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jeudi 27 avril 2023

Un bonheur simple, la viande, les œufs et le lait sont une source essentielle de nutriments. Merci à la FAO de le rappeler !

Et pan sur le bec de tous ceux qui entendent se faire du fric sur la viande in vitro, la fausse viande, le faux lait,etc., avec des soi disant biotechnologies, alors que le bonheur simple est devant eux ...

«La viande, les œufs et le lait sont une source essentielle de nutriments», plaide la FAO

La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

C’est particulièrement vrai à certaines périodes clés de la vie, telles que la grossesse, l’allaitement, l’enfance, l’adolescence et le grand âge, selon l’étude intitulée Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).

Cette étude, qui compile des données et des informations concrètes tirées de plus de 500 articles scientifiques et de près de 250 documents d’orientation, offre l’analyse la plus complète réalisée à ce jour des bénéfices et des risques liés à la consommation d’aliments d’origine animale.

La viande, les œufs et le lait apportent divers macronutriments importants, comme les protéines, lipides et glucides, ainsi que certains micronutriments, dont la qualité et la quantité requises sont difficiles à obtenir d’aliments d’origine végétale, indique le rapport.

mardi 18 avril 2023

Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés

«Espagne : Des E. coli multirésistants répandus dans des échantillons de viande des supermarchés», source article de Chris Dall paru le 17 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une analyse de la viande vendue dans des supermarchés en Espagne a révélé des Escherichia coli multirésistants aux antibiotiques (MDR pour multidrug-resistant) et des Klebsiella pneumoniae dans 40% des échantillons, ont rapporté des chercheurs espagnols lors de l’European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ECCMID).

Sur 100 produits de viande vendus au détail échantillonnés au hasard (25 de dinde, de poulet, de bœuf et de porc) vendus dans les supermarchés d'Ovieda, une équipe dirigée par des chercheurs de l'Université de Saint-Jacques-de-Compostelle-Lugo a effectué une analyse moléculaire de 82 E. coli de 40 des échantillons de viande et des isolats de 12 K pneumoniae de 10 échantillons de viande. Parmi les isolats de E. coli, 46 (56%) étaient des producteurs de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE), tandis que 10 des 12 échantillons de K. pneumoniae étaient producteurs de BLSE. La récupération de E. coli producteurs de BLSE était plus élevée chez la dinde (68%) et le poulet (56%) que dans les produits de viande bovine (16%) et de viande de porc (12%).

Cinquante-six (68,3%) isolats de E. coli ont été déterminés comme étant multirésistants par des tests de sensibilité aux antibiotiques. La prévalence la plus élevée de résistance concernait l'ampicilline, l'aztréonam, l'acide nalidixique, la ceftazidime et la céfuroxime.

L'analyse a également révélé que 27% des produits de viande contenaient des E. coli extra-intestinaux potentiellement pathogènes (dont des souches qui sont responsables d’infections humaines), 6% contenaient des E. coli uropathogènes et 1 % contenaient des E. coli porteurs du gène MCR-1, qui confère la résistance à l'antibiotique de dernier recours, la colistine.

Besoin de protection «de la ferme à la fourchette»
Les auteurs de l'étude disent que les résultats mettent en évidence la nécessité d'interventions «de la ferme à la fourchette» pour protéger les consommateurs, y compris une surveillance accrue des bactéries à haut risque chez les animaux de ferme et la viande et le développement de vaccins pour réduire la présence d'agents pathogènes MDR spécifiques dans les aliments d’origine animale«Les conseils aux consommateurs comprennent de ne pas rompre la chaîne du froid du supermarché à la maison, de bien cuire la viande, de la conserver correctement au réfrigérateur et de désinfecter les couteaux, les planches à découper et les autres ustensiles de cuisine utilisés pour préparer la viande crue de manière appropriée afin d'éviter la contamination croisée», a dit la co-auteure de l'étude, Azucena Mora Gutierrez, dans un communiqué de presse de l'ECCMID.

Complément
Les souches pathogènes extra-intestinales de Escherichia coli (ExPEC) sont impliquées dans l'infection de sites en dehors de l'intestin, normalement stériles, tels que le tractus urinaire, le sang ou les méninges. 
Selon cet article,

Les souches pathogènes extra-intestinales sont regroupées sous la dénomination commune ExPEC (extraintestinal pathogenic E. coli). Les ExPEC sont incapables de produire des infections intestinales, mais peuvent coloniser le tractus intestinal. Ainsi, ce sont des pathogènes opportunistes retrouvés dans les selles des sujets sains avec une fréquence variable selon les individus et les populations humaines étudiées. Les ExPEC peuvent constituer à l’état commensal les souches prédominantes de la flore intestinale chez des hôtes sains (jusqu’à près de 20%). L’acquisition digestive de souches ExPEC par l’hôte ne suffit donc pas à produire une infection, celles-ci doivent également avoir accès à un site extra-intestinal. La physiopathologie de l’infection par les ExPEC débute par la colonisation d’une muqueuse et par l’échappement aux systèmes de défenses de l’hôte, et se poursuit par la multiplication dans ce site, voire la dissémination vers d’autres sites, ce qui produit différents dommages chez cet hôte. 

samedi 25 mars 2023

Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires

«Une étude suggère que E. coli présent dans la viande pourrait causer des infections urinaires», source article de Chris Dall paru le 24 mars 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains suggère que les bactéries présentes dans la viande pourraient être une source importante d'infections des voies urinaires humaines (IVUs).

L'étude, publiée le mois dernier dans la revue One Health, a appliqué une analyse génomique comparative et une nouvelle méthode de modélisation à plus de 3 000 isolats de Escherichia coli provenant d'infections cliniques humaines et de produits crus de dinde, de poulet et de porc dans une petite ville américaine. Leur analyse a révélé que 8% des isolats cliniques de E coli, qui provenaient principalement d'infections urinaires, provenaient de la viande.

Si extrapolé à l'ensemble de la population américaine, cela signifierait que E. coli d'origine alimentaire pourrait représenter jusqu'à 480 000 à 640 000 des 6 à 8 millions d'infections urinaires enregistrées aux États-Unis chaque année. E coli est la principale cause des infections urinaires.

Les auteurs disent que les résultats de l'étude fournissent des preuves convaincantes que des souches potentiellement dangereuses de E. coli passent des animaux aux humains par le biais du système alimentaire.

À la recherche du lien entre E coli d'origine alimentaire et les infections urinaires
Pour l'étude, une équipe dirigée par des chercheurs de l’Antibiotic Resistance Action Center du Milken Institute of Public Health de l'Université George Washington a analysé 3 111 isolats de E. coli prélevés dans un hôpital (1 188 isolats) et à partir d'échantillons de viande dans plusieurs magasins de détail (1 923 isolats) à Flagstaff, Arizona, en 2012. Ils ont utilisé le séquençage du génome entier pour identifier les séquences types (ST) de E. coli et des morceaux d'ADN connus sous le nom d'éléments génétiques mobiles (MGEs pour mobile genetic elements) qui étaient associés à des isolats humains et à des isolats de viande.

E. coli d'origine alimentaire est généralement associé à des maladies gastro-intestinales et certaines souches causant la diarrhée sont suivies par les autorités sanitaires pour s'assurer qu'elles ne contaminent pas l'approvisionnement alimentaire. Mais l'idée que les bactéries entériques pourraient également être une cause d'infections urinaires a été proposée il y a plus de 60 ans et a ensuite été soutenue par des enquêtes sporadiques sur les épidémies, notent les chercheurs. Ils ont ajouté des preuves supplémentaires dans une étude publiée dans mBio en 2018.

Cette étude, qui a utilisé la même collection d'isolats de E. coli, a révélé que ST131-H22, une lignée d'une souche de E. coli multirésistante qui provoque des infections urinaires compliquées, était répandue dans les échantillons cliniques et la viande de poulet et de dinde. L'une des découvertes qui ont confirmé les résultats de cette étude était que les isolats associés à l'homme et à la volaille de cette souche de E. coli partageaient un MGE qui provenait probablement de la volaille.

Avec l'étude actuelle, l'équipe de recherche, qui comprenait également des scientifiques de l'Université du Nord de l'Arizona, de l'Institut de recherche en génomique translationnelle de l'Université du Michigan et de l'Université du Minnesota, a voulu identifier le nombre total de MGEs dans l'ensemble de la collection des isolats de E. coli et déterminer si ces MGEs proviennent d'humains ou d'échantillons de viande.

«Que les isolats proviennent d'échantillons de viande ou de personnes, nous voulions savoir quelle est la source la plus probable», a dit Lance Price, auteur correspondant et directeur de l’Antibiotic Resistance Action Center à CIDRAP News. «Est-ce que ça vient de la viande, ou des personnes ?»

Parmi les isolats, Price et ses collègues ont identifié 443 Sts, 247 qui ne comprenaient que des isolats de viande, 120 qui ne comprenaient que des isolats humains et 76 qui comprenaient les deux. L'analyse phylogénétique du génome central a suggéré des transitions d'hôtes, mais il en fallait plus pour identifier la transmission zoonotique récente.

L'analyse des gènes accessoires de E. coli à partir d’échantillons cliniques et d’échantillons de viande a identifié 17 MGEs, dont six étaient associés à l'homme et 11 à la viande. Le modèle statistique utilisé par Price et ses collègues a ensuite utilisé ces informations pour prédire l'origine probable de chaque isolat. Sur les 1 162 isolats cliniques de E. coli, le modèle a identifié 98 (8,4%) comme provenant de la viande.

Une analyse plus approfondie de ces isolats de E. coli zoonotiques d'origine alimentaire (FZEC pour foodborne zoonotic E. coli) a révélé qu'ils étaient tout aussi susceptibles de provoquer des infections urinaires symptomatiques et une septicémie que les E. coli d'origine humaine. Deux types de séquences particuliers, ST131 et ST58, avaient le potentiel de virulence le plus élevé.

«Je pense que c'est une indication que ces souches peuvent nous infecter et peuvent causer des infections graves», a dit Price. «Les infections urinaires sont parfois considérées comme une gêne douloureuse, mais elles peuvent vous tuer si elles remontent de la vessie et pénètrent dans les reins et le sang.»

Un problème One Health
Jamie Umber, chercheur associé à CIDRAP et vétérinaire en santé publique, a dit que l'étude est une contribution importante à la recherche One Health, qui est devenue un outil essentiel dans les efforts de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM).

«Compte tenu de la relation complexe entre les humains, les animaux et l'environnement et du partage des gènes de la RAM, des études comme celle-ci peuvent aider à combler les lacunes dans les connaissances et tenter de quantifier les risques liés à la propagation de la RAM entre ces secteurs», a-t-elle dit.

Bien qu'il n'y avait pas de différence significative dans la résistance entre les FZEC et les isolats de E. coli d'origine humaine, les défenseurs du management responsable des antibiotiques et les responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) craignent depuis longtemps que l'utilisation généralisée d'antibiotiques dans le bétail contribue à créer un réservoir de bactéries résistantes et de gènes RAM qui peuvent se propager dans l'environnement et infecter des personnes.

Price a dit qu'il espère que le modèle pourra être affiné davantage pour différencier de quel animal ou produit carné provient à l'origine une souche de E. coli, ce qui pourrait faciliter les investigations sur les épidémies. Ses collègues et lui souhaitent également mener des études similaires dans d'autres parties du monde pour identifier les souches de FZEC les plus à risque, déterminer leurs origines et déterminer si l'utilisation d'antibiotiques dans le bétail a un impact sur les niveaux de résistance clinique.

Et cela pourrait conduire à de nouvelles stratégies qui pourraient aider à améliorer la santé humaine et animale et à réduire l'utilisation d'antibiotiques dans les deux populations. Price a émis l'hypothèse, par exemple, qu'un jour les animaux producteurs d'aliments pourraient être vaccinés contre des souches virulentes de FZEC qui causent des maladies chez les animaux et les humains, ce qui pourrait prévenir ces souches de E. coli d’entrer dans l'approvisionnement alimentaire et potentiellement réduire l'incidence des infections urinaires chez les humains.

«Nous avons une chance de travailler ensemble pour améliorer les aliments, la production animale et la santé publique», a-t-il dit. «Et je pense que c'est excitant.»

mardi 7 février 2023

Lidl entend réduire les produits carnés dans ses magasins

«Lidl
entend réduire les produits carnés dans ses magasins», source Meatingplace.

La chaîne européenne Lidl cherchera à réduire la quantité de produits carnés vendus dans ses magasins en faveur de sources alternatives de protéines, selon un article dans un média allemand, Lebensmittel Zeitung, consacré à l'industrie alimentaire et des boissons du pays.

Christoph Graf, acheteur en chef du supermarché discount allemand, a déclaré à la publication que Lidl avait l'intention de «réduire considérablement» la proportion de produits d'origine animale vendus dans leurs magasins.

L'acheteur a déclaré qu'il ne s'attendait pas à une augmentation immédiate des ventes, mais qu'il considérait cela comme un «élément de différenciation» positif tout en soutenant les objectifs climatiques de l'entreprise.

«Il est important pour chacun de nous de se nourrir d'une manière qui respecte les limites planétaires afin que la planète ait suffisamment de ressources pour dix milliards de personnes», aurait déclaré Graf. «Cela ne peut réussir que si la proportion de viande consommée diminue.»

Pour atteindre cet objectif, Graf a déclaré que, dès cette année, le pourcentage de protéines animales et végétales dans la gamme de produits Lidl sera publié dans le rapport de développement durable de la chaîne, et la proportion d'origine végétale sera «en augmentation continue» chaque année.

La conversation a eu lieu pendant la Semaine verte internationale de Berlin, un événement commercial appelé «Le Davos de l'agro-industrie».

La décision de Lidl suit de près le Forum économique mondial annuel de Davos, en Suisse, où de nombreux chefs d'entreprise ont célébré une évolution vers un régime alimentaire à base de plantes, qui comprend des analogues de viande.

La société exploite quelque 12 000 magasins dans 31 pays, dont les États-Unis, Hong Kong et une grande partie de l'Europe.

NB : La réponse polie du blog à Lidl est dans la photo.

Mise à jour du 17 mars 2023

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

vendredi 3 février 2023

Avenir radieux en Suisse où un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande. La fin de la viande des Grisons ?

 «Un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande», source Agir.

Pour préserver la sécurité alimentaire de la Suisse, il est nécessaire de prendre des mesures de grande ampleur. Un groupe de plus de 40 scientifiques propose notamment une taxe CO2 sur les denrées alimentaires et une interdiction des promotions sur la viande.

Le comité a réuni les mesures dans un guide qu'il a présenté jeudi à Berne à l'occasion du Sommet suisse sur le système alimentaire.Dans un premier temps, les scientifiques, issus d'institutions suisses renommées, recommandent la création d'ici 2025 d'un fonds de transformation qui financera des mesures d'information.

Concrètement, il pourrait s'agir par exemple de programmes de formation ou de formation continue pour les professions concernées sur l'ensemble de la chaîne de création de valeur ou de programmes d'aide à la reconversion pour les jeunes agriculteurs. Le fonds doit également servir à financer des innovations technologiques.

Mesures de régulation
A partir de 2025, le guide préconise la mise en oeuvre de mesures règlementaires et de taxes d'incitation comme une augmentation des droits de douane pour les produits animaux et une taxe CO2 sur les denrées alimentaires.

La troisième phase se concentre sur la politique agricole et le soutien aux zones rurales. Selon les scientifiques, il est possible d'envisager une adaptation des paiements directs ainsi que des allègements fiscaux pour les agriculteurs et agricultrices.

Pour la quatrième phase dès 2030, les chercheurs proposent d'introduire progressivement de nouvelles mesures de régulation, dont une interdiction des promotions sur les produits comme la viande, le lait et les œufs.
Photo issue du rapport sur l'avenir de l'alimentation en Suisse.
Tâche pour l'ensemble de la société
De telles mesures sont urgentes, écrivent les scientifiques dans le guide. La sécurité alimentaire de la Suisse est menacée par les guerres, les pandémies, le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité.

La Suisse est un pays interconnecté. Elle est donc tributaire du bon fonctionnement des écosystèmes au niveau mondial, tant pour la sécurité de son approvisionnement que pour sa place économique, ajoutent-ils.

Et de souligner que la transformation du système alimentaire est une tâche qui concerne l'ensemble de la société. Outre les acteurs tels que l'industrie, l'agriculture et les consommateurs, l'Etat doit jouer un rôle-clé dans la réorientation stratégique de la politique suisse en matière de système alimentaire.

Assemblée citoyenne
Outre le guide élaboré par les scientifiques, les recommandations de l'assemblée citoyenne ont également été remises aux autorités.

Après près de six mois de travail, elle avait publié en novembre 126 mesures pour une alimentation durable. Les citoyens demandaient notamment plus de transparence, une meilleure information des consommateurs mais aussi une taxe sur les aliments à forte teneur en CO2.

Le guide des experts et l'assemblée citoyenne ont vu le jour dans le cadre du projet «Avenir alimentaire Suisse», soutenu financièrement par les offices fédéraux de l'agriculture (OFAG), de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAG) et de l'environnement (OFEV) ainsi que par des fondations privées. Le projet était porté par la Fondation Biovision, le Sustainable Development Solutions Network Switzerland (SDSN) et Agriculture du futur. Il s'inscrivait dans le cadre du plan d'action 2021-23 de la Stratégie pour le développement durable 2030 du Conseil fédéral.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

lundi 9 janvier 2023

La viande avariée pourrait être plus facile à détecter grâce à un biocapteur conçu à l’Université Concordia

«La viande avariée pourrait être plus facile à détecter grâce à un biocapteur conçu à l’Université Concordia», source communiqué de l’Université Concordia.

L’équipe de recherche du laboratoire de microfluidique de Shih a élaboré un système à usage unique, rapide et fiable qui détecte la putrescine dans les échantillons de viande bovine.

La chaîne d’approvisionnement qui alimente le marché de la viande partout au monde est hautement complexe et généralement très efficace. Mais lorsque des perturbations survenant dans un coin de la planète peuvent entraîner des retards de transport vers des régions situées de l’autre côté de l’océan ou sur un autre continent, l’altération de la viande devient un risque bien réel pour les producteurs et les fournisseurs d’aliments de même que pour les consommateurs. Et cela est d’autant plus vrai lorsque les protocoles d’inspection des aliments sont laxistes.

Pour garantir la salubrité des aliments, un groupe de recherche de l’Université Concordia a mis au point une nouvelle technologie peu coûteuse, fiable et facile à utiliser qui permet de déceler la présence d’une toxine appelée putrescine dans la viande de bœuf. Comme le suggère son nom, la putrescine est responsable des odeurs nauséabondes que dégagent les viandes en putréfaction; si elle est consommée en grande quantité, elle peut causer des maux de tête, des vomissements, de la diarrhée et des palpitations cardiaques. Elle a également été associée à un risque accru de cancer colorectal.

Les membres de l’équipe de recherche expliquent dans un article de la revue Applied Bio Materials comment ils ont élaboré ce biocapteur synthétique sous forme de dispositif papier en utilisant une protéine présente dans la nature.

«La conception d’un biocapteur à action rapide et facile à utiliser qui donne aux gens la possibilité de vérifier la qualité des aliments qu’ils consomment est une réalisation très stimulante», affirme l’auteure principale de l’article Alaa Selim (M. Sc. 2022), actuellement doctorante à la Vaccine and Infectious Disease Organization de l’Université de la Saskatchewan. «Nous avons voulu créer un dispositif que tout le monde peut utiliser, jetable et exempt de toute substance toxique.»

Ses coauteurs sont ses anciens collègues doctorants au Laboratoire de microfluidique de Shih, soit James Perry, Mohamed Nasr et Jay Pimprikar, ainsi que Steve Shih, professeur agrégé de génie électrique et informatique.

Des résultats qui se précisent au fil du temps
La technique qui sous-tend le capteur se fonde sur la protéosynthèse acellulaire, qui consiste à générer une protéine en utilisant les mécanismes biologiques cellulaires sans avoir recours à une cellule vivante. Les chercheurs ont découvert que la protéine PuuR, qui agit comme répresseur de la putrescine et que l’on trouve dans la bactérie E. coli, pouvait être utilisée pour indiquer la présence de putrescine.

En laboratoire, de la putrescine a été ajoutée à une solution contenant le système acellulaire générant le répresseur, puis la solution a été placée sur un papier et exposé à la lumière ultraviolette afin de vérifier la présence de putrescine. Au bout d’une heure, les chercheurs ont noté que le biocapteur avait détecté la présence de putrescine; après quatre heures, ils ont acquis la certitude que leurs relevés étaient très précis.

L’équipe a ensuite procédé à un test sur un échantillon de viande. De minces tranches de bœuf conservées au congélateur, au réfrigérateur et à la température ambiante ont été comparées durant plusieurs jours pour déterminer la quantité de putrescine accumulée. Comme on pouvait s’y attendre, les échantillons conservés au congélateur et au réfrigérateur présentaient des taux de putrescine très bas, tandis que ces taux étaient très élevés pour la viande conservée à la température ambiante, suffisamment pour rendre une personne malade. L’équipe a ensuite comparé les résultats du biocapteur à ceux obtenus à l’aide des analyses chromatographiques de pointe utilisées dans l’inspection des aliments et a constaté une corrélation des résultats.

Une technologie fondamentale
Bien que l’arrivée sur le marché d’une version pleinement fonctionnelle du biocapteur ne soit pas pour demain, l’équipe de recherche est optimiste quant au potentiel du dispositif.

«Nous pensons que notre travail est un premier pas vers l’usage de capteurs dans l’industrie de la préparation de la viande», indique le Pr Shih, titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia sur la microfluidique aux fins d’analyses biologiques et chimiques. «De plus, nous croyons que cette technique peut être utilisée dans d’autres domaines comme la détection de la contamination environnementale par des métaux lourds et le diagnostic du cancer et d’autres maladies.»

Selon Alaa Selim, ce qui importe le plus aux consommateurs est leur santé et celle de leur famille. «J’aimerais que tous les consommateurs, quelles que soient leurs connaissances en technologies, soient en mesure d’utiliser cet outil, qu’il s’agisse d’un universitaire, d’une mère de famille occupée ou de personnes travaillant dans l’industrie de la restauration.»

Lisez l’article cité : «A Synthetic Biosensor for Detecting Putrescine in Beef Samples

NB : L’image est de Georgia E. Perry.

lundi 19 décembre 2022

Une cause pas banale de rappel en Irlande, sécurité des aliments oblige !

«Rappel de filets de jambon 100% irlandais en raison d'instructions de cuisson incorrectes», source Food Safety Authorithy of Ireland du 14 décembre 2022.

Produit
Filet de jambon 100% irlandais fumé et filet de jambon 100% irlandais non fumé ; taille du paquet : 3 kg ; numéro d'homologation : IE 528 EC.

Message
Callan Bacon Ltd. procède au rappel de filets de jambon 100% irlandais fumé et de filets de jambon 100% irlandais non fumé avec des codes-barres spécifiques en raison d'instructions d'ébullition incorrectes détaillées sur l'étiquetage. Les filets de jambon mis en cause étaient vendus dans les magasins Lidl.
Des avis de rappel seront affichés au point de vente.

Les instructions correctes pour faire bouillir sont :
Mettre le filet dans une grande casserole d'eau et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter 30 minutes par 500 g, plus 30 minutes supplémentaires. Retirer le filet de l'eau et laisser reposer 10 minutes avant de le découper. Assurez-vous que les aliments sont bien chauds et bien cuits avant de servir.
Commentaire
Si je compte bien cela fait pour trois kilos de viande, 3 heures plus 30 minutes supplémentaires, soit un total de 3h30 de cuisson.
L’usage d’un thermomètre alimentaire aurait été le bienvenu.

Le blog propose que désormais, pour les populations sensibles, dont les enfants, toutes les viandes hachées et les produits à base de viande hachée puissent porter la mention cuire à cœur (70°C) et non pas une température de 65°C, comme le préconise par erreur une note de service pour la restauration collective.

Enfin, n'hésitez pas à offrir un cadeau utile, un themomètre alimentaire !

Ci-dessous, l'avis de rappel de Lidl Irlande,

mercredi 14 décembre 2022

En sécurité des aliments aussi, bien mal acquis ne profite jamais !

Ce n’est pas un conte de Noël mais ça y ressemble. En sécurité des aliments aussi, bien mal acquis ne profite pas !
Voici donc l’histoire édifiante d’«Un commerçant de viande illégale condamné à rembourser plus de 150 000 £ (plus de 15 000 euros) de gains mal acquis.», source Wiltshire Council.

Un homme de Devizes, Gent Jakupi, anciennement de New Park St, Devizes et Andover Road, Ludgershall, a reçu une ordonnance deconfiscation en vertu de la loi sur les produits du crime et a été condamné à rembourser plus de 150 000 £ par le tribunal de la Couronne de Swindon le lundi 5 décembre 2022.

En décembre 2021, Gent Jakupi a été condamné à une peine privative de liberté de six mois après avoir plaidé coupable à 39 délits en hygiène alimentaire liés à la mise sur le marché de viande impropre et autres délits d'hygiène associés.

La poursuite initiale de Gent Jakupi a fait suite à des raids de l'équipe alimentaire et de sécurité du Wiltshire Council dans son entreprise de boucherie et de livraison de viande illicite opérant à partir de locaux de lavage de voiture à la main en octobre et novembre 2020. En collaboration avec la Food Standards Agency, une alerte alimentaire nationale a été émise avertissant que la viande déjà fournie était impropre à la consommation. De plus, un total de 5,1 tonnes de viande a été saisie dans ses locaux et détruite.

À la suite de la condamnation de Gent Jakupi, une enquête sur les produits du crime a été menée par la National Food Crime Unit de la Food Standards Agency au nom du Wiltshire Council. L'investigation a conclu qu'il avait tiré un avantage financier important de son infraction et qu'il avait gagné 154 342,62 £ de sa conduite criminelle avec 3 500 £ actuellement disponibles pour confiscation. Il a été condamné à payer dans les trois mois ou à une peine de prison par défaut de trois mois en plus de sa peine initiale.

L'enquêteuse financière principale, Yvonne Barwani, de l'unité nationale de la criminalité alimentaire qui a mené l'enquête sur les produits de la criminalité pour le Wiltshire Council, a déclaré : «C'est un résultat satisfaisant et qui montre que la criminalité alimentaire ne paie pas. Cette enquête et les poursuites qui ont suivi fournissent également un bon exemple de organisations travaillant en étroite collaboration pour s'assurer que les consommateurs sont protégés contre les activités illégales.»

Cllr Ian Blair Pilling, membre du Cabinet pour la protection publique a déclaré, «Je suis heureux qu'en plus de la condamnation initiale et de la peine privative de liberté, M. Jakupi ait été condamné à rembourser ses gains mal acquis.»

«Il s'agissait de l'un des pires cas que notre équipe Food and Safety ait traité et le défendeur a mis les consommateurs et leurs familles en danger. J'espère que cela servira d'avertissement aux autres que ce comportement dangereux ne sera pas toléré dans le Wiltshire et qu'ils n'en tireront pas profit»

«Je tiens également à remercier notre équipe Food and Safety et la National Food Crime Unit de la Food Standards Agency pour leur travail acharné.»

Commentaire
Vous aurez noté qu’en moins de deux ans l’affaire a été bouclée rondement!

mardi 15 novembre 2022

Le Canada investit 2,4 millions de dollars dans une entreprise de technologie d’inspection de la viande

«Le Canada investit 2,4 millions de dollars dans une entreprise de technologie d’inspection de la viande», source Meatingplace.

Le gouvernement canadien investit dans une société P&P Optima Inc., qui se spécialise dans le développement de technologies d'inspection des aliments pour les entreprises de transformation de la viande.

Les 2,4 millions de dollars canadiens sont conçus pour soutenir les efforts de P&P Optima de Waterloo, Ontario, pour étendre son système d'imagerie intelligent qui inspecte automatiquement la viande tout au long de sa chaîne de production, a annoncé le ministère d'Agriculture et Agroalimentaire Canada dans un communiqué de presse. Le système d'imagerie hyperspectrale évalue des propriétés telles que la composition des aliments, évaluant des propriétés comme la tendreté, la teneur en protéines, en eau et en matières grasses ou la fraîcheur du produit. Il peut identifier les imperfections et éliminer des corps étrangers tels que le plastique, les os ou le caoutchouc. Grâce à l’apprentissage automatique, ces tâches sont effectuées à la vitesse de la chaîne et en temps réel, générant des informations que les transformateurs peuvent utiliser pour améliorer leurs produits, gérer leurs fournisseurs et optimiser leur production.

L’investissement aidera l’entreprise à construire des unités qui pourront permettre de présenter la technologie innovante aux utilisateurs potentiels. P&P Optica inc. vise à aider les transformateurs à améliorer la salubrité et la qualité de leurs produits, rendre l’approvisionnement alimentaire plus durable et réduire le gaspillage alimentaire.

L’entreprise construira aussi une salle de démonstration pour optimiser sa technologie pour ses clients. Cette technologie d’imagerie hyperspectrale évalue la salubrité et la fraîcheur des produits de viande en analysant la couleur et l’humidité du produit et fournit une panoplie de données utiles aux transformateurs.

Des investissements dans les technologies d’inspection automatisées, comme celle de P&P Optica inc., créent de nouveaux débouchés, stimulent l’économie et contribuent à la viabilité de l’industrie canadienne de la viande.

mercredi 26 octobre 2022

La Basse-Saxe et la sécurité des aliments

On ne parle pas assez de la Basse Saxe dans les articles sur la sécurité des aliments. La Basse-Saxe est en haut à gauche quand vous regardez une carte de l'Allemagne. Et bien, on a tort, en voici ci-après deux exemples ...

«Hygiène dans les abattoirs : Listeria présent sur les surfaces et les siphons de sol ?», source Lower Saxony State Office for Consumer Protection and Food Safety (LAVES).

LAVES a analysé des prélèvements de l'environnement de fabricants, des manipulateurs et des transformateurs de viande et de produits carnés pour Listeria monocytogenes.

En tant que cause d'infections d'origine alimentaire, Listeria monocytogenes peut provoquer une maladie humaine potentiellement mortelle appelée la listériose.

Extrêmement adaptables aux conditions environnantes, Listeria est omniprésent et peut donc facilement pénétrer et se propager dans les installations de production alimentaire.

Une fois Listeria installée dans une installation de production alimentaire, certaines souches sont extrêmement difficiles à éliminer (processus long).

Des mesures contre Listeria doivent être prises en amont dans les entreprises concernées afin de minimiser le risque pour les consommateurs. Il est essentiel de suivre de bonnes pratiques de fabrication et d'hygiène.

Résultats de l'enquête
En 2021, des échantillons environnementaux ont été testés pour Listeria monocytogenes dans le cadre de la surveillance officielle de l'hygiène dans les abattoirs et les usines de transformation de la viande (article 5 du règlement (CE) n°2073/2005). Les surfaces avec et sans contact alimentaire, y compris les siphons de sol, ont été prélevés.

Les résultats montrent que la présence de ces germes dans des prélèvements environnementaux n'est pas rare. 52% des 71 ensembles de prélèvements examinés étaient positifs. Les ensembles des prélèvements comprenaient entre 5 et 40 prélèvements individuels.

Commentaire
Le souci de cette enquête sur Listeria est qu’elle ne dit pas ce qui a été fait comme actions correctives ...

NB : Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Par ailleurs, en Basse Saxe toujours, «Nous avons un système de contrôle efficace», selon la ministre Barbara Otte-Kinast en présentant le rapport 2021 sur la protection des consommateurs.

«La Basse-Saxe a un niveau élevé de protection des consommateurs. Nous le devons aux actions constantes des autorités. Les autorités de surveillance municipales, ainsi que l'Office national de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire de Basse-Saxe (LAVES), garantissent l'efficacité de notre système de contrôle».

Selon le ministre, en 2021, il y avait des objections à 50% de toutes les inspections alimentaires. Environ la moitié d'entre eux étaient des non-conformités de l'hygiène de l'entreprise, y compris des défauts structurels. En outre, environ un cinquième étaient des lacunes dans l'auto-surveillance opérationnelle et 16 % étaient des erreurs d'étiquetage. « Avec environ 46 650 contrôles, il n'y a eu que 501 amendes et 150 poursuites pénales. Cela montre à quel point la proportion de non-conformités graves est faible», a déclaré la ministre. Cependant, le rapport sur la protection des consommateurs attire également l'attention sur les risques et la criminalité liés à l'alimentation. Des contrôles prioritaires ont révélé que l'hygiène dans la production de sushis pouvait être améliorée dans certains cas. Les prélèvements de la glace à la vanille a montré que de la «vraie vanille bourbon» y était annoncée, bien qu'un substitut moins cher ait été utilisé. 

Commentaire
Heureusement que la ministre indique que «La Basse-Saxe a un niveau élevé de protection des consommateurs.»

mercredi 12 octobre 2022

Espagne : Le parquet demande des peines de 11 et 10 ans de prison pour les responsables de Magrudis pour la plus grande épidémie de listériose en Europe

Il y aura donc une justice dans cette pénible affaire en Espagne, «Le parquet demande des peines de 11 et 10 ans de prison pour les responsables de Magrudis pour la plus grande épidémie de listériose en Europe», source El País.

Le ministère public considère la mairie de Séville comme étant civilement responsable, mais exonère le vétérinaire municipal des critères d'accusations.

Le parquet a requis des peines de 11 et 10 ans de prison pour les propriétaires de la société sévillane Magrudis, responsable de la plus grande épidémie de listériose en Europe, qui a fait quatre décès en 2019, provoqué sept avortements et touché 240 personnes. Le ministère public considère également la responsabilité civile subsidiaire de la mairie de Séville, mais, comme il l'a fait dans la phase d'enquête, il a décidé d'exclure de la responsabilité pénale le vétérinaire municipal qui a effectué les inspections de la viande, selon les critères des accusations et la juge d'instruction qui l'a fait figurer parmi les accusés.

Le procureur requiert 11 ans de prison pour José Antonio Marín Ponce, administrateur de facto de Magrudis, et pour son fils Sandro Marín, qui a comparu comme l'unique administrateur de l'entreprise de viande, pour deux crimes contre la santé publique, homicide par imprudence grave et mensonge dans la préparation de la déclaration responsable pour obtenir l'autorisation d'exercer l'activité. Pour Mario Marín, le fils cadet de José Antonio, et sa mère, Encarnación Rodríguez, en charge de la production et du système d'autocontrôle de l'entreprise, demande 10 ans également pour délit contre la santé publique et pour homicide par négligence grave. Pour tous, il réclame également une amende de huit mois pour un délit de fraude électronique, puisque les entrepôts où les produits ont été fabriqués ont été illégalement raccordés au réseau Endesa.

Dans son réquisitoire, le procureur conclut que les quatre prévenus, «en tant que responsables de Magrudis, savaient qu'ils menaient un processus de production présentant des carences sanitaires et un risque grave ou très grave pour les consommateurs potentiels en cas de commercialisation. Le parquet rappelle comment, malgré le fait qu'ils aient appris qu'un de leurs lots de pain de viande avait été testé positif à la listeria monocytogenes en février 2019, six mois avant la déclaration de l'épidémie le 15 août de cette année-là, ils n'ont pas informé que particulièrement la santé les autorités. Le procureur reproche également au fait qu'une fois qu'on a su que leur viande déchiquetée était infectée, ils ont omis des informations sur le fait qu'une autre entreprise de viande la commercialisait et ont caché qu'ils fabriquaient également d'autres produits qui, a posteriori, contraint de prolonger l'alerte sanitaire. «Ces omissions ont directement affecté la prise de décision des autorités sanitaires, de sorte qu'on ne savait pas exactement quels produits devaient être retirés, les clients qui en avaient, ainsi que le périmètre territorial.»

Le parquet a également condamné José Antonio y a Sandro, ainsi que l'architecte Sergio L.G., à un an et six mois de prison pour avoir falsifié un document officiel pour «défaut de vérité» dans la rédaction de la déclaration responsable.

La mairie de Séville impliquée
La mairie de Séville apparaît également comme ayant une responsabilité civile subsidiaire et devra finalement faire face à la responsabilité civile dérivée de tous les dommages et dépenses causés, dépenses que le parquet quantifie à 141 00,12 euros, causées à la mairie de Séville elle-même, 800 000 euros à la Junta de Andalucía (Région d’Andalousie) et 5 861,26 à Endesa. Le procureur ne chiffre pas dans son écrit les sommes que doivent recevoir les victimes. Les prévenus ont souscrit une assurance responsabilité civile subsidiaire auprès d'Axa pour un montant de 300 000 euros. Tout au long de la procédure, les parties civiles ont obtenu la police de responsabilité civile de la Mairie qui s'élève à 1,2 million, ce qui signifierait que la limite jusqu'à laquelle les parties pourraient prétendre s'élèverait à 1,5 million d'euros.

Le parquet considère que la mairie de Séville a échoué dans le double contrôle requis par la réglementation applicable, la santé et les autorisations. S'agissant de la première, selon le procureur, «la performance du Service d'Inspection Vétérinaire a été incontestablement déficiente, puisque la fréquence des inspections n'a pas été effectuée conformément à la réglementation en vigueur», une infraction qui est imputée «au manque de moyens et de travail surcharge, due au faible effectif» de ce service, qui ne comptait que neuf vétérinaires pour tout le district de la capitale andalouse. Un argument essentiel pour l'exclusion de la responsabilité pénale du vétérinaire municipal qui a effectué toutes les inspections avant la déclaration du foyer et après.

En ce qui concerne le contrôle des autorisations pour que Magrudis puisse fonctionner comme une entreprise de viande, le procureur rappelle que les techniciens de la mairie n'ont pas examiné la déclaration responsable - qui contenait de nombreuses irrégularités sciemment écrites par l'architecte avec la connivence de José Antonio Martín et son fils Sandro — qui a été présenté en novembre 2018 jusqu'à fin août 2019, date à laquelle l'alerte sanitaire à l'épidémie de listériose avait déjà été activée. «Tout ceci détermine la responsabilité civile de la Mairie, qui doit assumer les conséquences de son inaction, de sa mauvaise action et de son action tardive, dès lors qu'il s'agit du fonctionnement anormal d'un service public et de l'importance du résultat produit», conclut la lettre du bureau du procureur .

Commentaire
Vous lirez ici les précédents articles écrits par le blog sur cette affaire.
Partout, il manque des inspecteurs dans l’UE et on ose dire que «La Commission européenne vise à assurer un niveau élevé de sécurité alimentaire et de santé animale et végétale au sein de l'UE grâce à une politique cohérente de la ferme à la table». Assez d'hypocrisies ! Je voudrais bien savoir ce qu’en pensent les victimes ici et ailleurs du manque de personnels …
NB : Merci à Joe Whitwhorth de m’avoir transmis l’information.