Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de
produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à
nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux
entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un
manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire
une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« Retrait
de 36 produits à base de glyphosate en France », source
ATS/AGIR,
Actuellement,
69 produits à base de glyphosate sont disponibles sur le marché en
France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur
autorisation.
L'Agence
française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le 9 décembre
2019 le retrait du marché de 36
produits à base de glyphosate, un herbicide que la France a
décidé d'interdire à partir de 2021. Ce pesticide représente près
des trois quarts des tonnages de produits utilisés en 2018. Ces 36
produits, précise l'Anses dans un communiqué, ne pourront plus être
utilisés à compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de
l'absence de données scientifiques permettant d'écarter tout risque
génotoxique (susceptible d'endommager l'ADN et de provoquer des
mutations génétiques).
Suite
au prolongement pour cinq ans de l'agrément de la substance active
par l'Union européenne en 2017, « l'Anses procède au
réexamen des autorisations de mise sur le marché des produits à
base de glyphosate commercialisés en France et a lancé une
évaluation comparative avec les alternatives disponibles »,
rappelle l'Agence. Mais sans attendre la fin du processus en cours,
« l'Agence a notifié le retrait des autorisations de 36
produits à base de glyphosate ».
Pour des raisons identiques, elle « a notifié une décision
négative pour 4 des 11 nouvelles demandes d'autorisation déposées
depuis janvier 2018 et en cours d'examen ».
L'évaluation
des dossiers de demande d'autorisation déposés par les entreprises
souhaitant renouveler ou obtenir une mise sur le marché de produits
à base de glyphosate « a été spécifiquement renforcée
en 2017 suite à la réévaluation de la substance active. Avec
davantage d'exigences impliquant la fourniture de données
supplémentaires concernant les risques pour la santé et
l'environnement », selon l'Anses.
« Ces
nouvelles dispositions requièrent des études spécifiques menées
selon des méthodes standardisées et robustes », assure
l'Anses qui « poursuit l'examen des demandes d'autorisation
et de réautorisation de produits à base de glyphosate ».
« Seuls les produits à base de glyphosate répondant aux
critères d'efficacité et de sécurité définis au niveau européen
(...) et ne pouvant pas être substitués de façon satisfaisante
bénéficieront de l'accès au marché français », ajoute
l'Anses, qui finalisera l'ensemble du processus d'évaluation « d'ici
fin 2020 ».
Le
gouvernement autrichien a pour sa part annoncé qu'il ne mettrait pas
oeuvre l'interdiction du glyphosate votée cet été par le Parlement
pour une entrée en vigueur début 2020, car la proposition de loi
n'a pas été soumise aux instances européennes comme elle aurait dû
l'être. L'interdiction du glyphosate dès 2020 aurait fait de
l'Autriche le premier pays européen à bannir l'herbicide
controversé. Votée en juillet par le Parlement, cette interdiction
avait pris de court le gouvernement qui n'était pas à l'origine de
cette initiative.
La
licence d'utilisation du glyphosate dans l'UE court jusqu'au 15
décembre 2022. Son sort fait débat dans de nombreux pays, notamment
en raison de la nécessité de trouver des alternatives à ce produit
très utilisé par les agriculteurs.
Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES.
Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES.
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