La Food Standards
Agency (FSA) a autorisé la fabrication de certains aliments pour
animaux de compagnie dans la même usine que les aliments destinés à
la consommation humaine.
En 2018, la FSA a
mené une consultation publique sur le sujet avec trois scénarios
potentiels. Sur la base des réponses, l'agence a mis en œuvre l'une
d'entre elles. La fabrication d'aliments pour animaux de compagnie à
partir d'ingrédients propres à la consommation humaine contenant
des denrées d'origine animale est autorisée avec le même
équipement et les mêmes locaux que ceux utilisés pour
l'alimentation humaine.
En décembre
2020, la FSA
a publié des lignes directrices à l'intention des entreprises
du secteur alimentaire et des agences chargées de l'application de
la loi en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord. Elle
s'est également engagée à revoir le document avant décembre 2021.
Fabrication de
denrées alimentaires et d'aliments pour animaux
La Food Standards
Agency a dit qu'elle avait reçu des demandes de la part
d'entreprises et d'autorités locales sur la possibilité pour les
entreprises du secteur alimentaire de fabriquer des aliments pour
animaux de compagnie.
Cette décision
peut aider les entreprises à diversifier et réduire le gaspillage
alimentaire, mais des mesures sont nécessaires pour donner confiance
aux consommateurs dans les contrôles actuels, protéger la santé
publique et animale et prévenir la fraude alimentaire, a dit
l'agence.
L'Agence de la
santé animale et végétale (APHA pour Animal and Plant Health
Agency) et le ministère de l'agriculture, de l'environnement et des
affaires rurales (DAERA pour Department of Agriculture, Environment
and Rural Affairs) sont responsables de l'approbation de la
fabrication d'aliments pour animaux de compagnie. Les aliments pour
animaux de compagnie à partir d'ingrédients non d'origine animale
ne nécessitent pas d'approbation en vertu des réglementations sur
les sous-produits animaux, mais ils doivent être enregistrés en
vertu de la législation sur l'hygiène des aliments pour animaux.
La fabrication
commerciale d'aliments pour animaux de compagnie dans les entreprises
produisant également des aliments pour les humains doit être
effectuée dans des conditions de séparation stricte, afin
d'éliminer le risque de contamination croisée de la chaîne
alimentaire humaine ou de réintroduction d'aliments pour animaux de
compagnie dans la chaîne alimentaire, conformément aux directives.
Tout site déjà
agréé pour la production d'aliments destinés aux humains
souhaitant également fabriquer des aliments pour animaux de
compagnie doit en informer l'autorité compétente avant le début de
toute double opération. Tout changement nécessitera une révision
et une réévaluation du système de management de la sécurité des
aliments basé sur HACCP. L'entreprise devra également présenter
une demande d'approbation en tant qu'usine d'aliments pour animaux de
compagnie.
Le système de
management basé sur HACCP doit prendre en compte les risques
potentiels de contamination croisée et inclure un plan de lutte
antiparasitaire. Les registres associés à la fabrication d'aliments
pour animaux de compagnie doivent être conservés pendant au moins
deux ans.
Réponse à la
consultation
Les lignes
directrices indiquent que la zone et l'équipement de transformation
des aliments pour animaux de compagnie peuvent être partagés avec
les zones de transformation des aliments pour humains, à condition
qu'ils soient utilisés à des heures ou des dates différentes, mais
la séparation des lots est également acceptable. Le stockage des
aliments pour animaux de compagnie doit rester séparé des aliments,
les mêmes refroidisseurs ou congélateurs peuvent être partagés, à
condition que les produits finaux soient identifiés et étiquetés,
scellés et étanches, et qu'ils soient marqués et désignés pour
l'alimentation humaine et la nourriture pour animaux de compagnie.
Des entreprises
anonymes produisant des aliments pour animaux de compagnie, la
British Veterinary Association et la Veterinary Public Health
Association, le Wales Food Expert Safety Panel et la Pet Food
Manufacturers Association ont répondu à la consultation. Des
personnes, dont un consultant en sécurité des aliments et un
spécialiste de la santé environnementale, ont déclaré que les
propositions permettraient aux commerçants voyous d'introduire plus
facilement des aliments pour animaux de compagnie dans la chaîne
d'approvisionnement alimentaire humaine et augmenteraient le
potentiel de fraude alimentaire.
Après la
publication des lignes directrices, le syndicat Unison a déclaré
que la décision de coimplantation pour les aliments humains et non
humains comporte des risques que le document ne prend pas en compte.
Unison (syndicat) a demandé
si une entreprise alimentaire est convenablement configurée pour
avoir deux zones et procédures séparées pour garantir que
l'étiquetage est distinct pour chaque type d'aliment.
«Si de
nombreux exploitants du secteur alimentaire veulent produire de la
viande pour les humains et de la viande pour les animaux de
compagnie, face aux nouvelles exigences d'exportation découlant du
nouvel accord commercial avec l'UE, nous craignons que des erreurs
puissent se produisent. Ces erreurs ne seront révélées que si
l'industrie est honnête à leur sujet ou si les services
réglementaires les découvrent. Mais il serait bien préférable
pour la FSA de revoir son approche et d'éviter que des erreurs ne se
produisent en premier lieu», a dit Paul Bell d'Unison.