effectué avec des données originales sur les cas mortels tirées de la base de données de l'ECDC, les résultats ont indiqué que le HSCP n'était pas rentable. Dans ce scénario, le programme n'a pas entraîné de cas moins mortels au cours de la période examinée. Si l'on ne considère que la partie payée par des sources nationales au lieu du programme total, la rentabilité du HSCP s'est considérablement améliorée.

« Les différences dans l'analyse principale et les résultats de l'analyse de sensibilité illustrent clairement comment les considérations méthodologiques peuvent affecter les résultats de ces évaluations coût-utilité, et soulignent la nécessité d'un cadre méthodologique harmonisé afin que le rapport coût-efficacité des différents programmes puisse être comparé les uns aux autres dans et à travers les pays », ont dit les chercheurs.

Les résultats de ces analyses pourraient aider les responsables de la sécurité alimentaire et les décideurs politiques aux niveaux national et/ou européen à évaluer leurs programmes Salmonella à l'avenir et à déterminer si une intervention est rentable ou non.

Les chercheurs ont dit qu'une prochaine étape pourrait être une analyse tenant compte des coûts et des bénéfices des autres parties prenantes, en particulier de l'industrie.

mercredi 15 juillet 2020

Des bactéries formant des spores associées à de la poudre de lait peuvent être retrouvées dans de la gélose de qualité bactériologique


« Des bactéries formant des spores associées à de la poudre de lait peuvent être retrouvées dans de la gélose de qualité bactériologique », source J Food Prot (2020).

Résumé
Les bactéries thermophiles sporulées se retrouvent partout dans les milieux naturels et sont donc présentes dans un certain nombre de produits alimentaires agricoles. Les spores produites par ces bactéries peuvent survivre aux conditions environnementales difficiles rencontrées lors de la transformation des aliments et ont été impliquées dans la détérioration des aliments.

Au cours des efforts de recherche visant à développer une méthode normalisée pour dénombrer les spores dans la poudre de lait, Anoxybacillus flavithermus, formant des spores thermophiles associé à de la poudre de lait a été découvert en train de croître dans des boîtes de gélose tryptone soja (TSA) témoins non inoculées complétées avec 1% p/v d'amidon, après incubation à des températures de croissance des thermophiles (55°C).

Cet article rapporte l'investigation sur la source de ce germe formant des spores  thermophiles dans les composants du milieu TSA et la caractérisation des isolats bactériens collectés. Des solutions aqueuses de bouillon tryptone soja (TSB) en poudre de quatre fournisseurs et quatre poudres de gélose (deux lots de fabrication d'un fournisseur; Agar A_1 et Agar A_2, et deux de fournisseurs différents; Agar B et Agar C) ont été soumises à deux différents temps de cycle en autoclave (121°C pendant 15 minutes ou 121°C pendant 30 minutes), puis préparé sous forme de gélose TSA. Après incubation à 55°C pendant 48h, une croissance bactérienne n'a été observée que dans l’ensemble des milieux préparés à partir des lots de gélose en poudre, et uniquement lorsqu'ils ont été soumis à un cycle d'autoclave de 15 minutes, impliquant ces poudres comme source d’une contamination formant des spores.

La caractérisation génétique de 49 isolats obtenus a indiqué la présence de cinq types alléliques rpoB uniques de Geobacillus spp., un thermophile formant des spores, dans la poudre de gélose d'Agar A.

Ces résultats mettent non seulement en évidence l'importance des contrôles microbiologiques, mais alertent également les chercheurs sur le potentiel de survie de thermophiles formant des spores tels que Anoxybacillus et Geobacillus dans les milieux microbiologiques utilisés pour la détection et le dénombrement de ces mêmes thermophiles formant des spores dans des produits comme la poudre de lait.

mardi 14 juillet 2020

Système d'imagerie intelligent alimenté par l'IA pour la détection précoce et la classification des bactéries vivantes dans les prélèvements d'eau


« L'apprentissage en profondeur permet une détection précoce et une classification des bactéries vivantes à l'aide de l'holographie », source Light Publishing Center, Changchun Institute of Optics, Fine Mechanics and Physics, Chinese Academy.

 Les maladies d'origine hydrique affectent plus de 2 milliards de personnes dans le monde, ce qui entraîne un lourd fardeau économique.

Par exemple, le traitement des maladies d'origine hydrique coûte plus de 2 milliards de dollars par an aux États-Unis seulement, avec 90 millions de cas enregistrés par an. Parmi les problèmes liés aux agents pathogènes d'origine hydrique, l'un des problèmes de santé publique les plus courants est la présence de bactéries coliformes totales et de Escherichia coli (E. coli) dans l'eau potable, ce qui indique une contamination fécale.

Les méthodes traditionnelles de détection des bactéries basées sur la culture prennent souvent 24 à 48 heures, suivies d'une inspection visuelle et d'un comptage des colonies par un expert, selon les directives de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

Alternativement, des méthodes de détection moléculaire basées, par exemple, sur l'amplification des acides nucléiques, peuvent réduire le temps de détection à quelques heures, mais elles manquent généralement de sensibilité pour détecter les bactéries à de très faibles concentrations, et ne sont pas capables de faire la différence entre les vivants et les micro-organismes morts.

De plus, il n'existe pas de méthode à base d'acides nucléiques approuvée par l'EPA pour détecter les bactéries coliformes dans les prélèvements d'eau.

Par conséquent, il existe un besoin urgent d'une méthode automatisée qui puisse atteindre une détection rapide et à haut débit des colonies bactériennes avec une sensibilité élevée afin de fournir une alternative puissante aux méthodes standard actuellement approuvées par l'EPA qui prennent au moins 24 heures et nécessitent une expert pour le dénombrement des colonies.

Dans un nouvel article publié dans Light: Science & Applications, une équipe de scientifiques, dirigée par le professeur Aydogan Ozcan du Département de génie électrique et informatique de l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA), États-Unis, et des collègues ont développé un Système d'imagerie intelligent alimenté par l'Intelligence artificielle (IA) pour la détection précoce et la classification des bactéries vivantes dans les prélèvements d'eau. Sur la base de l'holographie, ils ont conçu un système d'imagerie très sensible et à haut débit, qui capture en continu des images microscopiques d'une boîte de culture, où des bactéries se développent, pour détecter rapidement la croissance des colonies en analysant ces images en accéléré avec un réseau neuronal profond. Après la détection de la croissance de chaque colonie, un deuxième réseau neuronal est utilisé pour classer le type de bactérie.

L'efficacité de cette plate-forme unique a été démontrée en effectuant une détection précoce et une classification de trois types de bactéries, à savoir E. coli, Klebsiella aerogenes (K. aerogenes) et Klebsiella pneumoniae (K. pneumoniae), et les chercheurs de l'UCLA ont atteint une limite -de-détection de 1 bactérie formant colonie pour 1 litre d'eau en 9 heures de temps pour l’analyse, démontrant un gain de temps de plus de 12 heures pour la détection des bactéries par rapport aux méthodes EPA standard. Ces résultats mettent en évidence le potentiel transformateur de cette plateforme d'imagerie holographique alimentée par l'IA, qui permet non seulement une détection très sensible, rapide et rentable des bactéries vivantes, mais fournit également un outil puissant et polyvalent pour la recherche en microbiologie.

Légende.
a, schéma de l'appareil. b, Image d’une boîte de colonies de E. coli et K. aerogenes. c, Exemples d'images des colonies bactériennes en croissance individuelles détectées par un réseau neuronal profond formé. Les points temporels de détection et de classification des colonies en croissance sont annotés par des flèches bleues. La barre d'échelle est de 0,1 mm. Cette recherche a reçu un financement de l'US ARO.
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Crédit de Hongda Wang, Hatice Ceylan Koydemir, Yunzhe Qiu, Bijie Bai, Yibo Zhang, Yiyin Jin, Sabiha Tok, Enis Cagatay Yilmaz, Esin Gumustekin, Yilin Luo, Yair Rivenson, Aydogan Ozcan.

NB : L'article est disponible intégralement et gratuitement.