lundi 14 mars 2022

Deuxième semaine de mars 2022, les rappels de produits alimentaires en petite forme ...

Cette semaine a, été marquée par la publication du rapport d’activité 2021 de la DGAL, voir l’article du blog à ce sujet.

Cela étant, ce rapport traite entre autres choses des alertes alimentaires en 2021.

«La Mission des urgences sanitaires (MUS) de la DGAL assure la coordination au niveau central de la gestion des alertes liées à la détection d’une maladie animale ; ou d’une maladie des plantes ; ou encore d’un danger (bactéries, toxines, contaminants chimiques, anomalie visuelle, odeur anormale...) dans un aliment mis sur le marché et destiné à la consommation humaine ou animale. Le nombre d’alertes alimentaires suivi par la MUS chaque année est de l’ordre du millier.» 

Manque de chance ou de réalité de la sécurité des aliments, le nombre en 2021 est de 2 360, soit plus du double ! 
2 360 alertes dont on ne sait presque rien, ce n’est guère étonnant, le mot ‘transparence’, comme d’ailleurs le terme ‘oxyde d’éthylène’ est absent du vocabulaire du rapport d’activité 2021 de la DGAL, comprenne qui pourra ...

Signalons aussi que la dernière alerte alimentation en France date du 17 juillet 2021, depuis plus rien, pas même les cas de SHU signalés par Santé publique de France les 28 février et 12 mars 2022. La DGAL et la DGCCRF sont citées dans le communiqué de Santé publique de France, mais le communiqué n’est pas repris, nouvelle stratégie de com sans doute ?

Pour en revenir aux rappels, pour mémoire depuis le début de la création de RappelConso, le 1er avril 2021, nous en sommes à 4 175 produits alimentaires rappelés.

Au niveau des rappels de 2022, respectivement 452 et 436 rappels en janvier et février 2022 et déjà 37 et 32 rappels respectivement pour la première et seconde semaine de mars. Il y aurait comme une tendance baissière ...

A noter, pour cette seconde semaine de mars, le faible nombre de 10 rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène, mais tout de même, 12 rappels pour la présence de pathogènes (Listeria et Salmonella). Ça fait beaucoup !
Voici le détail de la semaine et tout se cache dans les coulisses des rappels ...

7 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 1
- Salmonella: 1
- corps étrangers: 1
- Pseudomonas fluorescens: 1
Coulisses des rappels
Second rappel de burrata après celui du 4 mars pour cause de présence Pseudomonas fluorescens. On ne manquera pas de lire l’article du blog, France: Fallait-il rappeler de la burrata en raison d'un risque de présence de Pseudomonas fluorescens ?
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 7 mars de la présence de corps étrangers dans du cabillaud surgelé de Chine, suite à une plainte d’un consommateur. Etonnament, pas de rappel en France.

8 mars 2022
- oxyde d’éthylène: 7
- Salmonella: 3
- corps étrangers: 1
- histamine: 1
Coulisses des rappels
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de Pseudomonas fluorescens, suite à une plainte d’un consommateur.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de corps étrangers dans du poisson pané d’Allemagne. Pour l’instant, pas de rappel en France.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 8 mars de la présence de Listeria monocytogenes dans des poissons fumés de France. Rappel en Suisse le 2 mars 2022. Pour info, l’analyse microbiologique (<10 /g) a été faite le 17 février.

9 mars 2022
- corps étrangers: 2
- Salmonella: 1
- Listeria monocytogenes: 1
Coulisses des rappels
- Troisième notification depuis le 1er mars de la présence de norovirus dans des huîtres de France, et la sixième depuis le début de l’année 2022. Pas d’information de la part de nos autorités.
- A noter deux rappels (1 et 2) de 16 lots chacun de nuggets pour cause de corps étangers, dévbis de stylo. Voir l'article du blog.

10 mars 2022
- Salmonella: 6
- corps étrangers: 1
- produits phytosanitaires non autorisés: 1
- E171: 1 (ainsi que présence de colorants en concentration supérieure aux limites maximales autorisées)
Coulisses des rappels
- Six produits laitiers de Normandie rappelés d’un seul coup dont quatre fromages à pâte molle et deux beurres. Notons que ces fromages étaient commercialisés, du 14 au 16 février pour le 76 Camembert, du 21 au 24 février pour le Carré fécampois, du 7 février au 2 mars 2022 pour le Parceye et du 8 au 10 février pour le P’tit Havrais. Rappels en retard comme on peut le constater.
- De nouveau rappel de pains fabriqués et cuits en magasin sur four à soles. Le précédent rappel avait eu lieu le 7 mars 2022.
- Rappels de navets pour cause de produits phytosanitaires non autorisés, sans autre précision.
- Notification au RASFF de l’UE par la Belgique de fromage au lait cru de France pour cause de présence de Listeria monocytogenes; le résultat analytique du 22 février 2022 indique tout de même 12 000 UFC/g.
- Rappel en Belgique de muscat sec blanc 75cl de la marque Expert Club, pour cause d’allergène non mentionné sur l'étiquette, sulfites.

11 mars 2022
- Salmonella: 2
- oxyde d’éthylène: 2
- erreur de DLC: 1
- coumarine (teneur trop élevée): 1
Coulisses des rappels
- Notification, au RASFF de l’UE par la France le 11 mars pour cause de la DLC erronée de mozzarella d’Italie. Rappel en France le même jour.
- Voir aussi dans un article du blog, l’avertissement de l’Irlande à propos de préparations à base riz pour nourrissons de France.
- Notification au RASFF de l'UE par la Belgique de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne.

12 mars 2022
Au Luxembourg, le 12 mars, avertissement lié à la présence d’allergène dans des saucissons Henri Raffin de France; présence de noix non étiquetées comme ingrédient dans le produit.

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dimanche 13 mars 2022

Notification au RASFF de l'UE de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne

Une communication de l'AFSCA de Belgique du 11 mars 2022 rapporte que différentes sortes de thés (Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon, Hemp Camomile) de la marque Alveus Hemp ont une présence de la plante Cannabis sativa L. (chanvre), non autorisée.

L’AFSCA procède au rappel consommateurs de différentes sortes de thés (Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon, Hemp Camomile) de la marque Alveus Hemp.

Ce rappel fait suite à une notification via le système RASFF (système d’alerte rapide des denrées alimentaires et des aliments pour animaux) de l’UE en raison de la présence de la plante Cannabis sativa L. (chanvre), non autorisée.

Il s’agit de la présence de tétrahydrocanabinol dans des mélanges de thé avec des feuilles de chanvre d'Allemagne.

L’AFSCA demande de ne pas consommer ces produits et de les ramener au point de vente dans lequel ils ont été achetés.

Description des produits :
- Produits : thés : Hemp Orange, Hemp Chai, Hemp Lemon et Hemp Camomile
- Marque : Alveus Hemp
- Numéros de lots : tous les lots sont concernés
- Dates de péremption : toutes les dates de péremption sont concernées

Ces produits ont été distribués dans les pays suivants: Autriche, Belgique, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni.

Ci-dessous, exemples de thés vendus en Belgique.

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samedi 12 mars 2022

Avertissement par l'Irlande de la mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio

Une notification au RASFF de l’UE par l’Irlande le 11 mars a attiré mon attention. La notification avait pour objet la «mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio disponibles à la vente en ligne en Irlande». Ce produit est d’origine France comme l'indique l'intitulé ci-dessus d ela notification. 

Dans ce contexte, la FSAI avait publié le 10 mars «Un avertissement contre l'utilisation du lait de riz pour nourrissons et jeunes enfants».

L'Autorité irlandaise de sécurité des aliments (FSAI) réitère aujourd'hui son avis selon lequel les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne doivent pas consommer du lait de riz en remplacement du lait de vache, du lait maternel ou des préparations pour nourrissons. La FSAI a précédemment émis des avertissements sur les dangers de ces produits en raison de découvertes indiquant qu'il existe de faibles niveaux d'arsenic inorganique dans le lait de riz. Il a été porté à l'attention de la FSAI qu'une préparation pour nourrissons et de suite à base de riz, Prémibio Prémiriz, est disponible à l'achat en ligne via un site internet co.uk. Ces préparations pour nourrissons ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux exigences légales en matière de composition et de nutrition pour les nourrissons. La FSAI est en contact avec les autorités du Royaume-Uni et d'autres États membres pour interrompre la vente de ce produit en Europe à partir de ce site Internet. La FSAI contacte les hôpitaux et les professionnels de santé publique concernés pour les informer de ces ventes en ligne.

Selon le Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, ce produit ne devrait pas être mis sur le marché européen.

«Les préparations pour nourrissons à base de riz et les préparations de suite ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux besoins nutritionnels des nourrissons. En outre, la teneur en arsenic inorganique des produits à base de riz destinés aux jeunes enfants suscite des inquiétudes. La FSAI est consciente d'études publiées que de faibles niveaux d'arsenic inorganique ont été détectés dans le lait de riz dans le passé et la recommandation est que les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne soient pas exposés à ces produits. L'arsenic est présent dans l'environnement et, par conséquent, peut être présent dans une gamme d'aliments, y compris le riz, à de faibles niveaux. La toxicité de l'arsenic dépend de la forme sous laquelle il se présente, celle-ci étant organique ou inorganique. La forme inorganique est la forme la plus toxique et la FSAI déclare que l'exposition à celle-ci doit être maintenue aussi faible que raisonnablement possible. Par mesure de précaution, pour réduire l'exposition à l'arsenic inorganique, les parents et les tuteurs ne doivent pas donner ces aliments aux nourrissons et aux jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans», a déclaré la Dr Byrne. 

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Les décès dus à la COVID-19 dans le monde pourraient être 3 fois plus élevés que ceux enregistrés

«Les décès dus à la COVID-19 dans le monde pourraient être 3 fois plus élevés que ceux enregistrés», source article de Stephanie Soucheray de CIDRAP News.

Dans The Lancet, des chercheurs disent que les données sur les décès indiquent que le nombre mondial de décès dus à la pandémie de la COVID-19 pourrait être plus de trois fois supérieur aux enregistrements officiel.

Bien que les décomptes officiels des pays varient, on estime que 5,9 millions de décès dus à la COVID-19 ont été enregistrés dans le monde en 2020 et 2021. L'étude du Lancet a comparé ce nombre aux données hebdomadaires ou mensuelles sur les décès de toutes causes au cours de ces 2 années et jusqu'à 11 ans auparavant. 74 pays et 266 États et provinces, à l'aide des sites Internet gouvernementaux, de la base de données mondiale sur la mortalité, de la base de données sur la mortalité humaine et de l'Office statistique européen.

La surmortalité a été calculée comme la mortalité observée moins la mortalité attendue. Les auteurs ont également exclu de leurs calculs les taux de mortalité hebdomadaires pendant les périodes d'anomalies, telles que les vagues de chaleur.

Ils estiment que le nombre de décès de la COVID-19 dans le monde est plus proche de 18,2 millions et que le taux de mortalité excessif causé par le virus est de 120 pour 100 000 habitants dans le monde. Certains pays peuvent avoir plus de 300 décès supplémentaires pour 100 000 habitants.

Les points chauds régionaux diffèrent
L'étude a montré de fortes différences régionales en termes de décès excessifs, les taux les plus élevés étant observés en Amérique latine andine (512 décès pour 100 000 habitants), en Europe de l'Est (345 décès pour 100 000), en Europe centrale (316 décès pour 100 000), en Afrique australe (309 décès). pour 100 000) et Amérique centrale (274 décès pour 100 000). Mais plusieurs territoires en dehors de ces régions, y compris des parties de l'Asie et plusieurs États du sud des États-Unis, avaient également des taux élevés.

Les auteurs ont dit que les décès excédentaires estimés les plus élevés au niveau national se sont produits en Inde (4,1 millions), États-Unis (1,1 million), Russie (1,1 million), Mexique (798 000), Brésil (792 000), Indonésie (736 000) et Pakistan (664 000). Ensemble, ces pays ont représenté près de la moitié des décès dus à la COVID-19 observés au cours des 2 dernières années.

«Nos résultats indiquent que le plein impact de la pandémie a été bien plus important que ce que suggèrent les statistiques officielles», ont dit les auteurs.

Les pays avec le moins de décès en excès étaient l'Islande (48 décès de moins pour 100 000), l'Australie (38 décès de moins pour 100 000) et Singapour (16 décès de moins pour 100 000).

Les vrais chiffres sont essentiels pour prendre des décisions
«Comprendre le véritable nombre de décès de la pandémie est essentiel pour une prise de décision efficace en matière de santé publique. Des études menées dans plusieurs pays, dont la Suède et les Pays-Bas, suggèrent que la COVID-19 était la cause directe de la plupart des décès excessifs, mais nous n'en avons actuellement pas assez des preuves pour la plupart des pays», a dit l'auteur principal de l'étude, Haidong Wang de l'Institute for Health Metrics and Evaluation, dans un communiqué de presse du Lancet.

«Des études supplémentaires aideront à révéler combien de décès ont été causés directement par la COVID-19, et combien sont survenus en conséquence indirecte de la pandémie.»

Les auteurs de l'étude suggèrent également que l'énorme écart entre le nombre officiel de décès et l'estimation fournie par le nombre de décès excédentaires indique la nécessité de renforcer les systèmes d'enregistrement des décès dans le monde.

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France: Un deuxième enfant décéde dans le cadre de l'épidémie liée aux E. coli producteurs de shigatoxines

«Bactérie E. coli : Un deuxième enfant décède depuis février», source 20 minutes.fr du 12 mars 2022. Le blog avait proposé un article 1er mars 2022 ici.

Le communiqué de Santé publique de France du 12 mars est intitulé, Point sur les investigations en cours concernant des cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant. Rappel des recommandations de prévention des risques alimentaires.

Point de situation et investigations en cours
Au 11 mars 2022, 26 cas de SHU ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés. Ces cas sont survenus dans 9 régions de France métropolitaine : Nouvelle Aquitaine (6 cas), Hauts-de-France (5 cas), Ile-de-France (4 cas), Pays de la Loire (4 cas), Bretagne (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (1 cas), Grand Est (1 cas), Provence-Alpes-Côte-D’azur (1 cas) et Auvergne-Rhône-Alpes (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 15 ans avec un âge médian de 8 ans, ont présenté des symptômes entre le 18/01/2022 et le 23/02/2022. Deux enfants sont décédés. Par ailleurs, 22 cas supplémentaires sont en cours d’investigation.

Santé publique France, en lien avec le CNR, la Direction générale de l’Alimentation, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, et en coordination avec la Direction générale de la Santé, poursuivent les investigations sur l’ensemble des cas de SHU pédiatriques signalés depuis le 1er janvier 2022 sur le territoire national afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et de mettre en place les mesures appropriées (par exemple retrait-rappels de produits incriminés).

A ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière Aussi les autorités sanitaires renouvellent les recommandations générales de prévention des risques alimentaires, notamment chez les enfants de moins de 16 ans.

Recommandations pour prévenir du SHU
Les E. coli responsables du SHU sont présentes dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vaches, veaux, chèvres, moutons, daims, etc.) et sont éliminées par les excréments qui peuvent alors contaminer l’environnement (eaux, fumiers, sols) et les aliments. Ces bactéries supportent bien le froid (survie dans un réfrigérateur ou congélateur), mais sont détruites par la cuisson.

La transmission de la bactérie peut être évitée par des gestes simples, en particulier chez les enfants de moins de 16 ans et les personnes âgées :
  • le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées à cœur);
  • le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
  • les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains doit être systématique.

Complément. La liste des recommandations est presque exhaustives, manquent les germes et les graines germées crus. Au niveau de la cuison à coeur de la viande hachée ou steak haché ou encore hamburger, une cuisson à coeur à l’aide d’un thememomètre alimentaire semble être très utile. En effet, selon l’Anses, «Une température à cœur de 70°C pendant 2 minutes doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.»

Mise à jour du 15 mars 2022Un communiqué du Luxembourg du 14 mars 2022 sur l’«Augmentation en France des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dûs à une infection à E. coli. Recommandations pour prévenir du SHU»
En France, une augmentation des signalements de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infection grave à la bactérie Escherichia coli est constatée depuis début février 2022. 

Complément du 15 mars 2022. Tweet de Joe Whitworth «Les autorités françaises ont vraiment besoin de trouver la ou les sources des cas à E. coli. Ce n’est pas bon avec 2 enfants décédés mais cela pourrait empirer.», à propos de son article paru dans Food Safety News,

Complément du 21 mars 2022Douze régions concernées par 58 cas
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

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Les contrefaçons continuent de présenter un risque pour la santé publique, selon un rapport

En mai 2020, le blog proposait un article, La fraude alimentaire va augmenter de façon ‘inévitable’ en raison du COVID-19 et cela se poursuit ...

«Les contrefaçons continuent de présenter un risque pour la santé publique, selon un rapport», source article de Joe Whitworth paru le11 mars 2022 dans Food safety News.

La distribution de produits contrefaits, y compris des aliments et des boissons, reste un problème et a été stimulée par la pandémie de la COVID-19, selon deux agences européennes.

Europol et l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) ont dit que la pandémie a offert des opportunités aux criminels qui ont ajusté leurs modèles commerciaux pour répondre à cette nouvelle demande. Ils ont ajouté que ces faux produits alimentaires peuvent présenter un risque pour le public.

Le rapport Intellectual Property Crime Threat Assessment (Evaluation des menaces liées à la criminalité liée à la propriété intellectuelle) indique que les atteintes aux droits de propriété intellectuelle (DPI) entraînent des pertes financières et des atteintes à la réputation des producteurs légaux, ainsi qu'une perte de recettes fiscales. Un tel crime survient lorsque quelqu'un fabrique, vend ou distribue des marchandises avec des brevets, des marques ou des indications géographiques d'origine contrefaits à des fins commerciales.

Selon les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'EUIPO, les importations d'articles contrefaits et piratés ont atteint 119 milliards d'euros en 2019. Cela représentait 5,8% de toutes les marchandises entrant dans l'Union européenne. Selon le rapport, un nombre croissant de médicaments, d'aliments, de pesticides et de cosmétiques contrefaits pourraient constituer une menace sérieuse pour la santé humaine.

Bien que la majorité des contrefaçons en Europe soient produites en dehors de la région, principalement en Chine et dans d'autres parties de l'Asie, les experts ont déclaré que la fabrication au sein de l'UE était une tendance à la hausse.

Focus sur les aliments et les boissons
Le rapport a révélé que la production d'aliments et de boissons illicites est devenue plus professionnelle et sophistiquée, certains contrefacteurs couvrant l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement et de distribution. Les non-conformités des indications géographiques protégées continuent également d'être largement signalées.

En 2020, les denrées alimentaires telles que les biscuits, les pâtes, les chips et les confiseries constituaient la deuxième catégorie de produits la plus fréquemment confisquée aux frontières extérieures de l'UE.

La Chine et la Turquie figuraient parmi les principaux pays d'origine non membres de l'UE pour les aliments et les boissons contrefaits bloqués à la frontière extérieure de l'UE en 2019 et 2020. Les autres pays d'origine communs non membres de l'UE étaient l'Albanie et l'Ukraine en 2019, et la Jordanie, la Moldavie et Panamá en 2020.

Les criminels contrefont ou manipulent des aliments ou trompent les consommateurs en modifiant les étiquettes, les procédés de fabrication, les origines géographiques ou en remplaçant les produits. Selon le rapport, les aliments et les boissons contrefaits sont souvent produits dans des environnements où l'hygiène est inadéquate, en utilisant des ingrédients de qualité inférieure ou dangereux.

Les atteintes aux DPI sur les indications géographiques visent une gamme de produits, tels que l'huile, les condiments, le chocolat, les épices, l'alcool, les produits à base de viande, le fromage et les produits laitiers, les légumes et les fruits.

L'alcool contrefait peut être frelaté avec des colorants artificiels pour lui donner un aspect authentique. Le remplissage de bouteilles vides est une autre constatation courante. Les matériaux d'emballage pour les jus ont été l'une des contrefaçons les plus saisies aux frontières extérieures de l'UE en 2020.

Utilisation d’outils numériques
La directrice exécutive d'Europol, Catherine De Bolle, a déclaré: «Les saisies des forces de l'ordre indiquent que la production de ces biens se déroule de plus en plus au sein de l'UE, tandis que la pandémie de la COVID-19 a encore renforcé la dépendance des criminels au domaine numérique pour s'approvisionner et distribuer leurs marchandises illégales.

L'évaluation des menaces montre que la distribution de produits contrefaits repose sur des plateformes numériques, une tendance renforcée par la pandémie et l'utilisation généralisée en ligne. Ces biens sont proposés sur des places de marché en ligne, via la diffusion en direct, des vidéos et de la publicité sur les plateformes des réseaux sociaux et les services de messagerie instantanée.

Le commerce de pesticides illicites reste une activité à faible risque et très lucrative, avec une forte demande et de faibles sanctions pour les contrevenants. Les experts ont déclaré que les résidus pourraient être transportés dans les aliments récoltés et poser de graves risques pour la santé des consommateurs.

Christian Archambeau, directeur exécutif de l'EUIPO, a déclaré: «Ce rapport d'évaluation des menaces jette un nouvel éclairage sur la portée, l'ampleur et les tendances de la contrefaçon et du piratage dans l'UE, ainsi que sur les dommages qu'ils peuvent causer à la santé des consommateurs et aux entreprises légitimes, en particulier pendant ces périodes. les temps difficiles de la pandémie de la COVID-19.»

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jeudi 10 mars 2022

Irlande: Priorités de recherche sur la sécurité des aliments 2022, selon la FSAI

«Priorités de recherche sur la sécurité des aliments 2022», source Food Safety Authorithy of Ireland (FSAI) du 10 mars 2022.

La recherche sur la sécurité des aliments est non seulement importante pour mettre en évidence les risques et déterminer les mesures de contrôle potentielles, mais elle est également essentielle pour combler les lacunes dans les connaissances sur la sécurité des aliments nécessaires pour soutenir la réglementation et identifier les problèmes émergents et les menaces pour le système alimentaire en Irlande.

La FSAI n'est pas un organisme de financement de la recherche et donc, pour faire connaître ses besoins de recherche en sciences réglementaires, la FSAI communique les domaines de recherche prioritaires aux organismes étatiques qui financent la recherche ainsi qu'aux scientifiques des instituts de recherche. Ces domaines peuvent être intégrés dans des appels à la recherche par des organismes de financement ou faire l'objet de propositions de financement dirigées par des chercheurs soumises à des organismes de financement de la recherche. Celles-ci comprennent la recherche sous les thèmes de l'évaluation de l'exposition, les risques et menaces émergents, science et technologie alimentaires; sécurité biologique, les allergènes alimentaires et la sécurité chimique.

La FSAI a publié son rapport sur les besoins de recherche 2022 (28 pages) qui contient des domaines de recherche prioritaires qui feraient progresser les travaux d'évaluation et de gestion des risques de la FSAI et soutiendraient la protection de la santé publique. Ils sont répertoriés sous des rubriques thématiques générales et incluent des suggestions pour des recherches majeures, ainsi que des études de bureau plus petites. Le rapport énumère également les projets de recherche dont la FSAI a connaissance et qui ont déjà été financés dans des domaines d'intérêt. Les organismes de financement de la recherche et/ou les chercheurs peuvent citer ce rapport comme pièce justificative pour leurs appels ou propositions.

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