jeudi 1 octobre 2020

Quatre secteurs identifiés comme vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse

« Quatre secteurs identifiés comme vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse », source
article de Joe Whitworth paru le 1er octobre 2020 dans Food safety News.

La viande rouge, le poisson, l'alcool et les coquillages sauvages ont été mis en évidence comme étant à haut risque et vulnérables à la criminalité alimentaire en Écosse.

L'unité écossaise de la criminalité alimentaire et des incidents liés à l'alimentation (SFCIU pour Scottish Food Crime and Incidents Unit) de la Food Standards Scotland a déclaré que ces domaines de préoccupation avaient déjà été identifiés et continuaient d'être ciblés par des criminels, ce qui a un impact sur les consommateurs et les entreprises responsables.

Les secteurs identifiés comme prioritaires en matière de criminalité alimentaire pour 2020 et 2021 ne sont pas répertoriés comme à haut risque car ils posent un problème direct de sécurité sanitaire aux consommateurs ou parce qu'ils sont moins vigilants.

Préoccupations sectorielles spécifiques
Pour la viande rouge, il y a des inquiétudes concernant le bétail étiqueté frauduleusement, les fausses déclarations par origine ou la date de durabilité, le bétail volé, l'abattage illégal et la substitution du produit.

Pour le poisson, les problèmes sont centrés sur les produits de qualité inférieure vendus comme premium, les fausses déclarations d'origine, en particulier le saumon, l'importation de thon traité illégalement, l'utilisation frauduleuse de la certification officielle au Royaume-Uni et ailleurs, l'impact de la sortie de l'UE sur la chaîne d'approvisionnement écossaise et le potentiel de problèmes de durabilité.

La contrefaçon d'alcool entrant en Écosse via l'Irlande du Nord est aussi une préoccupation. Tout comme l'importation ou la contrebande de fausse vodka et la production d'alcool illicite dans le pays, la vente de vins et spiritueux contrefaits et l'importation et l'utilisation de matériel et d'équipement pour aider à la production d'alcool d'imitation.

Enfin, il existe de graves risques pour la sécurité des aliments associés aux coquillages récoltés illégalement et aux conditions d'hygiène. Les fausses déclarations sur la qualité et l'origine des mollusques, la falsification des documents d'enregistrement et de débarquement et les liens avec l'esclavage moderne et l'exploitation sont d'autres problèmes.

Ron McNaughton, chef de la SFCIU à la Food Standards Scotland, a déclaré qu'aucune chaîne d'approvisionnement n'est à l'abri de la menace potentielle de la criminalité alimentaire.

« L'industrie des aliments et des boissons est l'une des trois lignes de défense contre la criminalité alimentaire, aux côtés des consommateurs, des ser ices réglementaires et des forces de l'ordre, soutenant de manière significative la SFCIU dans les enquêtes sur la criminalité et le développement d'approches pour prévenir la criminalité alimentaire afin de protéger le puits. a gagné la réputation des produits écossais », a-t-il déclaré.

Revue révisée de la criminalité alimentaire
Pendant ce temps, le plan britannique d'évaluation de la criminalité alimentaire a été révisé par la FSS et la Food Standards Agency (FSA). Il examine les domaines de la chaîne d'approvisionnement qui peuvent être vulnérables à la criminalité alimentaire et identifie les menaces émergentes à traiter, en mettant à jour une publication de 2016.

L'Unité nationale de lutte contre la criminalité alimentaire (NFCU) a été créée par la FSA en décembre 2014 et compte plus de 80 employés, tandis que la SFCIU a été créée en 2015 et comptait 16 employés à la fin de 2019. Une demande d'accès à l'information du parti politique libéral démocrate a montré un financement de la NFCU est passé d'environ 420 000 £ en 2015/16 à plus de 5,7 millions de £ en 2020/21. Les deux agences ont été critiquées pour le manque de poursuites publiques.

L'évaluation a révélé que la plupart des délits alimentaires concernent soit la vente de quelque chose de peu ou pas de valeur pour la chaîne alimentaire comme comestible et commercialisable, ou la vente de denrées alimentaires, de boissons ou d'aliments pour animaux en tant que produit avec un plus grand volume ou des attributs plus souhaitables. Cela pourrait inclure le remplacement des ingrédients par des matériaux moins chers et de qualité inférieure, l'allongement des dates de péremption ou la commercialisation de produits dangereux comme propres à la consommation.

Darren Davies, chef de la NFCU, a déclaré que la vulnérabilité peut exister n'importe où le long du parcours, de la ferme à l'assiette, au Royaume-Uni ou à l'étranger.

« Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis tels que la pandémie de COVID-19, nous visons à créer un environnement hostile pour ceux qui se livrent à la criminalité alimentaire et continuerons de travailler avec nos partenaires pour garantir que les aliments sont sûrs et ce qu'ils prétendent être », a-t-il déclaré .

Le document indique qu'il n'y a aucune preuve suggérant que le Royaume-Uni sera plus exposé à la criminalité alimentaire en raison de sa sortie de l'UE.

Les problèmes persistent autour des denrées alimentaires connues pour être à haut risque de fraude alimentaire telles que l'huile d'olive et certaines herbes et épices. D'autres sujets de préoccupation sont l'échantillonnage de l'industrie de la pêche identifiant des niveaux de non-conformité inférieurs aux contrôles des autorités locales, les œufs sujets à une fausse déclaration de date, de qualité et de provenance, et le détournement des déchets. Les tests des autorités locales ont également identifié des produits CBD qui ne contiennent pas de cannabidiol ou de niveaux de THC.

La stratégie de contrôle du NFCU pour 2020 et 2021 comprend des produits non alimentaires comme le 2,4-dinitrophénol (DNP), commercialisé comme aide à la perte de poids. La consommation de DNP a été liée à 31 décès depuis 2007 au Royaume-Uni et à un en 2020.

La récolte illégale de coquillages, le secteur de la viande rouge, la demande de produits des pays et cultures d'origine, le rôle du commerce électronique et le COVID-19 sont d'autres domaines d'intérêt.

mercredi 30 septembre 2020

Nouveau mécanisme pour des effets anti-infectieux des fibres alimentaires

« Nouveau mécanisme pour des effets anti-infectieux des fibres alimentaires », source EurekAlert!

Chez des souris, les acides gras dérivés des fibres activent l'activité des macrophages contre l'infection à Salmonella.

Une nouvelle étude chez la souris a révélé une interaction jusqu'alors inconnue entre des molécules dérivées des fibres alimentaires et une protéine de cellules immunitaire,s qui déclenche une protection contre l'infection par la bactérie Salmonella.

Hitoshi Tsugawa de l'École de médecine de l'Université Keio à Tokyo, au Japon, et ses collègues présentent leurs résultats dans un article publié le 29 septembre 2020 dans la revue en libre accès PLOS Biology.

Des recherches antérieures ont montré que les microbes de l'intestin décomposent les fibres ingérées en molécules appelées acides gras à chaîne courte. Les acides gras à chaîne courte semblent protéger contre les agents pathogènes comme Salmonella en influençant l'activité des cellules immunitaires, y compris les macrophages. Cependant, les mécanismes par lesquels les acides gras à chaîne courte interagissent avec les cellules immunitaires sont restés flous.

Pour mieux comprendre le rôle protecteur des acides gras à chaîne courte, les chercheurs ont réalisé une série d'expériences en laboratoire. Premièrement, ils ont attaché des acides gras à chaîne courte à la surface de «nano-billes» synthétiques et ont exposé les minuscules structures au contenu de cellules qui ont des caractéristiques de macrophages afin de déterminer quelles protéines des cellules interagissaient avec les acides gras.

Cette procédure a révélé que les acides gras à chaîne courte peuvent se lier à une protéine appelée protéine ASC (apoptosis associated speck-like protein) une interaction inconnue auparavant. L'ASC fait partie du soi-disant complexe inflammasome, une structure protéique qui aide à activer la réponse inflammatoire pour supprimer les agents pathogènes. D'autres expériences sur les macrophages ont montré que les acides gras à chaîne courte protègent contre l'infection à Salmonella en se liant à l'ASC et en déclenchant ainsi l'activation de l'inflammasome.

Les chercheurs ont confirmé et élargi leurs résultats dans des expériences avec des souris. Lorsque des souris infectées par Salmonella ont été nourries avec des acides gras à chaîne courte, ou avec leurs précurseurs de fibres alimentaires, les acides gras se sont liés à l'ASC, ont déclenché l'activation de l'inflammasome et ont prolongé la survie des souris.

Ces résultats fournissent de nouvelles informations sur les effets des fibres alimentaires sur le système immunitaire. Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour déterminer l'applicabilité de ces résultats aux humains et pour étudier d'autres effets potentiels des acides gras à chaîne courte sur le système immunitaire.

Betteravier et apiculteur, est-ce possible ?

 Voici un tweet issu de Miss Bett dans lequel vous allez voir que betteravier et apiculteur, c'est possible !

France : Souveraineté alimentaire et fruits et légumes

Passionnant article de Madame Emmanuelle Ducros dans L'Opinion du 30 septembre 2020 « Fruits et légumes: adieu souveraineté alimentaire! »

Les surfaces cultivées reculent, les importations dépassent désormais les exportations. Coût du travail, surtransposition des normes, jeu ambigu de la grande distribution concourent à ce désastre.

Les faits. « Pas de France forte sans agriculture forte », plaide Julien Denormandie dans une interview à l’Opinion. Le nouveau ministre de l’Agriculture met l’accent, pour le volet agricole du plan de relance, sur la nécessité de défendre la souveraineté alimentaire française. Il y a fort à faire. Dans les faits, la France ne se suffit plus à elle-même pour nombre de productions, en particulier les fruits et légumes.

« Il faut manger des produits frais français, il n’y a rien de mieux pour la santé, l’environnement », martèle le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. Depuis son arrivée au ministère, en juillet, il a fait de la souveraineté alimentaire l’épine dorsale de son action, qu’il n’oppose pas pour autant à la nécessité de rester une nation agricole exportatrice.

Pourtant, la puissance agricole française s’est considérablement érodée. Insidieusement. Les données publiées au fil de l’eau dessinent l’effarant panorama d’une France agricole qui ne se suffit plus, et de loin, à elle-même. Fruits et légumes, qui incarnent l’idée de ces fameux « produits frais français de qualité », en sont la triste illustration. La France se voit encore comme un immense verger ? « La vérité est que la production de fruits et légumes ne répond plus à notre propre demande », assène Thierry Pouch, chef économiste des chambres d’agriculture (APCA).

Et le ministre d'ajouter, « Il faut que la souveraineté de la France soit plus forte dans dix, quinze ou vingt ans, afin que notre pays ne soit pas dépendant de facteurs qu’il ne maîtrise pas pour se nourrir. »

Et de dire sans crainte d'être contredit par la ministre de l'écologie, « Au risque de choquer, je l’affirme : l’agroécologie, c’est un moyen et non une finalité. La finalité, c’est la souveraineté » affirme le ministre de l'agriculture … 

Oulala, mais il va trop loin, et que vaut sa parole face au 'lobby écolologique' ?

Et pourtant, dans un document du ministère de l'agriculture, on peut lire dans les priorités du ministère, qui croire, que croire ...

Les services du ministère seront ainsi mobilisés pour accompagner la transition agroécologique des productions agricoles et alimentaires, renforcer l’approvisionnement alimentaire de proximité et les circuits-courts, maîtriser l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (la sortie de l'utilisation du glyphosate en particulier), ou encore pour atteindre l'objectif de 50% de produits de qualité (dont 20% de produits bio) ou locaux dans la restauration collective.

Le Danemark enquête sur une éclosion à Shigella comprenant plus de 40 personnes malades

« 
Le Danemark enquête sur une éclosion à Shigella comprenant plus de 40 personnes malades », source article de Joe Whitworth paru le 30 septembre 2020 dans Food Safety News.

Plus de 40 personnes sont malades et près d'un tiers ont dû être hospitalisées dans le cadre d'une épidémie à Shigella d'origine alimentaire au Danemark.

Depuis fin août, 42 personnes ont été enregistrées avec une shigellose dans le pays.

L'épidémie fait l'objet d'une investigation pour tenter de localiser la source de l'infection et d'aider à l'arrêter avec des experts effectuant des enquêtes de traçabilité afin de révéler les résultats la semaine prochaine.

Du 25 août au 10 septembre, 42 cas de shigellose ont été signalés au Statens Serum Institut (SSI). Les patients sont 26 femmes et 15 hommes âgés de 0 à 75 ans. L'âge médian est de 29 ans. Au total, 13 personnes ont été hospitalisées. La plupart vivent à Hovestaden, tandis que quatre cas ont été signalés à Sjælland et deux à Midtjylland.

Enquête pour retrouver l'origine de la contamination
Des entretiens avec les personnes touchées ont montré qu'elles n'avaient pas voyagé au cours de la période précédant leur maladie. Shigella n'est pas répandue au Danemark et est le plus souvent acquis en raison de voyages à l'étranger.

Shigella sonnei a été isolé de 10 patients épidémiques et le séquençage du génome entier montre des isolats étroitement liés. Les 31 autres patients sont positifs à la PCR pour le gène ipaH, qui est un marqueur pour toutes les espèces de Shigella et de E. coli entéro-invasifs.

Des épidémies précédentes au Danemark incluent une en 2007, lorsque plus de 210 personnes sont tombées malades après avoir mangé du maïs importé contaminé. Il y a également eu 12 cas dans le Queensland, en Australie. Les infections étaient liées à une usine commune d'emballage de maïs en Thaïlande.

Une autre épidémie en 2009 a touché 10 personnes et a été attribuée à des petits pois frais et crus importés du Kenya. Plus tard dans l'année, les autorités norvégiennes ont identifié quatre cas de maladie et cinq cas suspects qui étaient liés.

La plupart des personnes infectées par Shigella développent de la diarrhée, de la fièvre et des crampes d'estomac un jour ou deux après avoir été exposées à la bactérie.

La shigellose disparaît généralement en cinq à sept jours, mais certaines personnes peuvent ressentir des symptômes de quelques jours à quatre semaines ou plus.
Les personnes qui sont en mauvaise santé ou dont le système immunitaire est affaibli sont plus susceptibles de tomber malades plus longtemps si elles souffrent de shigellose.

Pendant ce temps, une enquête sur l'épidémie d'hépatite A est toujours en cours sans hypothèse ferme de l'origine. Elle comprend désormais 16 patients, contre 14 personnes âgées de 17 à 63 ans dans la mise à jour précédente. Onze personnes ont eu besoin de soins hospitaliers. Les entretiens ont montré que les patients ne voyageaient pas, ne se connaissaient pas et n'avaient pas participé à des événements conjoints.

Une épidémie à Salmonella Strathcona qui a touché 25 personnes semble être terminée, mais la source n'est pas connue. L'épidémie à Salmonella Kasenyi est terminée avec 11 cas mais aucune source n'a pu être identifiée.

Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame

« Rappels dans plusieurs pays en raison de la présence d'oxyde d'éthylène dans les graines de sésame », source Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

La présence d'une substance non autorisée dans les graines de sésame en provenance d'Inde a provoqué une vague de rappels de produits à travers l'Europe.

L'alerte à l'oxyde d'éthylène a été soulevée pour la première fois par la Belgique début septembre mais concerne désormais près de 20 pays. L'oxyde d'éthylène est un cancérogène génotoxique après une consommation régulière.

Les graines de sésame ont été utilisées dans la production de farine et les produits rappelés comprennent du pain et des bagels.

Plusieurs chaînes de supermarchés en Belgique (mais aussi en France) ont rappelé des produits des rayons en raison de la teneur élevée en résidus dans les graines de sésame qu'ils contiennent.

Graines utilisées dans une variété de produits
L'Autriche, la République tchèque, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Russie, la Slovaquie, la Slovénie, l'Espagne, la Suède et la Suisse sont toutes répertoriées comme étant concernées.

En Belgique, Soubry, Soezie, Colruyt, Albert Heijn, Delhaize, Focaccia BV, La Lorraine Bakery Group, ’t Bakhuisje, l’Artemeersmolen et Aveve ont effectué des rappels. En France, Auchan a rappelé certains bagels, tout comme Aldente GmbH en Allemagne. Lidl en France a rappelé aussi des baguettes aux céréales. Les autorités ont dit aux personnes qui avaient les produits de ne pas les consommer et de retourner les articles au point de vente pour un remboursement.

L'utilisation d'oxyde d'éthylène en tant que composant de produits phytopharmaceutiques est interdite par la réglementation de l'UE, mais son utilisation dans le cadre de produits biocides est autorisée pour certains articles.

L'oxyde d'éthylène est utilisé pour lutter contre les insectes comme fumigant pour les épices, les assaisonnements et les produits alimentaires. Il est utilisé à la place des procédés à haute température qui peuvent endommager certains produits tels que les herbes, les épices et les graines.

L'oxyde d'éthylène est utilisé par l'industrie américaine des épices pour prévenir les contaminants microbiens tels que Salmonella et E. coli, réduire la charge bactérienne, les levures et les moisissures, les coliformes et autres agents pathogènes.

Fin septembre 2019, l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada a proposé d'établir des limites maximales de résidus (LMR) pour l'oxyde d'éthylène sur les légumes secs et les graines de sésame afin de permettre la vente d'aliments contenant de tels résidus. Il s'agit d'un insecticide homologué au Canada pour une utilisation sur les épices entières ou moulues et les assaisonnements naturels transformés.

Les LMR proposées pour l'oxyde d'éthylène de 7 ppm (parties par million) sont les mêmes que les tolérances américaines. Il n'y a pas de LMR répertoriées au Codex Alimentarius pour l'oxyde d'éthylène dans ou sur aucun produit.

Complément du 15 novembre 2020. Le Centre for Food Safety (CFS) de Hong Kong exhorte le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie en provenance de France avec une présence possible d'oxyde d'éthylène.
Le CFS a exhorté aujourd'hui (13 novembre) le public à ne pas consommer plusieurs types de produits de boulangerie importés de France car les graines de sésame utilisées ont été retrouvées plus tôt avec une possible substance cancérigène, l'oxyde d'éthylène . Le commerce doit cesser immédiatement d'utiliser ou de vendre les produits concernés s'il les possède.

mardi 29 septembre 2020

Il est urgent de former nos sociétés à la microbiologie

« Il est urgent de former nos sociétés à la microbiologie », source Environmental Microbiology (2019)21(5), 1513-1528 et l'édition française en intégralité se trouve ici.

« Les connaissances en microbiologie doivent faire partie de la description de poste des citoyens du monde. » - Ken Timmis de la Society for Applied Microbiology.

Résumé

Les retombées de l'activité et de l'existence-même des microbes se font sentir partout. Généralement positives du fait de leur action sur le fonctionnement, et donc la santé et le bien-être, que ce soit des êtres humains, de l'ensemble du monde biologique, ou de toute la surface et de l'atmosphère de la planète, elles sont considérables. Pris dans leur ensemble, et pour une grande part via leur interaction avec le soleil, les microbes forment le cœur du système qui assure la survie de la biosphère. Il est donc crucial de les prendre en compte dans nos choix, pour la vie quotidienne de chacun d'entre nous et de nos familles. Cette prise de conscience concerne aussi, à tous les niveaux et à toutes les stades, les personnes et les organismes en charge de la santé des collectivités, des nations et du monde, mais encore de la formulation et de la planification des actions politiques. Pourtant, alors que la plupart des thèmes dont l'impact sur l’humanité est universel, que ce soit la finance, la santé ou les transports sont généralement bien compris, la prise en compte des microbes et des activités microbiennes pertinentes, en bref, la connaissance de la microbiologie, avec son impact sur nos vies et son exploitation au profit de l’humanité, est absente de la population en général, spécialement chez les décideurs. Les choix qui conduiraient à utiliser l'activité des microbes sont souvent opaques et les informations disponibles sont généralement incomplètes et parfois biaisées. Il s'ensuit qu'ils sont employés de façon éphémère, quand il le sont. Il n'est pas rare que même les « meilleures » décisions, fondées sur des démonstrations indiscutables, conduisent à des résultats inattendus, accidentels et parfois même indésirables. Nous appelons donc la société, avec toute la force possible, à mettre en place un plan d'action conduisant à l'initiation de tous à la microbiologie. C'est indispensable pour que soient élaborés les choix stratégiques des gouvernements et des entreprises adaptés aux situations nouvelles auxquelles le monde a à faire face. Cette connaissance minimale permettra à toutes les parties prenantes de contribuer de façon avertie à l'élaboration des politiques générales, tout en permettant à chacun de décider de façon éclairée. Comprendre l'activité cruciale des microbes est tout aussi essentiel pour permettre à chacun de passer de l'enfance à l'âge adulte que connaître certaines matières actuellement enseignées à l'école. Il faut donc que ce savoir minimal soit un acquis de l'enseignement général. L’initiation à la microbiologie doit faire partie du socle minimum du savoir des citoyens du monde. Pour faciliter l'apprentissage de la microbiologie, comme partie intégrante des programmes d'enseignement, nous proposons ici un concept et un format pédagogique de base, adaptables à tous les âges, de la maternelle au secondaire, en proposant l'étude d'activités microbiennes clés. Elles sont choisies pour leur impact sur notre vie quotidienne, sur les grands défis auxquels l'humanité et la planète Terre sont confrontés, et sont conformes aux objectifs d'un développement durable. Nous exhortons les microbiologistes, les sociétés savantes en microbiologie et les professionnels du domaine à participer et à contribuer à cette initiative en aidant à faire évoluer le concept de base, en développant et en recherchant des financements pour développer des outils et matériels d'enseignement attractifs et adaptés aux enfants et, plus important encore, pour convaincre les éducateurs, les décideurs, les chefs d'entreprise et les agences gouvernementales et non gouvernementales concernés à soutenir et promouvoir cette initiative. L’initiation généralisée de nos sociétés à la microbiologie doit devenir une réalité.

Cette initiative s’appuie sur les efforts antérieurs de microbiologistes inspirés qui ont reconnu le besoin fondamental d’améliorer les connaissances en microbiologie de nos sociétés. En sensibilisant le public à la question et en créant d’excellents textes centrés sur l’enfant et divers matériels pédagogiques qui peuvent être intégrés aux programmes d’initiation à la microbiologie et en facilitant leur évolution, ils ont jeté une base superbe pour le développement d'une véritable politique de l'initiation à la microbiologie.

Publication au Royaume-Uni d'une évaluation de la criminalité alimentaire

 « La FSA et le FSS publient une évaluation de la criminalité alimentaire au Royaume-Uni », source Food Standards Agency.

La National Food Crime Unit (NFCU) de la Food Standards Agency et la Scottish Food Crime and Incidents Unit (SFCIU) de Food Standards Scotland ont publié une évaluation des menaces de criminalité alimentaire au Royaume-Uni.

L'évaluation stratégique de la criminalité alimentaire examine les domaines de la chaîne d'approvisionnement alimentaire qui peuvent être vulnérables à la criminalité alimentaire, et identifie les menaces émergentes qui doivent être traitées.

L'évaluation a révélé que la plupart des délits alimentaires sont liés à deux grandes activités, soit vendre quelque chose de peu ou pas de valeur pour la chaîne alimentaire comme comestible et commercialisable, ou vendre des aliments, boissons ou aliments pour animaux passables en tant que produit avec un plus grand volume ou des attributs plus souhaitables.

Dans la pratique, cela pourrait inclure le remplacement d'ingrédients par des matières moins chers et de qualité inférieure, une extension erronée des dates de péremption ou la commercialisation délibérée de produits dangereux comme étant propres à la consommation humaine.

Darren Davies, chef de l'Unité nationale de lutte contre la criminalité alimentaire, a déclaré:

Notre évaluation démontre que si le Royaume-Uni possède certains des aliments les plus sûrs et les plus authentiques au monde, la menace posée par les criminels demeure. La vulnérabilité peut exister à n'importe quel endroit le long du parcours de la ferme à la fourche, à la fois au Royaume-Uni ou à l'étranger.

Nous nous engageons à prévenir et à protéger les consommateurs et les entreprises légitimes contre la fraude alimentaire et nous sommes prêts à mener, coordonner ou soutenir une action vigoureuse contre ceux qui commettent ces crimes.

Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis tels que la pandémie de Covid-19, nous visons à créer un environnement hostile pour ceux qui se livrent à la criminalité alimentaire et continuerons de travailler avec nos partenaires pour garantir que les aliments soient sûrs et ce qu’ils prétendent être.

Le NFCU a identifié les domaines de travail prioritaires pour cette année dans sa stratégie de contrôle. Ces domaines comprennent la lutte contre la vente de produits non alimentaires dangereux vendus pour la consommation humaine, la prévention de l'entrée de crustacés illégaux dans la chaîne alimentaire et une meilleure compréhension de l'utilisation des plateformes en ligne pour faciliter la criminalité alimentaire. L'Unité poursuivra son travail avec les autorités locales, les forces de l'ordre et l'industrie alimentaire pour prévenir et protéger contre les incidences de délits alimentaires et prendre des mesures lorsqu'elles se produisent.

Qu'est-ce que la criminalité alimentaire?

Nous définissons la criminalité alimentaire comme une fraude grave et une criminalité connexe dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire. Cette définition inclut également les activités ayant un impact sur les boissons et l'alimentation animale. Cela peut être gravement dangereux pour les consommateurs, les entreprises du secteur alimentaire et l'industrie alimentaire en général.

À propos de l'Unité nationale de la criminalité alimentaire

La National Food Crime Unit (NFCU) est une fonction d'application de la loi dédiée à la Food Standards Agency (FSA). L'unité assure le leadership sur la criminalité alimentaire en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. L'unité travaille en étroite collaboration avec le Scottish Food Crime and Incidents Unit au sein de Food Standards Scotland.

La NFCU a été créée en 2015 à la suite d'un examen de l'incident de 2013 sur la viande de cheval. Le NFCU est chargé de protéger les consommateurs et l'industrie alimentaire contre la criminalité alimentaire dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire.

Convention climat sur l'agriculture : Le masque de la farce est tombée !

J'avais parlé de farce dans un précédent article mais voici le dénouement de cette farce ou du théâtre ... à la sauce de pseudo-écologistes ...

Digne d'un assemblée générale de gauchistes patentés, il en ressort de cette convention toujours ce que souhaite une minorité agissante, un classique stalinien bien connu ...

Merci à Gil Rivière-Wekstein de nous alerter sur les différentes propositions de la 'Convention climat' sur l'agriculture ...

Et comme le signale un internaute,
avec en prime une touche d'écriture inclusive histoire qu'on comprenne bien l'idéologie sous jacente.
Complément. On lira l'article  de Jean-Paul Pelras du 29 septembre 2020Grand débat agricole :  « Ce n’est pas bien de s’occuper des affaires des autres ! 

Espagne : Une association de consommateurs qualifie l'amende à Magrudis d'«insulte» aux victimes de l'épidémie à Listeria

 « Espagne : Une association de consommateurs qualifie l'amende à Magrudis d'«insulte» aux victimes de l'épidémie à Listeria », source Food Safety News et adapté par mes soins -aa.

Une association de défense des droits des consommateurs a qualifié l'amende infligée à l'entreprise à l'origine d'une épidémie à Listeria en Espagne en 2019 d'«insulte» à ceux qui sont décédés.

La sanction proposée par le Conseil de Séville pour Magrudis de 2 000 euros a été révélée par le journal Diario de Sevilla. Il aurait pu fixer une pénalité de 1 501 euros à 3 000 euros.

L’association de consommateurs Facua a déclaré qu'en ne fixant pas le montant maximal de l'amende, le Conseil de Séville envoie le message que, quelle que soit la gravité des irrégularités commises dans l'industrie alimentaire, il ne les punira d'aucune manière. Facua poursuit également Magrudis pour d'éventuels crimes contre la santé publique et représente les personnes touchées dans le but de réclamer une indemnisation.

L'association rappelle que le Conseil municipal n'a pas pris la peine de revoir la déclaration de responsabilité de l'entreprise, présentée en 2018 et pleine d'irrégularités, jusqu'à l'éclatement de l'épidémie de listériose.

L'amende était pour une «très grave non-conformité» des règles régissant la licence accordée à l'entreprise, selon le journal.


Selon Facua,

… en juillet 2017, l'Inspection a décidé, à tort, de réduire le niveau de risque de Magrudis qui est passé de A, le risque le plus élevé, à C. L'inspecteur, le même qui avait visité l'usine huit il y a des mois, a conclu que l'entreprise avait cessé de distribuer ses produits dans la province de Séville et qu'elle ne le faisait que dans la capitale, ce qui a conduit à une prolongation du délai pour effectuer des inspections périodiques. Ainsi, cela est passé d’une inspection semestrielle à une seule inspection tous les 18 mois. Inspection qui a de nouveau correspondu en janvier 2019 et qui n'a été réalisée que sept mois plus tard, l'alerte alimentaire a éclaté pour les produits avec Listeria chez Magrudis.

Le plus grand incident à Listeria en Espagne

L'épidémie de porc rôti réfrigéré de marque «La Mecha» produit par Magrudis a touché plus de 200 personnes cette année, causant trois décès chez des personnes âgées et six femmes enceintes ont perdu leur bébé. Au pic de l’épidémie, 125 personnes étaient hospitalisées. L'alerte à la listériose a débuté à la mi-août et s'est terminée à la mi-octobre.

L’épidémie a été signalée par les autorités espagnoles à l'Organisation mondiale de la santé, via le Réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN) en août 2019. Des enquêtes menées dans les locaux de fabrication par les autorités espagnoles ont isolé Listeria monocytogenes dans d'autres produits commercialisés sous la même marque.

Le Conseil de Séville a formalisé une plainte devant le parquet contre Magrudis S.L en août 2019 et ordonné la fermeture définitive de l'entreprise.

Le Conseil a mis en place une commission spéciale en février de cette année pour examiner les propositions visant à améliorer les contrôles de la sécurité des aliments en interne et en collaboration avec la Junta de Andalucía.

L'opération Monocy, dirigée par la Garde civile espagnole (Guardia Civil) avec le soutien d'Europol, a conduit à l'arrestation de six personnes fin 2019 dans le cadre d'une enquête sur l'épidémie.