jeudi 10 mars 2022

France: Les pratiques agricoles en question

Mise à jour du 12 mars 2022. On lira Le bruit et l’odeur des vaches: un éleveur condamné en appel

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog. 

Rapport d'activité 2021 de la DGAL. La DGAL se dit dans l'action, mais avec toujours pas beaucoup de moyens humains

Faute de moyens humains suffisants, et donc de contrôles en sécurité des aliments, comme l’Anses, la DGAL se veut ‘en action’, pourquoi pas, voici donc «DGAL : le rapport d'activité 2021».
On nous dit et on ne demande qu’à y croire,

La DGAL veille à la sécurité et à la qualité des aliments à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, ainsi qu’à la santé et à la protection des animaux et des végétaux, en concertation avec les différents acteurs concernés : agences d’évaluation du risque, professionnels du monde agricole et agro-alimentaire, consommateurs, vétérinaires, associations, … Elle agit en élaborant la réglementation relative à ses missions et ses services en département et région en contrôlent le respect. Elle agit également de manière incitative en impulsant et pilotant plusieurs politiques publiques mises en œuvre en réseau. 

«Une fois de plus, notre collectif a su répondre en 2021 aux attentes fortes qui étaient placées en lui, au service de la sécurité sanitaire de tous, d’une alimentation durable et de qualité et de la transition agro-écologique de notre agriculture.», selon le directeur de la DGAL.

Comme je ne sais pas ce que sont «une alimentation durable et de qualité et de la transition agro-écologique de notre agriculture», je m’intéresserais donc qu’à la «sécurité sanitaire de tous». Ainsi, en quoi le plan de relance du gouvernement a-t-il favoriser la sécurité des aliments, idem pour la présidence française de l’UE ...

En revanche, si vous chezchez le terme 'oxyde d'éthlène', c'est inconnu au bataillon DGAL, prière de s'adresser à la DGCCRF ! Idem pour le terme 'transparence', vocabulaire inconnu à la DGAL Le terme 'consommateur' quant à lui n'est cité que deux fois, étonnant, non ?

Rien de tel que «show me the data» pour estimer les contrôles et inspections en sécurité des aliments en France, et là, curieusement les données nevont pas dans le bon sesns sont à la baisse jugez plutôt …

Alertes gérées la mission d'urgences sanitaires
Les fidèles lecteurs du blog savent que c'est l'explosion au niveau des rappels depuis 2020, oxyde d'éthylène oblige, mais aussi avec les rappels liés aux pathogènes, Listeria, Salmonella, STEC et norovirus.
2 360 signalements reçus par la mission des urgences sanitaires en 2021 (les données 2020 ne sont pas détaillés dans le rapport de l’activité de la DGAL) dans les proportions ci-dessous:
Contrôles en sécurité sanitaire des aliments
Voici un récapitulatif instructif entre ce qui a été et ce qui est aujourd'hui. Il s'agit du nombre d’inspections en sécurité des aliments en France, vu par le prisme des rapports de la DGAL, de 2012 à 2021,
- 2012 : 86 239
- 2013 : 82 729
- 2014 : 78 000
- 2015 : 76 000
- 2016 : 55 000
- 2017 : 54 000
- 2018 : 57 500
- 2019 : 58 200
- 2020 : 41 600
- 2021 : 48 775

Les contrôles en sécurité sanitaire des aliments pour 2021 (ci-dessous) sont un peu plus élevé que ceux de 2020.
Dans le volet effectif, «Inspections, contrôles, alertes : La DGAL en chiffres», on apprend,
2019: Le plafond d’emplois pour le programme 206 s’élevait à 4 695 «équivalents temps plein» (ETP).
2020: près de 5 006 équivalents temps plein (ETP) auxquels s’ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d’analyses spécialisés, en majorité départementaux.
2021: environ 4 800 équivalents temps plein (ETP) auxquels s’ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d’analyses spécialisés, en majorité départementaux.

Aux lecteurs du blog
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La Hongrie collecte des informations sur l'achat et la consommation de légumes surgelés

«La Hongrie collecte des informations sur l'achat et la consommation de légumes surgelés», source Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

L'Office national de la sécurité de la chaîne alimentaire (Nébih) lance une nouvelle étude pour connaître les habitudes d'achat, d'utilisation et de consommation de la population hongroise en matière de légumes surgelés. Le questionnaire en ligne, qui peut être rempli d'ici le 31 mars, couvrira, entre autres, les préférences des consommateurs pour les légumes surgelés, les aliments pour lesquels ils achètent ou s'ils suivent les instructions d'utilisation sur l'étiquette. L’étude fournira à l'autorité une image complète des risques réels au niveau du consommateur pour cette catégorie de produits. Il y a aussi des questions sur Listeria monocytogenes, Salmonella et E. coli.

Épidémie passée
De 2015 à 2018, une épidémie à Listeria monocytogenes causée par la contamination de maïs surgelé produit en Hongrie par Greenyard a touché cinq pays en Europe ainsi que l'Australie avec 54 patients confirmés et 10 décès.

Selon NébihIl est triste de constater que, malgré la contamination, les maladies auraient pu être évitées si les consommateurs avaient été conscients des risques pour la sécurité des aliments et des moyens de les éviter.

Afin d'identifier et de réduire la source de danger, Nébih souhaite évaluer les habitudes de consommation domestiques.

Le questionnaire en ligne disponible sur ce lien cherche, entre autres, la réponse à ce que les consommateurs hongrois pensent des produits surgelés, ce qu'ils préfèrent, s'ils ont des habitudes de préparation générales et spéciales, et s'ils lisent et suivent les instructions sur l'étiquetage. L'enquête examine également si les consommateurs sont conscients des risques en matière de sécurité des aliments lors de l'achat, du transport, du stockage à domicile et de la préparation et de leurs connaissances sur les températures des réfrigérateurs et des congélateurs ainsi que sur la décongélation et la recongélation.

Sur la base des résultats, Nébih élaborera un guide pour les consommateurs mettant en évidence les découvertes les plus importantes. L'agence donnera également des conseils sur la façon de minimiser les risques de sécurité des aliments associés aux légumes surgelés dans les foyers domestiques.

Les inspections révèlent des problèmes d'hygiène et des aliments périmés
Pendant ce temps, les inspecteurs de Nébih ont suspendu les opérations dans une usine de confiserie à la mi-février en raison de problèmes d'hygiène.

Les responsables ont découvert que le site était sale avec du matériel et des outils sales et des rongeurs vivants dans l'usine de Budapest.

Une inspection sur place a révélé que des aliments étaient stockés au sol, ce qui les exposait à un risque de contamination. Des œufs et des œufs cassés ont été découverts et les installations de lavage des mains dans la zone de production étaient défectueuses.

Les inspecteurs ont également trouvé des lacunes dans les registres de production et de traçabilité de l'entreprise pour les articles produits. L'autorité a arrêté l'envoi de 519 kg de produits sur le marché et a ordonné un rappel des aliments fabriqués par l'entreprise.

L'entreprise, Házi Mézes Kft, pourra reprendre ses activités une fois les non-conformités corrigées, après une inspection positive sur place par l'autorité.

Enfin, fin 2021, les inspecteurs de Nébih ont retrouvé plus de 400 denrées alimentaires, dont certaines périmées il y a cinq à six ans, lors d'une inspection de plusieurs entrepôts de la ville de Pest.

L'autorité a arrêté l'envoi d'articles sur le marché et a ordonné le retrait de plus de 40 tonnes de denrées alimentaires périmées. Ils ont nommé la société concernée Everest Top Trading et ont déclaré qu'une amende était en attente.

Lors de multiples inspections de plusieurs locaux de stockage alimentaire en décembre, les autorités ont trouvé du cacao périmé de 2015, des bonbons avec une date de 2016, de la levure chimique de 2017 ainsi que des aliments d'origine animale périmés depuis plusieurs mois.

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Prévalence de Campylobacter spp., de Listeria monocytogenes et de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans les élevages bovins laitiers norvégiens

Stabulation netravée (à gauch)e versus stabulation libre (à droite).
Un article paru dans Journal of Applied Microbiology en accès libre a pour titre «The prevalence of Campylobacter spp., Listeria monocytogenes and Shiga toxin-producing Escherichia coli in Norwegian dairy cattle farms; a comparison between free stall and tie stall housing systems» (La prévalence de Campylobacter spp., de Listeria monocytogenes et de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans les élevages bovins laitiers norvégiens; une comparaison entre les systèmes de logement en stabulation libre et en stabulation entravée).

Objectifs
Cette étude a exploré comment les systèmes d'exploitation des fermes laitières avec stabulation libre ou entravée et le score hygiène des vaches influencent l'apparition de bactéries zoonotiques dans le lait cru.

Méthodes et résultats
Des échantillons de lait de tank à lait, de filtres à lait, de matières fécales, d'aliments, de trayons et du lait de trayons ont été prélevés dans onze exploitations agricoles avec stabulation libre et sept exploitations agricoles avec stabulation entravée tous les deux mois sur une période de 11 mois et analysés pour la présence de STEC par culture combinée à la PCR et pour Campylobacter spp. et L. monocytogenes par culture seulement. Campylobacter spp., L. monocytogenes et STEC présents dans les pélèvements provenant de l'environnement de la ferme et ont également été détectés dans respectivement 4%, 13% et 7% des filtres à lait,, et dans 3%, 0% et 1% des prélèvements de lait dans les tanks à lait. Quatre isolats de STEC portaient le gène eae, qui est lié à la capacité de provoquer une maladie humaine grave. L. monocytogenes a été détecté plus fréquemment dans les troupeaux en stabulation libre que dans les troupeaux en stabulation entravée dans les fécès (p=0,02) et les aliments pour animaux (p=0,03), et Campylobacter spp. a été détecté plus fréquemment dans les troupeaux en stabulation libre dans les fèces (p<0,01) et les prélèvements de trayons (p=0,03). Une association entre le score hygiène des vaches et la détection de Campylobacter spp. dans le lait des trayons a été observée (p = 0,03).

Conclusion
Étant donné que certains échantillons prélevés dans des systèmes de stabulation libre ont révélé une teneur significativement plus élevée (p<0,05) en L. monocytogenes et Campylobacter spp. que des échantillons prélevés dans des troupeaux en stabulation entravée, la présente étude suggère que le type de système de logement peut influencer la sécurité sanitaire du lait cru. 

Importance et impact de l'étude
Cette étude met en évidence que des bactéries zoonotiques peuvent être présentes dans le lait cru indépendamment des conditions d'hygiène à la ferme et du système de logement utilisé. Dans l'ensemble, cette étude apporte des connaissances importantes pour évaluer le risque lié à la consommation de lait non pasteurisé.

En conclusion, la présente étude révèle une large distribution de L. monocytogenes, Campylobacter spp. et STEC dans des échantillons environnementaux prélevés dans des exploitations laitières norvégiennes, indépendamment du système de logement. La présence de bactéries à faibles doses infectieuses, telles que Campylobacter spp. et STEC, dans les systèmes de traite combinés à une population humaine de plus en plus âgée et à un plus grand nombre de personnes souffrant de facteurs de risque sous-jacents de maladies graves, renforcent l'importance de réglementations strictes concernant les ventes commerciales de lait cru (lait non pasteurisé). L'évolution des technologies agricoles continuera très probablement à présenter de nouveaux défis en matière de sécurité des aliments à l'avenir et la nécessité d'une adaptation continue des mesures d'hygiène et des stratégies de contrôle des pathogènes doit être soulignée. 

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mercredi 9 mars 2022

Il était une fois un stylo, un autocontrôle et un rappel

Dans «Sécurité sanitaire: qu'est-ce qu'un autocontrôle?», le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation le définit ainsi,

Les entreprises agroalimentaires ont l'obligation de mettre en place un plan de maîtrise des risques sanitaires. Pour vérifier la bonne maîtrise de ces risques tout au long du processus de fabrication, elles doivent notamment effectuer des autocontrôles sur le matériel, les matières premières et les produits finis. Dès qu'elles ont connaissance de résultats défavorables sur ces produits finis, elles doivent en informer les pouvoirs publics et procéder au retrait-rappel de ces denrées. 

Voici qu’on apprend par RappelConso, le 9 mars, le rappel de 16 lots de nuggets de poulet réfrigérés des Hauts de France de marque Secrets Volailles.
La cause du rappel est proposée ci-dessous:

Motif du rappel:
Présence de débris de stylo
Risques encourus par le consommateur:
Inertes (verre, métal, plastique, papier, textile…)
Description complémentaire du risque:
En raison du risque de blessures suite à l'ingestion de ce produit, par précaution il est recommandé aux personnes qui détiendraient des produits de ne pas le consommer
Conduite à tenir par le consommateur:
Ne plus consommer
Rapporter le produit au point de vente
Contacter le service consommateur
Modalités de compensation:
Remboursement
Date de fin de la procédure de rappel:
mardi 15 mars 2022

Un second rappel au programme du jour avec des pizzas surgelées de La Réunion dont on nous dit qu’il s’agit de présence de fragments métalliques. Le risque encouru par le consommateur est un risque de coupure buccale, risque de perforation du système digestif. Il y a des jours où les corps étarngers se font menaçants ...

Complément. Une affichette de rappel chez Auchan indique la présence de morceaux de plastique bleu.

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Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane

Un précédent article du blog rapporait en janvier, «Il paraît que l'additif alimentaire E171 va être interdit dans l'Union européene le 30 juin 2022». Oui mais voilà, «Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane», source Food Safety News.

Le Royaume-Uni ne suivra pas l'Union européenne en interdisant le dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire.

La Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni a dit qu'après avoir examiné les preuves, aucun problème de sécurité sanitaire n'a été identifié, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de modification de la réglementation en Angleterre et au Pays de Galles. Food Standards Scotland (FSS) est également parvenu à la même conclusion.

L'action européenne était basée sur une évaluation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en mai 2021 qui soulevait des inquiétudes potentielles concernant l'accumulation de particules de dioxyde de titane dans le corps et une éventuelle génotoxicité. La génotoxicité est la capacité d'une substance à endommager l'ADN, ce qui peut entraîner un cancer.

Début 2022, la Commission européenne a adopté une interdiction d'utiliser le dioxyde de titane comme additif alimentaire après le soutien des États membres fin 2021. En raison d'une période de transition de six mois, elle s'appliquera à partir du 7 août de cette année. L'additif est largement utilisé pour donner une couleur blanche aux aliments tels que les gâteaux et pâtisseries, les confiseries ou les compléments alimentaires.

La décision de l'UE s'appliquera également en Irlande du Nord en raison du protocole avec l'Irlande du Nord.

Stella Kyriakides, commissaire à la santé et la sécurité alimentaire de l'UE, avait précédemment déclaré que la sécurité des aliments et la santé des consommateurs n'étaient pas négociables.

«C'est pourquoi nous assurons un contrôle strict et continu des normes de sécurité sanitaire les plus élevées pour les consommateurs. L'une des pierres angulaires de ce travail est de s'assurer que seules des substances sûres, étayées par des preuves scientifiques solides, parviennent dans nos assiettes», a-t-elle dit.

Verdict britannique
Les comités consultatifs scientifiques de la FSA ont examiné l'avis de l'EFSA et ont constaté que les preuves n'étayaient pas les conclusions formulées. Aux États-Unis, l'additif peut être utilisé sous certaines conditions fixées par la Food and Drug Administration (FDA).

La FSA et la FSS procèdent à une évaluation des risques sur la substance qui devrait être prête pour le début de 2023.

Il a été demandé au Committee on the Toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COT) et au Committee on the Mutagenicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COM) s'ils étaient d'accord avec l'EFSA.

Le COM a remis en question la qualité de l'ensemble de données et de certaines des études utilisées par le groupe scientifique de l'EFSA pour prendre sa position. Les experts ont déclaré que les preuves ne permettaient pas de tirer des conclusions définitives sur la génotoxicité.

Le comité a déclaré que le libellé de la conclusion de l'EFSA n'était «pas utile» du point de vue de la communication des risques et que les conclusions pourraient créer une inquiétude inutile pour le public.

Le COT a constaté qu'il semblait y avoir un manque de cohérence interne et d'évaluation objective de toutes les preuves et s'inquiétait de l'utilisation de données provenant de laboratoires non compétents dans les études de génotoxicité.

ComplémentPresque de façon concomitante, on apprend l’«Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire», source OSAV de Suisse.

En raison de nouvelles connaissances scientifiques concernant la protection des consommateurs, l'OSAV interdit l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171). L'interdiction entre en vigueur le 15 mars 2022 et est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022. Après cette date, elles pourront être remises aux consommateurs jusqu'à l'expiration de la date limite de consommation. La décision d'interdire le dioxyde de titane en Suisse est fondée sur une analyse actualisée de la sécurité de cette substance par l'Autorité européenne de sécurité des denrées alimentaires (EFSA).

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La Finlande en état d'alerte après des rapports sur des épidémies à Yersinia

«La Finlande en état d'alerte après des rapports sur des épidémies à Yersinia», source Food Safety News.

Les responsables nationaux de la santé publique en Finlande surveillent la situation à la suite de rapports locaux d'une épidémie à Yersinia.

Deux foyers distincts à Yersinia enterocolitica de sérotype O:3 ont été signalés à l'Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL) ces dernières semaines dans les régions de Savo Sud et d'Helsinki-Uusimaa.

Une autre épidémie suspectée a été enregistrée dans la région de Pirkanmaa mais les échantillons de patients n'ont pas été sérotypés. Les personnes sont tombées malades entre le début et la mi-février.

Au total, 39 cas ont été constatés dans toute la Finlande en février 2022, soit moins que les 55 infections de février 2021.

En février 2022, cinq cas à Yersinia enterocolitica au sud de Savo ont été signalés au registre des maladies infectieuses, qui est géré par THL, alors que de 2019 à 2021, il n'y a eu aucun cas de maladie dans le même temps.

Un oeil sur la situation
Le THL ne surveille pas systématiquement la survenue d'infections à Yersinia, et les souches isolées chez des patients ne sont pas systématiquement soumises au laboratoire de référence de l'agence pour typage.

Les autorités locales de sécurité alimentaire signalent des suspicions d'épidémies d'origine alimentaire au Registre national des épidémies d'origine alimentaire et hydrique, géré par l'Autorité alimentaire finlandaise (Ruokavirasto) et THL.

THL a demandé aux hôpitaux et aux agences régionales de surveiller la situation locale et de signaler les épidémies d'origine alimentaire suspectées.

L'agence a également demandé aux laboratoires cliniques de soumettre des isolats de patients liés à des épidémies afin qu'ils puissent être typés et d'inclure des informations sur le sérotype et le biotype de Yersinia enterocolitica, si elles sont disponibles.

Entre 1995 et 2018, 13 344 cas de Yersinia enterocolitica ont été signalés en Finlande avec une variation annuelle de 414 à 876 cas d’infection.

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De l’efficacité du traitement à haute pression, selon un avis scientifique de l'EFSA

«Le traitement à haute pression : maintien de la sécurité des aliments sans compromis sur la qualité», source communiqué de l’EFSA du 8 mars 2022.

Le traitement à haute pression (THP) des aliments est efficace pour détruire les micro-organismes nuisibles et ne pose pas plus de problèmes de sécurité que les autres traitements. Ce sont là deux des conclusions de l’avis scientifique publié par l’EFSA.

Les experts de l’EFSA ont évalué la sécurité et l’efficacité des traitements à haute pression appliqués aux aliments et, plus précisément, ils ont déterminé s’ils pouvaient être utilisés pour éliminer Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer et comme alternative à la pasteurisation thermique du lait cru.

Le traitement à haute pression est une technique non thermique de conservation des aliments qui tue les micro-organismes susceptibles de provoquer des maladies ou d’altérer les aliments. Il est basé sur l’application d’une pression très élevée pendant un certain temps et a des effets minimes sur le goût, la texture, l’aspect ou la valeur nutritive.

Ce type de traitement peut être utilisé à différentes étapes de la chaîne de production, généralement sur des produits pré-emballés. Le traitement à haute pression peut être appliqué à des matières premières telles que le lait, les jus de fruits ou encore les smoothies, mais aussi à des produits déjà transformés, tels que les produits à base de viande cuits en tranches ou les préparations prêtes à consommer. Dans ce dernier cas, il réduit la contamination associée à l’environnement de fabrication, par exemple les contaminations qui peuvent se produire pendant les opérations de tranchage ou de manipulation des produits.

Cette méthode de traitement permet de réduire les concentrations de Listeria monocytogenes dans les produits à base de viande prêts à consommer, lorsqu’elle associe des pressions et des temps de traitement bien précis, définis dans l’avis scientifique. D’une manière générale, la réduction obtenue est proportionnelle à la durée et à l’intensité de la pression. Il s’agit là d’une découverte importante, car la contamination par L. monocytogenes des aliments prêts à consommer constitue un problème de santé publique dans l’UE. Le traitement à haute pression s’est également révélé efficace pour diminuer les concentrations d’autres agents pathogènes, tels que Salmonella ou E. coli.

Pour le lait cru, les experts ont identifié des combinaisons temps-pression qui peuvent être considérées comme ayant le même effet que la pasteurisation thermique. Celles-ci varient en fonction de l’agent pathogène concerné.

Le traitement à haute pression n’est pas spécifiquement réglementé au niveau de l’UE et l’avis de l’EFSA permettra d’éclairer les futures décisions des gestionnaires de risques dans ce domaine.

L’avis complet: The efficacy and safety of high-pressure processing of food

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Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle de sécurité des aliments. Quid en France ?

Dans mes propositions pour la présidentielle, je n’avais déjà indiqué le paiement d’une taxe pour les opérations de contrôles en sécurité des aliments. En effet, c'est une bonne idée, pour les multpilier, puisque l’Etat en France n’est plus en mesure de les assurer en nombre suffisant et sur la durée. Dans ces conditions, prenons exemple sur nos amis du Luxembourg ...

«Luxembourg: Perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 8 mars 2021.

Règlement Grand-Ducal du 24 décembre 2021 instituant la perception de taxes dans le cadre des opérations de contrôle de sécurité alimentaire devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant relevé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.

La loi du 28 juillet 2018 avait introduit une disposition qui prévoit la perception d'une taxe en cas d'opérations de contrôle, effectuées par les agents de contrôle officiel devenues nécessaires à la suite d’un premier contrôle ayant révélé des manquements aux dispositions européennes, légales ou règlementaires.
Ceci est une disposition imposée par le règlement UE 2017/625.

La taxe maximale ainsi percevable s'élève à 10 000 euros.
Le règlement du 24 décembre 2021 vient de préciser les opérations de contrôle soumises à taxe.

Il s'agit des opérations suivantes:
Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans l’établissement ou l’entreprise
- Ils sont établis sur base du temps consacré par l’agent dans l’établissement ou l’entreprise, en application d’un taux horaire de 130 euros et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de réalisation des opérations de contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise
- Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la réalisation du contrôle officiel dans des sites internet que l’exploitant utilise et calculées sur la base de chaque contrôle officiel individuel permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports d’inspection
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 130 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’inspection suite à chaque contrôle officiel individuel dans l’établissement ou l’entreprise ou dans des sites internet que l’exploitant utilise permettant de vérifier la mise en conformité;

Les frais d’analyses, d’essais et de diagnostics effectués dans les laboratoires officiels
Ils sont établis sur base du prix réel des analyses, essais et diagnostics effectuées par les laboratoires officiels;

Les frais d’échantillonnage
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros et calculées sur la base de chaque échantillon prélevé;

Les frais de rédaction et d’expédition des rapports des analyses
Ils sont établis en application d’un forfait unique de 65 euros pour la rédaction et l’expédition du rapport d’analyse.
Les modalités de perception et les droit de recours sont détaillés dans le règlement.
Les autorités compétentes sont en train de mettre en application ce règlement grand-ducal.
La perception des taxes pour la réalisation de ces contrôles de suivi commencera au courant de l'année 2022.
Pour en savoir plus

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mardi 8 mars 2022

Attention à l'utilisation de jouets de type fidget toys pour la préparation de denrées alimentaires

«Utilisation de jouets de type fidget toys pour la préparation de denrées alimentaires», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 8 mars 2022.

Le Bundesinstitutfür Risikobewertung (BfR) déconseille l’utilisation des jouets comme les Pop-it-Fidget Toys à des fins de préparation alimentaire à moins que le fabricant n'ait explicitement étiqueté le produit en question pour une telle utilisation alimentaire.

Actuellement un certain nombre de vidéos circulent sur médias sociaux montrant la fabrication de biscuits ou de chocolats en utilisant ces jouets «Pop-it-Fidget Toys» comme moule à glaçons, à pralines ou à pâtisserie.

La législation prévoit que les objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires doivent
- porter la mention «Pour contact alimentaire»,
- être étiquetés avec une mention spéciale indiquant leur destination ou
- portent le symbole fourchette-verre si ces objets ne sont pas encore en contact avec des denrées alimentaires.

De plus, les fabricants sont obligés d’indiquer un mode d’emploi assurant une utilisation en toute sécurité.

Une utilisation de ce type de jouets comme moule pour la préparation de denrées alimentaires peut provoquer une migration de substances nocives vers ces denrées alimentaires en quantités susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine.

En particulier, les températures élevées (comme le chocolat fondu pour la préparation de pralines ou lors de la cuisson en four pour la préparation de gâteaux) favorisent le transfert de substances à partir du silicone.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.