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lundi 22 mars 2021

Royaume-Uni : Un sondage explore la tendance à acheter des plats ou des repas auprès de vendeurs à domicile en ligne

«Royaume-Uni : Un sondage explore la tendance à acheter dex repas auprès de vendeurs à domicile en ligne», source Food Safety News.

Plus d'un tiers des personnes au Royaume-Uni ignoraient que les plats à emporter et les entreprises alimentaires étaient légalement tenus de se soumettre à des contrôles de sécurité sanitaire et d'hygiène, selon un sondage d'Oliver's Kitchen.

Les consommateurs au Royaume-Uni qui achètent des repas maison en ligne et auprès de chefs sur les réseaux sociaux pendant le confinement sont devenus de plus en plus populaires au cours des 12 derniers mois. Oliver’s Kitchen a commandé un sondage auprès de 5 000 résidents britanniques pour connaître leurs opinions et leurs expériences en consommant ce type de plats à emporter.

Plus des trois quarts, 79%, des personnes interrogées avaient commandé des plats ou des repas d'un takeaway ou d'un chef présent sur les réseaux sociaux non enregistré pendant le confinement.

Un dixième des sondés ont déclaré avoir souffert de maux d'estomac ou de diarrhée suite à un achat auprès d'un chef présent sur les réseaux sociaux, et plus d'un tiers étaient préoccupés par l'apparence ou l'odeur des plats et de son emballage à son arrivée.

Croissance des entreprises à domicile

(En france, on dirait des repas faits maison-aa). Oliver’s Kitchen a dit que le sondage était important en raison du grand nombre de personnes qui ont lancé des entreprises alimentaires depuis leur domicile depuis le premier confinement.

La Natasha Allergy Research Foundation avait précédemment exprimé des préoccupations en matière de sécurité des aliments concernant l'augmentation du nombre d'entreprises opérant dans des domiciles. Ainsi 44% des nouvelles entreprises alimentaires qui ont débuté depuis le premier confinement sont des entreprises alimentaires à domicile. Le Chartered Institute of Environmental Health (CIEH) a également exprimé ses inquiétudes face à cette tendance.

Lors de la création d'une entreprise alimentaire à domicile, les vendeurs doivent s'inscrire auprès de leurs autorités locales et se soumettre à une inspection en hygiène alimentaire dans leurs résidences.

La pizza était le choix de repas le plus courant sur les réseaux sociaux, plus de la moitié d'entre eux ayant déclaré en avoir commandé une, suivie de rôtis à 38%) de la nourriture indienne à 27% et des gâteaux et desserts faits maison à 21%. La cuisine de pub, italienne, des hamburgers et des plats chinois ont également fait partie du Top 10.

Tendance émergente mais qui peut être risquée

Lorsqu'on leur a demandé d'où ils achetaient ces plats à emporter faits maison, la majorité, 77%, a déclaré Facebook. Snapchat est arrivé à 5% et Gumtree à 10%.

Oliver Warburton, fondateur d’Oliver’s Kitchen, s’est dit surpris de voir combien de personnes ne savaient pas que chaque établissement alimentaire devrait avoir une note ou un score légal en hygiène alimentaire.

«Depuis l'émergence du coronavirus en mars de l'année dernière, le secteur de l'hôtellerie a été l'un des plus durement touchés, avec environ trois confinement pour chaque nouvelle ouverture», a-t-il dit.

«Ainsi, alors que les consommateurs passent de plus en plus de temps à l’intérieur, incapables de se rendre dans leurs restaurants préférés, il n’est pas étonnant que tant de consommateurs se soient tournés vers des vendeurs non enregistrés vendant des plats faits maison uniques et sur mesure.»

«C’est une tendance croissante pour le moment, mais malheureusement, cela n’est pas sans risques. Nous exhortons vraiment les consommateurs à s'assurer qu'ils savent d'où ils achètent leurs plats ou repas car une mauvaise intoxication alimentaire n'est amusante pour personne et, dans les cas graves, elle peut être très dangereuse.»

Ainsi en france, nos autorités ne semblent guère s'intéresser à ce type de restauration. Rappellons que selon Open Data d'Alim'confiance, il y a eu depuis le début de l'année 2021, 1 321 restaurants inspectés en France …

NB : Tous les liens de cet article sont de mont fait -aa.

jeudi 28 octobre 2021

Sécurité des aliments: Quand les contrôles ne sont pas au rendez-vous ! Un exemple dans l'Hérault

Les contrôles ou les inspections sur le terrain n’ont pas été au rendez-vous de ce qu’attendent les consommateurs pendant la période estivale.

Ainsi, d’après les données d’Alim’confiance, il n’y aurait en France en juin, juillet, août et septembre en France que respectivement, 1 026, 1 169, 1 180, 1 209 inspections en sécurité des aliments auprès de la restauration commerciale.

Devant une pression aussi light, pas étonnant de lire ce qui suit ...

«Hérault : 40% des contrôles sanitaires réalisés cet été révèlent des pratiques déloyales, abus ou problèmes de sécurité», selon France 3 Occitanie.

Dans l'Hérault, la période estivale est chaque année propice aux pratiques déloyales dans les lieux accueillant des touristes. La Direction Départementale de Protection des Populations basée à Montpellier est là pour veiller à limiter ces manquements. Elle rend son bilan pour la saison 2021.

Sur 680 contrôles, 276 manquements ont été constatés, cet été, soit 40% des contrôles révèlent des manquements.

Les contrôles ont notamment concerné le domaine de la restauration où l'on parle de pratique déloyale lorsqu'une information est erronée sur l'origine des viandes par exemple, la DDPP 34 s'intéresse par ailleurs de près aux problèmes d'hygiène (locaux sales, conditions de conservation inappropriées de produits alimentaires), ces derniers concernent 68% des anomalies relevées dans la restauration.

Les marchés de plein air sont aussi des lieux propices aux manquements, pendant la période estivale, notamment pour les denrées alimentaires. Des étiquetages de fruits et léguments trompeurs, des annonces ambigües... 13 avertissements ont été distribués, mais une amélioration a été soulignée dans les étals de marché de plein air par rapport aux années précédentes.

Bilan à la fin septembre, 40% des contrôles estivaux ont révélé des manquements, dont près de 10% «graves», conduisant à des mesures administratives ou à des procédures pénales.

Merci à Bruno Longhi d’avoir signalé cette information sur l’Hérault.


Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

samedi 19 novembre 2022

C'est l'histoire d'un restaurant fermé à Cholet après de «graves manquements à l’hygiène»

Apparemment en septembre 2020, selon O.-F., tout allait bien ...

Un nouveau restaurant vient d’ouvrir ses portes, en périphérie, sur le site de l’ancien Décathlon, derrière l’Autre Usine. Il s’agit de Grill’In, une chaîne récemment créée et qui se développe fortement. L’enseigne, qui dispose de quatre restaurants, propose une large gamme de plats : grillades, woks, fruits de mer, plats traditionnels japonais, desserts en tout genre… A Cholet, Grill’Inn présente une grande capacité d’accueil, plus de 400 places assises sur une superficie de 1 200 m². La déco y est soignée.

Oui mais voilà, À Cholet, un restaurant fermé après de «graves manquements à l’hygiène», source O.-F. du 18 novembre 2022.

Jeudi 17 novembre, le restaurant Grill’In, à Cholet, a été fermé administrativement après un contrôle des autorités sanitaires. En attendant que des travaux soient effectués, les portes de ce restaurant avec «buffets à volonté » restent closes. Il s’agit de la seconde fermeture de ce genre depuis le début d’année dans le département de Maineet-Loire.

«Fermé pour traveaux (sic).» Au sud-est de Cholet, le long du périphérique, le restaurant Grill’In a fermé ses portes jeudi 17 novembre et, contrairement à ce qu’indique l’écriteau affiché en vitrine, ce n’est pas uniquement en raison de travaux. Un arrêté préfectoral de fermeture d’urgence a été remis à la direction de ce restaurant avec «buffets à volonté», ouvert en septembre 2020.

Lors d’un contrôle sanitaire organisé mardi 15 novembre, de graves manquements à l’hygiène ​ont été constatés rapporte Camille Dronne, cheffe du service Sécurité sanitaire des aliments (SSA) à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Ce contrôle a eu lieu après un signalement de malade, même si le lien n’est jamais établi de manière formelle, précise cette dernière.

Des carences dans la désinfection et lavage des locaux et des équipements ont été observées. Un autre aspect concerne les températures de conservation : la température du buffet était inférieure aux références réglementaires, la conservation des denrées froides posait aussi problème, mais à moindre niveau, souligne Camille Dronne. Le restaurant ne pourra rouvrir ses portes qu’après une nouvelle inspection qui devrait advenir la semaine prochaine. (...)

Depuis le début d’année, il s’agit de la deuxième fermeture de ce type dans le département.

NB : Photo © Maxime Pionneau.

Complément
Pas d'information sur Alim'confiance, pas d'inspection depuis son ouverture, mais inspection en novembre qui a conduit à sa fermeture.

vendredi 31 mars 2023

Les sanctions sont méritées chez des récidivistes de la malpropreté. A propos de deux exemples chez nos voisins britanniques

Rien ne vaut un bonne amende ou interdiction à vie pour les récidivistes de la malpropreté afin de leur donner le goût d’appliquer la réglementation et d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs et d’éviter de jouer au chat et à la souris avec les agents chargés de faire respecter la réglementation.
En voici deux exemples aimablement fournis par Joe Whitworth et jugez plutôt ...

«Angleterre : Des non-conformité en matière d’hygiène et dans la lutte anti-nuisibles coûtent 84 000 euros à un supermarché», source Enfield Council du 28 mars 2023.

1. Fresh Valley Foods Ltd, opérant sous le nom de Yasar Halim Supermarket, et son propriétaire ont été condamnés à une amende totale de 74 000 £ (84 000 euros) pour avoir enfreint les réglementations en matière d'hygiène, de la lutte antinuisibles et de la contamination.

Le mardi 21 mars 2023, la société qui possède un supermarché situé à Hedge Lane, Palmers Green, a été condamnée à une amende de 48 000 £ (54 700 euros) et le propriétaire Mehmet Yasar Halim a été condamné à payer 26 000 £ (29 560 euros) par la Highbury Corner Magistrates Court, après une enquête de l’Enfield Council.

Les autres coûts comprenaient une suramende compensatoire de 190 £ (216 euros) et les frais du Conseil totalisant 4 400,62 £ (5002,58 euros).

Mehmet Yasar Halim a été reconnu coupable de ne pas avoir d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP), qui est un moyen de gérer les dangers pour la sécurité des aliments, aucun contrôle des nuisibles et aucune protection contre la contamination, malgré plusieurs visites et avertissements du service de santé environnementale des agents de l’Enfield Council.

Le supermarché et le propriétaire ont reçu un rapport détaillé de l’Enfield Council. sur les améliorations qui devaient être apportées aux locaux, mais des infestations de rats et de mouches, y compris des excréments, étaient toujours présentes lors des visites de suivi des agents.

Le dispositif Alim’confiance en France ne permet pas une nouvelle inspection, même si vous payez une visite des inspecteurs …

2. «Pays de Galles : Peines de prison avec sursis pour des exploitants d'une entreprise de fruits de mer basée dans le Pembrokeshire», source Pembrokeshire County Council du 30 mars 2023.

Le non-respect répété de la législation sur la sécurité des aliments et les non-conformités délibérées des avis statutaires signifiés par les agents de santé environnementale pour protéger la santé des consommateurs ont entraîné des peines de prison avec sursis pour deux exploitants du secteur alimentaire du Pembrokeshire.

Colin James Brown et Donna Brown, qui dirigent Shores Seafood au 16 India Row à Monkton, Pembroke, ont également reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire.

L'audience de détermination de la peine a eu lieu à la Swansea Crown Court le 24 mars 2023, après que le couple a plaidé coupable lors d'audiences antérieures à quatre infractions en vertu du Règlement de 2006 sur l'hygiène alimentaire (Pays de Galles) tel que modifié et du Règlement général sur les aliments de 2004 tel que modifié concernant :
- défaut de prendre des mesures pour protéger les aliments du risque de contamination
- mettre des aliments dangereux sur le marché
- ne pas se conformer à un avis d'action corrective
- exploiter leur entreprise sans autorisation après que l'autorisation de fournir leurs produits de la mer ait été suspendue.

La poursuite a été intentée par le Pembrokeshire County Council.

Le tribunal a appris que les infractions s'étaient produites au cours d'une période où l'entreprise, qui vendait des crabes et des homards, avait produit périodiquement des aliments contaminés par des niveaux élevés de bactéries dangereuses, Listeria monocytogenes, qui peuvent avoir de graves effets sur la santé par une maladie appelée listériose, en particulier dans les segments vulnérables de la population.

Malgré les efforts considérables déployés par les agents du Council pour travailler avec l'entreprise afin d'identifier les sources potentielles de contamination bactérienne et d'assurer la mise en œuvre des dispositions de management de la sécurité des aliments, le County Council a suspendu son autorisation de fournir ses fruits de mer à d'autres entreprises en avril 2021 à la suite d’inquiétudes quant à la capacité de l'entreprise à fournir des aliments sûrs.

Le Council a également signifié des avis de mesures correctives à l'entreprise empêchant la production de denrées alimentaires après qu'il est devenu clair que l'entreprise n'était pas en mesure de mettre en œuvre les contrôles nécessaires de manière continue et sans son intervention continue.

Cependant, en juillet 2021, le Council a appris que les exploitants de Shores Seafood continuaient de fournir leurs produits dans des établissements alimentaires locaux du Pembrokeshire en plus loin, en violation directe et flagrante des avis d'exécution en place dans l'entreprise.

Les agents de santé environnementale ont contacté les entreprises ayant reçu les produits dès que l'information a été révélée et ont retiré les produits du marché.

Ils ont également découvert des preuves que des entreprises avaient été approvisionnées en produits Shores Seafood à plusieurs reprises depuis qu'il leur avait été interdit de le faire.

Un rappel de produit a également été publié par la Food Standards Agency à la suite d'informations fournies par le County Council de Pembrokeshire, pour s'assurer qu'aucun produit ne restait à vendre.

À la suite de ces infractions, Colin Brown a été condamné à neuf mois de prison avec sursis pendant deux ans et a également dû effectuer 200 heures de travail non rémunéré. Donna Brown a été condamnée à six mois de prison avec sursis pendant deux ans, avec une condition d'activité de réadaptation de 15 jours.

Colin Brown et Donna Brown ont tous deux reçu des ordonnances leur interdisant de gérer indéfiniment une entreprise alimentaire, ce que le juge a indiqué comme étant à la fois nécessaire et proportionné.

En résumant la situation, le juge Walters a déclaré que les faits de l'affaire étaient «extrêmement peu attrayants et que l'autorité locale était engagée dans une opération du chat et de la souris avec l'entreprise ».

Commentaire
Je peux me tromper mais je ne crois pas qu'en France les sanctions auraient été de ce niveau.

mardi 3 août 2021

La sécurité des aliments en France en juillet 2021, vue par le prisme du blog

En juillet 2021, 1 061 produits rappelés selon le dispositif RappleConso, complétés de quelques ‘oublis’., dont près de 60 rappels pour des pathogènes.

En juillet 2021, la DGCCRF nous a informé du rappel de 2 411 produits rappelés (références et lots).

En juillet 2021, le réseau d’alerte rapide la Commission européenne, RASFF, a comptabilisé 58 notifications liées à la présence d’oxyde d’éthylène dans des produits alimentaires. Avec ce chiffre, nous voilà revenu d'un coup au niveau de janvier 2021 … et ce n'est pas près de se terminer ...

Tous ces chiffres donnent le vertige et l’on ne peut pas s'empêcher d’évoquer cet énorme gaspillage alimentaire ...

Le 2 août 2021, déjà plus de 100 rappels (107) en un seul jour !

Voici un extrait de la foire aux questions de l’AFSCA de Belgique à propos des rappels de produits avec une teneur trop élevée en oxyde d'éthylène. Je montre cet extrait parce que nul part en France, il y a une information pédagogique sur ce sujet, et pourtant, ce n’est pas compliqué, jugez plutôt ...

Des mesures sont-elles prises pour éviter que des produits non conformes soient mis sur le marché ?

Tant la Belgique que l’Europe et les autres Etats Membres ont pris des mesures pour que seuls les produits qui répondent aux normes européennes soient mises sur le marché.

Tout d'abord, la Commission européenne a décidé que les graines de sésame importées d'Inde depuis le 26 octobre 2020 doivent être accompagnées d'un certificat officiel et d’un rapport d’analyse qui garantissent leur conformité aux normes européennes. En plus de cette certification obligatoire, tous les États membres de l'Union européenne ont augmenté la fréquence des contrôles aux postes de contrôles frontaliers.

Deuxièmement, nous avons recommandé aux entreprises qui travaillent fréquemment avec des produits provenant de pays où l'utilisation de l'oxyde d'éthylène est autorisée, d'effectuer des analyses sur cette substance. Les entreprises sont les premières responsables de la mise sur le marché de produits sûrs et il est dans leur intérêt de procéder à ces analyses.

Effectivement, les industriels alimentaires sont confrontés à un gros souci analytique, désormais, c'est un contrôle à 100% des ingrédients qui doit être fait, avant qu'ils ne puissent être utilisés dans la production.

Last but not the least, selon Alim’confiance,  dispositif sensé vous permettre «de consulter les résultats des contrôles officiels réalisés en matière de sécurité sanitaire des aliments», les inspections des restaurants en juillet 2021 sont au niveau le plus bas de l’année 2021, voir ci-dessous.

A suivre ...

Mise à jour du 12 août 2021. Les résultats des inspections font apparaître désormais le chiffre de 816 inspections en juillet 2021, c'est mieux que le résultat présenté ci-dessus, mais c'est toujours moins que juin 2021 avec 1 065 inspections.

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

vendredi 2 septembre 2022

C’est l’histoire d’un restaurant qui a été fermé, puis rouvert et de nouveau fermé, après cinq cas d’intoxication alimentaire

«Val-d'Oise: Un restaurant fermé sur décision préfectorale après cinq cas d’intoxication alimentaire», source Bfmtv du 31 août 2022.

Le préfet du Val-d'Oise a annoncé la fermeture de l'établissement, situé dans un centre commercial de Garges-Lès-Gonesse, ce mercredi.

Un restaurant fermé après cinq intoxications alimentaires. La fermeture du «Roi des Gambas 2», un établissement implanté à Garges-Lès-Gonesse, a été ordonnée après le passage de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), a annoncé le préfet du Val-d’Oise, ce mercredi.

Cinq personnes intoxiquées
Le contrôle est survenu après l’intoxication alimentaire de cinq personnes. Elles avaient toutes mangé dans l’établissement situé au sein du centre commercial «Le pont de Pierre».

L’opération menée par les services préfectoraux a permis de relever la présence de déjections de rongeurs sur le sol, poursuit le préfet du Val-d’Oise. L’huile de friture noire a également alerté le service.

Un établissement déjà fermé après un premier contrôle
Ce n'est pas la première fois que ce restaurant est épinglé. Le 24 juin dernier, la préfecture du Val-d'Oise annonçait la fermeture de l'établissement après un premier contrôle de la DDPP. «La mesure sera levée dès que l'établissement sera de nouveau aux normes», annonçait alors le préfet du Val-d'Oise.

Commentaire
Tout semble normal pour ce restaurant fermé une première fois, puis rouvert, et enfin de nouveau fermé, ça va continuer longtemps ce jeu du chat et de la souris ! Qui donc est responsable ?
Par ailleurs, sur le site Alim’confiance, on ne trouve pas trace de l’inspection du 24 juin 2022 …

Sur Tipadvisor, un avis d’août d’un client parmi d'autres,

Le Roi de l'insalubrité. Plus jamais ça. Rien a ajouter. Tout est sale. Du sol au plafond, en passant par les cuisines. Ne perdez ni votre argent, ni votre temps. Ni votre intestin.
Je cite à nouveau ce commentaire d’un internaute à propos d’une autre restaurant récemment fermé,

Les contrôleurs n'ont plus les moyens en personnel de faire des contrôles. Ils n'agissent que sur signalement. On les entend discuter entre eux les commerces de bouche, ils font ce qu'ils veulent. S'ils ont un contrôle, la fermeture provisoire et/ou l'amende sont largement compensées par ce qu'ils ont engrangés en ne respectant aucune règle. Plus de surveillance de quoi que ce soit dans ce pays, on agit que sur problème.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 12 janvier 2021

Fermeture d'urgence d'un restaurant en Seine Saint-Denis, les inspections semblent exister même pendant la pandémie de COVID-19

Dans la rubrique, il n'y a pas que le confinement qui fait fermr les restaurants, voici une information fournie sur twitter par Bruno Longhi, «Seine-Saint-Denis. Fermeture d'urgence d'un restaurant de Saint-Ouen sur ordre de la préfecture», source actu.fr du 7 janvier 2021.

Apparemment les inspections sanitaires fonctionnent malgré leur baisse (voir ce qui se passe en Irlande) durant la pandémie du COVID-19 … mais, avec ce cas, on croirait voir un exemple souvent emprunté à l’Angleterre ...

Les services de la préfecture ont effectué un contrôle dans le restaurant Le 216 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Celui-ci a été fermé d'urgence pour problèmes d'hygiène.

C’est une fermeture d’urgence qu’a acté la préfecture de Seine-Saint-Denis concernant le restaurant Le 216, situé 109 avenue Michelet, à Saint-Ouen. Après une inspection, les services de la préfecture ont constaté «de graves manquements aux règles d’hygiène et d’entretien général des lieux et des installations».

La liste des manquements est longue
La direction départementale de la protection des populations de Seine-Saint-Denis s’est rendue mardi 22 décembre 2020 à l’établissement Le 216 pour une inspection. Et les enquêteurs ont eu de quoi faire, les manquements sont nombreux :
  • Absence totale de lutte contre les nuisibles en présence de rats et de moucherons
  • Hygiène manuelle inexistante
  • Absence d’utilisation de savon bactéricide
  • Absence de maîtrise de la chaîne du froid
  • Absence de maintenance des locaux et des équipements
  • Absence de formation des employés aux bonnes pratiques en hygiène alimentaire
  • Absence de procédure de nettoyage et de et désinfection des locaux et du matériel
Les services ont donc acté que tout cela faisait courir un risque grave de santé publique. Pour toutes ces raisons, la préfecture a pris un arrêté de fermeture immédiat pour une durée indéterminée. 
Le propriétaire du restaurant peut faire appel de cette décision dans un délai de deux mois auprès du tribunal de Montreuil, en attendant l’établissement est fermé.

Le restaurant ne figure pas encore sur le dispositif Alim’confiance du ministère de l’agriculture, mais il est en 6e position parmi les pires restaurants de Saint-Ouen, selon ce classement des Worst rated restaurants in Saint-Ouen, France ...

Mise à jour du 25 janvier 2021. On lira cette information fournie par Bruno Longhi

Seine-Saint-Denis. Fermeture d'urgence de trois restaurants à Epinay sur ordre de la préfecture. 
Les services de la préfecture ont effectué des contrôles dans trois restaurants à Epinay (Seine-Saint-Denis). Ils ont été fermés d'urgence pour problèmes d'hygiène.

vendredi 5 juillet 2019

Royaume-Uni : Le système de notes en hygiène des aliments fait l’objet de nouvelles recommandations

Alors que le système sensé informer les consommateurs en France sur les résultats des contrôles sanitaires, Alim’confiance, périclite, sans aucune remise en cause, comprenne qui pourra ?, on apprend qu’au Royaume-Uni, le système de notes ou de scores en hygiène des aliments fait l’objet de nouvelles recommandations (source Food Safety News)

Une revue du système de notation de l'hygiène des aliments en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord a abouti à 12 recommandations.

L'évaluation du système d'évaluation de l'hygiène des denrées alimentaires (FHRS ou Food Hygiene Rating Scheme), commandée par la Food Standards Agency (FSA), a été réalisée d'octobre 2018 à janvier 2019 par John Barnes, consultant en matière de sécurité des aliments chez Enmoore.

Les entreprises anglaises ne sont pas obligées par la loi de mettre l’autocollant de conformité au FHRS sur leur porte, alors que cela est obligatoire au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Il existe six niveaux d’hygiène allant de zéro, ce qui signifie qu’une amélioration urgente est nécessaire, de 5, ce qui signifie une très bonne conformité. L’Écosse a son propre système, le Food Hygiene Information Scheme, qui est classé dans trois catégories: réussi (Pass), amélioration requise (Improved Required) et entreprises exemptées (Exempt Premises).

L'une des recommandations formulées dans un rapport récent du National Audit Office (NAO) était d'introduire l'affichage obligatoire de la note en hygiène. Jason Feeney, directeur général de la FSA, a déclaré que l'agence travaillait dans ce sens.

« Nous sommes ravis que le NAO soutienne notre objectif d'introduire l'affichage obligatoire des notes ou scores en hygiène dans les entreprises du secteur alimentaire en Angleterre », a-t-il déclaré.

John Barnes a déclaré à Food Safety News qu'il était favorable à l'affichage obligatoire des notes en hygiène des aliments.

« Cela donne une plus grande transparence, et là où c'est obligatoire, cela a considérablement amélioré la conformité des entreprises en matière de sécurité des aliments. Les consommateurs ont plus de choix et les entreprises doivent réagir car les gens ne vont pas choisir un endroit qui pourrait les empoisonner. Avec les réseaux sociaux, les consommateurs sont dans une certaine mesure le nouveau régulateur et ce sera un pas dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Concentrez-vous sur la réévaluation au lieu de faire appel
Barnes a déclaré qu'une conclusion majeure de l'examen concernait le processus d'appel.

« Je sais que lorsque je travaillais à la FSA, l’industrie s’est rendue compte que le processus d’appel n’était pas assez indépendant. Vous ne voulez pas d’un secret de Polichinelle, si vous envisagez de mettre en place un système obligatoire », a-t-il déclaré.

« Ce qui est revenu de l’industrie, c’est la réévaluation et non l’appel, car les changements apportés au processus de réévaluation signifiaient que les efforts devaient être concentrés sur ce processus plutôt qu’un processus sur lequel ils n’avaient aucune maîtrise. La re-ciblage de l'entreprise a accéléré le processus de réévaluation, cela prenait six mois, mais maintenant cela prend trois mois, les autorités locales acceptant que les entreprises travaillent dans des délais serrés. »

Selon le rapport, l'industrie estimait que le processus d'appel manquait d'indépendance vis-à-vis de l'autorité de notation, mais mettait l'accent sur l'amélioration de la notation plutôt que sur l'attrait, dans la mesure où cela aboutissait rarement à un succès ou à une modification de la note. Les données galloises ont montré qu'il y avait 100 appels interjetés entre le 19 novembre 2016 et le 27 décembre 2017, soit moins de 2% des 5 424 entreprises classées avec une note inférieure à 5.

Les données de sauvegarde galloises indiquent que 15 des 100 appels interjetés entre novembre 2016 et novembre 2017 ont abouti à une note plus élevée, avec un appel où la note a été plus faible. Les données pour l'Irlande du Nord seront publiées cette année et aucune n'a été collectée pour l'Angleterre. Selon le rapport, ce manque de transparence sur le nombre et les résultats des appels risque de perpétuer les préoccupations et la méfiance.

Répondant à cette conclusion, les responsables de la FSA ont déclaré que l'agence examinerait le manque de données centrales sur les appels d'ici à mars 2020.

« Nous identifierons et explorerons des mécanismes de suivi et d’examen de la documentation pertinente des autorités locales concernant les recours afin d’améliorer la supervision centrale et, le cas échéant, de présenter un challenge, que nous présenterons cela au Food Hygiene Ratings Steering Group (ou Groupe de pilotage du système de notation en hygiène des aliments).

Lacunes dans les données
John Barnes a constaté que le manque de données fiables en Angleterre présentait un risque important d'atteinte à la réputation de la FSA et de la marque FHRS. Selon le rapport, les données concernant le nombre d'inspections de réévaluation et d'appels demandés, déterminées par les autorités locales en Angleterre, sont insuffisantes.

Les demandes de réévaluation constituaient la demande la plus utilisée au FHRS. Entre le 28 novembre 2016 et le 27 novembre 2017, les autorités locales du Pays de Galles ont reçu 815 demandes d'inspections de réévaluation, ce qui représente 15% des 5 424 établissements classés entre 0 et 4.

Les autorités locales facturent l’inspection 160 £ au Pays de Galles et 150 £ en Irlande du Nord. Un certain nombre d'autorités britanniques ne facturent pas les visites ultérieures et n'envisagent pas de le faire. Un questionnaire de la FSA adressé aux autorités anglaises en 2017 indiquait que les charges allaient de 100 à 330 £.

Selon le rapport, le secteur alimentaire était d'avis que l'accès à cette mesure en Angleterre était « incohérent et injuste ».

La FSA a indiqué qu'elle produirait un rapport annuel du FHRS comprenant des informations sur le recours aux demandes d’inspection en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, ainsi que des informations sur le coût à appliquer pour une demande de ré-évaluation en juillet 2020.

Problèmes liés aux entreprises multi-sites
Lorsque les entreprises reçoivent une note améliorée mais pas un 5, celle-ci ne peut pas être publiée sur le site Internet de la FSA tant que la période d'appel de 21 jours n'est pas écoulée. Le rapport a révélé que cela avait occasionné des problèmes locaux occasionnels et la FSA avait déclaré que la publication des notes ou scores serait plus rapide.

John Barnes a constaté que certaines autorités locales en Angleterre ne notifiaient pas au siège social des entreprises multi-sites la note du  FHRS concernant les points de vente individuels, comme elles devaient le faire.

« Les représentants en sécurité des aliments des entreprises nationales opérant dans plusieurs sites ont fait part de leurs inquiétudes quant aux retards occasionnels dans la prise en compte par leur siège social de la note du FHRS d’un point de vente individuel. Ils ont estimé que ces retards, associés à des lettres manquant de clarté et de détails nécessaires, compromettaient leur prise de décision et leur accès à la demande d'appel, car la société dispose d'un délai de 21 jours pour interjeter appel et ce délai commence à la notification de la note FHRS au point de vente », selon le rapport.

Répondant à ce fait, la FSA a déclaré qu'elle rappellerait aux autorités locales leurs responsabilités.

« Nous écrirons à toutes les autorités locales d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord pour souligner l'importance de la communication des notes des différents points de vente aux sièges sociaux dans le cas d'entreprises multi-sites et leur rappeler leur obligation de le faire. Nous ferons un suivi auprès des autorités locales individuelles si nous constatons qu'elles ne s'acquittent pas de leur obligation de communiquer les notes des points de vente individuels aux sièges sociaux dans le cas d'entreprises multi-sites. »

Un groupe de pilotage du FHRS au Royaume-Uni, composé de représentants de l'industrie, de parties externes et de autorités locales, ne s'était pas réuni depuis 2016. La FSA le réunira de nouveau avec des représentants de l'industrie, des autorités locales et des consommateurs ainsi qu'un représentant de l'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Irlande du Nord. La première réunion aura lieu début septembre.

jeudi 27 octobre 2022

De la fréquence des inspections en Belgique dans des entreprises alimentaires. Quid en France ?

Le Comité scientifique auprès de l’AFSCA a publié un avis intéressant. Il s’agit de l’Avis 15-2022 dont l’objet est le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Résumé
Avis 15-2022 du Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA sur un projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons.

Contexte & question
Le Comité scientifique est amené à donner un avis sur le projet d’arrêté royal fixant les fréquences d’inspections nécessitant la présence d'un agent de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire dans les établissements du secteur de la transformation des viandes et des poissons dans le cadre du programme de contrôle de l'Agence.

Ce projet d’arrêté fait partie des actions à entreprendre dans le cadre du «Protocole d’accord dans le secteur de la viande : organisation de l’expertise et revalorisation des contrats des chargés de missions» signé le 23/12/2021 par le Ministre de l’Agriculture, l’administrateur délégué de l’AFSCA, les représentants des organisations vétérinaires et les représentants des secteurs concernés.

Méthode
L’avis repose sur l’opinion d’experts ainsi que sur des analyses statistiques des mesures prises par l’AFSCA (2018-2021).

Résultats
L’évaluation des courbes de tendances du nombre de mesures prises (avertissements, procès-verbal d’infraction et retrait ou suspension d’autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) durant la période 2018-2021 a montré qu’il n’y a pas eu de détérioration de la situation. L’évaluation a aussi montré que le nombre d’avertissements restait stable dans le temps et que le nombre de procèsverbaux d’infraction dressés pour les secteurs d’activités ayant plus de 100 opérateurs avait diminué de façon significative sur les quatre années étudiées.

Conclusions
Le Comité scientifique remet un avis favorable sur le projet d’arrêté royal fixant les nouvelles fréquences des inspections dans le secteur de la transformation des viandes et poisson et rédigé dans le sens des recommandations de l’audit HFAA* et de l’avis précédent du SciCom 20-2017. Le Comité scientifique a formulé un certain nombre de remarques et de recommandations en vue d’améliorer le projet d’arrêté royal et d’en évaluer les effets a posteriori.

Recommandations
Il est recommandé de suivre l'évolution dans le temps des proportions d’opérateurs recevant des mesures de l’AFSCA (avertissements, procès-verbaux d'infraction et retrait ou suspension d'autorisation, d’agrément ou d’enregistrement) par activité. Le Comité scientifique recommande que le bilan de ce suivi soit effectué régulièrement après une période de 2 ou 3 ans.
*Rapport final d’un audit effectué en Belgique du 11 juin 2019 au 21 juin 2019 afin d’évaluer les contrôles officiels relatifs à la production de denrées alimentaires prêtes à être consommées.

Commentaire
Le blog publie ce type d’Avis car il souhaiterait bien que l’Anses se penche enfin sur la fréquence des contrôles et des inspections de nos autorités sanitaires dans les entreprises alimentaires, si toutefois la sécurité des aliments est encore une priorité de l'Anses ...

A titre d’exemple, le blog signale que depuis le début de l’année 2022, il y a eu 10 243 inspection en restauration commerciale en France (source Alim’confiance Open Data au 27 octobre 2022), une misère ….