samedi 7 août 2021

Un été sans souci ? Vigilance orange au niveau des rappels des produits alimentaires pour la première semaine d'août!

Publicité détournée d'un titre d'un document de nos autorités sanitaires. Voir le titre original ici.
Voici le détail de la première semaine d’août 2021, vu par le prisme de RappelConso, mais aussi du site indépendant, Oulah!

Ces résultats sont listés après un pointage quotidien et cette première semaine d’août nous a donné le résultat de 273 produits rappelés. A ces résultats il faut ajouter ceux depuis le début de l’année 2021, ce qui fait un total gigantesque de 1 334 produits rappelés.

Voici donc le détail des rappels jour après jour de cette première semaine d’août 2021:

02/08/2021: 107 produits rappelés

- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 105
- Listeria monocytogenes: 2, Reblochon AOP et fromage de tête

03/08/2021: 60 produits rappelés

- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 58
- Listeria monocytogenes: 1, Reblochon AOP
- Escherichia coli: 1, moules de bouchot. Pas encore signalé par RappelConso.

04/08/2021: 69 produits rappelés

- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 65
- Listeria monocytogenes: 3, Reblochon AOP, Le Rouillé (fromage) et filet de haddock
- pesticide: 1, détection d’oxymatrine dans du miel d’acacia, source Intermarché. Ce rappel n’a pas été pas encore signalé par RappelConso, mais il est déjà signalé par Oulah!
- allergène: 1, chiffonnade de chorizo, rappel signalé par le blog via Auchan le 30 juillet mais par RappelConso seulement le 4 août 2021. Ce rappel ne sera pas donc comptabilisé par le blog. Pour information, le produit a été rappelé au Luxembourg le 2 août.
- Escherichia coli: 1, moules de bouchot. L’AFSCA de Belgique a réagi un jour plus tôt que Rappelconso. Ce rappel a déjà été comptabilisé le 3 août 2021. A noter aussi, la notification au RASFF de l’UE par la France le 6 août 2021.

A noter aussi, les rappels le 4 août en Allemagne pour cause de présence de E. coli stx1 (STEC) des fromages suivants: Camembert de Normandie AOP Marie Harel au lait cru, 250g et Camembert de Normandie AOP St. Hilaire aux lait cru, 250 g de la société Gillot. Il y a aussi une notification par l’Allemagne au RASFF de l’UE le 6 août 2021.

05/08/2021: 54 produits rappelés

- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 51
- Listeria monocytogenes: 2, filets de maquereaux, rôti cuit supérieur doré,
- Salmonella: 1, véritable merguez à griller.
- pesticide: 1, détection d’oxymatrine dans du miel d’acacia par RappelConso. Ce rappel a été déjà comptabilisé le 4 août 2021. A noter un rappel par l’AFSCA de Belgique le 6 août 2021.

06/08/2021: 43 produits rappelés

- teneur trop élevée en oxyde d’éthylène: 38
- corps étrangers: 2, Tielles sétoises
- mycotoxines: 2 (ochratoxine A), riz basmati 1kg et riz long blanchi basmati 5X90g, rappel as usual depuis presque un an, des rappels se succèdent aux rappels, mais ils sont où les contrôles ? Il y a bien un document de l’EFSA du 13 mai 2020, Ochratoxine A dans les aliments : évaluation des risques pour la santé publique, mais le riz n’est pas cité, étonnant, non ?
- Listeria monocytogenes: 1, filet de haddock

07/08/2021: Pas d’avis de rappel

Notifications au RASFF de l'UE liées aux produits contaminés par de l’oxyde d’éthylène

Le pic des notifications semble derrière nous, mais des notifications continuent à être rapportées, comme le montrent les résultats de juillet et ceux d ela première semaine d’août 2021..

- 9 septembre 2020: 1 notification (notification initiale)
- octobre 2020: 68 notifications
- novembre 2020: 187 notifications
- décembre 2020: 156 notifications
- janvier 2021: 56 notifications
- février 2021: 57 notifications
- mars 2021: 33 notifications
- avril 2021: 24 notifications
- mai 2021: 13 notifications
- juin 2021: 16 notifications
- juillet 2021: 58 notifications
- première semaine d’août: 18 notifications

Notifications des produits alimentaires au RASFF de l'UE

Les notifications au RASFF de l'UE en 2021 retrouvent le rythme d'avant la pandémie de 2020, et désormais, tous les mois de l'année 2021 sont très supérieurs, en termes de notifications, aux mois respectifs de l'année 2020. Dans le détail, cela donne:

- 319 notifications en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020
- 394 notifications en mars 2021 versus 283 en mars 2020
- 302 notifications en avril 2021 versus 184 en avril 2020
- 387 notifications en mai 2021 versus 231 en mai 2020
- 429 notifications en juin 2021 versus 239 en juin 2020
- 409 notifications en juillet 2021 versus 283 en juillet 2020
- 104 pour la première semaine d’août

Mise à jour du 8 août 2021. Au moment de la publication de cet article, je n’avais pas la mise la plus récente des produits rappelés pour cause de présence d’oxyde d’éthylène, c’est désormais chose faite ci-après.

Oxyde d’éthylène en France

Voici un bref historique illustrant le nombre de produits rappelés (références et lots) contaminés par l’oxyde d’éthylène, depuis le mois d'octobre 2020 par la DGCCRF. Cela donne une étendue du désastre alimentaire, mais non, puisqu'on vous dit qu'il ne s'agit que d'un incident ... et un été sans souci ?

- 2 juillet 2021: 6 425

- 6 juillet 2021: 6 487
- 9 juillet 2021: 6 952
- 12 juillet 2021: 6 972,
- 21 juillet 2021, 7 217
- 23 juillet 2021, 7 702
- 27 juillet 2021: 8 095 
- 30 juillet 2021: 8 836
- 8 août 2021: 9 327 (source DGCCRF)

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Les incitations financières réduisent l'utilisation des antibiotiques mais pas la résistance, selon une étude

«Les incitations financières réduisent l'utilisation des antibiotiques mais pas la résistance, selon une étude», source article de Chris Dall dans CIDRAP News.

Un programme britannique offrant des incitations financières pour réduire l'utilisation d'antibiotiques en soins primaires s'est avéré avoir un impact positif sur la prescription mais moins d'effet sur les taux de résistance aux antibiotiques, selon une étude publiée cette semaine dans The Lancet Infectious Diseases.

L'étude, menée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres, du National Health Service (NHS) d'Angleterre et de Public Health England (PHE), a évalué l'impact de la prime de qualité, un programme qui offre chaque année des récompenses liées aux performances aux Clinical Commissioning Groups (CCGs) pour l'amélioration de la qualité des services de santé. Tous les hôpitaux et cabinets de soins primaires en Angleterre appartiennent aux GCCs, qui sont responsables de la qualité des soins de santé dans chaque région du pays.

Après que le Quality Premium ait ajouté sa récompense de gestion des antimicrobiens en 2015, les chercheurs ont découvert que l'utilisation d'antibiotiques en ambulatoire avait diminué, mais que l'impact à long terme sur la résistance aux antibiotiques était négligeable. La résistance a diminué légèrement après la mise en œuvre; cependant, il est resté globalement sur une trajectoire ascendante.

«Cette étude suggère que la réduction de la prescription pourrait être insuffisante en tant que stratégie autonome pour réduire la résistance aux antimicrobiens dans le cadre des soins primaires, bien qu'elle soit efficace pour réduire les tendances de la résistance», ont écrit les auteurs de l'étude.

Tendances inchangées de la résistance sur le long terme

Les chercheurs ont évalué l'intervention en effectuant une analyse des séries chronologiques à l'aide de données longitudinales sur les données de prescription de cinq antibiotiques couramment utilisés pour les infections communautaires (co-amoxiclav, lévofloxacine, ciprofloxacine, moxifloxacine et oflofloxacine) et la résistance aux infections du sang humain (bactériémie) causées par Escherichia coli. L'étude a porté sur 6 882 cabinets de médecins généralistes (MGs) de 2013 à 2018, soit 27 mois avant la mise en œuvre du programme et 45 mois après. Il a également utilisé les données de sensibilité aux antimicrobiens recueillies par PHE.

L'analyse a révélé que le taux de prescription des cinq antibiotiques à large spectre augmentait de 0,2% par mois avant le début de l'intervention Quality Premium (rapport de taux d'incidence [IRR], 1,002; intervalle de confiance à 95% [IC], 1 000 à 1,004). Après la mise en œuvre, cependant, une réduction immédiate a été observée (IRR, 0,867; IC à 95%, 0,837 à 0,897), qui s'est maintenue jusqu'à la fin de la période d'étude.

L'effet global a été une diminution de 57% de la prescription totale d'antibiotiques par rapport à ce que le taux aurait été sans le programme. La baisse a été principalement due à la réduction des prescriptions de co-amoxiclav, l'antibiotique le plus couramment prescrit dans les cabinets de médecins généralistes.

En ce qui concerne les bactéries E. coli, les taux de résistance à au moins un antibiotique ont augmenté de 0,1% par mois avant l'intervention (IRR, 1,001; IC à 95%, 0,999 à 1,003) mais ont immédiatement diminué après sa mise en œuvre (IRR, 0,947; IC à 95%, 0,918 à 0,977): une réduction de 12,03% par rapport aux taux de résistance sans intervention.

Cependant, une analyse ajustée tenant compte de la prescription d'antibiotiques, de l'âge, des comorbidités, de l'indice de privation et de la région géographique a trouvé peu d'effet sur la résistance totale aux antibiotiques à large spectre (IRR, 0,996; IC à 95%, 0,987 à 1,005). Et à long terme, il y a eu une augmentation soutenue du nombre d'isolats de E coli résistants à au moins un des antibiotiques testés (IRR, 1,002; IC à 95%, 1 000 à 1 003).

«Le schéma global était celui d'une réduction plutôt que d'une inversion des taux auparavant croissants d'isolats de E coli résistants aux antibiotiques, l'augmentation pré-intervention des taux de résistance aux antibiotiques persistant à long terme», ont écrit les auteurs.

Un effort multisectoriel peut être nécessaire

Les auteurs notent que bien que de nombreuses études sur les interventions de gestion des antibiotiques se concentrent sur les changements dans le taux de prescription d'antibiotiques, l'étude de l'effet de telles interventions sur les taux de résistance est importante pour quantifier l'impact de la réduction des prescriptions sur les tendances de résistance.

«Pour faire progresser la compréhension de l'effet des interventions de gestion des antimicrobiens sur la résistance aux antibiotiques et des implications qui en résultent pour les politiques et la pratique, l'évaluation des données de prescription d'antimicrobiens et de résistance aux antibiotiques est nécessaire», ont-ils écrit.

Ils suggèrent que, comme certaines recherches l'ont indiqué, il peut falloir plusieurs années pour qu'une diminution de la prescription d'antibiotiques réduise la résistance correspondante. Mais ils soutiennent également que la résistance peut continuer à augmenter, malgré une utilisation réduite des antibiotiques, car les bactéries accumulent des mutations de résistance et acquièrent des gènes de résistance d'autres espèces bactériennes. De plus, l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux producteurs d'aliments peut favoriser l'émergence de gènes de résistance qui peuvent être transmis à l'homme par la chaîne alimentaire.

Dans un commentaire qui accompagne l'étude, des cliniciens américains du National Institutes of Health Clinical Center disent que malgré les résultats sur la résistance, le succès de Quality Premium ne doit pas être négligé et que les réductions dans la consommation des antibiotiques et le coût peuvent être des mesures plus appropriées pour les mesures de gestion des antibiotiques en ambulatoire. Ils suggèrent que des programmes d'incitation financière similaires, bien qu'ils ne soient pas réalisables dans tous les pays, pourraient faire partie d'un effort multisectoriel plus large pour lutter contre la résistance.

«Une approche dite d'une seule santé ou one-health qui intègre la médecine humaine et vétérinaire et d'autres secteurs, un leadership national et une coordination internationale est désormais une nécessité bien reconnue pour lutter contre la résistance», ont-ils écrit. «Peut-être qu'encourager les organisations de pratique de soins de santé qui atteignent des objectifs prédéfinis de réduction de l'utilisation d'antibiotiques pourrait représenter une composante de programmes d'action nationaux complets dans les pays qui peuvent se permettre d'offrir de telles incitations.»


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vendredi 6 août 2021

Combattre la résistance aux antibiotiques avec des phages

«Combattre la résistance aux antibiotiques avec des phages», source ACS News.

Phages on the farm: Can these tiny viruses help us overcome antibiotic resistance?, article paru dans Chemical & Engineering News.

Les éleveurs du monde entier comptent sur les antibiotiques pour garder le bétail en bonne santé, mais une résistance bactérienne accrue a créé des problèmes pour les animaux et les humains. Au lieu de nouveaux médicaments coûteux, des scientifiques ont trouvé une solution potentielle abordable qui provient de la nature. Un nouvel article dans Chemical & Engineering News, le magazine d'actualités hebdomadaire de l'American Chemical Society, détaille comment les bactériophages pourraient être une aubaine pour les éleveurs, en particulier ceux des pays à ressources limitées.

Les bactériophages, ou simplement les phages, sont de minuscules virus qui sont l'une des entités biologiques les plus courantes sur Terre. Bien qu'ils aient été utilisés dans le passé pour traiter les infections bactériennes, l'utilisation beaucoup plus libérale des médicaments antibiotiques a entraîné une résistance accrue, écrit le rédacteur en chef adjoint Manny I. Fox Morone.

Les experts pensent que l'utilisation de phages dans l'élevage et l'agriculture pourrait aider à combattre cette résistance et être plus rentable, en particulier dans les endroits qui n'ont pas accès aux médicaments les plus récents. De plus, la surutilisation est beaucoup moins un problème avec les phages, car ils s'épuisent lorsque leurs bactéries cibles ne sont plus présentes.

Contrairement aux antibiotiques, qui nécessitent des millions de dollars en recherche et développement pour être commercialisés, les phages se développent partout où se trouvent des bactéries. Cela a conduit les experts à rechercher des phages dans l'espoir de créer une bibliothèque régionale des minuscules virus capables de tuer des bactéries spécifiques.

Cependant, l'un des avantages des antibiotiques est qu'ils sont stables au stockage, alors que certains phages deviennent inactifs à température ambiante sans bactéries pour se nourrir. Cela a conduit les chercheurs à rechercher des méthodes de conservation des phages sans stockage au froid, notamment le séchage par atomisation, l'encapsulation de phages à l'aide de nanoparticules et leur intégration dans l'alimentation du bétail. Les experts travaillent également avec les éleveurs pour déterminer comment intégrer les phages dans leurs processus, dans l'espoir que cela fera une différence dans les résultats de santé pour toutes les espèces.

Complément. On écoutera cette vidéo de l'American Society for Microbiology sur le sujet.

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L'American Society for Microbiology appelle à une évaluation objective des origines de la pandémie

«L'ASM appelle à une évaluation objective des origines de la pandémie», source ASM News.

L'American Society for Microbiology a publié la déclaration suivante appelant à une évaluation objective des origines de la pandémie de COVID-19.

Que ce soit par la voie de l'émergence naturelle ou de l'évasion en laboratoire, la question de savoir comment la pandémie de COVID-19 a commencé, entraînant l'infection de 180 millions de personnes et la mort de près de 4 millions, est une question complexe qui comprend un éventail de possibilités. Il est nécessaire de démêler les origines de la pandémie pour se préparer aux futures pandémies. Afin d'obtenir la compréhension la plus complète et la plus précise possible de l'origine de la pandémie de COVID-19, il est essentiel de diriger avec la méthode scientifique pour mener une enquête libre et ouverte.

Des principes scientifiques solides ont conduit au développement rapide de vaccins efficaces pour se protéger contre les pires conséquences de l'infection à la COVID-19. Ces mêmes principes d'enquête libre et ouverte, de collaboration mondiale, d'objectivité et de partage des données doivent guider les enquêtes sur l'origine de la pandémie. Nous soutenons la recherche fondamentale continue, motivée par la curiosité et évaluée par des pairs, sur les agents pathogènes viraux.

Quelle que soit la manière dont la pandémie a émergé, un soutien continu à la recherche et au développement de contre-mesures est essentiel pour lutter contre les maladies infectieuses émergentes et prévenir la prochaine pandémie. Tout aussi important, les hypothèses sur les origines de la pandémie de la COVID-19 ne devraient pas aboutir à des décisions sur l'orientation future de la recherche et des politiques liées à la pandémie qui pourraient avoir des conséquences imprévues sur la recherche potentiellement vitale. De telles décisions devraient être fondées sur des principes scientifiques solides, avec des précautions appropriées pour protéger la santé publique.

Les questions sur les données cliniques et les séquences virales clés des premiers cas de COVID-19 restent sans réponse. Il est essentiel que les scientifiques possédant l'expertise appropriée soient libres d'explorer ces questions de manière objective, peu importe où les découvertes scientifiques peuvent mener, sans crainte de représailles politiques.

Nous appelons les gouvernements, les agences internationales et les scientifiques à travailler ensemble et à partager leurs découvertes publiquement dans un effort honnête et transparent pour fournir une plus grande certitude sur les premiers événements pertinents qui ont précédé la pandémie. Découvrir les réponses aux questions critiques concernant les origines de la pandémie permettra aux parties prenantes d'élaborer des stratégies appropriées et efficaces pour prévenir de futures pandémies.

Mise à jour du 3 octobre 2021. On lira dans BMJ, l'article, Covid-19: Lancet investigation into origin of pandemic shuts down over bias risk.

L’étude d'un groupe de travail commandé par le Lancet sur les origines de la Covid-19 s'est terminé après des inquiétudes se soient manifestées concernant un conflit d'intérêt de l'un de ses membres et ses liens via une organisation à but non lucratif avec l'Institut de virologie de Wuhan.

Rappel pour cause de présence de corps étangers, des gants gris en nitrile

«Blount Fine Foods Corp. rappelle de la soupe au poulet en raison d'une possible contamination par des corps étrangers», source FSIS USDA du 5 août 2021.

Blount Fine Foods, un établissement de McKinney, Texas, procède au rappel d'environ 2,9 tonnes de soupe de tortillas au poulet qui pourraient être contaminées par des corps étrangers, en particulier des morceaux de gant en nitrile gris, a annoncé le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA.

La soupe de tortilla au poulet entièrement cuite et prête à consmmmée a été produite le 1er juillet 2021. Les produits suivants font l'objet d'un rappel. Voir l'étiquetage.

16-oz. – Bol en plastique de «Panera BREAD at HOME Chicken Tortilla Soup» avec le code de lot 070121-1V et «Use By 09/09/2021» sur l'étiquetage.

Les produits faisant l'objet d'un rappel portent le numéro d'établissement «P-13130» à l'intérieur de la marque d'inspection de l'USDA. Ces articles ont été expédiés à des points de vente en Arizona, Floride, Géorgie et Texas.

Le problème a été découvert après que la société ait informé le FSIS qu'elle avait reçu plusieurs plaintes de consommateurs faisant état de morceaux de gant en nitrile gris dans le produit.

Il n'y a eu aucun rapport confirmé d'effets indésirables dus à la consommation de ces produits. Toute personne préoccupée par une blessure ou une maladie doit contacter un fournisseur de soins de santé.

Le FSIS craint que certains produits ne se trouvent dans les réfrigérateurs des consommateurs. Les consommateurs qui ont acheté ces produits sont priés de ne pas les consommer. Ces produits doivent être jetés ou retournés au lieu d'achat.

Le FSIS effectue régulièrement des vérifications de l'efficacité du rappel pour vérifier que les entreprises effectuant le rappel informent leurs clients du rappel et que des mesures sont prises pour s'assurer que le produit n'est plus disponible pour les consommateurs.


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Attention aux médias en ligne sur la farine et à la sécurité des aliments liés à de la farine en 2017-2020 aux Etats-Unis

«Attention aux médias en ligne sur  la farine et à la sécurité des aliments liés à de la farine en 2017-2020», source Journal of Food Protection (2021).

Résumé

À la lumière des périodes prolongées de séjour à domicile pendant la pandémie de COVID-19, les récentes tendances sociétales ont révélé une utilisation accrue des médias en ligne pour rester connecté.

Simultanément, l'intérêt pour la cuisine et la pâtisserie à domicile, en particulier pour les ‘aliments réconfortants’, a augmenté. Étant donné que la farine est un élément crucial dans bon nombre de ces produits, nous analysons comment le public américain, dans l'espace des réseaux sociaux et en ligne, fait référence à la «farine» et à son utilisation.

Nous quantifions également la part des mentions médiatiques sur la farine qui sont consacrées aux risques de sécurité des aliments liés à la farine et/ou à la réduction des risques. Il a été constaté que le volume de mentions sur la farine et son utilisation fluctuait selon les saisons, augmentant souvent avant la saison des vacances d'hiver (période de novembre à décembre). De plus, le volume d'intérêt a rapidement augmenté en mars 2020 lorsque des obligations de confinement ont été émises.

La part des médias consacrée aux risques de sécurité des aliments liés à la farine ou aux maladies associées était extrêmement faible, mais correspondait généralement à des annonces de rappel de farine ou à d'autres communications publiques sur les risques.

Dans l'ensemble, l'intérêt pour la farine et son utilisation reste saisonnier et lié de manière prévisible aux tendances sociétales, telles que l'augmentation de la cuisson à la maison pendant les vacances ou les commandes à domicile en 2020.

Cependant, la sensibilisation aux risques de sécurité des aliments liés à la farine semble largement absente sur la base de la collecte et de l'analyse des données des médias en ligne, sauf dans les réactions immédiates aux rappels de farine. Cette étude suggère qu'un programme d'éducation à la sécurité sanitaire de la farine pourrait être souhaité pour soutenir la prise de décision éclairée des consommateurs.

Le marché mondial des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026

«Le marché mondial des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026», source Food Safety News.

Le marché des tests de sécurité des aliments devrait atteindre 24,4 milliards de dollars d'ici 2026, selon une nouvelle étude de Global Industry Analysts (GIA).

Les tests de sécurité des aliments dans le monde en 2020, pendant la pandémie de COVID-19, ont été estimés à 17,4 milliards de dollars. Un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 5,8% devrait porter le marché des tests de sécurité des aliments à 24,4 milliards de dollars d'ici 2026.

Le GIA basé à San Francisco fait les projections dans un nouveau rapport qui «présente de nouvelles perspectives sur les opportunités et les défis dans un marché post-COVID-19 considérablement transformé».

«Les tests de sécurité des aliments aident à maintenir la qualité des produits alimentaires, en termes d'apparence, d'ingrédients et de goût», indique le rapport du GIA. Les inquiétudes croissantes concernant la sécurité des aliments et de l'eau et le resserrement des réglementations environnementales augmentent le besoin de tester pour les contaminants, générant ainsi une forte demande de diagnostics de sécurité des aliments.

Le rapport du GIA ajoute que la nécessité de prévenir la contamination des aliments et de réduire l'incidence des maladies d'origine alimentaire est un moteur majeur de la croissance du marché.

«Le manque de mesures correctes de manipulation, des conditions de stockage inappropriées et une cuisson insuffisante sont les principales raisons de la contamination des produits alimentaires», explique le GIA. «Cela, associé au besoin croissant d'adopter des mesures de qualité dans les aliments en conserve, les produits transformés séchés, les aliments de boulangerie, les produits prêts à consommer et les aliments pour nourrissons alimente la croissance.»

L'estimation de 2021 pour le marché américain est de 3,9 milliards de dollars.

La Chine, deuxième économie mondiale, devrait atteindre 1,6 milliard de dollars d'ici 2026. Le Japon et le Canada devraient croître de 5,1% et 5,3% au cours de la période d'analyse. En Europe, la croissance de l'Allemagne devrait atteindre 5,6 % par an.

Le rapport du GIA met également en avant ces points :

Les marchés mondiaux des tests de sécurité des aliments sont dominés par les économies développées d'Europe et d'Amérique du Nord.

L'augmentation continue de l'incidence de la contamination des aliments, les réglementations strictes relatives à la sécurité des aliments et l'accès à des laboratoires d'essais avancés de sécurité des aliments contribuent tous au leadership des économies développées sur le marché.

L'évolution rapide des règles du commerce international des aliments, le besoin accru de se conformer à diverses réglementations en matière de sécurité des aliments et la nécessité de prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire et d'autres menaces liées aux aliments poussent les entreprises alimentaires des pays en développement à adopter des mesures conformes aux réglementations sur la sécurité des aliments et le commerce. des principaux pays importateurs.

Le segment des tests chimiques et nutritionnels du marché devrait atteindre 4,2 milliards de dollars d'ici 2026.

Le rapport complet, «Food Safety Testing-Global Market Trajectory & Analytics» est disponible à la vente sur le site Internet du GIA. «Le rapport présente de nouvelles perspectives sur les opportunités et les défis dans un marché post-COVID-19 considérablement transformé», a dit le GIA.


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jeudi 5 août 2021

Baisse des rendements physiques due à l’abandon des produits phytosanitaires, selon une étude suisse

Selon cette information d'agri-info en provenance de Suisse, il aurait une «Baisse des rendements physiques due à l’abandon des produits phytosanitaires».

Dans le cadre d’une enquête menée par Agroscope, 18 expertes et experts suisses en protection des plantes ont été interrogés sur l’impact éventuel d’un abandon des produits phytosanitaires sur les rendements physiques dans les grandes cultures. Ils s’attendent à des pertes plus ou moins importantes en fonction de l’intensité de la suppression des produits phytosanitaires et du type de culture.

Les enquêtes montrent que les pertes de rendement attendues varient fortement en fonction du type de culture: ainsi, l’abandon total des produits phytosanitaires ferait baisser le rendement des betteraves sucrières de 47 %, mais celui du tournesol dans les cultures non extenso actuelles, seulement de 16 % environ.

En cas d’abandon des insecticides, des fongicides et des régulateurs de croissance, les pertes de rendement varieraient entre 10 et 43 %.

Les pertes seraient les plus faibles en cas d’un abandon des herbicides uniquement. Selon l’estimation, elles seraient de 6 à 20 %.

Atténuer les pertes de rendement

Selon le groupe d’experts, la mise en place de bandes enherbées abritant des organismes utiles ou l’utilisation de variétés résistantes constituent des mesures prometteuses pour diminuer les pertes de rendement.

Mise à jour du 6 août 2021. A ceux qui rêvent d'une agriculture sans pesticides, 

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Un été sans souci et la science ?

Pendant les vacances, et pour passer un été sans souci, vous avez de la lecture et même l’embarras du choix, il y en a pour tout le monde, à tel point que l’on peut se demander, si une reproduction des mêmes informations n’auraient pas pu être partagés par tous les sites français qui en parlent … question d’économie et d’unification des messages, ce sera sans doute pour autre fois ...

Le seule site qui recycle, si puis dire l’information, c’est celui du ministère de la santé ..., jugez plutôt ...

Le minsitère de la santé propose «Les bonnes habitudes alimentaires de l’été !». Il s’agit d’un document publié le12 août 2016 et mis à jour le 2 août 2019.
Salades, viandes grillées, poissons crus, fruits, glaces… En période estivale, nos repas prennent un coup de frais.Mais gare à l’intoxication alimentaire ! Certains d’entre eux peuvent en effet contenir des bactéries responsables de maladies désagréables et dangereuses. Quelles sont donc les règles à respecter pour limiter les risques ?

«En vacances, on reste vigilant !», selon le ministère de l’agriculture et de l’alimentation du 4 août 2021.

  • Retrouvez des conseils pour bien manger et voyager avec ses animaux de compagnie.
  • Adoptez les bons réflexes pour passer un été sans souci !
  • Alimentation : les bons gestes de l’été !
  • Comment voyager avec son animal de compagnie ?
  • Manger cru : quels sont les risques et comment les éviter ?
  • Professionnels, particuliers : les précautions à prendre en cas de vague de chaleur
  • Consommation de fromages à base de lait cru : rappel des précautions à prendre
  • Chaleur : quels aliments privilégier ?
  • Sécurité sanitaire des aliments : comprendre le dispositif de contrôle et de veille
  • Gare à la rage
  • Infographie - Un frigo bien rangé : mieux conservés, les aliments sont moins gaspillés

L’Anses, enfin, propose depuis le 2 juillet 2021, «Un été sans souci».. Le blog avait déjà présenté les informations publiés par l'Anses, ici.

Depuis plusieurs années, l’Anses est partenaire de l’opération «Un été sans souci» pilotée par la Direction générale de la Santé. Cette année, l'Agence vous propose une sélection de recommandations pour prévenir les risques propres à la période estivale : non-respect de la chaîne du froid, piqûres de moustiques, protection des animaux en cas de fortes chaleurs, etc.

Pour protéger la santé de tous et passer un été sans souci, retrouvez sur cette page l'ensemble de nos conseils qui seront également diffusés sur nos réseaux sociaux tout au long de l’été.

Last but not the least, il faut aussi compter sur l’EFSA, au niveau de l’UE, qui propose une autre dimension avec «Bienvenue à #EUChooseSafeFood» et cette question, oh combien utile, «Saviez-vous que la sécurité alimentaire repose sur la science ?»

La campagne #EUChooseSafeFood peut vous aider à prendre des décisions éclairées concernant les choix alimentaires que vous faites tous les jours et à expliquer la science qui sous-tend la sécurité alimentaire dans l’Union européenne (UE).

C’est intéressant la science, parce que dans la rubrique «Existe-t-il des règles d'hygiène alimentaire que je peux observer à la maison pour assurer la sécurité de ma famille ?», il existe une sous-rubrique, Faites bien cuire les aliments, et là, la science nous apprend,

. Faites bien cuire les aliments, en particulier la viande, la volaille, les œufs et le poisson
. Portez les mets tels que les soupes et les ragoûts à ébullition pour vous assurer qu’ils ont atteint 70°C. Pour la viande et la volaille, vérifiez que la chair n’est plus rose ou, mieux encore, utilisez un thermomètre 
. Faites bien réchauffer les aliments déjà cuits

«mieux encore, utilisez un thermomètre», est une phrase que le blog répète depuis un certain temps, et qui est une bonne pratique d’hygiène utilisant la science.. Peut-être que les trois sites français cités plus haut vont-ils aussi faire de la science ? Qui sait ?

Mais attention, la science ne dit pas que la couleur est un bon indicateur de cuisson, c’est même le contraire, c'est un indicateur trompeur … Ah la science !

Bien entendu les trois sites français ne parlent pas de ce qui fâche, les rappels en nombre astronomique sans oublier les inspections des restaurants au plus bas en juillet, etc.


Avis aux lecteurs du blog
L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

A propos des tests de contamination des urines par du glyphosate

Je vous avais proposé le 28 avril 2021, Glyphotests, la manipulation mise à jour (par Terre de Touraine).

Le blog en remet une couche, comme l’on dit, avec cet entretien de Gil Rivière-Wekstein avec un agriculteur ...

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