lundi 5 octobre 2020

Glyphosate: le mensonge confronté à la réalité, par Gérard Kafadaroff, membre du Collectif Science-Technologies-Actions (STA)

«Glyphosate: le mensonge confronté à la réalité», la tribune de Gérard Kafadaroff parue dans l'Opinion le 5 octobre 2020.
« Etonnamment, les scientifiques et leurs organisations resteront muets ou très discrets face à ce scandale politique. Aucune voix forte dans l’intelligentsia française ne viendra secouer le conditionnement de la population »
Le 27 novembre 2017, jour où les Etats membres de l’Union européenne ont voté le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans, le Président Macron publiait sur Twitter le message suivant : « J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans » ! Une décision strictement politique pour satisfaire les exigences de Nicolas Hulot Ministre de l’écologie et surtout celles de l’électorat écolo. Une décision précipitée, sans concertation avec les experts scientifiques ni les responsables agricoles, sans analyse risques/bénéfices, sans étude d’impact.

Naïveté et ignorance
Une décision naïve, une alternative au glyphosate ne pouvant se trouver en trois ans, surtout en France qui n’a plus d’industrie phytosanitaire. Une décision trouvant prétexte dans le classement «cancérogène probable» du glyphosate en mars 2015 par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) tout en occultant les avis de toutes les autres agences sanitaires, française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales (*) et même celui de l’OMS, maison mère du CIRC.

Ne sera même pas prise en compte la vaste étude de cohorte américaine (Agricultural Health Study) publiée en novembre 2017 portant sur 54 000 agriculteurs suivis pendant plus de vingt ans et concluant à l’absence de lien entre exposition au glyphosate et cancer. Pas plus que les conflits d’intérêts et l’absence de transparence du CIRC (**) qui auraient justifié une grande prudence sur ses avis et une enquête sur son fonctionnement ! Une décision ignorant délibérément que nombre de produits courants et largement consommés sont aussi classés «cancérogène probable», comme la viande rouge.


Peut-être aussi le retour d’expérience exceptionnel de près d’un demi-siècle d’utilisation dans le monde sans problème ! Les contacts s’engagent avec les professionnels, de nouvelles études sont lancées, des budgets alloués, des commissions créées et les rétropédalages vont se succéder : pas d’interdiction sans solutions alternatives, « pas d’interdiction à 100 % », dérogations pour l’agriculture de conservation des sols, les terrains « non mécanisables », les cultures légumières sous contrat. La dangerosité du glyphosate serait-elle à géométrie variable ? Réelle pour certains agriculteurs et pas pour d’autres ?
L’interdiction ciblée du glyphosate est ingérable et s’avère un pseudo-compromis, un «en même temps» cherchant à satisfaire écolos et agriculteurs.
Ingérable
On a oublié que le glyphosate dès sa mise en marché en 1974 a surtout été utilisé pour détruire les mauvaises herbes vivaces, difficiles à combattre, comme le chiendent et le liseron. Il a contribué à réduire fortement ces adventices vivaces beaucoup moins présentes aujourd’hui dans les vignes et les champs, mais une interdiction du glyphosate conduira au retour de ces mauvaises herbes pour de très nombreux agriculteurs sans véritable alternative efficace. Faudra-t-il de nouvelles dérogations ? Mais comment gérer ces dérogations ? Par une armée de contrôleurs assermentés sur le terrain ? L’interdiction ciblée du glyphosate est ingérable et s’avère un pseudo-compromis, un «en même temps» cherchant à satisfaire écolos et agriculteurs.

En réalité, la plupart des responsables politiques savent que le glyphosate ne présente pas de risque cancérigène et qu’il est l’un des produits phytopharmaceutiques les plus sûrs, mais impossible pour eux de se dédire alors que le matraquage militant et médiatique est parvenu en quelques années à discréditer ce désherbant aux yeux de l’opinion. Les politiques les plus avisés savent que la toxicité aiguë par voie orale du glyphosate est faible, plus faible que celle du sel de cuisine, mais défendre le glyphosate en France, rétablir la vérité serait un suicide politique. Un mensonge répété des milliers de fois est devenu vérité même pour les esprits les plus éclairés !

Les informations venues des Etats-Unis reprises dans les médias concernant des jugements de jurys populaires rendant le glyphosate responsable de cas de cancers (sur la base de critères de responsabilité juridique déconnectés de la réalité scientifique) alimentera la peur, mais le comportement cupide de cabinets d’avocats prédateurs sera ignoré.

Agriculture administrée
Etonnamment, les scientifiques et leurs organisations resteront muets ou très discrets face à ce scandale politique. Aucune voix forte dans l’intelligentsia française ne viendra secouer le conditionnement de la population. Et parmi les médias friands de sensationnalisme, France Télévisions se distinguera par ses reportages alarmistes et trompeurs sur le glyphosate indignes d’une chaîne publique d’informations.
L’esprit critique, le comportement rationnel, l’intérêt du pays cèdent progressivement le pas à une paresse intellectuelle, au culte paralysant de la précaution et à des calculs électoraux à court terme.
A défaut d’une agriculture s’appuyant sur l’innovation technologique, se développe une agriculture administrée sous la férule du ministère de l’Ecologie qui a déjà pris le pas sur le ministère de l’Agriculture ou celui de la Recherche ! Il est clair que l’intérêt des politiques pour l’agriculture se mesure, au fil du temps, non pas à sa fonction première de nourrir la population, son importance économique, à son intérêt pour la souveraineté alimentaire ou au bien-être des agriculteurs mais à son impact sur l’environnement et surtout à son poids électoral déclinant.

Combat anti-écologique
Les écolos radicaux militant pour l’interdiction du glyphosate, ignorent ou feignent d’ignorer que leur combat n’a que peu de rapport avec la véritable discipline scientifique qu’est l’écologie. Sans glyphosate, et au-delà des surcoûts engendrés, c’est davantage de travail mécanique du sol, de carburant, d’émission de CO2, c’est davantage d’érosion, c’est la vie biologique et la fertilité des sols affectées. L’aveuglement de l’écologie politique conduisant à des solutions contraires à un véritable progrès écologique n’est pas nouveau à l’instar du maïs Bt génétiquement modifié, interdit en France, alors qu’il évite des traitements insecticides et est plus sain pour le consommateur. Même erreur dans un autre domaine avec l’arrêt de Fessenheim et d’autres centrales nucléaires dont l’arrêt est programmé, qui ont pourtant permis à la France d’être un pays parmi les plus faibles émetteurs de CO2 avec une électricité bon marché. Plus grave, cet aveuglement idéologique a contaminé les responsables politiques sans qu’une réelle opposition, s’appuyant sur l’expertise scientifique et la confrontation au réel, se manifeste.

L’esprit critique, le comportement rationnel, l’intérêt du pays cèdent progressivement le pas à une paresse intellectuelle, au culte paralysant de la précaution et à des calculs électoraux à court terme. Le glyphosate, au-delà du mensonge politique, est révélateur de la dérive de nos gouvernants et de la société !


Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome, membre du Collectif Science-Technologies-Actions (STA).

TAINTED, cinquante ans d'échecs en sécurité des aliments, le nouveau livre de Phyllis Entis

Annoncé sur son blog eFoodAlert, voici venir le dernier livre de Phyllis Entis, «Tainted» ('Contaminés' en Français) ...

Salmonella dans les œufs, Listeria dans de la charcuteries, de la mélamine dans du lait et Cyclospora dans de la laitue.

Dans un monde où l'eau d'irrigation est contaminée par le ruissellement des parcs d'engraissement du bétail et où les transformateurs de produits alimentaires font des économies, les compétences en matière de préparation des aliments que nous avons apprises de nos parents et grands-parents ne sont plus assez bonnes pour nous protéger.

À l'aide d'une variété d'épidémies de maladies d'origine alimentaire, souvent illustrées par les histoires de victimes individuelles, «Tainted» explore les façons dont les aliments sont contaminés. Certaines des histoires - telles que l'épidémie mortelle de Jack in the Box en 1993 - seront très familières. D'autres non.

Dans cette mise à jour majeure de son livre de 2007, Food Safety: Old Habits, New Perspectives ('Sécurité des aliments : vieilles habitudes, nouvelles perspectives'), publié par American Society for Microbiology Press en 2007, Phyllis Entis s'appuie sur près de cinq décennies d'expérience pour expliquer comment nos systèmes réglementaires ont échoué et pour dire ce qui peut être fait pour protéger les consommateurs contre des aliments non sûrs.

Le livre, « TAINTED: From Farm Gate to Dinner Plate» (Contaminés : de la fourche à la fourchette), cinquante ans d'échecs de la sécurité des aliments devrait sortir le 2 décembre 2020 dans les formats ebook et broché.

Rappelons que Phyllis Entis écrit presque quotidiennement sur son remarquable blog eFoodAlert à propos des rappels et des alertes dans le monde.

Phyllis Entis ne s'intéresse pas seulement à la sécurité des aliments mais est devenue un auteur à part entière, bravo, comme quoi la sécurité des aliments est pleine de surprises !

E. coli, Listeria et Vibrio dans les produits de la mer selon une étude

 
Il va être question d'un article paru dans Foodborne Pathognes and Disease au sujet de la présence d'agents pathogènes d'origine alimentaire dans les produits de la mer et un classement des risques. Source Food Safety News.

Des chercheurs ont étudié la présence de certains agents pathogènes d'origine alimentaire dans les produits de la mer collectés en Turquie.

L'étude a examiné les niveaux de bactéries coliformes, E. coli, Listeria monocytogenes, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae dans 700 échantillons de poissons de mer crus, de moules crues, de crevettes crues et de calamars crus.

Près de la moitié des produits de la mer analysés étaient contaminés par des bactéries coliformes. Près d'un sur cinq, soit 131 échantillons sur 700, était contaminé par E. coli, 60 par Listeria monocytogenes et 24 par Vibrio vulnificus. Vibrio cholerae n'a pas été retrouvé.

La qualité microbiologique des produits de la mer peut varier en fonction des conditions environnementales, de la qualité de l'eau, de la température de l'eau, de la salinité, de la distance des zones résidentielles et de la pollution, de la flore bactérienne naturelle de l'eau, de la nourriture consommée par les poissons, des méthodes de pêche et des conditions de refroidissement.

Les produits de la mer et les poissons étant sensibles à une contamination secondaire, la phase d’achat, les traitements pendant le processus de préparation et le respect des règles d’hygiène par les consommateurs sont importants pour la sécurité des aliments.

Résultats pour E. coli et Listeria
Tous les échantillons ont été collectés à Istanbul, Turquie, sur les marchés de gros de poisson, les marchés aux poissons, les marchands de poisson et les bazars. Selon l'étude publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease (article disponible en intégralité -aa), 400 échantillons de poissons crus tels que de la dorade royale, du bar, le loup et du chinchard, et 100 des autres types, figuraient parmi eux.

Le nombre d'échantillons positifs pour les bactéries coliformes pour le poisson cru, les moules crues, les crevettes crues et les calmars crus était respectivement de 210, 47, 41 et 39.

E. coli a été détecté dans 67 échantillons de poisson cru, 21 moules crues, 24 crevettes crues et 19 échantillons de calamars crus. Listeria monocytogenes a été retrouvé dans 29 échantillons de poisson cru, 16 de moules crues, 11 de crevettes crues et quatre de calamars crus.

Les études sur la présence de Listeria monocytogenes dans les produits de la mer sont limitées. Les chercheurs ont déclaré que leurs résultats montrent qu'il existe un risque sérieux dans ces produits. En particulier, on considère que le manque de compréhension de l'épidémiologie des produits de la mer augmente le risque pour la santé des consommateurs.

Le risque Vibrio
Le nombre d'échantillons positifs pour Vibrio vulnificus pour le poisson cru, les moules crues, les crevettes crues et les calmars crus était respectivement.de 11, neuf, quatre et zéro.

« Lorsque la pathogénicité de Vibrio vulnificus et les résultats possibles de l'infection sont pris en compte, les moules crues vendues non contrôlées par les marchands ambulants sont des facteurs de risque très sérieux pour la santé publique. Un autre danger important lié au Vibrio vulnificus est qu'il ne provoque pas de troubles de l'apparence, de l'odeur et du goût des produits de la mer, tels que les poissons, les huîtres et les moules, dont l'agent est isolé », ont it les chercheurs.

D'autres études sont nécessaires pour révéler les comportements détaillés des agents pathogènes des produits de la mer, le mode de contamination, l'épidémiologie et les structures génétiques des contaminants afin de maximiser la santé des consommateurs.

Pour sensibiliser le public, la formation des employés des produits de la mer à chaque étape de la production est considérée comme importante pour réduire l'incidence des agents pathogènes menaçant la santé publique. L'efficacité des agences gouvernementales dans la chaîne d'approvisionnement des produits de la mer est également importante, selon l'article.

Un management de la qualité globale et des bonnes pratiques d'hygiène devraient être appliquées à tous les points de vente d'aliments prêts à consommer et devraient être contrôlées au niveau ministériel pour minimiser le risque de microbes et de parasites afin de protéger la santé des consommateurs, ont dit des chercheurs.

dimanche 4 octobre 2020

La peluche liée au lavage et au séchage du linge peut causer des dommages importants aux tissus des moules

Il y a quelque temps l'université de Plymouth nous avait informé, « Les récifs de moules augmentent le risque d'exposition et de consommation de microplastiques ».

Voici que dans une nouvelle étude il est question de la peluche liée au lavage et au séchage du linge peut causer des dommages importants aux tissus des moules marines, source Université de Plymouth avec EurekAlert!

Les moules sont couramment utilisées pour surveiller la qualité de l'eau dans les zones côtières.

Selon une nouvelle étude, les fibres microscopiques créées pendant le cycle de lavage peuvent endommager les branchies, le foie et l'ADN d'espèces marines.

Des scientifiques de l'Université de Plymouth ont exposé la moule méditerranéenne (Mytilus galloprovincialis), retrouvée dans divers endroits à travers le monde, à différentes quantités de peluche du sèche-linge.

Ils ont démontré que l'augmentation de la quantité de peluches entraînait une anomalie significative dans les branchies des moules, entraînant spécifiquement des dommages aux tissus, y compris une déformation, un gonflement important et la perte de cils. Dans le foie, la présence de peluches a conduit à une atrophie ou des déformations conduisant à une perte de définition des tubules digestifs.

La concentration croissante de fibres a également conduit à une réduction de la capacité des moules à filtrer les particules alimentaires de l'eau de mer et à une augmentation significative des ruptures de brins d'ADN dans les cellules sanguines.

Les scientifiques affirment que les causes précises des effets ne sont pas tout à fait claires, mais sont susceptibles de provenir des fibres elles-mêmes et des produits chimiques qu'ils contiennent.

Ils disent que les résultats ne s'appliqueront probablement pas uniquement à la fibre, car ses propriétés sont cohérentes avec celles d'autres textiles et fibres que l'on trouve couramment dans les eaux usées et dans tout le milieu marin.

L'étude, publiée dans la revue Chemosphere, a été menée par des universitaires de l'École des sciences biologiques et marines et de l'École de géographie, des sciences de la Terre et de l'environnement.

Le Dr Andrew Turner, professeur de sciences de l'environnement, était l'auteur principal de l'étude et a précédemment mené des recherches mettant en évidence les produits chimiques - y compris le brome, le fer et le zinc - présents dans les fibres.

Il a déclaré: « Le lavage des vêtements et autres textiles est l'une des sources les plus importantes de microfibres synthétiques dans l'environnement. Cependant, malgré leur présence connue dans une gamme d'espèces, il y a eu très peu d'études examinant en détail leur impact. Ceci L'étude montre pour la première fois quels dommages elles peuvent causer, et il est particulièrement intéressant de considérer que ce ne sont pas seulement les fibres elles-mêmes qui créent des problèmes mais aussi le cocktail de produits chimiques plus nocifs qu'elles peuvent mobiliser. »

Le co-auteur Awadhesh Jha, professeur en toxicologie génétique et écotoxicologie, a ajouté: « Les espèces de Mytilus sont couramment utilisées pour surveiller la qualité de l'eau dans les zones côtières, et les dommages qui leur sont montrés dans cette étude sont une source de préoccupation importante. Compte tenu de leur similitude génétique avec d'autres espèces et du fait qu'ils se trouvent partout dans le monde, nous pouvons également supposer que ces effets seront reproduits dans d'autres espèces de crustacés et de mer. Les dommages à l'ADN et la dégradation des capacités d'alimentation des filtres auraient un impact potentiel sur la santé des organismes et l'écosystème. C'est particulièrement important alors que nous envisageons dans l’avenir d’accroître notre dépendance à l’égard de l’aquaculture en tant que source mondiale de nourriture. »

A propos de la culture de la sécurité des aliments:

« Culture de la sécurité des aliments: que faire maintenant que tout le monde regarde? », source article de Kari Hensien paru dans Food Safety News.

Cette année n'a apporté que d'énormes changements pour le monde, en particulier pour l'industrie alimentaire. Les confinements, les nouveaux modèles opérationnels et les réouvertures à cette échelle sont un nouveau territoire pour nous tous. Même la définition de la culture de la sécurité des aliments est passée de « ce que vous faites quand personne ne regarde » à « ce que vous faites lorsque tout le monde regarde. »

Les clients et les employés ont les yeux ouverts plus que jamais. Les employés veillent à ce que vous ne preniez pas leur sécurité sanitaire pour acquise, et les clients surveillent de près les actions de vos employés pour ne pas sonner l'alarme en matière de santé et de sécurité sanitaire.

Même si la définition de la culture de la sécurité des aliments s'est élargie, cela ne signifie pas que l'objectif de la culture de la sécurité des aliments a changé. Et le but de la création d'un plan de culture de la sécurité des aliments est de récolter les avantages de l'adhésion des employés, de la réduction des risques, d'une responsabilité personnelle accrue et de l'appropriation de la sécurité des aliments et de l'expérience client, et plus encore.

Que vous partiez de zéro ou que vous cherchiez à améliorer un plan actuel de culture de la sécurité des aliments, vous devrez peut-être commencer par quelques changements de perspective pour commencer. Voici cinq idées pour faire évoluer vos plans vers la nouvelle définition de la culture de la sécurité des aliments.

1. Incluez la culture de sécurité des aliments dans vos plans de responsabilité sociale des entreprises (RSE)
La culture de la sécurité des aliments ne fait pas seulement partie de vos programmes de sécurité des aliments, elle fait également partie de vos plans de responsabilité sociale ou sociétale d'entreprise. Avant la pandémie, les clients avaient déjà tendance à choisir des entreprises qui garantissent des salaires équitables, garantissent des conditions de travail sûres, prennent en compte l'environnement avec des pratiques de développement durable, etc. Maintenant, cela va encore plus loin dans la façon dont vous traitez et protégez vos employés pendant une pandémie.

L'avantage d'inclure la culture de la sécurité des aliments dans la RSE est l'effet de retombée - si les employés se sentent en sécurité dans leur environnement de travail, les clients se sentiront en sécurité en visitant vos sites. Et quelle que soit la crise qui se présente à vous, montrer que vous accordez la priorité aux clients et aux employés du site démontre une bonne citoyenneté d'entreprise.

2. Traitez les employés du site comme des atouts
Les employés de site sont votre première ligne de défense en matière d'expérience client et de sécurité sanitaire. Peu importe le nombre d'enquêtes ou d' écoute sociale que vous faites, ces employés interagissent le plus avec vos clients et peuvent faire ou défaire une expérience. Il est facile de critiquer les employés du site et de les considérer comme votre maillon le plus faible, mais que se passerait-il si vous commenciez à les traiter comme les atouts précieux qu’ils peuvent être?

Au lieu de vous attendre à ce que les employés suivent les règles «parce que vous l'avez dit», aidez-les à comprendre le but de ce qu'ils font. Cela les encourage à se sentir plus investis dans vos programmes de sécurité des aliments et cela leur donne une raison d'être. Et lorsque les employés ont un but, ils sont plus susceptibles de rester au travail et d'essayer de contribuer positivement à l'objectif commun.

3. Passer à un systèmes de soutien
En relation avec le traitement des employés comme des atouts, demandez-vous si votre système de conformité est lié à une punition ou à une récompense. Un système punitif pour non-conformité encourage les employés à en faire assez pour rester sous le radar. Au lieu de cela, s'ils se sentent suffisamment en sécurité pour signaler des lacunes ou des problèmes, ils peuvent vous aider à détecter davantage de petits problèmes avant qu'ils ne deviennent de gros problèmes.

En fin de compte, les systèmes punitifs encouragent la dissimulation des problèmes; les systèmes de soutien encouragent la collaboration et la confiance, ce qui entraîne une réduction des risques et des employés plus proactifs.

4. Comprendre que la culture de la sécurité des aliments est un atout inexploité
Au lieu de considérer la culture de la sécurité des aliments comme un autre élément de votre liste encombrée, considérez-la comme un atout qui améliore activement la sécurité des aliments et crée de meilleurs environnements de travail.

Encore une fois, les avantages de l'amélioration de la culture de la sécurité des aliments ont un effet d'entraînement - lorsque les employés se sentent appréciés, entendus et informés, ils sont plus susceptibles d'accepter vos plans de culture de sécurité des aliments et de devenir des employés plus proactifs.

Quelle que soit la crise, pas seulement la pandémie actuelle, les valeurs et les attentes que vous inculquez maintenant à vos employés peuvent vous aider à survivre plus facilement à une crise. Un bon plan de culture de la sécurité des aliments peut créer une base inébranlable qui maintient vos opérations principales solides, même si la surface est en constante fluctuation.

5. Tenez compte de vos outils de management du système qualité
Plusieurs choses se rejoignent en ce moment qui nous encouragent dans l'industrie alimentaire à repenser le type d'outils que nous utilisons pour gérer le système qualité.
Global Good Agricultural Practice est en train de changer les soumissions d'audits pour qu'elles soient plus technologiques, la FDA a annoncé un plan pour la nouvelle ère de la sécurité des aliments, et même la pandémie COVID-19 avait créé une demande pour une visibilité qui nécessite plus de technologie et moins de processus manuels.

De plus, et à titre d'exemple spécifique, nos propres clients chez RizePoint ont tendance à effectuer davantage d'auto-audits à chaque endroit pour avoir une meilleure vue de la santé de leur entreprise. C'est un afflux massif de données difficile à gérer avec les checklists papier et feuilles de calcul. Bien que je ne pense pas que les audits d'entreprise annuels ou semestriels disparaîtront un jour, il est clair que l'industrie alimentaire a besoin de plus d'informations plus rapidement pour assurer la santé de ses entreprises. Et c’est quelque chose que seuls les outils d’audit et les logiciels de système qualité adaptés à votre entreprise peuvent vous offrir.

Alors que nous avançons tous en 2020, nous nous dirigeons vers plus de territoire qui bouleverse nos processus actuels et nous pousse vers quelque chose de nouveau. Mais ce n'est pas nécessairement un inconvénient. Il a toujours été clair que l’avenir de l’industrie alimentaire réside dans le développement et l’adoption de la bonne technologie, cela se produit à un rythme beaucoup plus rapide que nous ne l’aurions prévu. Maintenant que la première panique de la pandémie est terminée, il est temps de ralentir et de réfléchir à ce que nous devons abandonner, à ce que nous devons conserver et à la manière dont nous devons adapter nos plans de culture de sécurité des aliments, de qualité alimentaire et de sécurité des aliments.

À propos de l'auteur: En tant que président de RizePoint, Kari Hensien défend une nouvelle initiative de qualité continue. Étant donné que les voyages et les interactions interpersonnelles ont été dévastés par le COVID-19, il a été difficile pour les entreprises d'obtenir des audits tierce partie réguliers, qui sont essentiels pour accéder et analyser les données clés et garantir la conformité en matière de sécurité sanitaire dans toute l'entreprise. Kari facilite un modèle d'audit d'auto-évaluation accru, ce qui se traduit par des audits plus fréquents et une visibilité plus large.

samedi 3 octobre 2020

La caféine, une substance pas si anodine, selon l'Anses

 
L'Anses communique sur La caféine, une substance pas si anodine.

Caféine : quels effets sur l’organisme ?

La caféine agit principalement en contrant l’effet sédatif dû à l’activation de certains récepteurs présents dans le cerveau. Ses effets sur le sommeil sont bien connus : retard d’endormissement, diminution du temps et de la qualité du sommeil. La caféine est d’ailleurs recherchée pour ses effets sur le maintien de la vigilance et de l’éveil. Les conséquences sur le sommeil sont très variables suivant l’âge des sujets, leur sexe et leurs habitudes de consommation.

L'Anses rapporte aussi « des risques de développement de comportements addictifs » et demande faire « attention aux mélanges avec l’alcool ou pendant l’activité physique ».

Les recommandations de l’Anses sont les suivantes :

Dans le cadre de son évaluation des risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes », l’Anses s’est intéressée au rôle de la caféine dans l’apparition des effets indésirables qui lui ont été signalés. Au vu des résultats de son travail, l’Agence recommande :

  • de modérer la consommation de boissons caféinées,
  • de préférer les boissons contenant naturellement de la caféine (thé, café, ...) aux boissons artificiellement enrichis (boissons énergisantes...),
  • de ne pas associer alcool et caféine,
  • d’éviter d’associer caféine et activités physiques,
  • d’être particulièrement vigilants vis-à-vis des apports en caféine chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et adolescents, les personnes sensibles aux effets de la caféine ou présentant certaines pathologies (troubles cardio-vasculaires, psychiatriques et neurologiques, insuffisance rénale, maladies hépatiques sévères…).

NB : On lira l'article scientifique de l'Anses sur la caféine, mis à jour le 8 juin 2016.

Retour sur la consommation de graines germées crues

Dans le Figaro.fr du 3 octobre 2020, nous avons droit dans la rubrique 'A table' à un volet sur les « Six aliments pour affronter l'automne », selon les conseils d'une 'chef naturopathe', il paraît que c'est « une référence en la matière » dit le journal, et accessoirement « spécialiste de la cuisine végétale et sans gluten ».

On est sûrement ici à la bonne école ...

On apprend ainsi que les graines germées sont l'« un des ingrédients favoris des naturopathes ».
Le processus naturel de germination de la graine développe son potentiel nutritionnel et augmente sa digestibilité. Ce sont des concentrés de nutriments et d'enzymes, qui potentialisement la digestion des aliments qu'elles accompagnent. On les trouve au rayons frais dans le commerce mais on peut facilement les faire germer soi-même. (...)
Les graines germées se glissent dans des salades, des jus … C'est une excellente façon de consommer du frais, du cru, du sain, du vivant.
Nous voilà bien loin de « L'origine des manières de table » de Claude Lévi-Strauss.

Bref, tout ceci pour rappeler que les graines germées ne sont pas seulement un concentré de bienfaits supposés pour notre corps …

Le 12 juillet 2011, l'Anses publiait un communiqué sur « Infection à E. coli et consommation de graines germées : l'Anses fait un point sur l'état des connaissances et émet des recommandations pour la poursuite des études à mener »

J'invite tout un chacun à le lire attentivement et accessoirement, je le conseillerai bien aussi à la journaliste du Figaro et au chef naturopathe.

L'Anses indique :
… concernant la consommation des graines germées, l'Anses rappelle les recommandations émises par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et les autorités françaises, à savoir de ne pas consommer de graines germées crues (les cuire à haute température, c'est-à-dire à 70°C pendant deux minutes).
Il est par ailleurs conseillé aux consommateurs de ne pas cultiver de germes pour leur propre consommation.
Ces recommandations pourront être revues à la sortie de l'épisode épidémique (soit environ 30 jours après la survenue du dernier cas), à la lumière des connaissances acquises.
Je précise aussi qu'il existe d'excellentes graines germées en conserve … à suivre ...

Etats-Unis : Les premiers résultats d'une étude nationale indiquent que la transplantation de microbiote fécal est sûre, efficace pour traiter les infections à C. difficile

 
« Les premiers résultats d'une étude nationale indiquent que la transplantation de microbiote fécal est sûre, efficace pour C. difficile », source CIDRAP News.

Les premiers résultats du registre national de la TMF (transplantation de microbiote fécal) indiquent que la TMF est très efficace pour traiter l'infection à Clostridioides difficile (ICD), avec un bon profil de sécurité sanitaire, ont rapporté des chercheurs américains dans Gastroenterology.

Le registre national de la TMF est un registre multicentrique continu, prospectif, d'observation des patients nord-américains qui reçoivent dla TMF pour toute indication, conçu pour évaluer les méthodes d'administration de la TMF, ainsi que l'innocuité et l'efficacité de la procédure. Les données sont collectées par les sites participants au départ et à 1 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans après la procédure. Le critère de jugement principal analysé dans cette étude était la guérison de l'ICD à 1 mois. Les résultats en matière de sécurité sanitaire comprenaient les symptômes des patients, les infections, les hospitalisations, les décès et les changements des conditions médicales actuelles ou le développement de nouvelles conditions.

Sur les 259 premiers participants inscrits dans 20 sites, 222 ont terminé le suivi à 1 mois et 123 ont eu un suivi à 6 mois. Toutes les procédures ont été effectuées pour une ICD, et 249 (96%) ont utilisé des selles provenant d'un donneur inconnu, principalement une banque de selles. La principale méthode d'administration était la coloscopie (221 patients, 85%). Sur les 222 patients avec un suivi d'un mois, 200 (90%) ont eu un traitement pour une ICD, 197 (98%) n'ayant besoin que d'un seul traitement pour guérir. Parmi 112 avec une cure initiale qui ont été suivis jusqu'à 6 mois, 4 (4%) ont eu une récidive d'une ICD.

Les symptômes sévères rapportés dans le mois suivant la TMF comprenaient la diarrhée (2 patients, 5%), des douleurs abdominales (4 patients, 2%). Des hospitalisations ont été rapportées chez 27 patients (12%), mais seulement 3 hospitalisations (1%) étaient possiblement liées à la TMF. À 6 mois, de nouveaux diagnostics de syndrome du côlon irritable ont été posés chez 2 patients (1%) et de maladie inflammatoire de l'intestin chez 2 patients (1%).

« Les taux de guérison de l'ICD étaient excellents à environ 90% et en ligne avec ceux rapportés dans les [essais contrôlés randomisés de la TMF et dans un registre national de la TMF pédiatrique », ont écrit les auteurs de l'étude. « Ainsi, les patients peuvent s'attendre à obtenir des taux de succès élevés avec la TMF pour l'ICD réfractaire dans la pratique clinique standard. »

Les auteurs disent que l'évaluation des nouvelles conditions lors du suivi à long terme est prévue à mesure que le registre se développe et sera importante pour déterminer le profil complet de la sécurité sanitaire de la TMF.

NB : La photo est extraite du site de Luxia Scienfific.

L'UE a un projet pour le futur de la sécurité des aliments

« L'UE a un projet pour le futur de la sécurité des aliments », source Food Safety News.

Un projet de trois ans avec 23 partenaires de 12 pays va se pencher sur l'avenir du système européen de sécurité des aliments.

Cet effort, baptisé «FOODSAFETY4EU», sera coordonné par le Consiglio Nazionale Delle Ricerche (CNR) en Italie. Les travaux devraient se dérouler de début 2021 à fin 2023 avec un budget de 3 millions d'euros.

Une plateforme multipartite permettra aux partenaires d'accéder aux ressources et aux données, de synchroniser les stratégies de recherche sur la sécurité des aliments de partager et d'échanger des connaissances scientifiques et des contributions pour l'avenir du système de sécurité des aliments de l'UE.

Un forum européen sur la sécurité des aliments sera mis en place pour garantir l'interface à long terme entre la science, la politique et la société. Les groupes impliqués dans le projet sont originaires d'Italie, d'Autriche, de Belgique, de Finlande, des Pays-Bas, d'Allemagne, de République tchèque, de Roumanie, du Portugal, d'Albanie, de Tunisie et de Suisse.

Différents profils de partenaires de projet

Selon l'annonce du projet, des outils numériques, des stratégies co-conçues et des modèles de communication soutiendront les autorités de sécurité alimentaire, les agences de l'UE, les décideurs politiques, les scientifiques et la société civile et contribueront à renforcer l'approche de l'UE en matière d'évaluation des risques et de communication.

Le projet financé par Horizon 2020 comprend Ruokavirasto (Autorité alimentaire finlandaise), l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) en Belgique, l'Autorité économique et de sécurité alimentaire (ASAE) au Portugal, le Conseil européen de l'information sur les aliments (EUFIC), FoodDrinkEurope, ISEKI-Food Association, Euro Co-op et l'Université de Wageningen aux Pays-Bas.

Il s'agit du premier projet financé dans le cadre du programme «Soutenir les systèmes de sécurité des aliments du futur» par la Commission européenne.

« Les préoccupations récentes des consommateurs concernant la transparence du processus d'évaluation de la sécurité de nos aliments ainsi que les développements et innovations technologiques ont montré qu'il est nécessaire de réfléchir au système européen de sécurité des aliments de l'avenir », selon la note thématique.

Des experts scientifiques en sécurité des aliments travailleront aux côtés de spécialistes ayant des connaissances pour développer et structurer la participation; engagement des parties prenantes, communication et réseautage; plateformes électroniques, outils intelligents et gestion des données; la mise en œuvre des politiques de sécurité alimentaire et ceux qui représentent l'industrie des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, les consommateurs et la société.

Un réseau de 44 autres partenaires de soutien à la sécurité des alimens peuplera la plateforme et interagira en exprimant des opinions, en partageant des informations, des données et des rapports; fournir des conseils stratégiques et partager les résultats du projet.

vendredi 2 octobre 2020

Éclosions à Salmonella dans plusieurs Etats des Etats-Unis liées à des hérissons et des lézards de compagnie

 
« Éclosions à Salmonella dans plusieurs Etats des Etats-Unis liées à des hérissons et des lézards de compagnie », source article de Lianna Matt McLernon du 1er octobre dans CIDRAP News.

Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont annoncé le 1er octobre 2020 deux flambées distinctes à Salmonella dans des États des États-Unis, totalisant 43 cas.

Grâce au séquençage du génome entier, les enquêteurs de la santé publique ont retracé les épidémies à des hérissons (Salmonella Typhimurium) et aux dragons barbus (Salmonella Muenster), mais aucune source commune n'a encore été trouvée.

Bien que le CDC n'ait répertorié aucun nouveau cas au 22 septembre et au 25 septembre pour les cas liés respectivement au dragon barbu et au hérisson, il faut environ 2 à 4 semaines à partir du moment où la maladie survient pour qu'elle soit ajoutée aux chiffres de l'enquête.

La souche du hérisson est identique à aux éclosions de 2012 et 2019
Du 12 avril au 11 août, les responsables ont signalé 32 cas à Salmonella Typhimurium chez des personnes liées aux hérissons, 5 personnes nécessitant des hôpitaux. Aucun décès n'a été signalé.

Des entretiens avec 23 des personnes touchées ont révélé que 16 (70%) étaient en contact avec un hérisson avant de présenter des symptômes, et la souche bactérienne a été identifiée dans des échantillons d'un hérisson d'une personne malade à New York. Dans l'ensemble, les hérissons proviennent de diverses sources telles que les animaleries, les magasins en ligne et les éleveurs.

L'épidémie a touché des enfants dès l'âge d'un an et des adultes dès 71 ans, l'âge médian étant de 10 ans. Les cas proviennent de 17 États, le Michigan et le Texas signalant les cas les plus élevés, avec 4 cas chacun. Il peut en fait y avoir plus d'hospitalisations, car des informations complètes ne sont disponibles que pour 27 des 32 cas.

Salmonella Typhimurium est la même souche qui a été trouvée dans les épidémies de 2012 et 2019 également liées aux hérissons, selon le CDC. La première épidémie comptait 26 cas dans 12 États, 35% des patients devant être hospitalisés et 1 décès. Le Spokeman Review a rapporté que c'était un homme dans ses 90 ans.

L'épidémie de 2019 a impliqué 54 cas dans 23 États, 15% des patients devant être hospitalisés et aucun décès. Lorsque les enquêtes se sont terminées pour ces événements passés, aucune source commune n'a été identifiée.

Treize personnes malades dans une épidémie de dragon barbu
Semblable à l'épidémie liée au hérisson, sur les 13 personnes infectées par Salmonella Muenster, 10 (77%) ont déclaré avoir été en contact avec un dragon barbu de compagnie avant de tomber malade.

Des cas ont été signalés chez des personnes âgées de 1 à 72 ans, avec des symptômes du 23 février au 22 août. Alors que l'âge médian des personnes touchées est de 15 ans, cinq (38,5%) cas concernent des enfants de moins de 5 ans. Sept des 11 cas entièrement connus comprenaient une hospitalisation.

La souche Muenster a été confirmée dans les échantillons et l'environnement d'un dragon barbu dans la maison d'une personne malade en Virginie, mais dans l'ensemble, les dragons barbus ont été achetés dans des animaleries de plusieurs États. Jusqu'à présent, la Pennsylvanie a signalé trois cas, la plupart de tous les États.

Bien que les dragons barbus et les hérissons puissent être considérés comme des animaux de compagnie, ils peuvent également transporter la bactérie Salmonella dans leurs excréments. Les animaux peuvent avoir l'air propres et en bonne santé, mais les bactéries peuvent toujours se trouver sur leur peau, leur environnement ou leurs produits de soin.

Pour cette raison, le CDC recommande aux propriétaires d'animaux de se laver les mains après toute interaction avec l'animal et son environnement, et il conseille aux propriétaires de garder l'animal et ses produits éloignés de tout endroit où ils stockent, préparent ou mangent de la nourriture.