mercredi 11 décembre 2019

Rapport 2018 sur les zoonoses aux Pays-Bas : Les infections à STEC et à Campylobacter augmentent


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Les infections à STEC et à Campylobacter augmentent aux Pays-Bas », source article de Joe Whitworth paru le 11 décembre 2019 dans Food Safety News, complété par me soins.

Il y a eu une augmentation des infections à E. coli producteurs de shigatoxines aux Pays-Bas l'année dernière, selon un rapport annuel. Ce rapport met l’accent sur « La prévention, un thème important dans l'état des zoonoses 2018 ».

Rappelons qu’un tel rapport n’existe pas en France. Parmi les moyens à votre disposition pour rechercher une telle information, il vous faut aller sur le site de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). C'est en regroupant ces données et celles des pays européens que l'EFSA établit chaque année la compilation intitulée « The European Union summary report on trends and sources of zoonoses, zoonotic agents and food-borne outbreaks ».

Le rapport sur l'état des zoonoses 2018 publié par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement (RIVM) et l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA) a également constaté une augmentation des cas d’infection à Campylobacter, tandis que ceux à Listeria et Salmonella ont diminué.

Après une baisse ces dernières années, le nombre de personnes infectées par E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) en 2018 était de 487, contre 393 en 2017.

Sérotypes courants et SHU
Les 59 cas d’infection à STEC O157 sont comparables à 64 en 2016 et 58 en 2017. Au total, 86 patients avaient une infection confirmée sans O157, contre 131 en 2016 et 114 en 2017. En dehors de O157, O26 était le plus fréquemment trouvé, suivi de O103 et O8.

Un peu plus de femmes que d'hommes ont eu un diagnostic d'infection à STEC. 40 pour cent des patients avec STEC O157 ont été admis à l'hôpital contre 24 pour cent des patients non O157 mais aucun décès n'a été enregistré.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) a été signalé chez 21 patients, dont 7 enfants de 1 à 5 ans, 4 adolescents et 10 adultes de 20 à 77 ans, 62% de femmes.

Le typage O était connu pour onze patients avec un SHU: cinq étaient O157 et six étaient O26.

L'analyse par la NVWA a révélé un isolat de STEC dans 32 des 247 échantillons de viande fraîche au stade de la distribution provenant de petits ruminants. Pour la viande hachée en distribution et pour les préparations de viande et de veau, des pourcentages élevés de positifs ont été détectés. Un total de 107 isolats ont été retrouvés dans les aliments, avec 44 groupes O différents. O146:H21 était le plus courant, suivi par O38:H26 et O91:H14.

L'année dernière, 30 éclosions liées aux aliments ont été signalées. Cela est comparable aux 27 à 32 éclosions de 2014 à 2017. En 2018, 318 patients ont été impliqués dans ces éclosions. En raison de problèmes techniques à la NVWA, les éclosions signalées à l'agence n'étaient pas disponibles pour le rapport 2018 et seront donc publiées dans l'édition 2019.

Campylobacter légèrement en hausse
En 2017, le nombre le plus faible de cas de campylobactériose confirmés en laboratoire a été constaté depuis l'enregistrement des données en 1993.

En 2018, le nombre a légèrement augmenté. On estime que l'année dernière, il y a eu 5 945 infections à l'échelle nationale contre 5 557 en 2017 sur la base de 3091 rapports de surveillance en laboratoire avec un taux de couverture de 52%.

Les cas de gastro-entérite aiguë due à des infections à Campylobacter dans la population néerlandaise en 2018 étaient estimés à 71 246 contre 67 260 en 2017 et 78 970 en 2016. On prévoit que ces cas se soient soldés par 3 201 années de vie ajustée sur l’incapacité (DALYs*) et un coût de la maladie (COI) de 64 millions d'euros.

Le DALY et le COI de Campylobacter et le nombre de cas de gastro-entérite aiguë sont environ trois fois plus élevés que ceux de Salmonella alors que la proportion d'admissions à l'hôpital est comparable.

Pour Campylobacter, on pense qu'un tiers des infections proviennent directement des aliments, contre près de 80% pour Salmonella.

Faible taux de Salmonella
La couverture de la surveillance estimée est à 64% de la population néerlandaise pour la salmonellose confirmée en laboratoire. Pour 2018, les cas de gastro-entérite aiguë causée par Salmonella étaient estimés à 2 6545. Cela correspond à 1 132 DALYs et un COI de 21 millions d'euros et fait des Pays-Bas l'un des incidents les plus faible en Europe.

En 2018, le nombre d'isolats de Salmonella isolés de patients était inférieur à celui de 2017 avec 952 isolats. Pour le pays dans son ensemble, cela signifie environ 1 488 cas confirmés en laboratoire. Salmonella chez le porc est probablement la principale source avec les œufs en deuxième position.

Les sérotypes de Salmonella Enteritidis et Typhimurium (y compris les monophasiques) représentent environ 60 à 80 pour cent de tous les isolats isolés chez l'homme. Les infections à Salmonella Enteritidis sont souvent contractées à l'étranger tandis que les cas de Salmonella Typhimurium ne sont généralement pas liés aux voyages. Le troisième sérotype le plus courant est 1,4, [5],12:i:-.

Baisse du taux de Listeria
Un total de 78 patients atteints de listériose ont été signalés en 2018. Il s'agit de l'un des taux d'incidence les plus faibles depuis l'introduction de l'obligation de déclaration à la fin de 2008, tandis que 2017 a enregistré le taux d'incidence le plus élevé. L'an dernier, la plupart des patients ont été infectés par Listeria monocytogenes sérotype 4b, 1/2a ou 1/2b.

Sept patientes étaient enceintes en 2018 au moment de l'infection à Listeria. Une femme a fait une fausse couche, un enfant est mort-né et un autre est décédé peu de temps après la naissance. Quatre adultes de 67 à 79 ans sont décédés.

Huit grappes d'isolats humains ont été trouvées, dont six contenaient également un ou plusieurs isolats alimentaires. Tous les cas groupés de 2018 contenaient également des isolats de patients des années précédentes.

En 2018, NVWA a investigué sur environ 4000 lots de denrées alimentaires pour Listeria monocytogenes. À partir de cela, 184 isolats ont été obtenus à partir de poisson, de viande de volaille fraîche, de bœuf et de produits carnés à consommer crus.

Brucella
Cinq patients, trois femmes de 24, 62 et 88 ans et deux hommes de 29 et 56 ans atteints de brucellose ont été signalés. Tous ont été admis à l'hôpital et ont contracté l'infection à l'étranger. Deux cas ont été enregistrés en 2017 et quatre en 2016.

Dans trois cas, il s'agissait d'un cas d’infection à Brucella melitensis, un cas d’ infection à Brucella abortus et l'espèce était inconnue pour l'autre cas.

Un patient a été infecté par la consommation de produits laitiers crus en Turquie. Un autre a pu avoir contracté une infection par du lait cru de chamelle en Arabie Saoudite. La source de l'infection n'était pas claire chez les trois autres patients infectés au Belize, Zambie et Irak.

Autres zoonoses
En 2014, le nombre de cas de leptospirose a fortement augmenté, après quoi il a lentement diminué. La maladie peut être contractée de diverses manières, notamment en nageant dans des eaux de surface contaminées par l'urine de rats. Le nombre a de nouveau baissé en 2018 mais reste plus élevé qu'avant 2014.

Les tiques sont capables de transmettre diverses zoonoses, dont la plus connue et la plus courante est la maladie de Lyme. Une zoonose moins connue est l'infection causée par Borrelia miyamotoi. Le deuxième cas de cette maladie aux Pays-Bas a été diagnostiqué en 2018.

Les oiseaux néerlandais, principalement les merles noirs, ont été gravement touchés par le virus Usutu en 2018, comme ce fut le cas au cours des trois années précédentes. Cette zoonose provoque rarement des symptômes graves chez les personnes touchées.

*Le DALY (Disability-Adjusted Life Years, ou année de vie ajustée sur l’incapacité) est un indicateur qui a été élaboré au début des années 1990 en vue de quantifier le fardeau des maladies. Le DALY est la somme des années de vie perdues par mortalité prématurée et des années de vie en bonne santé perdues en raison d’une incapacité/maladie.

De la présence de parasites dans des poissons vendus en Belgique et en France


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Deux études distinctes à six mois d'intervalle traite presque du même sujet, à la savoir la présence des Anisalidae dans des poissons en Belgique et en France au stade de la distribution, et la situation n'est pas satisfaisante ... jugez plutôt ...

Une étude vient de paraître dans l’International Journal of Food Microbiology concernant la « Présence des Anisakidae dans les espèces commerciales de poissons importées sur les marchés alimentaires belges: revue systématique et méta-analyses ».

Faits saillants
  • Présence généralisée des Anisakidae chez les poissons de mer sauvages
  • Variabilité élevée de la prévalence des Anisakidae entre les mers et les espèces de poissons
  • Prévalence la plus élevée des Anisakidae dans l'Atlantique Nord-Est
  • Anisakis simplex est abondant dans l'océan Atlantique et A. pegreffii en Méditerranée
  • La prévalence estimée dans la plupart des poissons consommés en Belgique: cabillaud (33%) et saumon (5%)
Résumé
Les Anisakidae sont des nématodes zoonotiques marins avec la plupart des espèces de poissons commerciales comme hôtes intermédiaires. Les risques pour la santé publique et les problèmes socio-économiques sont attribués à ces larves. Malgré ces préoccupations, la présence des Anisakidae dans les espèces de poissons commerciales en Belgique reste inconnue.
Par conséquent, l'objectif principal de cette revue systématique était de voir les études évaluant la prévalence et l'intensité (niveau d'infection) des Anisakidae dans les pays importateurs de poisson sur le marché belge. Les bases de données de PubMed, Web of Science, Cordis, Google Scholar, Google, African Journals online et Asia Journals online ont été recherchées. Les principaux critères d'éligibilité étaient: les espèces de poissons consommées en Belgique; des études menées dans l'un des principaux pays importateurs; et la disponibilité des données de prévalence.
Sur les 519 études identifiées à l'origine, 83 ont été incluses avec des données provenant d'Espagne, d'Allemagne, du Chili, du Danemark, de Turquie, de France, de Chine, d'Angleterre, de Belgique, de Norvège, d'Islande, du Sénégal et de Suède.
Les résultats globaux montrent une présence répandue des Anisakidae avec une forte variabilité de la prévalence entre les espèces de poissons et la mer de pêche. La morue (Gadus morhua) et le saumon de l'Atlantique (Salmo salar), les espèces de poisson les plus consommées en Belgique, ont une prévalence moyenne respectivement de 33% et 5%.
De toutes les zones de pêche étudiées, les poissons capturés dans l'Atlantique Nord-Est ont le taux d'infection le plus élevé (68%). De plus, des prévalences plus élevées ont été retrouvées lors de l'examen des viscères (prévalence moyenne 59%) par rapport au muscle (29%) et avec des techniques supérieures telles que la digestion enzymatique ou la presse/UV (46%) par rapport au mirage, la méthode de routine (23% ). Les poissons d'élevage se sont révélés être les moins infectés (2%) mais n'étaient toujours pas indemnes des Anisakidae. La présence répandue des Anisakidae et les implications associées pour la sécurité alimentaire indiquent la nécessité d'étudier plus avant la présence des Anisakidae dans les poissons sur le marché belge.
Une étude de l’Anses a étudié les « Niveaux d’infestation par les Anisakidae chez sept espèces de poisson prélevées au stade de la distribution en France », source Bulletin épidémiologique, santé animale et alimentation n°87 (3) – Avril 2019.

Résumé
Les nématodes de la famille des Anisakidae sont présents au stade larvaire chez de nombreuses espèces de poissons et céphalopodes fréquemment consommées en France. Ces parasites peuvent induire des pathologies digestives et/ou allergiques chez l’Homme suite à la consommation de produits de la pêche infestés. L’objectif du plan de surveillance 2017 était d’estimer les niveaux d’infestation par ces parasites, des poissons mis sur le marché, quelle que soit leur présentation au consommateur final, et par conséquent, de contribuer à l’évaluation de l’exposition du consommateur. Les niveaux d’infestation observés selon des méthodes de détection non destructives (utilisées par les professionnels) et par une méthode de détection destructive et exhaustive ont été comparés. Sept espèces de poissons d’importance commerciale ont été sélectionnées et 205 échantillons ont été analysés. Les prévalences d’infestation observées par la méthode exhaustive variaient entre 29 % (lieu noir) et 88 % (merlan) et étaient significativement différentes entre les espèces de poisson. Le lieu noir présentait les nombres de parasites moyen et maximal les plus faibles (4 et 16) et le merlu les plus importants (132 et plus de 906). Les flancs des poissons étaient significativement plus infestés que les filets. Les parasites qui ont été identifiés appartenaient majoritairement à l’espèce Anisakis simplex.  
En conclusion, les auteurs notent,
Ces résultats interrogent directement les pratiques de la filière qui doit, à travers des mesures d’éviscération précoce, de tri, de parage, garantir la mise sur le marché de produits non manifestement parasités. Un travail visant l’amélioration de la prise en compte du risque « parasites » par chacun des maillons de la filière, et sa déclinaison au niveau du contrôle officiel a été engagé pour répondre à ces enjeux. En complément, des actions d’information et de sensibilisation du consommateur pourront être renouvelées.



Selon le RASFF de l'UE, concernant la présence d’Anisakis pour des produits d'origine France, il y a eu,
  • 9 notifications sur 39 en 2018,
  • 21 notifications sur 38 en 2019.
On ne peut pas encore dire si la note de service a servi à quelque chose ...

mardi 10 décembre 2019

L'Anses annonce le retrait de 36 produits à base de glyphosate et l'Autriche n'interdit plus le glyphosate


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Retrait de 36 produits à base de glyphosate en France », source ATS/AGIR,

Actuellement, 69 produits à base de glyphosate sont disponibles sur le marché en France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur autorisation.

L'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le 9 décembre 2019 le retrait du marché de 36 produits à base de glyphosate, un herbicide que la France a décidé d'interdire à partir de 2021. Ce pesticide représente près des trois quarts des tonnages de produits utilisés en 2018. Ces 36 produits, précise l'Anses dans un communiqué, ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de l'absence de données scientifiques permettant d'écarter tout risque génotoxique (susceptible d'endommager l'ADN et de provoquer des mutations génétiques).

Suite au prolongement pour cinq ans de l'agrément de la substance active par l'Union européenne en 2017, « l'Anses procède au réexamen des autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate commercialisés en France et a lancé une évaluation comparative avec les alternatives disponibles », rappelle l'Agence. Mais sans attendre la fin du processus en cours, « l'Agence a notifié le retrait des autorisations de 36 produits à base de glyphosate ». Pour des raisons identiques, elle « a notifié une décision négative pour 4 des 11 nouvelles demandes d'autorisation déposées depuis janvier 2018 et en cours d'examen ».

L'évaluation des dossiers de demande d'autorisation déposés par les entreprises souhaitant renouveler ou obtenir une mise sur le marché de produits à base de glyphosate « a été spécifiquement renforcée en 2017 suite à la réévaluation de la substance active. Avec davantage d'exigences impliquant la fourniture de données supplémentaires concernant les risques pour la santé et l'environnement », selon l'Anses.

« Ces nouvelles dispositions requièrent des études spécifiques menées selon des méthodes standardisées et robustes », assure l'Anses qui « poursuit l'examen des demandes d'autorisation et de réautorisation de produits à base de glyphosate ». « Seuls les produits à base de glyphosate répondant aux critères d'efficacité et de sécurité définis au niveau européen (...) et ne pouvant pas être substitués de façon satisfaisante bénéficieront de l'accès au marché français », ajoute l'Anses, qui finalisera l'ensemble du processus d'évaluation « d'ici fin 2020 ».

Le gouvernement autrichien a pour sa part annoncé qu'il ne mettrait pas oeuvre l'interdiction du glyphosate votée cet été par le Parlement pour une entrée en vigueur début 2020, car la proposition de loi n'a pas été soumise aux instances européennes comme elle aurait dû l'être. L'interdiction du glyphosate dès 2020 aurait fait de l'Autriche le premier pays européen à bannir l'herbicide controversé. Votée en juillet par le Parlement, cette interdiction avait pris de court le gouvernement qui n'était pas à l'origine de cette initiative.

La licence d'utilisation du glyphosate dans l'UE court jusqu'au 15 décembre 2022. Son sort fait débat dans de nombreux pays, notamment en raison de la nécessité de trouver des alternatives à ce produit très utilisé par les agriculteurs.

Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES. 

Etats-Unis : L’éclosion à E. coli liée à de la laitue romaine de 2018 est la plus importante depuis des décennies


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« L’éclosion à E. coli liée à de la laitue romaine en 2018 est la plus importante depuis des décennies », source CIDRAP News.

Selon une étude publiée dans Clinical Infectious Diseases, une épidémie dans plusieurs États liée à de la laitue romaine contaminée par Escherichia coli O157:H7 en 2018 a été la plus grande épidémie américaine depuis des décennies, qui a finalement rendu 240 personnes malades dans 37 États. C'est 30 patients de plus que ce que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) avaient noté dans une dernière mise à jour sur l'épidémie.
Sur les 240 cas, 104 personnes ont été hospitalisées, 28 ont développé un syndrome hémolytique et urémique, et 5 patients sont décédés, selon les auteurs de l'étude, dirigés par des scientifiques du CDC.

Sur 179 personnes interrogées, 152 (85%) ont déclaré avoir consommé de la laitue romaine au cours de la semaine précédant le début de la maladie, selon les auteurs, et finalement 20 sous-groupes de cas ont été identifiés. Toute la laitue romaine impliquée dans l'épidémie a été cultivée à Yuma, Arizona.

Le New Jersey Department of Health a notifié pour la première fois au CDC deux éclosions à E. coli en avril 2018, chez des cas groupés de patients ayant mangé dans la même chaîne de restaurants. Finalement, 20 cas groupés de patients supplémentaires ont été identifiés à travers le pays, beaucoup ayant mangé des salades prédécoupées dans les mêmes chaînes de restaurants.

« Cette épidémie a été la plus importante épidémie dans plusieurs Etats à STEC O157 depuis plusieurs décennies, éclipsant en ampleur l’épidémie de 2006 liée aux épinards frais », ont déclaré les auteurs. « La taille réelle de cette épidémie était probablement beaucoup plus importante que les 240 cas de maladie signalés par PulseNet, ce qui suggère que des milliers de personnes ont été effectivement malades lors de cette épidémie."

Bien qu'une seule source de contamination n'ait pas été identifiée, la souche de E coli a été retrouvée à plusieurs points le long d'un canal d'irrigation de 3,5 miles qui longeait 36 champs de laitue romaine.

« 22 morts et 10 000 cas entre 2010 et 2017 », c’est le bilan des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2010 à 2017 en France métropolitaine


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

La fricassée de champignons sauvages, un plaisir d'automne qui n'est pas sans danger : 22 personnes sont mortes en France entre 2010 et 2017 après une intoxication aux champignons, essentiellement des amanites phalloïdes, selon des chiffres officiels publiés mardi. source agri-mutuel avec l'AFP.

Au total, 10 625 cas d’intoxication aux champignons ont été enregistrés durant cette période, dont 239 graves, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’agence sanitaire Santé publique France (Surveillance nationale des intoxications alimentaires par des champignons : bilan des cas rapportés au réseau des centres antipoison de 2010 à 2017 en France métropolitaine).

Les personnes décédées étaient 10 hommes et 12 femmes âgés de 38 à 88 ans. Dans 15 de ces 22 cas, la mort a été causée par un « syndrome phalloïdien », qui se déclare 6 à 24 heures après l’ingestion. Il se caractérise par des vomissements, des diarrhées, des douleurs au ventre et attaque le foie et les reins. Dans 11 de ces cas, le champignon en cause était l’amanite phalloïde, l’une des espèces vénéneuses les plus dangereuses. Les personnes intoxiquées l’avaient confondue avec le rosé des prés (agaric champêtre) ou la coulemelle, voire l’avaient carrément ramassée et consommée sans la connaître.

Les 7 autres cas mortels étaient dus à un autre type de syndrome, dit « sudorien », qui se déclare plus rapidement (de 15 minutes à 2 heures après l’ingestion). Causé par d’autres champignons, certaines espèces de clitocybes ou d’inocybes, ce syndrome est « considéré comme relativement peu dangereux », note le BEH. Mais il peut avoir des conséquences graves « chez des patients présentant des antécédents cardiovasculaires », dont le cœur est fragilisé par l’intoxication.

Les informations sur le mode d’obtention des champignons responsables de ces intoxications ne sont connues que pour 2016 et 2017. Pour ces deux années, les champignons avaient très majoritairement été cueillis (93 % des cas), mais avaient parfois aussi été achetés ou consommés au restaurant (7 %). « De nombreux facteurs interviennent dans ces intoxications : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, consommation de champignons comestibles en mauvais état, défaut de cuisson d’espèces secrétant des toxines (…) (morilles, shiitake), quantité trop importante consommée (tricholome équestre) », relève le BEH.

Certains champignons comestibles peuvent provoquer des intoxications dans ces circonstances particulières: c’est le cas des rosés des prés chez les personnes ayant un déficit en tréhalase (enzyme qui dégrade un sucre appelé tréhalose, contenu en grande quantité dans ces champignons). La plupart des intoxications ont logiquement lieu en octobre, au plus fort de la saison des champignons, même s’il arrive que des pics soient atteints dès août. « Il est indispensable de faire identifier sa récolte par un spécialiste en cas de doute sur la comestibilité d’un champignon, mais également de la photographier avant sa cuisson », rappelle le BEH. En outre, « il est recommandé de ne pas donner de champignons sauvages aux plus jeunes ». Le plus jeune des 10 000 patients intoxiqués entre 2010 et 2017 n’avait que 9 mois, et 3,3 % des cas concernaient des enfants de moins de 5 ans.

Dans la conclusion, il est noté,
Le nombre de cas n’a globalement pas diminué depuis le début de la surveillance et semble davantage lié aux conditions météorologiques favorisant la pousse qu’aux mesures de communication mises en œuvre. Si les relais dans les médias locaux doivent être privilégiés pour informer la population des risques liés à la consommation de champignons, la mise à disposition sur un site Internet d’une liste d’officines ou sociétés de mycologie où pouvoir apporter sa cueillette, comme en Suisse, pourrait inciter les cueilleurs à faire contrôler leur récolte
Ci-après, un extrait du film d'Yves Robert de 1958, Ni, ni connu, avec Louis de Funès ... à propos de champignons, mais que ...

Allemagne : Aucun impact des nouvelles règles sur la contamination par Campylobacter


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Aucun impact des nouvelles règles sur la contamination par Campylobacter », source article de Joe Whitworth paru le 10 décembre 2019 dans Food Safety News.

Des règles plus strictes sur Campylobacter n'ont pas encore conduit à une diminution de la contamination sur la base des chiffres d'une agence allemande.

Près d'un quart des carcasses du pays avaient un dénombrement de Campylobacter supérieur à 1000 unités formant colonies par gramme (ufc/g) en 2018, selon l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL).

Les critères d'hygiène des procédés de pas plus de 1000 ufc / g sur les carcasses de poulets de chair au niveau de l'abattoir ont été introduits à partir de janvier 2018 dans toute l'UE pour déterminer la présence de Campylobacter spp. dans les carcasses de poulets de chair. L'objectif est d'empêcher la vente de viande de volaille avec des niveaux élevés de Campylobacter par gramme. Si des niveaux élevés sont détectés, l’opérateur alimentaire doit améliorer l'hygiène.

En 2017, avant l'introduction de la législation, 22,7% des carcasses en Allemagne dépassaient les niveaux. En 2018, le taux est resté pratiquement inchangé à 22,6%. BVL a déclaré que la surveillance zoonotique en cours montrera dans quelle mesure le seuil introduit conduit à une amélioration de la situation.

Les règles stipulent qu'à partir de janvier 2018, jusqu'à 40% des carcasses de volaille testées pour Campylobacter peuvent dépasser 1 000 ufc/g, de 2020 à 30% des carcasses peuvent dépasser 1 000 ufc/g et à partir de 2025, jusqu'à 20% peuvent dépasser 1 000 ufc/g.

En Allemagne, 67 872 cas d’infections humaines ont été signalées à l'Institut Robert Koch (RKI) en 2018, ce qui correspond à peu près au même niveau de ces cinq dernières années.

Près de la moitié des échantillons de carcasses de peau de volaille (46,3%) et de poulet frais (47,8%) étaient positifs pour Campylobacter en 2018. Le taux de détection de Campylobacter spp. dans les échantillons de viande fraîche de poulet était de 51,8% en 2017.

Nombre et cause des infections
Dans le cadre de la surveillance des zoonoses en 2018, les autorités des États fédéraux ont prélevé 5 974 échantillons à tous les niveaux de la chaîne alimentaire et examiné la présence des pathogènes d'origine alimentaire les plus importants.

L'année dernière, 45% des cas signalés à RKI en Allemagne étaient dus à Salmonella Enteritidis. Dans 33% des cas, la maladie a été causée par Salmonella Typhimurium. Salmonella Infantis, Salmonella Derby et Salmonella Kentucky figuraient parmi les cinq premiers. Tous les autres sérotypes représentaient ensemble 17%.

RKI a signalé 13 592 infections à Salmonella en 2018, soit 5,2% de moins que l'année précédente mais plus que les 12 974 cas en 2016.

En Allemagne, entre 2011 et 2017, les infections à Listeria ont doublé, passant de 362 à 769. Cependant, en 2018, le nombre de cas notifiés est tombé à 701.

Un total de 2 226 infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été signalées au RKI en 2018, ce qui correspond à une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente. Les sérogroupes les plus fréquemment rapportés étaient O91, O103 et O157.

En 2017, avec 95 cas de maladie déclarés, le nombre le plus élevé de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) s'est produit depuis la flambée épidémique majeure de 2011. En 2018, 68 cas d’infections ont été signalées au RKI, ce qui était nettement moins que l'année précédente.

RKI a signalé 2 384 cas de yersiniose en 2018. L'incidence a légèrement diminué par rapport à l'année précédente. Parmi les patients, le sérotype le plus fréquemment détecté était O:3.

Un rapport de l'ECDC reconnaît le rôle du public dans la réponse aux éclosions d’intoxication alimentaire


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Un rapport de l'ECDC reconnaît le rôle du public dans la réponse aux éclosions d’intoxication alimentaire », source Food Safety News.
Un projet du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a reconnu le rôle important de la communauté dans la préparation et la réponse aux urgences de santé publique.

Le rapport présente les résultats d'une étude de cas sur des éclosions à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans des structures de garde d'enfants en Irlande.

Il a révélé que les communautés touchées sont essentielles dans les urgences de santé publique, les préoccupations et les expériences du public étant un élément important de la réponse.

Cela fait partie d'un projet plus large de l’ECDC visant à étudier les synergies entre les communautés affectées par les menaces pour la santé publique et les institutions mandatées pour s'y préparer et y répondre. L'objectif est de collecter des preuves et de partager les bonnes pratiques en matière de collaboration intersectorielle et de préparation communautaire aux urgences sanitaires, en observant ce qui a fonctionné dans différents contextes.

Situation liée aux STEC
Dans l'UE, 6 647 cas de STEC ont été signalés en 2017, dont 37% ont été hospitalisés en raison d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU), un type d'insuffisance rénale. Vingt des patients sont décédés. La même année, l'Irlande avait le taux de notification à STEC confirmé le plus élevé de l'UE. L'incidence a considérablement augmenté ces dernières années, avec 839 cas signalés en 2016.

Il y a eu un grand nombre d'infections à STEC durant l'été 2018, avec 91 patients liés à une éventuelle épidémie d'origine alimentaire. Le Health Protection Surveillance Centre (HPSC) est l'agence irlandaise pour la surveillance des maladies transmissibles et fait partie du Health Service Executive (HSE).

L'équipe s'est rendue en Irlande pendant une semaine fin novembre 2018. Des entretiens téléphoniques ont eu lieu la semaine suivante. Des informations ont été recherchées sur l'engagement communautaire lors des éclosions à STEC en général, mais également lors d'une éclosion spécifique dans une garderie ou une crèche, plus tôt en 2018. La source de l'infection n'a jamais été identifiée avec moins de 10 enfants malades et personne n'a développé de SHU.

Les sources de données comprenaient un examen des documents; des entretiens avec des experts techniques et des membres de la communauté affectés par les STEC; discussions de groupe avec des experts techniques et des représentants de la communauté et une cartographie des parties prenantes.

La cartographie des parties prenantes a indiqué que les parties institutionnelles dominent la réponse, la communauté ayant un rôle beaucoup plus petit à jouer que les autorités.

Droit à une compensation
Un ensemble de bonnes pratiques suggérées pour promouvoir l'engagement communautaire lors des épidémies de STEC a été identifié et inclut des connaissances sur la prévention et le contrôle des STEC devant être améliorées, pour la communauté au sens large, les agents de santé, les propriétaires et le personnel des crèches ainsi que les défis rencontrés par les parents d'enfants avec une infection à STEC prolongée.

Les fournitures essentielles, telles que les pots d'échantillons, n'étaient pas toujours disponibles au moment et à l'endroit nécessaires. Des difficultés ont également été notées avec des retards perçus dans la réception des résultats de laboratoire.

La fermeture d'une crèche, également appelée garderie d’enfants, en raison d'une éclosion à STEC est une pratique courante, mais peut avoir des conséquences financières pour la crèche et les parents, qui doivent parfois s'absenter du travail pour s'occuper de leurs enfants jusqu'à sa réouverture. Des appels ont été lancés en faveur d'une certaine forme de compensation de la part des autorités. La crèche a également perdu des revenus après la fermeture forcée et les frais occasionnés par le nettoyage en profondeur des locaux.

Lors de l'épidémie de 2018, le risque relativement faible de conséquences graves pour la santé de leur enfant était dépassé dans l'esprit des parents par le risque modéré à élevé de porter un lourd coup au budget familial. Une récente éclosion à STEC dans une crèche à proximité a fourni une opportunité de soutien par des pairs pendant la principale période d'incertitude au début de l'épidémie pour le propriétaire de la crèche.

Early Childhood Ireland travaille avec la Food Safety Authority of Ireland sur un programme d'hygiène des mains pour permettre aux jeunes enfants de savoir comment et quand se laver les mains.

Implication de la communauté
L'équipe de l’ECDC a entendu des répondants au niveau national et régional parler de cas où les parents étaient publiquement critiqués et honteux pour leurs enfants infectés par des STEC, et où les propriétaires étaient hostiles envers les responsables de la santé publique, entravant activement les activités de contrôle des infections. Il y a également eu des cas où les propriétaires de crèche faisaient obstruction et modifiaient les informations produites par les autorités pour les parents, les rendant incorrectes ou trompeuses.

Certains parents ne pouvaient ou ne voulaient pas s'assurer que leurs enfants - infectés ou non - étaient tenus à l'écart des autres, afin qu'ils puissent continuer à travailler. Ils se fournissaient une couverture informelle les uns aux autres sur une base rotative, de sorte qu'un parent s'occupait d'un petit groupe d'enfants un jour et un autre le lendemain. Les membres du personnel ont déclaré que les enfants qui avaient été testés positifs et négatifs ont continué à jouer et à partager de s aliments ensemble à la maison et sur les terrains de jeux pendant la fermeture de la garderie.

Des membres de la communauté souhaitent que leur voix soit entendue dans le processus de préparation et de riposte aux éclosions et veulent être considérés par les autorités comme de véritables partenaires, mais un sentiment de déconnexion a été signalé par certains dans la communauté.

Les autorités irlandaises étaient très expérimentées dans le traitement des STEC, mais le sentiment des répondants de la communauté était que ce n'était généralement pas une maladie bien connue ou comprise. L'un des défis est la compréhension par les parents de la nécessité de maintenir des mesures strictes de contrôle des STEC, si les enfants sont exclus d'une crèche parce qu'ils sont infectés, même s'ils continuent d’aller bien et de se sentir bien.

Après l'éclosion, les autorités régionales de santé publique ont organisé une formation pour le personnel de la crèche touchée et leur ont remis du matériel sur la lutte contre les infections.

Lors d’une revue de plusieurs rapports d'éclosions à STEC, la nature et l'étendue des activités d'engagement communautaire menées par les infirmières chargées de la protection de la santé dans les crèches touchées n'ont pas été très étudiées. Il n'est pas non plus fait mention d'une formation post-éclosion qui aurait pu être dispensée au personnel.

Dans chaque assiette, un agriculteur


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.


Extrait.
cet agribashing repose sur une ignorance profonde du sujet. Seule l’alimentation intéresse les consommateurs soucieux de leur santé et de celle de l’environnement. L’agriculture et sa réalité ne préoccupent finalement pas ces citoyens peu informés, parfois perchés sur le toit de villes, dictant la marche à suivre à la société, qui méconnaissent la campagne plus qu’ils ne la rejettent. Le citoyen-consommateur-client se doit d’être cohérent. Il revendique la qualité, la diversité, la quantité… Il doit avoir conscience que cela n’est possible qu’avec des agriculteurs, qu’en lien avec eux. Pas contre eux. Pas sans eux.
Sommes-nous conscients, à chaque repas, d’avoir à nos côtés un agriculteur ? Combien d’entre nous, dans l’acte alimentaire répété plusieurs fois par jour, établissent ce lien indissociable entre le contenu de notre assiette et les travailleurs de la terre ou de la mer ? Garant de la sécurité alimentaire humaine, en quantité comme en qualité, l’agriculteur est notre premier soutien. Aucun individu ne peut vivre sans se nourrir. Cette évidence traverse les époques et les continents. Est-ce parce qu’elle est atemporelle, universelle et banale que nous l’oublions si souvent ?

Complément du 14 décembre 2019. On lira cet article de Gil Rivière-Wekstein sur son blog, 

L’agribashing dans le viseur de Didier Guillaume.