mardi 10 décembre 2019

L'Anses annonce le retrait de 36 produits à base de glyphosate et l'Autriche n'interdit plus le glyphosate


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Retrait de 36 produits à base de glyphosate en France », source ATS/AGIR,

Actuellement, 69 produits à base de glyphosate sont disponibles sur le marché en France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur autorisation.

L'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le 9 décembre 2019 le retrait du marché de 36 produits à base de glyphosate, un herbicide que la France a décidé d'interdire à partir de 2021. Ce pesticide représente près des trois quarts des tonnages de produits utilisés en 2018. Ces 36 produits, précise l'Anses dans un communiqué, ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de l'absence de données scientifiques permettant d'écarter tout risque génotoxique (susceptible d'endommager l'ADN et de provoquer des mutations génétiques).

Suite au prolongement pour cinq ans de l'agrément de la substance active par l'Union européenne en 2017, « l'Anses procède au réexamen des autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate commercialisés en France et a lancé une évaluation comparative avec les alternatives disponibles », rappelle l'Agence. Mais sans attendre la fin du processus en cours, « l'Agence a notifié le retrait des autorisations de 36 produits à base de glyphosate ». Pour des raisons identiques, elle « a notifié une décision négative pour 4 des 11 nouvelles demandes d'autorisation déposées depuis janvier 2018 et en cours d'examen ».

L'évaluation des dossiers de demande d'autorisation déposés par les entreprises souhaitant renouveler ou obtenir une mise sur le marché de produits à base de glyphosate « a été spécifiquement renforcée en 2017 suite à la réévaluation de la substance active. Avec davantage d'exigences impliquant la fourniture de données supplémentaires concernant les risques pour la santé et l'environnement », selon l'Anses.

« Ces nouvelles dispositions requièrent des études spécifiques menées selon des méthodes standardisées et robustes », assure l'Anses qui « poursuit l'examen des demandes d'autorisation et de réautorisation de produits à base de glyphosate ». « Seuls les produits à base de glyphosate répondant aux critères d'efficacité et de sécurité définis au niveau européen (...) et ne pouvant pas être substitués de façon satisfaisante bénéficieront de l'accès au marché français », ajoute l'Anses, qui finalisera l'ensemble du processus d'évaluation « d'ici fin 2020 ».

Le gouvernement autrichien a pour sa part annoncé qu'il ne mettrait pas oeuvre l'interdiction du glyphosate votée cet été par le Parlement pour une entrée en vigueur début 2020, car la proposition de loi n'a pas été soumise aux instances européennes comme elle aurait dû l'être. L'interdiction du glyphosate dès 2020 aurait fait de l'Autriche le premier pays européen à bannir l'herbicide controversé. Votée en juillet par le Parlement, cette interdiction avait pris de court le gouvernement qui n'était pas à l'origine de cette initiative.

La licence d'utilisation du glyphosate dans l'UE court jusqu'au 15 décembre 2022. Son sort fait débat dans de nombreux pays, notamment en raison de la nécessité de trouver des alternatives à ce produit très utilisé par les agriculteurs.

Mise à jour du 19 décembre 2019. A lire dans Alerte Environnement, Glyphosate: le pouvoir manipule l’ANSES. 

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