jeudi 19 novembre 2020

Voyage en Absurdistan et les sapins de Noël

Autorité en Absurdistan
Attestation pour sortir de la maison, pour faire du jogging devant la porte de sa maison, gardes de sécurité pour surveiller les jouets: le confinement de la France est si répressif que même les règles sensées tombent en discrédit. (traduction approximative de ma part -aa).

Article 1
I. - L'article 56 du décret du 29 octobre 2020 susvisé est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les interdictions mentionnées au présent décret ne font pas obstacle à la vente d'arbres de Noël à compter du 20 novembre 2020 sous réserve, pour les établissements qui ne peuvent accueillir de public, qu'elle soit réalisée dans le cadre de leurs activités de livraison, de retrait de commandes ou en extérieur. »
II. - Les dispositions du I sont applicables aux collectivités de l'article 74 de la Constitution et à la Nouvelle-Calédonie dans les mêmes conditions que les dispositions qu'elles modifient.
En gros, il est autorisé d'acheter un sapin de Noël à compter de vendredi 20 novembre 2020, mais on peut ne pas dire merci !

Complément du 17 décembre 2020. Encore plus grave que les sapins de Noël, voici venir de seppiBienvenue en Absurdistan : « Plan pollinisateurs: vers un nouveau pataquès façon "néonicotinoïdes"» dans l'Opinion.

«Plan pollinisateurs: vers un nouveau pataquès façon "néonicotinoïdes"». C'est de Mme Emmanuelle Ducros et du 15 décembre 2020.

Complément 1 du 19 décembre 2020. Presqu'une histoire sans parole ... 

Complément 2 du 19 décembre 2020. On lira d'André Heitz dans la revue Contrepoints, Pesticides : voyage en Absurdo-schizophrénistan.

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Si l’on prend les actions du ministère de la Transition écologique dans leur généralité, l’aphorisme est tout à fait pertinent.

Mise à jour du 28 décembre 2020. On lira Un billet tardif sur une nouvelle police : celle du sapin de Noël.

Des nouvelles du front des rappels des produits alimentaires en France

Je vous ai déjà entretenu des avatars des graines de sésame d'Inde, bio ou non, contaminées par de l'oxyde d'éthylène en France, … voir ici pour les principaux articles parus sur le blog, mais aussi un questionnement, en ces temps de confinement, Aurons-nous des graines de sésame à Noël ?

Concernant les rappels lies à la présence des graines de sésame contaminées, voici un état des lieux récent réalisé à partir des données aimablement fournies par Oulah!, qui centralise de façon claire tous les rappels de produits en France. Ces produits de consommation sont signalés comme dangereux, défectueux ou endommagés.

Auparavant, une précision utile, l'alerte européenne (RASFF) a été donnée le 9 septembre 2020 par la Belgique, qu'on se le dise … avec plus de 30 pays concernés. Pour information, depuis le 9 septembre cette notification a eu 113 demandes d'information, la France n'a réagi que le 29 septembre … vous avez dit alerte rapide ?

Voir aussi le communiqué de l'AFSCA de Belgique, mis à jour au 5 novembre 2020,

La France est à ma connaissance, le pays de l'UE le plus touché par ces rappels de graines de sésame avec semble-t-il les Pays-Bas.

Les Pays-Bas, pays aussi très touché, a établi une liste des 23 noms de supermarchés (pratique quand on fait ses courses) avec un lien Internet vers les produits rappelés contenant des graines sésame contaminées. A noter qu'au Pays-Bas, le plus gros des rappels a eu lieu en octobre pour 18 sur 23 supermarchés.

A titre de comparaison, le Luxembourg a établi aussi une liste de produits qui comprend 37 produits. La Belgique renvoie à son site Internet sur les rappels mais ceux-ci sont nettement moins nombreux, mais il semble y en avoir moins qu'au Luxembourg.

Moins médiatisé que la crise du fipronil, ce sésamegate n'en est pas moins un nouveau fiasco de plus pour la Commission européenne et le RASFF en particulier, et de la soit-disant coopération entre les différents Etats membres, tant vantée par la Commission européenne lors de la parution du dernier rapport 2019 du RASFF.

Les rappels en France ont commencé le 21 septembre selon Oulah! :

Total : 276 produits au 18 novembre 2020 ... et ce n'est pas fini !

Le résultat du site Oulah! est donc remarquable et digne de confiance, si on observe ce qui est réalisé par la DGCCRF avec tous ses moyens … jugez plutôt ...

Depuis le 12 octobre 2020, selon la DGCCRF, il y aurait, selon la mise à jour du 18 novembre 2020, 275 produits, mais en comptabilisant les lots et DDM pour chaque produit (fichier excel), on arrive à … 900 références produits !!!

A tous ces rappels liés à la présence de graines de sésame contaminées, il faut ajouter le quotidien pour les consommateurs, à savoir déjà 30 produits rappelés (plus d'un produit par jour, au 18 novembre 2020) pour d'autres causes de contamination …

mercredi 18 novembre 2020

Comment le virus du vaccin antipoliomyélitique devient peut devenir occasionnellement dangereux

«
Comment le virus du vaccin antipoliomyélitique devient parfois dangereux», source Michigan Medicine.

L'étude génétique du vaccin vivant pourrait contribuer aux efforts d'éradication.

Alors que le monde se remet de la propagation du SRAS-CoV2, le nouveau coronavirus derrière le COVID-19, un fléau beaucoup plus ancien et déjà redouté - le poliovirus - est sur le point d'être complètement éradiqué. Les vaccins contre la polio, mis au point par Jonas Salk et Albert Sabin au milieu des années 1950, ont annoncé l'élimination de la polio aux États-Unis, sauvant d'innombrables enfants d'une paralysie soudaine et de la mort. Dans les pays en développement, cependant, des flambées de poliovirus surviennent encore de manière sporadique, conséquence ironique du vaccin antipoliomyélitique lui-même.

Le vaccin antipoliomyélitique est de deux types: le vaccin Salk, fabriqué avec un virus tué et le vaccin Sabin, fabriqué avec un virus vivant mais affaibli ou atténué. Le vaccin Sabin présente plusieurs avantages pour une utilisation dans les pays en développement, notamment le fait qu'il n'a pas besoin d'être conservé au froid et, en tant que vaccin oral, il ne nécessite pas d'aiguilles. Cependant, parce qu'il contient un virus de la polio vivant, quoique affaibli, ce virus est capable d'évoluer vers des formes plus virulentes et de provoquer des épidémies des mois à des années après une campagne de vaccination.

Dans un nouvel article, Adam Lauring du département de microbiologie & d'immunologie et de la division des maladies infectieuses et une équipe collaborative décrivent une étude entreprenante qui leur a permis de voir l'évolution du virus vaccinal dans un plus forme dangereuse en temps réel.

«La plupart des flambées de virus de la polio de type 2 sont causées par le vaccin. Ensuite, vous avez un problème où notre meilleure arme est le même vaccin, donc vous combattez le feu par le feu», dit Lauring.

Dans un effort pour comprendre la biologie de base du poliovirus et comment il se réplique, le laboratoire de Lauring a saisi l’occasion de s’appuyer sur une étude antérieure sur une nouvelle campagne de vaccination au Bangladesh semi-rural. Cette étude, dirigée par Mami Taniuchi de l'Université de Virginie et Michael Famulare de l'Institute for Disease Modeling de Seattle, Washington, avec une équipe du Centre international de recherche sur les maladies diarrhéiques au Bangladesh, ont suivi les foyers où les enfants étaient vaccinés avec le virus vivant atténué, collectant chaque semaine des échantillons de selles de chaque membre du foyer. Le virus contenu dans ces échantillons a ensuite été analysé génétiquement.

«Il y a beaucoup de travail en cours pour essayer de comprendre comment le virus passe à nouveau de atténué à virulent», déclare Lauring. «Ce que nous ne savons pas, c’est ce qu’il fait au cours de ces premières semaines ou premiers mois. C'était l'occasion de voir ces premières étapes.»

L'équipe a pu confirmer trois mutations critiques qui ont été déduites par les chercheurs précédents comme étant nécessaires pour que le virus redevienne virulent, identifiant pour la première fois le taux de mutation de ces gènes d'une semaine à l'autre. Ils ont également découvert que le virus de la polio atténué évolue extrêmement rapidement chez les hôtes; beaucoup plus rapide que ce qui est généralement observé avec d'autres virus sur ces courtes échelles de temps.

«De nombreuses mutations ont été sélectionnées parce qu'elles ont aidé le virus à devenir un meilleur virus», explique Lauring. Il note que cela pourrait être un élément essentiel pour la surveillance des maladies. Les eaux usées pourraient être analysées pour détecter les signes de ces types de mutations, servant de système d'alerte précoce d'une épidémie potentielle.

Le travail a également révélé une bonne nouvelle: alors que le virus excellait à évoluer au sein d'une personne, ces changements n'étaient pas facilement transmis d'une personne à l'autre.
«Pour toute l'évolution qui se produit chez une personne, la transmission tend à freiner cela et ralentit vraiment les choses», dit Lauring.

Pourtant, de temps en temps, un virus amélioré parvient à un nouvel hôte et prend pied, déclenchant la maladie. L'espoir, explique Lauring, est que ce travail «informera d'une meilleure manière de bricoler le vaccin afin que vous ayez moins d'inconvénients et que vous mainteniez toujours ses avantages – ce qui en fait actuellement un vaccin très efficace».

Cette étude a été financée par des financements de la Fondation Bill et Melinda Gates et du Burroughs Wellcome Fund.

Référence
The early evolution of oral poliovirus vaccine is shaped by strong positive selection and tight transmission bottlenecks. Cell Host & Microbe.

La DGCCRF et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques

Comme à l'accoutumée, la DGCCRF démarre très fort dans ce communiqué du 18 novembre 2020, « 
La DGCCRF protège les consommateurs en testant la qualité et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques ».
Le présent communiqué a pour objet de dresser un point d’étape des contrôles menés en la matière.
On a vraiment l'impression que la France utilise pour la première fois des gels et des solutions hydoalcooliques ...
La DGCCRF vérifie en particulier que la concentration en alcool des solutions et gels hydro-alcooliques est suffisante, en s’appuyant notamment sur un récent avis de l’ANSES, qu’elle avait co-saisie au printemps avec la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). La DGCCRF a ainsi lancé dès réception de l’avis de l’ANSES un plan de prélèvements et de contrôle de ces produits au niveau national.
Ah bon parce qu'avant ce n'était pas possible ? Je précise que ces produit sont très largement utilisés dans les établissement de santé ...
Les prélèvements de solutions et gels hydro-alcooliques sont ciblés par les enquêteurs de la CCRF sur les produits pour lesquels les analyses sont le plus susceptibles de révéler des dangerosités (notamment du fait d’incohérences liées à leur emballage, à leur étiquetage ou à leur présentation), dans le cadre de contrôles plus larges portant sur l’étiquetage de ces produits. Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont, par construction, nettement supérieurs à ceux des produits présents sur le marché.
Nous avons compris, on a ciblé les produits qui nous semblaient suspects …
En date du 12 novembre 2020, plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires3. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%) soit non conformes et dangereux (35%).
On ne saura pas depuis quand date l'action de la DGCCRF, est-ce depuis le mois de juin, date de la signature de l'avis de l'Anses ou du mois d'octobre date de sa parution ?

Plus précisément,
  • 21 produits (13% des produits analysés) ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux.
  • 36 produits (22% des produits analysés), pour lesquels la teneur en alcool était suffisante, ont également été déclarés non conformes et dangereux en raison d’un étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits (principalement le danger de leur inflammabilité) et, 
  • 61 produits (38%) ont été reconnus non conformes du fait d’un étiquetage incomplet ou incorrect.
On ne sait que retenir 13%, 22% ou 38% ... il me semble que le chiffre de 38% soit celui à retenir ...

Pour information, la DGCCRF a décidé du rappel de 10 gels et des solutions hydoalcooliques depuis le début de l'année 2020 … on peut se demander, d'après ce qu'on peut lire, pourquoi seulement 10 ?

Chaque fois que cela est possible, le blog vous conseille de se laver les mains avec du savon et de l’eau plutôt que d’utiliser une solution ou un gel hydroalcoolique.

Communication du BfR d'Allemagne : L'infection par le SRAS-CoV-2 via la viande de porc est peu probable selon l'état actuel des connaissances

Après les volailles dans un précédent article du blog, voici que selon une communication du BfR n°051/2020 du 9 novembre 2020, « L'infection par le SRAS-CoV-2 via la viande de porc est peu probable selon l'état actuel des connaissances ».

Des médias d'État chinois ont affirmé qu'un salarié avait été infecté par le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) à partir d'un jarret de porc importé d'Allemagne. L'infection aurait eu lieu dans une chambre froide. Des traces de SRAS-CoV-2 ont été détectées sur l'emballage ainsi que sur une poignée de porte.

Selon l'état actuel des connaissances, aucun cas n'a montré de preuves d'infection humaine par le nouveau coronavirus via la consommation d'aliments contaminés.

Aucune preuve fiable n'a non plus été présentée à ce jour concernant la transmission du virus par contact avec des objets contaminés ou des surfaces contaminées - comme les emballages - qui auraient conduit à des infections ultérieures chez l'homme. Les aliments réfrigérés ou surgelés importés et leurs emballages qui ont été produits dans des conditions insalubres dans les régions touchées par le SRAS-CoV-2 pourraient contenir le virus. En conséquence, les règles de base relatives à l'hygiène quotidienne et à la préparation des aliments doivent toujours être respectées.

Le BfR n'a connaissance d'aucun rapport d'infection par le SRAS-CoV-2 résultant de la consommation de viande ou d'un contact avec des produits carnés contaminés. Selon l'état actuel des connaissances, les animaux d'élevage utilisés pour la production de viande ne peuvent pas être infectés par le SRAS-CoV-2 et sont donc incapables de transmettre le virus à l'homme par cette voie. Cependant, la contamination de la viande et des produits carnés ou de son emballage par le coronavirus pourrait se produire pendant les processus d'abattage, de boucherie, de transformation et d'emballage.

Selon les rapports des médias chinois, des traces de SRAS-CoV-2 ont été trouvées sur l'emballage de jarrets de porc importés d'Allemagne et sur une poignée de porte dans une chambre froide. On ne sait pas si les traces détectées de virus proviennent d'un virus infectieux ou si le virus avait déjà été inactivé par stockage ou transport. Les rapports n'indiquent pas non plus si les traces du virus étaient déjà présentes sur le produit importé ou avaient été transférées à l'emballage et au bouton de porte par le travailleur infecté.

En général, les coronavirus peuvent potentiellement être transférés d'une personne infectée aux produits de viande, si les règles d'hygiène ne sont pas respectées, par exemple en éternuant ou en toussant sur ces produits ou par des mains contaminées. Il en va de même pour les contaminations des surfaces (sur l'emballage, par exemple). Cependant, les règles d'hygiène et les précautions de sécurité sanitaire qui couramment observés lors de l'abattage, de la transformation et de l'emballage de la viande minimisent le risque de contamination par des agents pathogènes, ce qui s'applique également au SRAS-CoV-2.

Les coronavirus ne peuvent pas se multiplier dans ou sur les aliments; ils ont besoin d'un animal vivant ou d'un hôte humain pour ce faire. La transmission du virus à une autre personne via une infection de contact n'apparaît possible que si cette personne touche un aliment ou un emballage contaminé et transfère ensuite le virus aux muqueuses du nez ou des yeux avec les mains. Selon l'état actuel des connaissances, la voie de transmission orale/alimentaire par la consommation de viande n'est pas pertinente pour la pandémie actuelle de SRAS-CoV-2.

Pour vous protéger des infections virales, respectez toujours les règles générales d'hygiène quotidienne: assurez-vous de vous laver les mains régulièrement et évitez de toucher votre visage avec vos mains, en particulier lors de la préparation des aliments. En outre, la viande et la volaille en général doivent être cuites suffisamment et uniformément avant d'être consommées, jusqu'à ce que le jus de viande qui s'écoule soit clair et que la viande soit blanchâtre (volaille), gris-rose (porc) ou gris-brun (bœuf). Vous trouverez plus d'informations sur l'hygiène lors de la manipulation des aliments ici.

NB : La couleur peut être un indicateur trompeur, préférez un thermomètre. -aa.

Epidémie d'hépatite A en Allemagne liée à une boulangerie

« Un lien avec des produits de boulangerie étudié dans une épidémie d'hépatite A en Allemagne », source Food Safety News, adapté par les soins -aa. Le titre de Food Safety News n'est pas exact car on verra que ce sont des employés de la boulangerie qui étaient à l'origine de la contamination.

Plus de 20 personnes ont été infectées par le virus de l'hépatite A lors d'une épidémie dans une municipalité allemande.

Il y a eu 23 cas d'infection dans la ville de Dummerstorf dans le district de Rostock de Mecklenburg-Vorpommern. Trois autres résultats de tests sont en attente. Les responsables pensent que le virus s'est propagé par des alimnts.

Parmi les personnes touchées, 21 vivent dans et autour de la municipalité et deux dans les districts voisins. Quatre personnes ont eu besoin de soins hospitaliers. Plus de 100 contacts potentiels ont été identifiés et contactés par le service de santé.

Lien avec le personnel de la boulangerie

Les enquêtes menées par le département de la santé et les autorités de contrôle des aliments se concentrent sur les employés d'une succursale de boulangerie de la région que les autorités n'ont pas nommée mais qu'ils ont temporairement fermé.

Des échantillons d'eau potable ont été prélevés et exclus comme voie d'infection. Des vaccins sont offerts.

Le service de santé du district de Rostock a signalé pour la première fois 12 cas d'infection confirmée et un cas suspect plus tôt en novembre. Les malades comprennent des enfants et des adultes.

L'hépatite A se propage lorsqu'une personne ingère le virus par contact étroit avec une personne infectée ou en mangeant des aliments ou des boissons contaminés. La période d'incubation est généralement de 14 à 28 jours, mais cela peut prendre jusqu'à 50 jours pour que les symptômes se développent. Les symptômes peuvent durer jusqu'à deux mois et comprennent la fatigue, la nausée, les douleurs à l'estomac et la jaunisse (jaunissement de la peau ou des yeux). La plupart des personnes n'ont pas de maladie de longue durée.

Le meilleur moyen de l'éviter est de se faire vacciner, mais le respect des règles générales d'hygiène, comme le lavage des mains, en particulier après être allé aux toilettes et avant de manipuler des aliments, peut protéger contre la transmission.

Selon ce site,

Dans le prélèvement d'un interrupteur d'éclairage, la détection d'ARN du virus de l'hépatite A a été retrouvé, a déclaré le district. Le bureau de contrôle des aliments avait fermé le magasin, le personnel a été libérée et examinée de plus près. Les inspecteurs des aliments ont également trouvé un évier défectueux dans la succursale. D'après l'enquête, il n'était pas utilisable depuis longtemps. «Les employés de la succursale ne pouvaient apparemment se laver que dans un seul évier depuis longtemps», dit-il. Cela confirme la suspicion initiale selon laquelle la source de l’infection de l’épidémie d’hépatite A est une maladie parmi les effectifs de l'entreprise.

Utiliser le loup comme premier intervenant contre la maladie débilitante chronique des cervidés

Jim Robbins du New York Times rapporte l’émerveillement des chercheurs qui se demandent, « Les loups du parc national de Yellowstone sont-ils la première ligne de défense contre une terrible maladie qui s'attaque aux troupeaux d'animaux sauvages? »

Telle est la question pour un projet de recherche en cours dans le parc, et les résultats préliminaires suggèrent que la réponse est oui.

Les chercheurs étudient ce que l'on appelle l'effet de nettoyage des prédateurs, qui se produit lorsqu'un prédateur maintient la santé d'une population de proies en tuant les animaux les plus malades. Si l'idée tient, cela pourrait signifier que les loups ont un rôle à jouer pour limiter la propagation de la maladie débilitante chronique, qui infecte les cerfs et les animaux similaires à travers le pays et dans le monde. Les experts craignent qu'il puisse un jour sauter vers les humains.

«Il n'y a pas d'outil de gestion efficace» pour contrôler la maladie», a déclaré Ellen Brandell, étudiante au doctorat en écologie de la faune à la Penn State University qui dirige le projet en collaboration avec l'U.S. Geological Survey et le National Park Service. «Il n'y a pas de vaccin. Les prédateurs peuvent-ils potentiellement être la solution?»

De nombreux biologistes et défenseurs de l'environnement affirment que plus de recherches renforceraient l'argument selon lequel la réintroduction de plus de loups dans certaines régions des États-Unis pourrait aider à gérer les maladies de la faune, bien que l'idée soit certainement confrontée à la répression des chasseurs, des éleveurs et d'autres personnes préoccupées par la concurrence des loups.

La maladie débilitante chronique ou encéphalopathie des cervidés ou encore chronic wasting disease en anglais, une maladie neurologique contagieuse, est si inhabituelle que certains experts l'appellent une «maladie du milieu». Découverte pour la première fois chez des cerfs sauvages en 1981, elle entraîne une détérioration du tissu cérébral des cervidés, principalement des cerfs mais aussi des wapitis, des orignaux et des caribous, avec des symptômes tels que l'apathie, la bave, le titubement, l'émaciation et la mort.

Elle est causée par une version anormale d'une protéine cellulaire appelée prion, qui fonctionne très différemment des bactéries ou des virus. La maladie s'est propagée dans les populations de cervidés sauvages et se trouve maintenant dans 26 États et plusieurs provinces canadiennes, ainsi qu'en Corée du Sud et en Scandinavie.

La maladie fait partie d'un groupe appelé encéphalopathies spongiformes transmissibles, dont la plus connue est l'encéphalopathie spongiforme bovine, également connue sous le nom de maladie de la vache folle. La vache folle chez l'homme provoque une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, et il y a eu une épidémie parmi des personnes dans les années 1990 en Grande-Bretagne à cause de la consommation de viande contaminée.

La cuisson ne tue pas les prions et les experts craignent que la maladie débilitante chronique ne se propage aux humains qui chassent et consomment des cerfs ou d'autres animaux qui en sont infectés.

La maladie a infecté de nombreux troupeaux de cerfs dans le Wyoming et s'est propagée au Montana en 2017. Les deux États sont adjacents à Yellowstone, les experts craignent donc que la maladie mortelle ne se propage bientôt dans les vastes troupeaux de wapitis et de cerfs du parc.

À moins, peut-être, que les 10 meutes de loups du parc, qui contiennent au total une centaine d’individus, se nourrissent d’animaux malades qui sont plus faciles à éliminer en raison de leur maladie (la maladie ne semble pas infecter les loups).

«Les loups ont vraiment été présentés comme le meilleur type d'animal pour éliminer les cerfs infectés, car ils sont cursifs - ils chassent leurs proies et ils recherchent les plus faibles», a déclaré Mme Brandell. Selon cette logique, les cerfs et autres animaux malades seraient les plus susceptibles d'être éliminés par les loups.

Les résultats préliminaires à Yellowstone ont montré que les loups peuvent retarder les épidémies de maladie débilitante chronique chez leurs proies et réduire la taille de l'épidémie, a déclaré Mme Brandell. Il y a peu de recherches publiées sur le «nettoyage des prédateurs», et cette étude vise à ajouter un soutien à l'utilisation de prédateurs pour gérer les maladies.

NB : Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

Ruralité: qui, du virus ou de l’oubli, sera le plus meurtrier?, par Jean-Paul Pelras

Excellent article dont je vous livre quelques extraits, «Ruralité: qui, du virus ou de l’oubli, sera le plus meurtrier?», article de Jean-Paul Pelras, paru dans le journal L'Opinion le 17 novembre 2020.

Vu de l’ultraruralité, le confinement et les restrictions sanitaires prennent un tour surréaliste. Le reste du temps, personne ne se demande si les habitants risquent de mourir faute de médecin ou s’ils sont coupés du monde faute de téléphone, raconte l’écrivain

Plus aucun bruit ne monte de la vallée, le brouillard plonge le reste du monde dans l’étoupe des lointains. Le confinement, ici, dans les hauts cantons des Pyrénées-Orientales, ils l’évoquent en haussant les omoplates comme s’il n’était que le prolongement d’une fatalité. Cette fatalité qui les tient à bonne distance du progrès depuis des décennies.

Au début ils descendaient à la sous-préfecture, ils écrivaient aux députés. Et puis, ils se sont habitués à se rendre sous le clocher pour capter une barre sur le téléphone portable, les jours où « ça voulait bien passer ». Télétravail obligatoire, ils ont dit à ParisLa belle affaire quand, pour envoyer un mail, tu y passes tout un après-midi.

Fermetures. A l’entrée du village, le bar est fermé, il ne rouvrira pas. A presque 60 ans, le propriétaire en a assez de tout ce cinéma. C’était déjà compliqué à cause des normes, à cause des taxes, à cause de la déprise ambiante, à cause du printemps dernier où ils ont été obligés de fermer, à cause du fils qui, finalement, ne reprendra pas. Idem pour le petit restaurant qui dépannait les habitants du village et complétait son revenu avec les clients de passage. Les tables en formica sont empilées sous le préau, le rideau est baissé, les parasols ne reverront pas l’été.

Il reste bien la coiffeuse et l’épicier. Mais pour eux aussi, c’est devenu trop compliqué. Le premier va essayer de tenir encore un peu, la seconde a décidé d’arrêter. A quoi bon s’obstiner derrière une devanture fermée la moitié de l’année ? Et puis il y a l’éleveur qui n’arrive plus à vendre ses bêtes, le mécano qui travaille de moins en moins car personne n’ose circuler, trois ados qui s’ennuient entre deux parties de jeux vidéo et le tour de vélo qui va du lavoir au petit ruisseau. Jeunesse privée de flirt, de fêtes, de voyages, de découvertes et de tout ce qui fait l’aubaine furtive de son âge. Arrivent ensuite les conversations matinées d’incertitudes car peut-être là-haut cet hiver, la saison sera de nouveau foutue si les stations n’ouvrent pas. Comment fixer les populations quand le travail s’en va ?

Et l’ancien qui ne peut plus aller voir son épouse dans cette maison de repos à quelques kilomètres de là. Bien sûr, enfant, il a connu la guerre. Mais, cette fois, c’est différent, les autorités lui ont dit que la zone libre s’arrêtait au cimetière. De temps en temps, il écoute la télévision même s’il n’a plus confiance en ceux qui parlent, le soir, aux informations. D’une annonce à l’autre, la réalité migre vers la fiction. Et les scénarios invraisemblables deviennent de plus en plus envisageables.

A lire la suite sur le journal L'Opinion ...

Allergènes alimentaires : L'Europe mène 14 à 9 face aux Etats-Unis

Eh oui, l'UE a listé 14 allergènes alimentaires majeurs, comme le rapporte l'
Association française pour la prévention des allergies.

Vous pouvez aussi les retrouver sur le site de la DGCCRF, ici

La DGCCRF, qui soit dit en passant, a beaucoup de pain sur la planche en ce moment , car il paraît, que le sésame (allergène bien connu) rencontre aussi quelques soucis de rappels en France, en raison de la présence d'un pesticide interdit par l'UE dans des graines de sésame d'Inde.

Aux Etats-Unis, selon la FDA, il y a 9 allergènes majeurs, mais c'est en train d'évoluer, précisément avec le sésame ...

L'ONG FARE, Food Allergy Research & Education, félicite la Chambre des représentants des États-Unis pour son adoption à l'unanimité de la loi de 2019 sur la sécurité, le traitement, l'éducation et la recherche sur les allergies alimentaires (FASTER pour Food Allergy Safety, Treatment, Education, and Research ),  H.R. 2117.
La législation critique, introduite pour la première fois à la Chambre des représentant par la représentante Doris Matsui (CA-06) en avril 2019, contribue à améliorer la sécurité des personnes dans la communauté des allergies alimentaires en déclarant le sésame le neuvième allergène le plus reconnu par le Food and Drug Administration. La FDA va rendre son étiquetage obligatoire et élargit la recherche pour trouver de nouveaux traitements.

Bon, ben, tout ça ne résout pas le casse-tête des rappels de graines de sésame en France et un dernier pointage nous donne près de 212 produits rappelés et 776 références de lots et de DDM, depuis le 12 octobre 2020 !

mardi 17 novembre 2020

Evaluation de Bacillus cereus , selon un avis du BfR

« 
Les bactéries Bacillus cereus présentes dans les denrées alimentaires peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales », source Avis du BfR n°048/2020 actualisé le 30 octobre 2020. L'avis comprend 18 pages.

Résumé
Bacillus cereus (B. cereus)est le représentant du groupe B. cereus, qui comprend actuellement 17 espèces reconnues et étroitement apparentées qui ne peut être distingué de chacun que très difficilement. Par conséquent, dans les inspections alimentaires, la plupart du temps, seul le soi-disant B. cereus présumé est détecté, ce qui signifie: une bactérie du groupe B. cereus.

Le présent avis fournit des informations sur les risques pour la santé des bactéries du groupe B. cereus dans les aliments et indique des mesures préventives, principalement afin de créer une base pour l'évaluation des denrées alimentaires par les autorités de contrôle des aliments en Allemagne.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a analysé des études et ses propres résultats d'enquête sur le sujet et a vérifié que chaque souche présumée de B. cereus peut être supposée capable de former des toxines, bien que les types de toxines et les quantités de toxines formées varier. Ces toxines peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales.

On distingue deux types différents de maladie ; l'un qui se caractérise par des vomissements (maladie émétique), et l'autre qui s'accompagne de diarrhée (type diarrhéique). Ces maladies gastro-intestinales peuvent toucher des personnes de tous âges, ne sont pas infectieuses et durent rarement plus de 24 heures. Il est très rare que ces maladies deviennent graves.
La contamination des aliments par B. cereus présumé ne peut être complètement évitée. En effet, les formes persistantes de ces bactéries (spores) peuvent être transférées aux aliments via des particules de sol ou de la poussière, et survivent également à des conditions extrêmes telles que la chaleur ou la déshydratation pendant de longues périodes. La contamination initiale des aliments par des spores est souvent très faible. Cependant, les spores peuvent germer à la suite d'un stockage inapproprié et les bactéries peuvent se multiplier dans les aliments. B. cereus se cultive dans une plage de 7 à 48°C.

Cependant, le groupe B. cereus comprend également des membres tolérants au froid qui peuvent se multiplier à des températures d'environ 4°C ainsi que des membres thermotolérants, qui peuvent même croître au-dessus de 50°C. Aux basses températures, la croissance microbienne est cependant nettement plus lente. Habituellement, une numération bactérienne d'au moins 105 unités formant colonie par gramme (UFC/g) est nécessaire pour former des quantités de toxines dans les aliments ou l'intestin grêle qui provoquent des symptômes de maladie.

Les traitements thermiques conventionnels, tels que la cuisson ou la pasteurisation, tuent les cellules bactériennes, mais permettent aux spores individuelles de survivre et de germer. Un refroidissement rapide et suffisant (≤ 7°C) et/ou un maintien au chaud (≥ 60°C) est nécessaire après que des mets aient été traités par la chaleur (au moins 70°C pendant deux minutes dans tout l'aliment), pour prévenir la germination des spores et par conséquent, la multiplication des bactéries.

Voici un extrait utile issu de l'avis du BfR:

Pour prévenir les infections d'origine alimentaire et les intoxications alimentaires, le BfR recommande de respecter en cuisine les règles d'hygiène suivantes lors du stockage et de la préparation des aliments dans les secteurs de la restauration commerciale et de la restauration collective, ainsi que dans les ménages privés:
  • Maintenir la chaîne du froid pour les denrées périssables.
  • Faites bien cuire les plats pendant la préparation et lors du réchauffage, chauffez suffisamment pour tuer toutes les cellules végétatives (au moins à 70°C pendant deux minutes à cœur l'aliment, vérifier la température avec un thermomètre à viande en cas de doute) ; il en va de même pour le réchauffage des aliments au four à micro-ondes (assurez-vous que la chaleur soit également répartie, remuer les aliments à intervalles).
  • Refroidir rapidement les aliments préparés et chauffés à ≤ 7°C (versez de plus grandes quantités d'aliments dans plusieurs bols peu profonds) et conservez-les au réfrigérateur jusqu'à ce qu'ils soient réchauffés peu de temps avant la consommation.
  • Lorsque vous maintenez des aliments au chaud (par exemple, des soupes, sauces, ragoûts), assurez-vous qu'une température
  • d'au moins +60°C soit conservé à cœur de l'aliment. Ne stockez pas les aliments facilement périssables ou des aliments chauffés à des températures comprises entre +7°C et +60°C pendant de longues périodes.
  • Conservez les restes des plats cuisinés au réfrigérateur et consommez-les dans un délai de deux à trois jours.
  • Jetez avec attention l'eau utilisée pour faire tremper des champignons séchés et lavez-vous bien mains , ainsi que tous les objets ou zones de travail qui ont été en contact avec l'eau de trempage ou les champignons trempés.